1 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
1 nvoyait à l’armée, font parfois de la politique : Hitler les flatte mais ne vainc pas souvent leurs méfiances. Certains se son
2 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
2 nvoyait à l’armée, font parfois de la politique : Hitler essaie de les flatterb mais ne vainc pas souvent leurs méfiances. Cer
3 sion du Paysan du Danube indique quant à elle : «  Hitler les flatte ». Nous signalons l’écart, probablement une volonté de l’a
3 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
4 in », sur les modèles récemment présentés par MM. Hitler et Staline. Je m’en tiens là dans mes jugements. J’arrive à peine.
5 nière des valeurs civiques et morales. L’esprit d’ Hitler encore, peut-être pour longtemps, tyrannise les Européens, la police
4 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
6 sera plus la commander. Schleicher dispose contre Hitler de toute la Reichswehr et des Schupos. Pourquoi n’en use-t-il pas ? I
7 pays, mais la violence spirituelle est du côté de Hitler , et c’est elle qui vaincra sans coup férir une force brutale dont le
5 1933, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Parole de Dieu et parole humaine, par Karl Barth (30 décembre 1933)
8 ée derrière les plus fameux docteurs, appuyée par Hitler lui-même et par toute l’opinion publique, votait la clause aryenne et
6 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
9 stes. Prenez le dernier article de Trotski contre Hitler . C’est d’une logique parfaite. Tout s’y enchaîne en une démonstration
10 e par notre appartenance à une classe déterminée. Hitler , selon Trotski, s’explique entièrement par le fait qu’il était, à la
11 est séduisante, vraisemblable même. Que répondra Hitler  ? Il répondra que tout ce que dit Trotski, s’explique simplement par
7 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
12 à ce livre, qui parut au moment de l’avènement d’ Hitler . Mais je le crois trop franc et trop complexe à la fois pour avoir l’
8 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
13 t à nous, nous n’avons pas attendu la victoire de Hitler pour dénoncer l’irrémédiable impuissance des socialistes vis-à-vis du
14 alisme ? (Grasset, 1933). 13. Cf. notre Lettre à Hitler (n° 5) et les articles que nous avons publiés jusque dans des journau
9 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Une histoire de la Réforme en France (15 décembre 1934)
15 on » et les mesures de « mise au pas » prises par Hitler me paraît riche d’enseignements très actuels. Chez Louis XIV comme ch
16 ignements très actuels. Chez Louis XIV comme chez Hitler , ce n’est pas un souci d’unité religieuse qui domine : la religion le
10 1934, Politique de la personne. Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
17 e quelques grands noms de Sorbonne, pour exiger d’ Hitler la libération d’un journaliste allemand de gauche. Où seront placardé
18 che. Où seront placardées ces affiches ? À Paris. Hitler , plusieurs fois renversé par les électeurs parisiens réunis en meetin
11 1934, Politique de la personne. Introduction — En dernier ressort
19 s deux il y a eu le « triomphe », c’est-à-dire qu’ Hitler s’est vendu à l’industrie lourde, et ne règne que par la promesse de
12 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
20 stes. Prenez le dernier article de Trotski contre Hitler . C’est d’une logique parfaite. Tout s’y enchaîne en une démonstration
21 e par notre appartenance à une classe déterminée. Hitler , selon Trotski, s’explique entièrement par le fait qu’il était, à la
22 est séduisante, vraisemblable même. Que répondra Hitler  ? Il répondra que tout ce que dit Trotski s’explique simplement par l
13 1934, Politique de la personne. Idoles — Fascisme
23 nifie pas que cet individu partage les opinions d’ Hitler ou de Mussolini, mais simplement qu’il est d’un autre avis que Léon B
24 différentes : les jacobins et les ultramontains. Hitler , en unifiant la vieille Allemagne fédéraliste, a terminé l’œuvre entr
25 ous les coups de force hitlériens. Les hérauts de Hitler ou de Mussolini, après ceux de Lénine et de la Guépéou, ne seront jam
26 e servir Dieu seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et Dieu. Toute l’histoi
14 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
27 stes. Prenez le dernier article de Trotski contre Hitler . C’est d’une logique parfaite. Tout s’y enchaîne en une démonstration
28 e par notre appartenance à une classe déterminée. Hitler , selon Trotski, s’explique entièrement par le fait qu’il était, à la
29 est séduisante, vraisemblable même. Que répondra Hitler  ? Il répondra que tout ce que dit Trotski s’explique simplement par l
15 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
30 nifie pas que cet individu partage les opinions d’ Hitler ou de Mussolini, mais simplement qu’il est d’un autre avis que Léon B
31 différentes : les jacobins et les ultramontains. Hitler , en unifiant la vieille Allemagne fédéraliste, a terminé l’œuvre entr
32 ous les coups de force hitlériens. Les hérauts de Hitler ou de Mussolini, après ceux de Lénine et de la Guépéou, ne seront jam
33 e servir Dieu seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et Dieu. Toute l’histoi
16 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine (janvier 1935)
34 du communisme allemand, a conduit au triomphe… d’ Hitler  ! 2° Les « hommes d’action » de droite et les intellectuels stalinisa
17 1935, Articles divers (1932-1935). Les autres et nous : I — Esprit (avril 1935)
35 s avons cent fois dénoncées. (Voir notre Lettre à Hitler par exemple.) Mais ce n’est pas en exauçant des vœux, d’ailleurs huma
18 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
36 r devine quelques intérêts convergents, du côté d’ Hitler par exemple. Staline veut une armée française puissante, il approuve
19 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La situation politique en France (octobre 1935)
37 erre. La guerre et l’antimilitarisme. La guerre à Hitler et la destruction de l’armée française. Car, si nous comprenons ses m
20 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
38 voudrait refaire le coup de Mussolini, le coup d’ Hitler . Simplement, un tel mouvement n’aurait aucune justification historiqu
39 ’irrationalisme germanique, etc., et représentent Hitler comme un tribun déchaîné exploitant les haines les plus anormales. No
21 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
40 trouver le texte exact dans plusieurs discours de Hitler imprimés et traduits en français.) Je ne puis pas me mettre dans la p
41 re toute espèce de fascisme imité de Mussolini, d’ Hitler ou de Staline, mais aussi contre toute espèce de fascisme « à la fran
22 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
42 kegaard et M. Duhamel, Madame Lombroso-Ferrero et Hitler , L’Ordre nouveau et Ruskin, C. G. Yung et Caillaux, Husserl, Spengler
23 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
43 bien qu’en URSS. ⁂ Les partisans de l’URSS ou de Hitler me feront sans doute deux objections très importantes. Ils me diront
24 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
44 a su mâter ses anciens « camarades ». Puis c’est Hitler qui prend ses meilleures armes au socialisme. Enfin, pour liquider le
25 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
45 t taire cette presse au nom de la Révolution, par Hitler dénonçant le Diktat de Versailles, par l’Italie partant à la conquête
26 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les jacobins en chemise brune (décembre 1936)
46 alisme, il n’est pas rare qu’un membre du parti d’ Hitler réponde : « Vous êtes bien mal venu à critiquer ce qui se fait ici !
