1
l’Avenir de l’Europe. » (Cf. les deux réponses d’
André Gide
en particulier). Car la plupart des enquêtés se font de l’Orient une
2
, un cynique secrètement tourmenté qui enchantera
M. Gide
. n. « Hugh Walpole : La Cité secrète (Perrin, Paris) », Bibliothèqu
3
fondeur : c’est une unité d’inquiétude. Barrès et
Gide
: ils ont construit des édifices très différents de style, et dont le
4
raît chez les émules de Barrès comme chez ceux de
Gide
, qu’il faut préciser. L’éthique et l’esthétique convergent dans la li
5
d’une évolution qui a son origine dans l’œuvre de
Gide
. Entre les Nourritures terrestres, les Caves du Vatican et Dada, il y
6
plupart des romans de jeunes qui se situent entre
Gide
et Aragon nous montrent le même personnage : un être sans foi, à qui
7
ui restera caractéristique de notre époque. Mais
Gide
est responsable d’une autre méthode de culture de soi, « d’intensific
8
r que M. Fernandez aborde par ce biais l’œuvre de
Gide
, qui plus qu’aucune autre me paraît liée à cette confusion. Mais s’il
9
onsentement immédiat à toute impulsion spontanée (
Gide
), ou « perpétuel effort pour créer son âme telle qu’elle est » (Riviè
10
s sincères sont aussi les moins calculés », écrit
Gide
. D’où l’on peut tirer par une sorte de passage à la limite que les fa
11
en premier lieu à la spontanéité. C’est pourquoi
Gide
écrit ailleurs : « En chaque être, le pire instinct me paraissait le
12
mpose plus laid que nature. Faut-il conclure avec
Gide
: « L’analyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt du jour où
13
1927)ac « Quel admirable sujet de roman, écrit
Gide
, au bout de quinze ans, de vingt ans de vie conjugale, la décristalli
14
cette indispensable « part de Dieu » — comme dit
Gide
— qui serait aussi la part de l’humain, l’imperfection secrète qui fa
15
ns de prudence mais aussi de lucidité. Séduit par
Gide
; admirant Maurras sans l’aimer ; saluant en Valéry une réussite uniq
16
ns d’aujourd’hui. Il constate que l’une (celle de
Gide
) ne fait que différer notre inquiétude, tandis que l’autre « ne ruine
17
ique. Trois ou quatre grands écrivains — Claudel,
Gide
, Valéry… — suffisent à nous rassurer sur la valeur littéraire de l’ép
18
e en vérité moins généreuse que ne veut le croire
M. Gide
, — si pareil entre les griffes de son égoïsme à la souris qu’un chat
19
du « comte ». D’autres que lui s’y sont trompés.
M. Gide
déclarait naguère qu’il fallait voir en Lautréamont « le maître des é
21
u moins le mérite de la spontanéité, qualité dont
Gide
aime à douer les héros de ses récits, mais dont lui-même se révèle dé
22
valéryenne d’exquis. On sait quels « jugements »
Gide
s’attira naguère, dont la « saine rudesse » m’a toujours paru plus ru
23
aîner sur le terrain purement moral ou immoral où
Gide
provoque ses lecteurs à le juger, sûr d’avance que l’intelligence ser
24
s » et de lettres, est en somme un plaidoyer pour
André Gide
. J’avoue qu’il sait dans un grand nombre de cas me convaincre ; et qu
25
ain levée, sans examen des preuves. Non seulement
Gide
a presque toujours raison de ses juges, mais il sait avoir raison com
26
t avec un talent disproportionné à son objet. Que
Gide
ne soit pas si « mauvais » qu’on l’a dit, — ou qu’il a bien voulu s’e
27
ci sont moins intelligents, moins conséquents que
M. Gide
, ou qu’ils reculent devant l’audace de conclusions en toute logique i
28
ent inextricable. Les Lettres au cours desquelles
Gide
répond à ses critiques sont tout à fait significatives à cet égard. L
29
protestant veut dire témoin (protestari), jamais
Gide
n’est plus loin du protestantisme que dans cette attitude sereinement
30
veauté. Luther disait : « Je ne puis autrement. »
Gide
, lui, se préoccupe sans cesse de faire entendre qu’il « pourrait autr
31
tie. Et, par là même, d’une étrange indiscrétion.
Gide
saura-t-il rester un maître pour cette jeunesse qui aimait sa ferveur
32
la liberté, mais dans l’acceptation d’un devoir.
Gide
aurait-il pressenti que l’ère n’est plus de certaines complaisances ?
