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e, et ses 80 millions d’habitants. Aujourd’hui le
colosse
est à terre et deux super-colosses se sont levés, projetant leurs omb
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ts et aussi riches de possibilités qu’aucun des «
colosses
» du monde. Mais il faut que nous existions et que nous sachions que
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rmidable qu’exercent sur nous, par leur masse, le
colosse
russe et le colosse américain, et malgré toutes les tentations que re
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sur nous, par leur masse, le colosse russe et le
colosse
américain, et malgré toutes les tentations que représentent leurs suc
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Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)d Deux
colosses
, ou qui nous semblent tels, sont en train de s’observer, par-dessus n
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rmidable qu’exercent sur nous, par leur masse, le
colosse
russe et le colosse américain, et malgré toutes les tentations que re
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sur nous, par leur masse, le colosse russe et le
colosse
américain, et malgré toutes les tentations que représentent leurs suc
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uation s’est donc précisée, si je puis dire… Deux
colosses
, ou qui nous semblent tels, sont en train de s’observer, par-dessus n
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n mondial de la Russie et de l’Amérique. Ces deux
colosses
sont en train de s’observer par-dessus nos têtes. Ils n’ont pas envie
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à voir une toute petite Europe ruinée entre deux
colosses
agressifs. Secouons-nous, détournons les yeux de cet abîme d’angoisse
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elle, qu’on s’en souvienne. Une Europe entre deux
colosses
? Mais gardons-nous des fausses symétries. La symétrie est une loi de
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, au milieu de notre xxe siècle ? Entre les deux
colosses
russe et américain, l’Européen qui vient de perdre la guerre, fait ac
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état de nos forces, en vue d’agir. Entre les deux
colosses
russe et américain, l’Europe qui vient de perdre la guerre fait actue
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— même pas, écrasé en silence, et méprisé par les
colosses
blancs qu’il ne cesse de voir se profiler à son horizon : « Non, vous
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l est trop tard ; que l’URSS et les USA, ces deux
colosses
qui se sont élevés à l’est et à l’ouest de l’Europe pendant que nous
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petite Europe que l’on dit écrasée entre les deux
colosses
de l’Est et de l’Ouest ? » On me répond en général que nous devons êt
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es grands États-Unis et dépasse bien souvent le «
colosse
» soviétique) n’est au fond qu’une mesure de fortune : sans elle, pou
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luttant pour son indépendance réelle contre le «
colosse
du Nord » s’identifia très vite pour lui avec celle de la Pologne lut
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oir et retrouveront l’unité de but, tandis que le
Colosse
russe sera ruiné par le progrès des masses et la force explosive des
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d’un commun accord. Il ne restera donc qu’un seul
colosse
sur le continent européen : la Russie. Peut-être cela se produira-t-i
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l’Europe est une pauvre chose écrasée entre deux
colosses
. Cette conviction, ou cette angoisse, m’apparaissent curieusement ind
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n mondial. L’Europe se sentait écrasée entre deux
colosses
à venir. Ils sont là. Mesurons leur taille réelle. J’ai inventé un pe
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curieux que l’Europe se sente écrasée entre deux
colosses
plus petits qu’elle, qui n’atteindraient même pas sa taille en montan
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nière et chez Albin Michel. j. « L’Europe est un
colosse
qui s’ignore (encore) », Arts, Paris, n° 875, 27 juin 1962, p. 2. Une
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l’Europe est une pauvre chose écrasée entre deux
colosses
. Cette conviction, ou cette angoisse, m’apparaît curieusement indépen
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ndial. L’Europe se sentait écrasée entre les deux
colosses
encore à venir. Ils sont là. Mesurons leur taille réelle. J’ai invent
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curieux que l’Europe se sente écrasée entre deux
colosses
plus petits qu’elle, qui n’atteindraient même pas sa taille en montan
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n mondial de la Russie et de l’Amérique. Ces deux
colosses
sont en train de s’observer par-dessus nos têtes. Ils n’ont pas envie
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mme mise à pied par l’Histoire, au profit de deux
colosses
neufs qui menacent d’engager une guerre sur son sol, et — se dit-elle
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curieux que l’Europe se sente écrasée entre deux
colosses
plus petits qu’elle, qui n’atteindraient même pas sa taille en montan