1
ar une foi agissante. c. « Conférence Guisan »,
Suisse
libérale, Neuchâtel, n° 26, 2 février 1926, p. 2.
2
lieu d’une centaine d’étudiants et de professeurs
suisses
et français. Miracle qui nous fit croire un instant à la fameuse devi
3
de la Révolution. d. « Conférences d’Aubonne »,
Suisse
libérale, Neuchâtel, n° 78, 7 avril 1926, p. 2. Signé : Stud. litt.
4
x et Vita : nouvelles de l’Association chrétienne
suisse
d’étudiants, Lausanne, mai 1926, p. 44-45.
5
ls se fâchent tout rouge quand on leur dit que la
Suisse
est caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par sa culture in
6
des moutons aux partis et prédispose les citoyens
suisses
à prendre au sérieux les innombrables défense de, petites crottes noi
7
qu’ils donnent une image mensongère de l’ancienne
Suisse
, à l’usage du peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et
8
exemple d’éducation efficace. L’armée de milices
suisses
fait des soldats en moins de trois mois. Si l’école appliquait en les
9
ls se fâchent tout rouge quand on leur dit que la
Suisse
est caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par sa culture in
10
des moutons aux partis et prédispose les citoyens
suisses
à prendre au sérieux les innombrables défense de, petites crottes noi
11
qu’ils donnent une image mensongère de l’ancienne
Suisse
, à l’usage du peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et
12
exemple d’éducation efficace. L’armée de milices
suisses
fait des soldats en moins de trois mois. Si l’école appliquait en les
14
e secrète parenté de l’âme. Kikou Yamata peint la
Suisse
avec un pinceau « fait du poil de novembre des chamois ». On s’émerve
15
ne l’imitera pas. be. « Kikou Yamata : Saisons
suisses
(À l’Atelier rouge, Neuchâtel) », Bibliothèque universelle et Revue d
16
our cette fois. 13. Chansons hongroises Les
Suisses
chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
17
es Français aiment par goût d’en bien parler. Les
Suisses
aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
18
exemplaires, tels que banlieue française, village
suisse
, gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
19
ienne et Genève. Il a collaboré à diverses revues
suisses
et françaises. Il prépare trois volumes (Essais, Romans, Voyages). »
20
ques articles parus dans des revues françaises ou
suisses
nous avaient appris à connaître les résultats considérables de l’œuvr
21
ue communistes), français et belges. Des délégués
suisses
y assistèrent, ainsi qu’un délégué fasciste. 10. La Révolution ne no
22
ish Weekly), en Belgique (plusieurs journaux), en
Suisse
(Éveil, Présence), en Espagne, en Hollande, en Irlande et dans les pa
23
ur sang ; moi qui prétendais l’autre jour que les
Suisses
les avaient tous tués au Morgarten ! — et mes Juifs de grogner d’aise
24
r cette fois. xiii Chansons hongroises Les
Suisses
chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
25
s. Les Français aiment par goût du bavardage. Les
Suisses
aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
26
emplaires, tels que : banlieue française, village
suisse
, gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
27
re pour cette fois. Chansons hongroises Les
Suisses
chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
28
s. Les Français aiment par goût du bavardage. Les
Suisses
aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
29
emplaires, tels que : banlieue française, village
suisse
, gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
30
hard, pour affaire de service. Ce haut lieu de la
Suisse
, ce vrai cœur de l’Europe, je ne m’en suis jamais approché sans resse
31
ison même, l’origine très précise de nos libertés
suisses
et de notre union fédérale. Quand je n’en saurais rien, j’ai lieu de
32
qui en émane… Je me disais en redescendant : les
Suisses
sont-ils sensibles à cette qualité ? Savent-ils qu’ils ont au Gothard
33
uelques semaines plus tard, de conférences sur la
Suisse
aux USA. Le 20 août, je quittais Genève pour l’Amérique. Intermède
34
en vrai. Nous étions trop nombreux. En France, en
Suisse
aussi, avant la guerre, déjà, on trouvait qu’il y avait trop de Juifs
35
iècle, en direction d’une beauté oubliée. Plus
Suisse
que nature 7 avril 1946 — Que la Suisse soit restée aussi suisse m
36
Plus Suisse que nature 7 avril 1946 — Que la
Suisse
soit restée aussi suisse m’a paru proprement incroyable. Je ne trouve
37
7 avril 1946 — Que la Suisse soit restée aussi
suisse
m’a paru proprement incroyable. Je ne trouve d’autre sujet de m’étonn
38
ents les méritent. Ce qu’il y a de plus intact en
Suisse
, peut-être, c’est le mythe helvétique par excellence d’une décence fo
39
nce d’une décence fondamentale. Il se peut que la
Suisse
ait seule gagné la guerre, et seule n’ait pas été contaminée par le g
40
nse, mais souvent un simple accident. Je vois des
Suisses
qui se disent honteux de n’avoir pas souffert comme les autres, comme
41
le drame continue, c’est trop clair. Le tour des
Suisses
viendra, qu’ils se rassurent ! Et s’ils ont constitué la réserve au c
42
eillance universelle dont l’existence rassure les
Suisses
… L’ennui c’est qu’il n’y a pas du tout de bienveillance universelle.
43
s du tout de bienveillance universelle. Et que la
Suisse
est mal préparée, par sa probité même, à faire face aux gangsters. Ri
44
é même, à faire face aux gangsters. Rien de moins
suisse
que le cynisme, honoré dans le reste du monde. Rien de plus suisse qu
45
isme, honoré dans le reste du monde. Rien de plus
suisse
que le réflexe de critiquer sèchement tout ce qui dépasse, alors que
46
uffisent plus à le protéger. Il est temps que les
Suisses
découvrent que pécher par défaut, dans ce temps dur, est plus grave q
47
sépare du désordre profond. Mais ce n’est pas en
Suisse
qu’on voit ces déchirures. J’ai donc pris le parti de circuler, malgr
48
is je n’ai su regarder ? On lui dit : — Vous êtes
Suisse
? Vous en avez de la chance ! Mais vous avez si peu l’air suisse. — C
49
n avez de la chance ! Mais vous avez si peu l’air
suisse
. — C’est qu’il n’y a pas d’air suisse, ou qu’il en a vingt-deux. — De
50
i peu l’air suisse. — C’est qu’il n’y a pas d’air
suisse
, ou qu’il en a vingt-deux. — De quelle région de la Suisse êtes-vous
51
u qu’il en a vingt-deux. — De quelle région de la
Suisse
êtes-vous ? De Neuchâtel ? Attendez, Neuchâtel, rappelez-moi… Ainsi
52
iaget sur la psychologie de l’enfant. Le seul vin
suisse
qui se vende à New York, mais à quel prix ! c’est le Neuchâtel blanc.
53
soi-même étonné. Principauté prussienne et canton
suisse
français ; traditions aristocratiques à peine éteintes (moins de cent
54
ord rentrer. Je suis rentré, c’est la coutume des
Suisses
; reparti, revenu, et ce n’est pas fini. Comment un peuple aussi jalo
55
Âge, Neuchâtel a choisi de se confédérer avec la
Suisse
le 1er mai 1848, après une brève révolution qui renversa le régime mo
56
tres nations de l’Europe. La plupart des citoyens
suisses
, qu’ils soient bourgeois, ouvriers ou paysans, pourraient sans peine
57
nos voisins, que les familles de la noblesse. La
Suisse
n’est pas démocratique pour avoir tardivement aboli ce que l’on nomme
58
tres sur l’état politique, civil et naturel de la
Suisse
, écrit en 1776 : « La constitution de Neuchâtel est une monarchie lim
59
eptante-six ouvrages publiés par des Rougemont en
Suisse
, en France et en Allemagne, entre 1830 et 1900. Et cela va d’un essai
60
n petit pays. Ainsi l’on répète volontiers que la
Suisse
est le « carrefour de l’Europe ». Pour vérifier ce lieu commun, exami
61
tres… Je la voyais dans son canton ; mais dans la
Suisse
, mais dans l’Europe, que devient ce fil rouge que je croyais tenir ?
62
e ces amours il n’est que de la haine. Comment un
Suisse
le croirait-il ? Si je me sens presque partout chez moi dans l’Europe
63
et se marient. Pour moi comme pour tant d’autres
Suisses
, passer de la petite patrie à la plus vaste, ce n’est pas infidélité
64
s catholique, elle cachait ses messages au fiancé
suisse
dans l’écorce d’un arbre, au fond du parc, et devenait protestante en
65
, qui faisait fête à des adieux… Petits déjeuners
suisses
sur un balcon d’hôtel à Vevey, à Montreux, patries du roman russe. Et
66
fin d’une phrase. Je sais bien que l’influence du
suisse
allemand y est pour beaucoup, et qu’on ne peut pas déplacer le canton
67
(juillet 1933)e Au cours d’un article paru en
Suisse
allemande, le professeur O.-E. Strasser déclare que le sonnet publié
68
la guerre, dans le presbytère d’un village de la
Suisse
allemande, un jeune pasteur, Karl Barth. Autour de lui, c’était l’éch
69
D’un humour romand (24 février 1934)b Le
Suisse
romand est-il sérieux ? Je crains que mes raisons d’en douter n’ébran
70
le cadre de cette étude. Le mince filet d’humour
suisse
romand rentre sous terre, pour éviter Amiel. Faut-il désespérer de le
71
que la pompeuse drôlerie de Cingria, lequel n’est
Suisse
que par accident, j’ose à peine dire par l’état civil. « Je n’ai pas
72
dant la guerre. (C’est par cela surtout qu’il est
Suisse
, au mépris de tous les racismes.) On avait, dans ce groupe, une espèc
73
rapidement depuis quelques mois en Allemagne, en
Suisse
, à Paris même. Né dans les universités, il paraît destiné à répondre
74
préparent les années de solitude à Paris, puis en
Suisse
pendant la guerre. Elles préparent aussi le retour de Lénine en Russi
75
e cas en Angleterre, en Allemagne et plus tard en
Suisse
— c’est-à-dire qu’on écarte brutalement la solution fédéraliste qui s
76
Paracelse Bombaste de Hohenheim, qui était né en
Suisse
allemande, n’était pas un énergumène, mais un savant complet comme il
77
marche et le chant par groupes. Ainsi, tenez, les
Suisses
se passionnent pour le tir au fusil. Vous n’irez pas leur reprocher,
78
petite échelle : celle de certains petits cantons
suisses
où les affaires publiques sont discutées par l’assemblée plénière des
79
lisateur, comme tend à le prouver l’exemple de la
Suisse
. (On a remarqué depuis longtemps que le référendum suisse est toujour
80
(On a remarqué depuis longtemps que le référendum
suisse
est toujours dirigé contre l’État. C’est-à-dire que toute loi proposé
81
Encore une fois : le référendum n’est possible en
Suisse
, il n’est « démocratique » que dans la mesure où le fédéralisme suiss
82
mocratique » que dans la mesure où le fédéralisme
suisse
subsiste, et où l’État centralisé n’a que des pouvoirs limités et ne
83
pas « sublimes » comme on chante dans les écoles
suisses
. Et il est faux de « chanter » la montagne : les montagnards l’appell
84
stalinien, que je vise ici. 44. Et en Belgique,
Suisse
, Espagne, voire même, bien qu’à un moindre degré, en Angleterre… 45.
