1 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
1 de Kierkegaard. Après cet acte, il mourut. Comme Hamlet . » Et voici comment il faut situer Kierkegaard dans notre Panthéon s
2 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
2 norama devant ses yeux. Au-delà des sentiments de Hamlet , voyant la procession funèbre d’Ophélie, pensa Eiichi, il y avait la
3 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
3 discutons ? C’est le problème inverse de celui d’ Hamlet . « Être ou ne pas être », disait Hamlet. Et nous disons : mourir ou n
4 e celui d’Hamlet. « Être ou ne pas être », disait Hamlet . Et nous disons : mourir ou ne pas mourir. Mourir totalement, ou ne p
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
5 Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)g La carrière de Søren Kierkegaard s’est déroulée en
6 Sans nous attarder sur la coïncidence qui fait d’ Hamlet un prince danois — et l’on peut rêver là-dessus — rappelons d’abord l
7 ous suggèrent un parallèle possible. L’histoire d’ Hamlet peut se résumer ainsi : un jeune homme profondément mélancolique reço
8 e s’accordait à passer sous silence : ce résumé d’ Hamlet ne vaut-il pas identiquement comme résumé de la biographie de Kierkeg
9 tère des deux héros, l’un fictif et l’autre réel. Hamlet , jeune prince royal, est un intellectuel. Il n’a d’autre désir que de
10 imitée de pouvoir donner le change ». Voici donc Hamlet tel que nous le décrivent les premières scènes du drame de Shakespear
11 e psychologique, à devenir des êtres d’exception. Hamlet reçoit sa mission de son père, qui lui apparaît sous la forme d’un sp
12 usurpateur, le père ordonne au fils de le venger. Hamlet revient vers ses compagnons, qui assistaient de loin à la scène, et l
13 ement de terre » dans sa vie. C’est bien ainsi qu’ Hamlet pourrait parler de la scène du spectre. Et, d’autre part, c’est l’inf
14 aard, le même rôle que le roi Claudius aux yeux d’ Hamlet . Seulement, tandis que le roi Claudius avait séduit la reine, c’est d
15 foule, aujourd’hui, prend pour du christianisme. Hamlet connaît maintenant sa mission et son acte : tuer l’usurpateur, afin d
16 t-il que je sois né pour la rajuster ! », s’écrie Hamlet . Et Kierkegaard ne cesse de répéter sur tous les tons la même idée :
17 e rôle que joue le secret dans les deux cas. Pour Hamlet , c’est très simple : il doit se taire, sinon Claudius le fera sans au
18 ble pour l’attaque décisive. Or on se rappelle qu’ Hamlet dresse un plan analogue. Il imagine de faire jouer devant la cour une
19 les deux choisissent donc des moyens indirects — Hamlet des comédiens, Kierkegaard des pseudonymes — pour intéresser tout en
20 peare, au contraire, ne motive guère l’attitude d’ Hamlet à l’égard d’Ophélia. Ici, c’est l’exemple vécu de Kierkegaard qui nou
21 le vécu de Kierkegaard qui nous aide à comprendre Hamlet . Kierkegaard aime Régine, jeune fille de 17 ans, et il en est aimé. M
22 anque pas d’analogies précises avec la conduite d’ Hamlet devant cette autre enfant qu’est Ophélia. Hamlet a compris lui aussi
23 ’Hamlet devant cette autre enfant qu’est Ophélia. Hamlet a compris lui aussi que l’amour spontané et naïf d’Ophélia ferait obs
24 asse ma route vers un grand but. » Et nous voyons Hamlet , comme Kierkegaard, se noircir aux yeux de la jeune fille, prétendre
25 ice, une différence profonde entre Kierkegaard et Hamlet  : c’est que le premier a tout fait pour que Régine ne souffre pas, il
26 choisi le cri, j’ai gardé la douleur », tandis qu’ Hamlet pousse Ophélia au suicide et semble indifférent à ce désastre… Mais v
27 . Un incident banal déclenche la catastrophe dans Hamlet  : c’est un simple assaut de fleuret. Seulement, le fleuret de Laerte
28  : le duel sportif tourne au duel à mort. Blessé, Hamlet ne peut plus hésiter. Il tue le roi. Quel fut, chez Kierkegaard, l’éq
29 avoir lequel des deux parlait et de m’imaginer qu’ Hamlet avait été écrit par Kierkegaard, voire qu’à l’inverse la biographie d
30 i sur une note de Kierkegaard lui-même au sujet d’ Hamlet , qui rétablit les différences. Chose curieuse, cette note de deux pag
31 aard reproche à Shakespeare de n’avoir pas fait d’ Hamlet un drame religieux. Car, si les scrupules d’Hamlet ne sont pas d’ordr
32 amlet un drame religieux. Car, si les scrupules d’ Hamlet ne sont pas d’ordre religieux, le héros cesse d’être vraiment tragiqu
33 stentiel… Traduisons cela en d’autres termes : si Hamlet était religieux, il n’y aurait pas l’Hamlet de Shakespeare, mais on r
34 faut reconnaître, enfin, que la mission reçue par Hamlet n’est pas une véritable vocation, en ce sens qu’elle ne présente pas