33
nt que j’écris ces mots : Kierkegaard, — et c’est
Gide
qui, l’un des premiers, l’a prononcé en France. Kierkegaard, un homme
34
adopte : « mais celui qui veut la perdre… » k. «
André Gide
ou le style exquis », Foi et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 725-
35
es d’un ouvrage de M. Édouard Martinet, intitulé
André Gide
, l’amour et la divinité, M. Albert Thibaudet exprime son regret de ce
36
réponde pas à son attente. Selon lui, c’est un «
André Gide
vu de Genève » qu’il nous faudrait. M. Martinet a pris pour épigraphe
37
au moins suffirait à la critique pour maintenir à
Gide
une place instructive, qu’il est, depuis l’édit de Nantes, notre seul
38
al intime — que Loti est un journal intime, comme
Gide
— que le journal intime, la littérature intime sont un produit autoch
39
des œuvres récentes comme les Faux-monnayeurs de
Gide
, ou Contrepoint d’Aldous Huxley. Combien actuelles aussi ces remarque
40
ts) d’une perspicacité prophétique. 26. Dire de
Gide
qu’il est un écrivain protestant est une façon de parler que beaucoup
41
st une façon de parler que beaucoup contesteront,
Gide
sans doute le premier. 27. Paul Bourget, Les Aveux : Désespoir en Di
42
firment cette vue théorique : Loti, Schlumberger,
Gide
, le désenchanté, le stoïcien, le révolté, — trois noms parfaitement r
43
e en vérité moins généreuse que ne veut le croire
M. Gide
, — si pareil entre les griffes de son égoïsme à la souris qu’un chat
44
heures, en face du lac ? Et certes, j’ai pensé à
Gide
, le plus fidèle de tous nos hôtes, en écrivant ces phrases sur le ban
45
— Qu’est-ce que le style ? Catherine, la fille de
Gide
, lut sa dernière réponse : — L’originalité de mon père. Gide s’éclair
46
a dernière réponse : — L’originalité de mon père.
Gide
s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
47
icultés à suivre les développements lumineux d’un
André Gide
, par exemple, mais simplement parce que ces écrits faisaient penser.
48
r, par exemple, la dernière liste des promotions,
André Gide
passant colonel honoraire, Vaillant tambour-major et Nizan sergent re
49
le roman d’analyse français, de Rousseau jusqu’à
Gide
, en passant par Constant. Quand on parle du roman, vous ne voyez que
50
it pas de soi ! (Exemple : les Pages de journal d’
André Gide
.) Cette fausse honte ou cette mauvaise conscience, cette crainte de «
51
nt dépouillés et des essais à coup de griffes sur
Gide
et Balthazar Gracian. La jeune femme qu’il aime et qu’il entreprend d
52
, — sens absolument différent de celui qu’a prôné
André Gide
. Le lien concret entre deux êtres, ou bien entre une pensée et les co
53
it pas de soi ! (Exemple : les Pages de journal d’
André Gide
.) Cette fausse honte ou cette mauvaise conscience, cette crainte de «
54
e avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel,
Gide
, Péguy n’ont guère eu davantage de lecteurs durant la période de leur
56
merveilleuse précision de son vocabulaire sauvera
Gide
du journalisme. Car ce n’est pas l’actualité toute passagère de son o
57
essage unique et par là même généralement humain.
Gide
retrouve la manière classique d’humaniser l’anecdote, l’aperçu. C’est
58
tion et une astuce inexprimables…63 » Mais voici
Gide
de son côté, observant les acheteurs et l’étalage du bazar de Moscou
59
ndise. » (Il est plaisant de rapprocher Goethe et
Gide
; mais comparez aussi, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et ces deux
60
storique.) ⁂ Pour qui lirait, sans bien connaître
Gide
, l’avant-propos de son petit livre et cette espèce de happy end que f
61
xte en deux petites phrases : l’une prononcée par
Gide
au début de son voyage, l’autre écrite au retour en France. Point de
62
en URSS, d’une mentalité petite-bourgeoise. Mais
Gide
: « Je crains que ne se reforme bientôt une nouvelle sorte de bourgeo
63
ilà assez, la cause est jugée, dira-t-on. Voire !
Gide
reproche à la fameuse autocritique soviétique de ne consister « qu’à
64
erait à pousser plus loin ! » Je demande alors si
Gide
pratique cette espèce-là d’autocritique, — ou s’il entend pousser plu
65
critique, — ou s’il entend pousser plus loin ? Si
Gide
reste marxiste en devenant antistalinien, il se met dans une situatio
66
site ou bien l’échec de ses prévisions pratiques.
Gide
le sent-il ? « D’autres plus compétents que moi diront si ce changeme
67
. Les staliniens auront beau jeu : ils traiteront
Gide
de bourgeois libéral, de monsieur susceptible et réactionnaire. Si l’
68
par l’intervention de Staline-Métaneire. Pourquoi
Gide
continue-t-il à croire qu’en d’autres circonstances, l’expérience mar
69
l’Homme nouveau — appelle la bête, le dictateur.
Gide
voudrait ne pas croire au péché. Mais moi, je ne crois pas aux dieux.
