1 opie. Utopies pessimistes, dans les démocraties : Orwell prévoit l’instauration prochaine du contrôle des pensées par le Pouvo

2 sances anonymes, la machine, la police et l’État. Orwell n’eut qu’à pousser un peu plus loin. Il n’eut qu’à mettre au point l’

3 es pouvoirs de résistance à Big Brother, niés par Orwell , ont éclaté dans les rues de Budapest. Sa faculté de revendiquer et d

4 il ne peut imposer qu’un régime soviétique, et qu’ Orwell a dit vrai malgré lui. Curieux pouvoir des pessimistes de l’autre siè

5 istoire, mais de la faire. L’utopie masochiste d’ Orwell prolongeait le cauchemar stalinien, l’épurait, si j’ose dire, le rati

6 opie. Utopies pessimistes, dans les démocraties : Orwell prévoit l’instauration prochaine du contrôle des pensées par le Pouvo

7 ère classe appartiennent Swift, Butler, Huxley et Orwell . À la seconde, Thomas More et Bacon, Campanella, Rabelais et H. G. We

8 gisse des Cassandres modernes (de Thomas Hobbes à Orwell , en passant par Swift, Butler, Spengler et Huxley) ou des grands Utop

9 sances anonymes, la machine, la police et l’État. Orwell n’eut qu’à pousser un peu plus loin. Il n’eut qu’à mettre au point l’

10 es pouvoirs de résistance à Big Brother, niés par Orwell , ont éclaté dans les rues de Budapest. Sa faculté de revendiquer et d

11 il ne peut imposer qu’un régime soviétique, et qu’ Orwell a dit vrai malgré lui. Curieux pouvoir des pessimistes de l’autre siè

12 istoire, mais de la faire. L’utopie masochiste d’ Orwell prolongeait le cauchemar stalinien, l’épurait, si j’ose dire, le rati

13 environs de 1984, dans moins de dix ans… Je tiens Orwell pour l’un des écrivains les plus importants et les plus émouvants de

14 bien réalisée — et peu le sont mieux que celle d’ Orwell — m’incite à poser cette question : l’auteur a-t-il été un vrai proph

15 humain, ou cesse de l’aimer et s’effondre. Quand Orwell écrit son essai, le malheur qu’il prévoit est déjà arrivé : il se pro

16 « la culture chrétienne libérale », comme le dit Orwell trop vaguement) est bien vu ou mal vu dans le monde d’aujourd’hui, es

17 e ou rayé de la liste des best-sellers religieux. Orwell a vu que les substituts du christianisme, de l’Église et du cléricali

18 u bien étendre au monde entier une dictature dont Orwell donne l’idée, et l’ordinateur les moyens. La dictature n’exige pas d’

19 de 1984, sacrifions au rituel : parlons un peu d’ Orwell , pour en dire à la fois moins de bien et un tout autre bien que nos t

20 illiers dans le monde entier. Moins de bien : car Orwell , à mon sens, n’a pas été le vrai prophète que l’on célèbre à l’unisso

21 ême le contraire qui est en train de se réaliser. Orwell écrit son livre en 1948. Que s’est-il passé cette année-là ? Au momen

22 nt. Voilà donc l’Europe sacrifiée sans combat par Orwell . Et qu’en est-il du christianisme, de cette « culture chrétienne libé

23 it à rendre fatales en les décrivant telles. Chez Orwell , je sens au contraire comme une abdication latente au fond de l’âme,

24 niser les exigences de leur vocation de liberté. Orwell a pressenti l’avenir effrayant qu’allaient rendre possible à bref dél

25 ient. Voici les phrases capitales dans lesquelles Orwell a prévu ce que nous sommes en train de vivre dans nos États-nations d

26 nous assure-t-on. « Les deux buts du Parti, écrit Orwell , sont de conquérir toute la surface de la Terre et d’éteindre une foi

27 par l’accumulation, dûment prévue elle aussi par Orwell , de « fusées chargées de bombes atomiques amoncelées à tous les point

28 eut-être beaucoup plus proches qu’on ne le croit. Orwell ne pouvait connaître en 1948 que la possibilité, non la réalité vécue