85
s de moins en moins. En France, en Angleterre, en
Suisse
, en Belgique, en Scandinavie, il n’est question que du « désarroi gén
86
s de moins en moins. En France, en Angleterre, en
Suisse
, en Belgique, en Scandinavie, il n’est question que du « désarroi gén
87
l’attitude de quelques pays — France, Angleterre,
Suisse
, Belgique — qui disposent encore du recul nécessaire par rapport aux
88
s de moins en moins. En France, en Angleterre, en
Suisse
, en Belgique, en Scandinavie, il n’est question que du « désarroi gén
89
l’attitude de quelques pays — France, Angleterre,
Suisse
, Belgique, Hollande — qui disposent encore du recul nécessaire par ra
90
es masses. (On lit beaucoup moins en France qu’en
Suisse
et qu’en Allemagne.) Elle me paraît souffrir ensuite, et peut-être pl
91
me annuel, cela fait un revenu de 1000 à 2000 fr.
suisses
. De quoi payer un petit loyer, les cigarettes et les journaux, sauf c
92
pourquoi les problèmes culturels sont pour nous,
Suisses
, plus vitaux encore que pour les grandes nations qui nous entourent.
93
croire qu’elle exprime la vocation européenne des
Suisses
français dans l’ordre de l’esprit. 3. Éditions des Cahiers du Sud,
94
l’optimisme assez épais où s’endorment les jeunes
Suisses
, trop assurés, comme le dit Cingria, de trouver chaque matin sur leur
95
otre vie dans la cité, de notre existence comme «
Suisses
». Ils affectent nos tabous les plus inébranlés, nos sécurités matéri
96
res ? Je voudrais souligner ceci : que c’est aux
Suisses
, finalement, que Ramuz pose ces questions ; mais que s’il garde en mê
97
isins, c’est peut-être que notre lot, en tant que
Suisses
, et non en tant que Vaudois, ou Genevois, ou Zurichois, est d’exister
98
ssion à accomplir, et que nul autre n’a reçue. La
Suisse
existe-t-elle ? nous demande Ramuz. Cela revient à dire : a-t-elle un
99
t-être la plus importante qu’il faille poser à la
Suisse
. Parce que la Suisse se figure justement que c’est la question qui ne
100
ante qu’il faille poser à la Suisse. Parce que la
Suisse
se figure justement que c’est la question qui ne se pose pas. Que nou
101
. Hors de chez nous, l’on pense généralement : la
Suisse
tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambition
102
éen. Et quand bien même il serait démontré que la
Suisse
ne peut plus prétendre à jouer un rôle analogue, croit-on que son dro
103
oi ils ont reçu ce droit. Je ne dirai pas que les
Suisses
l’aient déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en gardent73 paraît so
104
ts économiques, c’est la réalité européenne de la
Suisse
qu’on perd de vue. On l’a senti à l’occasion des sanctions contre l’I
105
anctions contre l’Italie : la participation de la
Suisse
à la Société des Nations repose sur une équivoque que la Déclaration
106
stifier l’espèce d’exterritorialité dont jouit la
Suisse
sur le continent, nous le voyons, lui aussi, se transformer d’année e
107
ger de notre effort. La mission essentielle de la
Suisse
est une mission personnaliste au premier chef : sauvegarder une Welta
108
éviations morbides. Et dès lors, la mission de la
Suisse
peut être définie à l’échelle de l’Europe : la Suisse doit être la ga
109
se peut être définie à l’échelle de l’Europe : la
Suisse
doit être la gardienne de ce principe central, fédératif ; et elle ne
110
sure où ils existent pour l’ensemble, — voilà les
Suisses
, grands Portiers de l’Europe, et mainteneurs de ses communes mesures.
111
éal qui devrait nous unir. La première devise des
Suisses
, ce fut « Un pour tous, tous pour un ». C’est la formule la plus frap
112
te mission de gardienne du principe commun que la
Suisse
peut et doit maintenant revendiquer face à l’Europe son droit à la ne
113
aux : opinions, culture, et armée. 1. — L’opinion
suisse
, telle que la traduisent nos journaux — et spécialement dans les cant
114
que nous avons à incarner, on pourra dire que la
Suisse
a retrouvé sa raison d’être, et d’être neutre. Quoi de plus comique e
115
e d’une nation. L’autorité qu’une certaine presse
suisse
s’était acquise à l’étranger reposait justement sur le fait que nous
116
ignaient même en quelque mesure.) Mais une presse
suisse
partisane, à la manière des partisans français ou allemands, n’est pl
117
qu’on ne déplore pas le fait que les cultures des
Suisses
ne forment pas une culture homogène. Elles forment quelque chose de m
118
du cœur de l’Europe. Vouloir créer une « culture
suisse
», ce serait trahir notre mission, ce serait le péché même d’idolâtri
119
grandeur culturelle est de n’avoir pas de culture
suisse
, mais seulement une culture européenne ? On nous a donné par-dessus u
120
ns que parce qu’ils sont d’abord, et génialement,
Suisse
allemand et Vaudois rhodanien. Mais deux poètes « enracinés » ne font
121
deux poètes « enracinés » ne font pas une culture
suisse
. Ce sont deux vocations personnelles, et la culture suppose une tradi
122
mmunautaire. Mais je me représente volontiers une
Suisse
culturelle pluraliste, avec ses centres successifs ou parfois même si
123
nte de disciples d’auberge en auberge. C’était la
Suisse
spirituelle de la Renaissance, le microcosme de toutes ses grandeurs.
124
. Puis Zurich et l’hégémonie passagère de l’École
suisse
sur la littérature allemande. Avec le xixe , la Suisse réapparaît sur
125
e sur la littérature allemande. Avec le xixe , la
Suisse
réapparaît sur la grande scène de l’Europe. De Genève, c’est une autr
126
e de l’Europe. De Genève, c’est une autre « école
suisse
» qui domine les lettres françaises ; après Rousseau : Constant et St
127
Nietzsche. Et tout cela fait, par le moyen de la
Suisse
, une assez belle culture européenne77. Je ne vois pas pourquoi nous d
128
ns autant que lui. (Que serait-ce si je vivais en
Suisse
?) Mais je pense qu’on n’atteint la grandeur qu’en utilisant ses défa
129
essayer de rassurer ces gens sérieux que sont les
Suisses
moyens — et même les autres.) 3. — Avec l’armée, je reviens au concre
130
urs proportionné au sens des raisons d’être de la
Suisse
dont témoignent ces mêmes milieux. Ce serait à croire parfois que pou
131
. Ce serait à croire parfois que pour être un bon
Suisse
, il faut et il suffit que l’on soit un bon soldat. Peut-être oserons-
132
son profit « le reste », on fait œuvre de mauvais
Suisse
, car c’est ce « reste » justement qui donne un sens à la fédération,
133
s nous pouvions compter, et la mission même de la
Suisse
. Tout cela tend à nous réduire à nos proportions matérielles, qui son
134
ns et ceux de la Confédération ; les droits de la
Suisse
et ceux de l’Europe ; images et conséquences à la fois de l’équilibre
135
un numéro spécial d’Esprit intitulé « Le problème
suisse
: personne et fédéralisme », coordonné par Denis de Rougemont et ouve
136
mie des groupes reste vivace (Angleterre, Écosse,
Suisse
, Hollande). En Allemagne, la lutte des églises contre l’emprise moral
137
de rappeler que le spectacle de pays tels que la
Suisse
, la Hollande et l’Amérique du Nord y suffirait peut-être ! Pour ne ri
138
numéro du 1er décembre 1937 : Le Personnalisme en
Suisse
. 81. La réserve indiquée sur « le Suisse », auquel Beausire croit qu
139
isme en Suisse. 81. La réserve indiquée sur « le
Suisse
», auquel Beausire croit que je crois, résulte d’un malentendu. Je cr
140
ois, résulte d’un malentendu. Je crois à « l’idée
suisse
» telle que l’exprime Liehburg. Idée qui exclut l’existence d’un type
141
e Liehburg. Idée qui exclut l’existence d’un type
suisse
racial, ou « national » au sens unitaire. Je ne crois même pas à l’ho
142
our tous, tous pour un ! Ainsi, dès l’origine, la
Suisse
s’affirme-t-elle comme la gardienne du secret de l’Europe, de sa vrai
143
la conscience impérieuse des raisons d’être de la
Suisse
n’a été, comme elle l’est aujourd’hui, une condition vitale de notre
144
s à développer la conscience démocratique au sens
suisse
de leurs adhérents : on revient au fédéralisme tel que nous sommes ch
145
u’indiquer la ligne générale. Notre force, à nous
Suisses
fédérés, n’est pas dans le nationalisme ! Nous ne sommes pas une nati
146
ent et ruinent notre grandeur et notre espoir. La
Suisse
n’a pas de pires ennemis. Ce n’est pas une armée motorisée qui nous s
147
ur la perfectionner au maximum. Ce qui sauvera la
Suisse
, c’est la conscience de son destin européen. C’est notre effort pour
148
des peuples d’Occident. Notre seul espoir, à nous
Suisses
, c’est de rester et de devenir de mieux en mieux le seul espoir de l’
149
trerai le premier point par notre situation comme
Suisses
. Et le second, par notre situation comme chrétiens. ⁂ L’exemple de la
150
otre situation comme chrétiens. ⁂ L’exemple de la
Suisse
me tient à cœur à double titre : c’est ma patrie, et d’autre part, il
151
roche du personnalisme. C’est donc à propos de la
Suisse
que je pourrai le mieux faire saisir la portée immédiate de ce que j’
152
à cœur cependant de montrer son danger pour nous
Suisses
. Et je voudrais, à titre personnel évidemment, présenter quelques rem
153
us grave que nous puissions commettre en tant que
Suisses
, car elle menace l’existence même de notre État. Réagir à la menace t
154
e. Et il est aisé de voir que le nationalisme, en
Suisse
, signifierait bientôt le partage de notre État en trois nations. Ce s
155
on de suicide totalitaire. Leçon capitale pour la
Suisse
! Un État qui ne croit plus à sa valeur spirituelle, ou ne prouve pl
156
fascisme ; je ne vous le dis pas seulement comme
Suisse
, convaincu de la mission fédéraliste de son pays ; je vous le dis aus
157
issante d’une fédération des égaux, dont la seule
Suisse
figurait le microcosme. C’est dans cette perspective historique que l
158
Neuburger comme disent, avec effroi, les journaux
suisses
allemands ! Certain « curieux » hebdomadaire romand crut devoir décla
159
s ancêtres. Et il se peut que de nos jours, où la
Suisse
apparaît de plus en plus comme le symbole d’une Europe à venir, fédér
160
écisément dans la ligne d’une vocation d’écrivain
suisse
. Il faut de tout pour faire une Suisse, surtout dans le plan de la cu
