1 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
1 serait un poète surréaliste. « Il faut jeter une bombe , dit-il, il faut obtenir un scandale. Il faut un de ces orages qui ra
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
2 planche d’anatomie. Le torse véritablement énorme bombe une chemise verte à petits carreaux ornée d’un nœud papillon mauve. S
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
3 e verra retomber sur sa tête, sous la forme d’une bombe de 1000 kg son invention humanitaire. Par quelle fatalité mauvaise to
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
4 terre, idéaux et réalités, est pulvérisé par les bombes . Au plus fort de la persécution entreprise par Julien l’Apostat contr
5 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
5 terre, idéaux et réalités, est pulvérisé par les bombes . Au plus fort de la persécution entreprise par Julien l’Apostat contr
6 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
6 e verra retomber sur sa tête, sous la forme d’une bombe de 1000 kilos son invention humanitaire. Par quelle fatalité mauvaise
7 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
7 tre insensibilité morale et spirituelle : par les bombes . 20. Le Faussaire Beaucoup de gens pensent que le Führer doit ê
8 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
8 e, une énorme cacophonie dominée par le bruit des bombes . Un de ces fous à la sagesse bavarde, comme on en trouve dans les caf
9 1942, La Part du diable (1944). Hitler ou l’alibi
9 us attaquaient ! Les hommes discutaient à coup de bombes , qui ne prouvaient rien de ce qui était en cause. Ils somnolaient dan
10 tre insensibilité morale et spirituelle : par les bombes . 22. Le Faussaire Beaucoup de gens pensaient vers 1940 : « Le
10 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
11 e, une énorme cacophonie dominée par le bruit des bombes . Un de ces fous à la sagesse bavarde, comme on en trouve dans les caf
11 1942, La Part du diable (1982). Hitler ou l’alibi
12 us attaquaient ! Les hommes discutaient à coup de bombes , qui ne prouvaient rien de ce qui était en cause. Ils somnolaient dan
13 tre insensibilité morale et spirituelle : par les bombes . 22. Le Faussaire Beaucoup de gens pensaient vers 1940 : « Le F
12 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
14 e, une énorme cacophonie dominée par le bruit des bombes . Un de ces fous à la sagesse bavarde, comme on en trouve dans les caf
13 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le savant et le général (8 novembre 1945)
15 ce qu’ailleurs — la discussion sur l’avenir de la Bombe bat son plein. Bien entendu, l’opinion des savants domine tout. Leur
16 Aussi défendent-ils tous l’idée que la guerre des bombes serait la fin des hommes, et que le seul moyen de l’empêcher est un g
14 1945, Carrefour, articles (1945–1947). Les enfants américains réclament des bombes atomiques (20 décembre 1945)
17 Les enfants américains réclament des bombes atomiques (20 décembre 1945)d Noël ! La ruée vers les magasins s’e
18 uvernements, demandent pour leur Noël des petites bombes atomiques. Trois d’entre eux, à Brooklyn, viennent d’être blessés sér
19 de Dieu envers les hommes ». Est-il besoin de la bombe , et des grèves, et de la famine européenne, et de la guerre endémique
20 la… » d. « Les enfants américains réclament des bombes atomiques », Carrefour, Paris, n° 70, 20 décembre 1945, p. 4.
15 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Un salon atomique (26 décembre 1945)
21 ique de l’an mille, dont on pouvait penser que la Bombe allait renouveler l’hystérie, ne paraissait pas dominer l’assemblée.
22 nation. — Pensez-vous, dit une autre dame, que la Bombe puisse faire sauter la terre ? — Cela se discute… Certains de mes col
23 paraison avec la meilleure chance d’autrui. Or la Bombe détruirait probablement toute possibilité de comparaison. Les événeme
16 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
24 ivent dans la peur les uns des autres. Quant à la Bombe , elle a multiplié par 20 000 au moins la liberté de craindre le pire
17 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
25 ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe , à quoi servira-t-elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire : à une
26 boles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, la Bombe , et l’Unité considérée partout et de tout temps comme objet rond, pom
18 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
27 Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)r Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe qu
28 946)r Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la
29 depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre les grands. Ces de
30 par neuf de leurs bonnes intentions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour faire la police des nations. Deux chamb
31 es éliraient compterait les ministères suivants : Bombe et Répression des États, Échange des matières premières, Sens général
32 d. Et de vrai, c’est dans ce pays que la première Bombe vient d’être construite. Exagérée sans doute et dépassant la mesure d
33 les arrivent encore à se battre. Admettons que la Bombe soit moins puissante que les savants autorisés ne l’affirment. Admett
34 plus. Admettons que l’on invente une parade à la Bombe , selon l’axiome des militaires, sans oublier que leur expérience démo
35 oqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile mêm
36 « Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe  », Pour la Victoire, New York, n° 16, 20 avril 1946, p. 1-2.
