1
M. de Montherlant, le sport et les jésuites (
9
février 1924)a M. de Montherlant est considéré par plusieurs comme
2
Montherlant, le sport et les jésuites (9 février
1924
)a M. de Montherlant est considéré par plusieurs comme l’un des hér
3
mée et casquée pour la lutte de l’après-guerre. ⁂
Deux
philosophies, affirme-t-il, se disputent le monde. L’une vient de l’O
4
’a saisi aux pattes de la guerre encore contus de
huit
coups de griffes et chaud de l’étreinte du fauve merveilleux ». Il n’
5
. de Montherlant ne s’est même pas demandé si ces
deux
contrepoisons pouvaient être administrés ensemble. L’opération faite,
6
. Toute une partie du Paradis à l’ombre des épées
1,
son dernier livre, est consacrée à « fondre dans une unité supérieure
7
ée que « sur ces corps de l’entre-deux-guerres, …
cinq
sur dix sont désignés… ». Voici passer un coureur : « À peine a-t-il
8
sur ces corps de l’entre-deux-guerres, … cinq sur
dix
sont désignés… ». Voici passer un coureur : « À peine a-t-il touché l
9
se font pas en vain. Le chef se dresse entre les
dix
qui sont à lui. Il dit : « Je ne demande pas qu’on m’aime. Je demande
10
ur d’Henry de Montherlant, hip, hip, hurrah ! »
1.
Éditions Grasset, Paris. 2. L’attitude de M. de Montherlant légitime
11
p, hip, hurrah ! » 1. Éditions Grasset, Paris.
2.
L’attitude de M. de Montherlant légitime une telle « simplification »
12
les jésuites », La Semaine littéraire, Genève, n°
1571,
9 février 1924, p. 63-65.
13
suites », La Semaine littéraire, Genève, n° 1571,
9
février 1924, p. 63-65.
14
La Semaine littéraire, Genève, n° 1571, 9 février
1924,
p. 63-65.
15
Meili sur « Les ismes dans la peinture moderne » (
30
octobre 1924)b Lundi soir, dans la salle du Lyceum, M. Conrad Meil
16
Les ismes dans la peinture moderne » (30 octobre
1924
)b Lundi soir, dans la salle du Lyceum, M. Conrad Meili parla des é
17
nférence Meili », Feuille d’Avis de Neuchâtel, n°
254,
30 octobre 1924, p. 6.
18
nce Meili », Feuille d’Avis de Neuchâtel, n° 254,
30
octobre 1924, p. 6.
19
, Feuille d’Avis de Neuchâtel, n° 254, 30 octobre
1924,
p. 6.
20
ant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars
1925
)a Henry de Montherlant, héritier d’une tradition chevaleresque, mè
21
èque universelle et Revue de Genève, Genève, mars
1925,
p. 380-382.
22
André Breton, Manifeste du surréalisme (juin
1925
)b Sous une « vague de rêves », la logique, dernier agent de liaiso
23
ux poète s’il ne s’efforçait de donner raison aux
75
pages où il voulut nous persuader que tout poème doit être une dictée
24
ttres françaises qui risquent d’y perdre au moins
deux
grands artistes : Aragon, Éluard. Sans oublier Breton, enchanteur des
25
èque universelle et Revue de Genève, Genève, juin
1925,
p. 775-776.
26
Paul Colin, Van Gogh (août
1925
)c Le nouveau volume de la collection des « Maîtres de l’art modern
27
ème ouvrage publié en France sur Van Gogh, depuis
1922.
Il contient pourtant des vues assez neuves. M. Colin s’est contenté d
28
èque universelle et Revue de Genève, Genève, août
1925,
p. 1033.
29
Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre
1925
)d Lucien Fabre, ingénieur, poète, chroniqueur scientifique, « Prix
30
né, contraint de suivre jusqu’au bout un roman de
500
pages comme Rabevel. Car si la liquidation des questions traitées est
31
comme le fait son maître : « La marquise sortit à
cinq
heures ». Une telle platitude est presque indispensable, mais il s’en
32
res qui le sont moins. On n’écrit pas un roman en
trois
volumes sans y laisser des maladresses et des négligences. Mais on ne
33
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1151-1152.
34
Les Appels de l’Orient (septembre
1925
)e Le xxe siècle s’annonce comme le siècle de la découverte du mon
35
de Genève sur « l’Avenir de l’Europe. » (Cf. les
deux
réponses d’André Gide en particulier). Car la plupart des enquêtés se
36
homisme et ceux qui pensent inévitable le choc de
deux
mondes, et que seule une intime connaissance mutuelle l’adoucira. Il
37
tion éternelle. e. « Les Appels de l’Orient (n°
9-10
des Cahiers du Mois) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève,
38
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1152-1154.
39
Jean Prévost, Tentative de solitude (septembre
1925
)f « Dès que nous sommes seuls, nous sommes des fous. Oui, le contr
40
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1156-1157.
41
Almanach
1925
(septembre 1925)g En 1886, lors de sa fondation, la nouvelle maiso
42
Almanach 1925 (septembre
1925
)g En 1886, lors de sa fondation, la nouvelle maison d’édition Fisc
43
Almanach 1925 (septembre 1925)g En
1886,
lors de sa fondation, la nouvelle maison d’édition Fischer passait po
44
e définition de M. A. Eloesser dans l’Almanach du
25e
anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pourtant bon ménage av
45
de ce que fut la littérature d’avant-garde entre
1900
et 1910. Depuis, la maison paraît s’être un peu embourgeoisée… Disons
46
ue fut la littérature d’avant-garde entre 1900 et
1910.
Depuis, la maison paraît s’être un peu embourgeoisée… Disons plutôt q
47
es complètes. g. « S. Fischer Verlag : Almanach
1925
(Berlin) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, sept
48
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1162-1163.
49
Otto Flake, Der Gute Weg (septembre
1925
)h Dans l’atmosphère trouble où s’agite l’Allemagne nouvelle — et p
50
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1163. i. Orthographié « Flasce » par erreur dans l’original.
51
Miguel de Unamuno,
Trois
nouvelles exemplaires et un prologue (septembre 1925)j M. Valéry L
52
s nouvelles exemplaires et un prologue (septembre
1925
)j M. Valéry Larbaud est vraiment un étonnant esprit. Pour présente
53
on et le gage de sa légitimité. Nul doute que les
Trois
nouvelles exemplaires ne suscitent un intérêt très profond : elles no
54
dello. N’annonce-t-il pas que les personnages des
trois
nouvelles « sont réels, très réels, de la réalité la plus intime, de
55
tail extérieur ou d’enjolivure. La lecture de ces
trois
tragédies, d’une classique sobriété mais d’une brutalité et d’une iro
56
d’acier sur la nuque. j. « Miguel de Unamuno :
Trois
nouvelles exemplaires et un prologue. Traduction de Jean Cassou et Ma
57
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1164.
58
Vinet, historien de la pensée française (octobre
1925
)k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler du Vinet de M. Seil
59
e universelle et Revue de Genève, Genève, octobre
1925,
p. 1797-1798.
60
Jules Supervielle, Gravitations (décembre
1925
)l « Quel est celui-là qui s’avance » avec ce visage d’entre la vie
61
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1925,
p. 1560.
62
Simone Téry, L’Île des bardes (décembre
1925
)m L’Irlande contemporaine offre un spectacle bien passionnant : ce
63
on, comme fut celle des Yeats, Synge, Joyce même…
Trois
noms qui permettent, je crois, de parler d’un grand siècle littéraire
64
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1925,
p. 1567.
65
Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre
1925
)n La Révolution russe va-t-elle usurper dans le roman d’aventures
66
l sait qu’un grand mouvement est la résultante de
millions
de petits. Voici naître la révolution dans un cœur, puis dans une fam
67
es conséquences. C’est ainsi qu’interviennent les
trois
Anglais mêlés au drame. M. Walpole leur a dévolu le soin d’entrer tan
68
us les essais de M. de Voguë sur l’âme slave pour
deux
ou trois scènes de La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché
69
ssais de M. de Voguë sur l’âme slave pour deux ou
trois
scènes de La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché dans un r
70
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1925,
p. 1567-1568.
71
Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (
2
février 1926)c M. René Guisan, professeur de théologie à Lausanne
72
érence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février
1926
)c M. René Guisan, professeur de théologie à Lausanne et directeur
73
nférence Guisan », Suisse libérale, Neuchâtel, n°
26,
2 février 1926, p. 2.
74
ence Guisan », Suisse libérale, Neuchâtel, n° 26,
2
février 1926, p. 2.
75
n », Suisse libérale, Neuchâtel, n° 26, 2 février
1926,
p. 2.
76
Adieu, beau désordre… (mars
1926
)o L’époque s’en va très vite vers on ne sait quoi. On a mis le bon
77
prétendre à l’action sociale que l’époque réclame
1.
C’est aussi pourquoi l’on ne saurait accorder trop d’importance à leu
78
s s’opposent avec hostilité. Dans l’intérieur des
deux
maisons pourtant se débattent les mêmes brouilles de famille entre Ar
79
amille entre Art et Morale, Pensée et Action… Ces
deux
moralistes adonnés à la culture et à la libération du moi paraissent
80
facile à juger du dehors n’était pas ce qu’il y a
vingt
ans on nommait blasé. Rien n’était émoussé en nous, mais pouvions-nou
81
surde de quelques problèmes moraux et littéraires
8,
à quoi beaucoup sacrifièrent leur jeunesse. (« Nous sommes une généra
82
es révolutions, quelles anarchies, quels Niagaras
9
!) Quelques jeunes hommes l’ont compris. Ils sont modestes — ne s’is
83
hoisir parmi leurs instincts, ni de les améliorer
10.
Tout ceci est assez nouveau. (Après tant de cocktails, quelle saveur
84
en présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu. »
1.
Il ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes civique
85
l’époque, c’est une manière d’agir contre elle.
2.
« La crise du concept de littérature », NRF, 1923. 3. « Il s’était d
86
2. « La crise du concept de littérature », NRF,
1923.
3. « Il s’était développé en nous un goût furieux de l’expérience hu
87
La crise du concept de littérature », NRF, 1923.
3.
« Il s’était développé en nous un goût furieux de l’expérience humain
88
goût furieux de l’expérience humaine. » (Aragon)
4.
« Lorsque tout est fini » dans Libertinage. (NRF) 5. Détours de Ren
89
Lorsque tout est fini » dans Libertinage. (NRF)
5.
Détours de René Crevel ; les romans de Philippe Soupault ; l’Incerta
90
Rochelle. Je ne cite que les plus significatifs.
6.
Aragon, loc. cit. 7. Le « goût du désastre » qui est au fond du rom
91
e les plus significatifs. 6. Aragon, loc. cit.
