1
e M. de Montherlant est justement un des premiers
Français
qui ait compris que le but du sport n’est pas la performance, mais le
2
ili parla des écoles qui représentent la peinture
française
, des débuts du xixe siècle à nos jours. Partis du classicisme de Dav
3
du classicisme de David et d’Ingres, les peintres
français
ont accompli, durant le xixe siècle, une exploration merveilleuse da
4
protestations belliqueuses. Il nous montre « des
Français
qui pensent ces carnages inévitables, avec un bref soupir s’y résigne
5
impression. C’est grand dommage pour les lettres
françaises
qui risquent d’y perdre au moins deux grands artistes : Aragon, Éluar
6
rne » est au moins le cinquième ouvrage publié en
France
sur Van Gogh, depuis 1922. Il contient pourtant des vues assez neuves
7
nouvelle mise en servitude du peuple rustique de
France
». En effet — le phénomène n’est pas particulier à la France — les pa
8
n effet — le phénomène n’est pas particulier à la
France
— les paysans sont en train de redevenir serfs, serfs des syndicats e
9
le et inépuisable curiosité. Mais, de même que la
France
interrogeant l’Europe du xviiie prenait surtout conscience de son pr
10
ment un étonnant esprit. Pour présenter au public
français
cette œuvre « d’importance européenne », croyez-vous qu’il aille s’ab
11
eillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée
française
(octobre 1925)k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler du Vi
12
illière : Alexandre Vinet, historien de la pensée
française
(Payot) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, octob
13
’en écrire l’épopée dans Prikaz, cette traduction
française
de l’énorme cri de délivrance du peuple fou. Belles étincelles échapp
14
ttérature moderne. Il n’a pas fallu longtemps aux
Français
pour pousser à bout l’expérience3. Ingénieux équilibres entre la rais
15
la conférence de M. Jean Cadier, un jeune pasteur
français
, on descendit — ou l’on monta suivant M. A. Léo — du domaine de la pe
16
centaine d’étudiants et de professeurs suisses et
français
. Miracle qui nous fit croire un instant à la fameuse devise de la Rév
17
écembre 1926)aa Un Chinois écrit d’Europe à un
Français
qui lui répond de Chine. Nous sommes loin du ton des Lettres persanes
18
greur, et critique avec un mépris tranquille ; le
Français
riposte sans conviction, et sous sa défense on devine une détresse. C
19
hardi et le plus original de la jeune littérature
française
. Il le proclame « J’appartiens à la grande race des torrents ». Génie
20
al sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de
France
, mais d’alcools pleins de démons, de drogues peut-être mortelles. a
21
ortune. Urbain, fort d’une hérédité judiciaire et
française
, dédaigna des avances que la perte de son sens de l’éternel rendait p
22
age commercial. Terminus : Morand, s’éveillant en
français
, termine : … Irène. (Grasset, 1924… … y compris la Suède et la Norvèg
23
ion de l’édit, et 1685, date de la révocation, la
France
passa de la plus grande liberté à la plus grande tyrannie. En proclam
24
it enregistrés. Après avoir fait un tableau de la
France
de l’édit, victorieuse dans la guerre de Trente Ans, l’orateur expose
25
it Madame de Maintenon. Mais bientôt l’on voit la
France
se dépeupler ; des industries sont presque anéanties ; les conséquenc
26
e 1685 marque une déviation dans l’histoire de la
France
. Déviation telle, en effet, que nous en sentons les conséquences de n
27
agon lorsqu’il vous crie : « À bas le clair génie
français
. » Alors la voix de Rimbardk à la cantonade : Qu’il vienne, qu’il vi
28
aiment vous ne pouvez vous libérer de cette manie
française
, la politique, et ne voyez-vous pas que c’est faire le jeu de vos enn
29
t blanc ? Pensez-vous combattre cet esprit « bien
français
» qui s’associe à tant d’objets de votre mépris, en prenant le contre
30
que cette réaction même est ce qu’il y a de plus
français
; que c’est elle qui donne au surréalisme ce petit côté jacobin si au
31
ôté jacobin si authentiquement, si déplorablement
français