35 e d’incertitude objective lié à tout acte de foi. Hamlet sait exactement ce qu’il doit faire : tuer l’usurpateur, venger le ro
36 s l’action générale. L’incertitude n’affecte dans Hamlet que les moyens à mettre en œuvre et, par suite, le succès final. Chez
37 rterait à croire que, d’entrée de jeu, tout comme Hamlet , il avait vu clairement l’acte historique qu’il était chargé d’accomp
38 finale du beau film que Laurence Olivier a tiré d’ Hamlet . Hamlet blessé, enfin résolu à l’action, monte sur une sorte de tribu
39 u beau film que Laurence Olivier a tiré d’Hamlet. Hamlet blessé, enfin résolu à l’action, monte sur une sorte de tribune élevé
40 epts favoris de Kierkegaard. g. « Kierkegaard et Hamlet  : deux princes danois », Preuves, Paris, n° 24, février 1953, p. 3-11
5 1953, Articles divers (1951-1956). Préface à Photo + scène (1953)
41 es expriment l’Europe : Orphée, Iphigénie, Faust, Hamlet , Don Juan… À qui appartiennent-ils ? À ceux qui les recréent, puisant
6 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
42 gère en passant un parallèle entre Kierkegaard et Hamlet « qui tous les deux luttèrent pour la grandeur, non point à partir du
43 e sa mélancolie et de son angoisse : « De même qu’ Hamlet est une géniale conception de Shakespeare, on pourrait appeler Kierke
44 onception de Dieu… ou bien devrait-on le nommer l’ Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’Hamlet de l’idée de foi ?… » Je développai
45 -on le nommer l’Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’ Hamlet de l’idée de foi ?… » Je développais cette même idée dans mon essai s
46 cette même idée dans mon essai sur Kierkegaard et Hamlet , deux princes danois, paru dans Preuves et Der Monat peu de mois ava
7 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
47 on action publique, et sa vocation finale, il fut Hamlet . Mais dans sa vie individuelle, dans son amour unique et longuement m
8 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Présence des mythes et leurs pouvoirs dans divers ordres
48 uvoirs contagieux et révélateurs. Tristan, Faust, Hamlet et Don Juan sont bel et bien les créations imaginaires d’un Béroul, d
49 tenté de se reconnaître dans Faust ou Prométhée, Hamlet ou Don Quichotte, mais n’hésite pas à se croire Don Juan s’il a le go
9 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Deux princes danois. Kierkegaard et Hamlet
50 Deux princes danois Kierkegaard et Hamlet La carrière de Søren Kierkegaard s’est déroulée en une douzaine d’a
51 Sans nous attarder sur la coïncidence qui fait d’ Hamlet un prince danois — et l’on peut rêver là-dessus — rappelons d’abord l
52 ous suggèrent un parallèle possible. L’histoire d’ Hamlet peut se résumer ainsi : un jeune homme profondément mélancolique reço
53 e s’accordait à passer sous silence : ce résumé d’ Hamlet ne vaut-il pas identiquement comme résumé de la biographie de Kierkeg
54 tère des deux héros, l’un fictif et l’autre réel. Hamlet , jeune prince royal, est un intellectuel. Il n’a d’autre désir que de
55 limitée de pouvoir donner le change ». Voici donc Hamlet tel que nous le décrivent les premières scènes du drame de Shakespear
56 e psychologique, à devenir des êtres d’exception. Hamlet reçoit sa mission de son père, qui lui apparaît sous la forme d’un sp
57 usurpateur, le père ordonne au fils de le venger. Hamlet revient vers ses compagnons, qui assistaient de loin à la scène, et l
58 ement de terre » dans sa vie. C’est bien ainsi qu’ Hamlet pourrait parler de la scène du spectre. Et, d’autre part, c’est l’inf
59 aard, le même rôle que le roi Claudius aux yeux d’ Hamlet . Seulement, tandis que le roi Claudius avait séduit la reine, c’est d
60 foule, aujourd’hui, prend pour du christianisme. Hamlet connaît maintenant sa mission et son acte : tuer l’usurpateur, afin d
61 t-il que je sois né pour la rajuster ! », s’écrie Hamlet . Et Kierkegaard ne cesse de répéter sur tous les tons la même idée :
62 e rôle que joue le secret dans les deux cas. Pour Hamlet , c’est très simple : il doit se taire, sinon Claudius le fera sans au
63 ble pour l’attaque décisive. Or on se rappelle qu’ Hamlet dresse un plan analogue. Il imagine de faire jouer devant la cour une
64 les deux choisissent donc des moyens indirects —  Hamlet des comédiens, Kierkegaard des pseudonymes — pour intéresser tout en
65 peare, au contraire, ne motive guère l’attitude d’ Hamlet à l’égard d’Ophélia. Ici, c’est l’exemple vécu de Kierkegaard qui nou