70
faut dire aussi la joie que nous éprouvons à voir
Gide
, en dépit de tout, et avec tant de courage malgré tant de prudences,
71
auteur que nous l’appliquerons : c’est lui, c’est
Gide
« qui n’a pas fini de nous instruire et de nous étonner ». 63. Jour
72
! — et si les nazis savaient cela ! 65. Certes,
Gide
ne se prive pas d’admirer bien des choses en URSS (les « parcs d’enfa
73
51, démocratisation du luxe, p. 60, etc.). w. «
André Gide
, Retour de l’URSS, Gallimard », Esprit, Paris, n° 51, décembre 1936,
74
: un Spengler, un Huxley, un Joyce, un Proust, un
Gide
et d’une manière générale, tous nos romanciers à la mode, bourgeois c
75
e avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel,
Gide
, Péguy n’ont guère eu davantage de lecteurs durant la période de leur
76
que l’on en prend61. » Une seule chose intéresse
André Gide
lorsqu’il écrit son premier roman62 : les moyens du romancier et la c
77
’ils sont évidemment moins meurtriers. Comment un
Gide
ne voit-il pas que les méandres surveillés du « style exquis » entraî
78
: un Spengler, un Huxley, un Joyce, un Proust, un
Gide
et d’une manière générale, tous nos romanciers à la mode, bourgeois c
79
e avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel,
Gide
, Péguy n’ont guère eu davantage de lecteurs durant la période de leur
80
que l’on en prend63. » Une seule chose intéresse
André Gide
lorsqu’il écrit son premier roman64 : les moyens du romancier et la c
81
’ils sont évidemment moins meurtriers. Comment un
Gide
ne voit-il pas que les méandres surveillés du « style exquis » entraî
82
tes « adhésions » d’écrivains, dont certains tels
Gide
et Jules Romains, comptent parmi les célébrités les moins contestées
83
plus de mal au parti stalinien que les livres de
Gide
et de Céline. P.-S. — On a corrigé par un erratum manuscrit la faut
84
st pacifiste). Mais on a laissé figurer le nom de
Gide
parmi « les plus grands écrivains de ce temps » embrigadés par les vr
85
nt veut-on qu’il en soit autrement, quand Proust,
Gide
ou Valéry ne paraissent rechercher l’audience que de très petits cerc
86
s Sorel ? Et même de celle de Nietzsche, sans qui
Gide
et tant d’autres nous demeurent inexplicables ? Ceci dit, l’on pourr
87
fait opaque, par cela même que je le convoite… »,
A. Gide
: Les Nouvelles Nourritures. 37. Freud : Trois essais sur la théorie
88
aux bourgeois, aux scrupuleux, libre au camarade
Gide
lui-même de s’indigner : il faut ce qu’il faut. L’étatisme dictatoria
89
de nos croisés, je répète, après Berdiaev, après
Gide
: la « vérité » du communisme résulte de la trahison du christianisme
91
ère génération d’avant le régime. Ils connaissent
Gide
, Claudel, Giraudoux, mieux que moi. L’un d’eux me présente un travail
92
sente un travail sur les Nouvelles Nourritures de
Gide
, que je viens de recevoir et lui ai prêtées. Il s’étonne sincèrement
93
ment et par principe aux lettres de lecteurs : un
Gide
, un Claudel… Ils sont rares. Restent les médecins de famille : ce n’e
94
à un entretien parfait. Tout, jusqu’au Journal d’
André Gide
, un fort volume de treize cents pages qui vient de paraître dans la c
95
intime et subjective. (Religieuse dans le cas de
Gide
, quasi physiologique dans celui de Proust.) Parallèlement, il convien
96
intime et subjective. (Religieuse dans le cas de
Gide
, quasi physique dans celui de Proust.) Parallèlement, il convient de
97
intime et subjective. (Religieuse dans le cas de
Gide
, quasi physique dans celui de Proust.) Parallèlement, il convient de
98
Au sujet du Journal d’
André Gide
(janvier 1940)ar Il ne serait guère honnête, et moins encore adroi
99
incertitude où pareil livre entraîne le jugement.
Gide
a tant répété : Ne jugez pas ! qu’il a fini par se rendre lui-même li
100
pèce d’intérêt que l’on prend à lire le Journal d’
André Gide
. Il est probable que, du seul point de vue de l’art, cet intérêt deme
101
ne existence. Malgré les pages plus élaborées que
Gide
a groupées ça et là sous des titres particuliers (Feuillets, Numquid
102
ici se pose le problème de la vérité du portrait,
Gide
note lui-même dès 1924 : « Si plus tard on publie mon journal, je cra
103
ne idée fausse », c’est bien ce que devait éviter
Gide
, plus jalousement qu’aucun autre. Est-ce vraiment pour le diminuer qu
104
pour une pose raffinée. J’imaginerais plutôt que
Gide
est fasciné par l’obstacle qu’il veut éviter. Son horreur du malenten
105
Et par exemple, les choses tues dans ce recueil —
Gide
a marqué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il nous y livre de lui
106
? Ainsi l’on se peint plus « rosse » que nature.
Gide
lui-même, à ce jeu, ne s’est pas épargné : « Je ne suis qu’un petit g
107
i, crée ce qu’il cherche… » Or, en écrivant cela,
Gide
n’a-t-il point cédé à la tentation qu’il décrit ? Cercle vicieux de l
108
es, oubliant ce qui va de soi : l’autoportrait de
Gide
est aussi ressemblant. On l’y retrouve aussi au naturel, avec toutes
109
cien comme Goethe encore se voulait peintre (mais
Gide
est, je crois, plus doué). On l’y découvre enfin, et cela me paraît n
110
qué jusqu’à quel point l’« antichristianisme » de
Gide
est chrétien dans ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop lais
111
nécessairement, à la sollicitude des catholiques.
Gide
fut élevé dans un milieu où la religion paraissait se réduire à ces d
112
ues : libre examen et moralisme. Du libre examen,
Gide
conserve son exigence de vérité et de véracité « advienne que pourra
113
te réaction gauchit parfois certains jugements de
Gide
sur la Réforme. (Il la confond souvent, me semble-t-il, avec l’image
114
savons ! ») Ceci explique que le souci central de
Gide
ait été de débarrasser son christianisme de toutes les adjonctions «
115
nce d’honnêteté qui rappelle si fort Kierkegaard.
Gide
répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne croit.
116
imait pas digne, et qu’il confessait par là même.