. Et puisque nous en sommes au surréalisme, ce produit parisien qui, c
32
chez les riches. Très loin derrière viennent des
France
et des Bordeaux. 12. Proust excepté, et dans un domaine plus étroit,
33
ose, tout de même, de laqué, d’élégant, de « bien
français
» ; et le mot sang n’évoque ici qu’une tache de couleur, plus sentime
34
n heureux de rencontrer chez les jeunes écrivains
français
un homme qui ait à ce point le sens de l’époque, une vision si claire
35
, Ferrero, commencent à être prises au sérieux en
France
par quelques jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avoir échappé au surr
36
t poètes surréalistes. Paul Valéry, de l’Académie
française
. Narcisse, personnage mythologique. — Là ! [NdE] Le texte publié plac
37
vue de Belles-Lettres — la seule revue de langue
française
où l’on dise la vérité librement et pour elle-même. Nous regrettons d
38
ème action (l’amour de Catherine pour un aviateur
français
) assez peu intéressante à vrai dire, parce qu’elle n’est pas à l’éche
39
« Jugendbewegung » en Allemagne ; surréalisme en
France
, en Amérique ; poussée mystique en Russie. a. « Le péril Ford », Foi
40
é son premier chapitre, variation sur un mot bien
français
et ses applications faciles à cent célébrités locales. (Quant à Goeth
41
ment vers l’action, c’est-à-dire — nous sommes en
France
— vers la politique. Or ces ennemis de toute littérature voient leurs
42
, on le traque à Paris même… Il subjugue le jeune
Français
par ces évocations et l’espèce de fièvre qu’il y apporte. Mais plusie
43
du « prince » qui disparaît, néanmoins. Enfin, le
Français
reçoit une lettre trouvée sur le corps de son ami suicidé, pathétique
44
élancoliques réflexions sur le génie « poétique »
français
… Mais non, nous préférons voir ici l’un de ces signes qui de toutes p
45
qui se soit révélé par le truchement de la poésie
française
. — Livre un peu didactique, trop attentif à sa propre démarche, mais
46
. Je ne vois là que l’indice d’une confusion bien
française
, hélas. ba. « André Rolland de Renéville : Rimbaud le Voyant (Au sa
47
ilitaristes qui signent des manifestes en mauvais
français
— et je ferais de la peine à d’excellents garçons. Revenons au civil.
48
diquée pour préparer les élèves à une composition
française
? Question oiseuse et saugrenue, — naïve. Le bon sens voudrait que l’
49
ilitaristes qui signent des manifestes en mauvais
français
— et je ferais de la peine à d’excellents garçons. Revenons au civil.
50
diquée pour préparer les élèves à une composition
française
? Question oiseuse et saugrenue, — naïve. Le bon sens voudrait que l’
51
faciles qu’on aime à ménager dans un jardin à la
française
. Mais vous ne tarderez pas à remarquer que tout, ici, est original, i
52
Au sujet « d’un certain esprit
français
» (1er mai 1930)p 1. Un petit volume « lourd de pensée », comme di
53
’écrient nos auteurs, « qu’on nous montre un seul
Français
qui n’ait pas le cœur sur les lèvres, qui ait quelque chose à dire, o
54
ieux dans le sens de la médiocrité spécifiquement
française
— et nul ne s’en déclare gêné, me semble-t-il… 3. Si nous jetons sur
55
ns qui ont fait leurs études à la Nouvelle Revue
française
, et qui ont, sur un tas de sujets pas importants, des idées « pertin
56
ujet de quelques-uns des meilleurs esprits que la
France
ait su rendre inoffensifs. Il se pourrait très bien qu’à cette généra
57
sans l’accompagnement desquels, semble-t-il, nul
Français
ne saurait accepter sa révolte. Il y a bien quelques outrances dans t
58
omination et de puissance… On ne se pose plus, en
France
, de questions qui dépassent un certain plan. C’est mal vu. » Ou si on
59
pas mieux ? Du moins n’ont-ils pas cette impudeur
française
de supprimer ce qu’ils ne peuvent résoudre sur-le-champ. Ils mettent
60
cents. Voyez Bertram, Gundolf, Rudolf Kassner… En
France
, hélas ! une logique verbale et le clair génie que l’on sait se charg
61
u’il est vraiment trop facile de nommer l’avarice
française
, il vous reste à choisir entre le sort de Nietzsche et celui de Schil
62
