1 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
1  l’Avenir de l’Europe. » (Cf. les deux réponses d’ André Gide en particulier). Car la plupart des enquêtés se font de l’Orient une
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
2 , un cynique secrètement tourmenté qui enchantera M. Gide . n. « Hugh Walpole : La Cité secrète (Perrin, Paris) », Bibliothèqu
3 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
3 fondeur : c’est une unité d’inquiétude. Barrès et Gide  : ils ont construit des édifices très différents de style, et dont le
4 raît chez les émules de Barrès comme chez ceux de Gide , qu’il faut préciser. L’éthique et l’esthétique convergent dans la li
5 d’une évolution qui a son origine dans l’œuvre de Gide . Entre les Nourritures terrestres, les Caves du Vatican et Dada, il y
6 plupart des romans de jeunes qui se situent entre Gide et Aragon nous montrent le même personnage : un être sans foi, à qui
7 ui restera caractéristique de notre époque. Mais Gide est responsable d’une autre méthode de culture de soi, « d’intensific
4 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
8 r que M. Fernandez aborde par ce biais l’œuvre de Gide , qui plus qu’aucune autre me paraît liée à cette confusion. Mais s’il
5 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
9 onsentement immédiat à toute impulsion spontanée ( Gide ), ou « perpétuel effort pour créer son âme telle qu’elle est » (Riviè
10 s sincères sont aussi les moins calculés », écrit Gide . D’où l’on peut tirer par une sorte de passage à la limite que les fa
11 en premier lieu à la spontanéité. C’est pourquoi Gide écrit ailleurs : « En chaque être, le pire instinct me paraissait le
12 mpose plus laid que nature. Faut-il conclure avec Gide  : « L’analyse psychologique a perdu pour moi tout intérêt du jour où
6 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
13 1927)ac « Quel admirable sujet de roman, écrit Gide , au bout de quinze ans, de vingt ans de vie conjugale, la décristalli
7 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
14 cette indispensable « part de Dieu » — comme dit Gide — qui serait aussi la part de l’humain, l’imperfection secrète qui fa
8 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
15 ns de prudence mais aussi de lucidité. Séduit par Gide  ; admirant Maurras sans l’aimer ; saluant en Valéry une réussite uniq
16 ns d’aujourd’hui. Il constate que l’une (celle de Gide ) ne fait que différer notre inquiétude, tandis que l’autre « ne ruine
9 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
17 ique. Trois ou quatre grands écrivains — Claudel, Gide , Valéry… — suffisent à nous rassurer sur la valeur littéraire de l’ép
10 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
18 e en vérité moins généreuse que ne veut le croire M. Gide , — si pareil entre les griffes de son égoïsme à la souris qu’un chat
11 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu (septembre 1930)
19 du « comte ». D’autres que lui s’y sont trompés. M. Gide déclarait naguère qu’il fallait voir en Lautréamont « le maître des é
12 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
20 André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)k La manièr
21 u moins le mérite de la spontanéité, qualité dont Gide aime à douer les héros de ses récits, mais dont lui-même se révèle dé
22 valéryenne d’exquis. On sait quels « jugements » Gide s’attira naguère, dont la « saine rudesse » m’a toujours paru plus ru
23 aîner sur le terrain purement moral ou immoral où Gide provoque ses lecteurs à le juger, sûr d’avance que l’intelligence ser
24 s » et de lettres, est en somme un plaidoyer pour André Gide . J’avoue qu’il sait dans un grand nombre de cas me convaincre ; et qu
25 ain levée, sans examen des preuves. Non seulement Gide a presque toujours raison de ses juges, mais il sait avoir raison com
26 t avec un talent disproportionné à son objet. Que Gide ne soit pas si « mauvais » qu’on l’a dit, — ou qu’il a bien voulu s’e
27 ci sont moins intelligents, moins conséquents que M. Gide , ou qu’ils reculent devant l’audace de conclusions en toute logique i
28 ent inextricable. Les Lettres au cours desquelles Gide répond à ses critiques sont tout à fait significatives à cet égard. L
29 protestant veut dire témoin (protestari), jamais Gide n’est plus loin du protestantisme que dans cette attitude sereinement
30 veauté. Luther disait : « Je ne puis autrement. » Gide , lui, se préoccupe sans cesse de faire entendre qu’il « pourrait autr
31 tie. Et, par là même, d’une étrange indiscrétion. Gide saura-t-il rester un maître pour cette jeunesse qui aimait sa ferveur
32 la liberté, mais dans l’acceptation d’un devoir. Gide aurait-il pressenti que l’ère n’est plus de certaines complaisances ?
33 nt que j’écris ces mots : Kierkegaard, — et c’est Gide qui, l’un des premiers, l’a prononcé en France. Kierkegaard, un homme
34 adopte : « mais celui qui veut la perdre… » k. «  André Gide ou le style exquis », Foi et Vie, Paris, n° 31, octobre 1931, p. 725-
13 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
35 es d’un ouvrage de M. Édouard Martinet, intitulé André Gide , l’amour et la divinité, M. Albert Thibaudet exprime son regret de ce
36 réponde pas à son attente. Selon lui, c’est un «  André Gide vu de Genève » qu’il nous faudrait. M. Martinet a pris pour épigraphe
37 au moins suffirait à la critique pour maintenir à Gide une place instructive, qu’il est, depuis l’édit de Nantes, notre seul
38 al intime — que Loti est un journal intime, comme Gide — que le journal intime, la littérature intime sont un produit autoch
39 des œuvres récentes comme les Faux-monnayeurs de Gide , ou Contrepoint d’Aldous Huxley. Combien actuelles aussi ces remarque
40 ts) d’une perspicacité prophétique. 26. Dire de Gide qu’il est un écrivain protestant est une façon de parler que beaucoup
41 st une façon de parler que beaucoup contesteront, Gide sans doute le premier. 27. Paul Bourget, Les Aveux : Désespoir en Di
14 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
42 firment cette vue théorique : Loti, Schlumberger, Gide , le désenchanté, le stoïcien, le révolté, — trois noms parfaitement r
15 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
43 e en vérité moins généreuse que ne veut le croire M. Gide , —  si pareil entre les griffes de son égoïsme à la souris qu’un chat
16 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VI
44 heures, en face du lac ? Et certes, j’ai pensé à Gide , le plus fidèle de tous nos hôtes, en écrivant ces phrases sur le ban
45 — Qu’est-ce que le style ? Catherine, la fille de Gide , lut sa dernière réponse : — L’originalité de mon père. Gide s’éclair
46 a dernière réponse : — L’originalité de mon père. Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
17 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
47 icultés à suivre les développements lumineux d’un André Gide , par exemple, mais simplement parce que ces écrits faisaient penser.
