1
ent le monde. L’une vient de l’Orient, et insinue
dans
le monde romain les virus du christianisme, de la Réforme, de la Révo
2
t tout autre principe. Jusqu’ici, rien d’original
dans
cette conception simpliste du monde, qui n’est en rien différente de
3
cisme et du christianisme, le christianisme étant
dans
le même camp que la Réforme. M. de Montherlant n’est décidément pas p
4
is. Dernièrement, il abandonna le stade et rentra
dans
le monde où nous vivons tous. Écœuré du désordre général, il cherche
5
ent sous la main : le sport et la morale romaine.
Dans
sa hâte salvatrice, M. de Montherlant ne s’est même pas demandé si ce
6
es 1, son dernier livre, est consacrée à « fondre
dans
une unité supérieure » l’antinomie de l’esprit catholique et de l’esp
7
ment. Il me semble bien paradoxal de vouloir unir
dans
une même philosophie la morale jésuite, faite de règles et de contrai
8
suite, faite de règles et de contraintes imposées
dans
le but de restreindre la liberté et l’initiative individuelles, et la
9
plus une entrave à la violence animale déchaînée
dans
le corps du joueur à la vue de la prairie rase où rebondit un ballon.
10
Ô garçons, il y a un brin du myrte civique tressé
dans
vos couronnes de laurier. Vous n’êtes pas couronnés d’olivier. La mai
11
pas couronnés d’olivier. La main connaît la main
dans
la prise du témoin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage du ba
12
ans la prise du témoin. L’épaule connaît l’épaule
dans
le talonnage du ballon. Le regard connaît le regard dans la course d’
13
talonnage du ballon. Le regard connaît le regard
dans
la course d’équipe. Le cœur connaît la présence muette et sûre. Toute
14
Conférence de Conrad Meili sur « Les ismes
dans
la peinture moderne » (30 octobre 1924)b Lundi soir, dans la salle
15
nture moderne » (30 octobre 1924)b Lundi soir,
dans
la salle du Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles qui représentent
16
ant le xixe siècle, une exploration merveilleuse
dans
les domaines du romantisme, du naturalisme, de l’impressionnisme, pou
17
ralisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin
dans
ces impasses : cubisme et futurisme. Les voici revenus, après cent-vi
18
’adversaire, ce qui est beaucoup dire. Il y avait
dans
le Paradis je ne sais quel relent de barbarie, un assez malsain goût
19
sez malsain goût du sang. Tout cela s’est purifié
dans
le Chant funèbre. Et une phrase telle que « … Nous sommes sûrs de ne
20
d’un de ces hommes qui « descendirent » du front
dans
notre paix lassée, ne prend-elle pas une pathétique signification ? P
21
anité ou de moins de santé ». À maintes reprises,
dans
cette œuvre d’affirmation, une telle inquiétude, un amer « à quoi bon
22
ons élevées où les éléments contraires s’unissent
dans
la grandeur. La paix qu’il appelle, c’est autre chose que l’absence d
23
va chercher le souvenir de l’aventure antique, et
dans
ce qui fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre po
24
el durement consentie, voilà ce que nous admirons
dans
le Chant funèbre. Ce mot de grandeur revient souvent lorsqu’on parle
25
te œuvre : je ne sais s’il faut en voir la raison
dans
la force de la personnalité révélée ou dans la noblesse de sa soumiss
26
aison dans la force de la personnalité révélée ou
dans
la noblesse de sa soumission. Périlleuse carrière de la grandeur où M
27
erlant est entré de plain-pied, en même temps que
dans
la guerre. Que de sacrifices ne lui devra-t-il pas offrir ainsi les r
28
lui faudra livrer au « feu de vérité » qui brûle
dans
son temple intérieur, s’il veut rester digne de son rôle et vraiment
29
ruelle et désolée comme cette « flamme pensante »
dans
l’ossuaire de Douaumont. Puis la vie l’exalte de nouveau d’un large v
30
evenir notre poncif moderne, — si propre à égarer
dans
d’ingénieuses métaphores quiconque chercherait une idée là-dessous, —
31
rincipes ? Le Rêve est la seule matière poétique.
Dans
le monde du Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poé
32
tes pour faire un poème » cette mystification est
dans
la logique de ses principes, mais je lui conteste le droit de faire s
33
du poète et le mien ? Je comprends trop de choses
dans
ces poèmes qui devraient m’être parfaitement impénétrables. Je crois
34
avoue Rimbaud, entre encore pour une grande part
dans
l’« alchimie du verbe » ; et je ne puis m’empêcher d’accuser Breton d
35
et sincères qui se croient une vocation, végètent
dans
des œuvres d’évangélisation, fondent des groupes dissidents. Le mirac
36
ivine violence le travaille. Elle jaillira enfin,
dans
l’éblouissement d’Arles, jusqu’au jour où cette consomption frénétiqu
37
ne notation d’artiste ou de psychologue se glisse
dans
leur flot. Voilà le lecteur entraîné, ébahi, passionné, contraint de
38
es syndicats et des capitalistes des villes. Mais
dans
une de ces provinces du Midi où le souvenir des luttes religieuses en
39
plutôt, je crois, une certaine harmonie générale
dans
le récit et le ton, surtout dans la première partie, qui est confuse.
40
armonie générale dans le récit et le ton, surtout
dans
la première partie, qui est confuse. Non pas que le roman soit mal co
41
pre génie, l’Europe d’aujourd’hui semble chercher
dans
une confrontation avec l’Orient, plutôt qu’une réelle connaissance de
42
imaginé un péril oriental, car il semble bien que
dans
le domaine de la culture le péril n’existe que pour autant qu’on en p
43
ytique et organisateur d’occidental se perdra ici
dans
un ensemble kaléidoscopique d’idées et de jugements contradictoires,
44
s. Pour Valéry, la supériorité de l’Europe réside
dans
sa « puissance de choix », dans le génie d’abstraction qui a produit
45
e l’Europe réside dans sa « puissance de choix »,
dans
le génie d’abstraction qui a produit la géométrie grecque. D’autres a
46
me, et la déplorent. Plusieurs jeunes songent que
dans
une Europe vieillie, les parfums puissants de l’Asie sauront encore é
47
el comme des tours de Babel, et une Asie immobile
dans
sa méditation éternelle. e. « Les Appels de l’Orient (n° 9-10 des C
48
ommé : Revert. Puis il l’a poussé impitoyablement
dans
sa recherche d’un absolu qui se trouve être le néant. Pour finir il «
49
endre la pittoresque définition de M. A. Eloesser
dans
l’Almanach du 25e anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pour
50
Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)h
Dans
l’atmosphère trouble où s’agite l’Allemagne nouvelle — et peut-être p
51
que et désolant à celui qui, revenu de l’étranger
dans
le désordre de son pays, suivra obstinément le « bon chemin » de la s
52
, p. 1163. i. Orthographié « Flasce » par erreur
dans
l’original.
53
découvre un sommet ? Point. Précision, modération
dans
le jugement, humour léger, notation suggestive, telles sont les vertu
54
lles sont les vertus de sa critique. Ce n’est que
dans
sa discrétion à louer une grande œuvre qu’on trouvera la mesure de so
55
plus intime, de celle qu’ils se donnent eux-mêmes
dans
leur pure volonté d’être ou de ne pas être… ». Mais les héros de Pira
56
tianisme et du romantisme. M. Seillière cherchait
dans
l’époque romantique un témoin dont le jugement eut « l’autorité d’un
57
ue Vinet. Et j’imagine son étonnement à découvrir
dans
l’œuvre du penseur vaudois la substance originale de la plupart des i
58
vice que M. Seillière nous rend en réintroduisant
dans
l’actualité la plus brûlante les richesses intellectuelles et morales
59
is. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain
dans
la critique moderne du romantisme, Vinet l’avait trouvé. Mais sa posi
60
ère. C’est bien la poésie d’une époque tourmentée
dans
sa profondeur, mais qui se penche sans vertige sur ses abîmes. Simpli
61
chose haute à la voix grave qu’on appelle un père
dans
les maisons. » Comme Valéry, ce poète sait « des complicités étranges
62
i arrive de situer une anecdote purement poétique
dans
un monde qu’il s’est créé. Jamais banal, il est parfois facile : la d
63
e même air du temps. Leur originalité se retrouve
dans
la manière dont ils tentent de fuir l’inquiétude où ils baignent. Cel
64
du ciel. » Le gaucho a dompté Pégase et caracole
dans
les étoiles. J’avoue que l’univers intérieur où il lui arrive de grav
65
. Car elle veut éviter l’emballement et conserver
dans
l’admiration son sens critique de Parisienne. C’est une sympathie mal
66
e 1925)n La Révolution russe va-t-elle usurper
dans
le roman d’aventures le rôle de la mer Océane avec ses écumeurs ? Déj
67
e chaos. Salmon a même tenté d’en écrire l’épopée
dans
Prikaz, cette traduction française de l’énorme cri de délivrance du p
68
en différent, a vu la Révolution sans romantisme,
dans
le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un grand mouvement est la
69
de millions de petits. Voici naître la révolution
dans
un cœur, puis dans une famille. Et une fois le grand bouleversement a
70
ts. Voici naître la révolution dans un cœur, puis
dans
une famille. Et une fois le grand bouleversement accompli dans la « C
71
lle. Et une fois le grand bouleversement accompli
dans
la « Cité secrète » de la vie privée, quelques regards sur la foule s
72
M. Walpole leur a dévolu le soin d’entrer tantôt
dans
un foyer, tantôt dans une église, pour constater que la foule ne réag
73
olu le soin d’entrer tantôt dans un foyer, tantôt
dans
une église, pour constater que la foule ne réagit pas autrement que l
74
semaines. Qu’on veuille bien ne voir autre chose
dans
ces « procédés », d’ailleurs assez peu choquants, que le revers de gr
75
La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché
dans
un réduit, Markovitch, l’idéaliste, surprend sa femme, la vertueuse V
76
mprudence ! Avec la lumière et peut-être du monde
dans
l’appartement. Il avait si froid que ses dents claquaient. Il quitta
77
e blottit là, sur le sol, les yeux grands ouverts
dans
le vide, sans rien voir. Ainsi le moujik devant le bolchévique viola
78
us proche. Il n’y a pas même des forces endormies
dans
l’âme russe : mais des possibilités, à chaque instant, d’explosion. L
79
semblent s’être le plus rapprochés du Christ ; et
dans
l’Église persécutée, le martyre devient le signe par excellence de la
80
nce de la sainteté. Le peuple, encore païen, voit
dans
la vénération des pèlerins pour les tombes de leurs saints une forme
81
n formation. Au Moyen Âge l’évolution se continue
dans
le même sens. On spécialise les « compétences » des saints, ou de leu
82
nt de grandeur morale que les saints maintiennent
dans
l’Église. M. Guisan va très loin dans ses concessions à de telles cri
83
aintiennent dans l’Église. M. Guisan va très loin
dans
ses concessions à de telles critiques. Mais c’est pour affirmer avec
84
de force que « en situant tout le devoir chrétien
dans
l’accomplissement scrupuleux, joyeux et fidèle de la vocation, le pro
85
a pas de saints protestants, il existe des saints
dans
le protestantisme. Mais il n’est pas de fin aux œuvres de Dieu. La sa
86
mence qu’aux limites les plus hautes de la vertu.
Dans
ce sens, il ne peut exister de saint véritable. Il n’y a pas de saint
87
on ne sait quoi. On a mis le bonheur devant soi,
dans
un progrès mal défini, et l’on court après sans fin. Même ceux qui on
88
s ont perdu le sens social. Cela devient frappant
dans
les générations nouvelles. Toute la jeune littérature décrit un type
89
’est un dilettantisme qu’ils ont peut-être appris
dans
Barrès. Il leur manque une certitude foncière, une foi en la valeur d
90
ervir. ⁂ On se complaît à répéter que nous vivons
dans
le chaos des idées et des doctrines, et qu’il n’existe pas d’esprit d
91
e, et dont les façades s’opposent avec hostilité.
