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nsidéré par plusieurs comme l’un des héritiers de
Barrès
. Le rapprochement est peut-être prématuré, tout au plus peut-on dire
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l’heure présente déjà, son œuvre, comme celle de
Barrès
, nous offre plus qu’un agrément purement littéraire : une leçon d’éne
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« grand lyrisme » à la Chateaubriand, voire à la
Barrès
, dont il est capable et qu’il lui faudra livrer au « feu de vérité »
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un dilettantisme qu’ils ont peut-être appris dans
Barrès
. Il leur manque une certitude foncière, une foi en la valeur de l’act
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est en profondeur : c’est une unité d’inquiétude.
Barrès
et Gide : ils ont construit des édifices très différents de style, et
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rature, telle qu’elle apparaît chez les émules de
Barrès
comme chez ceux de Gide, qu’il faut préciser. L’éthique et l’esthétiq
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e triomphant, pur du désir d’action qui empêtrait
Barrès
dans des dilemmes où l’art trouvait mal sa nourriture. Drieu la Roche
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rier il tire tantôt à gauche tantôt à droite, sur
Barrès
, sur Wagner, sur quelques fantômes, sur le public. (Bientôt sur lui-m
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gination. On comprend que ce doux-amer ait séduit
Barrès
, mais ne l’ait point trompé : « Avec son beau regard de rêve, — lit-o
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déal d’étudiant assidu aux sociétés de musique… »
Barrès
cherchait dans ses châteaux en Espagne lamentablement réalisés les té
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mènes littéraires partout ailleurs divergents : «
Barrès
dans son éthique, Maurras dans son esthétique, les Surréalistes dans
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leur et sa force. » Ainsi Beausire nous montre un
Barrès
tout crispé sur quelques certitudes et quelques doutes immédiatement
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ention. Méditez un peu cette note de Beausire : «
Barrès
se plaint très souvent de ses migraines, de ses gastrites, de sa fati
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osait de longues marches. Mais ne demandons pas à
Barrès
de quitter sa chambre, son cigare ou son moi. » 8. « La France… n’a
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ès on trouve une triste et désarmante confidence.
Barrès
l’exprime avec son génie de mélancolie, mais en substance et dans sa
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ération et le passé de la race qu’ils prolongent (
Barrès
, Péguy, Romain Rolland) ; enfin le débat plus profond d’un humaniste
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rester humain. J’aime un peu moins les pages sur
Barrès
, peut-être à cause du modèle, peut-être aussi à cause de l’influence
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mythe voisin du double. (Maupassant par exemple).
Barrès
, dans ses Cahiers, recueille la lettre d’un descendant français de Ch
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e du conte célèbre serait donc bien française, et
Barrès
s’en réjouit. Il va jusqu’à soutenir que l’ombre perdue serait le sym
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nération des anciens est essentiellement celle de
Barrès
, de Maurras, de Sorel, de Péguy, de Claudel, de Rolland, de Bergson,
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vie » à l’action, carence ou simonie, M. Benda ou
Barrès
. La jeunesse personnaliste, déclara notre ami, repousse l’une et l’au
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t, en bonne logique, expliquer les doctrines d’un
Barrès
ou d’un Sorel, — qu’au surplus nous renions en bonne partie. Ce pataq
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jusqu’à l’excès, voire jusqu’à la grimace — qu’un
Barrès
, constamment tenté et enrichi par le génie du Rhin ? Pour nous qui n’
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eaux. Il prépare pour le séminaire un travail sur
Barrès
: « la terre et les morts », c’est à peu près le Blut und Boden (sang
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und Boden (sang et sol) des nazis. Comme il aime
Barrès
, cela le rassure. C’est une voie d’approche, un compromis avec le rég
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eaux. Il prépare pour le séminaire un travail sur
Barrès
: « la terre et les morts », c’est à peu près le Blut und Boden (sang
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und Boden (sang et sol) des nazis. Comme il aime
Barrès
, cela le rassure. C’est une voie d’approche, un compromis avec le rég
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jusqu’à l’excès, voire jusqu’à la grimace — qu’un
Barrès
, constamment tenté et enrichi par le génie du Rhin ? Pour nous qui n’
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pas comme chez Maurras dans le passé, comme chez
Barrès
dans la terre et les morts, ou comme chez Rosenberg dans le sang et l
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x. » Il prépare pour mon séminaire un travail sur
Barrès
: « La terre et les morts », c’est à peu près le Blut und Boden (sang
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und Boden (sang et sol) des nazis. Comme il aime
Barrès
, cela le rassure. C’est une voie d’approche, un compromis avec le rég
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de la paix. « Penser français » comme le voulait
Barrès
, c’est non seulement une faute de méthode mais aussi une faute de fra
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is un an lorsque je découvris dans les Cahiers de
Barrès
(tome VIII, p. 86) deux lettres d’un petit-neveu de Chamisso qui para
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n. Leur auteur, un M. de Rubulles, estime — comme
Barrès
d’ailleurs — que dans Schlemihl, Chamisso « laisse deviner sa destiné
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pas comme chez Maurras, dans le passé, comme chez
Barrès
dans la terre et les morts, ou comme chez Rosenberg dans le sang et l
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par toutes les nations — Treitschke en Allemagne,
Barrès
en France — leur enseignent à adorer l’instinct qui les divise, à mép
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et sa tendance universaliste ; en France, par un
Barrès
voulant ne savoir que des vérités françaises, par un Maurras jetant l
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comme on sait, qui a fait la fortune de ce terme.
Barrès
écrivait en un temps où les nationalismes se faisaient doctrinaires,
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les « déracinés », titre du plus fameux roman de
Barrès
. Je reviendrai sur ce qu’il y a de vrai dans cette image. Pour l’inst
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t pour un pape, Lamartine pour un homme d’État et
Barrès
pour un général. Paul Valéry attend des Lettres ce qu’un philosophe n
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ète du groupe. Cependant, malgré les efforts d’un
Barrès
ou d’un Maurras en France, et de nombreux théoriciens allemands, le n
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1. Parmi les écrivains du premier rang : Kipling,
Barrès
, Maurras, d’Annunzio et Stefan George, suivis par des centaines d’épi
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ues cas de nationalisme flamboyant comme Kipling,
Barrès
et d’Annunzio) écrivent tous sur l’Europe, sur ses origines culturell
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ues cas de nationalisme flamboyant comme Kipling,
Barrès
et d’Annunzio) écrivent tous sur l’Europe, sur ses origines culturell
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ni de terre natale (la « terre et les morts » de
Barrès
, le Blut und Boden des nazis), d’une communauté qui ne fût pas fondée