1
tions faciles à cent célébrités locales. (Quant à
Goethe
, traité de clown, cela ne va pas loin.) C’est une belle rage (ô combi
2
alité, une richesse d’âme comparable à celle d’un
Goethe
ou simplement d’un Rilke, par exemple… » — Exigence et reproche égale
3
auparavant, j’aimerais lire un peu. Mes auteurs ?
Goethe
en tout temps ; Rodolphe Toepffer (admiré par Goethe) ou Jérôme Carda
4
the en tout temps ; Rodolphe Toepffer (admiré par
Goethe
) ou Jérôme Cardan (xvie siècle) à certains moments. Paris, le 28 a
5
re l’antithèse de Hölderlin : l’« économie » d’un
Goethe
, bien superficiellement qualifiée de bourgeoise, est en réalité la ga
6
voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou
Goethe
, mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissait d’au
7
res le soin hasardeux de résoudre ses antinomies (
Goethe
) ; que si elles y échouent, il restera du moins des personnages ! Mai
8
onde ressemblance avec les Affinités électives de
Goethe
. Aucune arrière-pensée de jugement moral ne perce dans le ton ni dans
9
diteur. 17. Qu’on lise, par exemple, l’admirable
Goethe
, histoire d’un homme, d’Émile Ludwig (Attinger, éd.), ouvrage sur leq
10
partager, en le lisant, ce goût qu’avait le vieux
Goethe
pour les ouvrages documentaires, pleins d’analyses précises, de citat
12
silence de Goethe (mars 1932)d « L’homme, dit
Goethe
, ne reconnaît et n’apprécie que ce qu’il est lui-même en état de fair
13
nouveau l’exemple de cette vie. Ceux qui traitent
Goethe
de bourgeois ne prouvent rien de plus que leur propre rationalisme, s
14
hez ceux qui vaticinent, ayant été moins loin que
Goethe
dans la domination des mystères. Ainsi se réclament-ils de Rimbaud. P
15
« magiques » puis renonce à la magie, et se tait.
Goethe
, initié dans sa jeunesse, commence d’écrire vers ce temps, mais, la f
16
jamais un écrivain, ni ne se soucia de l’être. Et
Goethe
ne fut qu’entre autres choses un écrivain, et se soucia de l’être dan
17
utefois qu’une pareille assimilation eût exaspéré
Goethe
autant que Rimbaud, mais, croyons-nous, dans leur habitus individuel
18
, une attitude humaine qui me paraît commune. Que
Goethe
ait pratiqué « le devis des choses grandes et secrètes » comme parle
19
vers une plénitude, pour un esprit comme celui de
Goethe
. « On a peur que son feu ne le consume », écrit un de ses amis, vers
20
consume », écrit un de ses amis, vers ce temps. «
Goethe
vit sur un perpétuel pied de guerre et de révolte psychique ». Et lui
21
el découvre sa forme véritable. Et si, comme chez
Goethe
, c’est une forme mystique, celle du terrible « Meurs et deviens ! »,
22
eure. Par quel « hasard » l’a-t-il provoquée chez
Goethe
? Il est un fait de sa jeunesse dont on ne saurait exagérer l’importa
23
storique et symbolique : les premiers contacts de
Goethe
avec le mysticisme précédèrent de très peu une grave maladie, dont il
24
». Retenons ceci : au seuil de l’initiation, chez
Goethe
, il n’y a pas une révolte, il y a un péril conjuré. C’est contre ce q
25
urement « étrange » ont à peine enfiévré le jeune
Goethe
, que déjà la faiblesse du corps le ramène à l’aspect concret de notre
26
llement que la littérature prendra plus tard chez
Goethe
l’allure d’une discipline de l’âme. Un exercice, une activité organiq
27
instrument et un style. Dès ce moment le choix de
Goethe
a trouvé sa forme. Il lui faudra maintenant le renouveler perpétuelle
28
ence n’est pas absence de mots. C’est encore chez
Goethe
une activité réelle, et même à double effet. Qu’y a-t-il de plus agis
29
fureur ». Cette complexe dialectique de la magie,
Goethe
lui-même l’a stylisée en symboles concrets dans le Faust, œuvre longu
30
l’œuvre qui s’avoue dans ce cri : chaque fois que
Goethe
invoque la catégorie sacrée de l’humain, comprenons qu’il y va de tou
31
, et son destin se joue d’un coup. La grandeur de
Goethe
est d’avoir su vieillir, celle de Rimbaud de s’y être refusé. Transpo
32
ale, l’a condamnée, l’a dépassée, acceptant comme
Goethe
les conditions réelles et données de son effort particulier. Ce renon
33
tous deux de loin, d’un long abandon à l’erreur.
Goethe
n’a pas connu de tels déchirements. Et c’est lui qui méritera la phra
34
imilitude de forme dans le cours de la magie chez
Goethe
et chez Rimbaud, et d’autre part le contraste absolu des rythmes, von
35
l’on croirait tirée de quelque journal intime du
Goethe
des années ascétiques, à Weimar avant l’Italie. Et le passage fameux
36
i sourd du plus lucide héroïsme : « Et allons ! »
Goethe
seul est allé jusqu’à la délivrance consciente. Il y a dans tout dése
37
mposantes dans l’aventure rimbaldienne. Mais chez
Goethe
, c’est la longueur du temps qui les dénoncera. Et cette fameuse sérén
38
pour Rimbaud le silence, alors qu’elle propose à
Goethe
, comme un exercice de choix, l’écriture, — cela n’a rien que de logiq
39
ut considérer sans paradoxe que la littérature de
Goethe
est un des moyens de silence dont il dispose. Ni plus ni moins que l’
40
L’on découvre ici la source de l’étrange refus de
Goethe
, dès qu’il s’agit de faire état des causes premières, des fins derniè
41
per d’idées relatives à l’immortalité, poursuivit
Goethe
, cela convient aux gens du monde et surtout aux belles dames qui n’on
42
critère de « jugement » qui permettrait de placer
Goethe
au-dessus de Rimbaud. C’est la pureté démesurée de Rimbaud qui nous j
43
Rimbaud qui nous juge, et la grandeur humaine de
Goethe
. Et qui voudrait les opposer ? Que signifierait un choix dont l’opéra
44
e longue fidélité peut-être orgueilleuse, puisque
Goethe
tenait ses faiblesses pour des erreurs, non pour le péché, et d’autre
45
ésors patinés dans la haute demeure familiale des
Goethe
. Aujourd’hui… Un immense glissement de la réalité hors des cadres d’
46
t nous porterait vers Rimbaud, nous détournant de
Goethe
. Mais prenons garde de tomber dans un conformisme à rebours, victimes
47
’une voix volontairement assourdie. Le silence de
Goethe
n’est pas moins dangereux, pour qui sait l’entendre, que l’imprécatio
48
15. Et non plus symbolique. d. « Le silence de
Goethe
», La Nouvelle Revue française, Paris, n° 222, mars 1932, p. 480-494.