47 spontanément, par des personnes très favorables à Hitler , mais qui gardaient leur sens critique. Ce ne sont pas là des « Schla
48 crète. ⁂ À quoi se résume effectivement l’œuvre d’ Hitler  ? Son mouvement prend naissance en Bavière, en pleine effervescence s
49 on et de son « honneur ». Cette situation dicte à Hitler les grandes lignes d’une action d’urgence. 1° Lutte contre le séparat
50 leurs mains pour mieux lutter contre l’étranger. Hitler de même sent la nécessité de regrouper toutes les forces allemandes p
51 ation ». 2° Lutte contre l’étranger. — Là encore, Hitler va trouver une base de haines communes sur laquelle puisse s’unifier
52 térêts de la nation. Pour le reste, la tactique d’ Hitler rappelle plutôt celle des léninistes en 1919 : c’est la même lutte su
53 ice d’été, culte des morts de la Révolution, sous Hitler . (Je ne puis ici que renvoyer à l’article de Pierre Gardère sur Anach
54 sites, là où triomphe sans conteste Goebbels58. ⁂ Hitler peut expliquer cette « jacobinisation » de l’Allemagne par des argume
55 e qui l’explique. Mais un exemple mal interprété. Hitler n’a vu d’abord dans la structure centralisée que la condition indispe
56 n réussi qu’on entend fréquemment des partisans d’ Hitler déclarer que le racisme n’est en réalité que la lutte contre les Juif
27 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
57 t taire cette presse au nom de la Révolution, par Hitler dénonçant le Diktat de Versailles, par l’Italie partant à la conquête
28 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Tentatives de restauration d’une commune mesure
58 oit la haine violente qui oppose un Staline et un Hitler , ils se ressemblent au moins en ceci, qui est décisif : c’est qu’ils
29 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
59 la chercher plus loin que dans le triomphe même d’ Hitler . C’est parce qu’Hitler a compris cela qu’il a battu tous les partis a
60 ue dans le triomphe même d’Hitler. C’est parce qu’ Hitler a compris cela qu’il a battu tous les partis adverses, et sept millio
61 qui fit la force de l’armée du Rhin. Mais surtout Hitler a compris que la mystique la plus puissante sur le peuple, serait cel
62 politique. Mais cela n’empêche pas que le génie d’ Hitler est un fait. (J’appelle génie la faculté de distinguer la véritable s
63 re était partout et la mesure commune nulle part. Hitler parut et dit : Je suis le Parti, je suis le Pays, je suis le Peuple,
64 Parti et État sont une seule et même chose. » — «  Hitler est l’Allemagne, l’Allemagne c’est Hitler. » — Voilà la mesure, et so
65 . » — « Hitler est l’Allemagne, l’Allemagne c’est Hitler . » — Voilà la mesure, et son incarnation visible à tous. « La nation
66 rgiquement la qualification de « dictateur » pour Hitler , trois fois plébiscité par une formidable majorité de la nation. « Fü
30 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
67 s se relâcheront. ⁂ Les partisans de l’URSS ou de Hitler me feront sans doute deux objections très importantes. Ils me diront
68 e insistance expresse dans les récents discours d’ Hitler .
31 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
69 e puisse tenir balance égale entre les Soviets et Hitler , et que je sois davantage frappé par ce qu’ils ont de commun malgré e
32 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
70 elligentsia devant les actes d’un Staline ou d’un Hitler sont plus honteuses encore qu’impuissantes. Ces deux hommes font peut
33 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
71 t taire cette presse au nom de la Révolution, par Hitler dénonçant le Diktat de Versailles, par l’Italie partant à la conquête
34 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Tentatives de restauration d’une commune mesure
72 oit la haine violente qui oppose un Staline et un Hitler , ils se ressemblent au moins en ceci, qui est décisif : c’est qu’ils
35 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
73 la chercher plus loin que dans le triomphe même d’ Hitler . C’est parce qu’Hitler a compris cela qu’il a battu tous les partis a
74 ue dans le triomphe même d’Hitler. C’est parce qu’ Hitler a compris cela qu’il a battu tous les partis adverses, et sept millio
75 qui fit la force de l’armée du Rhin. Mais surtout Hitler a compris que la mystique la plus puissante sur le peuple, serait cel
76 politique. Mais cela n’empêche pas que le génie d’ Hitler est un fait. (J’appelle génie la faculté de distinguer la véritable s
77 re était partout et la mesure commune nulle part. Hitler parut et dit : Je suis le Parti, je suis le Pays, je suis le Peuple,
78 Parti et État sont une seule et même chose. » — «  Hitler est l’Allemagne, l’Allemagne, c’est Hitler. » — Voilà la mesure, et s
79  » — « Hitler est l’Allemagne, l’Allemagne, c’est Hitler . » — Voilà la mesure, et son incarnation visible à tous. « La nation
80 rgiquement la qualification de « dictateur » pour Hitler , trois fois plébiscité par une formidable majorité de la nation. « Fü
36 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Leçon des dictatures
81 s se relâcheront. ⁂ Les partisans de l’URSS ou de Hitler me feront sans doute deux objections dont j’admets l’importance. Ils
82 e insistance expresse dans les récents discours d’ Hitler .
37 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
83 e puisse tenir balance égale entre les Soviets et Hitler , et que je sois davantage frappé par ce qu’ils ont de commun malgré e
38 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
84 elligentsia devant les actes d’un Staline et d’un Hitler sont plus honteuses encore qu’impuissantes. Ces deux hommes font peut
39 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
85 jusqu’à cet excès grandiose d’assimiler Luther et M. Hitler , par goût de la rime sans doute. Pour l’opinion moyenne sur Luther, j
40 1937, Esprit, articles (1932–1962). Retour de Nietzsche (mai 1937)
86 i, pour la rime sans doute : Luther précurseur de Hitler  !) Mais on oublie peut-être que Nietzsche a condamné l’antisémitisme,
41 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Lectures dirigées dans le IIIe Reich (15 décembre 1937)
87 oûts moyens en France — par la volonté de l’État ( Hitler , Goebbels et Rosenberg). Il peut donc être intéressant de se reporter
42 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
88 le sachent, et le disent, comme un Staline et un Hitler l’ont dit ou l’ont fait dire souvent. Ce serait là, semble-t-il, le s
43 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
89 jusqu’à cet excès grandiose d’assimiler Luther et M. Hitler , par goût de la rime sans doute. Pour l’opinion moyenne sur Luther, j
44 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Du danger de s’unir (15 avril 1938)
90 Blum. Nationaliste, elle soutient Franco, agent d’ Hitler , qui est un ennemi, et elle attaque Thorez, agent de Staline, qui est
91 edouter, c’est que le désir de riposter au coup d’ Hitler n’amène les droites et les gauches en même temps à ne plus concevoir
92 sons d’être, et armons-nous pour sauver le reste. Hitler menace la paix de l’Europe ? Qu’à cela ne tienne, décrétons l’état de
93 la ne tienne, décrétons l’état de guerre et c’est Hitler qui sera bien attrapé ! Trois dictatures menacent nos libertés démocr
94 qui fait la force. Ou alors, cessons de critiquer Hitler , Staline, Mussolini. La force de la France n’est pas dans son union.
