1
e comme le siècle de la découverte du monde par l’
Europe
intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequel nos contemporain
2
n’est qu’une forme de reportage international. L’
Europe
menant cette immense enquête manifeste son génie méthodique, son univ
3
osité. Mais, de même que la France interrogeant l’
Europe
du xviiie prenait surtout conscience de son propre génie, l’Europe d
4
prenait surtout conscience de son propre génie, l’
Europe
d’aujourd’hui semble chercher dans une confrontation avec l’Orient, p
5
un jour d’un renouveau, c’est à quelques savants
européens
qu’il le devra, tandis que d’un mouvement inverse, le christianisme d
6
intéressant tableau des multiples réactions de l’
Europe
placée devant le dilemme Orient-Occident. Réactions qui, disons-le to
7
u’ouvrit la Revue de Genève sur « l’Avenir de l’
Europe
. » (Cf. les deux réponses d’André Gide en particulier). Car la plupar
8
dénomination qui n’a de sens que par rapport à l’
Europe
. Il serait vain de tenter un classement parmi les réponses d’une extr
9
s mieux définis. Pour Valéry, la supériorité de l’
Europe
réside dans sa « puissance de choix », dans le génie d’abstraction qu
10
déplorent. Plusieurs jeunes songent que dans une
Europe
vieillie, les parfums puissants de l’Asie sauront encore éveiller de
11
revu peut-être pour la première fois le rôle de l’
Europe
« conscience du monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifi
12
tés depuis lors les grands noms de la littérature
européenne
d’avant-guerre mêlés à ceux des maîtres du renouveau idéaliste allema
13
id. Et si l’on a pu reprocher à ses tableaux de l’
Europe
qu’il vient de parcourir quelque superficialité, du moins faut-il le
14
ter au public français cette œuvre « d’importance
européenne
», croyez-vous qu’il aille s’abandonner à l’émotion communicative de
15
op lucide, est un amour de fatigués (Les Nuits, l’
Europe
galante, de Morand). La lucidité aiguë de nos psychologues est cet ét
16
u’il apporte sur les rapports de l’Orient et de l’
Europe
, me paraît destiné à lever plusieurs des plus tenaces de ces confusio
17
osent le portrait moral de l’Oriental, celui de l’
Européen
se précise dans la même mesure, — et aussi la figure de l’auteur : ca
18
able qu’entre individus, et comme type d’individu
européen
Robert de Traz ne pouvait trouver mieux que lui-même. S’il dit des Ég
19
sme n’est-il pas le plus beau don de l’Orient à l’
Europe
? Il y a là des pages d’un accent très noble et courageux mêlé, parfo
20
’Occident (décembre 1926)aa Un Chinois écrit d’
Europe
à un Français qui lui répond de Chine. Nous sommes loin du ton des Le
21
e si dense, si inquiétant. Le Chinois voit dans l’
Europe
« une barbarie attentivement ordonnée, où l’idée de la civilisation e
22
ec le nôtre. Mais je crois que toute intelligence
européenne
libre peut souscrire aux critiques du Chinois et sympathiser avec son
23
à notre tour certaines démences qui enfièvrent l’
Europe
. Tandis que M. Ford expose victorieusement sa méthode pour « réussir
24
et malicieux. » Je ne sais dans quel rapide de l’
Europe
centrale — région où l’on est forcé de prendre conscience de soi-même
25
témoin intelligent et un peu ironique des cours d’
Europe
à la veille de la guerre. De cette espèce de collaboration résultent
26
aris est du roman pur ; la tournée des cours de l’
Europe
centrale, qu’elle subit comme jeune épouse d’un comte polonais, grand
27
griefs que les socialistes font aux capitalistes
européens
ne sauraient l’atteindre. Au contraire, il a résolu la question socia
28
r, semble-t-il, en souhaitant que les industriels
européens
s’en inspirent toujours plus. Ford leur montre le chemin qu’ils seron
29
e des centaines de milliers de lecteurs, dans une
Europe
« chrétienne », applaudissent sans réserve aux thèses de cet orgueill
30
e premier être venu. — Certes, je comprends que l’
Europe
est en décadence quand je la regarde s’amuser. Je vois se perdre ce s
31
individus — Chinois nationalistes ou terroristes,
Européens
expérimentateurs, Juifs russes méthodiques — s’émeuvent les masses de
32
lle au sein même de la lutte qui met aux prises l’
Europe
et le monde du Pacifique. On retrouvera ici beaucoup des idées que la
33
entrée d’un des archiducs. Car ce peuple, seul en
Europe