50
de son époque. Cela ne donnera pas un portrait de
Goethe
, certes, mais une idée de l’importance du phénomène Goethe. Maintenan
51
ertes, mais une idée de l’importance du phénomène
Goethe
. Maintenant ajoutons que l’homme fut supérieur à la somme de toutes c
52
ectuelle des chrétiens ne peut et ne doit éviter.
Goethe
est une de ces « questions au christianisme » comme dit Barth, une de
53
onne foi que nécessite un examen de conscience. ⁂
Goethe
s’est toujours affirmé chrétien, mais d’une façon si particulière que
54
grave subsiste et paraisse avoir été cultivée par
Goethe
, ne prouve-t-il pas suffisamment l’inauthenticité de son christianism
55
ne savions rien des circonstances dans lesquelles
Goethe
évoluait. Un grand critique allemand, Ernst Robert Curtius, rappelait
56
fit quelque bruit37 les débuts piétistes du jeune
Goethe
et la part active qu’il prit aux réunions de « belles âmes » suscitée
57
tait le temps aussi du « Sturm und Drang » auquel
Goethe
devait donner l’expression littéraire la plus parfaite avec Werther.
58
J’ai souffert et me voilà libre à nouveau, écrit
Goethe
à un ami en 1768, au sortir d’une grave maladie — ; cette calcination
59
circonstances cette « sagesse » devint-elle chez
Goethe
quelque chose qui, en fin de compte, ressemble si étrangement à une i
60
ut du reste. » C’est ce « reste » précisément que
Goethe
dès lors recherchera dans une solitude aggravée par l’agacement que l
61
te attitude s’accuse de plus en plus à mesure que
Goethe
avance en âge. Nous voici à ces années de la vieillesse, dont Eckerma
62
a transcendance divine aboutit pratiquement, chez
Goethe
, à des affirmations nettement immanentistes, ou comme on disait alors
63
Mais, comme l’établit fort justement Curtius « le
Goethe
païen et rien que païen est une légende, et une légende d’origine jui
64
et de la propagande antireligieuse ». En vérité,
Goethe
qui prêcha l’utile, nous apparaît comme Goethe l’inutilisable, si nou
65
é, Goethe qui prêcha l’utile, nous apparaît comme
Goethe
l’inutilisable, si nous le jugeons du point de vue d’un parti. Il n’e
66
sément dans la facilité d’interprétation qu’offre
Goethe
dans cette espèce de sagesse large et optimiste si contraire au scand
67
e vie pratique et vient bouleverser nos sagesses.
Goethe
, prônant dans Faust le salut par l’effort humain au sein d’une nature
68
in, « l’amour d’En-Haut » venant à sa rencontre —
Goethe
nous apparaît comme non chrétien, comme antichrétien, mais d’une tout
69
justement les valeurs que le « christianisme » de
Goethe
paraît avoir négligées ou niées : le scandale divin, le péché radical
70
le péché radical. Mais un homme de l’envergure de
Goethe
, s’il ne peut être un argument pour nul parti, ne saurait, pour les m
71
u et la grandeur devraient s’imposer à nous tous.
Goethe
inutilisable, certes. Mais nous ne sommes d’aucun parti et n’avons pa
72
n tel exemple. Que nous importe, dès lors, que ce
Goethe
exemplaire soit « chrétien » ou « païen » ? Nous n’avons pas besoin d
73
de la Nouvelle Revue française (mars 1932). n. «
Goethe
, chrétien, païen », Foi et Vie, Paris, n° 37-38, avril-mai 1932, p. 3
74
son aile mortifère, — la « Frau Sorge » de notre
Goethe
. De tout cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à la mort, mais
75
devenir dialectique de la pensée allemande depuis
Goethe
: c’est à l’Orient, d’instinct, que cette pensée va demander non poin
76
te de la puissance, c’est la réaction goethéenne.
Goethe
en ce sens est bien l’antiallemand, ou encore comme le disait Curtius
77
voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou
Goethe
, mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissait d’au
78
issement des hautes branches. L’architecture, dit
Goethe
, est une musique glacée. Mais l’arborescence est une musique vivante,
79
dans l’armoire sculptée du père Reinecke. (Il y a
Goethe
, Schiller, Lessing reliés en vers bavarois, avec des médaillons en re
80
des classiques français, livrés à l’Enseignement,
Goethe
est profondément « populaire ». Non seulement l’aubergiste d’en face
81
rtante. juin 1929 Paracelse et Swedenborg :
Goethe
m’y ramène, dont je lis qu’il les prisait fort, ainsi que Boehme, dan
82
laire, que tout, ici, conspire à m’inculquer. Que
Goethe
ait été « initié », ne saurait laisser aucun doute, fussions-nous mêm
83
devenir dialectique de la pensée allemande depuis
Goethe
: c’est à l’Orient, d’instinct, que cette pensée va demander non poin
84
te de la puissance, c’est la réaction goethéenne.