Gide
paraît surtout attentif à sa nature complexe et réticente. Or toute n
117
re s’y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit
Gide
—, ces mots n’ont pour moi aucun sens. Je ne reconnais point d’autori
118
libératrice. ⁂ Si, malgré son génie du scrupule,
Gide
s’expose parfois au reproche de prendre position non sans légèreté su
119
moins. À cet égard, il m’apparaît que la leçon de
Gide
, pour ceux de mon âge, est moins urgente dans l’ordre de l’éthique, q
120
probe adversaire des orthodoxies orgueilleuses, «
André Gide
à n’en plus finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54
121
ctement les siennes… ar. « Au sujet du Journal d’
André Gide
», La Nouvelle Revue française, Paris, n° 316, janvier 1940, p. 24-32
122
ent-ils dans notre monde démesuré ? Un Valéry, un
Gide
ou un Claudel ont quelques milliers de lecteurs, tandis que la presse
123
ent-ils dans notre monde démesuré ? Un Valéry, un
Gide
ou un Claudel ont quelques milliers de lecteurs, tandis que la presse
124
int d’œuvre sans la collaboration du démon », dit
André Gide
, l’un des rares hommes que j’aie connus qui croient au diable et qui
125
’on fait de la mauvaise littérature », dit encore
Gide
. Et William Blake estimait que Milton « peint très mal le parti céles
126
ssions mêmes et de la vraie vie. J’emprunte ici à
André Gide
une pénétrante et minutieuse description de ce glissement du vrai ver
127
int d’œuvre sans la collaboration du démon », dit
André Gide
, l’un des rares hommes que j’aie connus qui croient au diable et qui
128
’on fait de la mauvaise littérature », dit encore
Gide
. Et William Blake estimait que Milton « peint très mal le parti céles
129
ssions mêmes et de la vraie vie. J’emprunte ici à
André Gide
une pénétrante et minutieuse description de ce glissement du vrai ver
130
int d’œuvre sans la collaboration du démon », dit
André Gide
, l’un des rares hommes que j’aie connus qui croient au diable et qui
131
’on fait de la mauvaise littérature », dit encore
Gide
. Et William Blake estimait que Milton « peint très mal le parti céles
132
ssions mêmes et de la vraie vie. J’emprunte ici à
André Gide
une pénétrante et minutieuse description de ce glissement du vrai ver
133
’ai pu emporter de Paris, il y avait le Journal d’
André Gide
. Chaque fois que j’en relis quelques pages, je suis frappé par le sou
134
es pages, je suis frappé par le souci qu’y montre
Gide
d’une écriture durable et d’une œuvre d’avenir. Il n’accepte de rompr
135
adition de la langue, à son génie le plus vivace.
Gide
craint d’inclure l’actualité dans un ouvrage, parce que c’est elle qu
136
qui le lendemain n’existe pas, remarquait encore
André Gide
. Dans ce sens élargi du mot, mais en retirant à l’épithète toute qual
137
suivi sa pente, il se trouve que, selon le mot de
Gide
, c’est en la remontant. Du fait que Goethe a résisté à l’élément germ
139
incertitude où pareil livre entraîne le jugement.
Gide
a tant répété : Ne jugez pas ! qu’il a fini par se rendre lui-même «
140
ide la cause des plus étranges contradictions que
Gide
subit ou entretient. (Jusqu’à masquer parfois de vraies fenêtres par
141
pèce d’intérêt que l’on prend à lire le Journal d’
André Gide
. Il est probable que, du seul point de vue de l’art, cet intérêt deme
142
ne existence. Malgré les pages plus élaborées que
Gide
a groupées çà et là sous des titres particuliers (Feuillets, Numquid
143
ici se pose le problème de la vérité du portrait.
Gide
note lui-même dès 1924 : « Si plus tard on publie mon journal, je cra
144
ne idée fausse », c’est bien ce que devait éviter
Gide
, plus jalousement qu’aucun autre. Est-ce vraiment pour le diminuer qu
145
pour une pose raffinée. J’imaginerais plutôt que
Gide
est fasciné par l’obstacle qu’il veut éviter. Son horreur du malenten
146
Et par exemple, les choses tues dans ce recueil —
Gide
a marqué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il nous y livre de lui
147
aime ? Ainsi l’on se peint plus rosse que nature.
Gide
lui-même, à ce jeu, ne s’est pas épargné : « Je ne suis qu’un petit g
148
i, crée ce qu’il cherche… » Or, en écrivant cela,
Gide
n’a-t-il point cédé à la tentation qu’il décrit ? Cercle vicieux de l
149
es, oubliant ce qui va de soi : l’autoportrait de
Gide
est aussi ressemblant. On l’y retrouve aussi au naturel, avec toutes
150
qué jusqu’à quel point « l’antichristianisme » de
Gide
est chrétien dans ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop lais
151
nécessairement, à la sollicitude des catholiques.
Gide
fut élevé dans un milieu calviniste où la religion paraissait se rédu
152
ues : libre examen et moralisme. Du libre examen,
Gide
a conservé son exigence de vérité et de véracité « advienne que pourr
153
soi, cette réaction gauchit certains jugements de
Gide
sur la Réforme : il la confond souvent, je crois, avec l’image couran
154
manichéen. L’évangélisme anticonfessionnel, que
Gide
retient de cette première éducation chrétienne, l’a mis en garde cont
155
savons ! ») Ceci explique que le souci central de
Gide
ait été de débarrasser son christianisme de toutes les adjonctions «
156
sée, c’est l’Évangile. » Mais n’y a-t-il pas chez
Gide
à l’origine de ce refus de la visibilité de toute église (tant réform
157
nce d’honnêteté qui rappelle parfois Kierkegaard.
