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spontanée, apparue dès la scène du bain. Eilhart,
Gottfried
et la plupart des autres accordent au contraire une efficace illimité
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r la nature de l’amour en question, précisons que
Gottfried
confesse qu’il a, lui aussi, erré au désert, mais sans y rencontrer l
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spontanée, apparue dès la scène du bain. Eilhart,
Gottfried
et la plupart des autres accordent au contraire une efficace illimité
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e. 13.Du roman breton à Wagner, en passant par
Gottfried
La première recréation du mythe, par un esprit remarquablement con
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ed de Strasbourg, vers le début du xiiie siècle.
Gottfried
était un clerc, qui lisait le français (il cite souvent des vers de T
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ny. Théologien, poète, et conscient de ses choix,
Gottfried
révèle beaucoup mieux que ses modèles l’importance proprement religie
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« vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse,
Gottfried
y voit le signe d’un destin, d’une force aveugle, étrangère aux perso
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nt manichéen sous-tend l’immense poème du Rhénan.
Gottfried
copie Thomas, mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dre
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Tristan déguisé. Elle sort intacte de l’épreuve.
Gottfried
commente : « Ce fut ainsi chose manifeste et avérée devant tous que l
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er après coup tout ce que condamnent, aux yeux de
Gottfried
et des hérétiques de son temps, l’Évangile « pur » et la gnose dualis
11
s par l’attitude dualiste et même gnostique101 de
Gottfried
. c) Le mariage « consommé » avec la seconde Iseut rétablit le parall
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t de l’Église et du siècle, complices aux yeux de
Gottfried
et des cathares. Mais ceci jette un jour assez étrange sur la nature
13
ue la Divine Comédie n’est thomiste. Il reste que
Gottfried
explicite la légende d’une manière toute nouvelle et grosse de conséq
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ignorait que la source de Wagner fut le poème de
Gottfried
, la seule comparaison des textes l’établirait : les petits vers press
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s, haletants, du deuxième acte de l’opéra imitent
Gottfried
jusqu’au pastiche102. Le célèbre duo de Tristan et d’Isolde mêlant le
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le contenu philosophique et religieux du poème de
Gottfried
que Wagner va ressusciter par l’opération musicale. Le monde créé app
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amour : la Joie suprême. Ce que Wagner a repris à
Gottfried
, c’est tout ce que les Bretons n’avaient pas voulu dire, ou pas su di
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monde créé. Ce que Wagner, en somme, a repris de
Gottfried
, c’est son dualisme foncier. Et c’est par là que son œuvre agit encor
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nes de pages entre les conceptions religieuses de
Gottfried
et les doctrines d’Augustin, de Bernard, d’Hughes de Saint-Victor et
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d’Abélard, fait éclater le catharisme profond de
Gottfried
, et son anticatholicisme (annonciateur de la Renaissance plus que de
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mes yeux). 100. Vers 15.733 à 15.747 du poème de
Gottfried
. 101. Gnosticisme de Gottfried : comme les carpocratiens, il semble
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5.747 du poème de Gottfried. 101. Gnosticisme de
Gottfried
: comme les carpocratiens, il semble croire que la « purgatio » de l’
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n essentielle (non point épithalamique). 102. Et
Gottfried
n’a-t-il pas imité le sic et non d’Abélard ? L’exemple de l’amour du
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des versions de Tristan. 103. Un seul exemple :
Gottfried
v. 18352 à 57 « Tristan und Isot, ir und ich… niwan ein Tristan und e
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spontanée, apparue dès la scène du bain. Eilhart,
Gottfried
et la plupart des autres accordent au contraire une efficace illimité
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e. 13.Du roman breton à Wagner, en passant par
Gottfried
La première recréation du mythe, par un esprit remarquablement con
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ed de Strasbourg, vers le début du xiiie siècle.
Gottfried
était un clerc, qui lisait le français (il cite souvent des vers de T
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». Théologien, poète, et conscient de ses choix,
Gottfried
révèle beaucoup mieux que ses modèles l’importance proprement religie
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« vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse,
Gottfried
y voit le signe d’un destin, d’une force aveugle, étrangère aux perso
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nt manichéen sous-tend l’immense poème du Rhénan.
Gottfried
copie Thomas, mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dre
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Tristan déguisé. Elle sort intacte de l’épreuve.
Gottfried
commente : « Ce fut ainsi chose manifeste et avérée devant tous que l
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er après coup tout ce que condamnent, aux yeux de
Gottfried
et des hérétiques de son temps, l’Évangile « pur » et la gnose dualis
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es par l’attitude dualiste et même gnostique93 de
Gottfried
. c) Le mariage « consommé » avec la seconde Iseut rétablit le parall
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t de l’Église et du siècle, complices aux yeux de
Gottfried
et des cathares. Mais ceci jette un jour assez étrange sur la nature
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e la Divine Comédie n’est thomiste. Il reste que
Gottfried
explicite la légende d’une manière toute nouvelle et grosse de conséq
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ignorait que la source de Wagner fut le poème de
Gottfried
, la seule comparaison des textes l’établirait : les petits vers press
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s, haletants, du deuxième acte de l’opéra imitent
Gottfried
jusqu’au pastiche94. Le célèbre duo de Tristan et d’Isolde mêlant leu
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le contenu philosophique et religieux du poème de
Gottfried
que Wagner va ressusciter par l’opération musicale. Le monde créé app
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amour : la Joie suprême. Ce que Wagner a repris à
Gottfried
, c’est tout ce que les Bretons n’avaient pas voulu dire, ou pas su di
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monde créé. Ce que Wagner, en somme, a repris de
Gottfried
, c’est son dualisme foncier. Et c’est par là que son œuvre agit encor
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nes de pages entre les conceptions religieuses de
Gottfried
et les doctrines d’Augustin, de Bernard, d’Hughes de Saint-Victor et
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d’Abélard, fait éclater le catharisme profond de
Gottfried
, et son anticatholicisme (annonciateur de la Renaissance plus que de
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à mes yeux). 92. Vers 15733 à 15747 du poème de
Gottfried
. 93. Gnosticisme de Gottfried : comme les carpocratiens, il semble c
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15747 du poème de Gottfried. 93. Gnosticisme de
Gottfried
: comme les carpocratiens, il semble croire que la « purgatio » de l’
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on essentielle (non point épithalamique). 94. Et
Gottfried
n’a-t-il pas imité le sic et non d’Abélard ? L’exemple de l’amour du
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des versions de Tristan. 95. Un seul exemple :
Gottfried
v. 18352 à 57 « Tristan und Isot, ir und ich… niwan ein Tristan und e
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r la nature de l’amour en question, précisons que
Gottfried
confesse qu’il a, lui aussi, erré au désert, mais sans y rencontrer l
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mants de Cornouailles dont Béroul et Thomas, puis
Gottfried
et Richard nous répètent qu’ils sont nés « pour désirer et pour mouri
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n, à peu près au même titre que Béroul ou Thomas,
Gottfried
, Eilhart, Chrétien de Troyes, ou l’auteur du Roman en prose. Le Mythe