Goethe
en ce sens est bien l’antiallemand, ou encore comme le disait Curtius
85
voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou
Goethe
, mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissait d’au
86
issement des hautes branches. L’architecture, dit
Goethe
, est une musique glacée. Mais l’arborescence est une musique vivante,
87
dans l’armoire sculptée du père Reinecke. (Il y a
Goethe
, Schiller, Lessing reliés en vert bavarois, avec des médaillons en re
88
des classiques français, livrés à l’Enseignement,
Goethe
est profondément « populaire ». Non seulement l’aubergiste d’en face
89
nte. 12 juin 1929 Paracelse et Swedenborg :
Goethe
m’y ramène, dont je lis qu’il les prisait fort, ainsi que Boehme, dan
90
laire, que tout, ici, conspire à m’inculquer. Que
Goethe
ait été « initié », ne saurait laisser aucun doute, fussions-nous mêm
91
nt une conclusion inattendue. Reprenant le mot de
Goethe
, sans le savoir, ils nous enseignent que la loi seule nous conduit à
92
as significatif que le mot de Ehrfurcht qui, chez
Goethe
, traduit la vénération de l’homme en présence de la Nature ; que le m
93
lzac et Zola. Je vois aussi le pasteur Sterne, le
Goethe
des Affinités, Jacobsen, George Eliot et les sœurs Brontë, Dickens, S
94
nt une conclusion inattendue. Reprenant le mot de
Goethe
, sans le savoir, ils nous enseignent que la loi seule nous conduit à
95
nt une conclusion inattendue. Reprenant le mot de
Goethe
, sans le savoir, ils nous enseignent que la loi seule nous conduit à
96
s le soleil s’il n’était de nature solaire », dit
Goethe
. Une telle parole devance notre science, qui lentement la redécouvre,
97
r féconde aux temps du romantisme et de la vie de
Goethe
, qui devait aboutir, en passant par Wagner, à la théorie des correspo
98
ont les plus illustres physionomistes des idées ?
Goethe
et Nietzsche, ces deux lointains et quelque peu méfiants admirateurs
99
nos préjugés culturels !) Il y a du démiurge chez
Goethe
. (Souvenons-nous de son Prométhée). Vit-on jamais pareille faculté d’
100
actions, symboles ; et tout est vision créatrice.
Goethe
est un œil. Et le chant de Lyncée sur sa tour — c’est le chant du bon
101
ux douloureux de Nietzsche, non moins que ceux de
Goethe
, surent voir en toutes choses « le charme éternel » qui les crée. Ouv
102
jamais assez combien il est anthropomorphe », dit
Goethe
. Il faudrait dire aussi, à la suite de Paracelse : l’homme ne saura j
103
d n’a pu se faire dans la littérature, depuis que
Goethe
est mort et que le monde est moderne. À preuve Balzac, Stendhal, Baud
104
énomènes : ils sont eux-mêmes enseignement », dit
Goethe
. Il n’y a rien à voir sous les apparences. Car rien n’existe, hors de
105
Paracelse ; et les poètes du xvie siècle ; puis
Goethe
et certains romantiques allemands ; puis Rimbaud qui voulait « posséd
106
contact avec l’objet. » Mais on peut dire cela de
Goethe
aussi ? Et de bien d’autres réalistes de la forme ? — De Goethe surto
107
Et de bien d’autres réalistes de la forme ? — De
Goethe
surtout. Il y a pourtant cette différence capitale que chez Goethe le
108
l y a pourtant cette différence capitale que chez
Goethe
le contact n’est jamais « aussi direct que possible ». Goethe sait ma
109
ntact n’est jamais « aussi direct que possible ».
Goethe
sait mal le grec, et connaît les statues par l’estampe. Il lui faut l
110
nce là où tous les intermédiaires sont supprimés.
Goethe
cherche une économie des moyens, qui permette d’aller au-delà de ce q
111
ps. Les niveaux respectifs auxquels se placent un
Goethe
et un Ramuz déterminent deux formes d’expérience apparemment incompar
112
s n’est plus du tout ce qu’elle était au temps de
Goethe
. Plus encore que sa valeur, c’est sa fin qui est contestable, dès lor
113
exemple. » Comment, ici encore, ne point songer à
Goethe
? Mais à sa seule leçon, à l’équation fondamentale de sa vie, non poi
114
e, tout cela qui échappe à nos prises. Ainsi fait
Goethe
, et c’est là sa vertu. Mais notre siècle pose d’autres questions, des
115
se ici, c’est la foule. » Je me souviens alors de
Goethe
à Venise : « Je ne suis encore entré dans aucun bâtiment, excepté Sai
116
au-dehors, et la foule m’intéresse infiniment… »
Goethe
poursuit : « Aujourd’hui je me suis longuement attardé au marché ; j’
117
par gourmandise. » (Il est plaisant de rapprocher
Goethe
et Gide ; mais comparez aussi, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et
118
ache non moins certainement à son admiration pour
Goethe
. Rien n’est plus suggestif que cette rencontre en un seul homme de de
119
létarisée La pensée ne vaut rien pour penser.
Goethe
. L’exigence fondamentale Toute œuvre qui ne met pas en question
120
il ne faudra plus les confondre. Il y a Pascal et
Goethe
, Dostoïevski et Kierkegaard, — il y a aussi les fins lettrés, les bon
121
èces de serrurerie. Si la pensée, selon le mot de
Goethe
, ne vaut rien pour penser, il convient d’ajouter ici, dans le même se
122
olutionnaire un pâle frénétique qui vous condamne
Goethe
pour n’avoir pas, cette fois, renoncé assez tôt. Cent autres faits au
123
létarisée La pensée ne vaut rien pour penser.
Goethe
. L’exigence fondamentale Toute œuvre qui ne met pas en question
124
il ne faudra plus les confondre. Il y a Pascal et
Goethe
, Dostoïevski et Kierkegaard, — il y a aussi les fins lettrés, les bon
125
èces de serrurerie. Si la pensée, selon le mot de
Goethe
, ne vaut rien pour penser, il convient d’ajouter ici, dans le même se
126
olutionnaire un pâle frénétique qui vous condamne
Goethe
pour n’avoir pas, cette fois, renoncé assez tôt. Cent autres faits au
127
naturelles et les illusions qu’elles entraînent :
Goethe
ou Balzac n’ont rien fait d’autre. Mais toutes ces feuilles de tempér
128
qu’on en fasse ? Nous avons tout à rapprendre de
Goethe
. Non seulement des révélations du second Faust, mais aussi de ces pag
129
jamais être « simplement la nature ». Voyez chez
Goethe
, chez Tolstoï, chez Nietzsche : dans la mesure où elle est un élément
130
qu’on en fasse ? — Nous avons tout à apprendre de
Goethe
. Non seulement des révélations du second Faust, mais aussi de ces pag
131
moment où je découvrais les Affinités électives.