Dans
l’intérieur des deux maisons pourtant se débattent les mêmes brouille
92
Mais quel est ce besoin si général de s’incarner,
dans
le héros de son roman, de se voir vivre, dans son œuvre ? C’est ici l
93
er, dans le héros de son roman, de se voir vivre,
dans
son œuvre ? C’est ici la conception même de la littérature, telle qu’
94
ut préciser. L’éthique et l’esthétique convergent
dans
la littérature d’aujourd’hui, et plusieurs déjà reconnaissent ne pas
95
rnes en littérature. Jacques Rivière s’y appliqua
dans
un de ses derniers articles2. Il rendait responsable de tout le « mal
96
ances les plus aiguës prennent la place d’honneur
dans
des esthétiques construites en hâte à l’usage de sensibilités surmené
97
peu les « grands problèmes », et le voilà reparti
dans
un égoïsme triomphant, pur du désir d’action qui empêtrait Barrès dan
98
phant, pur du désir d’action qui empêtrait Barrès
dans
des dilemmes où l’art trouvait mal sa nourriture. Drieu la Rochelle t
99
usquerie de ses aînés. Encore un qui s’est complu
dans
son dégoût ; mais jusqu’au point d’y percevoir comme un appel du Dieu
100
e à se regarder chercher, absorbant son attention
dans
une sincérité si voulue qu’elle va parfois à l’encontre de son dessei
101
de son dessein. ⁂ Décidément nous sommes malades
dans
les profondeurs. Et le mal est si cruellement isolé, commenté par ceu
102
ions qu’on vient d’esquisser. Mais on trouve tout
dans
les livres des jeunes, dites-vous, le pire et le meilleur, toutes les
103
rce qu’aucune ne s’est autant attachée à chercher
dans
le seul moi les fondements d’une éthique. Presque tous sont hantés pa
104
sances humaines. L’espèce de sincérité terroriste
dans
laquelle nous nous obstinions nous menait naturellement à repousser a
105
l’aboutissement d’une évolution qui a son origine
dans
l’œuvre de Gide. Entre les Nourritures terrestres, les Caves du Vatic
106
ssujettie à son objet, qu’il n’y a de liberté que
dans
la soumission aux lois naturelles ; et leur effort est de retrouver c
107
u claire !) Quelques autres se recueillent encore
dans
l’attente angoissée d’une révélation et dans la connaissance de leur
108
core dans l’attente angoissée d’une révélation et
dans
la connaissance de leur misère. Pareils à ceux dont Vinet disait qu’i
109
u ; qu’ils osent se faire violence pour se hisser
dans
la lumière. « Il vaut mieux, dit encore Vinet, ne voir d’abord que le
110
humaine. » (Aragon) 4. « Lorsque tout est fini »
dans
Libertinage. (NRF) 5. Détours de René Crevel ; les romans de Philip
111
suivant M. A. Léo — du domaine de la pensée pure
dans
celui de l’action. M. Cadier montra le conflit de la théologie modern
112
rouva préciser bien des points laissés en suspens
dans
la première partie de la conférence. Puis M. A. Brémond, étudiant en
113
sité et les difficultés d’une action missionnaire
dans
ces milieux, comme M. Terrisse l’avait fait le soir avant pour les mi
114
rop courte. Et les repas réunissent tout le monde
dans
la gaieté la plus charmante. On y vit un ouvrier en maillot rouge ass
115
e la volupté et de la mort », un titre s’effaçait
dans
l’ombre. Jouve a rêvé une histoire de passion mystique et de crime, i
116
relation cinématographique. Mais tout cela baigne
dans
le même lyrisme et s’agite sur un fond sombre et riche de passions in
117
e démences mystiques ; mais tout cela est sublimé
dans
un monde poétique où il paraît inconvenant d’introduire le jargon de
118
comme Rousseau sur les droits de la passion, — et
dans
sa trame quelques chapitres inspirés presque littéralement d’une anec
119
talent de Mme de Watteville paraît mieux à l’aise
dans
la description du milieu patricien que dans la création d’un caractèr
120
’aise dans la description du milieu patricien que
dans
la création d’un caractère de grand peintre. Pourtant, malgré des lon
121
la découverte de Dieu par une jeune fille élevée
dans
l’athéisme. Invraisemblablement ignorante de toute religion jusqu’à 2
122
évèle simplement une volonté de construire jusque
dans
le grabuge, qu’il aime pour les matériaux qu’on en peut tirer. L[e] m
123
il n’a plus même la force de l’hypocrisie. Isolé
dans
un hôtel perdu, avec son corps qui se souvient — « mémoire, l’ennemie
124
ctions physiologiques dont la pauvreté le rejette
dans
une angoisse qu’il nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout ce
125
’affirmer aux dépens d’autrui, — c’est la liberté
dans
la recherche. Chose plus rare qu’on ne pense, à Aubonne on se sent pr
126
e Maury sur Jacques Rivière : combien reconnurent
dans
le tourment de cette âme leur propre recherche, — et dans ses lumineu
127
tourment de cette âme leur propre recherche, — et
dans
ses lumineuses conquêtes sur le doute, le modèle des réponses désirée
128
n sur l’épaule de Janson, et de l’autre dessinant
dans
l’air des phrases musicales. Après quoi Richardot, entrant par la fen
129
nférence3 pour savoir tout ce que je n’ai pas dit
dans
ces quelques notes. 3. Il suffit encore : f 2.50, nom et adresse.
130
x conditions nouvelles de travail ou de repos, ni
dans
son plan ni dans le détail des rues. Congestion : « un cheval arrête
131
elles de travail ou de repos, ni dans son plan ni
dans
le détail des rues. Congestion : « un cheval arrête 1000 chevaux-vape
132
Mussolini (lequel s’est d’ailleurs inspiré de lui
dans
son fameux discours aux édiles de Rome). Urbanisme est une étude tec
133
es de lyrisme. C’est d’une verve puissante jusque
dans
la statistique. On en sort convaincu ou bouleversé, enthousiasmé d’av
134
ur d’un aérodrome-gare circulaire, prismes perdus
dans
le silence de l’azur au-dessus des rumeurs de la ville. Puis s’étende
135
es à l’image de notre esprit, le lui rendent bien
dans
la suite ; c’est peut-être pourquoi nous accordons voix dans le débat
136
te ; c’est peut-être pourquoi nous accordons voix
dans
le débat d’écrire, aux forces les plus secrètes de notre être comme a
137
est que le jeu de sauter follement d’une habitude
dans
une autre. Il ne me resta qu’une fatigue profonde ; je devins si faib
138
prêtais. Mais en même temps que je le découvrais,
dans
tout mon être une force aveugle de violence s’était levée. Ce fut ell
139
» Ce n’était plus une douleur rare que j’aimais
dans
ces brutalités, c’était ma liberté agissante. J’allais plier des rési
140
les choses… Vers le soir, l’ardeur tombe : agir ?
dans
quel sens ? Provisoirement j’étais sauvé d’un désordre où l’on glisse
141
ion… Je crois qu’il ne faut pas attendre immobile
dans
sa prière, qu’une révélation vienne chercher l’âme qui se sent miséra
142
ertu est de chercher cette Vertu ; de me replacer
dans
le sens de ma vie ; de rendre toutes mes forces complices de mon dest
143
oindre résistance. Mais je ne m’emprisonnerai pas
dans
ces limites. Ma liberté est de les porter plus loin sans cesse, de ba
144
rité m’apparaît parfois comme un arrêt artificiel
dans
ma vie, une vue stupide sur mon état qui peut m’être dangereuse. (On
145
x plus de faiblesses4.) Et demain peut-être, agir
dans
le monde, si je m’en suis d’abord rendu digne. L’époque nous veut, co
146
onscience. Je fais partie d’un ensemble social et
dans
la mesure où j’en dépends, je me dois de m’employer à sa sauvegarde o
147
s certitudes5, j’éprouve vite le sentiment d’être
dans
un débat étranger à ce véritable débat de ma vie : comment surmonter
148
ciennes folies… Combat, oscillations silencieuses
dans
ma demi-conscience. Joie, dégoût, lueurs éteintes dans une nuit froid
149
ma demi-conscience. Joie, dégoût, lueurs éteintes
dans
une nuit froide. Les notes d’un chant qui voudrait s’élever. Puis enf
150
autre chose que moi, je vais m’oublier, me perdre
dans
une vie nouvelle : (Créer, c’est se surpasser). J’entends des phrases
151
rlant n’a pas toujours échappé, mais qu’il domine
dans
l’ensemble et entraîne dans l’allure puissante à la fois et désinvolt
152
pé, mais qu’il domine dans l’ensemble et entraîne
dans
l’allure puissante à la fois et désinvolte de son récit. On a souvent
153
voir à quel point Montherlant reste poète jusque
dans
la description la plus réaliste de la vie animale. Et n’est-ce pas ju
154
ux entendu au-dessus de la mer », il y a toujours
dans
un coin du tableau des ruades, des chevaux qui partent tout droit, la
155
à l’approche de l’inconnu. Nulle part mieux que
dans
la description des taureaux ne se manifeste ce passage du réalisme le
156
un corps qu’on gonflerait à la pompe, tandis que
dans
cet agrandissement les articulations grinçaient, avec le bruit d’un c
157
t la chère plaine. De tels passages qui abondent
dans
les Bestiaires font pardonner bien d’autres pages de vrais délires ta
158
tieux, de grands symboles païens, et l’on se perd
dans
un syncrétisme effarant, où Mithra, Jésus, les taureaux et Alban conf
159
us, les taureaux et Alban confondent leurs génies
dans
une sorte de cauchemar de soleil et de sang. On peut penser ce qu’on
160
e nous donnons ? » ⁂ Il est impossible de ne voir
dans
les Bestiaires qu’une évocation de l’Espagne et du génie taurin. Ce q
161
qui perce à chaque page, ce qui peu à peu obsède
dans
l’inflexion des phrases, ce qui s’élève en fin de compte de tous ces
162
problèmes de l’heure. La violence même qui sourd
dans
son être intime l’en empêche, le préserve des états d’incertitude dou
163
es, sociaux, etc., et il ne met de la gravité que
dans
les choses voluptueuses, je n’ai pas dit les choses sentimentales. Le
164
ment vers la vie ardente qui peut entraîner l’âme
dans
un élan de grandeur. N’est-ce point une solution aussi ? Plutôt que d
165
parfois à ces forces obscures qui nous replacent
dans
l’intelligence de l’instinct universel et nous élèvent à une vie plus
166
Dépaysement oriental (16 juillet 1926)a Il y a
dans
le monde intellectuel une « Question d’Orient » dont on ne peut plus
167
aux. L’intérêt d’un livre comme celui-ci est plus
dans
l’opposition des deux mondes que dans la peinture elle-même de l’Orie
168
ci est plus dans l’opposition des deux mondes que
dans
la peinture elle-même de l’Orient. Tandis que s’accumulent les traits
169
ral de l’Oriental, celui de l’Européen se précise
dans
la même mesure, — et aussi la figure de l’auteur : car il n’est guère
170
pour le vrai ». Ce qui lui permet de voir profond
dans
cet islam qu’il qualifie de « religion du fil de l’eau », ou de « pro
171
nt », tandis que « l’attrait du christianisme est
dans
l’inquiétude qu’il nous inflige ». « Ils mettent leur âme en veilleus
172
re », assez « fidèle » à ses origines pour garder
dans
ses dépaysements un point de vue fixe, d’où comparer et, parfois, jug
173
nterait pas d’étudier les œuvres pour elles-mêmes
dans
leur signification historique ou technique, mais tâcherait d’épouser
174
isme spirituel qu’elle révèle, puis de les situer
dans
l’univers humain ». M. Fernandez a tout le talent qu’il faut pour lui
175
cédentes. Parce qu’elles se sont souvent enlisées
dans
leurs recherches, il ne les condamne pas d’un « Jugement » sans issue
176
que ; mais tenant compte de leur effort, il puise
dans
l’échec même de leurs analyses les éléments de sa synthèse, qui se tr
177
de ces expériences négatives est contenue surtout
dans
ses essais sur Proust, Pater et Stendhal. Certes, il était temps que
178
tre l’œuvre et le moi, comme le fait M. Fernandez
dans
un essai sur l’Autobiographie et le Roman, dont pour ma part je suis
179
es subtiles, d’autant que la position de l’auteur
dans
cet essai me paraît encore ambiguë : on peut se demander s’il nie vra
180
un Meredith et d’un Stendhal, qui ont su « penser
dans
le train de l’action, faire de la psychologie à la volée », et donc c
181
ychologie à la volée », et donc connaître l’homme
dans
l’élan qui fait sa véritable unité. Je me borne à signaler encore un
182
e me borne à signaler encore un thème qui revient
dans
la plupart de ces essais : l’esthétique du roman. Fernandez en formul
183
port à ses idées, on le sent un peu gauche encore
dans
les positions conquises. Il n’empêche que son livre manifeste une bel
184
sur ce nouveau tome des mémoires de Montherlant :
dans
ce récit plus encore que dans les œuvres précédentes, on voit beaucou
185
es de Montherlant : dans ce récit plus encore que
dans
les œuvres précédentes, on voit beaucoup moins l’œuvre d’art que l’au
186
voit beaucoup moins l’œuvre d’art que l’auteur ;
dans
ce portrait de Montherlant toréador, à 16 ans, c’est surtout le Month
187
s athlètes. Et c’est elle avant tout que j’admire
dans
ces Bestiaires, presque malgré leur sujet trop pittoresque. « Honneur
188
simplets d’esprit ! Qu’ils paissent éternellement
dans
les prairies célestes, pour avoir donné une grande gloire aux jeunes
189
açades longues que la ville présente au couchant,
dans
ce corridor de lumière où elle accueille le ciel — et derrière, elle
190
es et le vert dur des berges : un malaise montait
dans
l’air plus frais, avec l’odeur du limon. Nous marchions vers ces haut
191
