1 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
1 e entre trente-six-mille autres dans l’ouvrage de M. Monod . Vous savez qu’il a 3000 pages. Mais que dites-vous de ces deux phras
2 t, très exactement, mon point de vue, que mon ami Monod exprime ici. Le terrain du bon sens, eh oui ! c’est bien cela ! Moi.
3 n du bon sens, eh oui ! c’est bien cela ! Moi. —  M. Monod dit même : « Le terrain concret de l’humble bon sens cartésien. » Éti
4 Pardonnez-moi d’ergoter… Mais je sais bien ce que M. Monod voulait dire : il pense que les jeunes « réacteurs » se placent plus
5 nce… » Mme Nicodème. — Comme c’est bien dit ! Ce M. Monod a vraiment le don de la formule. Et quelle charité dans tout ce qu’il
6 c’est déprimant ! Nicodème. — Ma chère Poupette, M. Monod ne voulait pas dire ce que tu crois. Il est, comme moi d’ailleurs, un
7 du paradoxe, comme l’appelle si joliment mon ami Monod . » Selon Nicodème, le terme d’existentiel n’était qu’une locution phi
8 mprises que Sabatier, tantôt l’humble bon sens de M. Monod , tantôt la science universelle du même auteur. Cette espèce de cacoph
9 vait repris en main le « monument » du professeur Monod , et s’amusait à lire à ses voisins certains passages qui éveillaient
2 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
10 eptionnelle par ses dimensions que par son style. M. Wilfred Monod est actuellement le représentant le plus marquant d’une famille dont
11 mieux que d’écrire un pamphlet contre la race des Monod , les traditions, l’esprit et l’idéologie de cette « tribu ». Il sembl
12 l’apparence paradoxale est typique de l’esprit de M. Monod , figure sans aucun doute le document le plus complet que le modernism
13 ance, à cause du Bien. D’une part, en effet, dit M. Monod , « l’athéisme n’explique pas la Beauté, la Joie, l’Amour, la Sainteté
14 ur Barth, c’est Dieu qui met l’homme en question. M. Monod part au contraire d’une mise en question de « Dieu » par la conscienc
15 se et restreinte que celle que je lui donne ici — M. Monod rejoint souvent des conclusions théologiques que Barth ne saurait ren
16 re adversaire — l’athée et l’orthodoxe desséché — M. Monod recourt au fait de son expérience intérieure. Après avoir montré que
17 rétien qui prie en marchant », — voilà qui pose à M. Monod le problème central de ce livre. Faudra-t-il donc revenir à Marcion,
18 e Dieu, est venu pour combattre et pour vaincre ? M. Monod le pense. Jésus, dit-il, « n’est pas venu nous enseigner que l’univer
19 chéri davantage le paradoxe depuis Kierkegaard — M. Monod déduit de cette « hypothèse de travail » une réaffirmation du dogme t
20 mouvant souci. À cet égard, on peut bien dire que M. Monod revient de loin. Les Soliloques dans la nuit, fragments d’un journal
21 s calembours trop plaisants. Je dirai, pastichant M. Monod , que ces ébauches suggestives ne vont pas sans quelque débauche intel
22 système d’un autre Emmanuel — Kant en l’espèce ? M. Monod ne saurait m’en vouloir de lui retourner une boutade qui porte évidem