7.
Le « goût du désastre » qui est au fond du romantisme moderne nous em
92
nte d’une violence, d’un vice, d’une inquiétude.
8.
« Certaines expériences littéraires sont plus dangereuses que des exp
93
s que des expériences réelles » (Marcel Arland).
9.
Ce serait au moins la liberté ! crieront les surréalistes. Voire. On
94
lus éloignée de celle qui permet le surréalisme.
10.
Une équipe d’hommes solides suffirait à restaurer une élite, efficace
95
aurer une élite, efficace. (Je vois Jean Prévost,
deux
ou trois de Philosophies, des Cahiers du Mois, et peut-être Drieu la
96
e élite, efficace. (Je vois Jean Prévost, deux ou
trois
de Philosophies, des Cahiers du Mois, et peut-être Drieu la Rochelle,
97
èque universelle et Revue de Genève, Genève, mars
1926,
p. 311-319.
98
Conférences d’Aubonne (
7
avril 1926)d Pour la première fois cette année, les conférences de
99
Conférences d’Aubonne (7 avril
1926
)d Pour la première fois cette année, les conférences de l’Associat
100
les discussions philosophiques provoquées par ces
deux
travaux. Avec la conférence de M. Jean Cadier, un jeune pasteur franç
101
is M. A. Brémond, étudiant en théologie, présenta
deux
ouvriers de Paris, Clerville et Janson, dont il a eu l’occasion de pa
102
s nous compromettre, si nous écopons, tant pis. »
Cinq
conférences et autant de cultes en trois jours, cela peut paraître ex
103
nt pis. » Cinq conférences et autant de cultes en
trois
jours, cela peut paraître excessif à qui n’a pas connu l’atmosphère p
104
ntre un banquier et un philosophe au milieu d’une
centaine
d’étudiants et de professeurs suisses et français. Miracle qui nous f
105
ences d’Aubonne », Suisse libérale, Neuchâtel, n°
78,
7 avril 1926, p. 2. Signé : Stud. litt.
106
s d’Aubonne », Suisse libérale, Neuchâtel, n° 78,
7
avril 1926, p. 2. Signé : Stud. litt.
107
nne », Suisse libérale, Neuchâtel, n° 78, 7 avril
1926,
p. 2. Signé : Stud. litt.
108
Pierre Jean Jouve, Paulina
1880
(avril 1926)p Au creux des couleurs assourdies d’un divan le soir,
109
Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril
1926
)p Au creux des couleurs assourdies d’un divan le soir, tandis que
110
es des hommes. p. « Pierre Jean Jouve : Paulina
1880
(NRF, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève,
111
que universelle et Revue de Genève, Genève, avril
1926,
p. 530-531.
112
Alix de Watteville, La Folie de l’espace (avril
1926
)q Un artiste de grand talent à qui la guerre a fait perdre le goût
113
que universelle et Revue de Genève, Genève, avril
1926,
p. 531.
114
Wilfred Chopard, Spicilège ironique (mai
1926
)r Un léger flirt avec la muse, parce que c’est dimanche, parce qu’
115
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1926,
p. 661.
116
Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai
1926
)s C’est le récit de la découverte de Dieu par une jeune fille élev
117
semblablement ignorante de toute religion jusqu’à
20
ans, Denise s’abandonne à « la vie », laquelle — un peu aidée par l’a
118
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1926,
p. 661.
119
Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai
1926
)t Sous ce titre, le plus étonnant peut-être qu’il ait trouvé, Jean
120
u’il aime pour les matériaux qu’on en peut tirer.
L
[e] malheur de Cocteau est qu’il se veuille poète. Il ne l’est jamais
121
la poésie. (« Le poète ne rêve pas, il compte. »)
Six
projecteurs convergent sur une machine luisante et tournante. L’espri
122
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1926,
p. 661-662.
123
René Crevel, Mon corps et moi (mai
1926
)u Les témoignages ne manquent pas sur la détresse morale de la gén
124
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1926,
p. 662-663.
125
L’atmosphère d’Aubonne :
22-25
mars 1926 (mai 1926)e Cette conférence s’ouvrit par une bise qu’on
126
L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars
1926
(mai 1926)e Cette conférence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien
127
L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 (mai
1926
)e Cette conférence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien dire du d
128
ce que je n’ai pas dit dans ces quelques notes.
3.
Il suffit encore : f 2.50, nom et adresse. e. « L’atmosphère d’Aubon
129
ans ces quelques notes. 3. Il suffit encore : f
2.50,
nom et adresse. e. « L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 », Lux
130
0, nom et adresse. e. « L’atmosphère d’Aubonne :
22-25
mars 1926 », Lux et Vita : nouvelles de l’Association chrétienne suis
131
dresse. e. « L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars
1926
», Lux et Vita : nouvelles de l’Association chrétienne suisse d’étudi
132
tion chrétienne suisse d’étudiants, Lausanne, mai
1926,
p. 44-45.
133
Le Corbusier, Urbanisme (juin
1926
)v Nous disons adieu aux charmes troubles et inhumains de la nature
134
métrie… Elle use et conduit lentement l’usure des
milliers
d’êtres humains ». Elle n’est plus adaptée aux conditions nouvelles d
135
détail des rues. Congestion : « un cheval arrête
1000
chevaux-vapeurs ». Et pourtant « la ville est une image puissante qui
136
e et de ciment blanc, flamboyantes au soleil. Les
vingt-quatre
gratte-ciel de la cité, au centre, s’espacent autour d’un aérodrome-g
137
errasses. Des perspectives régulières recoupées à
200
et 400 mètres par les plans fuyants des rues immenses livrées au 100
138
s. Des perspectives régulières recoupées à 200 et
400
mètres par les plans fuyants des rues immenses livrées au 100 à l’heu
139
ar les plans fuyants des rues immenses livrées au
100
à l’heure des autos. Les maisons habitées ne sont plus que des encein
140
èque universelle et Revue de Genève, Genève, juin
1926,
p. 797-798.
141
Confession tendancieuse (mai
1926
)f Écrire, pas plus que vivre, n’est de nos jours un art d’agrément
142
es. Amour de soi… Mais moi, qui suis-je ? Par ces
trois
mots commence le drame de toute vie. Ha ! Qui je suis ? Mais je le se
143
mes amis ; quel est le vrai ? — Ils me proposent
vingt
visages que je puis à peine reconnaître. Reste le monde, — les choses
144
aimer son plaisir ? Je reste candidat au salut.
4.
La sincérité absolue, « scientifique » me paraît aller contre fin. Un
145
oi. C’est en quoi ma sincérité est tendancieuse.
5.
Quant à adhérer à une doctrine toute faite, ce me semble une dérision
146
on tendancieuse », Les Cahiers du mois, Paris, n°
21-22,
mai 1926, p. 144-148.
147
euse », Les Cahiers du mois, Paris, n° 21-22, mai
1926,
p. 144-148.
148
Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (
10
juillet 1926)g Je ferme les Bestiaires, et me tirant hors de ce «
149
Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet
1926
)g Je ferme les Bestiaires, et me tirant hors de ce « long songe de
150
n aime, et les victorieux sont d’immenses amants »
6.
Mais envers les taureaux cet amour tourne en adoration ou en une véri
151
t contractée, par la grâce de l’éternel Désir ?
6.
Il est curieux de noter que de tels passages viennent à l’appui de la
152
chez Grasset », La Semaine littéraire, Genève, n°
1697,
10 juillet 1926, p. 335.
153
rasset », La Semaine littéraire, Genève, n° 1697,
10
juillet 1926, p. 335.
154
a Semaine littéraire, Genève, n° 1697, 10 juillet
1926,
p. 335.
155
Le Dépaysement oriental (
16
juillet 1926)a Il y a dans le monde intellectuel une « Question d’
156
Le Dépaysement oriental (16 juillet
1926
)a Il y a dans le monde intellectuel une « Question d’Orient » dont
157
vre comme celui-ci est plus dans l’opposition des
deux
mondes que dans la peinture elle-même de l’Orient. Tandis que s’accum
158
que pour parler comme j’aurais voulu le faire des
deux
autres parties du volume, d’une importance moins actuelle, mais d’une
159
y trouver les seuls motifs réels d’exaltation.
1.
Le Dépaysement oriental, chez Grasset, Paris. a. « Le Dépaysement o
160
ysement oriental », Journal de Genève, Genève, n°
192,
16 juillet 1926, p. 1.
161
nt oriental », Journal de Genève, Genève, n° 192,
16
juillet 1926, p. 1.
162
», Journal de Genève, Genève, n° 192, 16 juillet
1926,
p. 1.
163
Ramon Fernandez, Messages (juillet
1926
)w Je ne crois pas exagéré de dire qu’en publiant ce recueil d’essa
164
connaissance personnelle. Après quoi il écrit : «
II
y a, en fait, deux manières de se connaître, à savoir se concevoir et
165
onnelle. Après quoi il écrit : « II y a, en fait,
deux
manières de se connaître, à savoir se concevoir et s’essayer. » Fort
166
e universelle et Revue de Genève, Genève, juillet
1926,
p. 124-125.
167
Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre
1926
)x J’éprouve quelque gêne à porter un jugement littéraire sur ce no
168
eur ; dans ce portrait de Montherlant toréador, à
16
ans, c’est surtout le Montherlant actuel que l’on sent. C’est dire qu
169
agnoles pleines de simple grandeur, j’ai supporté
mille
fastidieux détails techniques et des délires taurologiques avec lesqu
170
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1926,
p. 397-398.
171
Soir de Florence (
13
novembre 1926)h Des cris mouraient vers les berges du fleuve jaune
172
Soir de Florence (13 novembre
1926
)h Des cris mouraient vers les berges du fleuve jaune, entre les de
173
raient vers les berges du fleuve jaune, entre les
deux
façades longues que la ville présente au couchant, dans ce corridor d
174
ure… L’homme chante une plainte inouïe de pureté.
Deux
phrases rapides ondulent dans l’air lourd. Le chant descend très douc
175
de Florence », La Semaine littéraire, Genève, n°
1715,
13 novembre 1926, p. 547-548.
176
orence », La Semaine littéraire, Genève, n° 1715,
13
novembre 1926, p. 547-548.
177
Semaine littéraire, Genève, n° 1715, 13 novembre
1926,
p. 547-548.
178
Jacques Spitz, La Croisière indécise (décembre
1926
)y L’auteur veut amuser en nous quelques idées graves en leur prése
179
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1926,
p. 810.
180
Alfred Colling, L’Iroquois (décembre
1926
)z Ce roman a le charme d’un automne, une amertume enveloppée, une
181
ieux abandonné à son sujet, d’un pathétique assez
neuf
. z. « Alfred Colling : L’Iroquois (Émile-Paul, Paris) », Bibliothèq
182
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1926,
p. 810-811.
