1 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
1 rkegaard, « l’Isolé », n’a plus rien en lui ni de Faust , ni du Caïn de Byron, il a dépassé le romantisme. Ou plutôt, le roman
2 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
2 ui-même l’a stylisée en symboles concrets dans le Faust , œuvre longue comme sa vie de créateur exactement, et à tel point aut
3 e sans frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide : « Moi qui me suis cru plus grand que le Chérubin…
4 m’y égaler… combien je dois expier tout cela ! » Faust se reprend au seuil de la mort. Mais la vie ne lui sera plus qu’un pr
5 qui par avance désespère du seul succès qui pour Faust serait réel : la possession bienheureuse de l’instant. Et lorsque, ép
6 qu’il y va de tout. Mais les anges enfin élèvent Faust au-dessus de cette agonie symbolique de toute son existence, et c’est
7 ans leur harmonie : c’est la « grande Magie » que Faust enfin rejoint dans la pleine possession de ses forces et l’assurance
8 le Nouveau Jour et contemple l’Indescriptible. Si Faust est le drame d’une formidable patience sans cesse remise en question,
9 lité rugueuse à étreindre. » C’est le cri même de Faust . « Il faut être absolument moderne. » Travailler. Se donner à l’insta
10 acieux qui écrivit les chœurs mystiques du Second Faust peut aussi faire figure de sage officiel parmi les philistins. Le som
11 ange… » rappelle étrangement ces vers du Premier Faust que l’on citait plus haut : « Moi qui me suis cru plus grand que le C
12 Car telle est le yoga occidental, dont le Second Faust restera comme le livre sacré. Que cette discipline libératrice compor
13 et tendu des pages les plus égales et sereines du Faust . Mais, qu’à ce tempérament démoniaque l’on enlève la force plus grand
3 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
14 nt bouleverser nos sagesses. Goethe, prônant dans Faust le salut par l’effort humain au sein d’une nature harmonieuse — et qu
15 en plutôt c’est lui qui nous juge. Il y a dans le Faust , et dans la vie de cet homme, dont le Faust n’est qu’une figuration s
16 ns le Faust, et dans la vie de cet homme, dont le Faust n’est qu’une figuration symbolique, une leçon d’activité, de réalisat
4 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
17 dre Gretchen (dans la scène du jardin, du premier Faust . Presque les mêmes mots !). Doux malentendu qui nous rapproche sous l
5 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
18 dre Gretchen (dans la scène du jardin, du premier Faust . Presque les mêmes mots !). Doux malentendu qui nous rapproche sous l
6 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
19 e Goethe. Non seulement des révélations du second Faust , mais aussi de ces pages du Journal de voyage en Italie où, par exemp
20 ux choses, etc. Ne montons plus au ciel du second Faust que par ces allées de Ferrare ! 18 décembre 1933 Je ne cesse de repen
7 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
21 e Goethe. Non seulement des révélations du second Faust , mais aussi de ces pages du Journal de voyage en Italie où, par exemp
22 ux choses, etc. Ne montons plus au ciel du second Faust que par ces allées de Ferrare ! 18 décembre 1933 Je ne cesse de
8 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
23 t. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust  : « L’Éternel féminin nous entraîne vers les hauteurs »… En vérité, l
9 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
24 t. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust  : « L’Éternel féminin nous entraîne vers les hauteurs »… En vérité, l
10 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
25 t. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust  : « L’Éternel féminin nous entraîne vers les hauteurs »… En vérité, l
11 1944, Les Personnes du drame. Introduction
26 volonté d’agir dont la victoire est attestée dans Faust , — c’est cela que j’appelle Goethe. L’opposition de la forme du monde
12 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Le silence de Goethe
27 ui-même l’a stylisée en symboles concrets dans le Faust . Œuvre longue comme sa vie de créateur exactement, œuvre à tel point
28 e sans frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide : « Moi qui me suis cru plus grand que le Chérubin…
29 m’y égaler… combien je dois expier tout cela ! » Faust se reprend au seuil de la mort. Mais la vie ne lui sera plus qu’un pr
30 i, par avance, désespère du seul succès réel pour Faust  : la possession bienheureuse de l’instant. Et lorsque, épuisé mais pa
31 qu’il y va de tout. Mais les anges enfin élèvent Faust au-dessus de cette agonie symbolique de toute son existence, et c’est
32 ans leur harmonie : c’est la « Grande Magie » que Faust enfin rejoint dans la pleine possession de ses forces et l’assurance