ter sa chambre, son cigare ou son moi. » 8. « La
France
… n’a pas su faire la révolution morale… parce qu’elle manque de sens
63
morale… parce qu’elle manque de sens moral. » Le
Français
qui n’est ni chrétien ni disciple de Nietzsche, demandera pourquoi il
64
la substance. p. « Au sujet “d’un certain esprit
français
” », Aujourd’hui, Lausanne, n° 22, 1er mai 1930, p. 4. Recension de l’
65
t germanique. L’Allemagne, c’est la Poésie, et la
France
c’est la Chambre des Députés, je n’en veux pas démordre, et la Légion
66
dire sur l’admiration dont certains littérateurs
français
témoignent en face des fantômes nés du relâchement de leur esprit ou
67
e sentiment, disait-on, du temps que l’on parlait
français
. J’expliquais donc que je ne voyage qu’au hasard, et pour rien ni per
68
celle aussi de la découverte de Hölderlin par la
France
. La Mort d’Empédocle et les Poèmes de la folie ont paru simultanément
69
plus d’un, c’est-à-dire de s’en libérer. Ainsi la
France
conçut l’homme rationnel ; Empédocle, au contraire est celui qui pass
70
oi Hölderlin diffère le plus peut-être des poètes
français
, c’est que son lyrisme est l’expression d’une philosophie à l’état na
71
oces. Jouve est le plus « germanique » des poètes
français
d’aujourd’hui ; ce sont les harmoniques éveillées en lui par la voix
72
re que de s’abandonner d’une certaine manière. En
France
, chacun parle pour son compte, paraphe son épigramme, jette son petit
73
lon qu’ils sont techniciens ou intellectuels. Les
Français
aiment par goût d’en bien parler. Les Suisses aiment avec une bonne o
74
usieurs milliers d’exemplaires, tels que banlieue
française
, village suisse, gare allemande grouillante de questions sociales. La
75
rge non pas autrement qu’il n’aborderait un génie
français
, et sur un pied véritablement européen. L’envergure en quelque sorte
76
nève. Il a collaboré à diverses revues suisses et
françaises
. Il prépare trois volumes (Essais, Romans, Voyages). »
77
eur qu’il prend dans l’esprit des héros. Un jeune
Français
a décidé d’aller fouiller les temples en ruines de la Voie royale d’A
78
trait le plus évidemment « protestant » de l’art
français
. Mais s’il est malaisé de décrire, dès à présent, un art protestant
79
est entré dans l’intimité de milliers de lecteurs
français
avec un livre d’un rare prestige, Daphné Adeane. On vient de traduire
80
ong, — il compte plus de 600 pages dans l’édition
française
— d’un rythme plus inégal aussi, il ne lui est pas inférieur par l’in
81
très belle préface qu’il a donnée à la traduction
française
note avec raison que M. Baring se montre « quelque peu inexorable dan
82
erkegaard dans le monde intellectuel et religieux
français
, est un événement qui mérite d’être signalé et qui aura un profond re
83
ans des revues comme Commerce, la Nouvelle Revue
française
, la Revue de Genève . Diverses études lui ont été consacrées, en pa
84
ts du xixe siècle, du plus méconnu peut-être, en
France
tout au moins, — du plus actuel, je dirais même du plus urgent de tou
85
e œuvre de cette envergure ait pénétré d’abord en
France
, sous les espèces du fragment le moins caractéristique de Kierkegaard
86
ulente. Qu’une telle œuvre commence son action en
France
au moment où l’intérêt passionné de beaucoup se porte à la rencontre
87
Dieu ». 21. Aux Éditions de la Nouvelle Revue
française
, chez Fourcade et aux Éditions « Je sers ». h. « Kierkegaard », Foi
88
se borner à confronter les réactions anglaises et
françaises
. La réaction allemande eût apporté un élément important et radicaleme
89
, c’est la pauvreté de la littérature alpestre en
France
. À part Sénancour, aucun de nos écrivains n’a su puiser dans le thème
90
Mlle Engel constate que « les plus grands poètes
français
du xixe siècle ont échoué dans leur interprétation des montagnes. Il
91
oderne ; mais elle est unique dans la littérature
française
du xixe . La littérature anglaise, au contraire, a donné toute une su
92
ue de palaces ? 22. La Littérature alpestre en
France
et en Angleterre, aux xviiie et xixe siècles. (Librairie Dardel, Ch