183
dré Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre
1926
)aa Un Chinois écrit d’Europe à un Français qui lui répond de Chine
184
thiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas là
deux
points de vue irréductibles, du moins M. Malraux a fait parler son Ch
185
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1926,
p. 811-812.
186
Paradoxe de la sincérité (décembre
1926
)b Nous voyons un mythe prendre corps parmi les ruines de ce temps.
187
fin la notion concrète de sincérité s’évanouit en
mille
définitions tendancieuses et contradictoires. Êtes-vous sincères en a
188
tion : ce daltonisme du souvenir. Si l’un de ces
deux
procédés peut m’apprendre quelque chose, c’est bien le second. La qua
189
, mais ce que de toute mon âme je veux être !…
1.
La véritable description de l’élan supposé dans le premier exemple, c
190
mettre. Manifester est plus sincère qu’analyser.
2.
D’ailleurs toute la psychologie moderne souligne la quasi-impossibili
191
namisme directement dans notre langage statique.
3.
« Et certes quand il s’agit de parole ou d’écriture, l’affirmation pr
192
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
1,
décembre 1926, p. 13-25.
193
ausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 1, décembre
1926,
p. 13-25.
194
Avant-propos (décembre
1926
)a Une mauvaise humeur qui flotte dans l’air nous proposerait de dé
195
us le saurez un peu mieux quand vous aurez lu nos
huit
numéros. Il faut que notre revue reste cette chose unique et indéfini
196
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
1,
décembre 1926, p. 3-5. Signé : Le Comité central.
197
ausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 1, décembre
1926,
p. 3-5. Signé : Le Comité central.
198
Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier
1927
)ab « Je n’admets pas qu’on reprenne mes paroles, qu’on me les oppo
199
e universelle et Revue de Genève, Genève, janvier
1927,
p. 123-124.
200
Billets aigres-doux (janvier
1927
)c Pour Harriet V. A.-W. Poste aux amours perdues Sur le mo
201
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
2,
janvier 1927, p. 40. Signé : Julien Domingue.
202
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 2, janvier
1927,
p. 40. Signé : Julien Domingue.
203
ysique : L’individu atteint de strabisme (janvier
1927
)d Comme le démiurge venait de peser sur le commutateur des étoiles
204
s, tout scintillement pudiquement dissimulé. Vers
1
heure, elle éclaira d’une rose caresse lumineuse la chevelure rouge d
205
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
2,
janvier 1927, p. 54-55. Signé : Salomon de Crac.
206
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 2, janvier
1927,
p. 54-55. Signé : Salomon de Crac.
207
Dans le Style (janvier
1927
)e Nous recevons d’un bellettrien facétieux cet « Hommage à Paul Mo
208
eillant en français, termine : … Irène. (Grasset,
1924
… … y compris la Suède et la Norvège.) On lit dans les Nouvelles li
209
e.) On lit dans les Nouvelles littéraires , du
8
janvier 1927, l’information suivante : Mardi dernier a été célébré en
210
it dans les Nouvelles littéraires , du 8 janvier
1927,
l’information suivante : Mardi dernier a été célébré en l’église grec
211
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
2,
janvier 1927, p. 61-62.
212
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 2, janvier
1927,
p. 61-62.
213
smonin sur « La révocation de l’édit de Nantes » (
16
février 1927)i Le sujet que M. Esmonin, professeur à la Faculté de
214
« La révocation de l’édit de Nantes » (16 février
1927
)i Le sujet que M. Esmonin, professeur à la Faculté des lettres de
215
nin montra avec beaucoup de clarté comment, entre
1578,
date de la proclamation de l’édit, et 1685, date de la révocation, la
216
entre 1578, date de la proclamation de l’édit, et
1685,
date de la révocation, la France passa de la plus grande liberté à la
217
a France de l’édit, victorieuse dans la guerre de
Trente
Ans, l’orateur expose comment on en vint à la révocation. C’est d’abo
218
jésuites ont déjà réussi à « tourner » l’édit par
mille
arguties juridiques. Et les statistiques faussées peuvent faire croir
219
le jugement d’Albert Sorel, selon qui la date du
16
octobre 1685 marque une déviation dans l’histoire de la France. Dévia
220
t d’Albert Sorel, selon qui la date du 16 octobre
1685
marque une déviation dans l’histoire de la France. Déviation telle, e
221
édit de Nantes », Feuille d’Avis de Neuchâtel, n°
39,
16 février 1927, p. 8.
222
de Nantes », Feuille d’Avis de Neuchâtel, n° 39,
16
février 1927, p. 8.
223
», Feuille d’Avis de Neuchâtel, n° 39, 16 février
1927,
p. 8.
224
Bernard Barbey, La Maladère (février
1927
)ac « Quel admirable sujet de roman, écrit Gide, au bout de quinze
225
admirable sujet de roman, écrit Gide, au bout de
quinze
ans, de vingt ans de vie conjugale, la décristallisation progressive
226
t de roman, écrit Gide, au bout de quinze ans, de
vingt
ans de vie conjugale, la décristallisation progressive et réciproque
227
e d’hiver et soudain sous la lueur d’un incendie,
deux
visages tordus de passion. Cette fin est admirable, dont la brutalité
228
e universelle et Revue de Genève, Genève, février
1927,
p. 265.
229
Guy de Pourtalès, Montclar (février
1927
)ad L’on aime que, pour certains hommes, écrire ne soit que le rece
230
. Et peut-être l’amour n’est-il possible qu’entre
deux
cœurs que l’épreuve du plaisir n’a pas exténués. Mais alors quelle av
231
e universelle et Revue de Genève, Genève, février
1927,
p. 257. ae. Il manque sans doute un morceau de phrase dans l’édition
232
Lettre du survivant (février
1927
)f « Triste, mais vrai. » (Les journaux.) Mademoiselle, Il faut d
233
allusion de mauvais goût.) Je vous ai rencontrée
quatre
ou cinq fois dans des lieux de plaisir, comme on dit, sans doute parc
234
de mauvais goût.) Je vous ai rencontrée quatre ou
cinq
fois dans des lieux de plaisir, comme on dit, sans doute parce que c’
235
passer trop souvent devant les ascenseurs. « Vers
4
heures, me disais-je elle y entrera, et, me glissant auprès d’elle, j
236
is paraître si perdu. Chaque fois qu’un paquet de
dix
personnes s’engouffrait dans la cage rouge et or et s’élevait, j’épro
237
tre bel ami laqué, souriante… Enfin, un peu après
6
heures, je suis sorti. Il y avait beaucoup de monde dans les rues, so
238
vant de retrouver ma rue. Il doit être maintenant
5
heures du matin. Premiers appels d’autos dans la ville, mais il me se
239
vertigineusement, par cette aube incolore. Il y a
vingt-quatre
heures donc, j’étais encore au bal. Cette constatation machinale ne c
240
st chargé, sur cette table. (Je le caresse, entre
deux
phrases.) Mais voici que ce geste de ma mort aussi me lasse, l’image
241
audrait que je dorme : il n’y aurait plus rien.
4.
Encore un qui vous aime, je ne vous dirai pas son nom. f. « Lettre d
242
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
3,
février 1927, p. 67-72. Signé : Arthur.
243
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 3, février
1927,
p. 67-72. Signé : Arthur.
244
Orphée sans charme (février
1927
)g « Cet âge est sans pitié. » « Le véritable symbole n’est jamai
245
i me gêne pourtant, c’est d’y découvrir possibles
deux
interprétations symboliques au moins ; de ne pouvoir m’empêcher d’y s
246
is parler de lui autrement que par métaphores.)
5.
M. Zimmer, dans la Gazette de Lausanne . Et même il appelait Orphée
247
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
3,
février 1927, p. 85-87.
248
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 3, février
1927,
p. 85-87.
249
L’autre œil (février
1927
)h Décembre L’époque s’ouvre où l’on attend un miracle pour la
250
s, nous ne sommes pas de ces gens qui croient que
2
et 2 font 22, et qui confondent Jérôme et Jean Tharaud ! » Il y a des
251
us ne sommes pas de ces gens qui croient que 2 et
2
font 22, et qui confondent Jérôme et Jean Tharaud ! » Il y a des soir
252
ommes pas de ces gens qui croient que 2 et 2 font
22,
et qui confondent Jérôme et Jean Tharaud ! » Il y a des soirs où tout
253
nous. Et nous calculons qu’il s’agit de déranger
5000
personnes en huit soirées, et de les occuper quatre heures durant… Ma
254
culons qu’il s’agit de déranger 5000 personnes en
huit
soirées, et de les occuper quatre heures durant… Mais la vision, rapi
255
5000 personnes en huit soirées, et de les occuper
quatre
heures durant… Mais la vision, rapidement entrevue par chacun dans so
256
, à propos d’une apparition La vieille Monture
6
un soir nous apparut, lugubrement fardée, l’haleine mauvaise, édentée
257
nnaître Cinématoma. Naissance de Cinématoma
Cinq
bellettriens furent commis au soin d’engendrer cet adorable monstre.
258
. Quelquefois, Mossoul amène un scénario né entre
deux
cafés-nature, et presque sans qu’il s’en soit rendu compte. Clerc ent
259
en soit rendu compte. Clerc entrevoit un projet à
deux
faces. Lugin, qui est théologien, et de la Tchaux, n’a pas la foi. To
260
ran. Pitoëff avait prêté un accent, Mme d’Assilva
deux
actrices, M. Grosclaude son fils Lucas Loukitch et une mise en scène
261
que par métaphore. À La Chaux-de-Fonds, il y eut
trente
membres et cent doigts dans deux lits. Combien cela fait-il de pieds
262
. À La Chaux-de-Fonds, il y eut trente membres et
cent
doigts dans deux lits. Combien cela fait-il de pieds et d’oreillles ?
263
onds, il y eut trente membres et cent doigts dans
deux
lits. Combien cela fait-il de pieds et d’oreillles ? À signaler la fu
264
on appelle, sans doute par antiphrase, la vie.
6.
Revue ou prologue. h. « L’autre œil », Revue de Belles-Lettres, Laus
265
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
3,
février 1927, p. 94-95. Signé : Topinet.
266
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 3, février
1927,
p. 94-95. Signé : Topinet.
267
Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars
1927
)af M. Edmond Jaloux offre l’exemple rare d’un homme que son évolut
268
yrique, par l’équilibre qu’il maintient entre ces
deux
inconscients : l’époque et l’être secret du héros. Il sait mieux que
269
Personne ne peut juger du drame qui se joue entre
deux
êtres, personne, pas même eux ». Dans ce roman, comme dans l’Âge d’or
270
èque universelle et Revue de Genève, Genève, mars
1927,
p. 387-388.