66 le vécu de Kierkegaard qui nous aide à comprendre Hamlet . Kierkegaard aime Régine, jeune fille de 17 ans et il en est aimé. Ma
67 anque pas d’analogies précises avec la conduite d’ Hamlet devant cette autre enfant qu’est Ophélia. Hamlet a compris lui aussi
68 ’Hamlet devant cette autre enfant qu’est Ophélia. Hamlet a compris lui aussi que l’amour spontané et naïf d’Ophélia ferait obs
69 asse ma route vers un grand but. » Et nous voyons Hamlet , comme Kierkegaard, se noircir aux yeux de la jeune fille, prétendre
70 ice, une différence profonde entre Kierkegaard et Hamlet  : c’est que le premier a tout fait pour que Régine ne souffre pas, il
71 choisi le cri, j’ai gardé la douleur », tandis qu’ Hamlet pousse Ophélia au suicide et semble indifférent à ce désastre… Mais v
72 . Un incident banal déclenche la catastrophe dans Hamlet  : c’est un simple assaut de fleuret. Seulement, le fleuret de Laerte
73  : le duel sportif tourne au duel à mort. Blessé, Hamlet ne peut plus hésiter. Il tue le roi. Quel fut, chez Kierkegaard, l’éq
74 avoir lequel des deux parlait et de m’imaginer qu’ Hamlet avait été écrit par Kierkegaard, voire qu’à l’inverse la biographie d
75 i sur une note de Kierkegaard lui-même au sujet d’ Hamlet , qui rétablit les différences. Chose curieuse, cette note de deux pag
76 aard reproche à Shakespeare de n’avoir pas fait d’ Hamlet un drame religieux. Car, si les scrupules d’Hamlet ne sont pas d’ordr
77 amlet un drame religieux. Car, si les scrupules d’ Hamlet ne sont pas d’ordre religieux, le héros cesse d’être vraiment tragiqu
78 stentiel… Traduisons cela en d’autres termes : si Hamlet était religieux, il n’y aurait pas l’Hamlet de Shakespeare, mais on r
79 faut reconnaître, enfin, que la mission reçue par Hamlet n’est pas une véritable vocation, en ce sens qu’elle ne présente pas
80 e d’incertitude objective lié à tout acte de foi. Hamlet sait exactement ce qu’il doit faire : tuer l’usurpateur, venger le ro
81 rterait à croire que, d’entrée de jeu, tout comme Hamlet , il avait vu clairement l’acte historique qu’il était chargé d’accomp
82 finale du beau film que Laurence Olivier a tiré d’ Hamlet . Hamlet blessé, enfin résolu à l’action, monte sur une sorte de tribu
83 u beau film que Laurence Olivier a tiré d’Hamlet. Hamlet blessé, enfin résolu à l’action, monte sur une sorte de tribune élevé
10 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
84 on action publique, et sa vocation finale, il fut Hamlet . Mais dans sa vie individuelle, dans son amour unique et longuement m
11 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — Rudolf Kassner et la grandeur humaine
85 gère en passant un parallèle entre Kierkegaard et Hamlet « qui tous les deux luttèrent pour la grandeur, non point à partir du
86 e sa mélancolie et de son angoisse : « De même qu’ Hamlet est une géniale conception de Shakespeare, on pourrait appeler Kierke
87 onception de Dieu… ou bien devrait-on le nommer l’ Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’Hamlet de l’idée de foi ?… » Je développai
88 -on le nommer l’Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’ Hamlet de l’idée de foi ?… » Je développais cette même idée dans mon essai s
89 cette même idée dans mon essai sur Kierkegaard et Hamlet , deux princes danois, publié en revue peu de mois auparavant. (Voir p
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
90 ux craies de Champagne, aux granits d’Alsace, — l’ Hamlet européen regarde des millions de spectres. Mais il est un Hamlet inte
91 regarde des millions de spectres. Mais il est un Hamlet intellectuel. Il médite sur la vie et la mort des vérités. Il a pour
92 nt qui genuit Hegel, qui genuit Marx, qui genuit… Hamlet ne sait trop que faire de tous ces crânes. Mais s’il les abandonne !…
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
93 de notre vie et le cœur de notre cœur, comme dit Hamlet à Horatio, alors l’Europe n’existe plus, — et ses terres ne sont plus
14 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe, l’été…
94 festivals qu’on s’est remis de nos jours à jouer Hamlet sur les remparts d’un château médiéval, comme à Dubrovnik, les tragéd
15 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). VI. Dubrovnik : assemblée générale annuelle de l’Association européenne des festivals de musique
95 s la forteresse Lobrienac paraissait le spectre d’ Hamlet . Tous les dilemmes tragiques de notre Europe trouvent ici leur illust
16 1976, Articles divers (1974-1977). L’Europe, l’été [préface] (1976)
96 on s’est remis de nos jours non seulement à jouer Hamlet sur les remparts d’un château médiéval, comme à Dubrovnik, mais les t