1
hilosophe. Peut-être ne lui a-t-il manqué pour le
devenir
que le temps de méditer : il a quitté le collège jésuite pour la tran
2
une lutte sauvage et déloyale, la morale d’équipe
devient
toute la morale, et les qualités indispensables au bon équipier devie
3
e, et les qualités indispensables au bon équipier
deviennent
les qualités du parfait citoyen : juste vision de la réalité, abnégat
4
évèle. Le style brillant et elliptique qui tend à
devenir
notre poncif moderne, — si propre à égarer dans d’ingénieuses métapho
5
Christ ; et dans l’Église persécutée, le martyre
devient
le signe par excellence de la sainteté. Le peuple, encore païen, voit
6
urs, nos écrivains ont perdu le sens social. Cela
devient
frappant dans les générations nouvelles. Toute la jeune littérature d
7
machines n’ont pas besoin de sommeil.) La fatigue
devient
un des éléments les plus importants de notre psychologie. Images des
8
n’est de nos jours un art d’agrément. Nous sommes
devenus
si savants sur nous-mêmes, et si craintifs en même temps, si jaloux d
9
utre. Il ne me resta qu’une fatigue profonde ; je
devins
si faible et démuni, livré aux regards d’une foule absurde, bienveill
10
t en moi. Je ne suis digne que par ce que je puis
devenir
. Se perfectionner : cela consiste à retrouver l’instinct le plus prof
11
rande race, qui peut nous mener à des hauteurs où
devient
naturel ce cri de sagesse orgueilleuse : « Qu’avons-nous besoin d’un
12
ère où elle accueille le ciel — et derrière, elle
devient
plus secrète. Vers l’est, des collines fluides et roses. De l’autre c
13
pha, sa maîtresse, le fuit, parce que son silence
devient
insupportable : « Orpha ne comprenait pas comment on pouvait tant sou
14
ernes : vous changez l’éclairage, et la chaumière
devient
palais. C’est l’objection classique et irréfutable à toute introspect
15
l’envers le film de mon passé : ce qui était élan
devient
recul, et l’évocation de mes désirs anciens ne me restitue qu’un dégo
16
incère aussi, qui révèle mon besoin de mentir. Il
devient
dès lors impossible de faire rien qui ne soit sincère. Peut-on vérita
17
aucoup continuaient d’appeler sincérité et qui me
devenait
inintelligible en même temps qu’odieux. Au hasard de quelques lecture
18
fin, mon voisin, un agent, murmure : « On va tous
devenir
fous ! » — « Hé ! lui dis-je, si seulement. » Mais tout de même, là p
19
transposé dans notre siècle et chez qui tout est
devenu
de quelques degrés plus violent, plus acerbe, plus profond. En somme,
20
s les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas
devenues
chrétiennes. » « Le salut pour nous n’est nulle part. » Nulle part, p
21
le est déesse. Mais entre leurs mains qu’est-elle
devenue
? C’est bien leur faute si elle nous apparaît aujourd’hui comme une v
22
olution pour vivre, pour nous perdre. Vivre était
devenu
synonyme de magnifique perdition dans des choses plus grandes que nou
23
ore du flou, des courbes complaisantes. Meili est
devenu
plus net, plus cruel aussi. À Marin, près Neuchâtel, dans cette petit
24
on consente en effet à telle déformation, et tout
devient
satisfaisant. Ce lyrique, ce mystique exige pour être compris une com
25
temps où l’on put craindre que Charles Humbert ne
devînt
le chef d’une école du gris-noir neurasthénique. Il peignait des natu
26
e. C’est par l’argent qu’on domine notre âge : il
devient
grand industriel, assure sa fortune au prix du peu cynique reniement
27
sa décadence. Il y a du chirurgien chez ce soldat
devenu
« scribe » et qui s’en exaspère. Souvent maladroit, incertain, brutal
28
uelle. Elle serait tellement incommunicable qu’il
deviendrait
inutile de la publier. Et même, en passant à la limite, on peut imagi
29