271
r’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars
1927
)i Surprendre est peu de chose, il faut transplanter. Max Jacob.
272
naire, de René Clair. La Mort de Phèdre (environ
1905
) : quelques acteurs d’une troupe de province s’agitent incompréhensib
273
cipe est simple : « Je vous aime » se traduit par
trois
ou quatre claques sur la poitrine ; et une crise intérieure par un co
274
simple : « Je vous aime » se traduit par trois ou
quatre
claques sur la poitrine ; et une crise intérieure par un court accès
275
s gens bien habillés. » Soudain éclate Entr’acte (
1925
). « Une étude sur le Monde des Rêves ». Rondes de cheminées dans le c
276
ssez tragique. Mitrailleuse de phares d’auto, les
100
000 yeux de la nuit. Des imprécisions rapides. Un chasseur, toujours
277
tragique. Mitrailleuse de phares d’auto, les 100
000
yeux de la nuit. Des imprécisions rapides. Un chasseur, toujours sur
278
qui s’ouvre pour dégager le mouvement obsédant de
deux
jambes, l’harmonie de leurs arabesques à trois dimensions mêlées avec
279
de deux jambes, l’harmonie de leurs arabesques à
trois
dimensions mêlées avec une lenteur et une perfection dont une brève v
280
es personnages et lui-même. ⁂ Le tout ne dure pas
20
minutes. Et c’est heureux. Nous manquons d’entraînement dans le domai
281
il exprime, et se suffit. Mais comme pour le film
1905,
on a sans cesse envie de crier : « Trop de gestes ! » C’est une quest
282
l » nous apparaît alors comme l’une seulement des
mille
figures que peut revêtir une substantia dont nos sens trop faibles —
283
e, car alors quoi de plus surréaliste que le film
1905.
Ce n’est peut-être qu’une question d’imagination ; il reste qu’un fil
284
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
4,
mars 1927, p. 124-127.
285
s, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 4, mars
1927,
p. 124-127.
286
Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril
1927
)ag Il faut souhaiter que ce témoignage sur les générations nouvell
287
en face de l’inquiétude », M. Rops considère les
deux
solutions les plus parfaites qui s’offrent aux jeunes gens d’aujourd’
288
ciente ruse d’un inquiet qui veut le rester ? Ces
deux
solutions peuvent se résumer en deux mots : inquiétude ou foi. Dès lo
289
rester ? Ces deux solutions peuvent se résumer en
deux
mots : inquiétude ou foi. Dès lors sont-elles vraiment les deux terme
290
quiétude ou foi. Dès lors sont-elles vraiment les
deux
termes d’un dilemme, l’une n’étant que le chemin qui mène à l’autre ?
291
que universelle et Revue de Genève, Genève, avril
1927,
p. 563-564.
292
Louis Aragon, le beau prétexte (avril
1927
)j Ah ! je sens qu’une puissance étrangère s’est emparée de mon êt
293
isie, même si cela doit m’anéantir. Hoffmann.
I
(Notes écrites en décembre 1925, au sortir d’une conférence sur le
294
ir. Hoffmann. I (Notes écrites en décembre
1925,
au sortir d’une conférence sur le Salut de l’humanité.) Ce soir en
295
’on est enfin rassuré. C’est incompréhensible !,
trois
mots dont l’un savant. Je ne connais pas de meilleur remède contre Di
296
éprouvées par le repas dont vous sortez, que ces
trois
mots où se résume la défense de la loi sociale, patriotique, religieu
297
protège votre paresse à concevoir en esprit. Ces
trois
mots vous ont délivré du plus absurde malaise, et vous rallumez votre
298
atteindre Dieu ou n’espérer plus aucun pardon.
II
Novembre 1926. Je viens de retrouver quelques pages écrites il y a
299
ou n’espérer plus aucun pardon. II Novembre
1926.
Je viens de retrouver quelques pages écrites il y a un an, tel soir d
300
tel soir de colère où le thermomètre eût indiqué
39°
selon toute vraisemblance. Et voici Aragon revêtu d’une dignité tragi
301
un Musset triple-sec). Au lieu du cynisme verbeux
1830,
une théorie du scandale pour le scandale qui a le mérite de n’être pa
302
dont il serait le premier à s’amuser ? Février
1927.
Relu Une vague de rêves et la préface de Libertinage. Sous une certai
303
est encore qu’un appel à la foi la plus haute.
1er
mai 1927. Mieux vaut pécher par ridicule que par scepticisme ; par ex
304
re qu’un appel à la foi la plus haute. 1er mai
1927.
Mieux vaut pécher par ridicule que par scepticisme ; par excès que pa
305
f. certaines remarques — pas toutes — de novembre
1926.
2 mai 1927. « Nous avons dressé notre orgueilleuse raison à nous tr
306
ines remarques — pas toutes — de novembre 1926.
2
mai 1927. « Nous avons dressé notre orgueilleuse raison à nous trompe
307
emarques — pas toutes — de novembre 1926. 2 mai
1927.
« Nous avons dressé notre orgueilleuse raison à nous tromper sur ce q
308
errière un rideau). — J’attends votre plaisir…
III
Il y a des gens qui croient avoir tout dit quand ils ont montré à
309
ce divorce radical entre l’époque et les quelques
centaines
(?) d’individus pour qui l’esprit est la seule réalité. C’est pourquo
310
nds ce mot dans son sens le plus vaste. Il y a eu
quatre-vingt-treize
, la Réforme, Karl Marx, la préface de Cromwell. Mais il ne s’agit pas
311
as s’acoquiner avec des gens qui ont fait, il y a
10
ans, une révolution en fonction du capitalisme. Est-ce que vraiment v
312
vague vers des souvenirs, quand nous allions tous
deux
, ces bonnes farces, et aussi pourtant des histoires de copains qui on
313
omment dites-vous, surréalisme ? — Baptisé il y a
cinq
ou six ans et mort des suites. Quand cesserez-vous de nous faire la j
314
ites-vous, surréalisme ? — Baptisé il y a cinq ou
six
ans et mort des suites. Quand cesserez-vous de nous faire la jambe, p
315
rsuasive : nous sommes prêts à les accueillir.
7.
Une vague de rêves (dans Commerce). 8. Et malgré certaines théories
316
illir. 7. Une vague de rêves (dans Commerce).
8.
Et malgré certaines théories bien superficielles et hâtives, comme ce
317
s se libérer que de brasser ces chaînes sonores.
9.
Lettre à Paul Claudel. 10. Musset de La coupe et les lèvres. Mais ou
318
ces chaînes sonores. 9. Lettre à Paul Claudel.
10.
Musset de La coupe et les lèvres. Mais oui, c’est paradoxal. 11. Les
319
coupe et les lèvres. Mais oui, c’est paradoxal.
11.
Les livres les plus répandus à Genève sont Ma vie et mon œuvre de For
320
in derrière viennent des France et des Bordeaux.
12.
Proust excepté, et dans un domaine plus étroit, quelques esthètes du
321
ne plus étroit, quelques esthètes du machinisme.
13.
Le Paysan de Paris. j. « Louis Aragon, le beau prétexte », Revue de
322
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
5,
avril 1927, p. 131-144. k. On a conservé la graphie de l’original, s
323
, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 5, avril
1927,
p. 131-144. k. On a conservé la graphie de l’original, sans doute vo
324
Quatre
incidents (avril 1927)l La maîtresse d’École Au printemps pur
325
Quatre incidents (avril
1927
)l La maîtresse d’École Au printemps pur comme une joue, École
326
n dit de ces phrases. Même, on en pleure. l. «
Quatre
incidents », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribo
327
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
5,
avril 1927, p. 151-153. Signé : Salomon de Crac.
328
, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 5, avril
1927,
p. 151-153. Signé : Salomon de Crac.
329
Jeunes artistes neuchâtelois (avril
1927
)j Neuchâtel va-t-elle redevenir le centre artistique qu’elle fut a
330
se pose me paraît indiquer que l’un au moins des
deux
éléments nécessaires à ce regroupement existe : il y a de jeunes pein
331
ues autorisés. Du benjamin, Eugène Bouvier, qui a
25
ans, jusqu’à André Evard, qui en a près de 50, si les peintres dont n
332
i a 25 ans, jusqu’à André Evard, qui en a près de
50,
si les peintres dont nous allons parler méritent d’être appelés jeune
333
urichois qui nous arriva de Genève il y a de cela
cinq
ou six ans. Il peignait alors des natures mortes, de petits paysages,
334
qui nous arriva de Genève il y a de cela cinq ou
six
ans. Il peignait alors des natures mortes, de petits paysages, il des
335
ans cette petite maison qu’on reconnaissait entre
trente
pareilles, aux cactus qui ornaient les fenêtres, dans une chambre pei
336
ompositions de la nature, à ces natures remises à
neuf
, l’imperfection humaine qui touche. Mais l’atmosphère pure de ces esp
337
n prenant une initiative comme celle de Neuchâtel
1927
7 il aura bien mérité sa place parmi les artistes neuchâtelois. Actue
338
nant une initiative comme celle de Neuchâtel 1927
7
il aura bien mérité sa place parmi les artistes neuchâtelois. Actuell
339
t tout. Mais la nostalgie de Bouvier l’entraîne à
mille
lieues des jardins de sourires qui s’épanouissent sur les toiles de M
340
de Meuron. Il semble toujours qu’il peigne entre
deux
pluies. Il aime ces heures où ciel et onde se mêlent, et sait rendre
341
paraître… Charles Humbert ou comment on passe en
cinq
ans de Baudelaire à Rubens. Il fut un temps où l’on put craindre que
342
implifie et renforce l’expression. Décidément ces
trois
frères sont une école. Délaissant un moment ce trésor du meilleur réa
343
former un mouvement actif déjà, et dont Neuchâtel
1927
sera la première manifestation collective. Est-il possible, au sein
344
les plus durs réservent des douceurs secrètes.
7.
Publication dont cette revue entretenait récemment ses lecteurs. 8.
345
cette revue entretenait récemment ses lecteurs.
8.
Voir sur cet artiste neuchâtelois, de son vrai nom Ch. E. Jeanneret,
346
s artistes neuchâtelois », Das Werk, Zurich, vol.
14,
avril 1927, p. 123-129.
347
neuchâtelois », Das Werk, Zurich, vol. 14, avril
1927,
p. 123-129.
348
Bernard Lecache, Jacob (mai
1927
)ah Voici un livre dur et sans grâces, qui ne manque pas d’une beau
349
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1927,
p. 689-690.
350
René Crevel, La Mort difficile (mai
1927
)ai Le jeu de tout dire est une des plus tragiques inventions de l’
351
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1927,
p. 690.
