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CECA est en place, commence à fonctionner ; — la
CED
est en voie de ratification par les parlements ; — un projet de Const
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tactique de « détente » visant à faire échouer la
CED
. Les États-Unis voient leur prestige baisser en Europe, et leur Congr
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es points. La conférence de Rome est ajournée, la
CED
reste en panne, l’Amérique s’énerve et laisse entendre qu’elle serait
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vous parlent du « problème européen ». Il y a la
CED
et la CECA, bien sûr ; mais voyez les reportages sur les crises natio
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unie. (Et par exemple, une de ses conditions : la
CED
.) Notre « Utopie » d’il y a cinq ans seulement, déjà renverse des gou
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ire aux larges subventions. Voici le tableau : La
Communauté européenne de défense
n’est pas ratifiée. La Communauté politique est rejetée, presque sans
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s dans les discours des députés adversaires de la
CED
. Elle atteint son degré de virulence extrême dans les centaines de le
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construction européenne se trouve dépendre de la
CED
, dont la grande presse, les députés et même certains hommes politique
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rontation avec Moscou. Non point que le projet de
CED
et le projet de fédération qui est sa vraie base aient jamais été con
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inement au premier rang. La Hollande a ratifié la
CED
que la Belgique venait de voter, l’Allemagne n’est pas revenue en arr
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concentre sur la France, tout près de ratifier la
CED
, mais dont le sang coule en Indochine. La Conférence, proposée par la
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son union ; bien plus elle va laisser pourrir la
CED
, seule capable — à tort ou à raison — d’inspirer quelque crainte à la
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donc plus adhérer à l’alliance agressive baptisée
CED
. Elle y serait noyée et sans force. » Ce sophisme insultant va servir
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houer si le parlement français repousse demain la
CED
et avec elle ses suites et ses implications, la Communauté politique
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s dans les discours des députés adversaires de la
CED
. Elle atteint son degré de virulence extrême dans les centaines de le
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rontation avec Moscou. Non point que le projet de
CED
et le projet de fédération qui est sa vraie base aient jamais été con
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son union ; bien plus, elle va laisser pourrir la
CED
, seule capable — à tort ou à raison — d’inspirer quelque crainte à la
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houer si le parlement français repousse demain la
CED
, et avec elle ses suites et ses implications, la Communauté politique
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s. Une remarque finale résumera ma pensée : Si la
CED
était votée demain, la conférence de Genève se terminerait dans les h
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stoire va juger le vote français sur le projet de
CED
. Le sort de l’Europe dans le monde dépend d’une poignée de députés do
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du sort de toute l’Europe en ratifiant ou non la
CED
. Il fallait donc fixer la France d’abord, puis ses alliés sur l’imbro
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son union ; bien plus, elle va laisser pourrir la
CED
, seule capable — à tort ou à raison — d’inspirer quelque crainte à l’
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donc plus adhérer à l’alliance agressive baptisée
CED
. Elle y serait noyée et sans force. » Ce sophisme insultant va servir
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temps utile si le parlement français repousse la
CED
, et avec elle ses suites et ses implications, la Communauté politique
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D, ses mythes et sa réalité (12 août 1954)t La
Communauté européenne de défense
n’est pour le moment qu’un traité, ou mieux, un projet de traité, don
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r tenter de résoudre ce dilemme que fut conçue la
CED
. — Contre l’opinion (à l’époque) des dirigeants américains — afin d’e
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ropéen par sa composition et sa nomination. Si la
CED
est acceptée demain, que se passera-t-il donc, pratiquement ? Trois c
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à l’armée suisse. Arguments pour et contre la
CED
Comment expliquer, dans ces conditions, la violence des polémiques
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lémique des plus courants consiste à parler de la
CED
comme d’un « traité de réarmement de l’Allemagne ». Cette confusion é
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ht autonome. C’est au contraire si l’on refuse la
CED
que cette Wehrmacht sera reconstituée, mais alors sans contrôle possi
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ssurer sa défense, c’est-à-dire si elle refuse la
CED
, alors et dans ce cas précisément, elle tombera sous la dépendance de
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épartition des adversaires et des partisans de la
CED
apparaît facile à décrire. On peut même la prévoir selon l’âge, le pa
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et surtout la psychologie des interlocuteurs. La
CED
a coalisé contre elle les forces par ailleurs contradictoires du comm
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cela durera bien autant que moi ! En faveur de la
CED
, nous trouvons d’une manière générale ceux qui ont compris qu’ils viv
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, de l’Afrique, du Proche-Orient… En faveur de la
CED
, je vois l’Histoire, le réalisme, la raison, la volonté de sauver nos
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tes, on peut se demander s’il est bien sûr que la