19 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
37 ernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !) La Bombe n’est pas dangereuse du tout. — Êtes-vous fou ? De quoi donc parliez-
38 repris nos sens. Certains pressentent déjà que la Bombe est en train de se dégonfler, pour ainsi dire. Après tout, nous devio
39 courage de commencer. À plus forte raison pour la Bombe … — Je ne trouve pas la raison bien forte, en vérité. Hitler n’a pas e
40 moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la Bombe est différent. Je vous répète qu’elle supprimera la possibilité de ri
41 pour nous-mêmes, de nos actes. Si l’emploi de la Bombe est décisif, il n’y a pas de punition à redouter. Il est donc clair q
42 auter la Terre. — Alors, pourquoi dites-vous : la Bombe n’est pas dangereuse ? — Pour une raison très simple. La Bombe est un
43 as dangereuse ? — Pour une raison très simple. La Bombe est un objet. Les objets ne sont jamais dangereux. Ce qui est dangere
44 riblement, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe , et c’est lui seul qui se prépare à l’employer. Quand je vois qu’on n
45  ! C’est d’un comique démesuré. Le contrôle de la Bombe , que l’on discute à longueur de colonne, dans toute la presse, est la
46 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra bien coit
47 la seule. On ne peut plus l’éviter depuis que la Bombe nous menace et nous tente à la fois. Et voilà bien le progrès le plus
20 1946, Combat, articles (1946–1950). Ni secret ni défense (19-20 mai 1946)
48 e son pays « refusent de livrer le contrôle de la bombe aux Nations unies », cependant que la même enquête révèle que 65 % so
49 s omniscients et de rayons qui feraient sauter la bombe tôt après son départ, chez l’adversaire. Mais quand bien même on inve
50 sommes sans défense, mais encore le secret de la bombe sera demain celui de Polichinelle, et enfin si quelqu’un nous attaque
51 ys, disons la Suisse, manufacture une douzaine de bombes . Ce n’est pas une question d’argent comme on le croit (les grosses dé
52 r se tirer d’un mauvais pas, envoie deux ou trois bombes sur New York. (Je prends l’exemple le plus invraisemblable, pour qu’o
21 1946, Combat, articles (1946–1950). Paralysie des hommes d’État (21 mai 1946)
53 du Brave Garçon, et de l’Esprit bourgeois que la Bombe doit être administrée. Notez que, si elle ne l’est pas, quelqu’un va
54 ’une paix pourtant facile à concevoir : donner la Bombe au gouvernement mondial, supprimer les armées et ouvrir les frontière
55 e fait du problème posé, qui les dépasse comme la Bombe dépasse tout. Devant le monde à unifier, ils paraissent frappés d’un
56 un homme, tandis que le problème est mondial. La Bombe est un cas international, qui ne peut être résolu qu’à une échelle pl
22 1946, Combat, articles (1946–1950). Les cochons en uniforme ou le nouveau Déluge (23 mai 1946)
57 nelle : au mois de mai ou de juillet, une ou deux bombes seraient jetées sur une flotte de cent bâtiments de guerre réunie dan
23 1946, Combat, articles (1946–1950). Post-scriptum (24 mai 1946)
58 ernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !) La Bombe n’est pas dangereuse du tout. — Êtes-vous fou ? De quoi donc parliez
59 repris nos sens. Certains pressentent déjà que la bombe est en train de se dégonfler, pour ainsi dire. Après tout, nous devio
60 courage de commencer. À plus forte raison pour la Bombe … — Je ne trouve pas la raison bien forte, en vérité. Hitler n’a pas e
61 moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la Bombe est différent. Je vous répète qu’elle supprimera la possibilité de ri
62 pour nous-mêmes, de nos actes. Si l’emploi de la Bombe est décisif, il n’y a pas de punition à redouter. Il est donc clair q
63 auter la Terre. — Alors, pourquoi dites-vous : la Bombe n’est pas dangereuse ? — Pour une raison très simple. La Bombe est un
64 as dangereuse ? — Pour une raison très simple. La Bombe est un objet. Les objets ne sont jamais dangereux. ⁂ Ce qui est dange
65 riblement, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe , et c’est lui seul qui se prépare à l’employer. Quand je vois qu’on n
66  ! C’est d’un comique démesuré. Le contrôle de la Bombe , que l’on discute à longueur de colonne, dans toute la presse, est la
67 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra bien coit
68 la seule. On ne peut plus l’éviter depuis que la Bombe nous menace et nous tente à la foi. Et voilà bien le progrès le plus
24 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
69 ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe . À quoi servira-t-elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire à une g
70 boles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, la Bombe , et l’Unité considérée partout et de tout temps comme objet rond, pom
25 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
71 posant sa lettre je me suis écrié : « Vivement la Bombe  ! Suprême élément d’ordre ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Ca
72 e ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Car la Bombe seule peut nous débarrasser des armées, des souverainetés nationales,
73 elles entretiennent sur la planète. Je dis que la Bombe peut nous délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le tout,
74 a frontière, comme autrefois, en attendant que la Bombe vienne volatiliser leurs centres vifs en une seconde, négligeant les
26 1946, Réforme, articles (1946–1980). Deux lettres sur la fin du monde (29 juin 1946)
75 yant également annoncé son intention de jeter une bombe sur la calotte polaire, pour voir ce que cela donnerait, le même sava
76 atomes. Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggérés ces derniers mois, j’en retiens deux : 1° Donner
77 s derniers mois, j’en retiens deux : 1° Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre les grands. Ces de
78 par neuf de leurs bonnes intentions. 2° Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour faire la police des nations. Deux chamb
79 es éliraient compterait les ministères suivants : Bombe et Répression des États, Échange des matières premières, Sens général
80 d. Et de vrai, c’est dans ce pays que la première Bombe vient d’être construite. Exagérée sans doute et dépassant la mesure d
81 les arrivent encore à se battre. Admettons que la Bombe soit moins puissante que les savants autorisés ne l’affirment. Admett
82 plus. Admettons que l’on invente une parade à la Bombe , selon l’axiome des militaires, sans oublier que leur expérience démo
83 oqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile mêm