Goethe
apparaît au seuil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su êtr
132
formule à la fois de la mission et des limites de
Goethe
. Et c’est là qu’il nous faut reprendre, avec une patience obstinée ma
133
ème du siècle, ou des siècles qui viennent. C’est
Goethe
encore qui l’a vu le premier. Et c’est pourquoi je pense qu’il nous e
134
s deux pôles, société et individu, a varié depuis
Goethe
d’une manière appréciable. Les suites et les retentissements d’une va
135
u’elle est le vrai ressort de toute l’Histoire. ⁂
Goethe
vivait dans un ordre social dont les signes visibles et tangibles par
136
t de supporter la condition sociale, ce sera pour
Goethe
, désormais, de se construire un ordre individuel aussi solide et orga
137
trois générations vont se débattre et s’épuiser.
Goethe
sera l’homme en relation avec le monde, la société, et la nature ; ma
138
rt acceptable (utilisable, tel qu’il est, pour un
Goethe
tel qu’il se voudrait). Rien n’est plus significatif à cet égard que
139
: son contrecoup dans la littérature. L’effort de
Goethe
contre lui-même vise à la création d’un ordre interne, d’une objectiv
140
x, ce sont les œuvres. Une œuvre littéraire, pour
Goethe
, joue le rôle d’un objet exemplaire : c’est un modèle de composition
141
des moyens de la parfaire en l’enseignant. Ce que
Goethe
doit au monde, c’est de devenir Goethe. Il doit montrer l’exemple d’u
142
nt. Ce que Goethe doit au monde, c’est de devenir
Goethe
. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où i
143
estiges, où l’esprit se découvre d’autres tâches.
Goethe
encore doit choisir ses sujets et le cadre de ses pensées dans un cer
144
urs d’une compagnie en exercice. 7. Idolâtrie de
Goethe
: ce goût de l’utilité pure, de la « qualité d’être utile » prise en
145
Rougemont écrit des pages pénétrantes à propos de
Goethe
. La poule couve, la poule couve toujours. 14 mai, 16 mai, 21 mai, rie
146
e91. Les humanistes reprennent les arguments d’un
Goethe
ou d’un Engels en faveur du mariage : selon le premier, il faut y voi
147
cette époque, j’écrivais à la fin d’une étude sur
Goethe
: « Les temps nous pressent de toutes parts au choix, jusque dans nos
148
ier, les pièces aux meubles rares de la maison de
Goethe
, plus isolée encore et plus intime dans ce temps. Le Goethe de Francf
149
rrir depuis dix ans. Kierkegaard est ma démesure,
Goethe
mon équilibre. Contemporains, ils se seraient détestés. Et c’est moin
150
, un bonheur neuf, un orgueil mieux fondé ? C’est
Goethe
le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biog
151
. Gouverneur de la province. 14. « Le silence de
Goethe
», NRF de mars 1932. 15. Personnellement je le trouverais plutôt s
152
uyante. « L’Éternel féminin nous entraîne », dira
Goethe
. Et Novalis : « La femme est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration
153
ée « classique » des alliés. On connaît le mot de
Goethe
, au soir de la bataille : « De ce lieu, de ce jour, date une ère nouv
154
190. Les humanistes reprennent les arguments d’un
Goethe
ou d’un Engels en faveur du mariage : selon le premier, il faut y voi
155
uyante. « L’Éternel féminin nous entraîne », dira
Goethe
. Et Novalis : « La femme est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration
156
ée « classique » des alliés. On connaît le mot de
Goethe
, au soir de la bataille : « De ce lieu, de ce jour, date une ère nouv
157
207. Les humanistes reprennent les arguments d’un
Goethe
ou d’un Engels en faveur du mariage : selon le premier, il faut y voi
158
uyante. « L’Éternel féminin nous entraîne », dira
Goethe
. Et Novalis : « La femme est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration
159
ée « classique » des alliés. On connaît le mot de
Goethe
, au soir de la bataille : « De ce lieu, de ce jour, date une ère nouv
160
193. Les humanistes reprennent les arguments d’un
Goethe
ou d’un Engels en faveur du mariage : selon le premier, il faut y voi
161
involontaire, je ne puis évoquer que l’exemple de
Goethe
, dont ce n’est pas telle œuvre ou telle action que j’aime, mais bien
162
aliste à la manière goethéenne, et musicien comme
Goethe
encore se voulait peintre (mais Gide est, je crois, plus doué). On l’
163
ses manières d’être et de penser. Un jour, écrit
Goethe
, les Suisses se délivrèrent d’un tyran. Ils purent se croire libres u
164
de leurs préjugés bourgeois. Je n’oublie pas que
Goethe
écrivait cela au xviiie siècle. Les petits tyrans dont il parle étai
165
nous bien certains que pour autant le jugement de
Goethe
n’est plus du tout valable de nos jours ? Sommes-nous bien certains q
166
« N’allez pas chercher derrière la forme, disait
Goethe
, elle est elle-même enseignement. » as. « Hommage à C. F. Ramuz (Po
167
les mériter par ses manières d’être et de penser.
Goethe
a écrit, à ce propos, quelques phrases extrêmement désobligeantes pou
168
d’en tirer profit s’il y a lieu. « Un jour, écrit
Goethe
, les Suisses se délivrèrent d’un tyran. Ils purent se croire libres u
169
e leurs préjugés bourgeois. » Je n’oublie pas que
Goethe
écrivait cela au xviie siècle. Les petits tyrans dont il parle étaie
170
us bien certains que, pour autant, le jugement de
Goethe
n’est plus du tout valable de nos jours ? Sommes-nous bien certains q
171
as des Pascal, tous les Allemands ne sont pas des
Goethe
— loin de là… Et cependant, celui qui a compris Pascal, ou Goethe, ou
172
là… Et cependant, celui qui a compris Pascal, ou
Goethe
, ou Gottfried Keller, il a découvert du même coup quelque chose du my
173
lien plus énergique : « Porte de l’Enfer ! » Mais
Goethe
et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation
174
s — Idées de Platon, Catégories de Kant, Mères de
Goethe
, Archétypes de Jung. Dans le mythe, une réalité équivaut par définiti
175
lez-vous l’intrigue centrale du Wilhelm Meister ?