93
, en Amérique, en Angleterre, en Allemagne, et en
France
, sous celui d’Avant l’Aube, est un des livres les plus significatifs
94
failles. Quelques articles parus dans des revues
françaises
ou suisses nous avaient appris à connaître les résultats considérable
95
’est Gide qui, l’un des premiers, l’a prononcé en
France
. Kierkegaard, un homme qui ne vous lâche plus. Il a beaucoup parlé de
96
non réfugié, mais d’éducation et de nature toute
française
. M. Thibaudet ajoute à ce propos : On m’a fait observer très justem
97
ce pays de Saintonge, qui, si la force de l’unité
française
n’avait été irrésistible, avait ce qu’il fallait pour devenir une man
98
roi à neuf-mille marins). Loti est un protestant
français
de la vieille souche maritime. Évidemment, cela n’en fait pas un Gene
99
ituelles qui orientent l’Europe d’aujourd’hui. La
France
ne l’ignorera plus longtemps. Quant à l’Allemagne, elle s’est depuis
100
non du point de vue littéraire comme on le fit en
France
, mais du point de vue des valeurs vitales (problème que notre xviie
101
iques allemands. Rien de commun avec un Renan, un
France
. a. « Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner, tradu
102
llemand (Éditions de la NRF) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 217, octobre 1931, p. 640‑643.
103
ntiques, cas tout à fait rare dans la littérature
française
, et qui comporte en soi quelque chose de déconcertant. Il semble bien
104
ah, par Jean Cassou (Corrêa) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 218, novembre 1931, p. 804-805.
105
auteur dans la lignée de ces fameux « moralistes
français
» auxquels nous pardonnons souvent d’être des romanciers assez ternes
106
n fait prit corps, irréfutable : dans l’esprit du
Français
moyen, « protestant » devint synonyme de « moraliste ». Était-ce qu’i
107
urs flattait un penchant traditionnel de l’esprit
français
). Cela pouvait donner soit des œuvres d’analyse tendant à dissoudre l
108
compte de la faiblesse numérique des protestants
français
. Bilan terriblement déficitaire si l’on prend au sérieux la grandeur
109
joie surabondante : verrons-nous quelque jour en
France
surgir une poésie chrétienne d’inspiration évangélique ? Souhaitons q
110
aume. 28. Denis Saurat, dans la Nouvelle Revue
française
et Marsyas. 29. Albert Thibaudet, dans Candide. 30. À Mauriac, joig
111
s, par C. F. Ramuz (Grasset) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 220, janvier 1932, p. 144-149.
112
ns types nationaux. On remarque par exemple qu’en
France
, l’admiration pour un philosophe s’exprime volontiers dans des termes
113
le de jouer avec le mot de la façon suivante : le
Français
pèse le pour et le contre ; l’Allemand pèse sur les choses. D’où l’on
114
l’on conclut encore que la pensée figure pour le
Français
une activité ordonnatrice ; pour l’Allemand, titanique. On fait alors
115
ascal, un Rimbaud, véritable honneur de la langue
française
. Ainsi, un Nietzsche, qui le premier substitua délibérément la notion
116
. d. « Le silence de Goethe », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 222, mars 1932, p. 480-494.
117
sciences qui serait aussi directeur de la Comédie
française
et ministre de l’Intérieur, et qui, en marge des expériences accumulé
118
7. Numéro d’hommage à Goethe de la Nouvelle Revue
française
(mars 1932). n. « Goethe, chrétien, païen », Foi et Vie, Paris, n° 3
119
allemands (tant « Front Noir » que communistes),
français
et belges. Des délégués suisses y assistèrent, ainsi qu’un délégué fa
120
uerre » en Chine, l’ordre règne à Varsovie, et en
France
on ne se tue plus que par amour. (Mais à Moscou, les petits Russes na
121
ique de l’indignation dont les figures servent en
France
indifféremment à des fins électorales, journalistiques ou philanthrop
122
t de pastiche facile : décrire l’état d’esprit du
Français
moyen qui brandit son parapluie sous le nez de l’agent, invective les
123
Duhamel (Mercure de France) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 224, mai 1932, p. 913-915.