352
Paul Éluard, Capitale de la douleur (mai
1927
)aj Nocturnes aux caresses coupantes comme certaines herbes. Capita
353
t gracieux des noctambules. Rêves éveillés, entre
deux
gorgées d’un élixir dont il voudrait bien nous faire croire que le di
354
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1927,
p. 693-694. ak. En romain dans l’édition originale.
355
e Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai
1927
)al « De quoi s’agit-il ? de détruire ou de rafistoler ? » Entre ce
356
t-il ? de détruire ou de rafistoler ? » Entre ces
deux
tentations, cédant à l’une autant qu’à l’autre, Drieu s’examine. Enco
357
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1927,
p. 694.
358
Récit du pickpocket (fragment) (mai
1927
)m … et je jure par Mercure, dieu du commerce, qu’on m’a appris à
359
st l’âge où l’on atteint la vie. On s’y maintient
cinq
ans, dix ans au plus. Après, c’est un long adieu et le corps se fige
360
ù l’on atteint la vie. On s’y maintient cinq ans,
dix
ans au plus. Après, c’est un long adieu et le corps se fige à mesure
361
rit s’établit sur ses positions. Or donc, j’avais
vingt
ans. Je vivais chez mes parents, comme tant d’autres à cet âge, logé,
362
me en bleu dansait en regardant au plafond. Après
deux
tangos, nous montions ensemble dans une chambre d’hôtel où l’on ne vo
363
fut endormie, je me rhabillai. Je ne trouvai que
100
francs dans son sac à main : c’était assez pour me permettre d’entrep
364
endarmes. Je sais bien ce que vous me direz : Les
millions
que je pourrais leur soustraire ne compenseront jamais cette escroque
365
té naturelle dont il paraissait lui-même gêné. En
deux
mots, vous ne me trouvez pas sérieux. Le reproche est grave. Je ne sa
366
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
6,
mai 1927, p. 180-185. Une note de bas de page indique : « La rédactio
367
es, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 6, mai
1927,
p. 180-185. Une note de bas de page indique : « La rédaction rappelle
368
Conseils à la jeunesse (mai
1927
)n « On a reproché bien des choses aux romantiques : le goût du sui
369
sius Bertrand. Est-ce vraiment aux romantiques de
1830
que ces reproches s’adressent, ou bien plutôt — vous alliez le dire —
370
terre, jeune homme ! Quand tu seras au bout de la
20e
ligne de 200 mètres, ce qui représente quatre kilomètres de plantatio
371
homme ! Quand tu seras au bout de la 20e ligne de
200
mètres, ce qui représente quatre kilomètres de plantation, le siècle
372
de la 20e ligne de 200 mètres, ce qui représente
quatre
kilomètres de plantation, le siècle ne sera plus malade, les temps se
373
de Lavaux. » Seulement, il y a tout de même un ou
deux
petits phénomènes sociaux de notre temps que cette méthode ne suffira
374
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
6,
mai 1927, p. 186-187.
375
es, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 6, mai
1927,
p. 186-187.
376
ard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet
1927
)am Quand vous avez fermé ce petit livre, vous partez en chantonnan
377
e universelle et Revue de Genève, Genève, juillet
1927,
p. 114-115.
378
Lettres sur le mépris de la littérature (juillet
1927
)o I Parler littérature Si je prononce le nom de tel de vos co
379
le mépris de la littérature (juillet 1927)o
I
Parler littérature Si je prononce le nom de tel de vos confrères,
380
à la vraie vie ce que le flirt est à l’amour.
II
Sur l’insuffisance de la littérature On reconnaît un écrivain, auj
381
mais rien n’est plus facile que d’y échapper.
III
Sur l’utilité de la littérature Montherlant me paraît être le moin
382
t, allons ailleurs ; il y a trop de monde ici.
14.
Paul Morand, auteur d’Ouvert et de Fermé la nuit, titres également sc
383
nuit très en vogue à Paris. Cambronne (général),
1770-1842.
Louis Aragon et Paul Éluard, hommes de lettres et poètes surréalistes
384
’agit d’une erreur ou d’une volonté de l’auteur.
15.
Variante : des puissances d’action. 16. J’en vois certains qui arran
385
auteur. 15. Variante : des puissances d’action.
16.
J’en vois certains qui arrangent leur vie de telle sorte que leurs mé
386
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
8,
juillet 1927, p. 231-238.
387
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 8, juillet
1927,
p. 231-238.
388
Les derniers jours (juillet
1927
)p Ces « cahiers politiques et littéraires »17, rédigés par Drieu l
389
927)p Ces « cahiers politiques et littéraires »
17,
rédigés par Drieu la Rochelle et Emmanuel Berl, sont — avec la Revue
390
ui nous échappèrent n’avaient pas d’autre sens.
17.
20, rue Chalgrin, Paris 16e. p. « Les derniers jours », Revue de Bel
391
ous échappèrent n’avaient pas d’autre sens. 17.
20,
rue Chalgrin, Paris 16e. p. « Les derniers jours », Revue de Belles-
392
t pas d’autre sens. 17. 20, rue Chalgrin, Paris
16e
. p. « Les derniers jours », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâ
393
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
8,
juillet 1927, p. 249-250.
394
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 8, juillet
1927,
p. 249-250.
395
Adieu au lecteur (juillet
1927
)q Nous passons la main au central de Genève, fidèles à la traditio
396
es additionnons : ils s’annulent. Il reste à dire
deux
mots sur la paradoxale situation intellectuelle d’une revue d’étudian
397
ous parvient un signe d’amitié qui ne trompe pas.
Deux
ou trois mots, on s’est compris. Que pouvions-nous espérer d’autre ?
398
ient un signe d’amitié qui ne trompe pas. Deux ou
trois
mots, on s’est compris. Que pouvions-nous espérer d’autre ? Il y eut
399
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
8,
juillet 1927, p. 256-258.
400
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 8, juillet
1927,
p. 256-258.
401
Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août
1927
)an Ces trois nouvelles n’ont guère de commun entre elles que la fo
402
s Vaudoyer, Premières amours (août 1927)an Ces
trois
nouvelles n’ont guère de commun entre elles que la forme : ce sont de
403
« encore jeune » se souvient d’un danseur de ses
20
ans, d’une aventure qui aurait pu être… Un homme médite à côté du cor
404
n ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous
deux
(L’Amie du Mort.) Ou bien c’est le récit d’un été de vacances, quand
405
Un vieil été. Cette nouvelle, très supérieure aux
deux
autres, est une réussite rare par la justesse de l’observation autant
406
a nostalgie, de la jeune étrangère dont on rêve à
15
ans ; et voici ce je ne sais quoi, ce délice furtif, ce que l’auteur
407
èque universelle et Revue de Genève, Genève, août
1927,
p. 244-245.
408
Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre
1927
)ao À ceux qui se contentent du mot fumeux pour caractériser tout l
409
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1927,
p. 787-788.
410
Léon Bopp, Interférences (décembre
1927
)ap Un jeune auteur raconte dans une lettre à une amie comment il a
411
plus de choses qu’il n’y paraît d’abord dans ces
50
pages. Beaucoup sont excellentes et leur facilité même est une réussi
412
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1927,
p. 791.
413
Dés ou la clef des champs (
1927
)k « On sent l’absurdité d’un semblable système. » Musset. Une r
414
une consommation. Comme d’habitude, un peu après
six
heures. J’étais seul. Le café est un lieu anonyme bien plus propice a
415
familiers d’une vie honnête de type courant. Pour
dix
sous et le prétexte d’un apéro, on entre ici dans le jardin des songe
416
oudain, portant la main à son gilet, il en retira
trois
dés qu’il jeta sur la table. Les yeux brillants, il compta. Une indéc
417
la leur. Ils voudraient que leur vie garantît un
5
% régulier de plaisirs, avec assurance contre faillites morales et do
418
angoisse. Ça les dérange terriblement, sauf un ou
deux
qui s’imaginent gagner à mes dépens, témoin ce brave homme qui est en
419
st en train de me soutirer les quelque billets de
mille
dont je venais de régler le sort, puisque demain dès l’aube, j’irai t
420
encore, saurai-je un jour te désirer, te haïr…
9.
Calembour sur une idée juste. (Note de l’éd.) k. « Dés ou la clef de
421
éd.) k. « Dés ou la clef des champs », Neuchâtel
1928
: beaux-arts, arts appliqués, architecture, littérature, Neuchâtel, 1
422
appliqués, architecture, littérature, Neuchâtel,
1927,
p. 97-104.
423
Princesse Bibesco, Catherine-Paris (janvier
1928
)aq C’est un livre sympathique ; et il vaut la peine de le dire car
424
e universelle et Revue de Genève, Genève, janvier
1928,
p. 121-122.
425
Le péril Ford (février
1928
)a On a trop dit que notre époque est chaotique. Je crois bien, au
426
buts que sa civilisation poursuit depuis près de
deux
siècles, l’Occidental est saisi d’un étrange malaise. Il soupçonne, p
427
egarder autour de nous et d’en croire nos yeux.
I
. L’homme qui a réussi Je prends Henry Ford comme un symbole du mon
428
motive routière. « Depuis l’instant où, enfant de
12
ans, j’aperçus cette machine de route, jusqu’au jour présent, ma gran
429
son rêve, le type unique d’automobile utilitaire »
2.
Dès lors, c’est une suite de chiffres indiquant le progrès de sa prod
430
née. On pourrait ajouter à ces chiffres celui des
milliards
qu’il possède, ou plutôt qu’il gère, mais ce n’est pour lui qu’un rés
431
é comme il est donné à peu d’hommes de le faire :
7000
voitures par jour, et la possibilité d’augmenter encore cette product
432
ave question qu’on puisse poser à notre temps.
II
. M. Ford a ses idées, ou la philosophie de ceux qui n’en veulent pas
433
téresse plus réellement. Il croit qu’il va gagner
5
francs en achetant 5 francs moins chers un objet que, sans cette bais
434
nt. Il croit qu’il va gagner 5 francs en achetant
5
francs moins chers un objet que, sans cette baisse, il n’eût pas ache
435
le intitulé « Le grand paradoxe du monde moderne »
3,
ce qu’il y a de profondément antihumain dans la conception fordienne
436
de sa vie privée. Cette liberté particulière, et
cent
autres pareilles, composent, au total, la grande Liberté idéale et me
437
Réjouissons-nous… Mais, comment expliquer que des
centaines
de milliers de lecteurs, dans une Europe « chrétienne », applaudissen
438
ous… Mais, comment expliquer que des centaines de
milliers
de lecteurs, dans une Europe « chrétienne », applaudissent sans réser
439
ivement le divorce de l’esprit et de l’action.