Goethe
conduit son héros d’épreuves en surprises, par une volonté mystérieus
176
lien plus énergique : « Porte de l’Enfer ! » Mais
Goethe
et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation
177
s — Idées de Platon, Catégories de Kant, Mères de
Goethe
, Archétypes de Jung. Dans le mythe, une réalité équivaut par définiti
178
lez-vous l’intrigue centrale du Wilhelm Meister ?
Goethe
conduit son héros d’épreuves en surprises, par une volonté mystérieus
179
lien plus énergique : « Porte de l’Enfer ! » Mais
Goethe
et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation
180
C’est ainsi que j’ai cherché dans les œuvres d’un
Goethe
, d’un Kierkegaard, ou d’un Luther, les données « personnelles » dont
181
t attestée dans Faust, — c’est cela que j’appelle
Goethe
. L’opposition de la forme du monde et de l’esprit qui la transforme ;
183
1.Le silence de Goethe « L’homme, dit
Goethe
, ne reconnaît et n’apprécie que ce qu’il est lui-même en état de fair
184
oujours l’exemple de cette vie. Ceux qui traitent
Goethe
de bourgeois ne prouvent rien de plus que leur propre rationalisme, s
185
hez ceux qui vaticinent, ayant été moins loin que
Goethe
dans la domination des mystères. Ainsi se réclament-ils de Rimbaud. P
186
magiques » — puis renonce à la magie, et se tait.
Goethe
, initié dans sa jeunesse, commence à écrire vers ce temps, mais la fi
187
is un écrivain, ne se soucia jamais de l’être. Et
Goethe
ne fut qu’entre autres choses un écrivain. Ce n’est donc pas l’aspect
188
toutefois qu’un pareil rapprochement eût exaspéré
Goethe
autant peut-être que Rimbaud2, mais je crois, dans leur habitus indiv
189
une attitude humaine qui me paraît commune. ⁂ Que
Goethe
ait pratiqué « le devis des choses grandes et secrètes » (Jérôme Card
190
vers une plénitude, pour un esprit comme celui de
Goethe
. « On a peur que son feu ne le consume », écrit un de ses amis, vers
191
consume », écrit un de ses amis, vers ce temps. «
Goethe
vit sur un perpétuel pied de guerre et de révolte psychique ». Et lui
192
ituel découvre sa forme véritable. Si, comme chez
Goethe
, c’est une forme mystique, celle du terrible « Meurs et deviens ! » e
193
t de quel « hasard » l’a-t-il donc provoquée chez
Goethe
? Il est un fait de sa jeunesse dont on ne saurait exagérer l’importa
194
storique et symbolique : les premiers contacts de
Goethe
avec le mysticisme précédèrent de très peu une grave maladie, dont il
195
e. Retenons ceci : au seuil de l’initiation, chez
Goethe
, il n’y a pas une révolte, il y a un péril conjuré. C’est contre ce q
196
urement « étrange » ont à peine enfiévré le jeune
Goethe
, que déjà la faiblesse du corps le ramène à l’aspect concret de notre
197
llement que la littérature prendra plus tard chez
Goethe
l’allure d’une discipline de l’âme. Un exercice, une activité organiq
198
rètement conditionnée. Dès ce moment, le choix de
Goethe
a trouvé sa forme. Il lui faudra maintenant le renouveler perpétuelle
199
nce n’est pas absence de mots. Il est encore chez
Goethe
une activité, et même à double effet. Quoi de plus agissant, dans une
200
eur » ? ⁂ Cette complexe dialectique de la magie,
Goethe
lui-même l’a stylisée en symboles concrets dans le Faust. Œuvre longu
201
l’œuvre qui s’avoue dans ce cri : chaque fois que
Goethe
invoque la catégorie pour lui sacrée de l’humain, comprenons qu’il y
202
, et son destin se joue d’un coup. La grandeur de
Goethe
est d’avoir su vieillir, celle de Rimbaud de s’y être refusé. Transp
203
ale, l’a condamnée, l’a dépassée, acceptant comme
Goethe
les conditions réelles et données de son effort particulier. Ce renon
204
tous deux de loin, d’un long abandon à l’erreur.
Goethe
n’a pas connu de tels déchirements. C’est lui qui a su vivre cette ma
205
imilitude de forme dans le cours de la magie chez
Goethe
et chez Rimbaud, et d’autre part le contraste des rythmes, vont se tr
206
l’on croirait tirée de quelque journal intime de
Goethe
des années ascétiques, à Weimar avant l’Italie. Et le passage fameux
207
i sourd du plus lucide héroïsme : « Et allons ! »
Goethe
seul est allé jusqu’à la délivrance consciente. Il y a dans tout dése
208
composantes dans l’aventure de Rimbaud. Mais chez
Goethe
, c’est la longueur du temps qui les dénoncera. Et cette fameuse sérén
209
d l’abandon de la poésie, alors qu’elle propose à
Goethe
, comme un exercice de choix, l’écriture, — cela n’a rien que de logiq
210
irmer sans trop de paradoxe que la littérature de
Goethe
est un des moyens de silence dont il dispose. Ni plus ni moins que l’
211
L’on découvre ici la source de l’étrange refus de
Goethe
, dès qu’il s’agit de faire état des choses premières, des fins derniè
212
per d’idées relatives à l’immortalité, poursuivit
Goethe
, cela convient aux gens du monde et surtout aux belles dames qui n’on
213
uel critère de jugement qui permettrait de placer
Goethe
« au-dessus » de Rimbaud. C’est la pureté démesurée de Rimbaud qui no
214
Rimbaud qui nous juge, et la grandeur humaine de
Goethe
. Et qui voudrait les opposer ? Que signifierait un choix dont l’opéra
215
e longue fidélité peut-être orgueilleuse, puisque
Goethe
tenait ses faiblesses pour des erreurs, non pour le péché, et d’autre
216
ésors patinés dans la haute demeure familiale des
Goethe
. Aujourd’hui… Un immense glissement de la réalité hors des cadres d’
217
uvement nous porte vers Rimbaud, nous détourne de
Goethe
. Mais prenons garde de tomber dans un conformisme à rebours, victimes
218
’une voix volontairement assourdie. Le silence de
Goethe
n’est pas moins dangereux, pour qui sait l’entendre, que l’imprécatio
219
être absolument moderne. » 2. Rimbaud a-t-il lu
Goethe
? En mai 1873, il écrivit de Roche à son ami E. Delahaye : « Prochain
220
n’existent pas de mesures. Mais où chercher, chez
Goethe
, les éléments de tension et les mesures ? Où, sinon en lui-même, je v
221
donné et ce qu’il sut tirer de ces données ? Car
Goethe
est en ceci un homme moderne, que ses mesures sont en lui-même et non
222
s l’homme moderne crée son destin dans l’inconnu.