, attend le retour d’un roi. Et vous voici transporté dans un bal cost
34
compréhensible, rient et s’enivrent comme plus un
Européen
ne sait le faire, et dansent à tout propos de folles « czardas » qui
35
découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l’
Europe
napoléonienne, la Russie d’après Karl Marx, le vol des frères Wright,
36
ce temps s’accordent sur un point : le salut de l’
Europe
est lié à la naissance d’une nouvelle attitude de l’âme. Ceci revient
37
découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l’
Europe
napoléonienne, la Russie d’après Karl Marx, le vol des frères Wright,
38
ce temps s’accordent sur un point : le salut de l’
Europe
est lié à la naissance d’une nouvelle attitude de l’âme. Ceci revient
39
é un grand pont vibrant et nous sommes rentrés en
Europe
. Mais dès le lendemain, m’échappant du programme, il a bien fallu que
40
articles favorables à la Hongrie, au moment où l’
Europe
semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffi
41
ondément magyars de sensibilité, bien que souvent
européens
de goûts et de curiosités, et dont Michel Babits est aujourd’hui le c
42
ces sœurs des Tziganes ! Les Tziganes vinrent en
Europe
conduits par le noir Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsys. Pour
43
y sentir au bout d’un monde, au bord extrême de l’
Europe
. Le hasard a voulu que j’y entende, un soir, une présentation de musi
44
ourd’hui l’un des premiers rangs dans la critique
européenne
, l’ampleur du champ qui lui est naturellement nécessaire suffirait à
45
t un génie français, et sur un pied véritablement
européen
. L’envergure en quelque sorte géographique d’une telle enquête suppos
46
onfection voici le Citoyen du Monde, voici le Bon
Européen
, voici l’Américain à rendement maximum. Et comptez que l’on poussera
47
an n’est pas de nous rendre le goût de ce qui, en
Europe
, « allongeait la solution », je ne puis m’empêcher de penser que cett
48
ime de voir dans un tel « résidu » l’essence de l’
Europe
, — « son état de pureté extrême, qui est l’économique » ? On reconnaî
49
ffets de la civilisation athée qu’apportaient les
Européens
. Autre trait plus édifiant encore : l’auteur rentrant à Marseille voi
50
eu ce qu’est ce monstre, se demande, songeant à l’
Europe
, s’il y aura dix justes dans Sodome. 12. Aden Arabie, chez Rieder,
51
Bouddha, c’est l’Asie. Les grèves, c’est encore l’
Europe
. 14. Dans un article des Nouvelles littéraires du 20 février, inau
52
voyage d’un philosophe, d’Analyse spectrale de l’
Europe
, de Psychanalyse de l’Amérique, le célèbre philosophe fondateur de l’
53
vivons. C’est un terrible péché du christianisme
européen
, que d’avoir pratiquement abandonné à une doctrine de haine le sort d
54
ne si rapidement envahi par la civilisation d’une
Europe
dont il rejette la religion24. Nous savions aussi que ce leader socia
55
ion parmi les forces spirituelles qui orientent l’
Europe
d’aujourd’hui. La France ne l’ignorera plus longtemps. Quant à l’Alle
56
sent suffisamment la cause commune de la jeunesse
européenne
. L’humanisme n’est rien s’il n’est commun comme le péril qui nous men
57
édier, Paris 1932. 39. Chez Rieder, collection «
Europe
». 40. Et pourtant, M. Nizan cite pas mal de textes qui prouveraient
58
sible. C’est le principe de cet activisme que les
Européens
trouvent commode de nommer « américain ». 3° L’hérésie de la synthèse
59
Le sentiment de l’
Europe
centrale Un accord sans résolution Il arrive qu’au sortir de P
60
utres fois j’ai vibré au passage des rapides de l’
Europe
centrale ; non pas de cette jubilation nostalgique, mais d’une fièvre
61
Sturm and Drang » à 100 kilomètres à l’heure. ⁂ L’
Europe
centrale est une de ces réalités qu’on reconnaît d’abord par leur fri
62
idée d’établir une Carte du Tendre de la nouvelle
Europe
centrale. Il semblait que les noms des traités de 19, Versailles, Tri
63
aradoxe », tels sont peut-être les mots-clés de l’
Europe
sentimentale. Pourquoi faut-il que notre langue les traduise, en vert
64
lée : conflits d’actes, de faits ou de droits ; l’
Europe
centrale, de ces choses « déchirantes » et sans nom qui font dans l’â
65
’est pas un mot français. En ceci, le monde de l’
Europe
centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on considère ses
66
t pour tout dire, plus chrétien que le monde de l’
