1 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
1 près 1.000 francs par mois — nous avons engagé la mère Calixte pour donner un coup de main le matin et faire les lessives. C’est une
2 . Oui, mais bourgeois par leur profession. Et les Calixte  ? Prolétaires sans doute, mais d’une tout autre espèce, on dirait mêm
3 ations nouvelles sur les gens. — Je vais chez les Calixte . On nous a dit que la mère a la grippe. Je trouve à la cuisine la fil
4 re obscure mais qui me paraît propre et sobre. La mère Calixte est au lit, un gros édredon ramassé sur le ventre, les pieds découver
5 s états parce qu’ils ont cassé deux assiettes. La mère Calixte , qui casse tout ce que l’on veut, a coutume de dire en constatant le
6 constructive ? 21 novembre 1934 Leur langage. La mère Calixte devait faire notre lessive la semaine prochaine. Elle vient s’excuser
7 soupçonner cette présence à côté. Hier matin, la mère Calixte arrive tout agitée : « Madame se meurt ! s’écrie-t-elle. C’est Madame
2 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
8 soupçonner cette présence, à côté. Hier matin, la mère Calixte arrive tout agitée : Madame se meurt ! s’écrie-t-elle. C’est Madame B
9 nous ont plusieurs fois réveillés. 7 mai — Alors, Madame Calixte , comment ça va-t-il, à côté ? — Elle dure, elle dure… Je viens d’alle
10 ue je me rase, j’entends Simard qui apostrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Vous m’ente
11 colère et gesticulant. Il crie : « Je l’ai dit à madame Calixte , je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cett
12 tout s’était bien passé. Je me trompais. C’est la mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le ménage Simard est furieux. Nous n’avons
13 n’est pas la même maison. — Je ne comprends pas. Madame Calixte . Pourquoi ne peut-on pas laver la vaisselle quand il y a un mort dans
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
14 près 1000 francs par mois — nous avons engagé la mère Calixte pour donner un coup de main le matin et faire les lessives. C’est une
15 . Oui, mais bourgeois par leur profession. Et les Calixte  ? Prolétaires sans doute, mais d’une tout autre espèce, on dirait mêm
16 ations nouvelles sur les gens. — Je vais chez les Calixte . On nous a dit que la mère est malade. Je trouve à la cuisine sa fill
17 re obscure mais qui me paraît propre et sobre. La mère Calixte est au lit, un gros édredon ramassé sur le ventre, les pieds découver
18 s états parce qu’ils ont cassé deux assiettes. La mère Calixte qui casse tout ce que l’on veut, a coutume de dire en constatant le m
19 ocèdent… 21 novembre 1934 Leur langage. La mère Calixte devait faire notre lessive la semaine prochaine. Elle vient s’excuser
20 2 février 1935 Je m’en doutais bien, et la mère Calixte me le confirme : Simard me tient pour un minus, un incapable, peut-êt
21 soupçonner cette présence, à côté. Hier matin, la mère Calixte arrive tout agitée : Madame se meurt ! s’écrie-t-elle. C’est Mme Bast
22 plusieurs fois réveillés. 7 mai 1935 Alors, Madame Calixte , comment ça va-t-il, à côté ? — Elle dure, elle dure… Je viens d’alle
23 ue je me rase, j’entends Simard qui apostrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Vous m’ente
24 de colère et gesticulant. Il crie : Je l’ai dit à Madame Calixte , je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cett
25 tout s’était bien passé. Je me trompais. C’est la mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le ménage Simard est furieux. Nous n’avons
26 e n’est pas la même chose. — Je ne comprends pas, Mme Calixte . Pourquoi ne peut-on pas laver la vaisselle quand il y a un mort dans
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
27 près 1000 francs par mois — nous avons engagé la mère Calixte pour donner un coup de main le matin et faire les lessives. C’est une
28 . Oui, mais bourgeois par leur profession. Et les Calixte  ? Prolétaires sans doute, mais d’une tout autre espèce, on dirait mêm
29 ations nouvelles sur les gens. — Je vais chez les Calixte . On nous a dit que la mère est malade. Je trouve à la cuisine sa fill
30 re obscure mais qui me paraît propre et sobre. La mère Calixte est au lit, un gros édredon ramassé sur le ventre, les pieds découver
31 s états parce qu’ils ont cassé deux assiettes. La mère Calixte , qui casse tout ce que l’on veut, a coutume de dire en constatant le
32 èdent… 21 novembre 1934 Leur langage. — La mère Calixte devait faire notre lessive la semaine prochaine. Elle vient s’excuser
33 2 février 1935 Je m’en doutais bien, et la mère Calixte me le confirme : Simard me tient pour un minus, un incapable, peut-êt
34 soupçonner cette présence, à côté. Hier matin, la mère Calixte arrive tout agitée : « Madame se meurt ! » s’écrie-t-elle. C’est Mme
35 usieurs fois réveillés. 7 mai 1935 « Alors, madame Calixte , comment ça va-t-il, à côté ? — Elle dure, elle dure… Je viens d’alle
36 ue je me rase, j’entends Simard qui apostrophe la mère Calixte près du bassin. « Je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Vous m’ente
37 colère et gesticulant. Il crie : « Je l’ai dit à Mme Calixte , je ne veux pas qu’on lave aujourd’hui ! Ma belle-mère est morte cett
38 tout s’était bien passé. Je me trompais. C’est la mère Calixte qui me l’apprend ce matin. Le ménage Simard est furieux. Nous n’avons
39 e n’est pas la même chose. — Je ne comprends pas, madame Calixte . Pourquoi ne peut-on pas laver la vaisselle quand il y a un mort dans