Gide
répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne croit.
158
imait pas digne, et qu’il confessait par là même.
Gide
paraît surtout attentif à sa nature complexe et réticente. Or toute n
159
re s’y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit
Gide
— ces mots n’ont pour moi aucun sens. Je ne reconnais point d’autorit
160
onfrontons ces trois remarques : 1. Le Journal de
Gide
se présente comme une illustration de sa sincérité. Mais il nous donn
161
éformée, faute de retouches « artificielles. » 2.
Gide
nous dit qu’il a supprimé de ses carnets les pages qu’il jugeait trop
162
turelles. Or il est très curieux de remarquer que
Gide
adopte dans sa vie — telle que la révèle son Journal — la première co
163
est dominée par la seconde. Toute l’esthétique de
Gide
— son style écrit — s’ordonne au choix le plus classique : concision,
164
and message est qu’il faut se libérer des règles.
Gide
, à l’interviewer fictif qui lui demandait ce qu’est l’éthique, répond
165
a jusqu’à la casuistique : l’intérêt passionné de
Gide
pour les détails les plus subtils de l’écriture est attesté par cent
166
. Et si le puritain est un styliste de la morale,
Gide
reste un puritain du style. Peut-être tenons-nous ici le principe de
167
re. Toutefois, j’ai dit la méfiance d’artiste que
Gide
nourrit à l’endroit des « idées ». C’est par là que je sens le mieux
168
moins. À cet égard, il m’apparaît que la leçon de
Gide
, pour ceux de mon âge, est moins urgente dans l’ordre de l’éthique qu
169
obe adversaire des orthodoxies orgueilleuses, que
Gide
, n’en doutons pas, restera jusqu’au bout. 68. Cf. Journal (Pléiade)
170
uniste, je le savais bien, parbleu ! comme dirait
Gide
. Et je savais que quel que fût le problème posé, ils resteraient atta
171
es essais sur Goethe, Kierkegaard, Kafka, Luther,
Gide
, Ramuz, Claudel et les romantiques allemands. Enfin, Doctrine fabule
172
qui est un pays de dialogue, comme aime à répéter
André Gide
. Quand cesse le dialogue, c’est le totalitarisme qui sévit. Denis de
173
s qu’on trouvait à chaque ligne chez Valéry, chez
Gide
et leurs disciples de la NRF, et qui en anglais retombent à plat, à l
174
d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un
Gide
, parmi nous. La gloire est devenue le droit d’énoncer des banalités m
175
aurait aimé en être avec son groupe prolétarien.
Gide
: « troublé ». Léon-Paul Fargue : « La Révolution, je l’emmerde ! » D
177
ère génération d’avant le régime. Ils connaissent
Gide
, Claudel, Giraudoux, mieux que moi. L’un d’eux me présente un travail
178
sente un travail sur Les Nouvelles Nourritures de
Gide
, que je viens de recevoir et lui ai prêtées. Il s’étonne sincèrement
179
V. O. pour notre installation dans ce studio que
Gide
nous prête. Plantée au milieu de la pièce, dans un gros pot de grès,
180
) Son cas est grave. Personne ne bronche — Alain,
Gide
, Pontigny, Romains — qui devraient cependant faire respecter la litté
181
rs qu’on trouvait à chaque page chez Valéry, chez
Gide
et leurs disciples et qui en anglais retombent à plat, à la radio fon
182
d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un
Gide
, parmi nous. La gloire est devenue le droit d’énoncer des banalités m
183
s qu’on trouvait à chaque ligne chez Valéry, chez
Gide
et leurs disciples de la NRF , et qui en anglais retombent à plat, à
184
d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un
Gide
, parmi nous. La gloire est devenue le droit d’énoncer des banalités m
185
uniste, je le savais bien, parbleu ! comme dirait
Gide
, et je savais que quel que fût le problème posé, ils resteraient atta
186
sereinement, dans le grand public, je le répète,
Gide
, Claudel, Valéry (jamais traduit), Mauriac, Bernanos, Ramuz, Breton,
187
e Goethe, de Kafka, de Kierkegaard, de Luther, de
Gide
, de Claudel et de Ramuz. Ensuite, il publiera son Journal des deux m
188
heures, en face du lac ? Et certes, j’ai pensé à
Gide
, le plus fidèle de tous nos hôtes, en écrivant ces phrases sur le ban
189
— Qu’est-ce que le style ? Catherine, la fille de
Gide
, lut sa dernière réponse : — L’originalité de mon père. Gide s’éclair
190
a dernière réponse : — L’originalité de mon père.
Gide
s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
191
rid Undset, que peuvent opposer les protestants ?
Gide
, Chardonne, Paulhan, Thomas Mann, Aldous Huxley, Hamsun, Ramuz, Faulk
192
ernier, chez les protestants, de déclarer — comme
Gide
le fait encore — qu’orthodoxie et protestantisme s’excluent mutuellem
193
ée qui donne sur la bibliothèque où il travaille,
Gide
apparaît en robe de chambre grise, le corps un peu tassé et de large
194
s les offre. Au milieu du studio pend un trapèze.
Gide
s’y appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises. « Tou
195
inquisiteur. Je me garde de répondre. Finalement,
Gide
en riant : « On va dire que c’est un complot de protestants ! » Le mo
196
u 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que
Gide
passait la prudence dans l’aveu, qu’il me disait ce qu’il ne pouvait
197
» (C’est ainsi qu’on l’appelait dans ce groupe.)