Europe
centrale. L’intelligence est sentimentale Le sentiment : un ret
67
telligence véritable est toujours sentimentale. ⁂
Europe
du sentiment, patrie de la lenteur, — encore un paradis perdu ! C’éta
68
Contribution à l’archéologie des états d’âme. L’
Europe
du sentiment, c’est notre Europe des adieux. Elle ne vit plus qu’en n
69
états d’âme. L’Europe du sentiment, c’est notre
Europe
des adieux. Elle ne vit plus qu’en nous déjà, nous la portons encore
70
venu. — Certes, poursuivit-il, je comprends que l’
Europe
est en décadence quand je la regarde s’amuser. Je vois se perdre ce s
71
vérité terriblement intéressant ! Le xxe siècle
européen
offre ici de lui-même l’image la plus flattée : son plus grand musici
72
é un grand pont vibrant et nous sommes rentrés en
Europe
. Mais le lendemain, m’échappant d’un programme admirable, nourrissant
73
articles favorables à la Hongrie, au moment où l’
Europe
semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffi
74
ondément magyars de sensibilité, bien que souvent
européens
de goûts et de curiosités, et dont Michel Babits est aujourd’hui le c
75
ces sœurs des Tziganes ! Les Tziganes vinrent en
Europe
conduits par le noir Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsys. Pour
76
y sentir au bout d’un monde, au bord extrême de l’
Europe
. Je ne sais quel hasard a voulu que j’y entende, un soir, une auditio
77
ructeur parmi toutes les demeures seigneuriales d’
Europe
, aux fins de réunir les éléments les plus confortables des diverses a
78
n, non de la considération. Et tout le reste de l’
Europe
bourgeoise fait nouveau riche, en regard de cette seule classe qui ne
79
smarck, coupées de tous liens politiques avec une
Europe
bourgeoise, résignée à laisser ce monde aux Juifs, puisque tout est p
80
e de colonisateurs, dominant sur ces marches de l’
Europe
depuis des siècles, mais séculairement menacés par l’Asie : ils lui r
81
ndement dans cet Ordre du Sacrifice auquel rêve l’
Europe
, qu’elle redoute encore, mais qui forge sa loi au secret de son déses
82
Introduction Le sentiment de l’
Europe
centrale Un accord sans résolution Il arrive qu’au sortir de P
83
utres fois j’ai vibré au passage des rapides de l’
Europe
centrale ; non pas de cette jubilation nostalgique, mais d’une fièvre
84
Sturm and Drang » à 100 kilomètres à l’heure. ⁂ L’
Europe
centrale est une de ces réalités qu’on reconnaît d’abord par leur fri
85
idée d’établir une Carte du Tendre de la nouvelle
Europe
centrale. Il semblait que les noms des traités de 19, Versailles, Tri
86
aradoxe », tels sont peut-être les mots-clés de l’
Europe
sentimentale. Pourquoi faut-il que notre langue les traduise, en vert
87
lée : conflits d’actes, de faits ou de droits ; l’
Europe
centrale, de ces choses « déchirantes » et sans nom qui font dans l’â
88
n’est pas un mot français. En ceci, le monde de l’
Europe
centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on considère ses
89
et pour tout dire plus chrétien que le monde de l’
Europe
centrale. L’intelligence est sentimentale Le sentiment : un ret
90
telligence véritable est toujours sentimentale. ⁂
Europe
du sentiment, patrie de la lenteur, — encore un paradis perdu ! C’éta
91
… Contribution à l’archéologie des états d’âme. L’
Europe
du sentiment, c’est notre Europe des adieux. Elle ne vit plus qu’en n
92
s états d’âme. L’Europe du sentiment, c’est notre
Europe
des adieux. Elle ne vit plus qu’en nous déjà, nous la portons encore
93
2. Hegel serait le philosophe par excellence de l’
Europe
centrale. Ce qu’il a tenté d’étaler dans l’Histoire, c’est l’équation
94
vérité terriblement intéressant ! Le xxe siècle
européen
offre ici de lui-même l’image la plus flattée : un très grand musicie
95
é un grand pont vibrant et nous sommes rentrés en
Europe
. Mais le lendemain, m’échappant d’un programme admirable, nourrissant
96
articles favorables à la Hongrie, au moment où l’
Europe
semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffi
97
ondément magyars de sensibilité, bien que souvent
européens
de goûts et de curiosités, et dont Michel Babits est aujourd’hui le c
98
ces sœurs des Tziganes ! Les Tziganes vinrent en
Europe
conduits par le noir Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsys. Pour
99
y sentir au bout d’un monde, au bord extrême de l’
Europe