Goethe
est grand par le rapport, pour nous visible, de sa vie et de son œuvr
223
e géant. Tout ici est organe, tout est nature. Et
Goethe
l’a su. Mais quand nous contemplons de loin cet arbre vénérable, aux
224
ique. ⁂ Constater que les données initiales, chez
Goethe
, sont allemandes, peut paraître une lapalissade. Rappelons cependant
225
composantes nordiques de la psychologie du jeune
Goethe
: le romantisme, le goût de la magie, et cet élan qu’il nommera démon
226
ui s’exprime magnifiquement dans le Prométhée. Si
Goethe
avait cédé à ces penchants que l’on peut bien appeler nationaux, son
227
le qualificatif d’allemande. Or s’il est vrai que
Goethe
ait suivi sa pente, il se trouve que, selon le mot de Gide, c’est en
228
e mot de Gide, c’est en la remontant. Du fait que
Goethe
a résisté à l’élément germanique irréductible et irrationnel qui dema
229
facile de montrer ce qui, dans l’œuvre écrite de
Goethe
, n’est pas typiquement allemand, et peut être directement assimilable
230
llemande, même si, par son triomphe, elle conduit
Goethe
à être plus qu’allemand. En regard du Goethe de la vingt-sixième anné
231
duit Goethe à être plus qu’allemand. En regard du
Goethe
de la vingt-sixième année, du Goethe qui se détourne du romantisme, p
232
En regard du Goethe de la vingt-sixième année, du
Goethe
qui se détourne du romantisme, plaçons ce Hölderlin, qui vers le même
233
ous aurons une antithèse presque parfaite. Devant
Goethe
comme devant Hölderlin, s’ouvre à tel moment de la vie spirituelle un
234
nnées où, pour reprendre la comparaison du chêne,
Goethe
se fait un tronc, une écorce. En face du titanisme de Hölderlin — Höl
235
de Hölderlin — Hölderlin ou l’Allemand exaspéré —
Goethe
figure l’Allemand surmonté, l’Allemand guéri. Mais guéri par ses moye
236
serait très insuffisant de dire que le remède que
Goethe
s’applique est l’action. Nous sommes obligés, si nous voulons éviter
237
plus évidente que dans le cours de la Magie chez
Goethe
. Dans l’ordre des vérités occultes, Goethe choisit d’abord celle qui
238
e chez Goethe. Dans l’ordre des vérités occultes,
Goethe
choisit d’abord celle qui lui paraît susceptible d’application vivant
239
stes. Tel est peut-être l’Erlebnis qui fonde chez
Goethe
une conception qu’on dirait presque pragmatique de l’occultisme. Par
240
leurs, le problème de la magie ne se pose point à
Goethe
comme le problème technique d’une science qu’il s’agirait d’approfond
241
, en principe, résolu dès cette scène. Mais, pour
Goethe
jamais la solution de principe n’est une solution réelle, existentiel
242
anifester en actes, en activité, en effort. Ainsi
Goethe
, homme moderne, détache d’abord la magie des choses, sur lesquelles p
243
us une expérience intérieure, morale. La magie de
Goethe
se condense en paroles, en Zaubersprüche, qui deviennent tout naturel
244
’allure si bourgeoise sont dirigés d’abord contre
Goethe
lui-même, contre son démonisme ; ils constituent la cure de cette seu
245
la cure de cette seule maladie morale à laquelle
Goethe
réduit toutes les autres maladies, de cette seule maladie qui tout en
246
dans une magie dominée. La magie est ainsi, pour
Goethe
, un remède dont il doit arriver à se délivrer. Personne moins que lui
247
anti-Goethe — ou mieux : c’est la « personne » de
Goethe
triomphant de son « individu ». ⁂ Telle est la sagesse de Faust : nou
248
nd dès lors facilement la raison du culte rendu à
Goethe
par les meilleurs Allemands. Goethe figure à leurs yeux la plus harmo
249
culte rendu à Goethe par les meilleurs Allemands.
Goethe
figure à leurs yeux la plus harmonieuse résolution des dissonances pr
250
us qu’en Allemagne cette grandeur particulière de
Goethe
ne peut être éprouvée avec plus de reconnaissance, nulle part elle ne
251
t être aussi tonique. Mais il y a plus. Parce que
Goethe
est un « Allemand surmonté » si j’ose dire — et à la manière allemand
252
st l’office de la seule grandeur. C’est parce que
Goethe
est grand — et nous venons de dire de quelle grandeur, nationale en s
253
out qu’il faut entendre le grand vers gnomique de
Goethe
: Über allen Gipfeln ist Ruh.17 Les élites, en tant qu’élites, se
254
la confusion18. C’est pourquoi notre tâche — que
Goethe
eût approuvée — reste de fédérer des différences authentiques, et non
255
s nationales sont des vices de populace », disait
Goethe
. Je n’oublie pas, d’ailleurs, ce mot d’un bon observateur des choses
256
s dans la sagesse (on touche ici les limites d’un
Goethe
), mais il y faut au moins cette imprudence sans laquelle on n’essaier
257
ache non moins certainement à son admiration pour
Goethe
. Rien n’est plus suggestif que cette rencontre en un seul homme de de
258
» Entre la folie de Kierkegaard et la sagesse de
Goethe
Il semble bien que le Château, roman posthume, devait se terminer
259
t osciller, en toute conscience, de Kierkegaard à
Goethe
? Ces deux noms ne désignent-ils pas les pôles de la tension spiritue
260
né de vivre à un Occidental ? Oui, Kierkegaard et
Goethe
sont, à mes yeux, les plus géniales personnifications d’une éthique f
261
re humain qui nous autoriserait à distinguer chez
Goethe
, chez Kierkegaard et chez Kafka le rôle possible de la foi. Et certes
262
ns avoir pu donner l’équivalent des Entretiens de
Goethe
, ou de l’opuscule de Kierkegaard sur son activité d’auteur. Si donc n
263
reste beaucoup plus proche de Kierkegaard que de
Goethe
. 61. Et je ne parle même pas du philistin, incapable de soupçonner q
264
involontaire, je ne puis évoquer que l’exemple de
Goethe
, dont ce n’est pas telle œuvre ou telle action que j’aime, mais bien
265
aliste à la manière goethéenne, et musicien comme
Goethe
encore se voulait peintre. On l’y découvre enfin, et cela me paraît n
266
énomènes : ils sont eux-mêmes enseignement », dit
Goethe
. Il n’y a rien à voir sous les apparences. Car rien n’existe, hors de
267
contact avec l’objet. » Mais on peut dire cela de
Goethe
aussi ? Et de bien d’autres réalistes de la forme ? De Goethe surtout
268
? Et de bien d’autres réalistes de la forme ? De
Goethe
surtout. Il y a pourtant cette différence capitale que, chez Goethe,
269
y a pourtant cette différence capitale que, chez
Goethe
, le contact n’est jamais « aussi direct que possible ». Goethe sait m
270
ntact n’est jamais « aussi direct que possible ».