Gide
s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
198
ésolu, croient-ils. Je ne dis pas qu’il torturait
Gide
, hors quelques crises dont nous avons les témoignages, mais il restai
199
témoignages, mais il restait, pour lui, problème.
Gide
avait peu d’instinct religieux, et moins encore de goût pour la métap
200
lème aux stades les plus variés de l’évolution de
Gide
. Ce qui l’a vraiment torturé, c’est l’éthique, non le religieux ; la
201
ques ? Ce débat nous éloignerait de la réalité de
Gide
. Une intense affectivité le liait, le reliait, au monde du christiani
202
qu’un concept bâtard, engendré par le romantisme.
Gide
recherchait plutôt la rectitude, qu’il tenait pour la vérité. Il lui
203
r des symboles, où Valéry se fût poliment récusé,
Gide
objectait, déduisait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même chrétiens, no
204
ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.)
Gide
était individualiste. Savons-nous encore mesurer le sens et la portée
205
r la place du Juge, ou mêler vanités et salut. Si
Gide
a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme,
206
lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que
Gide
fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire. at. « Un compl
207
vulgarité » de l’Occident, dont parlait récemment
André Gide
, toute la noblesse des gestes, des allures, toute la solennité des re
208
participation choisie (Rilke à travers l’Europe ;
Gide
en Afrique ; D. H. Lawrence en Italie et chez les Indiens du Mexique
209
le de Paris, groupe des Six, surréalisme, Proust,
Gide
et Valéry, et leurs commentateurs, et leurs adversaires de tout bord,
210
l’on risquait de se trouver tout d’un coup devant
Gide
, Claudel, ou James Joyce conversant comme de simples humains avec la
211
ur et l’Occident . 82. Paul Valéry : Variété. 83.
Gide
: Journal. 84. Burckhardt : Considérations sur l’histoire du monde. 8
212
s meilleurs, certes, mais presque seuls : Valéry,
Gide
, Eliot, Auden, Paulhan, Saint-John Perse, Keyserling, C. J. Burckhard
213
ns la vie et l’œuvre de Kierkegaard, Nietzsche et
Gide
et dans la création des personnages imaginaires des plus grands roman
214
Vuillard, Bonnard et Laprade, parmi les peintres,
André Gide
, Arnold Bennett, Larbaud, Paul Valéry et Léon-Paul Fargue parmi les é
215
entsia parisienne de cette époque. Il a rencontré
Gide
dans un train entre Prague et Paris, et il note que c’est aussi dans
216
afford Cripps. (C’est d’ailleurs par Retinger que
Gide
et Larbaud ont connu Joseph Conrad.) En 1908, à 20 ans, il passe en S
217
aire polonaise, dans laquelle la Porte étroite de
Gide
est traduite en polonais avant même de paraître en volume à Paris. Ma
218
s serez jamais un écrivain ! », lui a dit un jour
André Gide
en riant, après avoir passé des heures à corriger le manuscrit d’un d
219
ut son aventure — comme en témoigne le Journal de
Gide
des 26 et 28 août 1914 — et se fait recevoir par plusieurs ministres
220
ouvrages, surtout aux débuts de sa carrière, mais
Gide
avait raison, il n’était pas un écrivain. Je ne connais pas d’article
221
Dialectique des mythes II Les deux âmes d’
André Gide
… à présent que j’y vois un peu plus clair… Et nunc manet in te.
222
Et nunc manet in te. Au lendemain de la mort d’
André Gide
, j’avais écrit pour un Hommage collectif quelques pages dont le ton p
223
ée qui donne sur la bibliothèque où il travaille,
Gide
apparaît en robe de chambre grise, le corps un peu tassé et de large
224
s les offre. Au milieu du studio pend un trapèze.
Gide
s’y appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises. « Tou
225
inquisiteur. Je me garde de répondre. Finalement,
Gide
, en riant : « On va dire que c’est un complot de protestants ! » Le m
226
u 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que
Gide
passait la prudence dans l’aveu, qu’il me disait ce qu’il ne pouvait
227
» (C’est ainsi qu’on l’appelait dans ce groupe.)
Gide
s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
228
ésolu, croient-ils. Je ne dis pas qu’il torturait
Gide
, hors quelques crises dont nous avons les témoignages, mais il restai
229
oignages, mais il restait, pour lui, un problème.
Gide
avait peu d’instinct religieux, et moins encore de goût pour la métap
230
lème aux stades les plus variés de l’évolution de
Gide
. Ce qui l’a vraiment torturé, c’est l’éthique, non le religieux ; la
231
ques ? Ce débat nous éloignerait de la réalité de
Gide
. Une intense affectivité le liait, le reliait, au monde du christiani
232
qu’un concept bâtard, engendré par le romantisme.
Gide
recherchait plutôt la rectitude, qu’il tenait pour la vérité. Il lui
233
r des symboles, où Valéry se fût poliment récusé,
Gide
objectait, déduisait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même chrétiens, no
234
ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.)
Gide
était individualiste. Savons-nous encore mesurer le sens et la portée
235
r la place du Juge, ou mêler vanités et salut. Si
Gide
a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme,
236
lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que
Gide
fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire. Un cas-limite
237
j’avais cru pouvoir tirer de mes entretiens avec
Gide
, touchant sa vie intime, ses jugements sur lui-même, ou son attitude
238
e été que le prétexte — ou la motivation réelle ?