hrase, pour tuer une réalité dont la connaissance
devient
douloureuse et troublante. Ainsi la conscience tue la connaissance. (
30
t-ce notre pensée qui, à force de subtiliser, est
devenue
trop faible pour nous conduire ? Ou bien est-ce notre action qui est
31
us conduire ? Ou bien est-ce notre action qui est
devenue
trop effrénée, trop folle, pour être justiciable encore de nos vérité
32
ue bien huilée, au mouvement si régulier qu’il en
devient
insensible et que la fatigue semble disparaître, l’homme s’abandonne
33
de la Nature, choses, bêtes et anges, — le voici
devenu
sourd à cette harmonie universelle, incapable d’en comprendre les cor
34
s encore doués de quelque sensibilité spirituelle
deviennent
par le seul fait de rester eux-mêmes dans un monde fordisé, des anarc
35
e moderne. Le triomphe de Ford réduira l’Esprit à
devenir
l’apanage d’une sorte de franc-maçonnerie de quelques centaines d’ind
36
ltes terribles4, celles d’un mysticisme exaspéré,
devenu
presque fou dans sa prison. Les intellectuels d’aujourd’hui ont une t
37
arolle s’empare de tout mon être — ainsi d’autres
deviennent
patriotes au son d’une fanfare militaire, ainsi je m’abandonne au rêv
38
la jeune fille si transparente : la mort même en
devient
moins brutale. Elle rôde ici comme une tristesse amoureuse. Elle n’es
39
ieux de la beauté. Mais je crois que l’Orient est
devenu
fou. Il ne comprend plus rien. » Des bugles agonisaient, aux dernière
40
avaient peu à peu envahi notre sang. Nos pensées
devenaient
légères comme des ballons. La rumeur de Vienne baignait nos corps fat
41
ua qu’il en était ainsi chaque nuit, que l’animal
devenait
nerveux et que depuis quelques semaines, il avait dû le mettre au cav
42
purement fantaisiste où les équations tyranniques
deviennent
de merveilleux calembours, où les savants sont réellement dans la lun
43
a expliqué qu’il fallait la mériter et tâcher de
devenir
quelqu’un. En d’autres termes, on lui conseille de rentrer en lui-mêm
44
nstant. Cet exercice — essayez ! — ne tarde pas à
devenir
obsédant. Stéphane passe des heures entières à se regarder dans les y
45
visage. Car oublier son visage, ne serait-ce pas
devenir
un centre de pur esprit ? » C’est un premier filet d’eau vive qui per
46
s créer avec joie des formes belles, ce monde qui
devient
impuissant. Impossible d’évoquer un personnage précis pour lui faire
47
t dansent à tout propos de folles « czardas » qui
deviennent
tourbillonnantes et finissent en chutes ivres sur des divans couverts
48
s maisons des grands bourgeois, où tout, soudain,
devient
plus terne. Mais bien vite un intermède bouffon, impossible et d’une
49
partir de ce jour, on lui fit sentir qu’il était
devenu
beaucoup moins intéressant. ⁂ Celui qui a des ailes sera persécuté à
50
ustrer par d’innombrables exemples cet axiome qui
devint
la formule de mes premières douleurs morales. Après six ans de ce rég
51
hangé ! On s’entendait d’autant mieux qu’on était
devenus
plus différents. Car ces différences sont les premières marques de la
52
e plus possible de « connaissances » qui dès lors
deviennent
obligatoires. La somme et l’arrangement des parties doivent être iden
53
primaires et secondaires. Ils n’en sont pas moins
devenus
le but même de l’instruction ; la fin qui justifie les moyens et à qu
54
, admiration des forts en gueule, — tout cela qui
deviendra
plus tard socialisme, morgue bourgeoise, esprit de parti, arrivisme e
55
le radicale ne peut pas être idéaliste : car elle
deviendrait
un danger pour le désordre établi. L’idéalisme est forcément révoluti
56
ans la bourgeoisie et dans le peuple ; elle y est
devenue
une tyrannie. Avant il y avait la Raison et les sentiments. Maintenan
57
t lui qui stérilise nos utopies et les empêche de