es lumières et des odeurs, espérant entrer là-bas
dans
je ne sais quelle harmonie plus reposante. Cette imparfaite accoutuma
192
(Tu parlais de chromos, de romantisme… nous voici
dans
une réalité bien plus étrange.) Une atmosphère de triste volupté empl
193
’Italie des poètes… Mais ce pays tout entier pâmé
dans
une beauté que saluent tant de souvenirs n’a d’autre nom que celui de
194
tude. Vivre ainsi simplement. Sans pensée, perdus
dans
un soir de n’importe où, un soir de la Nature… L’homme chante une pla
195
e inouïe de pureté. Deux phrases rapides ondulent
dans
l’air lourd. Le chant descend très doucement la berge, les bœufs s’en
196
end très doucement la berge, les bœufs s’engagent
dans
le marais, cherchant le gué. Plus proches, les syllabes nous parvienn
197
e. Elle n’est qu’odeurs, formes mouvantes, remous
dans
l’air et musiques sourdes. Penser serait sacrilège, comme une barre d
198
e est venue comme une envie de sommeil. Une lampe
dans
la maison blanche nous a révélé proche la nuit. Nous nous sommes reto
199
colline. Derrière nous, les arbres se brouillent
dans
une buée sans couleurs, nous quittons un mystère à jamais impénétrabl
200
qui ne parle jamais. Nous fûmes si près de choir
dans
ton silence. Nature ! qui nous enivrait, promettant à nos sens, fatig
201
exerce, des voluptés plus faciles — pour infuser
dans
nos corps charmés d’un repos sans rêves une langueur dont on ne voudr
202
ait plus guérir… Mais nous voyons la ville debout
dans
ses lumières. Architectures ! langage des dieux, ô joies pour notre j
203
sont jaunes et roses près de l’eau, puis perdent
dans
la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace
204
t leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées
dans
l’espace nous environnent d’une obscure confiance. Livrons-nous aux j
205
iques, Donizetti qui pleure délicieusement jusque
dans
les gestes des passantes. Sous cette agitation aimable et monotone no
206
perpétuel de l’amour. Plaisir de se sentir engagé
dans
un système d’ondes de forces qui tisse la nuit vibrante, intérêts, po
207
politiques, regards, musiques — cette vie rapide
dans
un décor qui est le rêve éternisé des plus voluptueuses intelligences
208
us voluptueuses intelligences — tous les tableaux
dans
le noir des musées ! — et si tu veux soudain le son grave de l’infini
209
ur traiter ce sujet pirandellien qu’on s’embarque
dans
une croisière de vacances, qui finit par un naufrage dans la littérat
210
croisière de vacances, qui finit par un naufrage
dans
la littérature, le navire succombant sous les allégories. L’étonnant,
211
musant, et qu’il trouve une sorte d’unité vivante
dans
le rythme des désirs jamais simultanés de ses petits héros. M. Spitz
212
n amour réveillé l’envahit. Et Closain rencontre,
dans
l’inévitable bar, le couple de juifs espagnols qui va l’entraîner ave
213
pagnols qui va l’entraîner avec son mauvais cœur,
dans
une aventure incertaine et douloureuse ; enfin Orpha, sa maîtresse, l
214
it livre si dense, si inquiétant. Le Chinois voit
dans
l’Europe « une barbarie attentivement ordonnée, où l’idée de la civil
215
vers quoi tend notre esprit. La passion apparaît
dans
notre ordre social « comme une adroite fêlure ». Notre morale est ent
216
parce que nécessaire — ce qu’il y a de déplaisant
dans
l’effort d’un esprit pour se dégager de confusions aussi perfides et
217
rences. Il résulte de semblables considérations,
dans
le domaine de la morale, que le meilleur moyen de se livrer à ses dét
218
n disant qu’il révèle ce qu’il y a de plus secret
dans
la personnalité. Ce serait un moyen de connaissance plus intégrale de
219
s l’élan pur que je décris : c’est un élan freiné
dans
mon esprit, c’est le frein lui-même, bientôt — par un mouvement norma
220
indéfinies (telle sensation physique de bonheur,
dans
une rue au coucher du soleil, des phares d’automobiles étoilent le br
221
es étoilent le brouillard, les visages se cachent
dans
des fourrures, personne ne sait la richesse de ta vie…). J’écris ces
222
a richesse de ta vie…). J’écris ces choses. Puis,
dans
un ancien carnet de notes, je retrouve un être si différent. Les gest
223
té sur soi » en se servant de la méthode indiquée
dans
le premier exemple. C’est un cas-limite, j’en conviens. Pourtant, n’e
224
une agitation accélérée et folle, puis tout finit
dans
un râle, brusquement c’est le vide. Centre de soi, l’aspiration du né
225
ue que je connaisse de ces ravages du sincérisme.
Dans
la solitude qu’il s’acharne à approfondir — il était venu y chercher
226
el — générateur de l’incurable tristesse qui rôde
dans
certaine littérature d’aujourd’hui. J’ai dit : ravages du sincérisme.
227
pour créer son âme telle qu’elle est ». Il voyait
dans
cet effort sur soi le gage d’un enrichissement, d’une consolidation d
228
il faut penser2. Il ne s’en suit pas que contenue
dans
des limites assez étroites empiriquement fournies par le sens de son
229
la sincérité du noli me tangere fait courir, tant
dans
le domaine littéraire que dans celui de l’action. En littérature : re
230
fait courir, tant dans le domaine littéraire que
dans
celui de l’action. En littérature : refus de construire, de composer
231
fficacement. (Il faut, pour sauter, une confiance
dans
l’élan qui échappe à toute analyse préalable et sans quoi le saut par
232
pensées » (Rivière). Mais on ne peut se maintenir
dans
cet état. Ce « mensonge », ce choix faux mais bon, nécessaire à la vi
233
a sincérité véritable vous pousse à faire le saut
dans
le vide qu’exige toute foi ; c’est la volonté de sincérité, c’est-à-d
234
: Éloge de l’hypocrisie Non, non !… Debout
dans
l’ère successive ! Brisez, mon corps, brisez cette forme pensive ! ..
235
lèvre, un peu sceptique, quand mon esprit partait
dans
le rêve d’un idéal de fortune, idole naïve de ma jeune angoisse… Je t
236
ulgaire que cette agilité offensive qu’on appelle
dans
la vie publique arrivisme, et séduction dans les salons. Constater u
237
elle dans la vie publique arrivisme, et séduction
dans
les salons. Constater une faiblesse, c’est toujours un peu en prendr
238
1. La véritable description de l’élan supposé
dans
le premier exemple, ce serait le récit des gestes qu’il m’aurait fait
239
mpossibilité de traduire un dynamisme directement
dans
notre langage statique. 3. « Et certes quand il s’agit de parole ou
240
décembre 1926)a Une mauvaise humeur qui flotte
dans
l’air nous proposerait de débuter par l’inévitable discours sur les d
241
uffon de ta propre détresse ? » Tant d’insistance
dans
le mauvais goût ne m’empêchera pas de le dire, Aragon possède le temp
242
fauts pareillement énormes. Il faut remonter loin
dans
notre littérature pour trouver semblable domination de la langue. Et
243
chant sans plus d’hésitation, se mit à pérégriner
dans
les régions de chasse gardée du ci-devant soleil. C’est là qu’Urbain,
244
devant soleil. C’est là qu’Urbain, premier du nom
dans
sa famille, laquelle n’avait compté jusqu’alors que d’authentiques av
245
ue les étoiles s’étaient décrochées de leur poste
dans
l’éternité. « Éternité désaffectée, c’est bien dommage, dit-il en s’é
246
rendra le ciel plus pâle, et nous irons chercher
dans
le souvenir les vent-coulis de la mort. Garçon, un café, un ! » Mais
247
t. Garçon, un café, un ! » Mais l’étoile chantait
dans
l’axe de sa vie normale et s’approchait en faisant la roue — celle à
248
nts qu’il jeta, puis, après un grand coup de pied
dans
le vide symbolique des systèmes, sortit, c’est-à-dire qu’il fit un pa
249
s systèmes, sortit, c’est-à-dire qu’il fit un pas
dans
une direction quelconque. L’étoile pleurait, sentimentale. d. « L’i
250
Dans
le Style (janvier 1927)e Nous recevons d’un bellettrien facétieux
251
24… … y compris la Suède et la Norvège.) On lit
dans
les Nouvelles littéraires , du 8 janvier 1927, l’information suivant
252
ministre de Roumanie à Paris. C’est encore mieux
dans
le style. e. « Dans le style », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-N
253
à Paris. C’est encore mieux dans le style. e. «
Dans
le style », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribou
254
it un tableau de la France de l’édit, victorieuse
dans
la guerre de Trente Ans, l’orateur expose comment on en vint à la rév
255
imes à louer la révocation. L’un d’eux s’indigne,
dans
une lettre à Louvois, de ce que « les dragons ont été les meilleurs p
256
i la date du 16 octobre 1685 marque une déviation
dans
l’histoire de la France. Déviation telle, en effet, que nous en sento
257
ne pouvons que nous réjouir de retrouver bientôt
dans
l’ouvrage qu’il va consacrer à Louis XIV l’exposé si dénué de parti p
258
e de leurs rêves. Un malentendu grandit entre eux
dans
leur isolement, inexplicable et mal avoué. L’on songe à une fatalité
259
pressentiment. Ce n’est qu’à force de discrétion
dans
les moyens qu’il parvient à une certaine puissance de l’effet, aux de
260
issance de l’effet, aux dernières pages. Il règne
dans
la Maladère une étrange harmonie entre le climat des sentiments et ce
261
des visions où se condense le sentiment du récit.
Dans
le Cœur gros, c’était un parc avant l’orage, le rose sombre d’une jou
262
ge, le rose sombre d’une joue brûlante et fraîche
dans
le vent. Et dans la Maladère, un arbre coupé découvrant le manoir per
263
e d’une joue brûlante et fraîche dans le vent. Et
dans
la Maladère, un arbre coupé découvrant le manoir perdu, des fumées su
264
’on comprend que ce journal bientôt les rejoindra
dans
l’armoire aux souvenirs. Cette façon de ne pas y tenir, qu’il manifes
265
naturel s’il parle de choses d’art comme on fait
dans
Proust, si les passions qu’il nous peint sont ici tant soit peu russe
266
juste, ce me semble, d’insister sur ce qui forme
dans
le récit de cette vie comme une arrière-pensée inquiète et un peu hau
267
stie de l’allure est rare autant que sympathique,
dans
le temps que sévit l’inflation littéraire la plus ridicule. Pourtant,
268
7. ae. Il manque sans doute un morceau de phrase
dans
l’édition originale.
269
faut aussi que je vous dise qu’il fait très froid
dans
ma chambre : le feu n’a pas pris, et d’ailleurs cela n’en vaut plus l
270
la n’en vaut plus la peine. (Veuillez ne pas voir
dans
cette phrase quelque allusion de mauvais goût.) Je vous ai rencontrée
271
goût.) Je vous ai rencontrée quatre ou cinq fois
dans
des lieux de plaisir, comme on dit, sans doute parce que c’est là que
272
trocement inutiles. La première fois, au théâtre.
Dans
l’ombre, j’ai suivi le drame sur vos traits seulement ; l’écho n’en f
273
s seulement ; l’écho n’en fut que plus douloureux
dans
mon cœur. Puis je vous ai oubliée. Puis je vous ai revue, aux courses
274
et les couples charlestonnaient plus furieusement
dans
l’ombre livide, aux cris fêlés et déchirants des saxophones. Sortie d
275
x cris fêlés et déchirants des saxophones. Sortie
dans
un matin sourd, frileux, qui avait la nausée. Je rentrai seul. Voici
276
En ma tête rôde ton souvenir, comme une femme nue
dans
une chambre étroite… J’ai dormi quelques heures, d’un sommeil triste,
277
vré par la crainte du réveil. Puis je suis revenu
dans
ces rues où je vous rencontrais parfois, du temps que j’ignorais vous
278
ner un rendez-vous au thé du Printemps. J’ai rôdé
dans
la joie féminine des grands magasins, n’osant pas repasser trop souve
279
fois qu’un paquet de dix personnes s’engouffrait
dans
la cage rouge et or et s’élevait, j’éprouvais un petit arrachement, c
280
prends cet ascenseur et que je la croise en route
dans
l’ascenseur descendant… Il aurait fallu monter, mais l’idée de vous t
281
ures, je suis sorti. Il y avait beaucoup de monde
dans
les rues, sous la pluie. Les autobus passaient par groupes. Plusieurs
282
roupes. Plusieurs fois, j’ai cru vous reconnaître
dans
la foule qui se précipitait, mais je n’avais pas pris de numéro, je n
283
ent des reflets sur l’asphalte mouillé. Les pieds
dans
l’eau, les jambes fatiguées, les paupières lourdes, et ce chant déses
284
rsonnages des affiches, tout en marchant sans fin
dans
les couloirs implacablement brillants, je me pris à parler à haute vo
285
a de force sur un trottoir roulant qui me remonta
dans
la rue. La fraîcheur de la brume m’apaisa. Sur la promesse que je fis
286
tenant 5 heures du matin. Premiers appels d’autos
dans
la ville, mais il me semble que toutes choses s’éloignent de moi vert
287
Cette constatation machinale ne correspond à rien
dans
mon esprit. Peut-être que j’ai perdu la notion du temps. Je ne me sou
288
est jamais prévu par l’auteur », écrivait Cocteau
dans
la préface des Mariés de la tour Eiffel. Et une note d’Orphée précise
289
« Inutile de dire qu’il n’y a pas un seul symbole
dans
la pièce. » Ce qui me gêne pourtant, c’est d’y découvrir possibles de
290
e répliques ; enfin, un style parfaitement pauvre
dans
le détail, un vrai style de théâtre, d’une netteté qui pourtant n’est
291
organisateur », disait le photographe des Mariés.