33 le Nouveau Jour et contemple l’indescriptible. Si Faust est le drame d’une formidable patience sans cesse remise en question,
34 lité rugueuse à étreindre. » C’est le cri même de Faust  ! « Il faut être absolument moderne. » Travailler. Se donner à l’inst
35 acieux qui écrivit les chœurs mystiques du Second Faust peut aussi faire figure de sage officiel parmi les philistins. Le som
36 rappelle-t-il pas étrangement ces vers du premier Faust cités plus haut : « Moi qui me suis cru plus grand que le Chérubin… »
37 Car telle est le yoga occidentale, dont le Second Faust restera comme le livre sacré. Que cette discipline libératrice compor
38 et tendu des pages les plus égales et sereines du Faust . Ce tempérament démoniaque, qu’on le libère de la maîtrise d’un cara
13 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Goethe médiateur
39 e de la personnalité ? C’est le problème posé par Faust dans la fameuse première scène. Posé, et même, en principe, résolu dè
40 n’est une solution réelle, existentielle. Tout le Faust va montrer que la vie seule, le faire, le Streben, peuvent réellement
41 ue lui n’a choyé son mal. C’est seulement lorsque Faust , à la dernière scène du drame humain, aveuglé par son effort rédempte
42 pler, de se reposer dans le savoir pur. Le Second Faust est un anti-Goethe — ou mieux : c’est la « personne » de Goethe triom
43 nt de son « individu ». ⁂ Telle est la sagesse de Faust  : nous n’avons pas besoin d’autres révélations que de celles-là qui n
14 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Franz Kafka, ou l’aveu de la réalité
44 r son ami, veut y voir un écho des vers du Second Faust  : Wer immer strebend sich bemüht Den können wir erlösen.59 Et la b
45 om de l’équilibre vital passionnément conquis par Faust … C’est pourquoi il m’est capital de situer l’œuvre de Kafka par rappo
46 hique de l’immanence, qui est l’éthique du Second Faust . Le héros du Procès, Josef K. s’était vu condamné par la Justice, fau
47 accepter, lui aussi, la leçon de morale du Second Faust  : comme une éthique de l’Incarnation, comme une œuvre exprimant la fo
48 ucoup de chrétiens tiennent le sobre activisme de Faust . Au lieu d’y voir une modestie virile, et un refus de la speculatio m
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
49 dre Gretchen (dans la scène du jardin, du premier Faust . Presque les mêmes mots !). Doux malentendu qui nous rapproche sous l
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
50 e Goethe. Non seulement des révélations du second Faust , mais aussi de ces pages du Journal de voyage en Italie où, par exemp
51 ux choses, etc. Ne montons plus au ciel du second Faust que par ces allées de Ferrare ! 18 décembre 1933 Je ne cesse de
17 1953, Articles divers (1951-1956). Préface à Photo + scène (1953)
52 rchétypes expriment l’Europe : Orphée, Iphigénie, Faust , Hamlet, Don Juan… À qui appartiennent-ils ? À ceux qui les recréent,
18 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
53 erce avec le diable. Et que le diable, qui depuis Faust “disait toujours non”, s’est fatigué de cette attitude ennuyeuse et a
19 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
54 qui servit à Goethe pour écrire la fin du second Faust fut l’ingénieur anglais W. A. Madocks, constructeur de digues sur la
20 1956, Articles divers (1951-1956). Réponse à l’enquête « Pour une bibliothèque idéale » (1956)
55 ons. 29. Luther : De Servo arbitrio. 30. Goethe : Faust . 31. Hegel : Philosophie de l’esprit. 32. Freud : La Science des rêve
21 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
56 qui servit à Goethe pour écrire la fin du second Faust fut l’ingénieur anglais W. A. Madocks, constructeur de digues sur la
22 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Luis Diez del Corral, El rapto de Europa (septembre 1959)
57 ion confiante. Derrière la figure prométhéenne du Faust européen, qui lentement se guérit de sa cécité — c’est-à-dire de sa s
23 1961, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). La personne, l’ange et l’absolu, ou le dialogue Occident-Orient (avril 1961)
58 s assez bien cela en Occident. Bismarck écrit : «  Faust se plaignait d’avoir deux âmes en lui. J’ai en moi une foule d’âmes t
24 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
59 absolue » de son opéra. On pourra multiplier les Faust 100, car « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’esprit qu’il
60 pourra multiplier les Faust 100, car « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’esprit qu’il est naturel qu’il y en ait
61 ce n’est pas l’Éternel féminin mystique du Second Faust . C’est la passion dans son intransigeance et dans sa ruse avec l’Éros
62 erkegaard voit très bien la parenté des mythes de Faust et de Don Juan. (Cf. notamment le développement sur Marguerite, dans