devenir
autre chose que des utopies. Il s’agit donc en premier lieu de le dém
58
ustrer par d’innombrables exemples cet axiome qui
devint
la formule de mes premières douleurs morales. Après six ans de ce rég
59
hangé ! On s’entendait d’autant mieux qu’on était
devenu
plus différents. Car ces différences sont les premières marques de la
60
e plus possible de « connaissances » qui dès lors
deviennent
obligatoires. La somme et l’arrangement des parties doivent être iden
61
primaires et secondaires. Ils n’en sont pas moins
devenus
le but même de l’instruction ; la fin qui justifie les moyens et à qu
62
, admiration des forts en gueule, — tout cela qui
deviendra
plus tard socialisme ou morgue bourgeoise, esprit de parti, arrivisme
63
le radicale ne peut pas être idéaliste : car elle
deviendrait
un danger pour le désordre établi. L’idéalisme est forcément révoluti
64
ans la bourgeoisie et dans le peuple ; elle y est
devenue
une tyrannie. Avant il y avait la Raison et les sentiments. Maintenan
65
t lui qui stérilise nos utopies et les empêche de
devenir
autre chose que des utopies. Il s’agit donc en premier lieu de le dém
66
Paris la nuit oublie parfois d’être spirituelle,
devient
tragique ou tout simplement germanique. L’Allemagne, c’est la Poésie,
67
notre sabot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à
devenir
notre raison de vivre. Mais combien votre sort, ô grands empêtrés ! m
68
quotidien. Car, en somme, le Prophète Chauve est
devenu
le jardinier du Rozsadomb… Mais qu’eussè-je pu contempler de plus « o
69
ngrie archi-connue, — le lecteur le sent vite, et
devient
extrêmement exigeant, car le plus beau mensonge atteint à peine le de
70
er d’obtenir : que la grande majorité des gens ne
deviennent
pas enragés dès qu’ils perçoivent de la poésie dans l’air. Espoir san
71
communier avec la divine Nature. Mythe grec, mais
devenu
, par excellence, germanique ; mythe païen, mais il est bien troublant
72
de Transylvanie au sortir de la gare de Budapest,
devient
avec la plaine une Symphonie-Dichtung borodinesque, mais l’erreur n’e
73
aime l’enfance : or le rêve de l’enfant, c’est de
devenir
une grande personne. On me l’a dit, c’est vrai : cette ville historiq
74
plus vive d’un univers où la présence de l’Objet
deviendrait
plus probable ? Ou bien n’ai-je su voir autre chose que la Hongrie de
75
dmund Lely, cousin germain de votre père, qui est
devenu
moine, et qui marche pieds nus, à l’étranger lui aussi ; puis il y a
76
tion essentielle pour Kierkegaard était : Comment
deviendrai
-je chrétien ? Seul un protestant pouvait trouver pareille formule. Le
77
même un des malheurs de notre temps, que l’action
devenue
trop rapide suppose une cécité partielle chez ceux qui s’y livrent, u
78
, priant continuellement pour obtenir la grâce de
devenir
capable de suivre Jésus. Une autre fois, à midi, il monta sur le somm
79
ours l’indice d’une complaisance, et vite elle en
devient
la rançon. (Divers, p. 75.) Ces quelques notes voudraient marquer un
80
smes, ou bien engendre des chimères. Tout, ainsi,
devient
inextricable. Les Lettres au cours desquelles Gide répond à ses criti
81
ait été irrésistible, avait ce qu’il fallait pour
devenir
une manière de Genève maritime, de Hollande atlantique : le maire Gui
82
puis la destruction de l’Invincible Armada la mer
devient
aux trois quarts protestante — et l’est restée (la révocation fit qui
83
e une tension entre lui et Dieu. Mais le péché ne
devient
réalité que pour le converti ; c’est donc la conversion qui figure l’
84
: dans l’esprit du Français moyen, « protestant »
devint
synonyme de « moraliste ». Était-ce qu’il y avait dans l’accent de ce
85
les où la forme d’un mythe affleure, s’incarne et