Dans
Orphée, le mystère ne peut plus dépasser l’auteur : il l’a trop bien
292
de plus, Cocteau a comprimé des pétales de roses
dans
du cristal taillé, selon toutes les règles de l’art, mais que l’essen
293
poète : j’en verrais une preuve, pour mon compte,
dans
le fait que je ne sais parler de lui autrement que par métaphores.)
294
ui autrement que par métaphores.) 5. M. Zimmer,
dans
la Gazette de Lausanne . Et même il appelait Orphée « une tragédie d
295
t… Mais la vision, rapidement entrevue par chacun
dans
son for le plus intérieur, d’une fuite en auto, nous rassure provisoi
296
uit. Elle parla par la bouche de Lugin, sa langue
dans
la langue de Lugin : « Le rideau se lève sur un miroir qui occupe tou
297
fort ingénieuse qui permit à Mossoul de se perdre
dans
des jupons autrement que par métaphore. À La Chaux-de-Fonds, il y eut
298
-de-Fonds, il y eut trente membres et cent doigts
dans
deux lits. Combien cela fait-il de pieds et d’oreillles ? À signaler
299
ignaler la fuite de Bec-de-Gaz, lequel s’éteignit
dans
les neiges. Un jour, on s’aperçut que cette chose avait recommencé, q
300
un homme que son évolution naturelle a rapproché,
dans
sa maturité, des jeunes générations, en sorte que l’espèce de romanti
301
eut-être aimé. Enfin, divorcé, seul, il la revoit
dans
une vision prestigieuse et désolée… M. Jaloux a trouvé là un sujet qu
302
ait mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater
dans
un cadre très moderne où s’agitent des personnages spirituellement de
303
joue entre deux êtres, personne, pas même eux ».
Dans
ce roman, comme dans l’Âge d’or, un désenchantement profond prend le
304
s, personne, pas même eux ». Dans ce roman, comme
dans
l’Âge d’or, un désenchantement profond prend le masque d’une aimable
305
o de destinées… Le tragique du peut-être ; (comme
dans
l’une des dernières phrases de Sylvie : « Là était le bonheur, peut-ê
306
troupe de province s’agitent incompréhensiblement
dans
un décor très pauvre, légèrement coloré. Le principe est simple : « J
307
ographiée. C’est le film du type « Jeux de soleil
dans
les jardins, complets variés, ça fait toujours plaisir de voir des ge
308
ude sur le Monde des Rêves ». Rondes de cheminées
dans
le ciel où des pressentiments clignent de l’œil. Des poupées en baudr
309
sous. Quelques miracles qui suivent sont embrumés
dans
mon souvenir par le rayonnement de la robe, fleur qui s’ouvre pour dé
310
e pas la vision du mort.) Enfin le cercueil roule
dans
les marguerites, il en sort un chef d’orchestre dont la baguette étei
311
s. Et c’est heureux. Nous manquons d’entraînement
dans
le domaine du merveilleux moderne. Un peu plus et nous demandions grâ
312
es scènes (l’enterrement). Cela fait bizarre. Or,
dans
le monde où le cinéma doit nous « transplanter », un certain naturel
313
Mais de pareils défauts sont presque inévitables
dans
une production de début, et Entr’acte mérite d’être ainsi qualifié :
314
itiques de style. D’ores et déjà, il faut admirer
dans
les films de René Clair un sens du miracle assez bouleversant. Et je
315
tographie d’une chose qui ne serait étonnante que
dans
le réel ; ce n’est pas encore un miracle de ciné. Et les fées paraiss
316
nces de mouvements… C’est une réalité quotidienne
dans
une lumière qui la métamorphose ; c’est un temps nouveau, et l’espace
317
issante. Nous faisons nos premiers pas, étourdis,
dans
un pays d’illuminations vertigineuses, et nous en sommes encore à nou
318
enche René Clair, verrons-nous, pris par surprise
dans
l’exploration ivre d’un projecteur, des signes fatidiques, le visage
319
soit lu par tous ceux qui cherchent à s’orienter
dans
la crise moderne. M. Daniel-Rops unit en lui à l’état de velléités co
320
e ma révolte ? Aragon sarcastique se tient là-bas
dans
un rayon échappé des Enfers — auxquels je crois encore, et pas seulem
321
llent parmi les éclairs nos premiers pas. Aragon,
dans
ces tempêtes de nuits filantes où s’enfuient, souffles à peine parfum
322
nément heureux de nos contemporains qui ont puisé
dans
Auguste Comte cette tranquillité de rejeter définitivement les problè
323
Nous naissons à quelque chose qui imite la vie
dans
une époque d’inconcevables compromissions où triomphe sous tous les d
324
ez beau rire, pharisiens, et dire qu’elle est née
dans
un café de Paris. « Je n’attends rien du monde, je n’attends rien de
325
e, pour un autre, que c’est arrivé, ajoutant foi,
dans
tous les sens qu’admet ce terme, à des exaltations que leur lyrisme r
326
nfin, c’est encore un Musset, seulement transposé
dans
notre siècle et chez qui tout est devenu de quelques degrés plus viol
327
lutôt une sorte de donquichottisme assez fréquent
dans
les cafés littéraires et dont il serait le premier à s’amuser ? Fév
328
reux et affamé est le contrecoup du christianisme
dans
les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas devenues chrétiennes.
329
n’est pas là, ou là, à Rome, à Athènes, à Moscou,
dans
cette doctrine, dans ces œuvres, à droite, à gauche, — nulle part sur
330
à Rome, à Athènes, à Moscou, dans cette doctrine,
dans
ces œuvres, à droite, à gauche, — nulle part sur cette terre où l’org
331
bien plus étendus qu’on n’osait le craindre11. Si
dans
un essai sur la sincérité j’ai soutenu qu’une introspection immobile
332
l’esprit celui de Révolution. Et j’entends ce mot
dans
son sens le plus vaste. Il y a eu quatre-vingt-treize, la Réforme, Ka
333
it pas de refaire notre petite révolution à nous,
dans
tel domaine. Et c’est même ceci que je ne puis pardonner aux surréali
334
r, Voltaire, etc., et tout ce qui leur correspond
dans
l’ordre politique par exemple. Parce que c’est très beau, ridiculemen
335
faire le jeu de vos ennemis de discuter avec eux
dans
leur langue et de crier rouge pour la simple raison qu’ils ont dit bl
336
iolence commandait à nos mœurs. … et nous portant
dans
nos actions à la limite de nos forces, notre joie parmi vous fut une
337
vre était devenu synonyme de magnifique perdition
dans
des choses plus grandes que nous. Nous nous connaissions dans les coi
338
ses plus grandes que nous. Nous nous connaissions
dans
les coins et nous mourions d’ennui avec les aspects irrévocablement p
339
ns la Révolution qui nous perdrait corps et biens
dans
sa grandeur comme une femme merveilleuse nous perdrait corps et âme d
340
une femme merveilleuse nous perdrait corps et âme
dans
l’ivresse amoureuse ; nous cherchions cette Révolution de toutes nos
341
ense que c’est bien jeune. Et : encore un qui rue
dans
les brancards, c’est très bellettrien. Un disque de gramo comme par h
342
tes de l’anarchie sont : chanter l’Internationale
dans
les rues, faire la noce, écrire un livre de tendances très modernes.
343
prêts à les accueillir. 7. Une vague de rêves (
dans
Commerce). 8. Et malgré certaines théories bien superficielles et hâ
344
presque un non-sens de chercher l’absolue liberté
dans
le rêve. Le rêve, c’est la tyrannie des souvenirs ; et ce n’est pas s
345
s France et des Bordeaux. 12. Proust excepté, et
dans
un domaine plus étroit, quelques esthètes du machinisme. 13. Le Pays
346
e une joue, École errait, École suivait une femme
dans
les rues tant soit peu métaphysiques d’une capitale de mes songes. On
347
se fussent évanouis des arcs-en-ciel de névroses
dans
tous les poèmes où détresse rimait avec maîtresse. École savait le my
348
parmi les éclairs d’un luxe mécanique, le visage
dans
sa fourrure. Elle découvre en passant près de lui le sourire d’amitié
349
Une étoile à la boutonnière, le marquis pénétra
dans
le salon de la duchesse, lui baisa la main et l’abattit d’un coup de
350
n cruelle… et quitta le bal au matin. Il neigeait
dans
les rues sourdes comme un songe de son enfance. Aux fenêtres du palai
351
aux fuyantes chansons, et des violons déchirants
dans
sa tête… Mais le sommeil s’évaporait aux caresses des flocons, plus p
352
des murmures d’adieu. Il tomba parmi les statues,
dans
l’amitié pensive des jardins. Une fenêtre s’était ouverte et des acco
353
de certains jeunes tempéraments leur fait défaut
dans
la même mesure. Ainsi risquent de s’établir autour d’eux des mœurs un
354
rs ils s’en vont à Paris, ou bien ils se retirent
dans
une solitude plus effective, quitte à nous revenir munis du passeport
355
nts… » Car le fils prodigue, s’il rentre au foyer
dans
une Rolls-Royce et fortune faite, tout le monde s’accorde à dire qu’o
356
econnaître, il y a moins de malice que de paresse
dans
les jugements du public, et moins d’incompréhension que de timidité.
357
s net, plus cruel aussi. À Marin, près Neuchâtel,
dans
cette petite maison qu’on reconnaissait entre trente pareilles, aux c
358
pareilles, aux cactus qui ornaient les fenêtres,
dans
une chambre peinte en bleu vif et ornée de surprenants batiks, il s’e
359
enfin et se mette à graver les scènes qu’il voit
dans
la petite cité ouvrière, et c’est merveille de constater combien l’ép
360
uptueuse rigueur latine, et qui tout en s’épurant
dans
des formes claires a su les renouveler. Il nous apporte aussi cet élé
361
e sujet par l’intérieur, mais il taille ce visage
dans
une pâte riche et un peu lourde, son pinceau la palpe, la presse, la
362
it à la forme qu’il voit. Il y a de la sensualité
dans
l’écrasement de ses couleurs, une sensualité qui sait se faire délica
363
l y a par Eugène Bouvier quelque chose de nouveau
dans
la peinture neuchâteloise : un lyrisme un peu amer, d’une tristesse q
364
ne tristesse qui ne s’affiche pas, mais s’insinue
dans
toute sa palette, ce charme enfin, ce je ne sais quoi qu’on cherche e
365
. Il y a une sorte d’aristocratique dissimulation
dans
l’œuvre de Bouvier. Sa technique qui paraît au premier abord masquer
366
’accès. Ce qui d’abord vous prend et vous retient
dans
un tableau de Bouvier, c’est toujours une sorte de dissonance, un déf
367
ce, un défaut par où l’on va peut-être se glisser
dans
l’atmosphère de l’œuvre ; que l’on consente en effet à telle déformat
368
es mortes qui décidément l’étaient, à faire froid
dans
le dos ; ou bien des scènes d’une bizarre fantaisie, un mélange de Ro
369
e Woog, G. H. Dessoulavy)… Mais déjà paraissaient
dans
les Voix (cette courageuse revue qu’il avait fondée avec J. P. Zimmer
370
y eut une période intermédiaire, un peu pénible.
Dans
des bouquets d’une opulence assez désordonnée, des rouges trop violen
371
il doit avoir faite lui-même. Car il est artisan,
dans
le beau sens ancien du terme, tout comme son frère Charles Barraud, q
372
ent réalistes, plus fins, mais tout aussi habiles
dans
l’utilisation du clair-obscur qui simplifie et renforce l’expression.
373
saurons désormais retrouver, allons errer un peu
dans
le royaume d’Utopie. André Evard va nous y introduire, et nous ne sau
374
che à Paris des tableaux mystérieux qu’il relègue
dans
son atelier, pêle-mêle avec les siens. Vous retournez une toile appuy
375
c’est un Evard : des roses noires sur une table,
dans
un espace bizarrement lumineux où se coupent des plans transparents,
376
C’est en effet un rêve de précision qui s’incarne
dans
ces motifs géométriques, pour le plaisir de la perfection exercée par
377
entravait pas son scrupule réaliste. ⁂ Mais voici
dans
son costume d’aviateur, retour de Vienne, un sculpteur qui saura s’im
378
parti qu’on pouvait tirer des principes cubistes
dans
un art dont la genèse même est cubiste en quelque sorte, supposant un
379
tive en plans. C’est ainsi qu’il atteint d’emblée
dans
ses statues à un beau style dépouillé et hardi. Mais il y avait quelq
380
ouillé et hardi. Mais il y avait quelque lourdeur
dans
des morceaux comme le Joueur de rugby. C’était le poids de la pierre,
381
nt su se dégager de son outrance théorique. C’est
dans
la manière cubiste encore que Perrin décora naguère fort plaisamment
382
r d’autres côtés. Un avenir peut-être proche dira
dans
quelle mesure de tels groupements correspondent à une réalité artisti
383
nce et la vitalité d’une jeune peinture originale
dans
un pays qu’on s’est trop souvent plu à dire si âpre, prosaïque et d’u
384
de son vrai nom Ch. E. Jeanneret, un article paru
dans
le numéro de février de cette revue. j. « Jeunes artistes neuchâtelo
385
ien cacher qui le mène profond. Une famille juive
dans
le Marais. Le père est un tailleur, biblique, austère et probe, qui n
386
elligence, brutalité : les caractères se résument
dans
son avidité de puissance. C’est par l’argent qu’on domine notre âge :
387
salue leur Loi. » Le récit grassement pittoresque
dans
la description du milieu juif, prend une âpre rapidité avec l’ascensi
388
s qui trahissent une écriture hâtive. Mais il y a
dans
l’œuvre de René Crevel un sens de la douleur et un sérieux humain qui
389
ouleurak, ce sont de belles syllabes sereines, et
dans
cette ville, Éluard est le plus séduisant, le plus dangereusement gra
390
ève, Genève, mai 1927, p. 693-694. ak. En romain
dans
l’édition originale.