18 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La Légion étrangère soviétique (juin 1933)
48 r, par exemple, la dernière liste des promotions, André Gide passant colonel honoraire, Vaillant tambour-major et Nizan sergent re
19 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
49 le roman d’analyse français, de Rousseau jusqu’à Gide , en passant par Constant. Quand on parle du roman, vous ne voyez que
20 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Qu’est-ce que la politique ?
50 it pas de soi ! (Exemple : les Pages de journal d’ André Gide .) Cette fausse honte ou cette mauvaise conscience, cette crainte de «
21 1935, Esprit, articles (1932–1962). André Rouveyre, Singulier (janvier 1935)
51 nt dépouillés et des essais à coup de griffes sur Gide et Balthazar Gracian. La jeune femme qu’il aime et qu’il entreprend d
22 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
52 , — sens absolument différent de celui qu’a prôné André Gide . Le lien concret entre deux êtres, ou bien entre une pensée et les co
23 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
53 it pas de soi ! (Exemple : les Pages de journal d’ André Gide .) Cette fausse honte ou cette mauvaise conscience, cette crainte de «
24 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
54 e avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel, Gide , Péguy n’ont guère eu davantage de lecteurs durant la période de leur
25 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
55 André Gide , Retour de l’URSS (décembre 1936)w Quel que soit le domaine qu’il
56 merveilleuse précision de son vocabulaire sauvera Gide du journalisme. Car ce n’est pas l’actualité toute passagère de son o
57 essage unique et par là même généralement humain. Gide retrouve la manière classique d’humaniser l’anecdote, l’aperçu. C’est
58 tion et une astuce inexprimables…63 » Mais voici Gide de son côté, observant les acheteurs et l’étalage du bazar de Moscou 
59 ndise. » (Il est plaisant de rapprocher Goethe et Gide  ; mais comparez aussi, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et ces deux
60 storique.) ⁂ Pour qui lirait, sans bien connaître Gide , l’avant-propos de son petit livre et cette espèce de happy end que f
61 xte en deux petites phrases : l’une prononcée par Gide au début de son voyage, l’autre écrite au retour en France. Point de
62 en URSS, d’une mentalité petite-bourgeoise. Mais Gide  : « Je crains que ne se reforme bientôt une nouvelle sorte de bourgeo
63 ilà assez, la cause est jugée, dira-t-on. Voire ! Gide reproche à la fameuse autocritique soviétique de ne consister « qu’à
64 erait à pousser plus loin ! » Je demande alors si Gide pratique cette espèce-là d’autocritique, — ou s’il entend pousser plu
65 critique, — ou s’il entend pousser plus loin ? Si Gide reste marxiste en devenant antistalinien, il se met dans une situatio
66 site ou bien l’échec de ses prévisions pratiques. Gide le sent-il ? « D’autres plus compétents que moi diront si ce changeme
67 . Les staliniens auront beau jeu : ils traiteront Gide de bourgeois libéral, de monsieur susceptible et réactionnaire. Si l’
68 par l’intervention de Staline-Métaneire. Pourquoi Gide continue-t-il à croire qu’en d’autres circonstances, l’expérience mar
69 l’Homme nouveau — appelle la bête, le dictateur. Gide voudrait ne pas croire au péché. Mais moi, je ne crois pas aux dieux.