. Je ne sais quel hasard a voulu que j’y entende, un soir, une auditio
100
ucteur parmi les grandes demeures seigneuriales d’
Europe
, aux fins de réunir les éléments les plus comfortable des diverses ar
101
n, non de la considération. Et tout le reste de l’
Europe
bourgeoise fait nouveau riche, en regard de cette seule classe qui ne
102
smarck, coupées de tous liens politiques avec une
Europe
bourgeoise, résignée à « laisser ce monde aux Juifs », puisque tout e
103
e de colonisateurs, dominant sur ces marches de l’
Europe
depuis des siècles, mais séculairement menacés par l’Asie : ils lui r
104
ndement dans cet Ordre du Sacrifice auquel rêve l’
Europe
, qu’elle redoute encore, mais qui forge sa loi au secret de son déses
105
Quand je me souviens — C’est l’
Europe
Ces pages sont nées à des dates différentes d’un même état de sensi
106
tteint le seuil de ce que j’ai nommé le sentiment
européen
. Nom de code, mais aussi vrai nom — par cela même précisé — de mon Eu
107
s aussi vrai nom — par cela même précisé — de mon
Europe
. Et vrai sujet, tout au moins manifeste, de cette suite d’entrevision
108
Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une
Europe
qui vient de mourir. Europe du sentiment, patrie de nostalgie de tous
109
vec Prague, c’est une Europe qui vient de mourir.
Europe
du sentiment, patrie de nostalgie de tous ceux qu’a touchés le romant
110
mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps
européen
. Jours de sursis d’une liberté dont nous avions à peine conscience, p
111
ice. Ce haut lieu de la Suisse, ce vrai cœur de l’
Europe
, je ne m’en suis jamais approché sans ressentir une émotion que j’ess
112
un poème. Pour la première fois, j’avais senti l’
Europe
. Hier, j’étais dans ce train. Il neigeait, on ne voyait guère que que
113
isées, n’est pas seulement une position clef de l’
Europe
, mais aussi, et pour cette raison même, l’origine très précise de nos
114
e cela au regard de la menace énorme qui domine l’
Europe
d’aujourd’hui ? Eh bien, cette menace, à son tour, n’est qu’un tout p
115
Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un
Européen
. La Ville Lumière n’est pas détruite : elle s’est éteinte. Désert de
116
r en France, — dans quelle France, et dans quelle
Europe
? Nous étions soumis à l’érosion de l’exil, moins brutale, certes, m
117
de ces lieux où l’exilé s’écrie : « Mais c’est l’
Europe
! » parce qu’il y trouve un charme, simplement. Mais quand je la vois
118
comme je me le rappellerai, une fois de retour en
Europe
. J’en connais par avance la nostalgie. Le soir vient dans un luxe amé
119
t New York d’adieux, filant pavois au vent vers l’
Europe
et la guerre… Mémoire de l’Europe New York, fin 1944 Je ne sava
120
rouvais… « Je t’aime. J’aime ! » J’ai tout dit. L’
Europe
était patrie d’amour. Le silence attendait, l’absence était profonde,
121
udeurs de l’amour… Quand je me souviens — c’est l’
Europe
. Parce que l’Europe est la mémoire du monde, parce qu’elle a su gard
122
and je me souviens — c’est l’Europe. Parce que l’
Europe
est la mémoire du monde, parce qu’elle a su garder en vie tant de pas
123
s trois jours. Déjà par l’imagination, j’habite l’
Europe
. Je circule quand je veux dans les hauts corridors et dans le vestibu
124
t si bien ? Vous préférez y vivre ? Vous reniez l’
Europe
? » Mais je ne sais pas du tout si l’Amérique est bien ou mal, si ell
125
mérique est bien ou mal, si elle vaut mieux que l’
Europe
, si j’y reviendrai jamais ! Et l’homme est né pour circuler, non pour
126
es fourrures et se récrie : « Quel goût ! Voilà l’
Europe
enfin ! Et des fleurs vraies ! Ah mon cher, ici tout est beau !… — Ma
127
rre… — Taisez-vous, me crie-t-elle, je retrouve l’
Europe
! Ce n’est pas le moment d’être objectif ! » Elle adore ces rideaux r
128
atement à ressembler à ce que l’on pense d’eux en
Europe
.) Il y a des chambres et même des salles de bains. Mais comment dormi
129
r encore, peut-être pour longtemps, tyrannise les
Européens
, la police traque les hommes libres sans que personne ose dire pour q
130
s millions de femmes ont été violées dans toute l’
Europe
centrale et orientale, des millions séparées de leur mari pendant cin
131
ortion d’habitants que dans d’autres nations de l’
Europe
. La plupart des citoyens suisses, qu’ils soient bourgeois, ouvriers o