CED
telle qu’elle est, si prudente et respectueuse des droits de chacun d
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iste qui, lui, ne doute pas de l’efficacité de la
CED
: c’est la Russie, dont tout l’effort diplomatique, depuis deux ans,
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ttant qu’un Molotov se trompe, qu’il surestime la
CED
, comment ne pas voir qu’au-delà de sa valeur militaire — dont chacun
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ite qu’elle n’ait jamais à faire les preuves — la
CED
ouvre toutes grandes les perspectives prochaines d’une Europe fédérée
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ontinent — dont la Suisse est le cœur. t. « La
CED
, ses mythes et sa réalité », L’Illustré, Lausanne, n° 33, 12 août 195
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Rougemont (20 septembre 1954)k Le rejet de la
CED
par un seul pays vient de jeter tous les autres dans une crise très d
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éens gardent une ferme orientation. L’échec de la
CED
n’est pas celui de l’idée fédérale, mais celui d’une diplomatie qui t
45
ut d’abord. On a remarqué, lors des débats sur la
CED
, que les adversaires du traité confondaient sincèrement et réellement
46
rriot, par exemple, s’écria solennellement que la
CED
était « la fin de la France », parce que la CED prétendait limiter la
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a CED était « la fin de la France », parce que la
CED
prétendait limiter la souveraineté de l’État dans le domaine militair
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seulement dans les discours des adversaires de la
CED
ou de toute autre forme d’organisation de l’Europe. Non pas comme une
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d’union — on vient de le voir par le rejet de la
CED
. Ceci dit, les fédéralistes doivent-ils engager la bataille sur le th
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le plus franc qui a triomphé, lors du refus de la
CED
. Nous voyons donc qu’il n’est pas plus facile de faire l’Europe par p
51
nie depuis l’été dernier : l’abandon du projet de
CED
et les accords de Londres. Londres a réalisé dans l’euphorie ce que l
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dres. Londres a réalisé dans l’euphorie ce que la
CED
était accusée à tort de préparer ; ce qu’elle avait pour objet princi
53
rnons ici à relever deux faits : — Le rejet de la
CED
ne met pas fin à la construction européenne, comme on l’a répété bien
54
es années — et non seulement dans l’affaire de la
CED
— par complaisance à une double illusion : ils ont cru que le travail
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res « concrètes », telles que l’OECE, la CECA, la
CED
, qu’on espérait faire adopter l’une après l’autre par les parlements.
56
t à agiter les passions : ils ont gagné contre la
CED
. Où était l’illusion dans tout cela ? Nous pouvons le voir aujourd’hu
57
tants européens ont été surpris par l’échec de la
CED
. En effet, cet échec a résulté du fait qu’on laissait le public dans
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disent les journaux, de tout faire pour sauver la
CED
. Il savait ce qui était en jeu : non seulement le sentiment ombrageux
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n certain enseignement de l’histoire qui a tué la
CED
en France.) Ces deux faits indiquent très clairement où nous pouvons
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nie depuis l’été dernier : l’abandon du projet de
CED
et les accords de Londres. Londres a réalisé dans l’euphorie ce que l
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dres. Londres a réalisé dans l’euphorie ce que la
CED
était accusée à tort de préparer ; ce quelle avait pour objet princip
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rnons ici à relever deux faits : — Le rejet de la
CED
ne met pas fin à la construction européenne, comme on l’a répété bien
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es années — et non seulement dans l’affaire de la
CED
— par complaisance à une double illusion : ils ont cru que le travail
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res « concrètes », telles que l’OECE, la CECA, la
CED
, qu’on espérait faire adopter l’une après l’autre par les parlements.
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t à agiter les passions : ils ont gagné contre la
CED
. Où était l’illusion dans tout cela ? Nous pouvons le voir aujourd’hu
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tants européens ont été surpris par l’échec de la
CED
. En effet, cet échec a résulté du fait qu’on laissait le public dans
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s demander ce qui a été ainsi (par le rejet de la
CED
) gagné ou perdu, et comment nous situer maintenant. Examiner si nous
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s eu tort ou raison de contribuer à l’échec de la
CED
. Nous ne le ferons pas ; quoi qu’il arrive maintenant […] un premier
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ante « action » qui a « contribué à l’échec de la
CED
» et qui marque son point « pour l’histoire ? » Ce n’est qu’Esprit, r
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rnationale ». Esprit ayant écarté le danger de la
CED
se félicite de constater que « le ciel du Pentagone » ne lui est pas
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rait des crédits américains, leur fameux dilemme “
CED
ou Wehrmacht”, leur chantage au contrecoup nationaliste allemand. » T
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des off shore au lendemain du vote du refus de la
CED
… » (Esprit, p. 665.) Les gens du MRP, etc., avaient donc raison. Sur
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etc., avaient donc raison. Sur le fameux dilemme
CED
ou Wehrmacht : « Les accords de Londres donnent encore moins de garan
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Londres donnent encore moins de garanties que la
CED
… Le même état-major allemand pourra se constituer… L’Allemagne aura l
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lle… » (p. 667). Ceci demande une correction : la
CED
excluait un état-major allemand. Les accords de Londres l’autorisent.