70 faut dire aussi la joie que nous éprouvons à voir Gide , en dépit de tout, et avec tant de courage malgré tant de prudences,
71 auteur que nous l’appliquerons : c’est lui, c’est Gide « qui n’a pas fini de nous instruire et de nous étonner ». 63. Jour
72  ! — et si les nazis savaient cela ! 65. Certes, Gide ne se prive pas d’admirer bien des choses en URSS (les « parcs d’enfa
73 51, démocratisation du luxe, p. 60, etc.). w. «  André Gide , Retour de l’URSS, Gallimard », Esprit, Paris, n° 51, décembre 1936,
26 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Le problème de la culture
74 : un Spengler, un Huxley, un Joyce, un Proust, un Gide et d’une manière générale, tous nos romanciers à la mode, bourgeois c
27 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
75 e avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel, Gide , Péguy n’ont guère eu davantage de lecteurs durant la période de leur
28 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
76 que l’on en prend61. » Une seule chose intéresse André Gide lorsqu’il écrit son premier roman62 : les moyens du romancier et la c
29 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
77 ’ils sont évidemment moins meurtriers. Comment un Gide ne voit-il pas que les méandres surveillés du « style exquis » entraî
30 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Le problème de la culture
78 : un Spengler, un Huxley, un Joyce, un Proust, un Gide et d’une manière générale, tous nos romanciers à la mode, bourgeois c
31 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
79 e avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel, Gide , Péguy n’ont guère eu davantage de lecteurs durant la période de leur
32 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — La pensée prolétarisée
80 que l’on en prend63. » Une seule chose intéresse André Gide lorsqu’il écrit son premier roman64 : les moyens du romancier et la c
33 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
81 ’ils sont évidemment moins meurtriers. Comment un Gide ne voit-il pas que les méandres surveillés du « style exquis » entraî
34 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
82 tes « adhésions » d’écrivains, dont certains tels Gide et Jules Romains, comptent parmi les célébrités les moins contestées
35 1937, Esprit, articles (1932–1962). Paul Vaillant-Couturier, Au service de l’Esprit (février 1937)
83 plus de mal au parti stalinien que les livres de Gide et de Céline.   P.-S. — On a corrigé par un erratum manuscrit la faut
84 st pacifiste). Mais on a laissé figurer le nom de Gide parmi « les plus grands écrivains de ce temps » embrigadés par les vr
36 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (III) : Mission civique de la culture (1er mars 1937)
85 nt veut-on qu’il en soit autrement, quand Proust, Gide ou Valéry ne paraissent rechercher l’audience que de très petits cerc
37 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
86 s Sorel ? Et même de celle de Nietzsche, sans qui Gide et tant d’autres nous demeurent inexplicables ? Ceci dit, l’on pourr
38 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
87 fait opaque, par cela même que je le convoite… », A. Gide  : Les Nouvelles Nourritures. 37. Freud : Trois essais sur la théorie
39 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
88 aux bourgeois, aux scrupuleux, libre au camarade Gide lui-même de s’indigner : il faut ce qu’il faut. L’étatisme dictatoria
89 de nos croisés, je répète, après Berdiaev, après Gide  : la « vérité » du communisme résulte de la trahison du christianisme
40 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
90 le bonheur, certes, toute la nature l’enseigne » ( Gide ).
41 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
91 ère génération d’avant le régime. Ils connaissent Gide , Claudel, Giraudoux, mieux que moi. L’un d’eux me présente un travail
92 sente un travail sur les Nouvelles Nourritures de Gide , que je viens de recevoir et lui ai prêtées. Il s’étonne sincèrement
42 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
93 ment et par principe aux lettres de lecteurs : un Gide , un Claudel… Ils sont rares. Restent les médecins de famille : ce n’e
43 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
94 à un entretien parfait. Tout, jusqu’au Journal d’ André Gide , un fort volume de treize cents pages qui vient de paraître dans la c
44 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
95 intime et subjective. (Religieuse dans le cas de Gide , quasi physiologique dans celui de Proust.) Parallèlement, il convien
45 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
96 intime et subjective. (Religieuse dans le cas de Gide , quasi physique dans celui de Proust.) Parallèlement, il convient de
46 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
97 intime et subjective. (Religieuse dans le cas de Gide , quasi physique dans celui de Proust.) Parallèlement, il convient de
47 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
98 Au sujet du Journal d’ André Gide (janvier 1940)ar Il ne serait guère honnête, et moins encore adroi
99 incertitude où pareil livre entraîne le jugement. Gide a tant répété : Ne jugez pas ! qu’il a fini par se rendre lui-même li
100 pèce d’intérêt que l’on prend à lire le Journal d’ André Gide . Il est probable que, du seul point de vue de l’art, cet intérêt deme
101 ne existence. Malgré les pages plus élaborées que Gide a groupées ça et là sous des titres particuliers (Feuillets, Numquid
102 ici se pose le problème de la vérité du portrait, Gide note lui-même dès 1924 : « Si plus tard on publie mon journal, je cra
103 ne idée fausse », c’est bien ce que devait éviter Gide , plus jalousement qu’aucun autre. Est-ce vraiment pour le diminuer qu
104 pour une pose raffinée. J’imaginerais plutôt que Gide est fasciné par l’obstacle qu’il veut éviter. Son horreur du malenten
105 Et par exemple, les choses tues dans ce recueil — Gide a marqué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il nous y livre de lui
106  ? Ainsi l’on se peint plus « rosse » que nature. Gide lui-même, à ce jeu, ne s’est pas épargné : « Je ne suis qu’un petit g
107 i, crée ce qu’il cherche… » Or, en écrivant cela, Gide n’a-t-il point cédé à la tentation qu’il décrit ? Cercle vicieux de l
108 es, oubliant ce qui va de soi : l’autoportrait de Gide est aussi ressemblant. On l’y retrouve aussi au naturel, avec toutes
109 cien comme Goethe encore se voulait peintre (mais Gide est, je crois, plus doué). On l’y découvre enfin, et cela me paraît n
110 qué jusqu’à quel point l’« antichristianisme » de Gide est chrétien dans ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop lais
111 nécessairement, à la sollicitude des catholiques. Gide fut élevé dans un milieu où la religion paraissait se réduire à ces d
112 ues : libre examen et moralisme. Du libre examen, Gide conserve son exigence de vérité et de véracité « advienne que pourra 
113 te réaction gauchit parfois certains jugements de Gide sur la Réforme. (Il la confond souvent, me semble-t-il, avec l’image
114 savons ! ») Ceci explique que le souci central de Gide ait été de débarrasser son christianisme de toutes les adjonctions « 
115 nce d’honnêteté qui rappelle si fort Kierkegaard. Gide répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne croit.
