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quoy moy qui suis François voudray-je du mal à un
Anglois
, Hespagnol, et Indien ? Je ne le puis, quand je considéré qu’ils sont
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ope celui qui en voit le plus connoît le moins. L’
Anglois
voyage aussi, mais d’une autre manière ; il faut que ces deux Peuples
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yage point : le Peuple François voyage, le Peuple
Anglois
ne voyage point. Cette différence me paraît honorable au dernier. Les
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elque vue d’intérêt dans leurs voyages : mais les
Anglois
ne vont point chercher fortune chez les autres Nations, si ce n’est p
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rançois, qui ont un tout autre objet en tête. Les
Anglois
ont pourtant aussi leurs préjugés nationaux ; ils en ont même plus qu
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s tiennent moins à l’ignorance qu’à la passion. L’
Anglois
a les préjugés de l’orgueil, & le François ceux de la vanité. Com
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François court chez les Artistes d’un pays, qu’un
Anglois
en fait dessiner quelque antique, et qu’un Allemand porte son album c