Gide
avait-il seulement cédé à ce curieux besoin (dont il se plaint souven
239
ssionnant ouvrage de Jean Delay sur La Jeunesse d’
André Gide
m’a permis de lever une partie de ces doutes. Au cours d’une conversa
240
(une bonne dizaine d’années après nos entretiens)
Gide
, écrit le Dr Delay « me dit attacher une importance toute particulièr
241
ers d’André Walter et des premiers « traités » de
Gide
, mais dont la persistance à travers toute une vie est attestée par la
242
le, le cas-limite que figure à mes yeux la vie de
Gide
: un exemple à peu près parfait de dissociation de la personne, perme
243
Walter, ou l’angélisme Dès le premier livre de
Gide
, toutes les « notes » de Tristan sont manifestes. L’amour est lié à l
244
ccident dans le sens du mythe. Comme Kierkegaard,
Gide
s’est plaint très souvent d’une « écharde dans la chair » qui, pensai
245
dant qu’il vit l’échec atroce de son mariage, que
Gide
écrit Les Nourritures terrestres, bréviaire du nomadisme dionysiaque.
246
que sa doctrine est justifiée par la religion de
Gide
: « L’Évangile y mène, dit Euclide ; on appellera ta doctrine Nomadis
247
’assumer l’autre, caractéristiques de Don Juan. «
Gide
ne tient pas en place — note Jean Paulhan. Il préfère la chasse à la
248
e impatience des « redites », car c’est ainsi que
Gide
qualifie toute liaison qui impliquerait quelque durée. (Il n’a d’aill
249
remords.69 » C’est de cette « joie immense » que
Gide
voulait parler, lorsqu’il me dit, dans l’entretien que j’ai rapporté,
250
celle qu’on ne désire pas : ce drame de la vie d’
André Gide
est celui d’une dissociation presque totale de la personne, et qui l’
251
nage romanesque. Dans quelle mesure peut-on tenir
Gide
pour responsable de cette « inhabileté foncière à mêler l’esprit et l
252
commis par forfanterie d’immoraliste. Or le jeune
Gide
, en pressent l’épouvante, s’il vient à désirer une femme qu’il aime.
253
e. Tout à la fin de sa vie, parlant de ses rêves,
Gide
remarque : « … mais dans le rêve seulement, la figure de ma femme se
254
e Madeleine, qu’il épousera malgré tout — comment
Gide
eût-il pu surmonter l’interdit jeté de la sorte sur la femme ? Incapa
255
orien ; au surplus, sanctionnée par la Mère. Donc
Gide
« prend son parti de dissocier le plaisir de l’amour ». Et même il fa
256
plus « normal », dirais-je, eût peut-être donné à
Gide
l’agressivité nécessaire pour briser ces structures puritaines, comme
257
ril », dirait-on, que la mère, du moins telle que
Gide
l’a décrite — le petit André allait avoir 11 ans. Sa mère le prit sur
258
moi dissociés — j’allais dire qu’au sens littéral
Gide
l’a payée de sa personne. L’expression, pour être toute faite, est po
259
toute faite, est pourtant fausse. C’est l’âme de
Gide
qui a fait les frais de sa ruse vitale. Il faut s’entendre, évidemmen
260
âme. Je le prends ici au sens de Nietzsche, et de
Gide
lui-même dans sa maturité. Selon la conception traditionnelle des gno
261
coordonnatrice des instincts et passions ». Pour
Gide
, « un faisceau d’émotions, de tendances, de susceptibilités, dont le
262
t de l’un à l’autre reste toujours possible77 »).
Gide
ne distingue pas davantage. « Animus, Animum, Anima… ces discriminati
263
) Cet aveu pathétique est l’un de ces moments où
Gide
existe, « irremplaçable », où il rejoint sa vraie personne, parce qu’
264
ses deux âmes ne l’aimaient plus. Je parle ici du
Gide
achevé, équilibré dans son dialogue intime, et tel qu’il se décrit dè
265
mais simultanément actualisés, ils avaient privé
Gide
de cette Ombre qui est le refoulement d’une part virtuelle de l’âme,
266
uire à la longue dans l’évolution de sa personne.
Gide
fut-il la victime d’une fin d’époque cruelle et déjà tout absurde à n
267
l ouvrage au monde qui se termine par ou bien ? —
Gide
ici l’a rejoint, mais par sa vie. 59. — « Vous allez croire que je
268
s’y mêlât. » (Note de 1960.) 61. La Jeunesse d’
André Gide
, tome I, p. 505, 1956. 62. Noter que Gide n’a jamais parlé que des m
269
’André Gide, tome I, p. 505, 1956. 62. Noter que
Gide
n’a jamais parlé que des mythes grecs (Prométhée, Thésée, Eurydice).
270
L’action de nos deux mythes, dans l’existence de
Gide
, n’est donc ni « littéraire », ni musicale, comme chez Kierkegaard et
271
t en revue.) L’un des premiers titres choisis par
Gide
pour La Porte étroite était Essai de bien mourir. Les Nourritures ter
272
elles que celle-ci (tirée du journal manuscrit de
Gide
, 1er janvier 1886) : « Que de fois Madeleine étant dans la chambre vo
273
plique ou motive… » : ils marquent la méfiance de
Gide
à l’égard des relations de causalité à sens unique posées par Freud —
274
s meilleurs, certes, mais presque seuls : Valéry,
Gide
, Eliot, Auden, Paulhan, Saint-John Perse, Keyserling, C. J. Burckhard
275
IUne querelle de famille Dans sa Jeunesse d’
André Gide
, Jean Delay cite une lettre inédite qu’adressait le fameux économiste
276
en couchant avec la jolie Mériem, fille de joie,
Gide
avait justement essayé de normaliser ses goûts sexuels. Et l’on sait
277
aume de Dieu, l’oncle le rejetait à l’incroyance.