27 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Demain la bombe, ou une chance d’en finir avec la terre (30 juin 1946)
84 Demain la bombe , ou une chance d’en finir avec la terre (30 juin 1946)o Il est des
85 u’elle sera demain, après le « sifflement » d’une bombe « plutonienne » qui « réduira malignement en cendres » et en « énorme
86 nd concert de la fin de juillet. o. « Demain la bombe ou la chance d’en finir avec la terre », Le Figaro, Paris, n° 585, 30
28 1946, Combat, articles (1946–1950). Bikini bluff (2 juillet 1946)
87 nt les peuples quant aux risques institués par la bombe . Il se peut que cette campagne ait été orchestrée par les services de
88 ’expérience. Trois jours avant le lancement de la bombe , on annonçait la démission du fameux Dr Oppenheimer, qui fut le chef
89 es américaines, au cours de l’hiver dernier. « La bombe ne fait que décupler l’importance de l’armée de terre », disait devan
90 ensable, puisque c’est elle qui transporterait la bombe , ou abattrait les bombardiers ennemis. La Marine vient de gagner la p
91 une explosion atomique sous-marine. Ils jugent la bombe du type Nagasaki — celle qui fut lancée dimanche soir — démodée et mi
92 vue qui m’importe. Les problèmes que nous pose la bombe restent intacts, autant que les palmiers de Bikini. Et si les amiraux
93 u’augmenter le danger. La seule défense contre la bombe reste le gouvernement mondial, seul armé de la bombe pour assurer la
94 be reste le gouvernement mondial, seul armé de la bombe pour assurer la police parmi les États. Et le seul moyen d’accélérer
29 1946, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Noël à New York (décembre 1946)
95 ouvernements, demandent pour leur Noël de petites bombes atomiques. Trois d’entre eux, à Brooklyn, viennent d’être blessés sér
96 de Dieu) envers les hommes ». Est-il besoin de la bombe , et des grèves, et de la famine européenne, et de la guerre endémique
30 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
97  ? » Nous la rassurons. Tout se réduit à quelques bombes jetées par erreur sur Lausanne et Genève, il y a plusieurs semaines.
98 eau de guerre coulé à quai, coupé en deux par une bombe et couvert d’une rouille éclatante. Mon fils, âgé de 5 ans, me demand
31 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
99 ouvernements, demandent pour leur Noël de petites bombes atomiques. Trois d’entre eux, à Brooklyn, viennent d’être blessés sér
100 de Dieu) envers les hommes ». Est-il besoin de la bombe , et des grèves, et de la famine européenne, et de la guerre endémique
32 1946, Lettres sur la bombe atomique. La nouvelle
101 dans un problème d’échecs, pour remarquer que la bombe confirmait son point de vue : la science n’est qu’une mythologie, ses
102 nventions d’un jeu quelconque. — N’empêche que la bombe a éclaté au moment prévu ! remarqua le docteur. — La belle preuve, ré
103 aventureuse avec plus d’assurance que jamais, la Bombe autorisant toutes les hardiesses. Les médecins allopathes, disais-je,
104 une large embardée tout près de nous. « Voilà la bombe anatomique ! », cria le docteur tandis qu’une vague submergeait la je
33 1946, Lettres sur la bombe atomique. La guerre est morte
105 de la fin de la guerre se trouve déclassée par la Bombe . Nous n’aurons pas de Onze Novembre, parce que nous venons d’avoir un
106 d’avoir un Six Août, et que c’est à partir de la Bombe , non de la paix, que l’ère nouvelle sera comptée. D’ailleurs, il s’ag
34 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le point de vue moral
107 mbre d’Américains ont accueilli la nouvelle de la Bombe . — Nous avons perdu la face, s’écriaient-ils, nous avons moralement p
108 -vous sûrs, répliquent les premiers, que c’est la Bombe qui a mis fin à la guerre ? Les Russes disent que c’est l’armée russe
109 er sur les informations de ce genre. — Mais si la Bombe a fourni le prétexte, c’est donc elle, pratiquement, qui a fait cesse
110 e la guerre allait se terminer de toute façon. La Bombe n’a donc servi que le Mikado, et c’est pour lui en fin de compte, pou
111 fallait-il donc faire à votre avis ? Détruire la bombe  ? Feindre que les recherches avaient échoué ? Courir le risque de pro
112 iency : pourquoi, disent-ils, n’avoir pas jeté la bombe sur une région dépeuplée du Japon, en invitant les seigneurs de Tokyo
113 arlez toujours ! Le fait est que nous l’avons, la Bombe  ! Et nous sommes décidés à en garder le secret. Le président, après q
114 ’ose opiner qu’il était préférable de détruire la Bombe et tout le Manhattan Project. C’est peut-être humiliant, mais c’est a
115 ’un bon film policier. Si l’on nous privait de la Bombe , je suis sûr que la déception surpasserait de beaucoup le soulagement
35 1946, Lettres sur la bombe atomique. Utopies
116 ielle de quelques idées folles que je conçois. La bombe d’Hiroshima, transportée par un B-29 volant à 550 km à l’heure, ne pe
117 absurde, car il y a tout à parier que la première bombe serait pour New York, et mettrait hors d’usage en une seconde le méca
118 ration urbaine, l’avion, la « défense » contre la Bombe , tout va dans le même sens. On nous a tout d’abord invités ou forcés
119 les paysans, seront les premiers objectifs de la bombe . Nous ne les abandonnerons pas pour si peu. Nous les transporterons à
36 1946, Lettres sur la bombe atomique. Ni secret, ni défense
120 iqué dans le Times : le seul et vrai secret de la Bombe atomique réside dans la puissance industrielle de l’Amérique. C’est a
121 de ce pays « refusent de livrer le contrôle de la Bombe aux Nations unies », cependant que la même enquête révèle que 65 % so
122 omniscients, et de rayons qui feraient sauter la Bombe tôt après son départ, chez l’adversaire. Mais quand bien même on inve
123 sommes sans défense, mais encore le secret de la Bombe sera demain celui de Polichinelle, et enfin si quelqu’un nous attaque
124 ys, disons la Suisse, manufacture une douzaine de bombes . Ce n’est pas une question d’argent comme on le croit — les grosses d
125 r se tirer d’un mauvais pas, envoie deux ou trois bombes sur New York. (Je prends l’exemple le plus invraisemblable, pour qu’o
37 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le savant et le général
126 ce qu’ailleurs — la discussion sur l’avenir de la Bombe bat son plein. Bien entendu, l’opinion des savants domine tout. Leur
127 Aussi défendent-ils tous l’idée que la guerre des bombes serait la fin des hommes, et que le seul moyen de l’empêcher est un g
38 1946, Lettres sur la bombe atomique. Un salon atomique
128 ique de l’an mille, dont on pouvait penser que la Bombe allait renouveler l’hystérie, ne paraissait pas dominer l’assemblée.