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» ne sont pas « au moins égales ». Le rejet de la
CED
a bel et bien entraîné la recréation d’une Wehrmacht, comme le disaie
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). Ou encore : « Ce geste libérateur (refus de la
CED
) a renforcé immédiatement les socialistes allemands » (p. 665). On sa
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it ayant contribué par son action au rejet de la
CED
; ce rejet ayant entraîné les accords de Londres ; ceux-ci rétablissa
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ru dans la presse aux lendemains de l’échec de la
CED
devant le Parlement français. Cette origine de l’expression en indiqu
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s pour la CECA, échoué ensuite à l’occasion de la
CED
. La question que l’on peut se poser, c’est de savoir si la méthode el
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t oui, ceux qui pensent davantage à l’échec de la
CED
répondent non, et ceux qui pensent à la succession chronologique des
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abotant Strasbourg, vous les Français en tuant la
CED
. Vous l’appelez quand elle peut vous servir, et la mettez en doute qu
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, aussitôt accusée de dirigisme. Puis on a tué la
CED
, et toute la presse a récité que l’idée européenne était bien morte.
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les manuels de son enfance, il se dira contre la
CED
par crainte de « l’Allemagne éternelle », contre le Marché commun par
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qui est engagé. — Oui, mais la France a rejeté la
CED
, et depuis lors les résistances sont alertées. Comment les vaincre ?
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il n’est pas moins certain que la bataille de la
CED
a été perdue dans les manuels d’histoire nationalistes. Répétons-le :
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pas les mêmes buts. La majorité des non contre la
CED
était-elle donc plus homogène et plus valable ? Elle comptait ceux qu
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, jusqu’à des campagnes de presse en faveur de la
CED
, en passant par la suite romanesque des Hommes de Bonne Volonté. En p
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nu à La Haye, ne sortira qu’un échec, celui de la
CED
, en 1954. (Soit dit en passant : s’il était vrai que la peur de Stali
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enne acceptée eût été, eût dû être logiquement la
CED
: or c’est en fait la seule qui ait été refusée.) Voici donc ce qui s
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e sommeille dans des tiroirs depuis l’échec de la
Communauté européenne de défense
. L’union économique mise sur pied par le Marché commun ne concerne qu
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tution européenne acceptée eût été logiquement la
CED
: or, c’est en fait la seule qui ait été refusée.) Voici ce qui a été
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le d’abord. On a remarqué, lors des débats sur la
CED
, que les adversaires du traité confondaient sincèrement et réellement
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rriot, par exemple, s’écria solennellement que la
CED
était « la fin de la France », parce que cette convention prétendait
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s au plan européen, qu’il s’agisse du rejet de la
CED
, ou du veto opposé par certains pays à toute mesure écologique supran
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ue en Europe, à la veille du débat décisif sur la
CED
. Le Club adopte ensuite les propositions de la Commission d’experts,
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r au pouvoir du général de Gaulle, le drame de la
CED
avait illustré une fois de plus la primauté des tabous stato-nationau
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tard, ce motif allait se déclarer sous le nom de
Communauté européenne de défense
, ou CED. On sait que le traité rejeté par la France en août 1954, dev
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us le nom de Communauté européenne de défense, ou
CED
. On sait que le traité rejeté par la France en août 1954, devait inau
100
péens, de 1947 à 19502), il anime le projet d’une
Communauté européenne de défense
(CED) présenté par la France aux cinq autres pays de la CECA et aussi
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le projet d’une Communauté européenne de défense (
CED
) présenté par la France aux cinq autres pays de la CECA et aussitôt a
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ationalistes et communistes réunis. L’échec de la
CED
a marqué la première défaite de l’idée européenne comme politique de
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mbigu des politiciens ? 2. L’échec du projet de «
Communauté européenne de défense
» a fait un tort incalculable à la cause de l’union des Européens. Pr
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éens. Proposée par des hommes d’État français, la
CED
avait été acceptée par tous les autres pays du Marché commun. Elle fu
105
ssée des Américains ». Le résultat du rejet de la
CED
fut double : — renaissance immédiate d’une armée allemande indépendan
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fédéralistes avaient voulu éviter en proposant la
CED
, et les nationalistes en la rejetant. 3. Depuis lors, les plans euro
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e, mais peut aussi impliquer une solution du type
CED
(qui a échoué en 1954) ou mieux, la création d’un modèle neuf : défen
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xembourg et par l’art. 38 du traité instituant la
CED
… Elle tint sa première session cinq jours plus tard et nomma une comm
109
r se verra finalement condamné par le rejet de la
CED
, qu’il était censé « chapeauter » avec la CECA. Cette belle initiati
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avaient pris soin de lier son sort à celui de la
CED
, comme on vient de le rappeler — devait à son origine d’être orientée