95 e de mieux se défendre. Avec vingt ans de retard, Hitler vient de gagner la guerre à Vienne. Avec vingt ans d’avance sur Hitle
96 r la guerre à Vienne. Avec vingt ans d’avance sur Hitler , la France va-t-elle enfin gagner sa paix ? ⁂ Ce n’est point sans rai
45 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
97 de à ses carences profondes, et de les compenser. Hitler est en train d’opérer un dressage du peuple allemand (comme Staline,
98 e si les Italiens avaient jamais été une nation ; Hitler une religion de l’État, et les Allemands l’apprennent péniblement, av
99 se de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler ou un autre, ça suffira. La politique n’intéresse pas les ouvriers qu
100 riers quand ils ont de quoi manger et travailler. Hitler  ? Il n’a qu’à appliquer son programme, maintenant qu’il a gagné. C’ét
101 gauches, le double jeu du grand capital soutenant Hitler contre les marxistes et papen contre Hitler : tout cela est bel et bo
102 enant Hitler contre les marxistes et papen contre Hitler  : tout cela est bel et bon, et fournit de la copie aux marxistes et a
103 as. Il y a bien des choses à y prendre. » Certes, Hitler a rétabli l’ordre dans la rue. Il fait régner la paix sociale. Il y a
104 de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’ Hitler tombe. Mais on ne voit pas beaucoup de raisons de douter que son régi
46 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
105 diaev. Ce n’est pas à la méchanceté supposée d’un Hitler ou d’un Staline que nous devons attribuer tout le mal, mais aussi bie
47 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
106 eur du développement pangermaniste, qui a précédé Hitler , qui le soutient, et qui peut-être lui survivra. La première partie d
107 f reste flou : on ne sait trop ce qui est dit par Hitler et ce qui est du cru de l’auteur. Enfin, le chapitre sur les Églises
48 1938, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Page d’histoire (novembre 1938)
108 en principe. Mais alors (entrevue de Godesberg), Hitler démasqua l’aspect original (et non plus jacobin) de la dictature tota
109 t, ruineuse pour l’avenir confédéral de l’Europe. Hitler comprit que son heure n’était pas encore venue. Il se vit contraint d
49 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
110 o sur les rouges d’Espagne ! Déclarez la guerre à Hitler  ! Ils persécutent les Églises chrétiennes. Lutter contre eux, c’est e
50 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
111 ieux pourquoi. De toute façon, vivre à l’époque d’ Hitler , et n’aller point l’entendre et voir, quand une nuit de chemin de fer
112 de à ses carences profondes, et de les compenser. Hitler est en train d’opérer un dressage du peuple allemand (comme Staline,
113 se de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler ou un autre, ça suffira. La politique n’intéresse pas les ouvriers qu
114 riers quand ils ont de quoi manger et travailler. Hitler  ? Il n’a qu’à appliquer son programme, maintenant qu’il a gagné. C’ét
115 aujourd’hui membre des SA, me dit qu’à son avis, Hitler était le seul homme capable d’assurer des relations équilibrées (?) e
116 . Durant les années qui précédèrent l’avènement d’ Hitler , j’ai souvent constaté dans d’autres provinces allemandes, la propens
117 e si les Italiens avaient jamais été une nation ; Hitler une religion de l’État, et les Allemands l’apprennent péniblement, av
118 é, je n’aime pas cela comme ils l’aiment déjà.   Hitler . — On me questionne sur le Führer. Je ne suis pas son confident. Et v
119 alogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler . Vous pouvez réfléchir là-dessus. Réfléchir ou même délirer. On ne ti
120 non numérable le fait qu’il vous faut bien nommer Hitler , c’est une effrayante ironie machinée par la Providence : — « Ah ! vo
121 is… J’aurais pu dire par exemple que ceci définit Hitler  : seul un prophète peut lui répondre.   (Note pour certains de mes c
122 e grand nombre a voué au Führer. Que voulez-vous, M. Hitler persuade mieux que M. Sarraut. Je ne dis pas cela, comme on le croira
123 de politique. Or ceux qui parlent pour ou contre Hitler , en France, parlent en réalité pour ou contre Blum, en toute ignoranc
124 réalité pour ou contre Blum, en toute ignorance d’ Hitler . Vous, déserteurs de la bataille économique, vous qui exportez vos ca
125 ire de distinguer entre l’Hitler d’Allemagne et l’ Hitler de M. Bailby. Ils sont fatigués d’avoir peur. Un peu de vérité les tu
126 C’est le « christianisme positif » du 24e point d’ Hitler , la « piété » des Deutsche Christen, la « foi allemande » de Rosenber
127 par la foi et la confiance du peuple en moi ! » ( Hitler .) Refuser de réfléchir sur ces deux textes, sur leur identité vertigi
128 tionaux » convaincus, politiquement d’accord avec Hitler . On trouve même parmi eux beaucoup de vieux membres du NSDAP d’avant
129 it à elle-même. Au cri d’Allemagne réveille-toi ! Hitler a-t-il hypnotisé son peuple, maintenant en proie au cauchemar de la f
51 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
130 gauches, le double jeu du grand capital soutenant Hitler contre les marxistes et papen contre Hitler : tout cela est bel et bo
131 enant Hitler contre les marxistes et papen contre Hitler  : tout cela est bel et bon, et fournit de la copie aux marxistes et a
132 as. Il y a bien des choses à y prendre. » Certes, Hitler a rétabli l’ordre dans la rue. Il fait régner la paix sociale. Il y a
133 de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’ Hitler tombe. Mais on ne voit pas beaucoup de raisons de douter que son régi
52 1938, Journal d’Allemagne. Instruction spirituelle donnée aux étudiants hitlériens, (Extrait de lettre d’un étudiant allemand)
134 -socialiste. Ils insistent surtout sur le fait qu’ Hitler soutient Rosenberg sans réserve. Ils font remarquer en outre que le p
53 1938, Journal d’Allemagne. Plébiscite et démocratie. (À propos des « élections » au Reichstag, 29 mars 1936)
135 uver les textes exacts dans plusieurs discours de Hitler imprimés et traduits en français.) Je ne puis me mettre dans la peau
136 re toute espèce de fascisme imité de Mussolini, d’ Hitler ou de Staline, mais aussi contre toute espèce de fascisme « à la fran
54 1938, Journal d’Allemagne. Les jacobins en chemise brune
137 alisme, il n’est pas rare qu’un membre du parti d’ Hitler réponde : « Vous êtes bien mal venu à critiquer ce qui se fait ici !
138 spontanément, par des personnes très favorables à Hitler , mais qui gardaient leur sens critique. Ce ne sont pas là des « Schla
139 on et de son « honneur ». Cette situation dicte à Hitler les grandes lignes d’une action d’urgence. 1° Lutte contre le séparat
140 leurs mains pour mieux lutter contre l’étranger. Hitler de même sent la nécessité de regrouper toutes les forces allemandes p
141 ation ». 2° Lutte contre l’étranger. — Là encore, Hitler va trouver une base de haines communes sur laquelle puisse s’unifier
142 térêts de la nation. Pour le reste, la tactique d’ Hitler rappelle plutôt celle des léninistes en 1919 : c’est la même lutte su
143 ice d’été, culte des morts de la Révolution, sous Hitler . L’analogie est à peu près parfaite, à ceci près que Robespierre ne d
144 ussites, là où triomphe sans conteste Goebbels. ⁂ Hitler peut expliquer cette « jacobinisation » de l’Allemagne par des argume
145 e qui l’explique. Mais un exemple mal interprété. Hitler n’a vu d’abord dans la structure centralisée que la condition indispe
146 n réussi qu’on entend fréquemment des partisans d’ Hitler déclarer que le racisme n’est en réalité que la lutte contre les juif
55 1939, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Faire le jeu d’Hitler (1er janvier 1939)
147 Faire le jeu d’ Hitler (1er janvier 1939)g Au cours de l’été dernier, et devant la menace
148 être objectif », il « faisait en réalité le jeu d’ Hitler  ». Cette petite aventure nous apparaît révélatrice d’un état d’esprit
149 ffondrer la seule raison qu’ils avaient d’admirer Hitler , « rempart contre le bolchévisme ». Or, ils tiennent essentiellement,
150 les uns et les autres, à condamner ou à défendre Hitler non point pour ce qu’il est, mais pour ce que leur passion veut qu’il
151 conserver un sens à l’expression « faire le jeu d’ Hitler  », il me paraît indispensable de définir le jeu d’Hitler. Car sinon l
152 », il me paraît indispensable de définir le jeu d’ Hitler . Car sinon l’expression peut flétrir tout ce que l’on veut et le cont
153 ut et le contraire aussi, Mussolini fait le jeu d’ Hitler en l’appuyant, mais les communistes le font en poussant à la guerre,
154 en poussant à la guerre, M. Flandin fait le jeu d’ Hitler en le félicitant, mais Mme Tabouis le fait aussi en le calomniant d’u
155 est le jeu qu’il s’agit de ne pas faire ? Voici : Hitler est le symbole et l’instrument principal de la mentalité totalitaire.