129 nation. — Pensez-vous, dit une autre dame, que la Bombe puisse faire sauter la Terre ? — Cela se discute… Certains de mes col
130 paraison avec la meilleure chance d’autrui. Or la Bombe détruirait probablement toute possibilité de comparaison. Les événeme
39 1946, Lettres sur la bombe atomique. Paralysie des hommes d’État
131 du Brave Garçon, et de l’Esprit bourgeois, que la Bombe doit être administrée. Notez que si elle ne l’est pas, quelqu’un va n
132 e fait du problème posé, qui les dépasse comme la Bombe dépasse tout. Devant le monde à unifier, ils paraissent frappés d’un
133 un homme, tandis que le problème est mondial. La Bombe est un cas international, qui ne peut être résolu qu’à une échelle pl
40 1946, Lettres sur la bombe atomique. La tâche politique du siècle
134 s menaces de guerre ! Et que ferions-nous sans la Bombe  ? Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colonnes ont dispa
41 1946, Lettres sur la bombe atomique. Les quatre libertés
135 lieux communs qui enchantent notre âge, comme la Bombe , la Guerre et la Paix, la Démocratie et le gouvernement du Monde, vou
136 ivent dans la peur les uns des autres. Quant à la Bombe , elle a multiplié par 20 000 la liberté de craindre le pire à chaque
42 1946, Lettres sur la bombe atomique. La pensée planétaire
137 ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe , à quoi servira-t-elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire : à une
138 boles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, la Bombe , et l’Unité considérée partout et de tout temps comme objet rond, pom
43 1946, Lettres sur la bombe atomique. Problème curieux que pose le gouvernement mondial
139 posant sa lettre je me suis écrié : « Vivement la Bombe  ! Suprême élément d’ordre ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Ca
140 e ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Car la Bombe seule peut nous débarrasser des armées, des souverainetés nationales,
141 elles entretiennent sur la planète. Je dis que la Bombe peut nous en délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le to
44 1946, Lettres sur la bombe atomique. L’État-nation
142 a frontière, comme autrefois, en attendant que la Bombe vienne volatiliser leurs centres vifs en une seconde, négligeant les
45 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le goût de la guerre
143 er que mes arguments sur les nations, la paix, la Bombe , et le colonel, procèdent d’un esprit subversif, imbu de paradoxes et
144 ’en démordre d’un poil et de rien comprendre à la Bombe . Elle augmente l’importance de l’infanterie, dit un général d’infante
145 e l’air, car c’est elle qui portera ou abattra la bombe . (Quand chacun sait que la bombe sera catapultée, ou simplement envoy
146 ra ou abattra la bombe. (Quand chacun sait que la bombe sera catapultée, ou simplement envoyée par la poste.) Et tous en chœu
147 s savants, non des généraux, qui ont construit la bombe . 2. Ces savants affirment et prouvent qu’il n’y a pas de parade imagi
46 1946, Lettres sur la bombe atomique. La fin du monde
148 yant également annoncé son intention de jeter une bombe sur la calotte polaire, pour voir ce que cela donnerait, le même sava
47 1946, Lettres sur la bombe atomique. La paix ou la mort
149 alistes. Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la
150 depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre les grands. Ces de
151 par neuf de leurs bonnes intentions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour faire la police des nations. Deux chamb
152 es éliraient compterait les ministères suivants : Bombe et Répression des États, Échange des matières premières, Sens général
153 d. Et de vrai, c’est dans ce pays que la première Bombe vient d’être construite. Exagérée sans doute et dépassant la mesure d
154 les arrivent encore à se battre. Admettons que la Bombe soit moins puissante que les savants autorisés ne l’affirment. Admett
155 plus. Admettons que l’on invente une parade à la Bombe , selon l’axiome des militaires, sans oublier que leur expérience démo
156 oqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile mêm
157 dernier mot, et dire que j’allais l’oublier ! La Bombe n’est pas dangereuse du tout. C’est un objet. Ce qui est horriblement
158 dangereux, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absur
159 et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absurdité. On nomme des Comités pour la retenir ! C’est comme