Goethe
sait mal le grec, et connaît les statues par l’estampe. Il lui faut l
271
nce là où tous les intermédiaires sont supprimés.
Goethe
cherche une économie des moyens, qui permette d’aller au-delà de ce q
272
ps. Les niveaux respectifs auxquels se placent un
Goethe
et un Ramuz déterminent deux formes d’expérience apparemment incompar
273
s n’est plus du tout ce qu’elle était au temps de
Goethe
. Plus encore que sa valeur, c’est sa fin qui est devenue contestable.
274
exemple. » Comment, ici encore, ne point songer à
Goethe
? Mais à sa seule leçon, à l’équation fondamentale de sa vie, non poi
275
e, tout cela qui échappe à nos prises. Ainsi fait
Goethe
; et telle est sa vertu. Mais notre siècle pose d’autres questions, d
276
apacité de la plupart des jeunes contemporains de
Goethe
à donner des œuvres achevées. En effet le mouvement de ces poètes est
277
il ne faudra plus les confondre. Il y a Pascal et
Goethe
, Dostoïevski et Kierkegaard, — il y a aussi les fins lettrés, les bon
278
Les Personnes du drame . Ce sont des essais sur
Goethe
, Kierkegaard, Kafka, Luther, Gide, Ramuz, Claudel et les romantiques
279
ur « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un
Goethe
; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. La gloire est devenue le droi
280
devenir dialectique de la pensée allemande depuis
Goethe
: c’est à l’Orient, d’instinct, que cette pensée va demander non poin
281
te de la puissance, c’est la réaction goethéenne.
Goethe
en ce sens est bien l’antiallemand, ou encore comme le disait Curtius
282
voyais très bien ce qu’en eussent tiré Sterne ou
Goethe
, mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’il s’agissait d’au
283
lderlin.) Dès demain, discipline de travail. Lire
Goethe
. 21 mai 1929 Matinées végétales, depuis trois jours. Je me lève
284
issement des hautes branches. L’architecture, dit
Goethe
, est une musique glacée. Mais l’arborescence est une musique vivante,
285
dans l’armoire sculptée du père Reinecke. (Il y a
Goethe
, Schiller, Lessing reliés en vers bavarois, avec des médaillons en re
286
des classiques français, livrés à l’Enseignement,
Goethe
est profondément « populaire ». Non seulement l’aubergiste d’en face
287
nte. 12 juin 1929 Paracelse et Swedenborg :
Goethe
m’y ramène, dont je lis qu’il les prisait fort, ainsi que Boehme, dan
288
laire, que tout, ici, conspire à m’inculquer. Que
Goethe
ait été « initié », ne saurait laisser aucun doute, fussions-nous mêm
289
là, mais changé de signe… L’essai que j’écris sur
Goethe
, fin février 1932, pour le centenaire de sa mort, décrit ce passage d
290
uvement nous porte pers Rimbaud, nous détourne de
Goethe
. Mais prenons garde de tomber dans un conformisme à rebours, victimes
291
’une voix volontairement assourdie. Le silence de
Goethe
n’est pas moins dangereux, pour qui sait l’entendre, que l’imprécatio
292
tend son aile mortifère, — la Frau Sorge de notre
Goethe
. De tout cela nous ne sommes plus, n’appartenant plus à la mort, mais
293
es. À la fin de l’été, rentrant d’une décade sur
Goethe
à Pontigny, je trouve une assez longue lettre de Jean Paulhan : Cro
294
qu’on en fasse ? — Nous avons tout à apprendre de
Goethe
. Non seulement des révélations du second Faust, mais aussi de ces pag
295
moment où je découvrais Les Affinités électives.
Goethe
apparaît au seuil de l’ère moderne comme le seul homme qui ait su êtr
296
formule à la fois de la mission et des limites de
Goethe
. Et c’est là qu’il nous faut reprendre, avec une patience obstinée ma
297
ème du siècle, ou des siècles qui viennent. C’est
Goethe
encore qui l’a vu le premier. Et c’est pourquoi je pense qu’il nous e
298
s deux pôles, société et individu, a varié depuis
Goethe
d’une manière appréciable. Les suites et les retentissements d’une va
299
u’elle est le vrai ressort de toute l’Histoire. ⁂
Goethe
vivait dans un ordre social dont les signes visibles et tangibles par
300
t de supporter la condition sociale, ce sera pour
Goethe
, désormais, de se construire un ordre individuel aussi solide et orga
301
trois générations vont se débattre et s’épuiser.