391
Pierre Drieu la Rochelle, La Suite
dans
les idées (mai 1927)al « De quoi s’agit-il ? de détruire ou de raf
392
u, mais on y sent une « patte » qui révèle encore
dans
le fond quelque chose de solide, d’authentique. J’aime cette violence
393
luff. al. « Pierre Drieu la Rochelle : La Suite
dans
les idées (Au Sans Pareil) », Bibliothèque universelle et Revue de Ge
394
fort… En un quart d’heure, je connaissais l’amour
dans
ce qu’il a de plus étrangement prosaïque à la fois et bêtement heureu
395
u printemps. Les rues riaient. Le ciel descendait
dans
la ville, on marchait dans le bleu. Je sortis avec cette femme, qui m
396
nt. Le ciel descendait dans la ville, on marchait
dans
le bleu. Je sortis avec cette femme, qui m’aimait, et nous étions trè
397
ous étions très jolis de bonheur et d’insouciance
dans
le bonheur de la saison. — Au soir, mon père savait tout. Il effleura
398
er, je criai un juron, claquai la porte et courus
dans
ma chambre. Une demi-heure plus tard, j’étais à la gare, j’écrivais u
399
t d’adieu à ma maîtresse d’une nuit et je partais
dans
une direction quelconque. Il advint que ce fut celle de l’Italie. La
400
ientôt je ne pus me tenir de chantonner. J’entrai
dans
un établissement luxueux d’où sortaient à chaque tour du tambour des
401
lafond. Après deux tangos, nous montions ensemble
dans
une chambre d’hôtel où l’on ne voyait d’abord qu’un bouquet transfigu
402
ie, je me rhabillai. Je ne trouvai que 100 francs
dans
son sac à main : c’était assez pour me permettre d’entreprendre quelq
403
lors, je vécus, comme vous me voyez vivre encore,
dans
un état de sincérité perpétuelle envers tous mes élans, accueillant a
404
sard, ce poète immoral et malicieux. » Je ne sais
dans
quel rapide de l’Europe centrale — région où l’on est forcé de prendr
405
Je sentais bien que le ressort secret de la vertu
dans
laquelle on m’avait emprisonné c’était un bas opportunisme social, ré
406
r les modalités de ma vengeance. Veuillez ne voir
dans
la confusion où je parais être engagé, du plan moral avec l’économiqu
407
e vie, la moindre farce, le moindre geste convenu
dans
le genre « révolté » prend une saveur de raillerie assez amère. Et pe
408
ue : « La rédaction rappelle que les idées émises
dans
la Revue de Belles-Lettres sont propres à leur auteur et qu’elles n’e
409
? Si le mal du siècle consistait véritablement
dans
ces quelques effets, nous donnerions peut-être raison à M. Y. Z., qui
410
nous donnerions peut-être raison à M. Y. Z., qui,
dans
un petit article du Journal de Genève sur « La maladie du siècle »,
411
us calmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe
dans
son voyage « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a du bonheur
412
enté de l’en féliciter. Bien plus, vous découvrez
dans
ses fantoches une malicieuse et fine psychologie. Mais à ce mot, son
413
qui lui fait jurer sur la Bible de ne pas entrer
dans
les cafés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sans importanc
414
« l’heure des petits arbres pourpres, l’heure où
dans
les bibliothèques désertes glisse un grand souffle oblique plein de f
415
miroir de son monocle. Au petit matin, il se noie
dans
un verre à liqueur. Poisson dans l’eau, plumes dans le vent, poète au
416
atin, il se noie dans un verre à liqueur. Poisson
dans
l’eau, plumes dans le vent, poète au bar, le paradis n’est pas si che
417
ns un verre à liqueur. Poisson dans l’eau, plumes
dans
le vent, poète au bar, le paradis n’est pas si cher. Il y en a aussi
418
i qui posent pour le diable et ne se baignent que
dans
des bénitiers : on voit trop qu’ils trouvent ça pittoresque. Et le pl
419
odore et sans saveur. Mais fraîche. Ainsi, jusque
dans
votre mépris pour le pittoresque, vous témoignez d’un goût du bizarre
420
ment intenses que tout se fond catastrophiquement
dans
l’infini de la seconde. Des peurs sans cause, plus vides que la mort.
421
pure écrite est inconcevable : cela consisterait
dans
l’expression directe de la réalité individuelle. Elle serait tellemen
422
e, on ne s’en apercevrait pas. Je pressens encore
dans
vos poèmes les plus obscurs des allusions furtives à certains états d
423
oin organique, un peu anormal, que l’on satisfait
dans
certains états de crise afin de retrouver son équilibre — et dont on
424
it un merveilleux sujet de conversation, au café.
Dans
un salon, par contre, c’est d’un ridicule écrasant : mais rien n’est
425
e, il a toujours l’air de mettre un peu les pieds
dans
le plat, de dire de ces choses qu’entre gens du métier l’on a convenu
426
publié place également un appel de note plus bas
dans
le paragraphe, après « Narcisse », sans qu’on sache s’il s’agit d’une
427
elques phrases de Drieu : « On voit déjà éclater
dans
les singuliers mouvements de sympathie qu’a provoqués l’infortune de
428
-phénix s’élance avec une ardeur rajeunie d’un an
dans
une direction absolument imprévisible. Que nous apportera le Central
429
s réminiscences, des évocations intérieures, — et
dans
l’abandon de leurs méandres, peu à peu, se précisent les circonstance
430
Indulgence et regrets, un ton qui permet le tact
dans
la hardiesse. On reste ravi de tant d’adresse sous un air de facilité
431
mittente, un peu émiettée, éventée, que je trouve
dans
une ancienne réalité ressuscitée… » Sachons gré à M. Vaudoyer d’avoir
432
is une sorte de synthèse de l’homme et de l’homme
dans
son œuvre, qui est peut-être plus vraie que le vrai, je veux dire, pl
433
nces (décembre 1927)ap Un jeune auteur raconte
dans
une lettre à une amie comment il a écrit, sur commande, une Promenade
434
e comment il a écrit, sur commande, une Promenade
dans
le Midi. Récit alerte et familier (un brin pédant et un brin vulgaire
435
tte sorte d’analyse, — encore que Bopp ait prouvé
dans
son Amiel qu’il était de taille à affronter d’autres dédales ! Mais i
436
su mettre plus de choses qu’il n’y paraît d’abord
dans
ces 50 pages. Beaucoup sont excellentes et leur facilité même est une
437
dix sous et le prétexte d’un apéro, on entre ici
dans
le jardin des songeries les plus étranges qu’appelle la musique. Je m
438
s-divers, rien de moins divers. Mais je suis pris
dans
l’absurde réseau des lignes, et cette mécanique me restitue chaque fo
439
m’en souviens, une petite automobile qui roulait
dans
la banlieue printanière ; des soupers d’amis dans notre modeste salle
440
dans la banlieue printanière ; des soupers d’amis
dans
notre modeste salle à manger ; des jaquettes de couleur pour ma femme
441
is à tout coup. L’étranger se mit à discourir. Et
dans
mon ivresse, ses paroles peignaient des tableaux mouvants où je me vo
442
urse. « Heureux quoique pauvre » comme ils disent
dans
leurs manuels scolaires. Les voler, pour leur apprendre. Et leur mani
443
prendre. Et leur manie aussi de situer le paradis
dans
la classe d’impôts immédiatement supérieure à la leur. Ils voudraient
444
qui perd gagne ! Sauter follement d’une destinée
dans
l’autre, de douleurs en ivresses avec la même joie, mon cheval fou, m
445
t de peurs. Il fallut se lever, traverser le café
dans
la musique et la rumeur des clients. Dehors les réclames lumineuses d
446
le me laisse, parce que le lait va monter. Alors,
dans
ma chambre, avant d’aller souper, je m’abats sur mon lit, les cheveux
447
aller souper, je m’abats sur mon lit, les cheveux
dans
les mains. Et je voudrais pouvoir pleurer sur ma lâcheté. Et je t’apo
448
ne de le dire car la chose n’est pas si fréquente
dans
la production actuelle. On retrouve aux premiers chapitres de Catheri
449
non de dissertations lyriques à leur propos. Mais
dans
ce roman, il n’y a plus seulement la femme, avec le miracle perpétuel
450
u Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman repart
dans
une troisième action (l’amour de Catherine pour un aviateur français)
451
Perroquet Vert ne restera pas une réussite isolée
dans
l’œuvre purement romanesque de la princesse Bibesco, Catherine-Paris
452
s annonce par ailleurs un mémorialiste captivant,
dans
la tradition d’un Ligne par exemple. aq. « Princesse Bibesco : Cath
453
temps encore. Ici et là, quelques cris s’élèvent
dans
le désert d’une époque déjà presque abandonnée par l’Esprit. À l’heur
454
l soupçonne, par éclairs, qu’il y avait peut-être
dans
ces buts une absurdité fondamentale. L’infaillible progrès aurait-il
455
irituel vers lequel il entraîne l’Occident ? Cris
dans
le désert. Déserts des villes fiévreuses où le fracas des machines co
456
contre l’époque et ceux qui cherchent à l’oublier
dans
le rêve, dans l’utopie, dans une belle doctrine… Il faudrait d’abord
457
e et ceux qui cherchent à l’oublier dans le rêve,
dans
l’utopie, dans une belle doctrine… Il faudrait d’abord prendre consci
458
herchent à l’oublier dans le rêve, dans l’utopie,
dans
une belle doctrine… Il faudrait d’abord prendre conscience du péril.
459
n d’autre ici. Il y a une lâcheté, croyons-nous,
dans
cette complaisance générale à proclamer le désordre du temps. On a pe
460
ssi. Voici la vie de Ford, telle qu’il la raconte
dans
Ma vie et mon œuvre. Il naît fils de paysan. Il passe son enfance à j
461
on sache au juste quelle dose d’« humour » il met
dans
l’expression), c’est la rencontre d’une locomotive routière. « Depuis
462
ée, méthode, technique — soit conditionnée jusque
dans
le détail par une idée fixe primitive. Considérons-la sous cet angle.
463
ulement, pour pouvoir continuer, il faut vendre ;
dans
l’intérêt de la production, il faut créer la consommation. La réclame
464
loisir. M. Guglielmo Ferrero a fort bien montré,
dans
un article intitulé « Le grand paradoxe du monde moderne »3, ce qu’il
465
derne »3, ce qu’il y a de profondément antihumain
dans
la conception fordienne de l’oisiveté. Ford a créé un second dimanche
466
nne de l’oisiveté. Ford a créé un second dimanche
dans
la semaine, « retouché l’œuvre de la Création », comme dit Ferrero. L
467
pparence de liberté, c’est pour mieux les prendre
dans
son engrenage. L’emploi de leurs loisirs est prévu. Il est déterminé
468
de l’ouvrier, puisqu’il englobe jusqu’à son repos
dans
le cycle de la production. Cercle vicieux : plus la production s’inte
469
l, la grande Liberté idéale et mettent de l’huile
dans
les rouages de la vie quotidienne. Cette Liberté idéale réduite au r
470
ne. Cette Liberté idéale réduite au rôle d’huile
dans
les rouages, n’est-ce pas charmant et prometteur ? Et que dire de cet
471
brique, on transporte. » « Toute notre gloire est
dans
nos œuvres, dans le prix que nous payons à la terre la satisfaction d
472
orte. » « Toute notre gloire est dans nos œuvres,
dans
le prix que nous payons à la terre la satisfaction de nos besoins. »
473
liquer que des centaines de milliers de lecteurs,
dans
une Europe « chrétienne », applaudissent sans réserve aux thèses de c
474
brillamment résolu… Mais nous nous absorbons trop
dans
ce que nous faisons et ne pensons pas assez aux raisons que nous avon
475
rs, les idées générales de cette sorte sont rares
dans
son livre. En général, il se borne à parler de problèmes techniques o
476
c : telle est l’idéologie de celui que M. Cambon,
dans
sa préface, égale aux plus grands esprits de tous les temps. On me di
477
pensions gratuite : nous avons cherché le bonheur
dans
le développement matériel, avec l’arrière-pensée sournoise que, si ce
478
uvais en soi. Mais par l’importance qu’il a prise
dans
notre vie, il détourne la civilisation de son but véritable : aller à
479
ires à l’américaine tient les choses de l’Esprit.