160 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra bien coit
48 1946, Lettres sur la bombe atomique. Appendice. Les cochons en uniforme, ou le nouveau déluge
161 nelle : au mois de mai ou de juillet, une ou deux bombes seraient jetées sur une flotte de cent bâtiments de guerre réunie dan
49 1946, Lettres sur la bombe atomique. La nouvelle
162 dans un problème d’échecs, pour remarquer que la bombe confirmait son point de vue : la science n’est qu’une mythologie, ses
163 nventions d’un jeu quelconque. — N’empêche que la bombe a éclaté au moment prévu ! remarqua le docteur. — La belle preuve, ré
164 aventureuse avec plus d’assurance que jamais, la Bombe autorisant toutes les hardiesses. Les médecins allopathes, disais-je,
165 une large embardée tout près de nous. « Voilà la bombe anatomique ! », cria le docteur tandis qu’une vague submergeait la je
50 1946, Lettres sur la bombe atomique. La guerre est morte
166 de la fin de la guerre se trouve déclassée par la Bombe . Nous n’aurons pas de Onze Novembre, parce que nous venons d’avoir un
167 d’avoir un Six Août, et que c’est à partir de la Bombe , non de la paix, que l’ère nouvelle sera comptée. D’ailleurs, il s’ag
51 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le point de vue moral
168 mbre d’Américains ont accueilli la nouvelle de la Bombe . — Nous avons perdu la face, s’écriaient-ils, nous avons moralement p
169 -vous sûrs, répliquent les premiers, que c’est la Bombe qui a mis fin à la guerre ? Les Russes disent que c’est l’armée russe
170 r sur les informations de ce genre. — Mais si la Bombe a fourni le prétexte, c’est donc elle, pratiquement, qui a fait cesse
171 e la guerre allait se terminer de toute façon. La Bombe n’a donc servi que le Mikado, et c’est pour lui en fin de compte, pou
172 fallait-il donc faire à votre avis ? Détruire la bombe  ? Feindre que les recherches avaient échoué ? Courir le risque de pro
173 iency : pourquoi, disent-ils, n’avoir pas jeté la bombe sur une région dépeuplée du Japon, en invitant les seigneurs de Tokyo
174 arlez toujours ! Le fait est que nous l’avons, la Bombe  ! Et nous sommes décidés à en garder le secret. Le président, après q
175 ’ose opiner qu’il était préférable de détruire la Bombe et tout le Manhattan Project. C’est peut-être humiliant, mais c’est a
176 ’un bon film policier. Si l’on nous privait de la Bombe , je suis sûr que la déception surpasserait de beaucoup le soulagement
52 1946, Lettres sur la bombe atomique. Utopies
177 ielle de quelques idées folles que je conçois. La bombe d’Hiroshima, transportée par un B-29 volant à 550 km à l’heure, ne pe
178 absurde, car il y a tout à parier que la première bombe serait pour New York, et mettrait hors d’usage en une seconde le méca
179 ration urbaine, l’avion, la « défense » contre la Bombe , tout va dans le même sens. On nous a tout d’abord invités ou forcés
180 les paysans, seront les premiers objectifs de la bombe . Nous ne les abandonnerons pas pour si peu. Nous les transporterons à
181 it est dû à la fin des hostilités, plutôt qu’à la Bombe . » — « Alamogordo (New Mexico). Des poules qui n’avaient pas pondu de
53 1946, Lettres sur la bombe atomique. Ni secret, ni défense
182 ans le N. Y. Times : le seul et vrai secret de la Bombe atomique réside dans la puissance industrielle de l’Amérique. C’est a
183 de ce pays « refusent de livrer le contrôle de la Bombe aux Nations unies », cependant que la même enquête révèle que 65 % so
184 omniscients, et de rayons qui feraient sauter la bombe tôt après son départ, chez l’adversaire. Mais quand bien même on inve
185 sommes sans défense, mais encore le secret de la Bombe sera demain celui de Polichinelle, et enfin si quelqu’un nous attaque
186 ys, disons la Suisse, manufacture une douzaine de bombes . Ce n’est pas une question d’argent comme on le croit — les grosses d
187 r se tirer d’un mauvais pas, envoie deux ou trois bombes sur New York. (Je prends l’exemple le plus invraisemblable, pour qu’o
54 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le savant et le général
188 ce qu’ailleurs — la discussion sur l’avenir de la Bombe bat son plein. Bien entendu, l’opinion des savants domine tout. Leur
189 Aussi défendent-ils tous l’idée que la guerre des bombes serait la fin des hommes, et que le seul moyen de l’empêcher est un g
55 1946, Lettres sur la bombe atomique. Un salon atomique
190 anique de l’An Mil, dont on pouvait penser que la bombe allait renouveler l’hystérie, ne paraissait pas dominer l’assemblée.