161
d’écrivain suisse. Il faut de tout pour faire une
Suisse
, surtout dans le plan de la culture. Il faut d’abord des hommes comme
162
abord des hommes comme Ramuz, qui représentent la
Suisse
en soi, j’entends la Suisse dans la réalité vivante d’un de ses canto
163
, qui représentent la Suisse en soi, j’entends la
Suisse
dans la réalité vivante d’un de ses cantons ; des hommes qui, à force
164
s hommes qui essaient de représenter l’idée de la
Suisse
au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des Suisses par cela mê
165
au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des
Suisses
par cela même qu’ils essaient d’être des Européens. C’est dans cette
166
succès qu’à la seule condition de garder avec la
Suisse
réelle les liens les plus étroits. Que votre générosité ait contribué
167
marche et le chant par groupes. Ainsi, tenez, les
Suisses
se passionnent pour le tir au fusil. Vous n’irez pas leur reprocher,
168
de l’Opéra. Je dis à mon compagnon, le dramaturge
suisse
allemand L. : — Vous y croyez, vous, à l’âme collective ? Est-ce que
169
chelle réduite : celle de certains petits cantons
suisses
où les affaires publiques sont discutées par l’assemblée plénière des
170
(On a remarqué depuis longtemps que le référendum
suisse
est généralement dirigé contre l’État. C’est-à-dire que la plupart de
171
Encore une fois : le référendum n’est possible en
Suisse
, il n’est « démocratique » que dans la mesure où le fédéralisme suiss
172
mocratique » que dans la mesure où le fédéralisme
suisse
subsiste, et où l’État centralisé n’a que des pouvoirs limités, ne «
173
réformée (1er septembre 1939)b Tout ce que le
Suisse
romand moyen connaît de Nicolas de Flue, c’est que ce pieux ermite vi
174
, Nicolas fut revendiqué par tous les réformés de
Suisse
comme l’un de leurs plus grands précurseurs. Il m’a paru que la quest
175
éritage commun des catholiques et des protestants
suisses
. Mais dès les premiers jours de la Réforme, la question se posa de sa
176
u’il n’ait rien mangé, je ne puis le croire : les
Suisses
eux-mêmes ne l’affirment et ne le croient pas. » Rappelons que lorsqu
177
von Unterwalden ». Les autres réformateurs de la
Suisse
allemande en font autant. Joachim von Watt, ou Vadian, le savant huma
178
y personnifie l’idée confédérale, créatrice de la
Suisse
. Autour de lui, gravitent des figures symboliques ou historiques : le
179
ter des polémiques passionnées. Ce jeune écrivain
suisse
, qui joint le souci de l’actualité et le goût des questions sociales
180
nt est grand, souple, il a la réserve affable des
Suisses
, et ce sourire des lèvres qui semble excuser le sérieux du regard. Il
181
ition de Zurich. Je veux mettre en scène un héros
suisse
, le bienheureux Nicolas de Flue, qui eut une vie extraordinaire. D’ab
182
tée à l’Exposition de Zurich et offerte au public
suisse
par le canton de Neuchâtel. Il y a quelque chose de profondément émou
183
ans ce don : un canton offre à son pays une œuvre
suisse
, faite par un des musiciens les plus célèbres de son temps — suisse,
184
un des musiciens les plus célèbres de son temps —
suisse
, ne l’oublions pas — et par un des écrivains les plus intelligents de
185
, mis en musique par Arthur Honegger », La Patrie
suisse
, Genève, n° 27, 8 juillet 1939, p. 855. Propos recueillis par F. Gigo
186
t qui n’est pas des moindres. Ce fils de la libre
Suisse
, qui a hérité de la conscience et du sérieux de ceux de sa race, qui
187
las domine les temps. Elle vit encore au cœur des
Suisses
. Elle est encore le grand symbole de notre Confédération et de sa mis
188
ujet, et je défiais quiconque d’en trouver un, en
Suisse
, qui fût de taille à occuper l’énorme scène dont j’avais vu les plans
189
t plus un souvenir de manuel, c’est le Munich des
Suisses
, c’est l’éternel miracle du don de la paix, toujours immérité… Au mat
190
te. Joignons alors notre prière à celle du peuple
suisse
, invoquant du fond des vallées l’intervention de Nicolas : Parmi nou
191
s nous reparlerons de toutes ces choses. Et de la
Suisse
, telle qu’on la voit de loin, dans sa vérité séculaire. La déprimante
192
, c’est parce qu’ils n’ont pas su, comme nous les
Suisses
, se fédérer progressivement au lieu de s’unifier brutalement. Oui, ce
193
est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
194
ez loin. … Ne serait-ce pas notre rôle actuel, en
Suisse
, de maintenir cette tradition du romantisme et des féconds loisirs qu
195
(août 1939)b Pour la très grande majorité des
Suisses
d’aujourd’hui, surtout dans les cantons protestants, Nicolas de Flue
196
igure de Nicolas de Flue pouvait revêtir pour les
Suisses
d’aujourd’hui, et pour les protestants précisément, une signification
197
l’appelle désormais. Et sa légende se répand, en
Suisse
d’abord, puis bien au-delà. Peu à peu, les pèlerins deviennent plus f
198
appui : car son conseil est si puissant parmi les
Suisses
qu’on a coutume de s’adresser d’abord à lui lorsqu’il faut négocier u
199
raité. C’est ainsi que le solitaire conseille aux
Suisses
de se montrer prudents dans l’affaire de Bourgogne, où l’Autriche et
200
atriarcale. Mais la tentation est trop forte. Les
Suisses
passent outre aux avis de l’ermite, et toutes ses prédictions se réal
201
ieurs de ses principaux représentants vécurent en
Suisse
allemande du xiiie au xve siècle, et Nicolas de Flue ne saurait s’e
202
ion nous a livré concernant le pacificateur de la
Suisse
. On ne saurait en louer assez la science, et surtout l’honnêteté. C’e
203
e lui opposer une parole de Nicolas conjurant les
Suisses
de garder la foi de leurs pères, Zwingli réplique que les réformés so
204
le symbolisant l’idée confédérale créatrice de la
Suisse
. Les cantons personnifiés prenaient la parole tour à tour, comme à la
205
uvre et se privant de pain à l’époque même où les
Suisses
sont tentés par les richesses étrangères ; Nicolas pacifiant les cant
206
ns ; deux républiques démocratiques seulement, la
Suisse
et la France ; et enfin trois semi-dictatures : Pologne, Hongrie et P
207
ments lyriques sur les ossements sacrés des héros
suisses
, sachons reconnaître les premières racines de quelque chose qu’il ne
208
onde cette défense spirituelle sur la notion de «
Suisse
chrétienne », défions-nous d’un certain enthousiasme qui nous ferait
209
nfusion du temporel et du spirituel. Parler d’une
Suisse
chrétienne quand beaucoup de Suisses sont incroyants, cela mène tout
210
Parler d’une Suisse chrétienne quand beaucoup de
Suisses
sont incroyants, cela mène tout simplement, dans la pratique, à l’uti
211
’est-à-dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre «
Suisse
chrétienne » doit être lancé, ce ne peut être que par l’Église seule,
212
on par un parti, et non par l’État fédéral. Une «
Suisse
chrétienne », ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétie
213
fédéral. Une « Suisse chrétienne », ce serait une
Suisse
dont les citoyens seraient chrétiens. En attendant, sachons maintenir
214
des pèlerins. chœur céleste. pèlerins. soldats
suisses
, français et autrichiens. PERSONNAGES DU IIIe ACTE Nicol
216
Moi ! J’ai tout vu. L’ennemi était à la merci des
Suisses
. Déjà l’incendie éclatait dans une aile du couvent. Le capitaine de F
217
à dire pour ta défense ? Nicolas. — Tous les
Suisses
ont juré, après Sempach, de ne jamais forcer à main armée un lieu con
218
Nicolas. — Je préférerai ma mort. Car si les
Suisses
ne gardent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la C
219
rs ! Il n’y a plus de justice pour les pauvres en
Suisse
! (Il sort en criant, entraîné par les gardes. Remue-ménage parmi le
220
pèlerins). — Il faut vous dire : nous autres, en
Suisse
, on est religieux, c’est une affaire en règle, mais on n’est pas tell
221
fait des guerres ! Je vous le dis, seigneurs : la
Suisse
est menacée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront de belles pr
222
t hommes et femmes, tous pauvres gens des cantons
suisses
et des bailliages. Ils ont appris nos mélodies le long des routes. Ch
223
querelles dans nos champs. Par chance encore, les
Suisses
sont restés à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir
224
Fatigué de luttes stériles avec les indomptables
Suisses
, et prévoyant des menaces nouvelles qui se préparent pour vous autres
225
n côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des
Suisses
, te voilà bien gardé par le renard et par le loup ! Hornek. — L’a
226
Vin chaleureux et tonnes d’or ! Ne tentez pas les
Suisses
, beaux seigneurs ! Hornek. — Nous n’offrons que la paix. Pourquoi
227
ach. — La paix dans la force et l’honneur, et la
Suisse
au rang des puissances ! Nicolas. — Votre paix est tournée vers l
228
s dorés que vos promesses font luire aux yeux des
Suisses
! Ah ! vous êtes deux bons oiseleurs ! Qu’avons-nous besoin de riches
229
ait trembler encore, et c’est avec les piques des
Suisses
que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous la guerre, à vous l
230
déclencher cette avalanche, la grande colère des
Suisses
croulant sur la Bourgogne ! Nicolas. — Ce ne serait pas moi qui l
231
e Tentateur ! (Lumière sur le plan 2. Entrée des
Suisses
armés, par la gauche et la droite. Ils se massent au milieu, entre le
232
dant ce récitatif, jeu de scène indiquant que les
Suisses
écoutent de tous côtés, dans l’inquiétude.) Choral ii. Sentinelle
233
s, écoutez, écoutez ! (Une moitié du groupe des
Suisses
se tourne vers le plan 3, l’autre moitié vers le plan 1 qui s’illumin
234
s. (Plan 1.) Autrichiens. (À droite.) Hohé les
Suisses
! Du haut des Alpes au sol ingrat Vous dominez les plaines désirables
235
es piques ? Français. (À gauche.) Hohé les
Suisses
! Voici l’armée du Téméraire. La voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril et gloi
236
pitié de nous ! Scène vii. (Le groupe des
Suisses
se divise brusquement en deux : à gauche les villes, à droite les Wal
237
Chœur des français et des autrichiens. Hohé les
Suisses
! Chœur des suisses. Nous répondrons ! Chœur des français.