63 es formules adroitement balancées : « Don Juan et Faust sont des gémeaux mythiques… moitiés complémentaires d’un être double…
64 épris de clair savoir, il a une tête faustienne ; Faust est voluptueux, désireux d’amour, il a des sens et un cœur donjuanesq
65 d’amour, il a des sens et un cœur donjuanesques… Faust est l’intelligence de Don Juan ; Don Juan est l’érotisme de Faust… Le
66 lligence de Don Juan ; Don Juan est l’érotisme de Faust … Le romantisme conciliera que Don Juan et Faust cherchent tous deux l
67 e Faust… Le romantisme conciliera que Don Juan et Faust cherchent tous deux l’absolu, et que le héros unique s’appelle Faust
68 s deux l’absolu, et que le héros unique s’appelle Faust quand il demande cet absolu à la science, Don Juan quand il le demand
25 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Présence des mythes et leurs pouvoirs dans divers ordres
69 eurs pouvoirs contagieux et révélateurs. Tristan, Faust , Hamlet et Don Juan sont bel et bien les créations imaginaires d’un B
70 é leur nom de fable, Œdipe ou Prométhée, Tristan, Faust ou Don Juan, mais aussi dans les innombrables descendants que ces hér
71 emier venu n’est pas tenté de se reconnaître dans Faust ou Prométhée, Hamlet ou Don Quichotte, mais n’hésite pas à se croire
26 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
72 absolue » de son opéra. On pourra multiplier les Faust 28, car « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’esprit qu’il e
73 n pourra multiplier les Faust 28, car « l’idée de Faust suppose une telle maturité d’esprit qu’il est naturel qu’il y en ait
74 ce n’est pas l’Éternel féminin mystique du Second Faust . C’est la passion dans son intransigeance et dans sa ruse avec la vie
75 erkegaard voit très bien la parenté des mythes de Faust et de Don Juan (voir notamment le développement sur Marguerite, dans
76 es formules adroitement balancées : « Don Juan et Faust sont des gémeaux mythiques… moitiés complémentaires d’un être double…
77 épris de clair savoir, il a une tête faustienne, Faust est voluptueux, désireux d’amour, il a des sens et un cœur donjuanesq
78 d’amour, il a des sens et un cœur donjuanesques… Faust est l’intelligence de Don Juan ; Don Juan est l’érotisme de Faust… Le
79 lligence de Don Juan ; Don Juan est l’érotisme de Faust … Le romantisme conclura que Don Juan et Faust cherchent tous deux l’a
80 de Faust… Le romantisme conclura que Don Juan et Faust cherchent tous deux l’absolu, et que le héros unique s’appelle Faust
81 s deux l’absolu, et que le héros unique s’appelle Faust quand il demande cet absolu à la science, Don Juan quand il le demand
27 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — La personne, l’ange et l’absolu ou Le dialogue Occident-Orient
82 s assez bien cela en Occident. Bismarck écrit : «  Faust se plaignait d’avoir deux âmes en lui. J’ai en moi une foule d’âmes t
28 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
83 rands travaux — qu’il glorifie à la fin du Second Faust  — sont aussi pour lui une promesse d’union des peuples. Il s’enthousi
29 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
84 lusion. Der Erdenkreis ist mir genug bekannt, dit Faust , le grand Européen moderne. 4° Toutes les créations de l’Europe (l’Ég
85 s des corps nouveaux : Achille, Œdipe, Sémiramis, Faust , Don Juan. La dernière œuvre d’André Gide, et la plus mûre, fut un Th
30 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
86 e de Don Juan, qui en est le négatif. Le mythe de Faust , version renaissante de Prométhée. Les thèmes sociaux, politiques, éc
31 1976, Articles divers (1974-1977). Histoire et prospective de l’identité européenne (1976)
87 e de liberté politique ; Bach et Mozart, les deux Faust , Kepler et Galilée, Bacon, Descartes, Newton, Hegel et Kant ; Marx et
32 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
88 sans doute un pacte avec le diable, un « pacte de Faust  ». Il ajoutait que s’il devait choisir entre sécurité, d’une part, pé
33 1978, Articles divers (1978-1981). Le diable en Suisse (1er janvier 1978)
89 entrales nucléaires était en vérité « un pacte de Faust  ». Dans cette déclaration autorisée — s’il en fût —, notre opinion ne
90 ntrales nucléaires y était intitulé : Un pacte de Faust . On se souvient que le Faust de Goethe promet son âme au diable en éc
34 1979, Articles divers (1978-1981). Le mythe et l’opéra (1979)
91 a provocation devant la mort. Don Juan autant que Faust sera son héros tragique. Reflet inversé de Tristan, homme de mille et
35 1982, La Part du diable (1982). Postface après quarante ans
92 s au chapitre VIII. Méphisto ne peut rien que par Faust .) Il est clair que le diable inspire les techniques, c’est-à-dire les
93 sa vie ». Pareille « niaiserie » existe même chez Faust  : toute l’intelligence du Docteur ne suffit pas à le mettre à l’abri