156 int de voir l’identité des actes qu’il reproche à Hitler , et des actes qu’il loue chez Staline. (Je néglige ici les prétextes.
157 ne conclusion réfléchie. 4. Refuser de discuter Hitler , c’est le « tabouer », le considérer comme l’adversaire sacré. Le sac
158 horreur toujours liée à l’attirance. En discutant Hitler , je le profane. C’est beaucoup plus dangereux pour son mythe que les
159 quelques « antifascistes ». g. « Faire le jeu d’ Hitler  », Les Nouveaux Cahiers, Paris, n° 37, 1er janvier 1939, p. 14-15.
56 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
160 Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler , grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)k Voici le livre le
161 ensuite ». Est-ce donc une révélation que de voir Hitler  ? Ce qui est une révélation, ce qui, du moins, en a été une pour moi,
162 une pour moi, c’est de voir quels liens unissent Hitler à une foule à laquelle il parle. Essayez de vous représenter une sall
163 alogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler . Vous pouvez réfléchir là-dessus. Quelles sont vos propres réflexions
164 onnement : puisqu’il n’y a pas d’attentats contre Hitler , c’est qu’Hitler n’est ni un tyran ni un roi, mais un fondateur de re
165 ’il n’y a pas d’attentats contre Hitler, c’est qu’ Hitler n’est ni un tyran ni un roi, mais un fondateur de religion. Cependant
166 ossible d’expliquer l’avènement, puis la montée d’ Hitler , par les lois économiques, les forces relatives des partis et des cla
167 amis de France le récit de la journée où j’ai vu Hitler en communion avec son peuple, je n’ai ajouté que ceci en conclusion :
168 . « Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler , grand-prêtre de l’Allemagne », Candide, Paris, n° 774, 11 janvier 19
57 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
169 Qui est Hitler  ? (24 février 1939)l La grande majorité des Français pensent que l
170 témoignage limité, mais authentique. J’ai entendu Hitler pendant une heure et demie, à peu de distance de sa tribune, et je l’
171 alogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler . Vous pouvez réfléchir là-dessus… On demande souvent s’il est intelli
172 cet homme-symbole ! Il est clair que le phénomène Hitler est d’ordre religieux, non politique d’abord. Si ce petit individu sa
173 les (en apparence), que les prophètes de Jéhovah. Hitler est à mes yeux le type du faux prophète, celui qui annonce aux hommes
174 Dieu dans notre histoire confuse. l. « Qui est Hitler  ? » L’Hebdomadaire du temps présent, Paris, n° 67, 24 février 1939, p
58 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Une simple question de mots (24 avril 1939)
175 it pas dans les coutumes germaniques. Alors parut M. Hitler . Il a fallu cinq ou six ans pour déchiffrer la clé de son langage. Le
59 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
176 érisme ? Il y a certainement une source commune à Hitler et aux romantiques allemands ; il y a certainement une analogie profo
60 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
177 avec force et bruyamment nié (tous les discours d’ Hitler proclament, dès le début, que les Allemands n’ont pas perdu la guerre
61 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
178 ons de l’homme. Le Français s’étonne des succès d’ Hitler auprès de la masse germanique, mais il ne s’étonnerait pas moins des
179 es quand ils courtisent une assemblée électorale. Hitler est plus brutal : il se fâche et se plaint en même temps ; il ne pers
180 eien, verbe qui signifie littéralement : libérer… Hitler le sait peut-être un peu trop bien : Dans sa grande majorité, écrit-
181 passionnelle sur les masses, telle que la définit Hitler , se double désormais d’une action rationalisante sur les individus. E
62 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
182 tralistes comme les Rois. Ainsi encore Staline et Hitler se firent césaropapistes comme les régimes qu’ils venaient d’abattre,
183 cette distinction entre personne et personnalité. Hitler peut former, lui aussi, des personnalités énergiques, mais ce qu’il n
63 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
184 ais en 1938 : « Le Français s’étonne des succès d’ Hitler auprès de la masse germanique, mais il ne s’étonnerait pas moins des
185 es quand ils courtisent une assemblée électorale. Hitler est plus brutal : il se fâche et se plaint en même temps ; il ne pers
186 eien, verbe qui signifie littéralement : libérer… Hitler le sait peut-être un peu trop bien : Dans sa grande majorité, écrit-i
187 passionnelle sur les masses, telle que la définit Hitler , se double désormais d’une action rationalisante sur les individus. E
64 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
188 é, de virulence anarchisante. L’Allemagne d’avant Hitler atteignit-elle un stade d’anarchie sexuelle comparable à celui de la
65 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
189 ais en 1938 : « Le Français s’étonne des succès d’ Hitler auprès de la masse germanique, mais il ne s’étonnerait pas moins des
190 es quand ils courtisent une assemblée électorale. Hitler est plus brutal : il se fâche et se plaint en même temps ; il ne pers
191 eien, verbe qui signifie littéralement : libérer… Hitler le sait peut-être un peu trop bien : Dans sa grande majorité, écrit-
192 passionnelle sur les masses, telle que la définit Hitler , se double désormais d’une action rationalisante sur les individus. E
66 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
193 é, de virulence anarchisante. L’Allemagne d’avant Hitler atteignit-elle un stade d’anarchie sexuelle comparable à celui de la
67 1940, La Vie protestante, articles (1938–1978). De Luther à Hitler (15 mars 1940)
194 De Luther à Hitler (15 mars 1940)c Nous n’avons plus le droit de nous tromper dans no
195 ste à placer Luther au début d’une évolution dont Hitler serait le terme, ce n’est pas une erreur minime. Elle résulte tantôt
196 la Réforme : l’assimilation grossière de Luther à Hitler n’est évidemment pas destinée à diminuer le prestige du second, mais
197 n au mal, la foi pure de Luther à l’action pure d’ Hitler . Mais c’est une douteuse méthode entre les mains des défenseurs de la
198 centre catholique ? Oui ou non, l’intronisation d’ Hitler est-elle le fait de von Papen, catholique ? Oui ou non, l’Allemagne c
199 guaient parfaitement intactes. c. « De Luther à Hitler  », La Vie protestante, Genève, 15 mars 1940, p. 1.
68 1940, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Erreurs sur l’Allemagne (1er mai 1940)
200 peut déduire de ces erreurs que Luther conduit à Hitler  : il suffit, pour y arriver, d’oublier quelques faits importants. Il
201 fort bien. Mais qu’on ne dise pas : Luther mène à Hitler . C’est une sottise et une mauvaise action, si l’on songe que le paste
202 socialistes et beaucoup de démocrates affirment : Hitler n’est pas le peuple allemand : la masse a été trompée par ses chefs.