191 gination. Pensez-vous, dit une autre dame, que la Bombe puisse faire sauter la Terre ? Cela se discute… Certains de mes collè
192 Les événements qui passent l’imagination — et la Bombe m’en paraît le modèle accompli — n’intéressent ou n’inquiètent que su
193 paraison avec la meilleure chance d’autrui. Or la Bombe détruirait probablement toute possibilité de comparaison. Les événeme
56 1946, Lettres sur la bombe atomique. Paralysie des hommes d’État
194 du Brave Garçon, et de l’Esprit Bourgeois, que la Bombe doit être administrée. Notez que si elle ne l’est pas, quelqu’un va n
195 e fait du problème posé, qui les dépasse comme la Bombe dépasse tout. Devant le monde à unifier, ils paraissent frappés d’un
196 un homme, tandis que le problème est mondial. La Bombe est un cas international, qui ne peut être résolu qu’à une échelle pl
57 1946, Lettres sur la bombe atomique. La tâche politique du siècle
197 s menaces de guerre ! Et que ferions-nous sans la Bombe  ? Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colonnes ont dispa
58 1946, Lettres sur la bombe atomique. Les Quatre Libertés
198 lieux communs qui enchantent notre âge, comme la Bombe , la Guerre et la Paix, la Démocratie et le gouvernement du Monde, vou
199 ivent dans la peur les uns des autres. Quant à la Bombe , elle a multiplié par vingt mille la liberté de craindre le pire à ch
59 1946, Lettres sur la bombe atomique. La pensée planétaire
200 ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la bombe , à quoi servira-t-elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire : à une
201 boles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, la Bombe , et l’Unité considérée partout et de tout temps comme objet rond, pom
60 1946, Lettres sur la bombe atomique. Problème curieux que pose le gouvernement mondial
202 posant sa lettre je me suis écrié : « Vivement la Bombe  ! Suprême élément d’ordre ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Ca
203 e ! » Et ne croyez pas que je plaisantais. Car la Bombe seule peut nous débarrasser des armées, des souverainetés nationales,
204 elles entretiennent sur la planète. Je dis que la Bombe peut nous en délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le to
61 1946, Lettres sur la bombe atomique. L’État-nation
205 a frontière, comme autrefois, en attendant que la Bombe vienne volatiliser leurs centres vifs en une seconde, négligeant les
62 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le goût de la guerre
206 er que mes arguments sur les nations, la paix, la Bombe , et le colonel, procèdent d’un esprit subversif, imbu de paradoxes, v
207 ’en démordre d’un poil et de rien comprendre à la Bombe . Elle augmente l’importance de l’infanterie, dit un général d’infante
208 e l’air, car c’est elle qui portera ou abattra la Bombe . (Quand chacun sait que la Bombe sera lancée par fusée ou simplement
209 ra ou abattra la Bombe. (Quand chacun sait que la Bombe sera lancée par fusée ou simplement envoyée par la poste.) Et tous en
210 s savants, non des généraux, qui ont construit la Bombe . 2. Ces savants affirment et prouvent qu’il n’y a pas de parade imagi
63 1946, Lettres sur la bombe atomique. La fin du monde
211 yant également annoncé son intention de jeter une bombe sur la calotte polaire, pour voir ce que cela donnerait, le même sava
64 1946, Lettres sur la bombe atomique. La paix ou la mort
212 alistes. Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la
213 depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre les grands. Ces de
214 par neuf de leurs bonnes intentions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour faire la police des nations. Deux chamb
215 es éliraient compterait les ministères suivants : Bombe et Répression des États, Échange des matières premières, Sens général
216 d. Et de vrai, c’est dans ce pays que la première bombe vient d’être construite. Exagérée sans doute et dépassant la mesure d
217 les arrivent encore à se battre. Admettons que la bombe soit moins puissante que les savants autorisés ne l’affirment. Admett
218 plus. Admettons que l’on invente une parade à la Bombe , selon l’axiome des militaires, sans oublier que leur expérience démo
219 oqueront. Il est évident que l’une d’entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile mêm
220 dernier mot, et dire que j’allais l’oublier ! La Bombe , n’est pas dangereuse du tout. C’est un objet. Ce qui est horriblemen
221 dangereux, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absur
222 et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absurdité. On nomme des comités pour la retenir ! C’est comme
223 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra bien coit
65 1946, Lettres sur la bombe atomique. Les cochons en uniforme ou. Le nouveau déluge
224 lle : au mois de mai ou de juillet, deux ou trois bombes seraient jetées sur une flotte sacrifiée de cent bâtiments de guerre,
225 t toutes violées sans exception par l’usage de la Bombe atomique… J’avoue que je n’avais pas pensé à l’uniforme et au respect
66 1946, Lettres sur la bombe atomique. Point de vue d’un général
226 dra à celui qui disposera du plus grand nombre de bombes . Quelle place y aura-t-il dans une guerre de laboratoires pour les ta
67 1946, Lettres sur la bombe atomique. La guerre des gaz n’a pas eu lieu
227 nt paraître près d’un an après le lancement de la Bombe . J’avoue les avoir publiées sans discrétion dans les pays les plus di
228 Et beaucoup d’entre nous pressentent déjà que la Bombe est en train de se dégonfler, pour ainsi dire. Après tout, nous devio
229 courage de commencer. À plus forte raison pour la Bombe … » Je ne trouve pas l’argument bien fort, en vérité. Hitler n’a pas e
230 moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la Bombe est différent. Je vous répète qu’elle supprimera la possibilité de ri
231 s pour nous-mêmes de nos actes. Si l’emploi de la Bombe est décisif, il n’y a pas de punition à redouter. Il est donc clair q
68 1946, Lettres sur la bombe atomique. La vérité n’est plus du côté des canons
232 é. Les États-Unis d’Amérique ont aujourd’hui 1500 bombes en magasin, dont certaines, nous affirme-t-on, sont mille fois plus p
69 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
233 nger dans ma liberté, dans ses risques. 15. Les bombes américaines de 1943-1945 ont totalement détruit ce quartier historiqu
70 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
234 planche d’anatomie. Le torse véritablement énorme bombe une chemise verte à petits carreaux ornée d’un nœud papillon mauve. S
71 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
235  ? » Nous la rassurons. Tout se réduit à quelques bombes jetées par erreur sur Lausanne et Genève, il y a plusieurs semaines.