238
es, prêt au bond. Je vois la guerre ! Voix des
suisses
. — Et que vois-tu ? Dis, que vois-tu ? L’astrologue. — À l’Occid
239
à, ils fuient là-bas comme un nuage ! Voix des
suisses
. — Qui vient ? Qui fuit ? Et que vois-tu ? L’astrologue (criant).
240
l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des
suisses
. — Pour qui cet or ? Sur qui ce rire ? Et plus tard, que vois-tu ? P
241
Il crie : Alerte ! Diesbach. — Aux armes, les
Suisses
! L’armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-nous ! Une v
242
nos frontières ! Défendons-nous ! Une voix des
suisses
. — Ce n’est pas nous, c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (
243
Guerre ! Éclate, joie du sang sauvage ! Hardi les
Suisses
! Sus au Téméraire ! Victoire ! Victoire ! Victoire ! Une partie
244
neurs, dans ce pays qui domine vos plaines ! (Aux
Suisses
.) Allez dire à nos députés que tout est disposé pour la séance solenn
245
osé pour la séance solennelle. (Il sort avec les
Suisses
.) Scène iii. L’ambassadeur de Venise. — L’accueil est simple
246
duc pris dans la glace des marais ! Je tiens les
Suisses
pour invincibles. L’ambassadeur de Venise. — Et moi je dis : tout
247
alliance particulière soit interdite, et que les
Suisses
ne se battent plus jamais que sous notre commun drapeau ! J’ai dit.
248
Le théâtre communautaire en
Suisse
(1939)r La Suisse est sans doute le pays où l’on joue le plus de t
249
Le théâtre communautaire en Suisse (1939)r La
Suisse
est sans doute le pays où l’on joue le plus de théâtre. Serait-ce que
250
oral est de beaucoup le plus facile à recruter en
Suisse
, et particulièrement dans le canton de Neuchâtel, qui m’a demandé d’é
251
e concert avec le chœur d’enfants : ce seront les
Suisses
et les enfants de Nicolas. Enfin un petit chœur caché derrière le deg
252
e, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut des
Suisses
: il descend du plan 3 au plan 2. Deux mots à propos de la musique. O
253
à propos de la musique. On a défini le Festspiel
suisse
comme résultant de la conjonction du cortège et de la cantate (voir l
254
ssant article d’Édouard Combe sur le Festspiel en
Suisse
, dans La Suisse qui chante, 1932). Cette formule me paraît plus colle
255
Édouard Combe sur le Festspiel en Suisse, dans La
Suisse
qui chante, 1932). Cette formule me paraît plus collectiviste que com
256
gage de notre effort : nulle part, ailleurs qu’en
Suisse
, il n’eût été possible d’imaginer et de réaliser un spectacle de cett
257
ndre populaire. Ce sont les conditions proprement
suisses
, et plus précisément fédéralistes, de ce théâtre communautaire qu’il
258
e notre scène. r. « Le théâtre communautaire en
Suisse
», La Suisse vue à travers l’Exposition nationale, Zurich, Atlantis V
259
. r. « Le théâtre communautaire en Suisse », La
Suisse
vue à travers l’Exposition nationale, Zurich, Atlantis Verlag, vol. I
261
Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la
Suisse
? (20 janvier 1940)u La Suisse est neutre. La Suisse est belle. On
262
hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)u La
Suisse
est neutre. La Suisse est belle. On a fait avec cela beaucoup de litt
263
? (20 janvier 1940)u La Suisse est neutre. La
Suisse
est belle. On a fait avec cela beaucoup de littérature de manuels, —
264
ental — comme privilèges de droit divin du peuple
suisse
— soit d’un point de vue purement utilitaire ou touristique. C’est-à-
265
hélas, ont pu confondre avec l’esprit même de la
Suisse
, « peuple d’instituteurs et d’hôteliers », comme chacun sait… Qu’on y
266
r vraiment, nous ne sommes pour rien, nous autres
Suisses
du xxe siècle, dans notre histoire et notre géographie. Ensuite, si
267
misérable… Eh bien, je ne dis pas que le peuple
suisse
représente dans son ensemble « la posture la plus misérable de l’homm
268
et qui oublie qu’on peut aussi l’y comparer. Être
Suisse
, ce n’est pas un « filon ». C’est plutôt une « mission spéciale ». Il
269
r les glaciers. En avant donc, pour mériter cette
Suisse
qui nous fut donnée ! u. « Les Suisses sont-ils “à la hauteur” de l
270
ter cette Suisse qui nous fut donnée ! u. « Les
Suisses
sont-ils “à la hauteur” de la Suisse ? », La Coopération, Bâle, n° 3,
271
u. « Les Suisses sont-ils “à la hauteur” de la
Suisse
? », La Coopération, Bâle, n° 3, 20 janvier 1940, p. 1.
272
groupes personnalistes, répandus en France et en
Suisse
, et vingt autres mouvements analogues, tous animés de cet esprit d’éq
273
endre la culture, et pour ceux qui veulent rester
Suisses
. La guerre actuelle manifeste avant tout la faillite retentissante de
274
est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
275
nent enfin que l’heure est venue pour nous autres
Suisses
, de voir grand, de voir aux proportions de l’Europe moderne, tout en
276
ommes civils ou mobilisés, aux quatre coins de la
Suisse
, qui voudraient travailler pour leur pays, qui sont pleins de projets
277
ne une passion égalitaire (inconnue de l’ancienne
Suisse
) qui a pour effet de déprimer l’initiative originale, les vocations t
278
», de prétentieux ou d’excité. Certain sentiment
suisse
répugne à tout ce qui lui paraît vouloir se distinguer, dans n’import
280
e rien n’arrête : elles nous demandent à nous les
Suisses
, si nous avons encore une raison d’être, si nous osons encore le proc
281
e notre sol n’appartienne qu’à nous seuls, à nous
Suisses
. Elles nous demandent quelle est la Suisse que nous sommes décidés à
282
nous Suisses. Elles nous demandent quelle est la
Suisse
que nous sommes décidés à défendre. Voilà le défi que nous adresse l’
283
vons fait serment, le 2 septembre, de défendre la
Suisse
jusqu’à la mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une Suisse don
284
a mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une
Suisse
dont nous ne serions pas sûrs qu’elle a le droit et le devoir d’exist
285
ne conscience sérieuse des raisons de vivre de la
Suisse
, et de nos raisons de vivre en tant que Suisses. Il nous faut tout d
286
la Suisse, et de nos raisons de vivre en tant que
Suisses
. Il nous faut tout d’abord écarter un certain nombre de fausses rais
287
pour en dégager enfin la vocation concrète de la
Suisse
. 5. Voir La Coopération du 20 janvier. v. « La Suisse que nous de
288
5. Voir La Coopération du 20 janvier. v. « La
Suisse
que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête », La Coopér
290
d’être et de penser. Un jour, écrit Goethe, les
Suisses
se délivrèrent d’un tyran. Ils purent se croire libres un moment : ma
291
aristocrates ? Sommes-nous bien certains que les
Suisses
sont, plus que d’autres, libérés des préjugés bourgeois ? Sommes-nous
292
courage de le reconnaître en toute franchise : la
Suisse
actuelle est un pays où l’on a peu de « véritable » liberté d’esprit.