Dans
le cas le plus favorable, « il se passera bien de cette littérature »
480
oumettre à l’Esprit, et tomber presque fatalement
dans
un anarchisme stérile. 1° Accepter la technique et ses conditions. Da
481
rile. 1° Accepter la technique et ses conditions.
Dans
cette mécanique bien huilée, au mouvement si régulier qu’il en devien
482
mort le restitue au monde vers 5 heures du soir,
dans
la détresse des dernières sirènes. Au monde, c’est-à-dire à une natur
483
re vivre. Mais l’homme qui était un membre vivant
dans
le corps de la Nature, lié par les liens les plus subtils et les plus
484
erté et une certaine durée normale et capricieuse
dans
le plaisir, la conscience de ses besoins et de ses buts propres, huma
485
ain. Il ne peut plus situer son effort individuel
dans
le monde, lui attribuer sa véritable valeur. Il sent obscurément que
486
inaturel. Il le méprise ou le subit, mais, jusque
dans
son repos, il en est l’esclave. Pour s’être exclu lui-même de l’ordre
487
e deviennent par le seul fait de rester eux-mêmes
dans
un monde fordisé, des anarchistes. Car l’Esprit n’est pas un luxe, n’
488
eraient de faire grain de sable. Ils se réfugient
dans
ce qu’on pourrait appeler les classes privilégiées de l’esprit : fort
489
ngereuses, puisqu’elles les rendent inutilisables
dans
les rouages de la vie moderne. Le triomphe de Ford réduira l’Esprit à
490
lles d’un mysticisme exaspéré, devenu presque fou
dans
sa prison. Les intellectuels d’aujourd’hui ont une tâche pressante :
491
d et Mon curé chez les riches, de Clément Vautel.
Dans
les pays de langue allemande, son succès est encore plus grand, et de
492
ur fuir l’Amérique. Mais les Viennois avaient fui
dans
les opérettes de Strauss, qu’on ne trouve plus nulle part. Dans les d
493
ttes de Strauss, qu’on ne trouve plus nulle part.
Dans
les dancings, un peuple de fêtards modérés, Juifs et ressortissants d
494
monde ne sont séparées que par un léger décalage
dans
la chronologie de nos sentiments et de nos actes. Donc, n’ayant pas r
495
nn. Je comprends aujourd’hui le lien qui unissait
dans
mon esprit Vienne et Hoffmann : c’était le souvenir de Gérard de Nerv
496
prononcé intérieurement ce nom lorsque je m’assis
dans
l’ombre du théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’u
497
té d’une place vide : la jolie femme qu’on attend
dans
ces circonstances, une fois de plus manquait le rendez-vous que j’ava
498
d’une harmonie surnaturelle. Et tout cela chanté
dans
une langue que je comprends mal. Je me penche vers un voisin pour lui
499
ander je ne sais plus quoi. Mais sans doute évadé
dans
son rêve, beaucoup plus loin que moi, il n’entend pas ma question. L’
500
e grandeur où se perdraient nos amours terrestres
dans
d’imprévisibles transfigurations, — l’heure anxieuse et mélancolique
501
parterre, le visage de mon voisin m’apparut, pâle
dans
son collier de barbe noire. Je sentis que je l’avais déjà reconnu. Il
502
sser pour une élégance très moderne. Il n’y avait
dans
toute sa personne rien de positivement démodé ; je n’eus même pas le
503
e n’en suis pas fâché. » Il y avait peu de monde
dans
les rues. Des jeunes gens avec une femme à chaque bras, l’air de ne p
504
atigués. — Pour moi, dit Gérard, je situe l’amour
dans
un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous
505
rd, mais j’ai su en retrouver la sensation jusque
dans
les choses — et c’est cela seul qui donna un sens au monde. — Mais je
506
a petite bossue qui vend des roses et des œillets
dans
la rue de Carinthie. Gérard lui paya quelques œillets rouges en lui e
507
bras, une femme pour deux hommes — et ce fut bien
dans
cette anecdote dont Gérard attendait évidemment quelque chose d’impré
508
ait charmante, comme elles le sont presque toutes
dans
cette ville, — du type que Gérard et Théo nommaient « biondo et grass
509
oulin-Rouge, souterrain où nous nous engouffrâmes
dans
un grand bruit de saxophones et de cors anglais jouant la Marche de T
510
’est une façon de parler — à laquelle on se livre
dans
ces lieux de plaisir — autre façon de parler. On dit que j’ai vécu d’
511
barbares, ils s’imaginent pouvoir faire une place
dans
leur vie aux “divertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures du
512
4 heures du matin, moyennant tant de schillings,
dans
un décor banal et imposé, avec des femmes qui élargissent des sourire
513
essemblances. Aussi l’ennui règne-t-il bruyamment
dans
ces lieux : cet orchestre triomphant suffit à peine à toucher leurs s
514
és à la démocratie des plaisirs achetés au détail
dans
une foire éclatante de faux luxe. La misère est de voir ici des femme
515
ondages sans but. Vous savez, je lance mes filets
dans
l’eau des nuits, et quelquefois j’en ramène des animaux aux yeux biza
516
lles, des oiseaux nous parlèrent, bientôt dissous
dans
le vent. Tout était reflet, passages, allusions. Plus tard, dans un p
517
out était reflet, passages, allusions. Plus tard,
dans
un petit bar laqué de noir jusqu’à mi-hauteur, puis couvert de glaces
518
es du Moulin-Rouge, qui sont les bras de Clarissa
dans
sa danse, et Clarissa c’est aussi l’Anglaise aux citrons de Pompéi, l
519
ce serait la gravité énigmatique d’Adrienne, mais
dans
le lointain, Aurélia lui répond d’un regard pareil. Des visages naiss
520
rd pareil. Des visages naissent comme des étoiles
dans
un halo, comme les couleurs sous les paupières, s’élargissent, se fon
521
posent. Cinéma des sentiments qui montre vivantes
dans
la même minute toutes les incarnations d’un amour dont l’être éternel
522
e liberté magnifique et angoissante. Il mêle tout
dans
le temps et l’espace. Cent années et tous les visages aimés revivent
523
e. Cent années et tous les visages aimés revivent
dans
cette coupe de songes avec toutes leurs illusions, — illusions des fo
524
ié d’ombre. Et parce que tout revit en un instant
dans
cette vision, il connaît enfin la substance véritable et unique de to
525
s les drames du monde ne sont que décors mouvants
dans
la lueur bariolée des sentiments, ils ne sont que reflets, épisodes,
526
sortîmes. Seules des trompes d’autos s’appelaient
dans
la nuit froide. Gérard ne disait presque plus rien ; à peine, de temp
527
and ouvert. Les chauffeurs faisaient les cent pas
dans
la neige fraîche ou s’accoudaient à la banquette d’une boutique à « W
528
er. Transi, je me balançais d’un pied sur l’autre
dans
de la neige fondante, tout en croquant une de ces saucisses à la mout
529
apeaux noirs de ses cavaliers. Tout cela s’empila
dans
des autos ; en dix minutes, il n’y eut plus personne, la place s’étei
530
à la mode pour conduire des millions de lecteurs
dans
un monde purement fantaisiste où les équations tyranniques deviennent
531
illeux calembours, où les savants sont réellement
dans
la lune, ou bien descendent au fond des mers adorer la Liberté et jou
532
Et l’on ne veut voir que jolis livres d’étrennes
dans
les œuvres du plus grand créateur de mythes modernes, du seul écrivai
533
rons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes
dans
une civilisation qui, selon l’expression de Jules Verne désabusé « em
534
ésabusé « emprunte l’aspect d’une nécessité » (et
dans
la bouche de ce libertaire, cela constituait un jugement !) Serons-n
535
ement. Mais qu’on nous laisse chercher plus loin,
dans
ce silence où l’on accède à des objets qui enfin valent le respect.
536
rouvent trop littérateurs. Rien d’étonnant à cela
dans
une époque où les valeurs de l’esprit sont en pratique universellemen
537
de l’esprit, ils comprendraient que le « service
dans
le temple » s’accommode mal de tant de gesticulations, de gros mots e
538
umain, en faisant ce que je fais ici… » L’évasion
dans
l’action — révolutionnaire ou autre — rêvée par tant de jeunes hommes
539
trompé : « Avec son beau regard de rêve, — lit-on
dans
l’Ennemi des Lois — son expression amoureuse du silence et cet ensemb
540
ssidu aux sociétés de musique… » Barrès cherchait
dans
ses châteaux en Espagne lamentablement réalisés les témoignages de l’
541
iné, la peur d’étreindre aboutit à l’amour de soi
dans
« l’illusion ». Sachons gré à M. de Pourtalès de ce qu’il préfère par
542
e, et dont le mérite est d’être simple et précise
dans
l’exposé, sans rien simplifier ni préciser à l’excès dans le caractèr
543
xposé, sans rien simplifier ni préciser à l’excès
dans
le caractère. Daniel-Rops voit bien que l’épithète de mythomane n’épu
544
ortance dépasse celle du cas pathologique. Il y a
dans
ce culte de la mythomanie qu’on a vu sévir parmi certains milieux d’a
545
stée. Le mythomane brouille les cartes mais reste
dans
le jeu. Jusque dans la ruse que ses mensonges exigent, il se reconnaî
546
rouille les cartes mais reste dans le jeu. Jusque
dans
la ruse que ses mensonges exigent, il se reconnaît tributaire de la «
547
Stéphane passe des heures entières à se regarder
dans
les yeux. Il varie sur son visage les jeux de lumière et de sentiment
548
l découvre une sorte de rire au coin de sa bouche
dans
les moments de pire découragement ; et beaucoup d’autres hiatus de ce
549
t très fatigué, il veut voir encore cette fatigue
dans
son regard : appuyé sur lui-même il se perd en méditations éléates. L
550
che plus secrètement à son aventure. Nous vivons
dans
un décor flamboyant de glaces. À chaque pas, on offre à Stéphane sa t
551
téphane sa tête, son portrait en pied. Il se voit
dans
l’acte de se raser, de se baigner ; son image descend en face de lui
552
lui rendre la certitude d’être. Mais il s’épuise
dans
une perspective de reflets qui vont en diminuant vertigineusement et
553
i vont en diminuant vertigineusement et l’égarent
dans
sa nuit. Je saute quelques délires et pas mal de superstitions. Enfin
554
e il convient de méditer : la personne se dissout
dans
l’eau des miroirs. Stéphane est en train de se perdre pour avoir vou
555
t qu’il faut sortir de soi pour se voir ? Il y a
dans
l’homme moderne un besoin de vérifier qui n’est plus légitime dès l’i
556
r, par défiance envers les dieux. À chaque regard
dans
notre miroir, nous perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être l
557
ue, celle qui n’est pas une vie nouvelle. La mort
dans
la transparence glaciale de l’évidence. Un jour, à propos de rien, S
558
nt. Mais il fuit son propre regard, il se cherche
dans
d’autres yeux, c’est pourquoi il fait peur à certaines femmes. Un so
559
beauté de plus en plus frappante, il croit saisir
dans
un regard de cette femme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se perd
560
emme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se perd
dans
ces yeux, mais comme on meurt dans une naissance. Stéphane naît à l’a
561
éjà il se perd dans ces yeux, mais comme on meurt
dans
une naissance. Stéphane naît à l’amour et à lui-même conjointement. P
562
ne le voit pas encore apparaître sous cet aspect
dans
ces deux premiers tomes, où il décrit des scènes de son enfance et de
563
placeraient le couplet humanitariste, lui s’en va
dans
un rêve, ou dans un autre souvenir. Qui parmi nous sait encore parler
564
uplet humanitariste, lui s’en va dans un rêve, ou
dans
un autre souvenir. Qui parmi nous sait encore parler de sa mère avec
565
nous rapprendre que les sources de la poésie sont
dans
notre maison. Voici un de ces passages où il sait être, avec sa verve
566
it l’assassinat du corps humain, mais qui raconte
dans
son autobiographie que son désir constant était que tous les hommes v
567
lles-Lettres n’est compréhensible et légitime que
dans
la mesure où la poésie est compréhensible et légitime. 4. Je suis de
568
’ils sont foncièrement mauvais.) 6. Peu de choses
dans
le monde moderne ont encore une « essence ». Celle de Belles-Lettres
569
de la nuit mais plus libre qu’un ange prisonnier
dans
ta tête mais libre comme avant cette naissance aux lents vertiges Qua
570
miroir d’une absence mais le signe de sa grâce
Dans
l’or vert évanouie au cœur éclatant du jour scintillera l’invisible g
571
ec un air fin mais un ton convaincu l’on a répété
dans
une ballade fameuse « Que voulez-vous, je suis bourgeois ! », l’on pe
572
a poésie, bien sûr. Mais on n’en demande pas tant
dans
les familles. Et qu’importe si la perspective manque souvent à ces ré
573
excitation agressive. La simple visite des cafés
dans
l’une et l’autre de ces capitales suffit à vous en donner la sensatio
574
erre de St-Gellert. Elle tombe en hautes falaises
dans
le Danube, froide et nue, mais dans son flanc une grotte s’illumine,
575
utes falaises dans le Danube, froide et nue, mais
dans
son flanc une grotte s’illumine, et la Vierge y sourit. Le château ro
576
. Et des crémeries aux idylles démodées… Rentrons
dans
la ville un soir qu’elle s’amuse. Vous avez dîné au paprika chez des
577
tend le retour d’un roi. Et vous voici transporté
dans
un bal costumé, parmi des gens qui parlent une langue totalement inco
578
de coussins Rothermere et Grande Hongrie… Ivresse
dans
le malheur, passion et pauvreté, espoirs presque puérils et nostalgie
579
orps, que l’âme quitte, redevient minéral, statue
dans
le silence « aux yeux gelés de rêverie », il se confond avec l’ombre
580
l’ombre du monde. Et l’âme peut enfin « saisir »
dans
leur réalité les choses dont elle s’est dégagée et qu’elle voit dans
581
es choses dont elle s’est dégagée et qu’elle voit
dans
une autre lumière : « Tout semblait vivre au fond d’un insistant rega
582
ensité, en émotion. Des mots simples, mais chacun
dans
sa mûre saveur ; une phrase naturellement grave ; une voix douce et v
583
it vouer l’attention la plus grave — car il vécut
dans
ces marches de l’esprit humain qui confinent peut-être à l’Esprit et
584
Pentecôte. La fête de la plus haute poésie. Mais
dans
ce siècle, où tant de voix l’appellent, combien sont dignes de s’atte
585
i rimait sagement des odes à la liberté… Et voici
dans
sa vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confond
586
prophétique, confondant leurs flammes. Dix années
dans
le Grand Jeu. Dix années où le génie tourmente cet être faible, humil
587
de Madame Gontard12, déchirement à peine sensible
dans
son œuvre. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de sa poésie, — d
588
as son auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne
dans
ses Hymnes une sérénité presque effrayante. Vient le temps où le sens
589
t où meurt Diotima, Hölderlin errant loin d’elle (
dans
la région de Bordeaux croit-on), est frappé d’insolation ; sa folie d
590
nt trente années, ce pauvre corps abandonné vivra
dans
la petite tour de Tubingue, chez un charpentier — vivra très doucemen
591
ent un roman jaune à la main. L’un après l’autre,
dans
cette paresse de jour férié, les clochers de la ville sonnent deux he
592
ures à cette fenêtre, à marmotter. Vingt-sept ans
dans
cette chambre, avec le bruit de l’eau et cette complainte de malade é
593
l’eau jaune et verte… Quel est donc ce sommeil «
dans
la nuit de la vie » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pa
594
gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-vous
dans
ce lit ? — Oh ! répond-il, je pourrais aussi bien habiter la chambre.