116 imait pas digne, et qu’il confessait par là même. Gide paraît surtout attentif à sa nature complexe et réticente. Or toute n
117 re s’y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit Gide —, ces mots n’ont pour moi aucun sens. Je ne reconnais point d’autori
118 libératrice. ⁂ Si, malgré son génie du scrupule, Gide s’expose parfois au reproche de prendre position non sans légèreté su
119 moins. À cet égard, il m’apparaît que la leçon de Gide , pour ceux de mon âge, est moins urgente dans l’ordre de l’éthique, q
120 probe adversaire des orthodoxies orgueilleuses, «  André Gide à n’en plus finir » ! 53. Cf. p. 1331, note du 26 janvier 1930. 54
121 ctement les siennes… ar. « Au sujet du Journal d’ André Gide  », La Nouvelle Revue française, Paris, n° 316, janvier 1940, p. 24-32
48 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
122 ent-ils dans notre monde démesuré ? Un Valéry, un Gide ou un Claudel ont quelques milliers de lecteurs, tandis que la presse
49 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
123 ent-ils dans notre monde démesuré ? Un Valéry, un Gide ou un Claudel ont quelques milliers de lecteurs, tandis que la presse
50 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
124 int d’œuvre sans la collaboration du démon », dit André Gide , l’un des rares hommes que j’aie connus qui croient au diable et qui
125 ’on fait de la mauvaise littérature », dit encore Gide . Et William Blake estimait que Milton « peint très mal le parti céles
126 ssions mêmes et de la vraie vie. J’emprunte ici à André Gide une pénétrante et minutieuse description de ce glissement du vrai ver
51 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
127 int d’œuvre sans la collaboration du démon », dit André Gide , l’un des rares hommes que j’aie connus qui croient au diable et qui
128 ’on fait de la mauvaise littérature », dit encore Gide . Et William Blake estimait que Milton « peint très mal le parti céles
129 ssions mêmes et de la vraie vie. J’emprunte ici à André Gide une pénétrante et minutieuse description de ce glissement du vrai ver
52 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
130 int d’œuvre sans la collaboration du démon », dit André Gide , l’un des rares hommes que j’aie connus qui croient au diable et qui
131 ’on fait de la mauvaise littérature », dit encore Gide . Et William Blake estimait que Milton « peint très mal le parti céles
132 ssions mêmes et de la vraie vie. J’emprunte ici à André Gide une pénétrante et minutieuse description de ce glissement du vrai ver
53 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
133 ’ai pu emporter de Paris, il y avait le Journal d’ André Gide . Chaque fois que j’en relis quelques pages, je suis frappé par le sou
134 es pages, je suis frappé par le souci qu’y montre Gide d’une écriture durable et d’une œuvre d’avenir. Il n’accepte de rompr
135 adition de la langue, à son génie le plus vivace. Gide craint d’inclure l’actualité dans un ouvrage, parce que c’est elle qu
136 qui le lendemain n’existe pas, remarquait encore André Gide . Dans ce sens élargi du mot, mais en retirant à l’épithète toute qual
54 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Goethe médiateur
137 suivi sa pente, il se trouve que, selon le mot de Gide , c’est en la remontant. Du fait que Goethe a résisté à l’élément germ
55 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Le Journal d’André Gide
138 6.Le Journal d’ André Gide I Il ne serait guère honnête, et moins encore adroit de ne point av
139 incertitude où pareil livre entraîne le jugement. Gide a tant répété : Ne jugez pas ! qu’il a fini par se rendre lui-même « 
140 ide la cause des plus étranges contradictions que Gide subit ou entretient. (Jusqu’à masquer parfois de vraies fenêtres par
141 pèce d’intérêt que l’on prend à lire le Journal d’ André Gide . Il est probable que, du seul point de vue de l’art, cet intérêt deme
142 ne existence. Malgré les pages plus élaborées que Gide a groupées çà et là sous des titres particuliers (Feuillets, Numquid
143 ici se pose le problème de la vérité du portrait. Gide note lui-même dès 1924 : « Si plus tard on publie mon journal, je cra
144 ne idée fausse », c’est bien ce que devait éviter Gide , plus jalousement qu’aucun autre. Est-ce vraiment pour le diminuer qu
145 pour une pose raffinée. J’imaginerais plutôt que Gide est fasciné par l’obstacle qu’il veut éviter. Son horreur du malenten
146 Et par exemple, les choses tues dans ce recueil —  Gide a marqué qu’une grave lacune mutile l’image qu’il nous y livre de lui
147 aime ? Ainsi l’on se peint plus rosse que nature. Gide lui-même, à ce jeu, ne s’est pas épargné : « Je ne suis qu’un petit g
148 i, crée ce qu’il cherche… » Or, en écrivant cela, Gide n’a-t-il point cédé à la tentation qu’il décrit ? Cercle vicieux de l
149 es, oubliant ce qui va de soi : l’autoportrait de Gide est aussi ressemblant. On l’y retrouve aussi au naturel, avec toutes
150 qué jusqu’à quel point « l’antichristianisme » de Gide est chrétien dans ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop lais
151 nécessairement, à la sollicitude des catholiques. Gide fut élevé dans un milieu calviniste où la religion paraissait se rédu
152 ues : libre examen et moralisme. Du libre examen, Gide a conservé son exigence de vérité et de véracité « advienne que pourr
153 soi, cette réaction gauchit certains jugements de Gide sur la Réforme : il la confond souvent, je crois, avec l’image couran
154 manichéen. L’évangélisme anticonfessionnel, que Gide retient de cette première éducation chrétienne, l’a mis en garde cont
155 savons ! ») Ceci explique que le souci central de Gide ait été de débarrasser son christianisme de toutes les adjonctions « 
156 sée, c’est l’Évangile. » Mais n’y a-t-il pas chez Gide à l’origine de ce refus de la visibilité de toute église (tant réform
157 nce d’honnêteté qui rappelle parfois Kierkegaard. Gide répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne croit.