André Gide
jugea la lettre de son oncle « admirable ». Elle le condamnait certes
278
minine ne pouvait pas déplaire à l’homosexuel que
Gide
venait de découvrir en lui-même. Il ne trouva rien à répondre. Pourta
279
réter d’ordonner les moyens à la fin spirituelle.
André Gide
, connaissant les Écritures, eût aussi pu répondre à l’Oncle Charles q
280
, Taine, Renan, Liszt, Nietzsche, Romain Rolland,
André Gide
. Ai-je besoin de dire si ce mouvement a été violemment enrayé par le
281
, Sémiramis, Faust, Don Juan. La dernière œuvre d’
André Gide
, et la plus mûre, fut un Thésée 319. C’est également de son expérien
282
zsche, les Four Quartets d’Eliot et les romans de
Gide
. Il y aurait un gros livre à écrire sur cette question : dans quelle
283
aux bourgeois, aux scrupuleux, libre au camarade
Gide
lui-même de s’indigner : il faut ce qu’il faut. L’étatisme dictatoria
284
de nos croisés, je répète, après Berdiaev, après
Gide
: la « vérité » du communisme résulte de la trahison du christianisme
285
and poète français ? « Hugo, hélas ! », répondait
André Gide
. Le plus grand peintre suisse, c’est Ferdinand Hodler 90. Les critiqu
286
eçu ! L’on m’invita à la table des dieux. Valéry,
Gide
, Claudel et Saint-John Perse ! Étourdi de bonheur je répondis : Je n’
287
ophie : il veut connaître ce que peut l’homme. Et
Gide
, ce qu’il est. Il suffirait à Claudel de reformer sur les débris d’un
288
… » [réponse à un questionnaire sur l’influence d’
André Gide
] (printemps 1969)41 La lecture des Nourritures terrestres à 16 ans
289
é à la maison pour le dîner. Si j’avais rencontré
Gide
, en ce temps-là, je me serais sans doute évanoui d’émotion. Dix ans p
290
son « actualité » reste intéressante en ceci que
Gide
se persuadait que l’avenir seul lui ferait « gagner son procès en app
291
nts, mieux célébrés — et mieux oubliés tôt après…
Gide
n’a contesté sérieusement, des fondements de notre société, que son o
292
éponse au questionnaire suivant sur l’influence d’
André Gide
: « 1. a) Dans quelle mesure l’œuvre et la pensée de Gide vous ont-el
293
1. a) Dans quelle mesure l’œuvre et la pensée de
Gide
vous ont-elles influencé, b) et quels sont les aspects de sa pensée q
294
pensée qui vous paraissent les plus actuels ? 2.
Gide
fut de son temps un grand contestateur ; vous semble-t-il garder aujo
295
spirituels et des jugements éthiques. Les noms d’
André Gide
, de Marcel Proust, d’André Breton, de Kafka, de Joyce, ainsi que de F
296
le de Paris, groupe des Six, surréalisme, Proust,
Gide
et Valéry, et leurs commentateurs et adversaires de tout bord, et le
297
murmurer avec les loups, comme je le reprochais à
André Gide
, du temps qu’il se laissait produire dans les meetings par la « cliqu
298
t d’écriture. Mes modèles d’alors étaient Valéry,
Gide
, les auteurs de la revue Commerce et de la NRF . C’était d’eux que j
299
l’on tienne compte d’une vérité aussi choquante.
André Gide
a pu dire à Jean Delay que mon livre lui avait expliqué ce que (sa le
300
vingt-cinq pages du premier tome de La Jeunesse d’
André Gide
. Mme Lot-Borodine, aussitôt, avertit le docteur d’avoir à se méfier,
301
é — il fait part aux lecteurs de son second tome.
André Gide
a sans doute eu tort d’imaginer se comprendre mieux à travers l’œuvre
302
leur bonne volonté n’y changera rien. Au temps où
André Gide
tentait très sincèrement d’adhérer au communisme, j’écrivais dans Pe
303
e des formes que j’évoquais plus haut à propos de
Gide
. L’absence de concordance congénitale entre la formule créatrice de s
304
époque. Dans le même temps, Paris produit Valéry,
Gide
, Claudel et Marcel Proust, et baptise « École de Paris » une générati
305
s Mann et Keyserling ; français de Sorel, Valéry,
Gide
, Jules Romains et Romain Rolland ; anglais d’Hilaire Belloc, Christop
306
ouvelle Revue française (Paris) de J. Rivière et
Gide
puis Jean Paulhan ; Die Neue Rundschau (Francfort) de Thomas Mann ;
307
ussi des auteurs français comme Rimbaud, Claudel,
Gide
et même notre Ramuz… Tout auteur vit sur un certain nombre de contrad
308
s Mann et Keyserling ; français de Sorel, Valéry,
Gide
, Jules Romains et Romain Rolland ; anglais d’Hilaire Belloc, Christop
309
’ils choisissent le stalinisme militant. 50. Cf.
André Gide
, Retour de l’URSS, 1936, puis Retouches à mon Retour de l’URSS, 1938.