595
au profil de vieille femme qui promène doucement
dans
cette calme Tubingue le secret d’une épouvantable mélancolie. Les étu
596
inette, chansons de mai. Les bateaux qui dérivent
dans
le voisinage se rapprochent, tournoyent lentement dans la musique. Je
597
le voisinage se rapprochent, tournoyent lentement
dans
la musique. Je n’aime pas les jeunes Doktors à lunettes, en costume d
598
cette petite chambre… Est-ce que tout cela existe
dans
le même monde ? (Il est bon de poser parfois de ces grandes questions
599
e ces grandes questions naïves.) Lui aussi a vécu
dans
cette ville, tout semblable à ces théologiens aux yeux voilés, aux pa
600
ivés » à faire la bête dès qu’il s’agit de l’âme.
Dans
la bouche de certains, cela prend l’air de je ne sais quelle revanche
601
Et l’amour, tout justement, nous fait comprendre,
dans
le temps même qu’il nous entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ai
602
des songes est de nouveau une dérive fantaisiste
dans
ce monde un peu plus léger, un peu plus profond que le vrai, où l’Élo
603
onde à travers ses histoires comme son Pierangelo
dans
la vie. Le hasard, complice des poètes, lui fait rencontrer des êtres
604
nts surtout, dès le début, puis plus tard encore,
dans
les songes des grandes personnes, — puis tous se perdent, comme des s
605
es de pleurer. Quel dommage qu’il s’égare parfois
dans
les maisons des grands bourgeois, où tout, soudain, devient plus tern
606
ossible et d’une désopilante poésie nous replonge
dans
une atmosphère autre, où les personnages ont cet air un peu ivre et c
607
ctuel n’est pas un cas désespéré. Mais voici déjà
dans
l’œuvre de Jean Cassou, et singulièrement dans ce livre, beaucoup de
608
jà dans l’œuvre de Jean Cassou, et singulièrement
dans
ce livre, beaucoup de ces petites merveilles qui valent de gros roman
609
bien faits ». Car il y a toujours assez de vérité
dans
une histoire où il y a de la poésie. az. « Jean Cassou : La Clef de
610
ui de toutes parts annoncent une rentrée de l’âme
dans
la littérature la plus spirituelle du monde. La thèse que défend l’au
611
Ce n’est plus l’heure de venir prendre position
dans
un débat où les voix les mieux écoutées ont dit ce qu’elles avaient à
612
une thèse de M. Marcel de ce qu’elle « mène loin…
dans
l’ordre moral ». Et quand cela serait ! dirons-nous, — avec le Benda
613
r que la « fin de l’éternel », la chute de l’idée
dans
la matière, est un phénomène exactement aussi vieux que le monde. Mai
614
é tout court. Celle-là même qui paraît anarchique
dans
un monde où tout est bon à quelque chose, où rien plus n’est tenu pou
615
proposez à notre bonne volonté gémissante ! Dieu,
dans
sa pitié, leur envoya un ange porteur d’une solution fort simple qui
616
lui fît un mauvais parti, l’ange trouva son salut
dans
un subterfuge : il insinua qu’il parlait au nom d’une secte orientale
617
is sans espoir. Il lui écrivit, en sortant de là,
dans
une crèmerie pleine de couples à la mode. Mais en écrivant il pensait
618
, il écrivit une adresse réelle, et mit la lettre
dans
la première boîte venue. Le lendemain, il reçut une réponse : « Vous
619
ète en état, sans doute, d’inspiration. Je trouve
dans
une enveloppe qu’hier vous m’adressâtes une déclaration d’amour desti
620
tupidité de l’enseignement tel qu’il est pratiqué
dans
nos collèges. Mon dessein est assez différent, moins philosophique et
621
s échapper : celui de naïveté. Définition du naïf
dans
le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne rapportent
622
n ne le pense, ceux qui refusent d’être complices
dans
cet attentat à l’intégrité humaine qu’est en fait l’esprit démocratiq
623
r la bouche ! Donnez-lui sa choucroute, tapez-lui
dans
le dos, amenez-lui le Guguss, des bretzels, sa petite amie, au secour
624
roit. Certains, en effet, tirent toute leur force
dans
les discussions de la tranquillité avec laquelle ils brouillent les f
625
conscience libérale, ils fuient la rigueur jusque
dans
leurs raisonnements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans ég
626
oi je considérerai d’abord l’instruction publique
dans
ses réalisations actuelles, puis au terme de ce recensement lamentabl
627
me de cette fantaisie. Mais ce qui fait très bien
dans
un Cahier de la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes dans nos car
628
er de la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes
dans
nos carnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une jour
629
is ce fond de jardin où l’on trouve des cloportes
dans
la toile mouillée d’une tente d’Indiens, des petites guerres mystérie
630
res, des jeux en cachette, odeurs de peaux, comme
dans
un rêve, des matins de dimanche sonores et tout propres, la cuiller d
631
s de vaincus, les tours de carrousel, les chemins
dans
la forêt en automne, des jeux, des feuillages, des rêveries, des reco
632
e angoisse que l’on fuyait avec des bonheurs fous
dans
les bras maternels, ou bien ces promenades en tenant la forte main du
633
du père qui fait de longs pas réguliers… L’École,
dans
ce concert de souvenirs, n’est qu’une dissonance douloureuse2. Deux a
634
jour, je pense que tout cela tient trop de place
dans
notre enfance. À 5 ans, j’avais appris à lire, en cachette, avec une
635
« Il faut que tous fassent la même chose, ici ! »
Dans
la suite, on se chargea d’illustrer par d’innombrables exemples cet a
636
nne, et de plus, toutes choses égales d’ailleurs,
dans
un certain domaine, c’est vrai. (Il y a encore des poètes pour nous f
637
tas de choses douloureusement ennuyeuses qui sont
dans
les livres — et nulle part ailleurs. Maigre nourriture pour nos rêves
638
Maigre nourriture pour nos rêves. Nous arrivions
dans
la vie avec des mentions honorables et une inconcevable gaucherie, c’
639
es réalités les plus élémentaires de la vie. 2.
Dans
le cas le plus favorable, c’est un silence, un vide. C’était en dehor
640
e que je vais dire est sans doute injuste et faux
dans
un très grand nombre de cas, mais pourquoi ai-je envie de le dire ? L
641
’un de ces cuistres pédants qu’on aime rencontrer
dans
des farces où ils sont drôles, mais non point dans la vie courante où
642
ans des farces où ils sont drôles, mais non point
dans
la vie courante où ils le sont beaucoup moins. Le Messieu fait sans d
643
ialement sur la pédagogie. Ce mot revient souvent
dans
sa conversation ; il le prononce avec un inimitable sérieux, avec un
644
l’apport des instituteurs, ou bien préexiste-t-il
dans
les principes mêmes de l’École, et attire-t-il les petits bourgeois c
645
eois pris abstraitement et tel qu’il se manifeste
dans
l’école primaire est un véritable virus de mesquinerie, et devrait êt
646
ppante ce qu’il y a de schématique et de monotone
dans
la conception démocratique du monde. Entrons, c’est pire encore. Beau
647
ers empeste encore mes souvenirs. Et la poussière
dans
l’air, l’encre sur les tables — c’était pourtant un refuge pour l’ima
648
pes piquées, Numa Droz et ses crottes de mouches…
Dans
ce décor s’écoulent huit années de votre vie, citoyens ! Et vous pens
649
ces monuments « de la mauvaise époque » qui sont
dans
nos villes l’apport du xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beaut
650
illusoire : il consiste à repousser la difficulté
dans
l’avenir, d’une ou deux générations. Pendant ce temps elle s’aggrave,
651
de l’instruction publique, ceux que n’atteignent
dans
leur principe ni les réformes de détail ni les modalités locales de r
652
) l’horaire : c’est un cadre, ou plutôt un moule,
dans
lequel on verse les matières les plus hétéroclites, sans égard à leur
653
tc. Ces disciplines se succèdent sans transition,
dans
un ordre absolument fortuit, de manière à prévenir toute concentratio
654
par semaine, au jugé. On s’arrange à faire tenir
dans
cette classification le plus possible de « connaissances » qui dès lo
655
totalité de la science nécessaire à tout citoyen,
dans
une vue aussi large que simplifiée. Remarquons qu’il suffit pour étab
656
me le contenu des sciences dont on écrit les noms
dans
les casiers. Est-ce que l’étude du trapézoïde est particulièrement in
657
tière » ; 2° d’en rendre compte de la même façon,
dans
le même temps. Contentons-nous de remarquer que ce principe est à la
658
bon sens voudrait qu’on étudie d’abord la science
dans
sa réalité, puis qu’on se réfère au résumé comme à un aide-mémoire. M
659
i est vrai, c’est que le fait, absolument nouveau
dans
l’Histoire, que l’on oblige les enfants à vivre ensemble dès l’âge de
660
se distinguer ». (Le mépris que notre peuple met
dans
cette expression !) Pour moi ce que je retire de plus évident de mon
661
raphes…graphes…graphes… Enfoncés, les perroquets.
Dans
une composition sur La Neige, Victoria X, 10 ans, écrit : « C’est l’h
662
est évident que Sylvie est supérieure à Victoria
dans
la mesure où l’invention est supérieure à l’imitation. Mais Victoria
663
te d’un traitement pédagogique approprié, tombent
dans
une apathie intellectuelle qui les conduit souvent à l’imbécillité et
664
dig, 1918, p. 12. 5. Il est peut-être avantageux
dans
certains cas de soustraire l’enfant à l’influence d’une famille anorm
665
ait sans doute d’autres moyens de sauver l’enfant
dans
sa famille). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si toutes le
666
c’est un art qu’il faudrait. Sinon l’on retombera
dans
des absurdités. On a créé par exemple des « jardins d’enfants » où l’
667
s sera aussi active, un élève se mettra à marcher
dans
le couloir en s’écriant : je marche, ou : j’arpente ; un autre rester
668
e verbe en action et ne disparaisse à tout jamais
dans
les campagnes, tirant le meilleur parti possible de l’exercice ; car
669
ve les petits d’hommes comme des plantes de serre
dans
ces jardins d’enfants. On y parle de « l’enfant » comme on parle d’un
670
’un produit chimique : On remarque chez l’enfant…
Dans
ce milieu l’enfant ne tarde pas à se développer… Prenez un enfant de
671
que c’est très dangereux. Néanmoins je soupçonne
dans
tous ces mouvements des possibilités lointaines qui sont pour me plai
672
u cœur, et je vois tout ce que cela entraînerait,
dans
une ruine d’où renaîtrait peut-être l’humanité… Je songe à un enseign
673
ous est de reconnaître que notre dilemme subsiste
dans
son intégrité et son urgence. 7. Ou des appareils qui en tiennent l
674
e me conteste pas cette thèse. Elle est glorifiée
dans
tous les banquets officiels par des orateurs émus et il y aurait une
675
de la part de notre Institutrice qu’un rendu. Car
dans
ce monde-là « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction s
676
de nos jours, et d’une façon non moins flagrante,
dans
ses suites normales. Je n’en veux pas d’autre preuve que l’état grote
677
du type fédéral ne laisse craindre aucun imprévu
dans
son fonctionnement. Cet avantage inappréciable sur le cerveau naturel
678
quer de la démocratie — si je ne sentais menacées
dans
cette aventure des valeurs d’âme auxquelles je tiens plus qu’à tout.