236 eau de guerre coulé à quai, coupé en deux par une bombe et couvert d’une rouille éclatante. Mon fils, âgé de 5 ans, me demand
72 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
237 dans un problème d’échecs, pour remarquer que la bombe confirmait son point de vue : la science n’est qu’une mythologie, ses
238 nventions d’un jeu quelconque. — N’empêche que la bombe a éclaté au moment prévu ! remarqua le docteur. — La belle preuve, ré
239 mperceptibles, ou désintégrations microscopiques. Bombe atomique de poche et à retardement, à craindre de près pendant presqu
240 ouvernements, demandent pour leur Noël de petites bombes atomiques. Trois d’entre eux, à Brooklyn, viennent d’être blessés sér
241 de Dieu) envers les hommes. » Est-il besoin de la bombe , et des grèves, et de la famine européenne, et de la guerre endémique
73 1947, Articles divers (1946-1948). Drôle de paix (7 juin 1947)
242 monde qu’un combat de coqs avec le problème de la bombe . Et tout cela n’est que trop naturel. Il est parfaitement naturel que
74 1947, Articles divers (1946-1948). Einstein, patriarche de l’âge atomique, m’a dit : « C’est pour dissimuler sa pauvreté et sa faiblesse que l’URSS méfiante, s’entoure de secret… » (9 août 1947)
243 l pas proposé, en 1945, de livrer le secret de la bombe aux quatre Grands, donc pratiquement à l’URSS ? Au risque de passer p
244 qu’elle nous croira les plus forts. — Tant que la bombe sera de notre côté… Que pensez-vous de ce délai de cinq ans qu’on cit
245 nécessaire à la Russie pour fabriquer ses propres bombes  ? — La Russie peut avoir la bombe d’ici deux ans au moins. D’ici dix
246 er ses propres bombes ? — La Russie peut avoir la bombe d’ici deux ans au moins. D’ici dix ans au plus. Ce qui est sûr, c’est
247 t bien que leur avantage est d’y rentrer. La «  bombe  » et le monde… La nuit est venue. Nous passons dans un petit salon
248 l’opinion publique sur les problèmes que pose la bombe . Cet homme se sent-il responsable de la menace d’Apocalypse qu’il a c
249 rompt et, de son air malicieux et bonhomme : « La bombe , dit-il, n’a pas changé les conditions de la guerre beaucoup plus que
250 ent déjà fait les raids massifs d’avions. Mais la bombe a du moins l’avantage de rendre les masses plus conscientes du danger
251 terme duquel les États-Unis proposent de céder la bombe à un organisme international doté de pouvoirs de contrôle illimités.
75 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
252 n par les nazis. Mais, bientôt après, éclatait la bombe d’Hiroshima et de Rougemont écrivait aussitôt ses étincelantes Lettr
253 mis à l’ordre du jour par la nouvelle arme. « La bombe n’est pas dangereuse, disait-il en substance, mais les hommes qui l’u
254 seul qui déchaîne les forces qui aboutissent à la bombe ou à la paix. Il n’y a de fatalité que lorsque l’homme démissionne. E
76 1947, Articles divers (1946-1948). Les maladies de l’Europe (1947)
255 me dans ce simple dilemme : la Planète unie ou la Bombe . Et je veux dire : Si les États-Unis et la Russie ne s’entendent pas,
77 1948, Articles divers (1946-1948). Rencontre avec Denis de Rougemont (janvier 1948)
256 aurait été découvert, et que par conséquent… « La bombe , m’a-t-il dit, n’a pas changé les conditions de la guerre beaucoup pl
257 ent déjà fait les raids massifs d’avions. Mais la bombe a du moins l’avantage de rendre les masses plus conscientes du danger
258 bombe atomique n’interrompra pas vos travaux… La bombe n’est pas dangereuse du tout, me répond-il. C’est un objet. Les objet
78 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
259 s ! « S’il en est, nous ne marchons pas, saute la bombe et périsse le monde : ça nous fait moins peur que Churchill… » Ces pe
79 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
260 me dans ce simple dilemme : la Planète unie ou la Bombe . Et je veux dire : Si les États-Unis et la Russie ne s’entendent pas
80 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. II
261 d’assembler de puissantes armées promises, par la Bombe , à l’évaporation. L’Europe nécessaire On me dit encore : « Vous
81 1948, Articles divers (1948-1950). Essai sur l’avenir (1948)
262 re que nous sommes libres, après Heisenberg et la Bombe , de penser n’importe quoi, et que cela changera tout. Pardon ! La sci
82 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
263 et en Europe, qu’il n’y avait qu’une parade à la bombe , c’était le gouvernement mondial. Je n’ai pas un mot à retirer de ce
264 s ! « S’il en est, nous ne marchons pas, saute la bombe et périsse le monde : ça nous fait moins peur que Churchill… » Ces pe
83 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Mouvement européen (avril 1949)
265 es cinquièmes colonnes et l’Amérique numérote ses bombes . Ainsi l’urgence s’ajoute à la nécessité. J’essaierai maintenant de r
84 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
266 ginot, comme l’Amérique l’été dernier derrière sa Bombe . Je voulais introduire, ce soir, une discussion qui, je l’espère, de
85 1953, Articles divers (1951-1956). Des conciles à la bombe atomique ou la fin dans le commencement (janvier 1953)
267 ens aussi, mais en un mot.) 2) L’éclatement d’une bombe H vérifie cette harmonie préétablie, ou ce mariage de notre esprit et
86 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
268 lections, les crises nationales, les prétendues «  bombes diplomatiques » de l’Est et de l’Ouest, elle perd de vue le problème
87 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
269 ans plus tard, sur la base de cette équation, une bombe nouvelle tuerait en une seconde plus de cent-vingt-mille Japonais ? I
88 1953, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). « Ce qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (24 décembre 1953)
270 (de Dieu) envers les hommes. Est-il besoin de la bombe , et des grèves, et de la famine européenne, et de la guerre endémique