158 imait pas digne, et qu’il confessait par là même. Gide paraît surtout attentif à sa nature complexe et réticente. Or toute n
159 re s’y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit Gide  — ces mots n’ont pour moi aucun sens. Je ne reconnais point d’autorit
160 onfrontons ces trois remarques : 1. Le Journal de Gide se présente comme une illustration de sa sincérité. Mais il nous donn
161 éformée, faute de retouches « artificielles. » 2. Gide nous dit qu’il a supprimé de ses carnets les pages qu’il jugeait trop
162 turelles. Or il est très curieux de remarquer que Gide adopte dans sa vie — telle que la révèle son Journal — la première co
163 est dominée par la seconde. Toute l’esthétique de Gide — son style écrit — s’ordonne au choix le plus classique : concision,
164 and message est qu’il faut se libérer des règles. Gide , à l’interviewer fictif qui lui demandait ce qu’est l’éthique, répond
165 a jusqu’à la casuistique : l’intérêt passionné de Gide pour les détails les plus subtils de l’écriture est attesté par cent
166 . Et si le puritain est un styliste de la morale, Gide reste un puritain du style. Peut-être tenons-nous ici le principe de
167 re. Toutefois, j’ai dit la méfiance d’artiste que Gide nourrit à l’endroit des « idées ». C’est par là que je sens le mieux
168 moins. À cet égard, il m’apparaît que la leçon de Gide , pour ceux de mon âge, est moins urgente dans l’ordre de l’éthique qu
169 obe adversaire des orthodoxies orgueilleuses, que Gide , n’en doutons pas, restera jusqu’au bout. 68. Cf. Journal (Pléiade)
56 1946, Carrefour, articles (1945–1947). Deux presses, deux méthodes : l’Américain expose, le Français explique (4 avril 1946)
170 uniste, je le savais bien, parbleu ! comme dirait Gide . Et je savais que quel que fût le problème posé, ils resteraient atta
57 1946, Articles divers (1941-1946). Réponse à l’enquête « Les travaux des écrivains » (24 août 1946)
171 es essais sur Goethe, Kierkegaard, Kafka, Luther, Gide , Ramuz, Claudel et les romantiques allemands. Enfin, Doctrine fabule
58 1946, Articles divers (1946-1948). Genève, rose des vents de l’esprit (19 décembre 1946)
172 qui est un pays de dialogue, comme aime à répéter André Gide . Quand cesse le dialogue, c’est le totalitarisme qui sévit. Denis de
59 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
173 s qu’on trouvait à chaque ligne chez Valéry, chez Gide et leurs disciples de la NRF, et qui en anglais retombent à plat, à l
174 d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un Gide , parmi nous. La gloire est devenue le droit d’énoncer des banalités m
60 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
175 aurait aimé en être avec son groupe prolétarien. Gide  : « troublé ». Léon-Paul Fargue : « La Révolution, je l’emmerde ! » D
61 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
176 r le bonheur, certes, toute la nature l’enseigne ( Gide ).
62 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
177 ère génération d’avant le régime. Ils connaissent Gide , Claudel, Giraudoux, mieux que moi. L’un d’eux me présente un travail
178 sente un travail sur Les Nouvelles Nourritures de Gide , que je viens de recevoir et lui ai prêtées. Il s’étonne sincèrement
63 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
179 V. O. pour notre installation dans ce studio que Gide nous prête. Plantée au milieu de la pièce, dans un gros pot de grès,
64 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
180 ) Son cas est grave. Personne ne bronche — Alain, Gide , Pontigny, Romains — qui devraient cependant faire respecter la litté
65 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
181 rs qu’on trouvait à chaque page chez Valéry, chez Gide et leurs disciples et qui en anglais retombent à plat, à la radio fon
182 d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un Gide , parmi nous. La gloire est devenue le droit d’énoncer des banalités m
66 1947, Articles divers (1946-1948). Journal d’un intellectuel en exil (mars 1947)
183 s qu’on trouvait à chaque ligne chez Valéry, chez Gide et leurs disciples de la NRF , et qui en anglais retombent à plat, à
184 d’un Tolstoï ou d’un Goethe ; d’un Valéry et d’un Gide , parmi nous. La gloire est devenue le droit d’énoncer des banalités m
67 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
185 uniste, je le savais bien, parbleu ! comme dirait Gide , et je savais que quel que fût le problème posé, ils resteraient atta
186 sereinement, dans le grand public, je le répète, Gide , Claudel, Valéry (jamais traduit), Mauriac, Bernanos, Ramuz, Breton,
68 1948, Articles divers (1946-1948). Rencontre avec Denis de Rougemont (janvier 1948)
187 e Goethe, de Kafka, de Kierkegaard, de Luther, de Gide , de Claudel et de Ramuz. Ensuite, il publiera son Journal des deux m
69 1948, Suite neuchâteloise. VI
188 heures, en face du lac ? Et certes, j’ai pensé à Gide , le plus fidèle de tous nos hôtes, en écrivant ces phrases sur le ban
189 — Qu’est-ce que le style ? Catherine, la fille de Gide , lut sa dernière réponse : — L’originalité de mon père. Gide s’éclair
190 a dernière réponse : — L’originalité de mon père. Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
70 1949, Le Semeur, articles (1933–1949). « Les protestants et l’esthétisme » (février-mars 1949)
191 rid Undset, que peuvent opposer les protestants ? Gide , Chardonne, Paulhan, Thomas Mann, Aldous Huxley, Hamsun, Ramuz, Faulk
192 ernier, chez les protestants, de déclarer — comme Gide le fait encore — qu’orthodoxie et protestantisme s’excluent mutuellem
71 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
193 ée qui donne sur la bibliothèque où il travaille, Gide apparaît en robe de chambre grise, le corps un peu tassé et de large
194 s les offre. Au milieu du studio pend un trapèze. Gide s’y appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises. « Tou
195 inquisiteur. Je me garde de répondre. Finalement, Gide en riant : « On va dire que c’est un complot de protestants ! » Le mo
196 u 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que Gide passait la prudence dans l’aveu, qu’il me disait ce qu’il ne pouvait
197  » (C’est ainsi qu’on l’appelait dans ce groupe.) Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
198 ésolu, croient-ils. Je ne dis pas qu’il torturait Gide , hors quelques crises dont nous avons les témoignages, mais il restai
199 témoignages, mais il restait, pour lui, problème. Gide avait peu d’instinct religieux, et moins encore de goût pour la métap