132
sur l’heure du siècle, avancée pour le reste de l’
Europe
par la Révolution, puis par l’Empire, dans le sens des droits individ
133
volontiers que la Suisse est le « carrefour de l’
Europe
». Pour vérifier ce lieu commun, examinons deux prises microscopiques
134
et la théologie qui furent traduits dans toute l’
Europe
, et qui le firent appeler par Newton « le plus chrétien de tous les h
135
ans son canton ; mais dans la Suisse, mais dans l’
Europe
, que devient ce fil rouge que je croyais tenir ? Où vont se perdre le
136
l ? Si je me sens presque partout chez moi dans l’
Europe
franco-germanique, c’est que d’abord je l’ai trouvée dans ma famille,
137
lus loin dans le même sens. Ainsi, pour me sentir
Européen
, nul besoin de quitter ce salon campagnard où je suis revenu m’asseoi
138
nfiévré des troubadours ; et de l’autre côté de l’
Europe
, aux marches slaves, ces burgs secrets de la Prusse-Orientale, — tant
139
cite que ceux dont un homme cultivé, dans toute l’
Europe
, connaît au moins le nom. Nous n’avons rien de ce rang-là. Les visite
140
tis par ce précédent, dont le bruit s’élargit à l’
Europe
, les successeurs de l’Arménien ne sont venus chez nous qu’à pas feutr
141
poque qui a vu les frontières et les peuples de l’
Europe
bouleversés ; les régimes choir ; le plan quinquennal s’édifier sur l
142
t ; l’Amérique s’enrichir au-delà de toute raison
européenne
, puis s’affoler, entrer en décadence, et rêver à son tour une révolut
143
les Éditions du Cavalier poursuivent une enquête
européenne
sous ce titre significatif : « Les Mœurs et l’Esprit des nations 41.
144
ux pluriels n’ont pas empêché certains lecteurs d’
Europe
— j’en ai reçu maints témoignages — de voir dans le début de votre ar
145
Rougemont. d. « Sur un certain front unique »,
Europe
, n° 122, 15 février 1933, p. 303-304. Précédé de la notice suivante :
146
a lettre suivante en demandant son insertion dans
Europe
. »
147
un Eugen Rosenstock — l’historien des Révolutions
européennes
— dans le domaine du service civil et des camps de travailleurs. Mais
148
ce qui l’a permise, prétend encore dominer sur l’
Europe
, et ne peut maintenir cette apparence de règne qu’en confondant scand
149
leur profit « la primauté du Christ et celle de l’
Europe
3 ». L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lourde au gouv
150
réquents. 25. « Mais cela (les patriotismes de l’
Europe
diverse et une) était homogène et souple, vivant, sans faux arrêt, sa
151
Jeune
Europe
(4 décembre 1933)g Que le visage de l’Europe ait changé, depuis di
152
e Europe (4 décembre 1933)g Que le visage de l’
Europe
ait changé, depuis dix ans, plus qu’il ne l’avait fait depuis Napoléo
153
n afflux de sèves saines ? Ce visage étrange de l’
Europe
est-il celui d’un nouveau venu, ou bien y distingue-t-on déjà, sous l
154
e Marc viennent de publier sous le titre de Jeune
Europe
6 apporte une réponse d’autant plus intéressante qu’elle est très sig
155
e fâcheusement américaine, le visage rajeuni de l’
Europe
. En vérité, et c’est une des observations capitales de nos auteurs, l
156
humaine. Où est le remède ? Les auteurs de Jeune
Europe
n’hésitent pas à le voir dans l’esprit libertaire et « personnaliste
157
s. 6. Un volume chez Plon, éditeur. g. « Jeune
Europe
», Le Moment, Genève, n° 61, 4 décembre 1933, p. 5.
158
s revendiquons une organisation régionaliste de l’
Europe
. Cela suppose la suppression du cadre national, carcan de frontières
159
e la masse ou du groupe qui domine la moitié de l’
Europe
, n’a pas d’origine plus certaine que ce renversement de l’individuali
160
u flagrant. Il promène par les rues de nos villes
européennes
de grands panneaux-réclame qui parlent un langage clair. Jamais il ne
161
France se voit à peu près seule à défendre dans l’
Europe
d’aujourd’hui ? Dictature de la liberté f, proclamera la suite de La
162
s et théocratiques » qui montent à l’assaut d’une
Europe
décadente, il ajoutait ces quelques phrases d’une sobre grandeur : E
163
t pas notre faute si, pour sauver l’Occident et l’
Europe
, nous devons d’abord, aujourd’hui, nous appuyer sur la France. Il ne
164
? (cf. “Quand bien même c’eût été le pape”, dans
Europe
, janvier 1933. Europe : revue libérale orientée à gauche.) »
165
me c’eût été le pape”, dans Europe, janvier 1933.