89 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
271 paix Mettant fin aux chances de la guerre, la bombe H nous rejette aux risques de la paix. La détente n’a pas d’autre ori
90 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
272 a jusqu’à l’excès — devenu courant — d’opposer la bombe H à l’idée du progrès, voire à la recherche scientifique en général :
273 cette angoisse devant l’ère des machines et de la Bombe n’en est pas moins révélatrice de notre condition occidentale. Il s’a
274 et de mille chroniqueurs, épouvantés enfin par la Bombe H, prennent du « progrès technique » une vue lugubre. Nous avons assi
275 hnique personnifiée et sur ses produits, comme la Bombe , dès lors douée d’une sorte d’intrinsèque capacité de nuire à l’homme
276 es « antimodernes » que j’ai dits. Erreur sur la Bombe . J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : « La Bombe n’est pas dangereus
277 Bombe. J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : « La Bombe n’est pas dangereuse du tout. C’est un objet. Ce qui est horriblement
278 dangereux, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absur
279 et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absurdité. On nomme des Comités pour la retenir ! C’est comme
280 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra coite dan
281 découvertes géniales d’Einstein aboutissent à la Bombe atomique. Malédiction sur l’invention ! Mais que veut-on dire ? Imagi
91 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Former des Européens (avril-mai 1956)
282 t-il, quand il a constaté que tout va mal, que la bombe H, le conflit Est-Ouest, la conjoncture économique, le problème colon
92 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
283 n par libre choix, mais parce qu’ils possèdent la Bombe H. Chacun d’eux se trouve devant l’autre dans la position qu’on nomme
93 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
284 oi, elle est là pour payer — et l’on sait que les bombes H coûtent plus cher que nos divisions réunies — mais alors c’en sera
285 poser à ces remises au pas. Il n’y aurait que les bombes H américaines. Or il est clair que ces bombes H ne seront jamais util
286 les bombes H américaines. Or il est clair que ces bombes H ne seront jamais utilisées si les Russes interviennent chez les « n
94 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
287 iplient, les avions tombent, croyez-moi, c’est la Bombe . Elle va détruire les neuf dixièmes du genre humain. Un jour elle fer
288 l’a pas cité, quel journaliste ? En pensant à la Bombe , bien sûr. Mais la Bombe n’a jamais rien fait sans l’ordre exprès d’u
289 aliste ? En pensant à la Bombe, bien sûr. Mais la Bombe n’a jamais rien fait sans l’ordre exprès d’un président, d’un général
95 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
290 la moindre erreur de calcul peut faire éclater la bombe H. A. — Tout cela vous mène irrésistiblement à concevoir un régime do
96 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
291 bé par un problème d’échecs, pour lui annoncer la bombe d’Hiroshima, il me dit tranquillement : « Qu’est-ce que cela prouve ?
97 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — L’aventure technique
292 a jusqu’à l’excès — devenu courant — d’opposer la Bombe H à l’idée du progrès, voire à la recherche scientifique en général :
293 cette angoisse devant l’ère des machines et de la Bombe n’en est pas moins révélatrice de notre condition occidentale. Il s’a
294 et de mille chroniqueurs, épouvantés enfin par la Bombe H, prennent du « progrès technique » une vue lugubre. Nous avons assi
295 hnique personnifiée et sur ses produits, comme la Bombe , dès lors douée d’une sorte d’intrinsèque capacité de nuire à l’homme
296 es « antimodernes » que j’ai dits. Erreur sur la Bombe . J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : « La Bombe n’est pas dangereus
297 Bombe. J’écrivais au lendemain d’Hiroshima : « La Bombe n’est pas dangereuse du tout. C’est un objet. Ce qui est horriblement
298 dangereux, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absur
299 et qui se prépare à l’employer. Le contrôle de la Bombe est une absurdité. On nomme des Comités pour la retenir ! C’est comme
300 ’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien, c’est clair. Elle se tiendra coite dan
301 découvertes géniales d’Einstein aboutissent à la Bombe atomique. Malédiction sur l’invention ! Mais que veut-on dire ? Imagi
98 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Les ambivalences du progrès
302 les conséquences d’une théorie mathématique ? La Bombe atomique est sortie de E = mc2 . Fallait-il empêcher Einstein de fair
303 pêcher l’Occident menacé d’en tirer d’une part la Bombe H, d’autre part (à plus longue échéance il est vrai), les moyens de s
304 uses et profondes. Prenons un exemple brûlant. La bombe H est un « risque » et plus grand que celui de la bombe A ; elle n’es
305 H est un « risque » et plus grand que celui de la bombe A ; elle n’est pas un progrès pour autant, et son interdiction dans l
306 scientifiques qui peuvent aboutir aussi bien à la Bombe et à ses effets qu’à l’abondance et aux loisirs — lesquels ne manquer
99 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Troisième partie. Où allons-nous ? — Où l’Aventure et la Voie se rejoignent
307 uis les expériences concluantes (l’avion vole, la bombe éclate au centième de seconde prévu) ; dans les deux cas, l’effet pro
308 evanche, nos preuves paraissent tautologiques. La Bombe éclate, c’est entendu : on avait tout arrangé pour cela ! Qu’est-ce q
100 1958, Articles divers (1957-1962). Pourquoi la guerre ? Un échange de lettres prophétique entre Einstein et Freud (avril 1958)
309 é la lettre proposant à Roosevelt de fabriquer la bombe . Tout ne s’est-il point passé comme si le calcul profond du daimôn qu