200 lème aux stades les plus variés de l’évolution de Gide . Ce qui l’a vraiment torturé, c’est l’éthique, non le religieux ; la
201 ques ? Ce débat nous éloignerait de la réalité de Gide . Une intense affectivité le liait, le reliait, au monde du christiani
202 qu’un concept bâtard, engendré par le romantisme. Gide recherchait plutôt la rectitude, qu’il tenait pour la vérité. Il lui
203 r des symboles, où Valéry se fût poliment récusé, Gide objectait, déduisait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même chrétiens, no
204 ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.) Gide était individualiste. Savons-nous encore mesurer le sens et la portée
205 r la place du Juge, ou mêler vanités et salut. Si Gide a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme,
206 lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire. at. « Un compl
72 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
207 vulgarité » de l’Occident, dont parlait récemment André Gide , toute la noblesse des gestes, des allures, toute la solennité des re
73 1952, Articles divers (1951-1956). Prototype T.E.L. (janvier 1952)
208 participation choisie (Rilke à travers l’Europe ; Gide en Afrique ; D. H. Lawrence en Italie et chez les Indiens du Mexique 
74 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
209 le de Paris, groupe des Six, surréalisme, Proust, Gide et Valéry, et leurs commentateurs, et leurs adversaires de tout bord,
75 1956, Articles divers (1951-1956). « Je vivais en ce temps-là… » (janvier 1956)
210 l’on risquait de se trouver tout d’un coup devant Gide , Claudel, ou James Joyce conversant comme de simples humains avec la
76 1956, Articles divers (1951-1956). Réponse à l’enquête « Pour une bibliothèque idéale » (1956)
211 ur et l’Occident . 82. Paul Valéry : Variété. 83. Gide  : Journal. 84. Burckhardt : Considérations sur l’histoire du monde. 8
77 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
212 s meilleurs, certes, mais presque seuls : Valéry, Gide , Eliot, Auden, Paulhan, Saint-John Perse, Keyserling, C. J. Burckhard
78 1961, Arts, articles (1952-1965). L’Amour en cause (1er février 1961)
213 ns la vie et l’œuvre de Kierkegaard, Nietzsche et Gide et dans la création des personnages imaginaires des plus grands roman
79 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
214 Vuillard, Bonnard et Laprade, parmi les peintres, André Gide , Arnold Bennett, Larbaud, Paul Valéry et Léon-Paul Fargue parmi les é
215 entsia parisienne de cette époque. Il a rencontré Gide dans un train entre Prague et Paris, et il note que c’est aussi dans
216 afford Cripps. (C’est d’ailleurs par Retinger que Gide et Larbaud ont connu Joseph Conrad.) En 1908, à 20 ans, il passe en S
217 aire polonaise, dans laquelle la Porte étroite de Gide est traduite en polonais avant même de paraître en volume à Paris. Ma
218 s serez jamais un écrivain ! », lui a dit un jour André Gide en riant, après avoir passé des heures à corriger le manuscrit d’un d
219 ut son aventure — comme en témoigne le Journal de Gide des 26 et 28 août 1914 — et se fait recevoir par plusieurs ministres
220 ouvrages, surtout aux débuts de sa carrière, mais Gide avait raison, il n’était pas un écrivain. Je ne connais pas d’article
80 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes II. Les deux âmes d’André Gide
221 Dialectique des mythes II Les deux âmes d’ André Gide … à présent que j’y vois un peu plus clair… Et nunc manet in te.
222 Et nunc manet in te. Au lendemain de la mort d’ André Gide , j’avais écrit pour un Hommage collectif quelques pages dont le ton p
223 ée qui donne sur la bibliothèque où il travaille, Gide apparaît en robe de chambre grise, le corps un peu tassé et de large
224 s les offre. Au milieu du studio pend un trapèze. Gide s’y appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises. « Tou
225 inquisiteur. Je me garde de répondre. Finalement, Gide , en riant : « On va dire que c’est un complot de protestants ! » Le m
226 u 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là que Gide passait la prudence dans l’aveu, qu’il me disait ce qu’il ne pouvait
227  » (C’est ainsi qu’on l’appelait dans ce groupe.) Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien personnel,
228 ésolu, croient-ils. Je ne dis pas qu’il torturait Gide , hors quelques crises dont nous avons les témoignages, mais il restai
229 oignages, mais il restait, pour lui, un problème. Gide avait peu d’instinct religieux, et moins encore de goût pour la métap
230 lème aux stades les plus variés de l’évolution de Gide . Ce qui l’a vraiment torturé, c’est l’éthique, non le religieux ; la
231 ques ? Ce débat nous éloignerait de la réalité de Gide . Une intense affectivité le liait, le reliait, au monde du christiani
232 qu’un concept bâtard, engendré par le romantisme. Gide recherchait plutôt la rectitude, qu’il tenait pour la vérité. Il lui
233 r des symboles, où Valéry se fût poliment récusé, Gide objectait, déduisait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même chrétiens, no
234 ne dis pas qu’elle soit chrétienne pour autant.) Gide était individualiste. Savons-nous encore mesurer le sens et la portée
235 r la place du Juge, ou mêler vanités et salut. Si Gide a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme,
236 lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire. Un cas-limite
237 j’avais cru pouvoir tirer de mes entretiens avec Gide , touchant sa vie intime, ses jugements sur lui-même, ou son attitude
238 e été que le prétexte — ou la motivation réelle ? Gide avait-il seulement cédé à ce curieux besoin (dont il se plaint souven
239 ssionnant ouvrage de Jean Delay sur La Jeunesse d’ André Gide m’a permis de lever une partie de ces doutes. Au cours d’une conversa
240 (une bonne dizaine d’années après nos entretiens) Gide , écrit le Dr Delay « me dit attacher une importance toute particulièr
241 ers d’André Walter et des premiers « traités » de Gide , mais dont la persistance à travers toute une vie est attestée par la
242 le, le cas-limite que figure à mes yeux la vie de Gide  : un exemple à peu près parfait de dissociation de la personne, perme
243 Walter, ou l’angélisme Dès le premier livre de Gide , toutes les « notes » de Tristan sont manifestes. L’amour est lié à l
244 ccident dans le sens du mythe. Comme Kierkegaard, Gide s’est plaint très souvent d’une « écharde dans la chair » qui, pensai
245 dant qu’il vit l’échec atroce de son mariage, que Gide écrit Les Nourritures terrestres, bréviaire du nomadisme dionysiaque.