III
. Le fordisme contre l’Esprit La formidable erreur de la bourgeoisi
440
hoses de l’âme avec une maladresse de barbare.
IV
. « En être » ou ne pas en être Une fois qu’on a compris à quel poi
441
er presque fatalement dans un anarchisme stérile.
1°
Accepter la technique et ses conditions. Dans cette mécanique bien hu
442
immuable comme la mort le restitue au monde vers
5
heures du soir, dans la détresse des dernières sirènes. Au monde, c’e
443
lui a donné une auto pour admirer la nature entre
17
et 19 heures : vraiment, il ne lui manque plus rien — que l’envie. Ma
444
donné une auto pour admirer la nature entre 17 et
19
heures : vraiment, il ne lui manque plus rien — que l’envie. Mauvais
445
ir, les forces mêmes qui nous la firent désirer.
2°
Accepter l’esprit, et ses conditions. Je dis que les êtres encore dou
446
anage d’une sorte de franc-maçonnerie de quelques
centaines
d’individus. Et cette franc-maçonnerie sera bientôt traquée avec la d
447
reste, je pense que c’est une question de foi.
1.
Une enquête faite à Genève a révélé que les livres les plus lus du gr
448
eilleure qualité. Je ne parle pas de l’Amérique.
2.
Victor Cambon, préface à Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, Paris, Payo
449
à Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, Paris, Payot,
1925.
3. L’Illustration, 20 novembre 1926. 4. Ici et là, la révolte perc
450
y Ford, Ma vie et mon œuvre, Paris, Payot, 1925.
3.
L’Illustration, 20 novembre 1926. 4. Ici et là, la révolte perce :
451
n œuvre, Paris, Payot, 1925. 3. L’Illustration,
20
novembre 1926. 4. Ici et là, la révolte perce : « Jugendbewegung » e
452
is, Payot, 1925. 3. L’Illustration, 20 novembre
1926.
4. Ici et là, la révolte perce : « Jugendbewegung » en Allemagne ; s
453
ot, 1925. 3. L’Illustration, 20 novembre 1926.
4.
Ici et là, la révolte perce : « Jugendbewegung » en Allemagne ; surré
454
sie. a. « Le péril Ford », Foi et Vie, Paris, n°
4,
février 1928, p. 189-202.
455
Le péril Ford », Foi et Vie, Paris, n° 4, février
1928,
p. 189-202.
456
Un soir à Vienne avec Gérard (
24
mars 1928)l À Pierre Jeanneret et à son étoile nervalienne. Je v
457
Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars
1928
)l À Pierre Jeanneret et à son étoile nervalienne. Je vins à Vien
458
a Petite-Entente, applaudissait chaque soir entre
deux
airs anglais Le Beau Danube bleu, en commémoration polie d’un passé i
459
u sifflement des balles perdues d’une révolution.
Sept
heures du soir : le moment était venu d’arrêter le plan de la soirée,
460
nu. Il portait une cape bleu sombre, à la mode de
1830,
qui, à la rigueur, pouvait passer pour une élégance très moderne. Il
461
ous le savez, je n’ai aimé qu’une femme — au plus
deux
, en y réfléchissant bien, mais peut-être était-ce la même sous deux a
462
issant bien, mais peut-être était-ce la même sous
deux
attributs différents. Toutes les femmes qui m’ont retenu un instant,
463
s qu’à lui prendre chacun un bras, une femme pour
deux
hommes — et ce fut bien dans cette anecdote dont Gérard attendait évi
464
ptiser en style viennois « Mehlspeis-Schlagobers »
10.
Heureusement qu’au Moulin-Rouge, souterrain où nous nous engouffrâmes
465
e place dans leur vie aux “divertissements” entre
10
heures du soir et 4 heures du matin, moyennant tant de schillings, da
466
aux “divertissements” entre 10 heures du soir et
4
heures du matin, moyennant tant de schillings, dans un décor banal et
467
oissante. Il mêle tout dans le temps et l’espace.
Cent
années et tous les visages aimés revivent dans cette coupe de songes
468
porche grand ouvert. Les chauffeurs faisaient les
cent
pas dans la neige fraîche ou s’accoudaient à la banquette d’une bouti
469
cavaliers. Tout cela s’empila dans des autos ; en
dix
minutes, il n’y eut plus personne, la place s’éteignit. Mais Gérard ?
470
de titres dépourvus de sens. Je dormais debout.
10.
Quelque chose comme « pâtisserie-crème fouettée ». l. « Un soir à Vi
471
e Semaine artistique et littéraire, Neuchâtel, n°
7,
24 mars 1928, p. 105-108.
472
emaine artistique et littéraire, Neuchâtel, n° 7,
24
mars 1928, p. 105-108.
473
rtistique et littéraire, Neuchâtel, n° 7, 24 mars
1928,
p. 105-108.
474
de la Fuye, Jules Verne, sa vie, son œuvre (juin
1928
)ar Livre passionnant pour tous ceux que Jules Verne passionne. Pou
475
emprunté le véhicule à la mode pour conduire des
millions
de lecteurs dans un monde purement fantaisiste où les équations tyran
476
èque universelle et Revue de Genève, Genève, juin
1928,
p. 768-769.
477
Aragon, Traité du style (août
1928
)as Ce n’est pas le seul talent de M. Aragon qui le rendrait digne
478
tion. J’admire autant le talent de celui qui mène
60
parties d’échecs simultanément, et c’est naturel : je m’en avoue plus
479
n mot bien français et ses applications faciles à
cent
célébrités locales. (Quant à Goethe, traité de clown, cela ne va pas
480
verselle et Revue de Genève, Genève, Genève, août
1928,
p. 1034.
481
lle, La Révolution et les intellectuels (novembre
1928
)at Les derniers écrits des surréalistes débattent la question de s
482
universelle et Revue de Genève, Genève, novembre
1928,
p. 1410.
483
André Malraux, Les Conquérants (décembre
1928
)au Ce récit de la révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud
484
928)au Ce récit de la révolution cantonaise en
1925
nous place au nœud du monde moderne : on y voit s’affronter en quelqu
485
entiellement contradictoires : elles représentent
deux
manières de sentir l’unité d’une époque obsédée d’action.) Autour de
486
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1928,
p. 1547-1548.
487
alès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre
1928
)av L’histoire de Louis II exalte et déçoit l’imagination. On compr
488
t de charme : Wagner et Nietzsche lui fournissent
deux
tons fermes dont le jeu donne aux nuances assez troubles du personnag
489
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1928,
p. 1549.
490
Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre
1928
)aw Au hasard d’une rencontre, l’auteur de ce récit se lie avec un
491
universelle et Revue de Genève, Genève, décembre
1928,
p. 1553.
492
Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre
1928
)m « Remonte aux vrais regards ! Tire-toi de tes ombres… » Paul Va
493
e et soi-même », Cahiers de l’Anglore, Genève, n°
1,
décembre 1928, p. 37-42.
494
e », Cahiers de l’Anglore, Genève, n° 1, décembre
1928,
p. 37-42.
495
son, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier
1929
)ax Le critique se sent désarmé et légèrement absurde en face d’un
496
it pas encore apparaître sous cet aspect dans ces
deux
premiers tomes, où il décrit des scènes de son enfance et de sa jeune
497
e universelle et Revue de Genève, Genève, janvier
1929,
p. 123-124.
498
lles-Lettres, c’est la clé des champs… » (janvier
1929
)r 1. Belles-Lettres, c’est la clef des champs. 2. L’essence de Bel
499
es, c’est la clé des champs… » (janvier 1929)r
1.
Belles-Lettres, c’est la clef des champs. 2. L’essence de Belles-Lett
500
r 1. Belles-Lettres, c’est la clef des champs.
2.
L’essence de Belles-Lettres, c’est de l’alcool à brûler les cervelles
501
lcool à brûler les cervelles et les réputations.
3.
Belles-Lettres n’est compréhensible et légitime que dans la mesure où
502
sure où la poésie est compréhensible et légitime.
4.
Je suis de sang-froid, je dis : Belles-Lettres est essentiellement un
503
muler cette ivresse ; autrement que par des cris.
5.
Avec toutes les erreurs et turpitudes que cela comporte, Belles-Lettr
504
pas cru, c’est qu’ils sont foncièrement mauvais.)
6.
Peu de choses dans le monde moderne ont encore une « essence ». Celle
505
st-ce point de se livrer, purement et simplement.
7.
(Secret). r. « Belles-Lettres, c’est la clef des champs… » [Réponse
506
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
1,
janvier 1929, p. 78-79.
507
Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 1, janvier
1929,
p. 78-79.
508
Prison. Ailleurs. Étoile de jour (mars
1929
)s Prison Prisonnier de la nuit mais plus libre qu’un ange pri
509
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
5,
mars 1929, p. 168-170.
510
s, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 5, mars
1929,
p. 168-170.
511
enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril
1929
)t Quand avec un air fin mais un ton convaincu l’on a répété dans u
512
rai, s’y prêtait, peu complexe et comme réduite à
deux
dimensions ; la conscience ne pouvait y tuer un lyrisme quasi inexist
513
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
6,
avril 1929, p. 199.
514
, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 6, avril
1929,
p. 199.
515
Panorama de Budapest (
23
mai 1929)b Passer de Vienne à Budapest, c’est, en six heures d’exp
516
Panorama de Budapest (23 mai
1929
)b Passer de Vienne à Budapest, c’est, en six heures d’express, cha
517
1929)b Passer de Vienne à Budapest, c’est, en
six
heures d’express, changer totalement d’atmosphère, passer de la lassi
518
es, qui passent des après-midi entiers devant les
deux
verres d’eau que le garçon renouvelle de temps à autre, à lire des po
519
, la nouvelle… « Savez-vous qu’on nous a pris les
deux
tiers de notre pays ?… Non, non, jamais ! » La rue est sale à cause d
520
prétentions munichoises. Puis un palais gothique
1880,
qui est le Parlement. Et voici la trouée du Danube, Bude solidement a
521
uée du Danube, Bude solidement amarrée à Pest par
quatre
énormes ponts de fer. Contre leurs piles, en hiver, viennent se brise
522
rama de Budapest », Journal de Genève, Genève, n°
138,
23 mai 1929, p. 1-2.
523
de Budapest », Journal de Genève, Genève, n° 138,
23
mai 1929, p. 1-2.
524
pest », Journal de Genève, Genève, n° 138, 23 mai
1929,
p. 1-2.
525
Jules Supervielle, Saisir (juin
1929
)ay Ce petit livre de poèmes est comme une initiation au silence. I
526
èque universelle et Revue de Genève, Genève, juin
1929,
p. 762-763.
