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La tour de
Hölderlin
(15 juillet 1929)n « Je lui ai raconté qu’il habite une chaumière
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i grande… »11 Et Bettina terminant sa lettre sur
Hölderlin
: « Ce piano dont il a cassé les cordes, c’est vraiment l’image de so
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e sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur
Hölderlin
et qui l’a consumé… Digne ? — Un adolescent au visage de jeune fille
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par le monde. L’amour s’éloigne le premier, quand
Hölderlin
doit quitter la maison de Madame Gontard12, déchirement à peine sensi
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il veut. Juin 1802 : au moment où meurt Diotima,
Hölderlin
errant loin d’elle (dans la région de Bordeaux croit-on), est frappé
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ardent quitté par le feu se dessèche. Ce qui fut
Hölderlin
signe maintenant Scardanelli des quatrains qu’il donne aux visiteurs
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it est le propriétaire actuel. « Monsieur connaît
Hölderlin
? — questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il y en a qui vienn
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ima de l’Hypérion et des poèmes. n. « La tour de
Hölderlin
», La Quinzaine artistique et littéraire, Neuchâtel, n° 18, 15 juille
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Hölderlin
, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)bi L’anné
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u romantisme sera celle aussi de la découverte de
Hölderlin
par la France. La Mort d’Empédocle et les Poèmes de la folie ont paru
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ous puissions contempler l’ensemble de l’œuvre de
Hölderlin
: l’inspirateur de Schelling et de Hegel, le précurseur de Nietzsche,
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des symboles nettement messianiques… Ce par quoi
Hölderlin
diffère le plus peut-être des poètes français, c’est que son lyrisme
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que où il ébauche son Empédocle, note M. Babelon,
Hölderlin
écrit de nombreux essais philosophiques.) Le tragique de Hölderlin, c
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e nombreux essais philosophiques.) Le tragique de
Hölderlin
, c’est qu’il parviendra de moins en moins à « réfléchir » sa création
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ie qui, dans le même temps, figure l’antithèse de
Hölderlin
: l’« économie » d’un Goethe, bien superficiellement qualifiée de bou
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ssus de lui-même aussi loin qu’il le veut ». Mais
Hölderlin
est sans doute d’une constitution trop faible pour pouvoir longtemps
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t les harmoniques éveillées en lui par la voix de
Hölderlin
qui ont dû l’inciter à l’acte recréateur qu’est la traduction d’un po
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On a respecté scrupuleusement les « blancs » que
Hölderlin
indiquait avec précision au milieu de vers à peine ébauchés, — quelqu
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longuement, le sens des poèmes de la maturité de
Hölderlin
est à chercher dans leur rythme seulement, — si ces mots séparés par
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es flammes. » Quant aux documents sur la folie de
Hölderlin
que MM. Groethuysen et Jouve ont choisis et traduits à la suite des p
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tit livre contient de moins bouleversant. bi. «
Hölderlin
: La Mort d’Empédocle, traduction et introduction d’André Babelon (NR
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La tour de
Hölderlin
« Je lui ai raconté qu’il habite une chaumière au bord d’un ruissea
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si grande…14 » Et Bettina terminant sa lettre sur
Hölderlin
: « Ce piano dont il a cassé les cordes, c’est vraiment l’image de so
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e sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur
Hölderlin
et qui l’a consumé… Digne ? — Un adolescent au visage de jeune fille
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par le monde. L’amour s’éloigne le premier, quand
Hölderlin
doit quitter la maison de Mme Gontard15, déchirement à peine sensible
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il veut. Juin 1802 : au moment où meurt Diotima,
Hölderlin
errant loin d’elle (dans la région de Bordeaux croit-on) est frappé d
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ardent quitté par le feu se dessèche. Ce qui fut
Hölderlin
signe maintenant Scardanelli des quatrains qu’il donne aux visiteurs
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it est le propriétaire actuel. « Monsieur connaît
Hölderlin
? questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il y en a qui viennen
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La tour de
Hölderlin
« Je lui ai raconté qu’il habite une chaumière au bord d’un ruissea
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i grande… »13 Et Bettina terminant sa lettre sur
Hölderlin
: « Ce piano dont il a cassé les cordes, c’est vraiment l’image de so
