1 1934, Articles divers (1932-1935). Carl Koch, Søren Kierkegaard (1934)
1 scandalisé. Mais où est le critère, et qui juge ? Nicodème aussi estimait qu’une telle doctrine est impensable, et ne peut être
2 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
2 nous pouvons devenir contemporains de sa Parole. Nicodème a beau vivre en même temps que le Christ : il ne le reconnaît pas, il
3 monter le temps —, nous ne rejoindrons jamais que Nicodème , ou Salomon, le roi savant, ou Pierre doutant, mais non pas Pierre cr
3 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
4 Soirée chez Nicodème (mai 1935)j Et puis, je vous en supplie, que l’humour ne perde ja
5 oblème du Bien, I, p. 512. Nous avions dîné chez Nicodème , et l’on apportait le café. Nicodème — vous ne l’ignorez pas — c’est
6 ns dîné chez Nicodème, et l’on apportait le café. Nicodème — vous ne l’ignorez pas — c’est cet illustre professeur de théologie
7 implement, qualifient de patriarcal. Tel est donc Nicodème , et tel est son aspect vénérable. Pour ses qualités d’âme, j’espère q
8 fesseur Wilfred Monod. « Un monument ! » prononça Nicodème en s’approchant de l’étudiant. Nous nous assîmes en cercle autour du
9 sort, je le crains, a voulu que j’en fusse. Mais Nicodème , par bonheur, « sait vivre » mieux que la plupart des jeunes gens qu’
10 iant, et le dialogue s’engagea sans aucune gêne. Nicodème . — Nous voici donc d’emblée ramenés à notre vieux débat. Je n’ignore
11 manité. » Par malheur, j’ai oublié la référence. Nicodème . — Peu importe. C’est en effet, très exactement, mon point de vue, qu
12 té dans tout ce qu’il écrit ! Poupette (fille de Nicodème , 20 ans). — C’est extrêmement suggestif ! Et c’est tellement juste, c
13 ait ces expériences. À la fin, c’est déprimant ! Nicodème . — Ma chère Poupette, M. Monod ne voulait pas dire ce que tu crois. I
14 notion d’expérience et le concept d’existentiel, Nicodème soutenait leur identité et alla même jusqu’à citer certaines paroles
15 omme l’appelle si joliment mon ami Monod. » Selon Nicodème , le terme d’existentiel n’était qu’une locution philosophique « impor
16 tes et plus sèches, du côté des jeunes barthiens. Nicodème , au contraire, devenait de plus en plus sentimental et, par instant,
17 s il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème , un chef des juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui d
18 t de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-i
19 sprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu… Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire ? Jésus lui répondit : Tu es
20 esant et solennel accueillit cette brève lecture. Nicodème paraissait perdu dans son rêve. Ses lèvres remuaient pourtant. Il nou
21 une vivacité fébrile parut s’emparer de sa voix. Nicodème . — « …Ce que nous savons, nous le disons. Ce que nous avons vu, nous
22 ? Et qu’ai-je donc vu ?… C’était bien moi !… Moi, Nicodème , docteur et professeur des choses de Dieu… Ce que j’ai vu et entendu
23 ce que c’est que mon expérience… Vous êtes devant Nicodème , suspect à toute la tradition, ah ! que c’est donc facile et rassuran
24 est donc facile et rassurant de jeter la pierre à Nicodème  ! Nicodème, l’orgueilleux Nicodème qui refusait si méchamment de comp
25 cile et rassurant de jeter la pierre à Nicodème ! Nicodème , l’orgueilleux Nicodème qui refusait si méchamment de comprendre, et
26 er la pierre à Nicodème ! Nicodème, l’orgueilleux Nicodème qui refusait si méchamment de comprendre, et vous, vous comprenez si
27 st-ce pas, si facilement ! Vous n’êtes que devant Nicodème , et moi j’étais devant Celui… Celui qui m’a coupé la parole, durement
28 us êtes, — et maintenant, je veux vous embrasser. Nicodème se leva, au milieu d’un silence ému, et donna l’accolade à chacun. Pu
29 s fours, avec un naturel parfait. Le monologue de Nicodème ne paraissait pas avoir fait grande impression sur cette enfant, trop
30 oisse sur laquelle m’avait laissé le monologue de Nicodème . Au point que tout d’abord, je n’osai pas élever la voix. Je sentais
31 jetait dans une sorte de honte… La confession de Nicodème m’avait profondément ému, en dépit de cette légère pointe de cabotina
32 une occasion de triompher, ici, dans la maison de Nicodème  ! Tenez, j’ai l’impression, depuis que nous nous sommes mis à discute
33 lus ou moins consumée par le péché. Pourquoi donc Nicodème défend-il l’expérience ? Parce qu’il ne veut parler que de ce qu’il a
34 e, comme s’il s’agissait là de thèses à imposer ! Nicodème le disait : On croirait que c’est vous qui exigez cette expérience un
35 Christ dans son abaissement. Contemporains ! Mais Nicodème aussi fut contemporain de Jésus. Et même il sut reconnaître en ce Jés
36 us sommes ici au nœud de ce mystère étourdissant. Nicodème a reconnu un prophète, il l’a formellement reconnu. Il est allé le vo
37 ons autre chose ? Oui, même quand nous condamnons Nicodème au nom d’une meilleure théologie, faisons-nous autre chose que lui ?
38 et jamais plus qu’en ce moment où nous condamnons Nicodème … Voilà pourquoi Nicodème n’est pas mort : il demeure parmi nous comme
39 oment où nous condamnons Nicodème… Voilà pourquoi Nicodème n’est pas mort : il demeure parmi nous comme le vivant symbole de l’h
40 ça-t-il d’une voix très calme — que l’angoisse de Nicodème devrait nous empêcher tous de parler, c’est-à-dire, si je vous entend
41 , ce que je crois, pour mon compte. L’angoisse de Nicodème trouve sa résolution dans le Baptême. Et nous confirmons ce Baptême c
42 ortance. Dieu fait pour nous, à ce moment, ce que Nicodème et tous les hommes reconnaissent qu’ils ne peuvent pas faire, — et c’
43 red Monod, ils rentrèrent dans son bel ouvrage. —  Nicodème n’avait pas reparu. 20. Op. cit., I, p. 441. 21. Hegel. j. « Soi
44 p. cit., I, p. 441. 21. Hegel. j. « Soirée chez Nicodème  », Hic et Nunc, Paris, n° 9-10, mai 1935, p. 159-170.
4 1936, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Le Problème du bien (12 septembre 1936)
45 Nunc de mai 1935, sous le titre : « Soirée chez Nicodème  ».