devient
visible. Ce sont les périodes de crise. Or toute crise est un jugemen
86
te pensée est judicatoire, le fait même de penser
devient
fauteur de crise. Informer le réel, c’est en quelque sorte le mettre
87
garantie d’une certaine douceur de vivre. Penser
devint
l’art de ne rien affirmer de décisif. Admirable invention, que l’on p
88
cette opposition au-delà de ces caractéristiques
devenues
banales, on tente de la ramener à celle des deux interprétations étym
89
il faut qu’un idéal ait « pris corps » pour qu’il
devienne
« applicable ». On ne crée rien de vivant avec ce qu’on a, mais seule
90
troduire dans l’Histoire. Mais c’est au contraire
devenir
cette idée. Et le théâtre de sa passion. Voilà qui mène plus loin que
91
es souffrances de la souffrance, pour qu’une idée
devienne
ce mythe qui vive en nous et dans lequel nous vivions, jusqu’au point
92
l vouloir qu’il concevait, mais redoutait, et qui
devient
alors notre sang et nos songes. Le sang, les songes, tour à tour, nou
93
une forme mystique, celle du terrible « Meurs et
deviens
! », et s’il l’assume en connaissance de cause, — c’est un événement
94
que l’hallucination le gagne et le submerge. « Je
devins
un opéra fabuleux. » Il a brûlé les étapes de l’initiation. Mais on n
95
re. Car il n’est pas donné à beaucoup d’hommes de
devenir
un mythe à force de pureté dans la réalisation de leur destin. Rimbau
96
ement et de refus, si douloureuse que le signe en
devient
visible sur ses traits. Je ne me lasse pas de méditer ce visage dont
97
quel concours de circonstances cette « sagesse »
devint
-elle chez Goethe quelque chose qui, en fin de compte, ressemble si ét
98
de la raison devant l’insondable mystère de Dieu
devient
, vu de l’extérieur, orgueil de la raison qui juge ce monde comme si D
99
nte s’étend à toute la terre. Mais dès lors qu’il
devient
cette défense de l’homme, il recouvre exactement le concept et les mé
100
at salubre des aventures spirituelles. ⁂ Tout est
devenu
tellement abstrait dans une société où règnent le bavardage et le pap
101
sque dans leurs pensées et leurs amours. Ils sont
devenus
méchants comme des châtiés. Il faut que la violence soit saine, c’est
102
t révolutionnaires, ces bons petits intellectuels
deviennent
un danger pour la Révolution ou pour ne rien exagérer un poids mort,
103
ou bien à décréter sans rire que tel petit copain
devient
dangereusement trotskiste. Ils apportent une véritable coquetterie à
104
ls ne voient pas à quel prix cet affranchissement
devient
possible ; ils ne voient pas encore qu’il faut choisir. Or, notre tem
105
suis même pas pacifiste. Eussè-je été tenté de le
devenir
qu’il m’eût été difficile de persister après le réquisitoire du Commi
106
toriques qui selon eux déterminent entièrement le
devenir
révolutionnaire. Mais c’est de la mythomanie ; les « Forces économiqu
107
de réalité qu’en un cœur, lorsqu’il aime1 ? Tout
devenait
incompréhensible et certain, l’amour n’existait pas ailleurs que dans
108
tion volontaire, titanique, du réel. Son mensonge
devient
vérité dès qu’elle le veut assez puissamment. Mais en revanche, l’hab
109
ocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniques, sont
devenus
des mythes germains par excellence, — et que c’est un Français qui, l
110
illance de l’être. Mais ici, deux interprétations
deviennent
possibles. Selon l’une, cette déficience est inhérente à toute réalit
111
quels elle régnait. Le sentimentalisme, dès qu’il
devient
délectation des sentiments, donne naissance à une lâcheté singulière
112
nt trop théorique. Que l’on considère en effet le
devenir
dialectique de la pensée allemande depuis Goethe : c’est à l’Orient,
113
point seulement sa revanche, mais sa mort et son