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e sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur
Hölderlin
et qui l’a consumé… Digne ? — Un adolescent au visage de jeune fille
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par le monde. L’amour s’éloigne le premier, quand
Hölderlin
doit quitter la maison de Mme Gontard14, déchirement à peine sensible
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il veut. Juin 1802 : au moment où meurt Diotima,
Hölderlin
errant loin d’elle (dans la région de Bordeaux croit-on) est frappé d
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ardent quitté par le feu se dessèche. Ce qui fut
Hölderlin
signe maintenant Scardanelli des quatrains qu’il donne aux visiteurs
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e conduit est le propriétaire. « Monsieur connaît
Hölderlin
? questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il y en a qui viennen
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mai 1929 Rentré hier de Tubingue. (La tour de
Hölderlin
.) Dès demain, discipline de travail. Lire. 21 mai 1929 Matinées
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t du modèle primitif — l’on arrive à Jean-Paul, à
Hölderlin
, à Novalis. Dans la panique de la Révolution, de la Terreur, des guer
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à nos définitions du mythe…) Lettre de Diotima à
Hölderlin
: Hier soir, j’ai longuement réfléchi sur la passion. Sans doute, la
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t du modèle primitif — l’on arrive à Jean-Paul, à
Hölderlin
, à Novalis. Dans la panique de la Révolution, de la Terreur, des guer
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à nos définitions du mythe…) Lettre de Diotima à
Hölderlin
: Hier soir, j’ai longuement réfléchi sur la passion. Sans doute, la
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t du modèle primitif — l’on arrive à Jean-Paul, à
Hölderlin
, à Novalis. Dans la panique de la Révolution, de la Terreur, des guer
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à nos définitions du mythe…) Lettre de Diotima à
Hölderlin
: Hier soir, j’ai longuement réfléchi sur la passion. Sans doute, la
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Goethe qui se détourne du romantisme, plaçons ce
Hölderlin
, qui vers le même âge, s’abandonne aux plus redoutables puissances dé
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hèse presque parfaite. Devant Goethe comme devant
Hölderlin
, s’ouvre à tel moment de la vie spirituelle une carrière de démesure
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ait un tronc, une écorce. En face du titanisme de
Hölderlin
— Hölderlin ou l’Allemand exaspéré — Goethe figure l’Allemand surmont
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, une écorce. En face du titanisme de Hölderlin —
Hölderlin
ou l’Allemand exaspéré — Goethe figure l’Allemand surmonté, l’Alleman
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VILa tour de
Hölderlin
« Je lui ai raconté qu’il habite une chaumière au bord d’un ruissea
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si grande…10 » Et Bettina terminant sa lettre sur
Hölderlin
: « Ce piano dont il a cassé les cordes, c’est vraiment l’image de so
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e sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur
Hölderlin
et qui l’a consumé… Digne ? — Un adolescent au visage de jeune fille
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par le monde. L’amour s’éloigne le premier, quand
Hölderlin
doit quitter la maison de Mme Gontard11, déchirement à peine sensible
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il veut. Juin 1802 : au moment où meurt Diotima,
Hölderlin
errant loin d’elle (dans la région de Bordeaux, croit-on) est frappé
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ardent quitté par le feu se dessèche. Ce qui fut
Hölderlin
signe maintenant Scardanelli des quatrains qu’il donne aux visiteurs
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it est le propriétaire actuel. « Monsieur connaît
Hölderlin
? questionne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il y en a qui viennen
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mai 1929 Rentré hier de Tubingue. (La tour de
Hölderlin
.) Dès demain, discipline de travail. Lire Goethe. 21 mai 1929 M
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d’autre. Je plaçais Pascal et Rimbaud mais aussi
Hölderlin
et Novalis à l’ascendant de mon horoscope idéal, le réel étant goethé
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ovalis : Poésies et fragments philosophiques. 65.
Hölderlin
: Poèmes. 66. Chamisso : L’Histoire merveilleuse de Peter Schlemihl.
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ait époque, ni de compositeurs du plus haut rang.
Hölderlin
et Keats, Mozart et Rubens, Shakespeare et Dostoïevski seraient impen
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rivain qui mériterait d’être appelé suisse, comme
Hölderlin
fut sans conteste allemand ou Leopardi italien, bien avant que l’Alle
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ait époque, ni de compositeurs du plus haut rang.
Hölderlin
ou Racine, Mozart ou Rubens, Shakespeare ou Dostoïevski seraient impe
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ait époque, ni de compositeurs du plus haut rang.