246 que sa doctrine est justifiée par la religion de Gide  : « L’Évangile y mène, dit Euclide ; on appellera ta doctrine Nomadis
247 ’assumer l’autre, caractéristiques de Don Juan. «  Gide ne tient pas en place — note Jean Paulhan. Il préfère la chasse à la
248 e impatience des « redites », car c’est ainsi que Gide qualifie toute liaison qui impliquerait quelque durée. (Il n’a d’aill
249 remords.69 » C’est de cette « joie immense » que Gide voulait parler, lorsqu’il me dit, dans l’entretien que j’ai rapporté,
250 celle qu’on ne désire pas : ce drame de la vie d’ André Gide est celui d’une dissociation presque totale de la personne, et qui l’
251 nage romanesque. Dans quelle mesure peut-on tenir Gide pour responsable de cette « inhabileté foncière à mêler l’esprit et l
252 commis par forfanterie d’immoraliste. Or le jeune Gide , en pressent l’épouvante, s’il vient à désirer une femme qu’il aime.
253 e. Tout à la fin de sa vie, parlant de ses rêves, Gide remarque : « … mais dans le rêve seulement, la figure de ma femme se
254 e Madeleine, qu’il épousera malgré tout — comment Gide eût-il pu surmonter l’interdit jeté de la sorte sur la femme ? Incapa
255 orien ; au surplus, sanctionnée par la Mère. Donc Gide « prend son parti de dissocier le plaisir de l’amour ». Et même il fa
256 plus « normal », dirais-je, eût peut-être donné à Gide l’agressivité nécessaire pour briser ces structures puritaines, comme
257 ril », dirait-on, que la mère, du moins telle que Gide l’a décrite — le petit André allait avoir 11 ans. Sa mère le prit sur
258 moi dissociés — j’allais dire qu’au sens littéral Gide l’a payée de sa personne. L’expression, pour être toute faite, est po
259 toute faite, est pourtant fausse. C’est l’âme de Gide qui a fait les frais de sa ruse vitale. Il faut s’entendre, évidemmen
260 âme. Je le prends ici au sens de Nietzsche, et de Gide lui-même dans sa maturité. Selon la conception traditionnelle des gno
261 coordonnatrice des instincts et passions ». Pour Gide , « un faisceau d’émotions, de tendances, de susceptibilités, dont le
262 t de l’un à l’autre reste toujours possible77 »). Gide ne distingue pas davantage. « Animus, Animum, Anima… ces discriminati
263 ) Cet aveu pathétique est l’un de ces moments où Gide existe, « irremplaçable », où il rejoint sa vraie personne, parce qu’
264 ses deux âmes ne l’aimaient plus. Je parle ici du Gide achevé, équilibré dans son dialogue intime, et tel qu’il se décrit dè
265 mais simultanément actualisés, ils avaient privé Gide de cette Ombre qui est le refoulement d’une part virtuelle de l’âme,
266 uire à la longue dans l’évolution de sa personne. Gide fut-il la victime d’une fin d’époque cruelle et déjà tout absurde à n
267 l ouvrage au monde qui se termine par ou bien ? —  Gide ici l’a rejoint, mais par sa vie. 59. — « Vous allez croire que je
268 s’y mêlât. » (Note de 1960.) 61. La Jeunesse d’ André Gide , tome I, p. 505, 1956. 62. Noter que Gide n’a jamais parlé que des m
269 ’André Gide, tome I, p. 505, 1956. 62. Noter que Gide n’a jamais parlé que des mythes grecs (Prométhée, Thésée, Eurydice).