124
concrètes de l’heure et du lieu où ils vivent, la
France
de 1932, non la Russie de 1917, révèle un désespoir profond, une impu
125
à beaucoup de jeunes intellectuels marxistes, en
France
particulièrement. Les philosophes ne s’adressent jamais à tel homme d
126
reux, — salutaire. 38. Aux Éditions de la Revue
française
, chez Alexis Rédier, Paris 1932. 39. Chez Rieder, collection « Europ
127
ques Valette (Paul Hartmann) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 226, juillet 1932, p. 149.
128
d par Ralph Lapointe (Stock) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 228, septembre 1932, p. 477.
129
handeau (Les Cahiers du Sud) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 228, septembre 1932, p. 442-444.
130
es célèbres galipettes du père de Salavin ou le «
Français
chez eux ». Mais lorsqu’il croque un Allemand, l’on doit reconnaître
131
aste fille de Montmartre. C’est une conception de
Français
né paillard, décoré, et qui ne sait pas la géographie. Il faut tout d
132
e publique et privée, dans l’état où se trouve la
France
en 1932. Est-ce à dire qu’il faille entreprendre une description méth
133
ns qu’un acte de foi. Un tel mysticisme a-t-il en
France
la moindre chance de succès ? Où est sa tradition vivante en ce pays
134
vivante en ce pays ? La violence des communistes
français
reste le plus souvent verbale, électorale ; elle n’est pas dans leur
135
ligne des forces révolutionnaires profondes de la
France
. Cette révolte de la personne, c’est la révolte jacobine, c’est la ré
136
). j. « À prendre ou à tuer », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 231, décembre 1932, p. 838-845.
137
sible de définir une cause commune de la jeunesse
française
, une communauté d’attitude essentielle ? Il semble que la solidarité
138
emières lignes de force d’une nouvelle révolution
française
. Leur anticapitalisme n’est pas celui de la Troisième Internationale.
139
evendications [Présentation] », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 231, décembre 1932, p. 801.
140
qu’à la réflexion je trouvai trop spécifiquement
français
pour rendre compte d’une réalité qui, justement, m’attirait comme une
141
seul exemple. L’Allemand, dit-on, est brutal ; le
Français
malin. Deux traits de caractère dont les manifestations quotidiennes,
142
elle, masque et renie ses mensonges. Mais pour le
Français
, cela ne saurait présenter que des inconvénients tout pratiques, stri
143
, ne change rien. En d’autres termes, le mensonge
français
n’est pas mythique. Il ne crée ni ne fausse rien d’essentiel à la réa
144
mme vous, qu’il existe quantité d’Allemands et de
Français
pour lesquels la distinction que l’on vient d’établir ne vaut rien :
145
olitiques, l’on peut nommer ici Allemagne, et là,
France
. Il reste qu’un Empédocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniques, son
146
mythes germains par excellence, — et que c’est un
Français
qui, le premier, conçut, pour s’en vanter, l’idée qu’il était né mali
147
», — qui dans ce sens, vraiment, n’est pas un mot
français
. En ceci, le monde de l’Europe centrale est plus chrétien que le mon
148
in de la Carte du Tendre. C’est le cri d’un poète
français
, non d’un Français. 2. Hegel serait le philosophe par excellence de
149
endre. C’est le cri d’un poète français, non d’un
Français
. 2. Hegel serait le philosophe par excellence de l’Europe Centrale.