Goethe
sera l’homme en relation avec le monde, la société, et la nature ; ma
302
rt acceptable (utilisable, tel qu’il est, pour un
Goethe
tel qu’il se voudrait). Rien n’est plus significatif à cet égard que
303
son contrecoup dans la littérature. ⁂ L’effort de
Goethe
contre lui-même vise à la création d’un ordre interne, d’une objectiv
304
x, ce sont les œuvres. Une œuvre littéraire, pour
Goethe
, joue le rôle d’un objet exemplaire : c’est un modèle de composition
305
des moyens de la parfaire en l’enseignant. Ce que
Goethe
doit au monde, c’est de devenir Goethe. Il doit montrer l’exemple d’u
306
nt. Ce que Goethe doit au monde, c’est de devenir
Goethe
. Il doit montrer l’exemple d’un individu qui a su tirer du monde où i
307
estiges, où l’esprit se découvre d’autres tâches.
Goethe
encore doit choisir ses sujets et le cadre de ses pensées dans un cer
308
rs d’une compagnie en exercice. 33. Idolâtrie de
Goethe
: ce goût de l’utilité pure, de la « qualité d’être utile » prise en
309
cette époque, je parlais à la fin d’une étude sur
Goethe
du « dernier Carnaval, peut-être, pour cette bourgeoisie dont je vien
310
ier, les pièces aux meubles rares de la maison de
Goethe
, plus isolée encore et plus intime dans ce temps. J’ai retrouvé le mê
311
ux, le quatrain devant le portrait des parents de
Goethe
, les taches d’encre sur son bureau « car il était extrêmement nerveux
312
e, ni dépourvue de son prestige social… Pourtant,
Goethe
apparaît plus lointain. Il n’est plus vivant dans la ville. Sa maison
313
et son temps, cette fois, bel et bien révolus. Le
Goethe
des premières années de Weimar, avant le voyage d’Italie : c’est celu
314
rrir depuis dix ans. Kierkegaard est ma démesure,
Goethe
mon équilibre. Contemporains, ils se seraient détestés. Et c’est moin
315
, un bonheur neuf, un orgueil mieux fondé ? C’est
Goethe
le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biog
316
9. Gouverneur de la province. 60. Le Silence de
Goethe
, NRF de mars 1932. 61. (Note de 1938.) De la part d’un étranger, on
317
mot, la chose est là dès 1932 dans mon essai sur
Goethe
où je constate qu’un « immense glissement de la réalité… nous porte e
318
ticulent mes plus anciens thèmes « formalistes » (
Goethe
, Kassner, Valéry : archétypes, physiognomonie, rhétorique) et l’actua
319
ur « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un
Goethe
; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. La gloire est devenue le droi
320
ur « banal »). Fin de la vie d’un Tolstoï ou d’un
Goethe
; d’un Valéry et d’un Gide, parmi nous. La gloire est devenue le droi
321
publier : Les Personnes du drame . J’y traite de
Goethe
, de Kafka, de Kierkegaard, de Luther, de Gide, de Claudel et de Ramuz
322
sur le mode solennel que l’Europe c’est Pascal et
Goethe
, c’est Dante et Shakespeare, c’est Paul Valéry, etc. Bien sûr ; mais
323
sur le mode solennel que l’Europe c’est Pascal et
Goethe
, c’est Dante et Shakespeare, c’est Paul Valéry, etc. Bien sûr ; mais
324
facile d’être actuel. Il y faut parfois du génie.
Goethe
écrit à Valmy : « De ce lieu, de ce jour, sera datée une ère nouvelle
325
, des symphonies et des Passions ; les députés de
Goethe
et de la littérature ; de Descartes et des philosophes ; d’Einstein e
326
, des symphonies et des Passions ; les députés de
Goethe
et de la littérature ; de Descartes et des philosophes ; d’Einstein e
327
es, même dans les petits cantons à Landsgemeinde.
Goethe
, voyageant en Suisse vers la fin du xviiie siècle, pouvait écrire da
328
ois. S’il est probable que la mauvaise humeur de
Goethe
était en partie justifiée, il est certain que son jugement est excess
329
I. Naissance et prolifération du nationalisme
Goethe
, assistant à la bataille de Valmy, s’écriait : « De ce lieu, de ce jo
330
cident. La nation ou la vocation socialisée
Goethe
, assistant à la bataille de Valmy, s’écriait : « De ce lieu, de ce jo
331
wedenborg et Novalis. 36. Le modèle qui servit à
Goethe
pour écrire la fin du second Faust fut l’ingénieur anglais W. A. Mado
332
rt : Sermons. 29. Luther : De Servo arbitrio. 30.
Goethe
: Faust. 31. Hegel : Philosophie de l’esprit. 32. Freud : La Science
333
et peut-être parfois sur Rousseau31, sûrement sur
Goethe
. Elle agit d’une manière pseudonyme32 dans la passion intellectuelle
334
ident. La Nation, ou la vocation socialisée
Goethe
, assistant à la bataille de Valmy, s’écriait : « De ce lieu, de ce jo
335
wedenborg et Novalis. 74. Le modèle qui servit à
Goethe
pour écrire la fin du second Faust fut l’ingénieur anglais W. A. Mado
336
européenne, qu’illustreront plus près de nous un
Goethe
, créant le personnage de Mignon, un Novalis dédiant son œuvre à l’amo
337
logique, tous les « von » allemands (Metternich,
Goethe
, Leibniz, etc., etc.) ne sont pas groupés sous V, comme il arrive dan
338
n nécessaire, Hegel l’a marquée le premier. Comme
Goethe
assistant à la bataille de Valmy, il a compris que la clameur des san
339
atriotes ». Je songe à des hommes comme Napoléon,
Goethe
, Beethoven, Stendhal, Henri Heine, Schopenhauer. Qu’on ne m’en veuill
340
des entités féminines. On retrouve ici Dante, et
Goethe
, et peut-être bien notre mythe. L’événement majeur, la scène capitale
341
européenne, qu’illustreront plus près de nous un
Goethe
créant le personnage de Mignon, un Novalis dédiant son œuvre à l’amou
342
Herder à Hegel, en passant par un Kant ou par un
Goethe
, l’Allemagne a pris la tête d’une révolution intellectuelle et poétiq
343
r l’humanité entière. Il écrit, dans une lettre à
Goethe
, le 26 janvier 1798 : Entre-temps je me suis passé le temps en lisan
344
nt jamais en une forme humainement belle. À quoi
Goethe
se borne à répondre : Soyons donc contents de vivre sur cette partie
345
uprès des grands esprits de Weimar et de Iéna, un
Goethe
, un Wieland, un Hegel, les plus « européens » du monde germanique, et