679
z moi, n’est-ce pas, mes agneaux. C’est justement
dans
la mesure où je participais de l’écœurant optimisme bourgeois que je
680
ement nous éduquer. D’ailleurs elle y est obligée
dans
la mesure où elle réalise son ambition : soustraire les enfants à l’É
681
lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids
dans
l’abrutissement ou se laisse prendre à des théories non point fumeuse
682
établi. L’idéalisme est forcément révolutionnaire
dans
un monde organisé pour la production. Le culte des valeurs désintéres
683
er tout ce qu’il y a de spécifiquement malfaisant
dans
l’esprit moderne. C’est sa façon à elle de répondre aux besoins de l’
684
rganisation à outrance du monde, je répondrai que
dans
la mesure où cette exigence est satisfaite naît un nouveau besoin qui
685
tat), l’École, après avoir entraîné l’âme moderne
dans
ses collèges, l’y enferme et l’y laisse crever de faim. Par ce qu’ell
686
école primaire, arrive trop tard. Le pasteur sème
dans
un terrain que l’instituteur a méthodiquement desséché.
687
pas le vôtre, et même que sa nature ne l’entraîne
dans
une direction tout opposée. C’est très malin d’avoir inventé un instr
688
moins pour assurer la sécurité d’un régime établi
dans
des fauteuils ; car un peuple d’électeurs fantaisistes serait parfois
689
n, de retrouver l’homme tout entier. Je distingue
dans
cette opération deux temps : d’abord critiquer ce qui est — par la co
690
s m’empêcher de voir une intention providentielle
dans
cet amour de la destruction et de l’anarchie que les génies directeur
691
uent. Car détruire, déblayer, et faire des signes
dans
le vide à des hasards gros de dangers, c’est peut-être à quoi notre g
692
a plus commune de la peste rationaliste qui sévit
dans
le monde depuis le xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si v
693
même mentalité. Elle s’est développée au xviiie
dans
l’aristocratie qui n’y voyait qu’un jeu. Durant tout le xixe elle es
694
u’un jeu. Durant tout le xixe elle est descendue
dans
la bourgeoisie et dans le peuple ; elle y est devenue une tyrannie. A
695
e xixe elle est descendue dans la bourgeoisie et
dans
le peuple ; elle y est devenue une tyrannie. Avant il y avait la Rais
696
talité. Ce rationalisme-là triomphe non seulement
dans
les principes démocratiques, et dans ceux de l’École, mais encore dan
697
on seulement dans les principes démocratiques, et
dans
ceux de l’École, mais encore dans toute la conduite moderne de la vie
698
mocratiques, et dans ceux de l’École, mais encore
dans
toute la conduite moderne de la vie. C’est notre américanisme et c’es
699
premier lieu de le démasquer et de le pourchasser
dans
toutes les démarches de notre vie. Mais cette première tâche constitu
700
c’est-à-dire, pour lui, calculables, chiffrables.
Dans
la mesure où il y parvient, il tue les existences particulières, ou b
701
voir Elle cultive ce qu’il y a d’anti-irrationnel
dans
la nature de l’homme. Elle punit froidement la spontanéité et l’inven
702
ement humain. L’anarchie est un degré d’intensité
dans
la vie, non pas un parti. Tout extrémiste, de droite comme de gauche,
703
i l’humanité s’avachirait totalement. Mais il est
dans
l’ordre qu’elle beugle longuement tout en le suivant. Que faire, diro
704
ourtant faim d’instruction15, et se croirait lésé
dans
un de ses droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire et on lui b
705
vérité, toute force résulte d’une concentration,
dans
quelque domaine que ce soit. Si l’Occident comprenait cette vérité él
706
ll militaire. Le drill correspond remarquablement
dans
le plan physique, aux exercices élémentaires que l’on exige d’un init
707
e la pensée dont on sait l’importance primordiale
dans
le yoga correspond au garde-à-vous ! par quoi l’on impose au corps un
708
d’énergie nouvelle. Le parallèle peut être poussé
dans
les détails. Il s’agit bien d’un geste identique, exécuté dans deux p
709
ils. Il s’agit bien d’un geste identique, exécuté
dans
deux plans différents. Le drill est un yoga corporel, le yoga est un
710
ant des méthodes de concentration analogues, même
dans
la mesure sans doute faible où la nature des enfants le supporte, on
711
soit bon que tous progressent de la même manière.
Dans
un système de culture spirituelle, les différences s’accuseraient, ma
712
omnes. Une minute de concentration intense dégage
dans
l’individu plus d’énergie que des heures d’exercices gémissants. De m
713
rquoi l’on ne peut plus attaquer un fonctionnaire
dans
son activité publique sans que des personnes bien intentionnées vienn
714
on… Ils sont consciencieux, certes, mais sont-ils
dans
la même mesure conscients des fins qu’on assigne à leur activité ? Un
715
qu’on assigne à leur activité ? Un peu de rigueur
dans
la pensée empêcherait souvent des catastrophes que beaucoup de rigueu
716
draient tout leur sens et toute leur efficace que
dans
un système religieux. Pour quiconque a une foi et la conscience de ce
717
s grenades, avec la frousse que ça ne leur éclate
dans
la main. 15. Cf. ce que dit Tolstoï sur cette haine et sur ce besoin
718
que dit Tolstoï sur cette haine et sur ce besoin
dans
ses Articles pédagogiques encore très actuels, du fait que l’école n’
719
tupidité de l’enseignement tel qu’il est pratiqué
dans
nos collèges. Mon dessein est assez différent, moins philosophique et
720
s échapper : celui de naïveté. Définition du naïf
dans
le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne rapportent
721
n ne le pense, ceux qui refusent d’être complices
dans
cet attentat à l’intégrité humaine qu’est en fait l’esprit démocratiq
722
r la bouche ! Donnez-lui sa choucroute, tapez-lui
dans
le dos, amenez-lui le Guguss 2, des bretzels, sa petite amie, au seco
723
roit. Certains, en effet, tirent toute leur force
dans
les discussions de la tranquillité avec laquelle ils brouillent les f
724
conscience libérale, ils fuient la rigueur jusque
dans
leurs raisonnements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans ég
725
oi je considérerai d’abord l’instruction publique
dans
ses réalisations actuelles, puis au terme de ce recensement lamentabl
726
me de cette fantaisie. Mais ce qui fait très bien
dans
un Cahier de la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes dans nos car
727
er de la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes
dans
nos carnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une jour
728
is ce fond de jardin où l’on trouve des cloportes
dans
la toile mouillée d’une tente d’Indiens, des petites guerres mystérie
729
res, des jeux en cachette, odeurs de peaux, comme
dans
un rêve, des matins de dimanche sonores et tout propres, la cuiller d
730
s de vaincus, les tours de carrousel, les chemins
dans
la forêt en automne, des jeux, des feuillages, des rêveries, des reco
731
e angoisse que l’on fuyait avec des bonheurs fous
dans
les bras maternels, ou bien dans ces promenades en tenant la forte ma
732
es bonheurs fous dans les bras maternels, ou bien
dans
ces promenades en tenant la forte main du père qui fait de longs pas
733
du père qui fait de longs pas réguliers… L’École,
dans
ce concert de souvenirs, n’est qu’une dissonance douloureuse. 3 Deux
734
jour, je pense que tout cela tient trop de place
dans
notre enfance. À 5 ans, j’avais appris à lire, en cachette avec ma sœ
735
« Il faut que tous fassent la même chose ici ! »
Dans
la suite, on se chargea d’illustrer par d’innombrables exemples cet a
736
nne, et de plus, toutes choses égales d’ailleurs,
dans
un certain domaine, c’est vrai. (Il y a encore des poètes pour nous f
737
tas de choses douloureusement ennuyeuses qui sont
dans
les livres — et nulle part ailleurs. Nous arrivions dans la vie avec
738
s livres — et nulle part ailleurs. Nous arrivions
dans
la vie avec des mentions honorables et une inconcevable gaucherie, c’
739
réalités les plus élémentaires de la vie. 3.
Dans
le cas le plus favorable, c’est un silence, un vide. C’était en dehor
740
e que je vais dire est sans doute injuste et faux
dans
un très grand nombre de cas, mais pourquoi ai-je envie de le dire ? L
741
l’apport des instituteurs, ou bien préexiste-t-il
dans
les principes mêmes de l’École, et attire-t-il les petits bourgeois c
742
eois pris abstraitement et tel qu’il se manifeste
dans
l’école primaire est un véritable virus de mesquinerie, et devrait êt
743
ppante ce qu’il y a de schématique et de monotone
dans
la conception démocratique du monde. Entrons, c’est pire encore. Beau
744
ers empeste encore mes souvenirs. Et la poussière
dans
l’air, l’encre sur les tables — c’était pourtant un refuge pour l’ima
745
pes piquées, Numa Droz et ses crottes de mouches…
Dans
ce décor s’écoulent huit années de votre vie, citoyens ! Et vous pens
746
ces monuments « de la mauvaise époque » qui sont
dans
nos villes l’apport du xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beaut
747
illusoire : il consiste à repousser la difficulté
dans
l’avenir, d’une ou deux générations. Pendant ce temps elle s’aggrave,
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de l’instruction publique, ceux que n’atteignent
dans
leur principe ni les réformes de détail ni les modalités locales de r
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) l’horaire : c’est un cadre, ou plutôt un moule,
dans
lequel on verse les matières les plus hétéroclites, sans égard à leur
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tc. Ces disciplines se succèdent sans transition,
dans
un ordre absolument fortuit, de manière à prévenir toute concentratio
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r semaine, au jugé. On s’arrange pour faire tenir
dans
cette classification le plus possible de « connaissances » qui dès lo
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totalité de la science nécessaire à tout citoyen,
dans
une vue aussi large que simplifiée. Remarquons qu’il suffit pour étab
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même le contenu des sciences dont on écrit le nom
dans
les casiers. Est-ce que l’étude du trapézoïde est particulièrement in
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tière » ; 2° d’en rendre compte de la même façon,
dans
le même temps. Contentons-nous de remarquer que ce principe est à la
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bon sens voudrait qu’on étudie d’abord la science
dans
sa réalité, puis qu’on se réfère au résumé comme à un aide-mémoire. M
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i est vrai, c’est que le fait, absolument nouveau
dans
l’Histoire, que l’on oblige les enfants à vivre ensemble dès l’âge de
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e « distinguer ». (Le mépris que notre peuple met
dans
cette expression !) Pour moi, ce que je retire de plus évident de mon
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phes… graphes… graphes… Enfoncés, les perroquets.
Dans
une composition sur La Neige, Victoria, 10 ans, écrit : « C’est l’hiv
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est évident que Sylvie est supérieure à Victoria
dans
la mesure où l’invention est supérieure à l’imitation. Mais Victoria
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te d’un traitement pédagogique approprié, tombent
dans
une apathie intellectuelle qui les conduit souvent à l’imbécillité et
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demain, page 12. 5. Il est peut-être avantageux
dans
certains cas de soustraire l’enfant à l’influence d’une famille anorm
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nc sans doute d’autres moyens de sauver un enfant
dans
sa famille). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si toutes le
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c’est un art qu’il faudrait. Sinon l’on retombera
dans
des absurdités. On a créé par exemple des « jardins d’enfants » où l
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s sera active aussi, un élève se mettra à marcher
dans
le couloir en s’écriant : je marche, ou : j’arpente ; un autre rester
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e verbe en action et ne disparaisse à tout jamais
dans
les campagnes, tirant le meilleur parti possible de l’exercice ; car
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ve les petits d’hommes comme des plantes de serre
dans
ces jardins d’enfants. On y parle de « l’enfant » comme on parle d’un
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’un produit chimique : On remarque chez l’enfant…
Dans
ce milieu l’enfant ne tarde pas à se développer… Prenez un enfant de
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que c’est très dangereux. Néanmoins, je soupçonne
dans
tous ces mouvements des possibilités lointaines qui sont pour me plai
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u cœur, et je vois tout ce que cela entraînerait,
dans
une ruine d’où renaîtrait peut-être l’humanité… Je songe à un enseign
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ous est de reconnaître que notre dilemme subsiste
dans
son intégrité et son urgence. 7. Ou des appareils qui en tiennent l