150
e sentiment, disait-on, du temps que l’on parlait
français
. J’expliquais donc que je ne voyage qu’au hasard, et pour rien ni pe
151
re que de s’abandonner d’une certaine manière. En
France
, chacun parle pour son compte, paraphe son épigramme, jette son petit
152
lon qu’ils sont techniciens ou intellectuels. Les
Français
aiment par goût du bavardage. Les Suisses aiment avec une bonne ou un
153
ieurs milliers d’exemplaires, tels que : banlieue
française
, village suisse, gare allemande grouillante de questions sociales. La
154
ouffre par le fait des menées impérialistes de la
France
, il cherche une revanche sournoise et désintéressée dans l’activité d
155
esprit « caustique » — il aime à me le répéter en
français
, —et je le verrai bien, assure-t-il, le jour où il me confiera quelqu
156
ous la tonnelle du vestiaire. « N’est-ce pas, les
Français
sont terribles avec les filles ? » (Je pense : comme elles sont tout
157
rer. 11 juin 1929 Au rebours des classiques
français
, livrés à l’Enseignement, Goethe est profondément « populaire ». Non
158
cuir, la chasse, j’ai trouvé tous les classiques
français
, et l’Encyclopédie. Même, un petit Voltaire dépareillé, « ex-libris d
159
poches d’un uniforme au retour de la campagne de
France
.) Les mémoires, en français, d’un des burgraves zu D. qui fut gouvern
160
etour de la campagne de France.) Les mémoires, en
français
, d’un des burgraves zu D. qui fut gouverneur d’Orange, et eut pour pr
161
germanique. « L’Allemagne, c’est la Poésie, et la
France
c’est la Chambre des Députés », disait un amoureux de la France. Quan
162
a Chambre des Députés », disait un amoureux de la
France
. Quand vous prenez un taxi passé onze heures, c’est double tarif, et
163
qu’à la réflexion je trouvai trop spécifiquement
français
pour rendre compte d’une réalité qui, justement, m’attirait comme une
164
seul exemple. L’Allemand, dit-on, est brutal ; le
Français
malin. Deux traits de caractère dont les manifestations quotidiennes,
165
elle, masque et renie ses mensonges. Mais pour le
Français
, cela ne saurait présenter que des inconvénients tout pratiques, stri
166
, ne change rien. En d’autres termes, le mensonge
français
n’est pas mythique. Il ne crée ni ne fausse rien d’essentiel à la réa
167
mme vous, qu’il existe quantité d’Allemands et de
Français
pour lesquels la distinction que l’on vient d’établir ne vaut rien :
168
olitiques, l’on peut nommer ici Allemagne, et là,
France
. Il reste qu’un Empédocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniques, son
169
mythes germains par excellence, — et que c’est un
Français
qui, le premier, conçut, pour s’en vanter, l’idée qu’il était né mali
170
», — qui dans ce sens, vraiment, n’est pas un mot
français
. En ceci, le monde de l’Europe centrale est plus chrétien que le mond
171
in de la Carte du Tendre. C’est le cri d’un poète
français
, non d’un Français. 2. Hegel serait le philosophe par excellence de
172
endre. C’est le cri d’un poète français, non d’un
Français
. 2. Hegel serait le philosophe par excellence de l’Europe centrale.
173
re que de s’abandonner d’une certaine manière. En
France
, chacun parle pour son compte, paraphe son épigramme, jette son petit
174
lon qu’ils sont techniciens ou intellectuels. Les
Français
aiment par goût du bavardage. Les Suisses aiment avec une bonne ou un
175
ieurs milliers d’exemplaires, tels que : banlieue
française
, village suisse, gare allemande grouillante de questions sociales. La
176
cuir, la chasse, j’ai trouvé tous les classiques
français
, et l’Encyclopédie. Même, un petit Voltaire dépareillé, « ex-libris d
177
poches d’un uniforme au retour de la campagne de
France
.) Les mémoires, en français, d’un des burgraves zu D. qui fut gouvern
178
etour de la campagne de France.) Les mémoires, en
français
, d’un des burgraves zu D. qui fut gouverneur d’Orange, et eut pour pr
179
ouffre par le fait des menées impérialistes de la
France
, il cherche une revanche sournoise et désintéressée dans l’activité d
180
esprit « caustique » — il aime à me le répéter en
français
—, et je le verrai bien, assure-t-il, le jour où il me confiera quelq