Hölderlin
ou Racine, Mozart ou Rubens, Shakespeare ou Dostoïevski seraient impe
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réateurs du Shakespeare des Sonnets, de Keats, de
Hölderlin
ou de Robert Musil ; comme le fut avant eux des troubadours et de Pét
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lloc, le Gallois non-conformiste Powys, le Souabe
Hölderlin
, l’anarchiste communisant Brecht, et seulement, par exception, parce
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s, je me suis nourri de Goethe, de Novalis, et de
Hölderlin
que les jeunes Français ne connaissaient pas. On peut d’ailleurs repé
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sie d’Isaïe à l’Apocalypse, d’Eschyle à Dante, de
Hölderlin
à Nietzsche et à Rimbaud, mais c’est aussi toute l’imagination de la
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Hölderlin
dans le souvenir des noms splendides (1968)aa Qu’est-ce qui persis
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émeut quand plus rien n’est là ? Je ne gardais de
Hölderlin
que des souvenirs d’élans ou d’amples chutes, de rythmes brisés, de n
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et azur noir du plein midi sur les Cyclades. Mais
Hölderlin
n’a jamais vu les Îles ! Ainsi sa poésie devenait-elle pour moi, dans
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mière de l’Hellade imaginée. Se souvenir ainsi de
Hölderlin
, c’était revenir à la genèse du poème dans l’élan de sa nostalgie fon
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en dire qu’elle naît d’une nostalgie d’elle-même.
Hölderlin
, lui, dira qu’elle se constitue dans son « aspiration » à exprimer, c
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ne connaît que l’instant, le temps ponctuel. Mais
Hölderlin
, ses grands hymnes décrivent toutes les dimensions de l’absence, de l
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ujours appel, nostalgie qui se mue en prophétie !
Hölderlin
a créé des temps nouveaux du Verbe qui nous meut et nous oriente : le
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à transférer cette matière dans le signe », écrit
Hölderlin
dans son grand essai sur la démarche poétique, au chapitre traitant d
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e Jean Tardieu. Éd. de la Pléiade, p. 826. aa. «
Hölderlin
dans le souvenir des noms splendides », Revue de Belles-Lettres, Laus
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l’errant brillera ton flot surgissant, Castalie…
Hölderlin
, L’Archipel Le chauffeur a orné son tableau de bord, le pourtour du
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de la fontaine Castalie. (Plus tard, j’ai repris
Hölderlin
: Il s’est tu, sol de Delphes, ton Dieu !… Mais là-haut la lumière
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sie d’Isaïe à l’Apocalypse, d’Eschyle à Dante, de
Hölderlin
à Nietzsche et à Rimbaud, mais c’est aussi toute l’imagination de la
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lloc, le Gallois non conformiste Powys, le Souabe
Hölderlin
, l’anarchiste communisant Brecht, et seulement, par exception, parce
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llemagne romantique des Hegel, des Schelling, des
Hölderlin
et des Humboldt, au moment même où Napoléon faisait de la France un d
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avoir lu Homère, Platon, Virgile et saint Thomas,
Hölderlin
et Rousseau, Marx et Proudhon, Sigmund Freud et les surréalistes ; ni
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romantiques, celles de Hegel ou de Schelling, de
Hölderlin
ou de Humboldt, au moment même où Napoléon fait de la France un déser
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g et des Schlegel, de Novalis et de Jean-Paul, de
Hölderlin
et de Humboldt, au moment même où Napoléon fait de la France un vaste
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autant que par ses écrits. Je lisais les poètes,
Hölderlin
, Novalis, Jean-Paul, Rilke. Surtout, je découvrais et lisais en allem
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llemagne romantique des Hegel, des Schelling, des
Hölderlin
et des Humboldt, au moment même où Napoléon faisait de la France un d
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e, Rimbaud, Dostoïevski, auxquels on peut ajouter
Hölderlin
, Baudelaire et Leopardi chez les poètes, Fourier, Marx, Bakounine et
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ie, d’Isaïe à l’Apocalypse, d’Eschyle à Dante, de
Hölderlin
à Nietzsche, de William Blake au vieil Hugo, mais c’est aussi toute l
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rivain qui mériterait d’être appelé suisse, comme
Hölderlin
fut sans conteste allemand, ou Leopardi italien, bien avant que l’All
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ur donner le ton tristanien de la nouvelle école.
Hölderlin
, lettre à Diotima : La passion de l’amour suprême ne trouve jamais s
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ature. Mais enfin… Cela me fait penser au vers de
Hölderlin
, « Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve. »as D’où l’ambig
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ur. Pascal mais aussi Voltaire. Goethe mais aussi
Hölderlin
. Kierkegaard mais aussi Rimbaud. Puis : Valéry, Rilke, Léon-Paul Farg
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s les poètes allemands. Rilke d’abord, et surtout
Hölderlin
, le plus grand depuis Dante, et dans les mêmes années, Valéry, Unamun
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ait époque, ni de compositeurs du plus haut rang.
Hölderlin
ou Dante, Mozart ou Rubens, Shakespeare ou Dostoïevski ne seraient gu