293
dans notre histoire. C’est parce que les premiers
Suisses
avaient la passion de leurs libertés sociales, civiles et quotidienne
294
ibérer du joug autrichien. Et c’est parce que les
Suisses
du xviiie siècle ne jouissaient plus d’une véritable liberté intérie
295
ci ce que j’entends par la paresse d’esprit : les
Suisses
jouissent d’une instruction publique remarquable, mais ils ont la plu
296
, comme on l’a peut-être trop dit. Autrefois, les
Suisses
se méfiaient des personnalités trop affichées, parce qu’ils craignaie
297
ique dans l’effacement volontaire des plus grands
Suisses
de ce temps-là. Mais aujourd’hui, l’égalitarisme hérité du xixe sièc
298
a longtemps, tout au haut de la pente… w. « La
Suisse
que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? », La Coopération
300
e la nécessité n’est guère valable que pour nous,
Suisses
. Nos voisins n’ont aucune raison d’en tenir compte, bien au contraire
301
orcent. Et certes, aux yeux d’un chrétien et d’un
Suisse
, les traités ne seront jamais de simples chiffons de papier ! La Conf
302
ligérantes de ne point utiliser le passage par la
Suisse
, qui les découvrirait sur leur flanc. Mais cette raison dite d’équili
303
8 lorsque le fameux « fossé » séparait Welches et
Suisses
allemands. Aujourd’hui, nous sommes unanimes… Que reste-t-il donc à r
304
al. Si maintenant et malgré tout j’affirme que la
Suisse
a le devoir de rester neutre, ce ne peut donc être qu’au nom d’une ré
305
elle au premier chef ; au nom de la mission de la
Suisse
dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne sau
306
a communauté européenne. Non, la neutralité de la
Suisse
ne saurait être un privilège, c’est une charge ! Et ce serait bien ma
307
’Europe entière. Seule, la mission positive de la
Suisse
rend un sens et un poids aux arguments que nous jugions tout à l’heur
308
t Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la
Suisse
, et son indépendance de toute influence étrangère, sont dans les vrai
309
s permettre d’accomplir notre mission spéciale de
Suisses
. Disons-nous donc : Beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité
310
ai dans un dernier article, sur la vocation de la
Suisse
et ses conséquences pour nous tous. x. « La Suisse que nous devons
311
sse et ses conséquences pour nous tous. x. « La
Suisse
que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres »
312
ien et catholique. Un billet, s’il vous plaît, au
Suisse
inquiet, au protestant scandalisé que je suis, pour expliquer cette a
314
ue je définisse ce que j’appelle la mission de la
Suisse
, ou mieux encore, sa vocation. C’est très facile à dire en quelques m
315
es mots. La vocation actuelle et historique de la
Suisse
, c’est de défendre et d’illustrer aux yeux de l’Europe le principe du
316
ntérieur de nos frontières. C’est faire que notre
Suisse
ait vraiment le droit de s’offrir en exemple à l’Europe, sur le plan
317
ar l’arrière. Quand on parle d’une vocation de la
Suisse
vis-à-vis de l’Europe, nombreux sont ceux qui crient à l’utopie. Beau
318
nt condamnés à l’idéalisme. Mais beaucoup de bons
Suisses
ne le voient pas de leurs yeux, et par suite, ne veulent pas y croire
319
ment l’indication d’une vocation européenne de la
Suisse
. Dans un certain sens, ils n’ont pas tort. Une vocation n’est jamais
320
s’agit pour nous tous de reconnaître la vocation
suisse
, d’en revêtir la charge, d’en être les porteurs. Travaillons tout d’a
321
mobiliser l’opinion en faveur d’une action de la
Suisse
auprès de ses voisins en guerre. Ce n’est pas encore une mobilisation
322
te que cette réduction d’Europe fédérée qu’est la
Suisse
soit au moins de l’ouvrage bien fait, digne d’être exposé et en bonne
323
s reste à connaître beaucoup mieux nos confédérés
suisses
allemands, qui savent souvent tellement mieux que nous ce qu’est la S
324
ent souvent tellement mieux que nous ce qu’est la
Suisse
. Il nous reste surtout à développer en profondeur ce que j’appellerai
325
ans mes articles qu’une seule idée : c’est que la
Suisse
que nous devons défendre n’est pas la Suisse des manuels, des cartes
326
e la Suisse que nous devons défendre n’est pas la
Suisse
des manuels, des cartes postales et des discours, n’est pas la Suisse
327
des cartes postales et des discours, n’est pas la
Suisse
qui se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité, mai
328
de ses libertés et de sa neutralité, mais bien la
Suisse
qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’une mission don
329
té. Si nous refusons de considérer le fait d’être
Suisses
comme une espèce de filon, si nous le considérons tout au contraire c
330
donner, nous serons mieux armés pour défendre la
Suisse
où Dieu nous veut à son service. y. « La Suisse que nous devons déf
331
Suisse où Dieu nous veut à son service. y. « La
Suisse
que nous devons défendre. IV : Notre ‟mission spéciale” », La Coopéra
332
res. Là-dessus, quelques remarques à propos de la
Suisse
. Je suis de ceux qui pensent que la foi n’est pas « une affaire privé
333
ien placé par sa naissance dans la communauté des
Suisses
doit naturellement s’insérer dans les données de fait qui sont celles
334
ère du citoyen chrétien sera dans l’intérêt de la
Suisse
, certes. Mais elle sera d’abord obéissance à la foi. J’insiste sur ce
335
e devons pas être chrétiens parce que nous sommes
Suisses
et que la Suisse est officiellement un pays chrétien. Mais nous devon
336
chrétiens parce que nous sommes Suisses et que la
Suisse
est officiellement un pays chrétien. Mais nous devons être de bons Su
337
t un pays chrétien. Mais nous devons être de bons
Suisses
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Or, je constate qu’on entret
338
ou simplement laisser entendre, qu’un bon citoyen
suisse
a le devoir d’être chrétien, comme si ce devoir était la conséquence
339
ontraire, je le répète : nous devons être de bons
Suisses
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons-nous du Schweizer Ch
340
re ces deux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En
Suisse
, 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin
341
Thomas Mann, Zweig, Valéry. Et les quatre langues
suisses
— n’oubliez pas le ladin des Grisons — viennent dire au dessert leur
342
bien la constellation ramuzienne. Rien de plus «
Suisse
» que ces créations spontanées, comme accidentelles, de centres europ
343
un volume intitulé : Mission ou démission de la
Suisse
. Pendant tout l’hiver, nous avons pu lire dans les journaux cet aver
344
ir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en
Suisse
, comme dans tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du « confor
345
questions sociales. Et cela non pas seulement en
Suisse
, mais dans tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan soci
346
quel ils excitaient les masses. « Mea culpa » des
Suisses
, qui voulaient profiter des avantages de la folie moderne, et qui se
347
aux qui ne peuvent en croire leurs yeux. Avis aux
Suisses
. Les Suisses ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que
348
uvent en croire leurs yeux. Avis aux Suisses. Les
Suisses
ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que je veux dire
349
an dernier — et c’est fini —, dont je parlais aux
Suisses
en janvier de cette année, et cela fait déjà cinq mois passés. Ce dél
350
budget annuel de la « défense spirituelle » de la
Suisse
représente à peu près le prix de deux chars d’assaut. On trouvera de
351
ir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en
Suisse
, comme dans tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du « confor
352
questions sociales. Et cela non pas seulement en
Suisse
, mais dans tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan soci
353
e lequel ils excitaient les masses. Mea culpa des
Suisses
, qui voulaient profiter des avantages de la folie moderne, et qui se
354
aux qui ne peuvent en croire leurs yeux. Avis aux
Suisses
. Les Suisses ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que
355
uvent en croire leurs yeux. Avis aux Suisses. Les
Suisses
ont quelque chose à faire, quelque chose de précis, que je veux dire
356
’an dernier — et c’est fini — dont je parlais aux
Suisses
en janvier de cette année — et cela fait déjà cinq mois passés8. Ce d
357
budget annuel de la « défense spirituelle » de la
Suisse
représente à peu près le prix de deux chars d’assaut. On trouvera de
358
s. 8. Voir mon livre Mission ou démission de la
Suisse
(« La bataille de la culture. ») 9. Comme le fait Paul Reynaud deva
360
uilibre entre les grands États qui entouraient la
Suisse
fut notre garantie d’indépendance. Cet équilibre vient d’être rompu.
361
ndépendance. Cet équilibre vient d’être rompu. La
Suisse
est réduite à elle-même. Quels que soient les sentiments que nourriss
362
t ou de corporation) qui a rassemblé les premiers
Suisses
au xiiie siècle. C’est l’esprit de résistance locale organisée, la p
363
acrifice de quelques-uns pour tous qui a sauvé la
Suisse
à Saint-Jacques sur la Birse, malgré l’anéantissement total de nos tr
364
de nos troupes. Une seule fois dans l’histoire la
Suisse
a succombé : en 1798. Les causes de cette défaite sont bien connues,
365
a résistance « aveugle » de quelques-uns sauva la
Suisse
; l’envahisseur reconnut que les habitants du Nidwald avaient été les
366
et après une tentative manquée pour imposer à la
Suisse
un statut contraire à ses traditions, il déclara : « La nature a fait
367
as d’un homme sage. » (Napoléon, en 1802.) L’idée
suisse
renaissait, contre toute espérance. Un tel passé doit nous donner con
368
le présent. Il nous montre que de tout temps, la
Suisse
a été menacée par des puissances dix fois supérieures, et qu’elle ne
369
et démoraliser que ceux qui ont oublié comment la
Suisse
s’est faite, et à quel prix elle s’est toujours maintenue. Mais on ne
370
héritage qu’en travaillant à l’enrichir. Ainsi la
Suisse
ne survivra aux révolutions actuelles que si elle croit à son avenir,
371
r de l’idéal forgé par notre histoire. Rendons la
Suisse
digne d’elle-même, et rendons-nous plus dignes d’elle ! Comment ? Je
372
s clair. C’est le maintien et la rénovation de la
Suisse
: l’un ne va pas sans l’autre, l’une rend l’autre possible. Les sacri
373
et moi de droite, mais aujourd’hui nous sommes de
Suisse
, l’un comme l’autre. Les sacrifices de cette nature sont peut-être pl
374
e pour notre Confédération. ae. « L’heure de la
Suisse
», Le Semeur vaudois, Lausanne, n° 30, 1er août 1940, p. 2.
375
e jamais — ce qui doit logiquement représenter la
Suisse
d’aujourd’hui. Et travailler au bien de la Suisse. Le comité directeu
376
Suisse d’aujourd’hui. Et travailler au bien de la
Suisse
. Le comité directeur de la Ligue est formé de dix hommes dont le plus
377
; cela équivaut à dire que la moitié des citoyens
suisses
ne s’intéressaient pas aux affaires du pays. Il fallait se hâter de l
378
d’une série de conférences destinées aux colonies
suisses
du Nouveau Monde. Il part également pour assister aux représentations
380
arlerai des Églises telles que nous les voyons en
Suisse
; et de la Suisse, telle que nous la voyons en ce mois de juillet de
381
s telles que nous les voyons en Suisse ; et de la
Suisse
, telle que nous la voyons en ce mois de juillet de 1940. Ce ne sera p
382
pays. « Au cœur de la révolution européenne, la
Suisse
est réduite à elle-même. Elle n’a plus d’autre garantie humaine que s
383
mystérieux et inexpugnable. Bastion naturel de la
Suisse
, cœur de l’Europe et rendez-vous des races, le Gothard est le grand s
384
de notre sécurité. Et s’il fallait qu’un jour la
Suisse
fût envahie, j’imagine qu’elle pourrait garder pendant des mois, peut
385
x derniers sommets libres, autour du trésor de la
Suisse
. Oui, nous serions courbés, mais le grondement lointain des canons du
386
xtrême que je viens de décrire, à supposer que la
Suisse
soit envahie, pourrions-nous penser à l’Église comme à notre Gothard
387
on voit ce qui était vraiment solide. L’Église de
Suisse
est-elle vraiment solide ? Saura-t-elle résister comme un roc ? comme
388
de notre Église visible, de nos diverses Églises
suisses
, c’est qu’elles ont cessé d’être ou n’ont jamais été de véritables co
389
iberté. Nos paroisses actuelles, nos paroisses de
Suisse
, seraient-elles capables de jouer pareil rôle, de nos jours ? Souvent
390
s remarques sur les rapports de l’Église et de la
Suisse
, en tant qu’État. D’abord ceci : notre Église suisse doit être, ou re
391
sse, en tant qu’État. D’abord ceci : notre Église
suisse
doit être, ou redevenir une Église de Dieu, et non pas la société des
392
unique et suffisant que l’Église doit rendre à la
Suisse
, c’est de rester ou de devenir une vraie Église, une Église de Dieu e
393
sance d’ordre politique. 2° Le service que l’État
suisse
doit en retour, à l’Église, c’est de la laisser être une vraie Église
394
ie Église de Dieu et non pas une Église de l’État
suisse
. Il est bien vrai que notre État fédéral ne saurait se fonder concrèt
395
e devons pas être chrétiens parce que nous sommes
Suisses
, mais nous devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétien
396
ous sommes Suisses, mais nous devons être de bons
Suisses
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons-nous du Schweizerchr
397
du pays, dans toutes les couches de notre peuple
suisse
. Pour mille raisons qui tiennent à l’évolution sociale du xixe siècl
398
chants réglés et réguliers. Depuis mon retour en
Suisse
j’éprouve avec intensité l’absence de toute espèce de liturgie sérieu
399
ant pour quelles raisons je pense que nos Églises
suisses
devraient se préparer à l’adopter, telle qu’elle est. Il y a d’abord
400
un beau dimanche, au culte d’une de nos paroisses
suisses
. Elle sera d’abord, probablement, dépaysée, comme je vous le disais t
401
t à mon sujet, aux relations entre l’Église et la
Suisse
, ou pour être concret : aux relations entre nos Églises et nous, les
402
et : aux relations entre nos Églises et nous, les
Suisses
. Le peuple suisse, en général, n’a pas un sens des formes très raffin
403
entre nos Églises et nous, les Suisses. Le peuple
suisse
, en général, n’a pas un sens des formes très raffiné. Je vous dirai m
404
nte, et qui vous surprendra peut-être : le peuple
suisse
souffre d’un défaut qu’il me faut bien nommer le sans-gêne spirituel.