181
ous la tonnelle du vestiaire. « N’est-ce pas, les
Français
sont terribles avec les filles ? » (je pense : comme elles sont tout
182
rer. 11 juin 1929 Au rebours des classiques
français
, livrés à l’Enseignement, Goethe est profondément « populaire ». Non
183
nfare joua l’hymne national. Le speaker répéta en
français
: convocation des Chambres fédérales pour désigner le général en chef
184
us encore le même langage au jour de ce retour en
France
, — dans quelle France, et dans quelle Europe ? Nous étions soumis à
185
age au jour de ce retour en France, — dans quelle
France
, et dans quelle Europe ? Nous étions soumis à l’érosion de l’exil, m
186
Et c’est bien vrai. Nous étions trop nombreux. En
France
, en Suisse aussi, avant la guerre, déjà, on trouvait qu’il y avait tr
187
n’avoir pas souffert comme les autres, comme les
Français
, les Hollandais, les Grecs, les Russes. Mais les Allemands aussi, fin
188
e étonné. Principauté prussienne et canton suisse
français
; traditions aristocratiques à peine éteintes (moins de cent ans) dan
189
ontagnes au nord et les rives latines au midi, la
France
à l’ouest, l’Alémanie à l’est ; — tout un petit monde si bien cerné,
190
ouvrages publiés par des Rougemont en Suisse, en
France
et en Allemagne, entre 1830 et 1900. Et cela va d’un essai sur Socrat
191
âtelois, un Hollandais, deux Allemands, et quinze
Français
. (Du côté de ma mère, du sang prussien, et de nouveau du sang françai
192
ma mère, du sang prussien, et de nouveau du sang
français
.) Mon arrière-grand-père épouse une Française, puis une Anglaise ; so
193
sang français.) Mon arrière-grand-père épouse une
Française
, puis une Anglaise ; son frère, une Française, puis une Allemande. Et
194
une Française, puis une Anglaise ; son frère, une
Française
, puis une Allemande. Et des trois autres branches de leur famille, au
195
du xviiie siècle, deux sont en train de devenir
françaises
et une anglaise. Voilà peut-être un résumé assez fidèle des influence
196
nait sans doute d’avoir été jadis, pour la police
française
, un dénommé « Lassagne, Neuchâtelois », vint s’enfermer au lendemain
197
onnu, l’accent le plus navrant de tout le domaine
français
, de Québec à Menton, de Bruxelles à Port-Bou. Je ne vais pas m’occupe
198
rt-Bou. Je ne vais pas m’occuper de nos fautes de
français
, elles sont moins graves, et je ne crois pas que nous en commettions
199
t de la religion. Des livres comme l’Essai sur la
France
, de E. R. Curtius, dont il fut parlé ici même, ou le Dieu est-il Fran
200
us, dont il fut parlé ici même, ou le Dieu est-il
Français
, de F. Sieburg, donneront une idée assez juste du genre. Son succès e
201
en plus profond qu’on ne l’imagine d’ordinaire en
France
. En ceci, les Allemands se trouvent être en quelque sorte plus « actu
202
ent mêlés au jeu des puissances modernes, que les
Français
ne le furent jusqu’à ces tout derniers temps. Et c’est là que gît l’e
203
écédent où s’engage l’humanité tout entière. ⁂ En
France
, plus longtemps qu’ailleurs, le « grand public » considéra que la lec
204
petite équipe des fondateurs de la Nouvelle Revue
française
pour imposer, par l’effet d’un snobisme inattendu, la mode des discus
205
l. Les grandes controverses modernes sont nées en
France
autour de la Trahison des clercs, autour du problème de l’humanisme (
206
ire que l’Amérique, demain, l’imitera, et même la
France
, si les questions économiques et sociales y prennent un jour l’acuité
207
e protestantisme de langue allemande. Alors qu’en
France
l’affirmation d’une foi religieuse personnelle fait encore sourire le
208
ue et le goût pour la violence dictatoriale. ⁂ En
France
, ce mouvement mondial a rencontré jusqu’ici peu d’écho. La revue Le C
209
us ici. 9. Son autobiographie a été traduite en
français
sous le titre de Avant l’Aube (Éd. « Je sers »). d. « Protestants »,
210
d’humanisme, on se borne trop souvent encore, en
France
, à désigner la culture gréco-latine. Nous n’avons pas, bien entendu,
211
(Les Cahiers romands, Payot) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 235, avril 1933, p. 676-678.