527
La tour de Hölderlin (
15
juillet 1929)n « Je lui ai raconté qu’il habite une chaumière au b
528
La tour de Hölderlin (15 juillet
1929
)n « Je lui ai raconté qu’il habite une chaumière au bord d’un ruis
529
’apparaît comme une chose si douce et si grande… »
11
Et Bettina terminant sa lettre sur Hölderlin : « Ce piano dont il a
530
t du chant prophétique, confondant leurs flammes.
Dix
années dans le Grand Jeu. Dix années où le génie tourmente cet être f
531
dant leurs flammes. Dix années dans le Grand Jeu.
Dix
années où le génie tourmente cet être faible, humilié par le monde. L
532
feu s’éteint — l’esprit souffle où il veut. Juin
1802
: au moment où meurt Diotima, Hölderlin errant loin d’elle (dans la r
533
de vieillard qui reparaît en Allemagne. Et durant
trente
années, ce pauvre corps abandonné vivra dans la petite tour de Tubing
534
e de jour férié, les clochers de la ville sonnent
deux
heures. Allons. Un de ces corridors de vieille maison souabe, hauts e
535
par le nom qu’elle portait au mystère de l’amour…
Trois
petites fenêtres ornées de cactus miséreux, une pipe qui traîne sur l
536
passait des heures à cette fenêtre, à marmotter.
Vingt-sept
ans dans cette chambre, avec le bruit de l’eau et cette complainte de
537
l ne vient pas tant de visiteurs, et seulement de
2
à 4… Une rue étouffée entre des maisons pointues et les contreforts d
538
vient pas tant de visiteurs, et seulement de 2 à
4
… Une rue étouffée entre des maisons pointues et les contreforts de l’
539
e café au bord du Neckar, sous les marronniers. À
quatre
heures, l’orchestre s’est mis à jouer des ringues charmantes, jazz et
540
t tellement d’ailleurs… Faut-il donc que l’un des
deux
soit absurde, de ces mondes à mes yeux soudain simultanés ?… Le trag
541
allusif. Tout se remet à signifier l’absence.
11.
Bettina von Arnim-Brentano : Die Günderode. 12. Où il était précepte
542
11. Bettina von Arnim-Brentano : Die Günderode.
12.
Où il était précepteur. Madame Gontard est la Diotima de l’Hypérion e
543
Quinzaine artistique et littéraire, Neuchâtel, n°
18,
15 juillet 1929, p. 354-356.
544
zaine artistique et littéraire, Neuchâtel, n° 18,
15
juillet 1929, p. 354-356.
545
tique et littéraire, Neuchâtel, n° 18, 15 juillet
1929,
p. 354-356.
546
Jean Cassou, La Clef des songes (août
1929
)az Après cet austère Pays qui n’est à personne paru l’année derniè
547
èque universelle et Revue de Genève, Genève, août
1929,
p. 248-249.
548
dré Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août
1929
)ba À lire ce petit livre et le parallèle qu’il établit entre le yo
549
èque universelle et Revue de Genève, Genève, août
1929,
p. 250-251. bb. Le féminin est ici conservé, conformément au texte o
550
Julien Benda, La Fin de l’Éternel (novembre
1929
)bc Ce n’est plus l’heure de venir prendre position dans un débat o
551
ue connaissent la thèse de la Trahison des Clercs
11,
thèse dont la Fin de l’Éternel ne fait que reprendre la défense contr
552
ent à un rendement. Rien, pas même la religion.
11.
Cf. l’article de M. Daniel Halévy (décembre 1927) et la réponse de M.
553
11. Cf. l’article de M. Daniel Halévy (décembre
1927
) et la réponse de M. Benda (janvier 1928). bc. « Julien Benda : La F
554
décembre 1927) et la réponse de M. Benda (janvier
1928
). bc. « Julien Benda : La Fin de l’Éternel (NRF) », Bibliothèque uni
555
universelle et Revue de Genève, Genève, novembre
1929,
p. 638-639.
556
e social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre
1929
)u L’ordre social Il y avait une fois un jeune homme comme les
557
s-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n°
1,
novembre 1929, p. 25-27.
558
ausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg, n° 1, novembre
1929,
p. 25-27.
559
ne bonne fois. Il ne faut pas songer à décrire en
quarante
petites pages tous les méfaits de l’instruction publique. C’est à pei
560
Il a paru sur le sujet de l’instruction publique
deux
petits livres1 excellents dont je considère les thèses comme acquises
561
els, sa petite amie, au secours ! Car j’ai encore
deux
mots à dire. Dès qu’une voix s’élève pour mettre en doute l’excellenc
562
ants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à
cent
« réponses » de cette sorte. Et je tiens à les classer par avance en
563
te sorte. Et je tiens à les classer par avance en
deux
catégories dont je vais régler le compte sommairement. Cela n’empêche
564
si, ceux qui croient aux faits. Je leur réponds :
1°
qu’ils ne peuvent me dénier le droit de juger ces faits ; 2° qu’ils n
565
e peuvent me dénier le droit de juger ces faits ;
2°
qu’ils ne peuvent, en vertu même de leur scepticisme quant à la valeu
566
dées, m’accuser de faire une critique dangereuse.
3°
que néanmoins je crois à l’efficace de certaines utopies. (Les religi
567
as de le dire : l’instruction publique.) Résumé :
1°
On a le droit d’aller contre l’époque, et on le peut efficacement. 2°
568
ller contre l’époque, et on le peut efficacement.
2°
Rira bien qui rira le dernier. B. Réponses du type : vous êtes un rét
569
s de langage, je les renvoie en corps au chapitre
5
où je traiterai de cet aspect du problème que l’on peut appeler la qu
570
és par le but final de notre institution-tabou.
1.
Je ne puis naturellement pas mentionner tous les ouvrages scientifiqu
571
1.
Mes prisons Il existe des gens qui s’attendrissent sur leurs souven
572
ur emplir ou pour vider un bassin (et souvent les
deux
), (pour emplir et vider ensemble), (drôle d’occupation), (après combi
573
souvenirs, n’est qu’une dissonance douloureuse2.
Deux
angoisses dominent mon enfance : les séances chez le dentiste et l’ho
574
ut cela tient trop de place dans notre enfance. À
5
ans, j’avais appris à lire, en cachette, avec une sœur aînée. L’année
575
formule de mes premières douleurs morales. Après
six
ans de ce régime, on m’avait suffisamment rabroué pour que je ne mont
576
isante. L’école me rendit au monde, vers l’âge de
18
ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre moi-même à cause d
577
te donc, et le cerveau saturé d’évidences du type
2
et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fo
578
nc, et le cerveau saturé d’évidences du type 2 et
2
font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois de
579
le cerveau saturé d’évidences du type 2 et 2 font
4,
ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois deux quatr
580
ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
Deux
fois deux quatre, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à personne, e
581
les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois
deux
quatre, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à personne, et de plus,
582
hommes doivent être égaux en tout. Deux fois deux
quatre
, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à personne, et de plus, toutes
583
iques, qui sont une généralisation de la règle de
trois
, aussi profondément certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites : d
584
c les réalités les plus élémentaires de la vie.
2.
Dans le cas le plus favorable, c’est un silence, un vide. C’était en
585
n silence, un vide. C’était en dehors de la vie.
3.
du pain rassis.
586
2.
Description du monstre Le service militaire me permit de retrouver
587
pe populaire du poète romantique s’est dégradé en
deux
sous-types posthumes : l’artiste photographe et le régent. J’ai fait
588
avait coutume de dire à une classe de garçons de
10
à 11 ans : « J’ai bien su mater les quarante hommes de ma section, je
589
t coutume de dire à une classe de garçons de 10 à
11
ans : « J’ai bien su mater les quarante hommes de ma section, je saur
590
garçons de 10 à 11 ans : « J’ai bien su mater les
quarante
hommes de ma section, je saurai aussi vous mater. » On imagine à quoi
591
ses crottes de mouches… Dans ce décor s’écoulent
huit
années de votre vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand pro
592
té, et ils sont déjà démodés. On dit que le style
1880
n’en est pas un : mais l’absence de style est encore un style ; c’est
593
3.
Anatomie du monstre Ayant épanché un peu de ma rancune, à seule fin
594
à repousser la difficulté dans l’avenir, d’une ou
deux
générations. Pendant ce temps elle s’aggrave, et nous voici avec l’hé
595
elle s’aggrave, et nous voici avec l’héritage de
cinquante
ans de radicalisme sur les bras. L’écheveau est tellement embrouillé
596
roclites, sans égard à leurs qualités propres. De
8
à 9 arithmétique ; de 9 à 10 composition, etc. Ces disciplines se suc
597
ites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à
9
arithmétique ; de 9 à 10 composition, etc. Ces disciplines se succède
598
eurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de
9
à 10 composition, etc. Ces disciplines se succèdent sans transition,
599
qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à
10
composition, etc. Ces disciplines se succèdent sans transition, dans
600
ntiques pour tous les écoliers. Ce plan régit les
huit
années réglementaires de la scolarité, et englobe la totalité de la s
601
it pour établir ce programme de disposer d’une ou
deux
feuilles de papier, d’un crayon et d’une règle (pour diviser la page
602
les enfants doivent à tout instant être en mesure
1°
d’ingurgiter la même quantité de « matière » ; 2° d’en rendre compte
603
1° d’ingurgiter la même quantité de « matière » ;
2°
d’en rendre compte de la même façon, dans le même temps. Contentons-n
604
nature humaine. L’histoire enregistre bien une ou
deux
autres bêtises de cette épaisseur, mais il faut reconnaître que jamai
605
en commerce intime avec elles. On apprend plus de
deux
que de mille, dit un sage oriental dont j’ai oublié le nom. Une autre
606
intime avec elles. On apprend plus de deux que de
mille
, dit un sage oriental dont j’ai oublié le nom. Une autre conséquence
607
iste à faire tenir les enfants immobiles et muets
6
heures par jour durant 8 ans. Il paraît que cela facilite le travail
608
fants immobiles et muets 6 heures par jour durant
8
ans. Il paraît que cela facilite le travail du maître. Il se peut. To
609
niature. » Ceci est une énorme bourde. Juxtaposez
trente
enfants sur les bancs d’une salle d’école, vous n’aurez rien qui ress
610
oblige les enfants à vivre ensemble dès l’âge de
6
ans, favorise le développement de leurs penchants les plus « communs
611
s. Dans une composition sur La Neige, Victoria X,
10
ans, écrit : « C’est l’hiver. Déjà la terre a revêtu son blanc mantea
612
la terre a revêtu son blanc manteau. » Elle aura
10
sur 10. Mais on donnera 3 sur 10 à Sylvie Z pour avoir trouvé : « Qua
613
re a revêtu son blanc manteau. » Elle aura 10 sur
10.