405
une liturgie, comment se fait-il que nos Églises
suisses
soient les seules sur le continent qui croient pouvoir s’en passer, s
406
ns cesse croissante.) Et pourtant, les Églises de
Suisse
devraient avoir à cœur ce rapprochement, plus qu’aucune autre Église
407
comme lorsqu’on parle de « l’indépendance » de la
Suisse
. 10. Canton de Genève. e. « L’Église et la Suisse », Les Cahiers pr
408
isse. 10. Canton de Genève. e. « L’Église et la
Suisse
», Les Cahiers protestants, Lausanne, août 1940, p. 321-342. Une note
410
us souvent expliqué à lui-même et au monde que la
Suisse
. C’est qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa devise est un paradox
411
sition gauche-droite est étrangère au génie de la
Suisse
. Son origine parlementaire le prouve : rien de moins suisse que notre
412
n origine parlementaire le prouve : rien de moins
suisse
que notre Parlement, importé d’Amérique à une époque récente, et plus
413
es. Je vois que dans le budget moyen d’un ouvrier
suisse
, le cadre matériel de l’existence (logement, vêtement, mobilier, assu
414
tants ; les Romands, Tessinois ou Ladins avec les
Suisses
alémaniques. Nier ce principe ou l’appliquer sans loyauté, dans n’imp
415
est nier le fédéralisme et ruiner les bases de la
Suisse
. Que nos moralistes s’en souviennent, et que nos conformistes ne l’ou
416
quer la ressemblance entre ce qu’ils détestent en
Suisse
et ce qu’ils admirent au-dehors…) 9. Notre naïveté. — Elle éclate dan
417
géographie ! dit ce poète. Et de nous décrire une
Suisse
héroïque protégée par les Alpes, ce rempart, le Jura, cette barrière,
418
mais les géographes, plus sobres, définissent la
Suisse
en ces termes : « Une dépression entre deux chaînes de montagnes. » R
419
droit que nul État humain n’est éternel ; que la
Suisse
est un État humain ; et que par conséquent l’épithète « éternelle » n
420
e » ne saurait désigner l’attitude adoptée par la
Suisse
en politique. De plus, la Suisse n’est devenue neutre qu’à partir d’u
421
e adoptée par la Suisse en politique. De plus, la
Suisse
n’est devenue neutre qu’à partir d’un certain moment de son histoire.
422
cette manière notre opinion. En tant que citoyen
suisse
respectueux des décisions de nos autorités suprêmes, j’ai donc le dro
423
sa matérialité (le territoire). Le vrai patriote
suisse
ne dit pas : « Plutôt renoncer à ma liberté d’opinion que de risquer
424
ulier à dominer les masses13. Il est temps que la
Suisse
comprenne que le souci de son économie ne saurait plus servir d’excus
425
édérales ». Sur le plan diplomatique européen, la
Suisse
pourrait et devrait jouer dans notre siècle une partie magnifique. Ma
426
c raison G. de Reynold. ad. « Autocritique de la
Suisse
», Schweizerische Hochschulzeitung, août 1940, p. 158-167. Précédé de
427
e : « Sous le titre : Mission ou démission de la
Suisse
, Denis de Rougemont, l’un des lauréats du prix Gottfried Keller 1940
428
ans la communauté ; et tous ils s’adressent à des
Suisses
. Par une série de cercles concentriques, ils s’efforcent de situer no
429
écimen, le dernier chapitre : “Autocritique de la
Suisse
”, désirant les rendre attentifs (car nous nous sentons pressés de le
430
s-Unis, afin d’y prendre contact avec les milieux
suisses
établis là-bas, il nous dit son sentiment sur la ligue du Gothard don
431
l avec une dure exactitude : face au danger. Leur
Suisse
est au sommet de son élan vers la conquête et la richesse ; au comble
432
ont des vagues à peine figées dans leur élan. Une
Suisse
réelle, et non pas un décor ; non pas un état d’âme vaporeux, comme l
433
ses tableaux ; ce sera l’arme réelle du guerrier
suisse
, signe des vieilles libertés ; et maintenant c’est le sceau des poème
434
anchées, pendant que leur artillerie décimait les
Suisses
à bout portant. Le poème de Manuel répond à une chanson glorifiant la
435
que ces solutions fussent trouvées dans un esprit
suisse
, et non pas importées de l’étranger. Il importait de fixer sans équiv
436
éfinir, comme suit, la situation présente : 1. La
Suisse
est réduite à elle-même, comme elle le fut souvent au cours de son hi
437
, d’esprit chrétien, sur laquelle s’est fondée la
Suisse
. 3. La défense à tout prix de notre indépendance et la lutte contre
438
Il n’y aurait pas de défaitisme si chaque citoyen
suisse
était pleinement conscient de ce que signifie la Suisse comme idéal e
439
était pleinement conscient de ce que signifie la
Suisse
comme idéal et comme trésor de libertés civiques chèrement conquises.
440
Il n’y aurait pas de défaitisme si chaque citoyen
suisse
voyait la possibilité de travailler positivement aux réformes indispe
441
mique et politique. On ne peut pas mourir pour la
Suisse
si l’on n’a pas de raisons de vivre pour elle. 6. Il est évident que
442
. Les plus grands obstacles à la rénovation de la
Suisse
sont : d’une part, le défaut de responsabilité personnelle à tous les
443
on, le tout inséré dans un bon nombre de journaux
suisses
de toutes tendances. Ces publications — appuyées par un certain nombr
444
. Le symbole du Gothard « Bastion naturel de la
Suisse
, cœur de l’Europe et limite des races, le Gothard est le grand symbol
445
Le Gothard, invincible bastion : c’est l’héritage
suisse
qu’il s’agit de maintenir contre la menace étrangère. Le Gothard, cro
446
pes, quels buts proposons-nous ? La défense de la
Suisse
tout d’abord. Et en même temps, car l’un ne va pas sans l’autre, la r
447
nstitutions : quoi qu’en dise certaine presse, la
Suisse
mourra si elle se borne à se féliciter de son statut actuel. Nous dem
448
influences ou même des pressions étrangères. La
Suisse
doit être gouvernée, et non pas seulement administrée. Le Conseil féd
449
Gothard a produit un choc salutaire sur l’opinion
suisse
. Elle a rendu confiance à beaucoup de citoyens, elle a fait naître un
450
appelons à nos côtés tous ceux qui croient que la
Suisse
vaut d’être défendue et peut l’être avec l’aide de Dieu. Nous appelon
451
s dans la seule voie possible. Nous savons que la
Suisse
est gravement menacée, mais que notre action la renforce. De tout tem
452
culture, neutralité, fédéralisme et défense de la
Suisse
. Si je me décide à réunir ces textes — les uns « parlés », les autres
453
ans la communauté ; et tous, ils s’adressent à la
Suisse
, ou pour mieux dire, ils s’adressent à des Suisses. Par une série de
454
Suisse, ou pour mieux dire, ils s’adressent à des
Suisses
. Par une série de cercles concentriques, ils s’efforcent de situer no
455
interdise de « causer » et de m’entendre avec les
Suisses
d’autres croyances. Bien au contraire ! Car les seuls entretiens féco
456
e du recueil est consacré à définir cette mission
suisse
, ses objectifs immédiats et lointains, ses limites et sa vraie grande
457
ar une vision générale du monde, et du rôle de la
Suisse
dans le monde. Soyons modestes, c’est entendu. Nous ne sommes pas les
458
ire imprudence. Que cette heure ait sonné pour la
Suisse
, qu’il soit temps de voir grand et d’oser, au sein d’un grand péril e
459
s ; trois républiques démocratiques seulement, la
Suisse
, la Finlande et la France ; et enfin trois semi-dictatures : Pologne,
460
ments lyriques sur les ossements sacrés des héros
suisses
, sachons reconnaître les premières racines de quelque chose qu’il ne
461
onde cette défense spirituelle sur la notion de «
Suisse
chrétienne », défions-nous de certains élans qui nous feraient tomber
462
nfusion du temporel et du spirituel. Parler d’une
Suisse
chrétienne quand beaucoup de Suisses, et des plus influents, sont inc
463
Parler d’une Suisse chrétienne quand beaucoup de
Suisses
, et des plus influents, sont incroyants, cela mène tout simplement, d
464
’est-à-dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre «
Suisse
chrétienne » doit être lancé, ce ne peut être que par les Églises seu
465
ules, et non par un parti ou par une ligue. Une «
Suisse
chrétienne », ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétie
466
e ligue. Une « Suisse chrétienne », ce serait une
Suisse
dont les citoyens seraient chrétiens, ou tout au moins accepteraient
467
de septembre 1938 : « la paix de Munich ». 4. En
Suisse
, Emil Brunner (Der Mensch im Widerspruch), et Gonzague de Reynold (Co
468
spruch), et Gonzague de Reynold (Conscience de la
Suisse
). 5. À partir de la fin du xiie siècle surtout. 6. Je rappelle que
469
posés de poisons… 12. Cette devise rend un son «
suisse
» à mon oreille. Et c’est ici le lieu de le rappeler : le mot hugueno
470
), c’est-à-dire de « Eidgenossen », ou Confédérés
suisses
. Les huguenots français voulaient la liberté religieuse d’abord, mais
471
l’écrivait l’un deux : « vivre en la liberté des
Suisses
et de faire cantons ». (Fédéralisme calviniste !)