213
mer la plus sclérosée des doctrines étatistes, la
France
offre le spectacle de sa gérontocratie bavarde, de ses petites niaise
214
settes, de gros ventres et de chapeaux melons. La
France
n’est plus contemporaine des nations qui l’entourent et qui la menace
215
re sur la jeunesse de la nation. Mais la jeunesse
française
existe-t-elle ? On put le croire vers 1925. C’était, l’on s’en souvie
216
rons alors des craintes du bon père : personne en
France
ne peut croire sérieusement aux vertus « révolutionnaires » d’une doc
217
tion spirituelle. Non, le problème de la jeunesse
française
, le problème de notre révolution est ailleurs. Il est précis. Il se p
218
s étatistes, au nom des droits de la personne. La
France
possède une tradition révolutionnaire personnaliste. C’est cette trad
219
’est cette tradition qui a fondé l’autorité de la
France
dans le monde moderne. Mais la démocratie l’a sabotée, ruinée et trah
220
saires. e. « [Réponse à l’enquête « La jeunesse
française
devant l’Allemagne »] », La Revue du siècle, n° 2, mai 1933, p. 7-9.
221
n, par C. F. Ramuz (Grasset) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 237, juin 1933, p. 1001-1002.
222
e (juin 1933)b Elle est formée d’intellectuels
français
. On serait tenté de décrire les cadres de cette confrérie dans un sty
223
e nous nommerons le défaitisme révolutionnaire en
France
. 1° Raisons sentimentales Beaucoup de gens sentent que les injus
224
nion. Mais il y a le marxisme. Le « communisant »
français
peut l’ignorer ; le brigadier de choc, non. Le marxisme est une soumi
225
s jésuites dans leurs Histoires de la littérature
française
(pour ne rien dire des lamentables dédains de M. Lanson parlant de Du
226
us sommes inspirés, a paru dans la Nouvelle Revue
française
du 1er avril 1923 (trad. Jean de Menasce). N. B. — Le poème contie
227
losophique de L’Ordre nouveau. 5. Qu’on nomme en
France
« pathos » alors que ce mot désigne en Allemagne, à peu près, la term
228
ut leur poids ? Il se passe ce que nous voyons en
France
: la police seule protège encore la mécanique, la police, c’est-à-dir
229
hmidt (Éditions du Cavalier) », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 241, octobre 1933, p. 621-622.
230
uthentique, le plus en harmonie avec les réalités
françaises
: celui d’un maire et de son conseil municipal est chaque jour un peu
231
nificative du nouvel état d’esprit de la jeunesse
française
. En effet, tandis qu’il nous venait d’Allemagne et de Russie plusieur
232
clamant la « mission de la jeune génération », la
France
jusqu’ici s’était bornée à les traduire et à les critiquer avec un sc
233
putation de « statisme » que l’on veut faire à la
France
d’après-guerre. Nos deux publicistes appartiennent à la génération qu
234
ns l’esprit libertaire et « personnaliste » de la
France
, tel que les jeunes groupes que nous avons nommés essaient, par aille
235
ent, par ailleurs, de le réveiller. À la jeunesse
française
, à la jeunesse anglaise aussi, d’édifier maintenant, dans le calme et
236
réation, par Ilya Ehrenbourg », La Nouvelle Revue
française
, Paris, n° 243, décembre 1933, p. 927-929.
237
plus couramment employé par certains philosophes
français
. (Cf. G. Marcel, Journal métaphysique). Le toi est mon objet, il n’es
238
nnées dans les jeunes groupes révolutionnaires de
France
et de Belgique, dans la revue Esprit, et surtout dans les cercles de
239
il se rend plus directement accessible au lecteur
français
. Essayons de marquer les étapes de sa recherche. ⁂ Le protestantisme
240
Comment ce Proust passa-t-il presque inaperçu en
France
? Il renversait trop de théories à la mode, avec trop de dédain peut-
241
leur origine spirituelle. Décadence de la nation
française
critique le nationalisme présent au nom de l’instinct qui relie l’hom
242
e. N’est-ce pas d’ailleurs l’éthique que la jeune
France
se voit à peu près seule à défendre dans l’Europe d’aujourd’hui ? Dic
243
ion la mission permanente, la raison d’être de la
France
. Peu de jours avant l’accident chirurgical qui devait entraîner sa mo
244
et n’a de nom dans aucune langue ; surtout pas en
français
. Ce n’est pas notre faute si la France est, en effet, aujourd’hui com
245
t pas en français. Ce n’est pas notre faute si la
France
est, en effet, aujourd’hui comme hier, la dernière écluse. Ce n’est p
246
devons d’abord, aujourd’hui, nous appuyer sur la
France
. Il ne s’agit pas de défendre une idée ou une cité. Il ne s’agit pas