Europe
: revue libérale orientée à gauche.) »
166
igadés de toute farine que nous voyons parader en
Europe
devant ces dieux que l’on nomme, depuis peu, Masse ou État totalitair
167
t fascistes, voir R. Dupuis et Alex. Marc : Jeune
Europe
(Plon). Sur les problèmes généraux du temps considérés dans la perspe
168
L’ironie Lorsque je vois de toutes parts, en
Europe
, à travers la confusion des doctrines, reparaître les traits ironique
169
’autant moins indifférents que notre sort à tous,
Européens
, y est engagé. À vrai dire, il est malaisé de faire la part, dans ce
170
chmid, a voyagé dans des pays où il a pu voir les
Européens
mêlés à des révolutions indigènes, et comme Edschmid, il en a tiré de
171
n, sous Henri IV, dans le domaine de la politique
européenne
, fut l’œuvre personnelle des réformés. Le « grand dessein » qu’avait
172
aire de la France la première organisatrice d’une
Europe
fédéralisée. Mais le virus qu’un Mazarin, un Concini ou un Ubaldini (
173
re certains, le conseil d’administration du Trust
européen
des Armements.
174
u flagrant. Il promène par les rues de nos villes
européennes
de grands panneaux-réclame qui parlent un langage clair. Jamais il ne
175
ue de 1932. 22. Affirmation due à M. Nizan, dans
Europe
(avril 1933). Cet auteur veut « commencer par le commencement », ce q
176
sible. C’est le principe de cet activisme que les
Européens
trouvent commode de nommer « américain ». 3° L’hérésie de la synthèse
177
ce qui l’a permise, prétend encore dominer sur l’
Europe
, et ne peut maintenir cette apparence de règne qu’en confondant scand
178
leur profit « la primauté du Christ et celle de l’
Europe
33 ». L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lourde au gou
179
e où, pour la première fois, dans l’histoire de l’
Europe
, la passion unitaire se donna libre cours. L’ancêtre du fascisme, c’e
180
s les personnes averties de l’état politique de l’
Europe
; cela ne paraîtra pas même un comble, mais sera tenu pour un rien et
181
ces et de police. Nous connaissons une jeunesse d’
Europe
qui n’a pas attendu pour vivre la permission du marxisme orthodoxe. N
182
’Angleterre. Est-ce l’avènement d’un nouvel Ordre
européen
? Aventures ? La révolution n’est pas une aventure. Elle est la
183
e possède une tradition révolutionnaire unique en
Europe
, tradition qui a ses ancêtres et ses idéologues, ses annales et ses d
184
t patriotes ; fédéralistes dans le plan politique
européen
, et personnalistes dans le plan moral, ils occupent une position orig
185
t fascistes, voir R. Dupuis et Alex. Marc : Jeune
Europe
(Plon). Sur les problèmes généraux du temps considérés dans la perspe
186
igadés de toute farine que nous voyons parader en
Europe
devant ces dieux que l’on nomme, depuis peu, Masse ou État totalitair
187
u flagrant. Il promène par les rues de nos villes
européennes
de grands panneaux-réclame qui parlent un langage clair. Jamais il ne
188
ue de 1932. 17. Affirmation due à P. Nizan, dans
Europe
(avril 1933). Cet auteur veut « commencer par le commencement », ce q
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sible. C’est le principe de cet activisme que les
Européens
trouvent commode de nommer « américain ». 3° L’hérésie de la synthèse
190
ce qui l’a permise, prétend encore dominer sur l’
Europe
, et ne peut maintenir cette apparence de règne qu’en confondant scand
191
leur profit « la primauté du Christ et celle de l’
Europe
»26. L’on voit des von Papen, délégués par l’industrie lourde au gouv
192
e où, pour la première fois, dans l’histoire de l’
Europe
, la passion unitaire se donna libre cours. L’ancêtre du fascisme, c’e
193
s les personnes averties de l’état politique de l’
Europe
; cela ne paraîtra pas même un comble, mais sera tenu pour un rien et
194
ces et de police. Nous connaissons une jeunesse d’
Europe
qui n’a pas attendu pour vivre la permission du marxisme orthodoxe. N
195
’Angleterre. Est-ce l’avènement d’un nouvel Ordre
européen
?59 Aventures ? La révolution n’est pas une aventure. Elle est
196
e possède une tradition révolutionnaire unique en
Europe
, tradition qui a ses ancêtres et ses idéologues, ses annales et ses d
197
t patriotes ; fédéralistes dans le plan politique
européen