472
us dirais ce soir, je me trouvais quelque part en
Suisse
, dans une ferme montagnarde, au fond d’une chambre assez sombre et gl
473
groupes personnalistes, répandus en France et en
Suisse
, et vingt autres mouvements analogues, tous animés de cet esprit d’éq
474
endre la culture, et pour ceux qui veulent rester
Suisses
. La guerre actuelle m’apparaît comme la guerre la plus antisuisse de
475
est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
476
ent enfin que l’heure est venue, pour nous autres
Suisses
, de voir grand, de voir aux proportions de l’Europe moderne, tout en
477
erait juste d’ajouter ici les noms de deux grands
Suisses
: Jacob Burckhardt (Considérations sur l’histoire du monde et Corresp
478
er de l’optimisme épais où s’endorment les jeunes
Suisses
, trop assurés, comme le dit Cingria, de trouver chaque matin sur leur
479
otre vie dans la cité, de notre existence comme «
Suisses
». Ils affectent nos tabous les plus inébranlés, nos sécurités matéri
480
tres ? Je voudrais souligner ceci : que c’est aux
Suisses
, finalement, que Ramuz pose ces questions ; mais que s’il garde en mê
481
isins, c’est peut-être que notre lot, en tant que
Suisses
, et non en tant que Vaudois, ou Genevois, ou Zurichois, est d’exister
482
ssion à accomplir, et que nul autre n’a reçue. La
Suisse
existe-t-elle ? nous demande Ramuz. Cela revient à dire : a-t-elle un
483
t-être la plus importante qu’il faille poser à la
Suisse
. Parce que la Suisse se figure justement que c’est la question qui ne
484
ante qu’il faille poser à la Suisse. Parce que la
Suisse
se figure justement que c’est la question qui ne se pose pas. Que nou
485
. Hors de chez nous, l’on pense généralement : la
Suisse
tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambition
486
éen. Et quand bien même il serait démontré que la
Suisse
ne peut plus prétendre à jouer un rôle analogue, croit-on que son dro
487
oi ils ont reçu ce droit. Je ne dirai pas que les
Suisses
l’aient déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en gardent paraît souv
488
ts économiques, c’est la réalité européenne de la
Suisse
que l’on perd de vue. On l’a senti à l’occasion des sanctions contre
489
stifier l’espèce d’exterritorialité dont jouit la
Suisse
sur le continent, nous le voyons, lui aussi, se transformer d’année e
490
nos risques sont là. La mission essentielle de la
Suisse
est une mission personnaliste au premier chef : sauvegarder une Welta
491
éviations morbides. Et dès lors, la mission de la
Suisse
peut être définie à l’échelle de l’Europe : la Suisse doit être la ga
492
se peut être définie à l’échelle de l’Europe : la
Suisse
doit être la gardienne de ce principe central, fédératif ; et elle ne
493
esure où ils existent pour l’ensemble — voilà les
Suisses
, grands Portiers de l’Europe, et mainteneurs de ses communes mesures.
494
n de l’idéal qui devrait nous unir. La devise des
Suisses
: « Un pour tous, tous pour un », c’est la formule la plus frappante
495
te mission de gardienne du principe commun que la
Suisse
peut et doit maintenant revendiquer face à l’Europe son droit à la ne
496
cipaux : opinions, culture et armée. 1. L’opinion
suisse
, telle que la traduisent nos journaux est en contradiction fréquente
497
que nous avons à incarner, on pourra dire que la
Suisse
a retrouvé sa raison d’être, et d’être neutre. Quoi de plus comique
498
e d’une nation. L’autorité qu’une certaine presse
suisse
s’était acquise à l’étranger reposait justement sur le fait que nous
499
ignaient même en quelque mesure.) Mais une presse
suisse
partisane, à la manière des partisans français ou allemands, n’est pl
500
qu’on ne déplore pas le fait que les cultures des
Suisses
ne forment pas une culture homogène. Elles forment quelque chose de m
501
du cœur de l’Europe. Vouloir créer une « culture
suisse
», ce serait trahir notre mission, ce serait le péché même d’idolâtri
502
grandeur culturelle est de n’avoir pas de culture
suisse
, mais seulement une culture européenne ? On nous a donné par-dessus u
503
deux poètes « enracinés » ne font pas une culture
suisse
. Ce sont deux vocations isolées, et la culture suppose une suite, un
504
milieu, un écho. Je me représenterais plutôt une
Suisse
culturelle pluraliste, avec ses centres successifs ou parfois même si
505
nte de disciples d’auberge en auberge. C’était la
Suisse
spirituelle de la Renaissance, le microcosme de toutes ses grandeurs.
506
. Puis Zurich et l’hégémonie passagère de l’École
suisse
sur la littérature allemande. Et le Lausanne des beaux esprits cosmop
507
bon et le marquis de Boufflers. Avec le xixe , la
Suisse
réapparaît sur la grande scène de l’Europe. De Genève, c’est une autr
508
e de l’Europe. De Genève, c’est une autre « école
suisse
» qui domine les lettres françaises ; après Rousseau : Constant et St
509
de Wagner… Et tout cela fait, par le moyen de la
Suisse
, une assez belle culture européenne25. Je ne vois pas pourquoi nous d
510
essayer de rassurer ces gens sérieux que sont les
Suisses
moyens — et même les autres.) 3. Avec l’armée, je reviens au concret,
511
oportion du sens profond des raisons d’être de la
Suisse
dont nous témoignons par ailleurs. N’allons pas croire que pour être
512
illeurs. N’allons pas croire que pour être un bon
Suisse
, il faut et il suffit que l’on soit un bon soldat ! Car on ne peut êt
513
ous, que si d’abord on prouve que l’on est un bon
Suisse
. Après tout, notre armée n’est qu’un aspect de notre défense fédérale
514
son profit « le reste », on fait œuvre de mauvais
Suisse
, car c’est ce « reste » justement qui donne un sens à la fédération,
515
s nous pouvions compter, et la mission même de la
Suisse
. Tout cela tend à nous réduire à nos proportions matérielles, qui son
516
dans un numéro de la revue Esprit consacré à la
Suisse
, répondait à la fois à la Lettre que C. F. Ramuz m’adressait en tête
517
ns et ceux de la Confédération ; les droits de la
Suisse
et ceux de l’Europe ; images et conséquences à la fois de l’équilibre
518
que qu’un aspect de la mission commune à tous les
Suisses
. Notons encore que le siège du Conseil œcuménique de toutes les Églis
519
e pour l’armée d’un état personnaliste. 27. « La
Suisse
a dû prendre au cours de ces dernières années, pour sa défense milita
521
nous fassions : elles nous demandent, à nous les
Suisses
, si nous avons encore une raison d’être, si nous osons encore la proc
522
e notre sol n’appartienne qu’à nous seuls, à nous
Suisses
. Elles nous demandent quelle est la Suisse que nous sommes décidés à
523
nous Suisses. Elles nous demandent quelle est la
Suisse
que nous sommes décidés à défendre. Voilà le défi que nous adresse l’
524
vons fait serment, le 2 septembre, de défendre la
Suisse
jusqu’à la mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une Suisse don
525
a mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une
Suisse
dont nous ne serions pas sûrs qu’elle a le droit et le devoir d’exist
526
I à prendre conscience des raisons de vivre de la
Suisse
, et de nos raisons de vivre en tant que Suisses. Nos privilèges
527
la Suisse, et de nos raisons de vivre en tant que
Suisses
. Nos privilèges Si nous voulons prendre une conscience sérieus
528
orique. Nous entendons dire, très souvent, que la
Suisse
mérite d’être défendue parce qu’elle détient d’immenses privilèges. A
529
et bonnes raisons de nous montrer fiers de notre
Suisse
? Certes. Mais il convient de se demander ce que valent ces fameux pr
530
mes-nous « à la hauteur » de notre nature ? La
Suisse
est belle, c’est entendu, c’est connu dans le monde entier. On a fait
531
ous m’entendez bien : je ne dis pas que le peuple
suisse
, dans son ensemble, représente, selon l’expression de Hugo, « la post
532
-nous qu’on peut aussi nous comparer, nous autres
Suisses
, à ces grandeurs, à ces beautés… Et c’est ici le lieu de relire quelq
533
es-nous vraiment libres ? Il faut donc que les
Suisses
deviennent et restent « à la hauteur » de leur géographie. Mais il fa
534
lques phrases extrêmement désobligeantes pour les
Suisses
. Je n’hésite pas à vous les lire, persuadé que l’une des marques de n
535
rofit s’il y a lieu. « Un jour, écrit Goethe, les
Suisses
se délivrèrent d’un tyran. Ils purent se croire libres un moment : ma
536
aristocrates ? Sommes-nous bien certains que les
Suisses
sont, plus que d’autres, libérés des préjugés bourgeois ? Sommes-nous
537
courage de le reconnaître en toute franchise : la
Suisse
actuelle n’est pas, comme elle devrait et pourrait l’être, l’un des p
538
dans notre histoire. C’est parce que les premiers
Suisses
avaient la passion de leurs libertés civiles et quotidiennes qu’ils o
539
ibérer du joug autrichien. Et c’est parce que les
Suisses
du xviiie siècle ne jouissaient plus d’une véritable liberté intérie
540
Voilà ce que j’entends par paresse d’esprit : les
Suisses
jouissent d’une instruction publique remarquable, mais ils ont la plu
541
e véritable liberté d’esprit. Je connais bien des
Suisses
cultivés que l’intolérance de leurs concitoyens simplistes a réduits
542
e, comme on l’a peut-être trop dit. Autrefois les
Suisses
se méfiaient des personnalités trop affichées, parce qu’ils craignaie
543
ique dans l’effacement volontaire des plus grands
Suisses
de ces temps-là. Mais aujourd’hui, l’égalitarisme hérité du xixe siè
544
et « pratiquement » (comme nous aimons à dire en
Suisse
), le meilleur fondement de notre indépendance nationale, c’est encore
545
e la nécessité n’est guère valable que pour nous,
Suisses
. Nos voisins n’ont aucune raison d’en tenir compte, bien au contraire
546
orcent. Et certes, aux yeux d’un chrétien et d’un
Suisse
, les traités ne seront jamais de simples chiffons de papier ! La Conf
547
ligérantes de ne point utiliser le passage par la
Suisse
, qui les découvrirait sur leur flanc. Mais vous savez fort bien que c
548
put jouer un rôle en 1914-1918. Je crois que les
Suisses
, aujourd’hui, sont unanimes à reconnaître lesquels, parmi les belligé
549
i maintenant et malgré tout nous affirmons que la
Suisse
a le devoir de rester neutre, ce ne peut donc être qu’au nom d’une ré
