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au soleil se déploient les équipes, et l’équipier
Montherlant
les contemple, ému de « cette ivresse qui naît de l’ordre », et aussi
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sentiment du devoir de chacun envers l’ensemble (
Montherlant
insiste plutôt sur le sentiment des hiérarchies que sur celui de la s
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uêtes. Terriblement lucide, ce regard en arrière.
Montherlant
est dur pour ses erreurs plus encore que pour celles de l’adversaire,
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e, un amer « à quoi bon » percèrent soudain… Mais
Montherlant
se redresse vite, frappe du pied et repart. Vers quels buts ? On verr
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soumission. Périlleuse carrière de la grandeur où
Montherlant
est entré de plain-pied, en même temps que dans la guerre. Que de sac
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e ultimatum à Dieu. Mais, secouant son dégoût, un
Montherlant
s’abandonne au salut par la violence. Une sensualité moins énervée lu
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e récit des premiers combats de taureaux du jeune
Montherlant
est en réalité un nouveau tome de ses mémoires lyriques. Une œuvre d’
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ieuses explications nécessaires, défauts auxquels
Montherlant
n’a pas toujours échappé, mais qu’il domine dans l’ensemble et entraî
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xcès de lyrisme à propos des premiers ouvrages de
Montherlant
. Cette fois-ci, on le traite de naturaliste. Mais comment montrer des
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l’étable ? L’étonnant, c’est de voir à quel point
Montherlant
reste poète jusque dans la description la plus réaliste de la vie ani
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uppose entre l’homme et la bête une sympathie que
Montherlant
note à plusieurs reprises. C’est « par la divination de cet amour qu’
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vrais délires taurologiques. Quand le lyrisme de
Montherlant
décolle de la réalité, c’est tout de suite une orgie d’évocations ant
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st peut-être qu’un rêve de poète. Il y a un autre
Montherlant
, plutôt stoïcien, celui-là. Et c’est un moraliste de grande race, qui
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utres qui s’analysent sans fin, avant que d’être,
Montherlant
impose un tempérament lyrique d’une puissance contagieuse. Il y a là
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iétudes profondes de leurs âmes séparées de Dieu.
Montherlant
est aux antipodes de ceux-là « qui cherchent en gémissant ». Mais cet
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nt littéraire sur ce nouveau tome des mémoires de
Montherlant
: dans ce récit plus encore que dans les œuvres précédentes, on voit
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l’œuvre d’art que l’auteur ; dans ce portrait de
Montherlant
toréador, à 16 ans, c’est surtout le Montherlant actuel que l’on sent
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Montherlant toréador, à 16 ans, c’est surtout le
Montherlant
actuel que l’on sent. C’est dire que le livre vaut par son allure plu
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sous le signe du Taureau. Mais il sera pardonné à
Montherlant
beaucoup de défauts bien agaçants pour sa souveraine désinvolture. El
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Une belle phrase, n’est-ce pas ? Je ne sais qu’un
Montherlant
qui pourrait l’oser dire comme Aragon sans ridicule. Et ce que je pre
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happer. III Sur l’utilité de la littérature
Montherlant
me paraît être le moins « littératuré » des écrivains d’aujourd’hui.
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ennent : Bernanos et Malraux ; un qui s’éloigne :
Montherlant
. Très suspects dans les « milieux » littéraires, l’un parce qu’il cro
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la vertu de simulacres à ce point galvaudés. (Un
Montherlant
lui-même, récemment, le confessait.) Deux chances sont encore offerte
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e. 30. À Mauriac, joignons Roger Martin du Gard,
Montherlant
, Bernanos ; à Schlumberger, André Chamson. 31. Charles Westphal, dan
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les une page digne de l’écrivain qui l’a signée :
Montherlant
par exemple, ou Giono. Marianne a publié, le 15 août, une nouvelle d
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Montherlant
: Service inutile (15 novembre 1935)r Ce long avant-propos, où l’a
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l bien nécessaire à ce beau livre33. Je crois que
Montherlant
se fait du tort chaque fois qu’il entreprend de s’expliquer : on ne l
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ment la leur.) Quelle est l’attitude pratique que
Montherlant
a cru bon d’adopter ? C’est celle du clerc — il dirait : du poète —,
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mérite. Exemple nécessaire. J’approuve ce que dit
Montherlant
sur l’inutilité de tout service — à condition que le sentiment poigna
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ais je crains bien qu’une humeur espagnole pousse
Montherlant
à préférer un peu trop vite le second terme de son titre. C’est le co
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n œuvre, et de ne servir qu’à bon escient. À quoi
Montherlant
répondrait qu’il n’écrit pas pour défendre ceci ou cela, mais parce q
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qu’à leur agrément. En bref, on peut reprocher à
Montherlant
de parler de « servir » sans préciser l’objet du verbe (ou le régime
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dalisera beaucoup moins que ne paraît le craindre
Montherlant
. « Pourquoi n’y a-t-il pas une École de bonheur ? au lieu des écoles
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pprenne le régime de son âme. » Cela n’est pas de
Montherlant
, mais bien du Prince de Ligne, on pourrait s’y tromper. Montherlant,
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bien du Prince de Ligne, on pourrait s’y tromper.
Montherlant
, qu’on a qualifié d’homme de la Renaissance, ne serait-il pas tout au
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langes sentimentaires qu’on prendrait pour du bon
Montherlant
. En voici un qui résume fort bien la morale personnelle de notre aute
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prendre une vue plus juste de ce qui est propre à
Montherlant
. Il est bien moins curieux d’autrui que Ligne — ce voyageur traqué pa
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de ses tentations. 33. Grasset, éditeur. r. «
Montherlant
: Service inutile », Vendredi, Paris, n° 2, 15 novembre 1935, p. 5.
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au sommet de l’effort. Plus tard, j’ai appris que
Montherlant
et Albert Camus avaient aussi été gardiens de but. Comment avez-vous
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n. J’avais lu un Paradis à l’ombre des épées, de
Montherlant
. J’ai écrit une critique que j’ai envoyée à une revue à Genève qui l’
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plus de 17 ans — était une critique d’un livre de
Montherlant
intitulé Le Paradis à l’ombre des épées et dont le thème principal ét
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ce recueil d’essais : autant pour la manière dont
Montherlant
parlait du football que pour son style. Mon article fut donc publié d
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origine d’un échange de lettres assez nourri avec
Montherlant
. Ce dernier alla même jusqu’à m’envoyer une photo où on le voyait hab
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e Rougemont, colonne de la défense, son camarade,
Montherlant
. » J’étais bien entendu très fier de recevoir des lettres de celui qu
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rais comme adolescent dans les premiers livres de
Montherlant
? af. « Les journalistes sportifs ? On dirait qu’ils aiment les tyr
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lh et d’André Roussin, par exemple, mais aussi de
Montherlant
et d’Arrabal, plus ambitieux — ces auteurs remplissent les salles fra
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la Semaine littéraire de Genève, était consacré à
Montherlant
et le football, comme j’étais moi-même un adepte entêté de ce sport.
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’étais passionné de football, j’ai lu un livre de
Montherlant
qui était à la gloire du football, intitulé Le Paradis à l’ombre des
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par cette lecture (surtout quand j’ai appris que
Montherlant
jouait au goal — moi j’étais presque toujours goal-keeper, plutôt que