, et personnalistes dans le plan moral, ils occupent une position orig
198
épit de toute dignité humaine et de toute réalité
européenne
et mondiale. Si vous aimez ça, restez dedans. Mais alors, ne vous pla
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dominent de loin ce grand mouvement de la pensée
européenne
, qui connut sa splendeur féconde aux temps du romantisme et de la vie
200
? Ne seront-ils pas la race de fer qui sauvera l’
Europe
menacée par tous les peuples de couleur ? Aux dernières pages, nous v
201
e fringale d’expérience qu’il promena par toute l’
Europe
, et peut-être même chez les Turcs, le rendit attentif à tant de phéno
202
bohème prolétarienne. Le spectacle de la culture
européenne
, depuis la guerre, nous enseigne deux grandes vérités empiriques : d’
203
des principales tendances qui s’affirment dans l’
Europe
d’aujourd’hui. Ce projet positif présente un gros défaut pratique : i
204
e. — Inutile d’ajouter que le salut temporel de l’
Europe
dépend de sa faculté d’opérer de telles distinctions. w. « “Le plus
205
unesse française se doit de donner en exemple à l’
Europe
. 27. Et aussi sur M. de la Rocque. 28. Par exemple un essai de fr
206
guerre. Et quand je vous dis que c’est un danger
européen
, vous le niez, avec une sincérité que je ne puis mettre en doute, mai
207
uestions que la France se doit de résoudre pour l’
Europe
, et de les poser sous la forme concrète d’une série de tensions qu’il
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d, et fonder sur cette condamnation une politique
européenne
, c’est à peu près aussi intelligent que de se déclarer l’adversaire d
209
épit de toute dignité humaine et de toute réalité
européenne
et mondiale. Si vous aimez ça, restez dedans. Mais alors, ne vous pla
210
e puissant mouvement panafricain, si mal connu en
Europe
; il y a l’Allemagne qui dresse toute sa jeunesse au service de l’Éta
211
re progrès. Que si les staliniens de Commune ou d’
Europe
, comme c’est l’usage, ne répondent que par des injures à mes observat
212
’Esprit les notions de minimum vital intérieur et
européen
, de service civil (appelé ici service public), d’entreprise (et non p
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je vois le seul fondement d’une nouvelle culture
européenne
… b) Il est faux que nous soyons obligés de commencer par l’extérieur,
214
tuelle. III. L’appel à la commune mesure, ou l’
Europe
du xxe siècle Je ne connais qu’un moyen de résister à l’Europe, c
215
ècle Je ne connais qu’un moyen de résister à l’
Europe
, c’est de lui opposer le génie de la liberté. Saint-Just. L’on pour
216
ou un nom contemporains. 1. Temps et lieux : l’
Europe
d’aujourd’hui. Dans cette Europe, deux espèces de nations : celles qu
217
mps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette
Europe
, deux espèces de nations : celles qu’on dit vieilles, et celles qui s
218
finissent l’atmosphère des nations rajeunies de l’
Europe
. Elles n’ont plus de liberté, mais du travail. Elles s’en plaignent d
219
ur d’une famine que les plus grandes nations de l’
Europe
moderne ont découvert le sens de leur histoire et l’avenir de leur gé
220
à la montée de la conscience individuelle dans l’
Europe
du xvie siècle. Mais elle agit en sens inverse. Elle agit tout d’abo
221
ui sont tout à la fois politiques et culturels. L’
Europe
des religions nouvelles nous met au défi de résoudre sur tous les pla
222
enir l’efficacité de notre action dans la culture
européenne
. Sinon nous serons colonisés, je n’ai pas fini de le répéter. Est-ce
223
nts sacrés à l’Est. Pour le présent, notre devoir
européen
est d’exercer la vocation de vérité qui est la nôtre avec un maximum
224
c’est désespérer de la France et de sa mission en
Europe
; et ce serait pour nous désespérer de nos positions les plus fondame
225
l faire autre chose que du fascisme ? Regardons l’
Europe
d’après-guerre. Lénine fonde un régime marxiste, qui aboutit en quelq
226
e encore et convention admise par tous les clercs
européens
. On ne saurait en dire autant du langage de nos bons écrivains. Car n
227
ent lieu de conscience commune aux grandes masses
européennes
, quel que soit leur régime politique. Ainsi la mesure n’est plus cett
228
onstitue pratiquement un frein pour la révolution