203 testant les chefs nazis, « il se ferait tuer pour Hitler  », car l’ambition réelle du Führer, croyait-il, était d’appliquer le
204 ur avoir soutenu que des communistes approuvaient Hitler . L’auteur de cette diatribe était Mme Jeanne Vandervelde, femme du pr
205 que franco-anglaise jusqu’à Munich, qui ménageait Hitler à titre de « rempart » contre Staline… Tout cela est plus gênant à al
69 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
206 tralistes comme les rois. Ainsi encore Staline et Hitler se firent césaropapistes comme les régimes qu’ils venaient d’abattre,
207 cette distinction entre personne et personnalité. Hitler peut former, lui aussi, des personnalités énergiques, mais ce qu’il n
70 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
208 ». Pourquoi ? Parce qu’on se contentait de dire : M. Hitler est pour l’ordre, les bolchévistes sont pour le désordre. Sans se dem
209 vocation d’un dictateur ou d’un conquérant, d’un Hitler ou d’un Napoléon, on serait en droit de lui dire : ta prétendue vocat
71 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
210 fut l’idée de Napoléon. C’est peut-être l’idée d’ Hitler . C’est aussi celle de certains neutres admirateurs de l’Angleterre. I
72 1940, Politique de la personne (1946). À la fois libre et engagé — Le protestantisme créateur de personnes
211 tralistes comme les rois. Ainsi encore Staline et Hitler se firent césaropapistes comme les régimes qu’ils venaient d’abattre,
212 cette distinction entre personne et personnalité. Hitler peut former, lui aussi, des personnalités énergiques, mais ce qu’il n
73 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
213 ge de leurs fusils, par crainte d’une révolution. Hitler fit désarmer ses propres troupes de choc, après l’épuration du 30 jui
74 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
214 le diable nous fit croire qu’il était simplement M. Adolf Hitler , et personne d’autre. Ce fut son second tour. 15. Hitler est-il l’
215 personne d’autre. Ce fut son second tour. 15. Hitler est-il l’Antéchrist ? Je tiens l’action d’Hitler pour plus réellem
216 tler est-il l’Antéchrist ? Je tiens l’action d’ Hitler pour plus réellement diabolique que ne l’imaginent ceux qui croient q
217 diabolique que ne l’imaginent ceux qui croient qu’ Hitler est le diable en personne. Si le Führer était le diable ou l’Antéchri
218 assez pauvre diable. Quand nous nous figurons qu’ Hitler est le diable, nous faisons évidemment trop d’honneur à l’ex-caporal
219 ogien Karl Barth répondre à la fameuse question d’ Hitler et de l’Antéchrist. Voici ce qu’il disait en substance, et pour autan
220 e satanique. 16. Le diable en chemise brune Hitler n’est pas le grand ange déchu. Mais certains pensent pour l’avoir épr
221 alogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler . On peut réfléchir là-dessus. Réfléchir ou même délirer. On ne tire p
222 non numérable le fait qu’il vous faut bien nommer Hitler , c’est une effrayante ironie machinée par la Providence : — « Ah ! vo
223 de l’Occident depuis des millénaires ? C’est qu’ Hitler est assez démoniaque pour avoir su réveiller nos démons, par une espè
224 son âme, qui en fait le sens et le prix. De même Hitler , battant la terre entière, ne jouira jamais de sa victoire. Gagnant t
225 lence hitlérienne. La tactique et la stratégie d’ Hitler sont en somme très simples. Il est apparu dans le monde comme un mani
226 notre monde, dans son économie ou dans sa morale, Hitler a poussé à fond, jusqu’à ce que tout s’écroule. Partout où une faible
227 ns la paix et la prospérité. Nous avons mérité qu’ Hitler nous le fasse voir, et par le seul moyen proportionné à notre insensi
75 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
228 fatale des démocrates Voici donc repérés chez Hitler les principaux aspects qui trahissent l’œuvre du démon : l’esprit tom
229 : ce qu’il y a finalement de plus diabolique chez Hitler , c’est la façon dont il a persuadé le peuple allemand que toutes ses
230 es. Beaucoup de démocrates croient sincèrement qu’ Hitler incarne seul tout le mal de notre temps. Or ce disant, ils usent en v
231 de et par Légion lui-même. « Voyez, je ne suis qu’ Hitler  ! », nous dit Satan. Nous ne voyons qu’Hitler. Nous le trouvons terri
232 qu’Hitler ! », nous dit Satan. Nous ne voyons qu’ Hitler . Nous le trouvons terrible. Nous le détestons. Nous lui opposons avec
233 tour est joué, nous voilà pris. Si le diable est Hitler , nous sommes du bon côté ? Nous sommes donc quittes ? Le diable n’en
234 ent suffisant pour nous en délivrer. Ces signes —  Hitler , Staline, ou les capitalistes, selon les cas, les méchants en général
235 agissait par mauvaise volonté. Nous sommes tous, Hitler y compris, des « hommes de bonne volonté »4. Pourtant voyez ce qui se
236 mœurs et dans nos pensées. Mais cela n’excuse pas Hitler . Loin de là ! Cela nous accuse. Si je ressemble à un criminel, cela n
237 n’avons pas le droit moral de nous battre contre Hitler . » — Nous sommes tous coupables, certes, mais si nous en sommes persu
238 des traits les plus précisément diaboliques chez Hitler — sa façon de localiser tout le mal à l’étranger, pour s’innocenter —
239 s dans la même erreur que lui : nous avons fait d’ Hitler une image du démon tout extérieure à notre réalité. Et pendant que no
240 des vertus moyennes. Par là, nous avons provoqué Hitler et l’éruption des « forces mystérieuses » qu’il représente. Autant qu
241 Autant que la compensation fatale de nos défauts, Hitler est le négatif exact de nos idéaux optimistes, dans la mesure où ils
242 s rigoureuses produites par l’hitlérisme au nom d’ Hitler . Ce qui a paru de grand, dans notre camp n’a pas été le fait de la dé
243 ation. Il avait sa bonne conscience de démocrate. Hitler est venu, le pays a capitulé, et aujourd’hui, certains ci-devant « in
244 a population de la Sarre se jeter dans les bras d’ Hitler en 1935. Nous avons vu la Vienne sozialdemokrat se transformer dans l
245  ! Cessez de croire qu’il ne peut ressembler qu’à Hitler ou à ses émules, car c’est à vous-même qu’il s’arrangera toujours pou
246 oire. Puis nous avons imaginé que le diable était Hitler . Et le diable se frotte les mains. (Hitler aussi.) Peut-être serait-i
247 était Hitler. Et le diable se frotte les mains. ( Hitler aussi.) Peut-être serait-il plus fécond maintenant, plus amusant auss
248 finissent par se neutraliser. Le diable n’est pas Hitler , qui pourtant est démoniaque ; il n’est pas non plus la démocratie, q
249 s nos vies ! Le maître du confusionnisme dirigé ! Hitler est l’âme de la cinquième colonne du siècle, mais Satan est l’essence
250 é bourgeoise a été l’une des meilleures chances d’ Hitler .