550
elle au premier chef : au nom de la mission de la
Suisse
dans la communauté européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne sau
551
a communauté européenne. Non, la neutralité de la
Suisse
ne saurait être un privilège : c’est une charge ! Et ce serait bien m
552
’Europe entière. Seule, la mission positive de la
Suisse
rend un sens et un poids aux arguments que nous jugions tout à l’heur
553
t Acte que la neutralité et l’inviolabilité de la
Suisse
, et son indépendance de toute influence étrangère, sont dans les vrai
554
s permettre d’accomplir notre mission spéciale de
Suisses
. Disons-nous donc : beauté du sol oblige, liberté oblige, neutralité
555
rté oblige, neutralité oblige ! Vocation de la
Suisse
Mais il est temps que je définisse ce que j’appelle la mission de
556
ue je définisse ce que j’appelle la mission de la
Suisse
, ou mieux, d’un terme plus chrétien, sa vocation. C’est très facile à
557
es mots. La vocation actuelle et historique de la
Suisse
, c’est de défendre et d’illustrer aux yeux de l’Europe le principe du
558
ntérieur de nos frontières. C’est faire que notre
Suisse
ait vraiment le droit de s’offrir en exemple à l’Europe, sur le plan
559
chrétienne pour vous parler de la vocation de la
Suisse
. Qui, en effet, mieux qu’un chrétien, mieux qu’un protestant calvinis
560
droit et le devoir de parler d’une vocation de la
Suisse
, si ce n’était à nous, chrétiens suisses ? C’est pourquoi je voudrais
561
ion de la Suisse, si ce n’était à nous, chrétiens
suisses
? C’est pourquoi je voudrais consacrer cette dernière partie de ma co
562
de réaliser notre vocation chrétienne en tant que
Suisses
. Quand on parle d’une vocation de la Suisse vis-à-vis de l’Europe, no
563
que Suisses. Quand on parle d’une vocation de la
Suisse
vis-à-vis de l’Europe, nombreux sont ceux qui crient à l’utopie. Eh b
564
rte des possibilités concrètes. Si par exemple un
Suisse
croyait avoir la vocation d’un dictateur ou d’un conquérant, d’un Hit
565
e ne se fonde sur aucune possibilité existante en
Suisse
. Il n’en va pas de même pour notre vocation fédéraliste : elle s’appu
566
nt condamnés à l’idéalisme. Mais beaucoup de bons
Suisses
ne le voient pas de leurs yeux, et par suite, ne veulent pas y croire
567
ment l’indication d’une vocation européenne de la
Suisse
. Dans un certain sens, ils n’ont pas tort. Une vocation n’est jamais
568
s’agit pour nous tous de reconnaître la vocation
suisse
, d’en revêtir la charge, d’en être les porteurs. Premièrement en la d
569
se fédéraliste européenne, sur l’initiative de la
Suisse
. Or on pourrait me faire remarquer qu’une vocation est toujours un ap
570
mobiliser l’opinion en faveur d’une action de la
Suisse
auprès de ses voisins en guerre. Peut-être n’y a-t-il rien à faire ho
571
e que cette réduction d’Europe fédérée, qu’est la
Suisse
, soit au moins de l’ouvrage bien faite, digne d’être exposée, et en b
572
Il nous reste à connaître vraiment nos confédérés
suisses
allemands, qui savent souvent tellement mieux que nous ce qu’est la S
573
ent souvent tellement mieux que nous ce qu’est la
Suisse
. Il nous reste surtout à développer en profondeur ce que j’appellerai
574
r, précisément, au nom de leur vocation d’Églises
suisses
. Ceci m’amène à mon troisième et dernier point. C’est comme chrétiens
575
r à cette défense, à cette illustration de l’idée
suisse
. Je m’explique. Le chrétien a le devoir d’agir, d’agir dans le monde
576
en, placé par sa naissance dans la communauté des
Suisses
, doit naturellement s’insérer dans les données de fait qui sont celle
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ère du citoyen chrétien sera dans l’intérêt de la
Suisse
, certes. Mais elle sera d’abord obéissance à la foi. J’insiste sur ce
578
devons pas être chrétiens parce que nous sommes
Suisses
, mais nous devons être de bons Suisses parce que nous sommes chrétien
579
ous sommes Suisses, mais nous devons être de bons
Suisses
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Je tiens à dissiper ici tout
580
s de gens, chez nous, pour dire qu’un bon citoyen
suisse
a le devoir d’être chrétien, comme si ce devoir était la conséquence
581
paraît subordonné à celui qu’ils portent à l’État
suisse
. Or nous devons croire exactement le contraire, je le répète : nous d
582
ontraire, je le répète : nous devons être de bons
Suisses
parce que nous sommes chrétiens d’abord. Gardons-nous du Schweizerchr
583
us, à vrai dire, qu’une seule idée : c’est que la
Suisse
que nous devons défendre n’est pas la Suisse des manuels, des cartes
584
e la Suisse que nous devons défendre n’est pas la
Suisse
des manuels, des cartes postales, des discours de tirs fédéraux ; n’e
585
les, des discours de tirs fédéraux ; n’est pas la
Suisse
qui se vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité, mai
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de ses libertés et de sa neutralité, mais bien la
Suisse
qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’une mission don
587
té. Si nous refusons de considérer le fait d’être
Suisses
comme une espèce de « filon », dans notre Europe déchirée, si nous le
588
donner, nous serons mieux armés pour défendre la
Suisse
où Dieu nous veut à son service. 31. Conférence prononcée le 28 ja
589
appeler ici. Quand abandonnerons-nous cette manie
suisse
de dénoncer comme « utopistes », « rêveurs abstraits », « idéologues
590
ues ! Il reste que la position géographique de la
Suisse
semble l’avoir prédestinée à un statut fédéraliste. C’est tout ce qu’
591
rdée aux trois Waldstätten, et fondant la liberté
suisse
. Mais dès cet instant-là, les facteurs historiques apparaissent beauc
592
garde du Gothard — qui définit l’existence de la
Suisse
et assure son indépendance. La nécessité de s’entraider et le besoin
593
dont il faut protéger le cœur. Toute l’histoire
suisse
, à partir de ces temps, illustre le même équilibre entre les conditio
594
prendra la valeur d’un symbole, et la mission des
Suisses
s’élargira. Peu à peu, de nouveaux cantons s’allieront aux communes d
595
et la grandeur territoriale viendront tenter les
Suisses
. L’Italie s’ouvre à eux, la Souabe et la Bourgogne… Vont-ils faillir
596
arfois Zwingli d’avoir brisé l’essor guerrier des
Suisses
, leur élan vers la mer et l’aventure. En vérité, Zwingli nous a sauvé
597
ité, Zwingli nous a sauvés, la Réforme a sauvé la
Suisse
. Et c’est elle qui est restée fidèle aux préceptes du Frère Claus. Un
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jusqu’au démembrement inévitable. La division des
Suisses
en deux camps religieux eut au moins pour effet de tuer en germe l’am
599
rêver, les Zurichois et les Bernois. Dès lors la
Suisse
est ramenée à sa mission exceptionnelle. Les deux partis renoncent au
600
és traduits. 4. Prenons maintenant la fédération
suisse
au seul titre d’exemple enseignant pour l’Europe. En vérité, ce ne so
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des choses enfin, la préférence accordée par les
Suisses
à la coutume sur la loi ; leur goût d’utiliser ce qui existe plutôt q
602
. 6. Le grand danger de l’heure présente, pour la
Suisse
, je le vois dans ce fait qu’elle doit se formuler. Elle doit dire ce
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suite d’approches bien diverses.) 7. L’expérience
suisse
est minuscule, mais concluante. Elle peut et doit servir d’exemple pa
604
fédération. Beaucoup de gens s’imaginent, hors de
Suisse
, que l’Europe ne peut être fédérée que par l’action d’une grande puis
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tains neutres admirateurs de l’Angleterre. Ici la
Suisse
peut dire : Regardez-moi ! Je n’ai réussi à vivre et à durer qu’en co
606
u lieu de la lutte stérile dont nous souffrons en
Suisse
, entre le parti des centralisateurs et le parti des régionalistes, le
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ent négatif que nous devons tirer de l’expérience
suisse
est d’un ordre plus quotidien et intime. Le morcellement d’un pays —
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Notons que cette maladie a fait son apparition en
Suisse
à partir du moment où les cantons ont conclu une alliance unique et u
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cette maladie, dans l’Europe de demain, comme en
Suisse
, il est essentiel d’insister sur le caractère non systématique et non
610
x. Je préciserai par un exemple très concret : en
Suisse
, les esprits les plus libres et les plus personnels sont ceux qui se
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ntimentalement à une région ; légalement à l’État
suisse
; religieusement à une Église dont les frontières sont bien plus vast
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r tout cela risquerait d’apparaître à beaucoup de
Suisses
négligents un peu banal, « tout naturel »… Je rappelle donc que la fo
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vouloir qu’un organisme fédéral. Or il existe en
Suisse
un « personnel » plus apte qu’aucun autre à préparer les bases de la
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personnes responsables.) C’est le charisme de la
Suisse
que de produire des hommes dont la fonction est avant tout de connaît
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teurs d’accords internationaux, cosmopolites ou «
Suisses
de l’étranger »39, directeurs d’unions universelles, secrétaires d’al
616
international de la Croix-Rouge, etc., etc. Le «
Suisse
international » est un homme qui peut et doit connaître l’Europe, par
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pour s’en servir. 14. La mission historique de la
Suisse
fut, à partir du xiiie siècle, de garder libres pour les peuples et
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l’idéal d’où renaîtra la paix si Dieu le veut, la
Suisse
tient les clefs de l’Europe, et c’est là sa vraie vocation. Elle est
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soit fécondé… Il y a beaucoup à faire pour que la
Suisse
puisse prétendre à jouer le rôle de germe d’une Europe nouvelle. Mais