1 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
1 spontanée, apparue dès la scène du bain. Eilhart, Gottfried et la plupart des autres accordent au contraire une efficace illimité
2 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
2 r la nature de l’amour en question, précisons que Gottfried confesse qu’il a, lui aussi, erré au désert, mais sans y rencontrer l
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
3 spontanée, apparue dès la scène du bain. Eilhart, Gottfried et la plupart des autres accordent au contraire une efficace illimité
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
4 e. 13.Du roman breton à Wagner, en passant par Gottfried La première recréation du mythe, par un esprit remarquablement con
5 ed de Strasbourg, vers le début du xiiie siècle. Gottfried était un clerc, qui lisait le français (il cite souvent des vers de T
6 ny. Théologien, poète, et conscient de ses choix, Gottfried révèle beaucoup mieux que ses modèles l’importance proprement religie
7 « vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse, Gottfried y voit le signe d’un destin, d’une force aveugle, étrangère aux perso
8 nt manichéen sous-tend l’immense poème du Rhénan. Gottfried copie Thomas, mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dre
9 Tristan déguisé. Elle sort intacte de l’épreuve. Gottfried commente : « Ce fut ainsi chose manifeste et avérée devant tous que l
10 er après coup tout ce que condamnent, aux yeux de Gottfried et des hérétiques de son temps, l’Évangile « pur » et la gnose dualis
11 s par l’attitude dualiste et même gnostique101 de Gottfried . c) Le mariage « consommé » avec la seconde Iseut rétablit le parall
12 t de l’Église et du siècle, complices aux yeux de Gottfried et des cathares. Mais ceci jette un jour assez étrange sur la nature
13 ue la Divine Comédie n’est thomiste. Il reste que Gottfried explicite la légende d’une manière toute nouvelle et grosse de conséq
14 ignorait que la source de Wagner fut le poème de Gottfried , la seule comparaison des textes l’établirait : les petits vers press
15 s, haletants, du deuxième acte de l’opéra imitent Gottfried jusqu’au pastiche102. Le célèbre duo de Tristan et d’Isolde mêlant le
16 le contenu philosophique et religieux du poème de Gottfried que Wagner va ressusciter par l’opération musicale. Le monde créé app
17 amour : la Joie suprême. Ce que Wagner a repris à Gottfried , c’est tout ce que les Bretons n’avaient pas voulu dire, ou pas su di
18 monde créé. Ce que Wagner, en somme, a repris de Gottfried , c’est son dualisme foncier. Et c’est par là que son œuvre agit encor
19 nes de pages entre les conceptions religieuses de Gottfried et les doctrines d’Augustin, de Bernard, d’Hughes de Saint-Victor et
20 d’Abélard, fait éclater le catharisme profond de Gottfried , et son anticatholicisme (annonciateur de la Renaissance plus que de
21 mes yeux). 100. Vers 15.733 à 15.747 du poème de Gottfried . 101. Gnosticisme de Gottfried : comme les carpocratiens, il semble
22 5.747 du poème de Gottfried. 101. Gnosticisme de Gottfried  : comme les carpocratiens, il semble croire que la « purgatio » de l’
23 n essentielle (non point épithalamique). 102. Et Gottfried n’a-t-il pas imité le sic et non d’Abélard ? L’exemple de l’amour du
24 des versions de Tristan. 103. Un seul exemple : Gottfried v. 18352 à 57 « Tristan und Isot, ir und ich… niwan ein Tristan und e
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
25 spontanée, apparue dès la scène du bain. Eilhart, Gottfried et la plupart des autres accordent au contraire une efficace illimité
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
26 e. 13.Du roman breton à Wagner, en passant par Gottfried La première recréation du mythe, par un esprit remarquablement con
27 ed de Strasbourg, vers le début du xiiie siècle. Gottfried était un clerc, qui lisait le français (il cite souvent des vers de T
28  ». Théologien, poète, et conscient de ses choix, Gottfried révèle beaucoup mieux que ses modèles l’importance proprement religie
29 « vin herbé » un symbole de l’ivresse amoureuse, Gottfried y voit le signe d’un destin, d’une force aveugle, étrangère aux perso
30 nt manichéen sous-tend l’immense poème du Rhénan. Gottfried copie Thomas, mais il en fait ce qu’il veut. Il modifie — et nous dre
31 Tristan déguisé. Elle sort intacte de l’épreuve. Gottfried commente : « Ce fut ainsi chose manifeste et avérée devant tous que l
32 er après coup tout ce que condamnent, aux yeux de Gottfried et des hérétiques de son temps, l’Évangile « pur » et la gnose dualis
33 es par l’attitude dualiste et même gnostique93 de Gottfried . c) Le mariage « consommé » avec la seconde Iseut rétablit le parall
34 t de l’Église et du siècle, complices aux yeux de Gottfried et des cathares. Mais ceci jette un jour assez étrange sur la nature
35 e la Divine Comédie n’est thomiste. Il reste que Gottfried explicite la légende d’une manière toute nouvelle et grosse de conséq
36 ignorait que la source de Wagner fut le poème de Gottfried , la seule comparaison des textes l’établirait : les petits vers press
37 s, haletants, du deuxième acte de l’opéra imitent Gottfried jusqu’au pastiche94. Le célèbre duo de Tristan et d’Isolde mêlant leu
38 le contenu philosophique et religieux du poème de Gottfried que Wagner va ressusciter par l’opération musicale. Le monde créé app
39 amour : la Joie suprême. Ce que Wagner a repris à Gottfried , c’est tout ce que les Bretons n’avaient pas voulu dire, ou pas su di
40 monde créé. Ce que Wagner, en somme, a repris de Gottfried , c’est son dualisme foncier. Et c’est par là que son œuvre agit encor
41 nes de pages entre les conceptions religieuses de Gottfried et les doctrines d’Augustin, de Bernard, d’Hughes de Saint-Victor et
42 d’Abélard, fait éclater le catharisme profond de Gottfried , et son anticatholicisme (annonciateur de la Renaissance plus que de
43 à mes yeux). 92. Vers 15733 à 15747 du poème de Gottfried . 93. Gnosticisme de Gottfried : comme les carpocratiens, il semble c
44 15747 du poème de Gottfried. 93. Gnosticisme de Gottfried  : comme les carpocratiens, il semble croire que la « purgatio » de l’
45 on essentielle (non point épithalamique). 94. Et Gottfried n’a-t-il pas imité le sic et non d’Abélard ? L’exemple de l’amour du
46 des versions de Tristan. 95. Un seul exemple : Gottfried v. 18352 à 57 « Tristan und Isot, ir und ich… niwan ein Tristan und e
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
47 r la nature de l’amour en question, précisons que Gottfried confesse qu’il a, lui aussi, erré au désert, mais sans y rencontrer l
8 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
48 mants de Cornouailles dont Béroul et Thomas, puis Gottfried et Richard nous répètent qu’ils sont nés « pour désirer et pour mouri
9 1973, Articles divers (1970-1973). La Merveilleuse histoire de Tristan et Iseut [préface] (1973)
49 n, à peu près au même titre que Béroul ou Thomas, Gottfried , Eilhart, Chrétien de Troyes, ou l’auteur du Roman en prose. Le Mythe