76 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
251 nous, nations démocratiques —, un siècle avant qu’ Hitler ne vînt nous réveiller en portant aux excès les plus grandioses nos p
252 elle, c’est le même, en chacun de ses détails, qu’ Hitler propose au peuple allemand ! Et cela s’appelle la théorie de l’espace
253 m de quoi nos moralistes de la passion combattent Hitler  ? 35. Le diable au cœur This passion hath its floods in very ti
254 ar un corps, ou par une utopie, par le plus fort, Hitler — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit tant de fidélités, non par
77 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
255 au diable, ou de la guerre des démocraties contre Hitler . Si vous opposez au diable la ruse, la subtilité, l’ironie et l’intel
256 rs tout sera perdu. Si les démocraties opposent à Hitler des tanks, des avions, de la propagande démagogique et une discipline
257 plus elles cherchent à être fortes à la manière d’ Hitler , plus elles lui donnent raison en principe. Mais si elles ne le font
258 ourrait nous asservir. La solution est d’attaquer Hitler — puisqu’il nous attaque — avec des tanks, des avions, de la propagan
259 armes. Et pendant que j’écris, la Russie oppose à Hitler masse pour masse, propagande pour propagande, et GPU pour Gestapo. Oc
260 eu Sous la main de celui qui te tuera. En face d’ Hitler tout devient clair et décisif. À l’épreuve de la guerre et du meurtre
261 nt comme illusions. La tactique et la stratégie d’ Hitler illustrent aux yeux des plus sceptiques et des plus lourds, par des i
262 . Jamais nos objectifs ne furent plus manifestes. Hitler m’indique en lettres gigantesques tout ce qu’il me faut combattre dan
263 nation. Le méchant fait une œuvre qui le trompe : Hitler déjoue lui-même le plan de Satan en nous forçant à voir ce que nous s
264 e défaite pour le diable, d’ores et déjà, et pour Hitler aussi ; une défaite absolue et sans recours, un élément premier de l’
265 à ne pouvait être que le nihilisme. Et tôt après, Hitler en a tiré des conséquences implacables. Que pouvons-nous faire mainte
266 tude que nos méfaits et ceux du diable, et ceux d’ Hitler , ne changent rien à l’Ordre de ce monde, où le hasard n’existe pas, s
267 dire démocrates, ils ne méritent rien de mieux qu’ Hitler . Ceux qui n’ont pas encore compris que liberté égale responsabilité,
268 s combien de bourgeois apeurés voient encore dans Hitler , cet homme des masses, « le rempart » de leur ordre contre le bolchév
269 sincèrement démocraties, mais qu’il tient, comme Hitler , pour des ploutocraties. Faut-il penser qu’on se tue pour des malente
78 1942, La Part du diable (1944). L’Incognito et la Révélation
270 Night II, 2. 7. Voir plus bas les chapitres sur Hitler , puis sur l’amour et la passion. 8. Symbole du sexe masculin selon F
79 1942, La Part du diable (1944). Hitler ou l’alibi
271 le diable nous fit croire qu’il était simplement M. Adolf Hitler , et personne d’autre. Ce fut son second tour. 17. Hitler est-il l
272 personne d’autre. Ce fut son second tour. 17. Hitler est-il l’Antéchrist ? Je tiens l’action d’Hitler pour plus réellem
273 tler est-il l’Antéchrist ? Je tiens l’action d’ Hitler pour plus réellement diabolique que ne l’imaginaient ceux qui ont cru
274 assez pauvre diable. Quand nous nous figurons qu’ Hitler est le diable, nous faisons évidemment trop d’honneur à l’ex-caporal
275 ogien Karl Barth répondre à la fameuse question : Hitler est-il l’Antéchrist ? Voici ce qu’il disait en substance, et pour aut
276 ue. 18. Le diable en chemise brune Certes, Hitler ne fut pas le grand ange déchu. Mais certains pensent pour l’avoir ép
277 alogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler . On peut réfléchir là-dessus. Réfléchir ou même délirer. On ne tire
278 non numérable le fait qu’il vous faut bien nommer Hitler , c’est une effrayante ironie machinée par la Providence : — « Ah ! vo
279 ue et son actualité profonde. Car le mouvement qu’ Hitler sut enflammer au xxe siècle existait en puissance dans l’âme humaine
280 doute jusqu’à la fin de l’histoire de notre race. Hitler n’a fait que lui prêter figure et nom, à l’occasion d’une de ses érup
281 uerre de 1939, la majorité des hommes savaient qu’ Hitler était le nom d’un désastre imminent et mondial. Pourtant on ne l’a pa
282 aires ? » Je me répondais de la manière suivante. Hitler est assez démoniaque pour avoir su réveiller nos démons, par une espè
283 son âme, qui en fait le sens et le prix. De même Hitler , battant l’Europe entière, n’a jamais pu jouir de sa victoire. Gagnan
284 olence hitlérienne. La tactique et la stratégie d’ Hitler furent en somme très simples. Il est apparu dans le monde comme un ma
285 notre monde, dans son économie ou dans sa morale, Hitler a poussé à fond, jusqu’à ce que tout s’écroule. Partout où une faible
286 s la paix et la prospérité. Nous avions mérité qu’ Hitler nous les fît voir, et par le seul moyen proportionné à notre insensib
287 érence, dans une parole de vérité ! 23. Après Hitler Hitler s’est tu. L’aventure a pris fin dans la catastrophe prévue.
288 ns une parole de vérité ! 23. Après Hitler Hitler s’est tu. L’aventure a pris fin dans la catastrophe prévue. Et devant
289 e, que de la grandeur de nos misères secrètes. En Hitler , le diable avait trouvé l’alibi le plus populaire qu’il eût jamais im
290 e d’une création de liberté qui le démente. Après Hitler , après la guerre et la victoire, les peuples de la terre vont s’éveil
291 te la sociologie moderne le prouve. À son défaut, Hitler l’aurait fait voir par le moyen de cette religion synthétique (comme
292 avions en masse et par ce moyen-là venir à bout d’ Hitler  ; mais il ne pourra prévenir la multiplication prochaine d’autres sym
293 nouvelle : nous avons tout prévu contre un futur Hitler , rien contre son absence, pourtant certaine. Et c’est la chance du di
294 taine. Et c’est la chance du diable pour demain. Hitler battu, nous n’aurons plus d’Ennemi 10. Une dimension de la vie nous f
80 1942, La Part du diable (1944). Le diable démocrate
295 ce qu’il y eut finalement de plus diabolique chez Hitler , c’est la façon dont il persuada le peuple allemand que toutes ses mi
296 eaucoup de démocrates ont cru très sincèrement qu’ Hitler incarnait seul tout le mal de notre temps, et qu’il était un monstre
297 s vraiment rien de commun. « Voyez, je ne suis qu’ Hitler  ! », disait Satan. Nous n’avons vu qu’Hitler. Nous l’avons trouvé ter
298 s qu’Hitler ! », disait Satan. Nous n’avons vu qu’ Hitler . Nous l’avons trouvé terrible. Nous l’avons détesté. Nous lui avons o
299 tour est joué. Nous voilà pris. Si le diable est Hitler , nous sommes du bon côté ? C’est un ennemi battu, nous sommes donc qu
300 ent suffisant pour nous en délivrer. Ces signes —  Hitler , Staline, ou les capitalistes, selon les cas, les méchants en général
301 oraire. Confessons donc la vérité compromettante. Hitler n’était pas en dehors de l’humanité, mais en elle. Bien plus, il n’ét
302 mœurs et dans nos pensées. Mais cela n’excuse pas Hitler . Loin de là ! Cela nous accuse. Si je ressemble à un criminel, cela n