270 L’action de nos deux mythes, dans l’existence de Gide , n’est donc ni « littéraire », ni musicale, comme chez Kierkegaard et
271 t en revue.) L’un des premiers titres choisis par Gide pour La Porte étroite était Essai de bien mourir. Les Nourritures ter
272 elles que celle-ci (tirée du journal manuscrit de Gide , 1er janvier 1886) : « Que de fois Madeleine étant dans la chambre vo
273 plique ou motive… » : ils marquent la méfiance de Gide à l’égard des relations de causalité à sens unique posées par Freud —
81 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — Rudolf Kassner et la grandeur humaine
274 s meilleurs, certes, mais presque seuls : Valéry, Gide , Eliot, Auden, Paulhan, Saint-John Perse, Keyserling, C. J. Burckhard
82 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Annexes — Post-scriptum
275 IUne querelle de famille Dans sa Jeunesse d’ André Gide , Jean Delay cite une lettre inédite qu’adressait le fameux économiste
276 en couchant avec la jolie Mériem, fille de joie, Gide avait justement essayé de normaliser ses goûts sexuels. Et l’on sait
277 aume de Dieu, l’oncle le rejetait à l’incroyance. André Gide jugea la lettre de son oncle « admirable ». Elle le condamnait certes
278 minine ne pouvait pas déplaire à l’homosexuel que Gide venait de découvrir en lui-même. Il ne trouva rien à répondre. Pourta
279 réter d’ordonner les moyens à la fin spirituelle. André Gide , connaissant les Écritures, eût aussi pu répondre à l’Oncle Charles q
83 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
280 , Taine, Renan, Liszt, Nietzsche, Romain Rolland, André Gide . Ai-je besoin de dire si ce mouvement a été violemment enrayé par le
84 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
281 , Sémiramis, Faust, Don Juan. La dernière œuvre d’ André Gide , et la plus mûre, fut un Thésée 319. C’est également de son expérien
85 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 5. Un langage commun
282 zsche, les Four Quartets d’Eliot et les romans de Gide . Il y aurait un gros livre à écrire sur cette question : dans quelle
86 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
283 aux bourgeois, aux scrupuleux, libre au camarade Gide lui-même de s’indigner : il faut ce qu’il faut. L’étatisme dictatoria
284 de nos croisés, je répète, après Berdiaev, après Gide  : la « vérité » du communisme résulte de la trahison du christianisme
87 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
285 and poète français ? « Hugo, hélas ! », répondait André Gide . Le plus grand peintre suisse, c’est Ferdinand Hodler 90. Les critiqu
88 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jean Paulhan (19-20 octobre 1968)
286 eçu ! L’on m’invita à la table des dieux. Valéry, Gide , Claudel et Saint-John Perse ! Étourdi de bonheur je répondis : Je n’
287 ophie : il veut connaître ce que peut l’homme. Et Gide , ce qu’il est. Il suffirait à Claudel de reformer sur les débris d’un
89 1969, Articles divers (1963-1969). « La lecture des Nourritures terrestres… » [réponse à un questionnaire sur l’influence d’André Gide] (printemps 1969)
288 … » [réponse à un questionnaire sur l’influence d’ André Gide ] (printemps 1969)41 La lecture des Nourritures terrestres à 16 ans
289 é à la maison pour le dîner. Si j’avais rencontré Gide , en ce temps-là, je me serais sans doute évanoui d’émotion. Dix ans p
290 son « actualité » reste intéressante en ceci que Gide se persuadait que l’avenir seul lui ferait « gagner son procès en app
291 nts, mieux célébrés — et mieux oubliés tôt après… Gide n’a contesté sérieusement, des fondements de notre société, que son o
292 éponse au questionnaire suivant sur l’influence d’ André Gide  : « 1. a) Dans quelle mesure l’œuvre et la pensée de Gide vous ont-el
293  1. a) Dans quelle mesure l’œuvre et la pensée de Gide vous ont-elles influencé, b) et quels sont les aspects de sa pensée q
294 pensée qui vous paraissent les plus actuels ? 2. Gide fut de son temps un grand contestateur ; vous semble-t-il garder aujo
90 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — L’Europe contestée par elle-même
295 spirituels et des jugements éthiques. Les noms d’ André Gide , de Marcel Proust, d’André Breton, de Kafka, de Joyce, ainsi que de F
91 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Préface à « L’Œuvre du xxe siècle »
296 le de Paris, groupe des Six, surréalisme, Proust, Gide et Valéry, et leurs commentateurs et adversaires de tout bord, et le
92 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
297 murmurer avec les loups, comme je le reprochais à André Gide , du temps qu’il se laissait produire dans les meetings par la « cliqu
93 1972, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). « Le respect du réel, c’est le revers du paradoxe » (14 décembre 1972)
298 t d’écriture. Mes modèles d’alors étaient Valéry, Gide , les auteurs de la revue Commerce et de la NRF . C’était d’eux que j
94 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
299 l’on tienne compte d’une vérité aussi choquante. André Gide a pu dire à Jean Delay que mon livre lui avait expliqué ce que (sa le
300 vingt-cinq pages du premier tome de La Jeunesse d’ André Gide . Mme Lot-Borodine, aussitôt, avertit le docteur d’avoir à se méfier,
301 é — il fait part aux lecteurs de son second tome. André Gide a sans doute eu tort d’imaginer se comprendre mieux à travers l’œuvre
95 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). « L’écrivain engagé, tel que je l’imagine et l’appelle »
302 leur bonne volonté n’y changera rien. Au temps où André Gide tentait très sincèrement d’adhérer au communisme, j’écrivais dans Pe
303 e des formes que j’évoquais plus haut à propos de Gide . L’absence de concordance congénitale entre la formule créatrice de s
96 1979, Articles divers (1978-1981). Un foyer de culture (janvier 1979)
304 époque. Dans le même temps, Paris produit Valéry, Gide , Claudel et Marcel Proust, et baptise « École de Paris » une générati
97 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
305 s Mann et Keyserling ; français de Sorel, Valéry, Gide , Jules Romains et Romain Rolland ; anglais d’Hilaire Belloc, Christop
306 ouvelle Revue française (Paris) de J. Rivière et Gide puis Jean Paulhan ; Die Neue Rundschau (Francfort) de Thomas Mann ;
98 1980, Articles divers (1978-1981). Un précurseur de l’engagement politique (1er mai 1980)
307 ussi des auteurs français comme Rimbaud, Claudel, Gide et même notre Ramuz… Tout auteur vit sur un certain nombre de contrad
99 1980, Articles divers (1978-1981). L’Europe, invention culturelle (1980)
308 s Mann et Keyserling ; français de Sorel, Valéry, Gide , Jules Romains et Romain Rolland ; anglais d’Hilaire Belloc, Christop
100 1980, Articles divers (1978-1981). Le bilan culturel de la décennie 1970-1980 (1980)
309 ’ils choisissent le stalinisme militant. 50. Cf. André Gide , Retour de l’URSS, 1936, puis Retouches à mon Retour de l’URSS, 1938.