européenne
. C’est de la part de ceux qui l’inventèrent que l’Europe attend le dé
229
C’est de la part de ceux qui l’inventèrent que l’
Europe
attend le dépassement de l’étatisme centralisateur. Tant que ce dépas
230
de nos libertés civiques à venir, mais de la paix
européenne
. Car il est clair que la menace de guerre se confond actuellement ave
231
siècle, cet idéal est installé dans la conscience
européenne
. Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’on prolonge, c’es
232
n d’avoir conquis la majorité du clergé. Jamais l’
Europe
catholique n’a connu l’espèce d’unité que certaine polémique primaire
233
e, mais bien de son empire réel sur la conscience
européenne
, cette décadence me paraît se traduire, ou se trahir, par la décadenc
234
e encore et convention admise par tous les clercs
européens
. On ne saurait en dire autant du langage de nos bons écrivains. Car n
235
ent lieu de conscience commune aux grandes masses
européennes
, quel que soit leur régime politique. Ainsi la mesure n’est plus cett
236
élites, entre les classes, entre les nations de l’
Europe
, entre les hommes d’une même nation, entre les actes de chaque homme
237
nt les intellectuels, on se ferait une image de l’
Europe
telle que l’URSS se trouverait située entre la France et l’Allemagne.
238
je vois le seul fondement d’une nouvelle culture
européenne
… b) Il est faux que nous soyons obligés de commencer par l’extérieur
239
XIVL’appel à la commune mesure, ou l’
Europe
du xxe siècle Je ne connais qu’un moyen de résister à l’Europe, c
240
ècle Je ne connais qu’un moyen de résister à l’
Europe
, c’est de lui opposer le génie de la liberté. Saint-Just (Discours du
241
ou un nom contemporains. ⁂ 1° Temps et lieux : l’
Europe
d’aujourd’hui. Dans cette Europe, deux espèces de nations : celles qu
242
mps et lieux : l’Europe d’aujourd’hui. Dans cette
Europe
, deux espèces de nations : celles qu’on dit vieilles et celles qui se
243
finissent l’atmosphère des nations rajeunies de l’
Europe
. Elles n’ont plus de liberté, mais du travail. Elles s’en plaignent d
244
ur d’une famine que les plus grandes nations de l’
Europe
moderne ont découvert le sens de leur histoire et l’avenir de leur gé
245
1917, Allemagne et Italie de l’après-guerre. Si l’
Europe
d’aujourd’hui est divisée en nations « rajeunies » et nations vieille
246
à la montée de la conscience individuelle dans l’
Europe
du xvie siècle. Mais elle agit en sens inverse. Elle agit tout d’abo
247
ui sont tout à la fois politiques et culturels. L’
Europe
des religions nouvelles nous met au défi de résoudre sur tous les pla
248
enir l’efficacité de notre action dans la culture
européenne
. Sinon nous serons colonisés, je n’ai pas fini de le répéter. Est-ce
249
nts sacrés à l’Est. Pour le présent, notre devoir
européen
est d’exercer la vocation de vérité qui est la nôtre, avec un maximum
250
! Et s’ils ne menaçaient pas d’étendre à toute l’
Europe
leur règne matériel, je ne perdrais pas ma peine à définir l’erreur f
251
al, qu’un no man’s land. Pareillement, les armées
européennes
qui sont toutes organisées pour l’offensive et l’agression sont au se
252
s seront impuissants à restaurer le prestige de l’
Europe
, qui tenait à l’esprit créateur de ses élites intellectuelles. Si nou
253
ve défini très simplement le but de la révolution
européenne
: ramener le centre de toutes choses au centre de l’homme même, à la
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d’incarnation de la vérité qui est « l’âme » de l’
Europe
. Ce n’est pas la science qui a fait l’Europe, mais c’est l’Europe qui
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de l’Europe. Ce n’est pas la science qui a fait l’
Europe
, mais c’est l’Europe qui a fait la science. Et c’est parce que l’Euro
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pas la science qui a fait l’Europe, mais c’est l’
Europe
qui a fait la science. Et c’est parce que l’Europe a exporté sa scien
257
urope qui a fait la science. Et c’est parce que l’
Europe
a exporté sa science là où son âme ne rayonnait plus, que le monde se
258
siècle, cet idéal est installé dans la conscience
européenne
. Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’on prolonge, c’es