303 n’avons pas le droit moral de nous battre contre Hitler . » — Nous sommes tous coupables, certes, mais si nous en sommes persu
304 des traits les plus précisément diaboliques chez Hitler — sa façon de localiser tout le mal à l’étranger, pour s’innocenter —
305 s dans la même erreur que lui : nous avons fait d’ Hitler une image du démon tout extérieure à notre réalité. Et pendant que no
306 des vertus moyennes. Par là, nous avons provoqué Hitler et l’éruption des « forces mystérieuses » qu’il représenta. Autant qu
307 Autant que la compensation fatale de nos défauts, Hitler a été le négatif exact de nos idéaux optimistes, dans la mesure où il
308 s rigoureuses produites par l’hitlérisme au nom d’ Hitler . Ce qui a paru de grand, dans notre camp n’a pas été le fait de la dé
309 ation. Il avait sa bonne conscience de démocrate. Hitler est venu, Pétain a capitulé, et aussitôt, certains ci-devant « intell
310  ! Cessez de croire qu’il ne peut ressembler qu’à Hitler ou à ses émules, car c’est à vous-même qu’il s’arrangera toujours pou
311 oire. Puis nous avons imaginé que le diable était Hitler . Et le diable s’est frotté les mains. (Hitler aussi.) Peut-être serai
312 ait Hitler. Et le diable s’est frotté les mains. ( Hitler aussi.) Peut-être serait-il plus fécond maintenant, plus amusant auss
313 finissent par se neutraliser. Le diable n’est pas Hitler , qui pourtant est démoniaque ; il n’est pas non plus la démocratie, q
314 s nos vies : le maître du confusionnisme dirigé ! Hitler fut l’âme de la cinquième colonne du siècle, mais Satan reste l’essen
315 é bourgeoise a été l’une des meilleures chances d’ Hitler . 15. Dans sa tête on tient des banquets. 16. Celle-ci le compense p
81 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
316 nous, nations démocratiques —, un siècle avant qu’ Hitler ne vînt nous réveiller en portant aux excès les plus grandioses nos p
317 elle, c’est le même, en chacun de ses détails, qu’ Hitler a proposé au peuple allemand. Et cela s’appelait la théorie de l’espa
318 ar un corps, ou par une utopie, par le plus fort, Hitler — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit tant de fidélités, non par
319 ion par le travail et la vertu. 19. À cet égard, Hitler aura été le plus grand diseur de bonne aventure du siècle. 20. Kierk
82 1942, La Part du diable (1944). Le Bleu du Ciel
320 . Jamais nos objectifs ne furent plus manifestes. Hitler m’indique en lettres gigantesques tout ce qu’il me faut combattre dan
321 en de bourgeois apeurés s’obstinèrent à voir dans Hitler , cet homme des masses, « le rempart » de leur ordre contre le bolchév
83 1942, La Part du diable (1982). L’Incognito et la révélation
322 Night II. 2. 8. Voir plus bas les chapitres sur Hitler , puis sur l’amour et la passion. 9. Symbole du sexe masculin selon F
84 1942, La Part du diable (1982). Hitler ou l’alibi
323 le diable nous fit croire qu’il était simplement M. Adolf Hitler , et personne d’autre. Ce fut son second tour. 17. Hitler est-il l’
324 personne d’autre. Ce fut son second tour. 17. Hitler est-il l’Antéchrist ? Je tiens l’action d’Hitler pour plus réellem
325 tler est-il l’Antéchrist ? Je tiens l’action d’ Hitler pour plus réellement diabolique que ne l’imaginaient ceux qui ont cru
326 assez pauvre diable. Quand nous nous figurons qu’ Hitler est le diable, nous faisons évidemment trop d’honneur à l’ex-caporal
327 ogien Karl Barth répondre à la fameuse question : Hitler est-il l’Antéchrist ? Voici ce qu’il disait en substance, et pour aut
328 ique. 18. Le diable en chemise brune Certes Hitler ne fut pas le grand ange déchu. Mais certains pensent pour l’avoir ép
329 alogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler . On peut réfléchir là-dessus. Réfléchir ou même délirer. On ne tire p
330 non numérable le fait qu’il vous faut bien nommer Hitler , c’est une effrayante ironie machinée par la Providence : « Ah ! vous
331 ue et son actualité profonde. Car le mouvement qu’ Hitler sut enflammer au xxe siècle existait en puissance dans l’âme humaine
332 doute jusqu’à la fin de l’histoire de notre race. Hitler n’a fait que lui prêter figure et nom, à l’occasion d’une de ses érup
333 uerre de 1939, la majorité des hommes savaient qu’ Hitler était le nom d’un désastre imminent et mondial. Pourtant on ne l’a pa
334 aires ? » Je me répondais de la manière suivante. Hitler est assez démoniaque pour avoir su réveiller nos démons, par une espè
335 son âme, qui en fait le sens et le prix. De même Hitler , battant l’Europe entière, n’a jamais pu jouir de sa victoire. Gagnan
336 olence hitlérienne. La tactique et la stratégie d’ Hitler furent en sommes très simples. Il est apparu dans le monde comme un m
337 notre monde, dans son économie ou dans sa morale, Hitler a poussé à fond, jusqu’à ce que tout s’écroule. Partout où une faible
338 s la paix et la prospérité. Nous avions mérité qu’ Hitler nous les fît voir, et par le seul moyen proportionné à notre insensib
339 une parole de vérité ! 23. Après Hitler10 Hitler s’est tu. L’aventure a pris fin dans la catastrophe prévue. Et devant
340 e, que de la grandeur de nos misères secrètes. En Hitler , le diable avait trouvé l’alibi le plus populaire qu’il eût jamais im
341 e d’une création de liberté qui le démente. Après Hitler , après la guerre et la victoire, les peuples de la terre vont s’éveil
342 te la sociologie moderne le prouve. À son défaut, Hitler l’aurait fait voir par le moyen de cette religion synthétique (comme
343 avions en masse et par ce moyen-là venir à bout d’ Hitler  ; mais il ne pourra prévenir la multiplication prochaine d’autres sym
344 nouvelle : nous avons tout prévu contre un futur Hitler , rien contre son absence, pourtant certaine. Et c’est la chance du di
345 rtaine. Et c’est la chance du diable pour demain. Hitler battu, nous n’aurons plus d’Ennemi 12. Une dimension de la vie nous f
85 1942, La Part du diable (1982). Le diable démocrate
346 ce qu’il y eut finalement de plus diabolique chez Hitler , c’est la façon dont il persuada le peuple allemand que toutes ses mi
347 eaucoup de démocrates ont cru très sincèrement qu’ Hitler incarnait seul tout le mal de notre temps, et qu’il était un monstre
348 s vraiment rien de commun. « Voyez, je ne suis qu’ Hitler  ! », disait Satan. Nous n’avons vu qu’Hitler. Nous l’avons trouvé ter
349 s qu’Hitler ! », disait Satan. Nous n’avons vu qu’ Hitler . Nous l’avons trouvé terrible. Nous l’avons détesté. Nous lui avons o
350 tour est joué. Nous voilà pris. Si le diable est Hitler , nous sommes du bon côté ? C’est un ennemi battu, nous sommes donc qu
351 ent suffisant pour nous en délivrer. Ces signes —  Hitler , Staline, ou les capitalistes, selon les cas, les méchants en général
352 oraire. Confessons donc la vérité compromettante. Hitler n’était pas en dehors de l’humanité, mais en elle. Bien plus, il n’ét
353 mœurs et dans nos pensées. Mais cela n’excuse pas Hitler . Loin de là ! Cela nous accuse. Si je ressemble à un criminel, cela n
