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t piétiste, en plein xviiie siècle rationaliste,
Moritz
fut l’un des tout premiers à se tourner vers l’étude des rêves. Il s’
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ue entièrement consacrée à des analyses de rêves,
Moritz
écrivit deux romans autobiographiques qui nous permettent de pénétrer
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ut-être lui fit la Vie même. » Non sans lucidité,
Moritz
a su dépeindre l’état de conscience qui naît de cet obscur déchiremen
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’avoir à la rechercher précisément dans le passé.
Moritz
décrit ainsi le héros d’un de ses romans : « Il lui parut qu’il s’éta
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souvenirs8 ». Mais, comme le note Albert Béguin,
Moritz
à cet endroit, « tourne court, incapable une fois de plus de saisir l
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vant l’image d’Aurélia, Anton Reiser (le héros de
Moritz
) la fait dès l’enfance, lorsqu’il s’interroge sur ce qu’est devenue s
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jouir d’une « sensation voluptueuse » (comme dit
Moritz
) de sa propre dissolution, un moyen détourné de revivre sa blessure,