Mais on donnera 3 sur 10 à Sylvie Z pour avoir trouvé : « Quant il ne
614
c manteau. » Elle aura 10 sur 10. Mais on donnera
3
sur 10 à Sylvie Z pour avoir trouvé : « Quant il neige, c’est comme d
615
eau. » Elle aura 10 sur 10. Mais on donnera 3 sur
10
à Sylvie Z pour avoir trouvé : « Quant il neige, c’est comme des peti
616
à, dirait M. Prudhomme, un bien grave dilemme.
4.
Ce ne sont pas seulement les meilleurs qui sont sacrifiés. Voici ce q
617
uel Duvillard, L’École de demain, Genève, Kündig,
1918,
p. 12. 5. Il est peut-être avantageux dans certains cas de soustrair
618
L’École de demain, Genève, Kündig, 1918, p. 12.
5.
Il est peut-être avantageux dans certains cas de soustraire l’enfant
619
les familles constituaient un milieu délétère ?
6.
Justice démocratique, égalité, légalité, sont les meilleures armes de
620
4.
L’illusion réformiste Bien entendu, tout cela a été dit. (Un peu au
621
d’enfants » où l’on apprend à des élèves âgés de
3
à 4 ans à lacer leurs souliers ; et cela s’appelle de l’école pratiqu
622
nfants » où l’on apprend à des élèves âgés de 3 à
4
ans à lacer leurs souliers ; et cela s’appelle de l’école pratique. P
623
vriers un second dimanche, afin qu’ils consomment
deux
fois plus de machines. Jeu du chat avec la souris. On n’impose plus d
624
ne tarde pas à se développer… Prenez un enfant de
6
ans… Mettez ensemble trois enfants… Je reconnais que les buts de l’éc
625
opper… Prenez un enfant de 6 ans… Mettez ensemble
trois
enfants… Je reconnais que les buts de l’école nouvelle sont honnêteme
626
mme subsiste dans son intégrité et son urgence.
7.
Ou des appareils qui en tiennent lieu. 8. Voir à l’appendice le sens
627
nce. 7. Ou des appareils qui en tiennent lieu.
8.
Voir à l’appendice le sens que je donne à ce mot.
628
5.
La machine à fabriquer des électeurs Je crois à l’absurdité de fait
629
er la nature qui répète par toutes ses voix, d’un
milliard
de façons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ait pas le temps de découv
630
Je me souviens d’un dessin humoristique publié en
1914,
représentant l’œuvre de Kitchener : une machine qui absorbait des gen
631
été décervelés et dotés d’une petite mécanique à
quatre
sous qui suffit à régler désormais l’automatisme de la vie civique. L
632
s sièges, ils comprendront le sens des images.)
9.
J’emploie ce mot au sens fort, au sens enivrant, 100 %. Beaucoup de g
633
J’emploie ce mot au sens fort, au sens enivrant,
100
%. Beaucoup de gens mourront sans avoir jamais soupçonné ce que cela
634
s avoir jamais soupçonné ce que cela représente.
10.
Voir note A à la fin du cahier. 11. Est-il besoin de déclarer formel
635
représente. 10. Voir note A à la fin du cahier.
11.
Est-il besoin de déclarer formellement qu’une telle attitude n’est en
636
de l’idéologie réactionnaire à la mode. Mais que
deux
critiques de la Démocratie partant de points de vue presque opposés c
637
6.
La trahison de l’instruction publique (Ici, le procureur prit un to
638
7.
L’Instruction publique contre le progrès Un beau titre. Et qui a me
639
nstruction publique s’est arrêtée aux environs de
1880
et depuis lors n’a guère bougé. Le moteur n’en continue pas moins de
640
duits excrétés. On forme nos gosses, dès l’âge de
6
ans, à ne se point poser de questions dont ils n’aient appris par cœu
641
me tout entier. Je distingue dans cette opération
deux
temps : d’abord critiquer ce qui est — par la comparaison avec ce qui
642
En vérité, démocratie et rationalisme ne sont que
deux
aspects, l’un politique, l’autre intellectuel, d’une même mentalité.
643
ette formidable expérience négative qui aura duré
deux
siècles au moins. L’évolution de l’humanité paraît conforme à la dial
644
que la république qu’ils appelaient serait livrée
cent
ans plus tard à peine à la folie démocratique, à cette danse de Saint
645
sant, sous lequel vous ne tarderez pas à périr.
12.
La Raison de Spinoza ou de Descartes n’a que de lointains rapports de
646
intensité avec un minimum de moyens. J’en citerai
deux
exemples : la discipline jésuite et le drill militaire. Le drill corr
647
Il s’agit bien d’un geste identique, exécuté dans
deux
plans différents. Le drill est un yoga corporel, le yoga est un drill
648
le yoga est un drill de l’esprit. Je sais que ces
deux
mots sont bien dangereux et impopulaires. Tout comme ce qu’ils désign
649
e de milices suisses fait des soldats en moins de
trois
mois. Si l’école appliquait en les transposant des méthodes de concen
650
end plus d’une chose longuement contemplée que de
mille
aperçues au passage. Ab uno disce omnes. Une minute de concentration
651
-t-il sauvé de sa folie démocratique ? Areuse,
26
décembre 1928-10 janvier 1929. NOTE A On est toujours tenté d’attr
652
de sa folie démocratique ? Areuse, 26 décembre
1928-10
janvier 1929. NOTE A On est toujours tenté d’attribuer à ses adver
653
cratique ? Areuse, 26 décembre 1928-10 janvier
1929.
NOTE A On est toujours tenté d’attribuer à ses adversaires des int
654
peut faire des haltères et rester pacifiste. NOTE
C
Vous parlez de la grande vulgarité de mes attaques. Ce qui est vulgai
655
istingué de la bourgeoisie qui se monte le cou.
13.
Économistes et philosophes : ces Messieurs n’apparaissent ici que pou
656
Je n’ai pas besoin de leurs attendus pour juger.
14.
Ces deux mots en effet, terrorisent à tel point les bourgeois qu’ils
657
pas besoin de leurs attendus pour juger. 14. Ces
deux
mots en effet, terrorisent à tel point les bourgeois qu’ils n’en dist
658
c la frousse que ça ne leur éclate dans la main.
15.
Cf. ce que dit Tolstoï sur cette haine et sur ce besoin dans ses Arti
659
tuels, du fait que l’école n’a pas bougé depuis.
16.
On promet des confitures à l’enfant, s’il est sage. Moi je m’en moque
660
bonne fois. Il ne faut pas songer à décrire en
50
petites pages tous les méfaits de l’instruction publique. C’est à pei
661
Il a paru sur le sujet de l’instruction publique
deux
petits livres1 excellents dont je considère les thèses comme acquises
662
oute, tapez-lui dans le dos, amenez-lui le Guguss
2,
des bretzels, sa petite amie, au secours ! Car j’ai encore deux mots
663
els, sa petite amie, au secours ! Car j’ai encore
deux
mots à dire. Dès qu’une voix s’élève pour mettre en doute l’excellenc
664
ants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à
cent
« réponses » de cette sorte. Et je tiens à les classer par avance en
665
te sorte. Et je tiens à les classer par avance en
deux
catégories dont je vais régler le compte sommairement. Cela n’empêche
666
si, ceux qui croient aux faits. Je leur réponds :
1°
qu’ils ne peuvent me dénier le droit de juger ces faits ; 2° qu’ils n
667
e peuvent me dénier le droit de juger ces faits ;
2°
qu’ils ne peuvent, en vertu même de leur scepticisme quant à la valeu
668
ées, m’accuser de faire une critique dangereuse ;
3°
que néanmoins je crois à l’efficace de certaines utopies. (Les religi
669
as de le dire : l’instruction publique.) Résumé :
1°
On a le droit d’aller contre l’époque, et on le peut efficacement. 2°
670
ller contre l’époque, et on le peut efficacement.
2°
rira bien qui rira le dernier. B. Réponses du type : vous êtes un ré
671
s de langage. Je les renvoie en corps au chapitre
5
où je traiterai de cet aspect du problème que l’on peut appeler la qu
672
par le but final de notre institution-tabou.
1.
Je ne puis naturellement pas mentionner tous les ouvrages scientifiqu
673
s. Les meilleurs sortent de l’Institut Rousseau.
2.
Guguss, journal comique d’une grande vulgarité qui jouait alors le r
674
1.
Mes prisons Il existe des gens qui s’attendrissent sur leurs souven
675
ur emplir ou pour vider un bassin (et souvent les
deux
), (pour emplir et vider ensemble), (drôle d’occupation), (après combi
676
e souvenirs, n’est qu’une dissonance douloureuse.
3
Deux angoisses dominent mon enfance : les séances chez le dentiste et
677
souvenirs, n’est qu’une dissonance douloureuse. 3
Deux
angoisses dominent mon enfance : les séances chez le dentiste et l’ho
678
ut cela tient trop de place dans notre enfance. À
5
ans, j’avais appris à lire, en cachette avec ma sœur aînée. L’année s
679
formule de mes premières douleurs morales. Après
six
ans de ce régime, on m’avait suffisamment rabroué pour que je ne mont
680
isante. L’école me rendit au monde, vers l’âge de
18
ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre moi-même à cause d
681
te donc, et le cerveau saturé d’évidences du type
2
et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fo
682
nc, et le cerveau saturé d’évidences du type 2 et
2
font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois de
683
le cerveau saturé d’évidences du type 2 et 2 font
4,
ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois deux quatr
684
ou : tous les hommes doivent être égaux en tout.
Deux
fois deux quatre, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à personne, e
685
les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois
deux
quatre, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à personne, et de plus,
686
hommes doivent être égaux en tout. Deux fois deux
quatre
, c’est stérile, mais ça ne fait de mal à personne, et de plus, toutes
687
iques, qui sont une généralisation de la règle de
trois
, aussi profondément certes qu’un Voltaire le fut par les jésuites : d
688
les réalités les plus élémentaires de la vie.
3.
Dans le cas le plus favorable, c’est un silence, un vide. C’était en
689
2.
Description du monstre Le service militaire me permit de retrouver
690
avait coutume de dire à une classe de garçons de
10
à 11 ans : « J’ai bien su mater les quarante hommes de ma section, je
691
t coutume de dire à une classe de garçons de 10 à
11
ans : « J’ai bien su mater les quarante hommes de ma section, je saur
692
garçons de 10 à 11 ans : « J’ai bien su mater les
quarante
hommes de ma section, je saurai aussi vous mater. » On imagine à quoi
693
ses crottes de mouches… Dans ce décor s’écoulent
huit
années de votre vie, citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand pro
694
té, et ils sont déjà démodés. On dit que le style
1880
n’en est pas un : mais l’absence de style est encore un style : c’est