354 n’avons pas le droit moral de nous battre contre Hitler . » — Nous sommes tous coupables, certes, mais si nous en sommes persu
355 des traits les plus précisément diaboliques chez Hitler — sa façon de localiser tout le mal à l’étranger, pour s’innocenter —
356 s dans la même erreur que lui : nous avons fait d’ Hitler une image du démon tout extérieure à notre réalité. Et pendant que no
357 des vertus moyennes. Par là, nous avons provoqué Hitler et l’éruption des « forces mystérieuses » qu’il représenta. Autant qu
358 Autant que la compensation fatale de nos défauts, Hitler a été le négatif exact de nos idéaux optimistes, dans la mesure où il
359 s rigoureuses produites par l’hitlérisme au nom d’ Hitler . Ce qui a paru de grand, dans notre camp, n’a pas été le fait de la d
360 ation. Il avait sa bonne conscience de démocrate. Hitler est venu, Pétain a capitulé, et aussitôt, certains ci-devant « intell
361  ! Cessez de croire qu’il ne peut ressembler qu’à Hitler ou à ses émules, car c’est à vous-même qu’il s’arrangera toujours pou
362 oire. Puis nous avons imaginé que le diable était Hitler . Et le diable s’est frotté les mains (Hitler aussi). Peut-être serai
363 tait Hitler. Et le diable s’est frotté les mains ( Hitler aussi). Peut-être serait-il plus fécond maintenant, plus amusant aus
364 finissent par se neutraliser. Le diable n’est pas Hitler , qui pourtant est démoniaque ; il n’est pas non plus la démocratie, q
365 s nos vies : le maître du confusionnisme dirigé ! Hitler fut l’âme de la cinquième colonne du siècle, mais Satan reste l’essen
366 é bourgeoise a été l’une des meilleures chances d’ Hitler . 17. Dans sa tête on tient des banquets. 18. Celle-ci le compense p
86 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
367 nous, nations démocratiques —, un siècle avant qu’ Hitler ne vînt nous réveiller en portant aux excès les plus grandioses nos p
368 elle, c’est le même, en chacun de ses détails, qu’ Hitler a proposé au peuple allemand. Et cela s’appelait la théorie de l’espa
369 ar un corps, ou par une utopie, par le plus fort, Hitler — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit tant de fidélités, non par
370 ion par le travail et la vertu. 21. À cet égard, Hitler aura été le plus grand diseur de bonne aventure du siècle. 22. Kierk
87 1942, La Part du diable (1982). Le Bleu du Ciel
371 . Jamais nos objectifs ne furent plus manifestes. Hitler m’indique en lettres gigantesques tout ce qu’il me faut combattre dan
372 en de bourgeois apeurés s’obstinèrent à voir dans Hitler , cet homme des masses, « le rempart » de leur ordre contre le bolchév
88 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
373 e guerres ? Nous avons tout prévu contre un futur Hitler , rien contre son absence, autant que je sache. Le seul type d’héroïsm
374 e commerce que la prochaine guerre annulerait. 2. Hitler . — Nous pensons qu’Hitler est un monstre avec lequel nous n’avons rie
375 e guerre annulerait. 2. Hitler. — Nous pensons qu’ Hitler est un monstre avec lequel nous n’avons rien de commun. Il s’agit de
376 térile et désastreux dès qu’il s’agit de la paix. Hitler n’est pas en dehors de l’humanité, mais en elle. Bien plus, il n’est
377 e part de nous, la part du diable dans nos cœurs. Hitler se taira d’ici peu. Son aventure prendra fin dans la catastrophe prév
378 ecrètes. Dans la réalité psychologique du siècle, Hitler aura joué le rôle d’un personnage de rêve d’angoisse. Ce rêve collect
379 te la sociologie moderne le prouve. À son défaut, Hitler l’aurait fait voir par le moyen de cette religion synthétique (comme
380 avions en masse et par ce moyen-là venir à bout d’ Hitler  ; mais il ne pourra prévenir la multiplication prochaine d’autres sym
89 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
381 pensait pouvoir vivre impunément, jusqu’à ce que Hitler vînt en prendre avantage. Devant un monde à reconstruire, les grandes
90 1944, Les Personnes du drame. Liberté et fatum — Luther et la liberté de la personne
382 non de Niemöller, chrétien et luthérien, mais de Hitler , païen né catholique. Pour l’opinion moyenne sur Luther, je crois que
91 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
383 avec force et bruyamment nié (tous les discours d’ Hitler proclament dès le début que les Allemands n’ont pas perdu la guerre),
92 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
384 n avait une peur bleue, et que personne, même pas Hitler , n’a eu le courage de commencer. À plus forte raison pour la Bombe… —
385 Je ne trouve pas la raison bien forte, en vérité. Hitler n’a pas eu recours aux gaz, c’est entendu. Mais pensez-vous qu’une ti
93 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (fin) (18-19 mai 1946)
386 in », sur les modèles récemment présentés par MM. Hitler et consorts. ⁂ Je m’en tiens là dans mes jugements, j’arrive à peine.
94 1946, Combat, articles (1946–1950). Post-scriptum (24 mai 1946)
387 n avait une peur bleue, et que personne, même pas Hitler , n’a eu le courage de commencer. À plus forte raison pour la Bombe… —
388 Je ne trouve pas la raison bien forte, en vérité. Hitler n’a pas eu recours aux gaz, c’est entendu. Mais pensez-vous qu’une ti
95 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
389 rançais qui, avant la guerre refusaient de croire Hitler si dangereux que ça, et qui, maintenant que Hitler est abattu, ne pen
390 itler si dangereux que ça, et qui, maintenant que Hitler est abattu, ne pensent qu’à se protéger contre un réveil allemand. Et
391 rvir la cause ennemie en décrivant la puissance d’ Hitler , au lieu d’en rire et de répéter qu’il n’avait pas l’appui des masses
392 un danger nouveau bien aussi grave qu’au temps d’ Hitler . C’est un enfer à notre porte. Et rien n’est aussi contagieux. Il s’a
393 ure et de sa langue. Ce qu’on ne pardonnait pas à Hitler et à Goebbels, c’était de dénaturer le germanisme et de ravager l’esp
96 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
394 aérodynamique construites par les Allemands avant Hitler , ou par les Suisses ou par les Hollandais. Mais en Amérique, on copie
97 1946, Carrefour, articles (1945–1947). L’Amérique est-elle nationaliste ? (29 août 1946)
395 un chef au nom de sa nation : les Allemands sous Hitler , les Français sous Louis XIV et sous Napoléon, les Italiens sous Muss
98 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
396 ut aujourd’hui proposer cette réponse ? Le rôle d’ Hitler est de détruire. Il détruit les contradictions intolérables d’une Eur
397 e et nationaliste, et qui refusait de se fédérer. Hitler abat les barrières, le passé. C’est toute sa force, et sa victoire mê
398 cture du pouvoir qu’elle renverse, un Staline, un Hitler et, dans une mesure moindre, un Mussolini, se virent contraints par l
99 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
399 fin, ils ne croient pas au Mal… Le krach de 1928, Hitler , la guerre, et quelques privations ont causé les premières fissures d
100 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
400 re vos théories. ⁂ Au début de 1933, au moment où Hitler arrivait au pouvoir, on m’offrit de donner des conférences à Budapest