devenir
. Ne pourrait-on pas voir une autre preuve de cette identité formell
114
on suivante : au sortir de l’adolescence, l’homme
devient
à la fois moins abstrait et moins sentimental ; cela se marque par un
115
imental ; cela se marque par un trait unique : il
devient
plus concret dans ses pensées. Il demeure lié au réel, dans ce qu’il
116
e4. Le plaisir est pour lui rareté, friandise, et
devient
tout de suite une chose éthérée, déchirante et délicieuse comme les s
117
’empare bientôt de tout mon être — ainsi d’autres
deviennent
patriotes au son d’une fanfare militaire, ainsi je m’abandonne au rêv
118
la jeune fille si transparente : la mort même en
devient
moins brutale. Elle rôde ici comme une tristesse amoureuse. Elle n’es
119
ux de la beauté. Mais je crois que l’Occident est
devenu
fou. Il ne comprend plus rien. » Des bugles agonisaient, aux dernière
120
avaient peu à peu envahi notre sang. Nos pensées
devenaient
légères comme des ballons. La rumeur de Vienne baignait nos corps fat
121
ua qu’il en était ainsi chaque nuit, que l’animal
devenait
nerveux et que depuis quelques semaines, il avait dû le mettre au cav
122
e pu bouger, a baisé sur les lèvres une femme qui
devient
pâle et s’adosse à une colonne, — me regarde avec un reproche… Moi au
123
notre sabot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à
devenir
notre raison de vivre. Mais combien votre sort, ô grands empêtrés ! m
124
quotidien. Car, en somme, le Prophète Chauve est
devenu
le jardinier du Rozsadomb… Mais qu’eussè-je pu contempler de plus « o
125
ngrie archi-connue —, le lecteur le sent vite, et
devient
extrêmement exigeant, car le plus beau mensonge atteint à peine le de
126
er d’obtenir : que la grande majorité des gens ne
deviennent
pas enragés dès qu’ils perçoivent de la poésie dans l’air. Espoir san
127
de Transylvanie au sortir de la gare de Budapest,
devient
avec la plaine une Symphonie-Dichtung borodinesque, mais l’erreur n’e
128
aime l’enfance : or le rêve de l’enfant, c’est de
devenir
une grande personne. On me l’a dit, c’est vrai : cette ville historiq
129
plus vive d’un univers où la présence de l’Objet
deviendrait
plus probable ? Ou bien n’ai-je su voir autre chose que la Hongrie de
130
, de secouer sa pipe quand les dernières bouffées
deviennent
écœurantes, de s’étirer alors et de considérer les flaques de soleil
131
un tel lieu — le lieu humain par excellence —, il
devient
aussitôt patent que toute réalité spirituelle a sa correspondance dan
132
e ! cesse de chercher un homme. Tâche plutôt d’en
devenir
un. — Parmi ces gens d’ici, qui prennent leur temps. Parmi ces arbres
133
mains, je dois faire le ménage ces jours, la peau
devient
toute sèche et je n’ai même pas pu me faire les ongles… » Elle voudra
134
Paris la nuit oublie parfois d’être spirituelle,
devient
tragique ou tout simplement germanique. « L’Allemagne, c’est la Poési
135
de réalité qu’en un cœur, lorsqu’il aime1 ? Tout
devenait
incompréhensible et certain, l’amour n’existait pas ailleurs que dans
136
tion volontaire, titanique, du réel. Son mensonge
devient
vérité dès qu’elle le veut assez puissamment. Mais en revanche, l’hab
137
ocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniques, sont
devenus
des mythes germains par excellence, — et que c’est un Français qui, l
138
illance de l’être. Mais ici, deux interprétations
deviennent
possibles. Selon l’une, cette déficience est inhérente à toute réalit
139
quels elle régnait. Le sentimentalisme, dès qu’il
devient
délectation des sentiments, donne naissance à une lâcheté singulière
140
nt trop théorique. Que l’on considère en effet le
devenir
dialectique de la pensée allemande depuis Goethe : c’est à l’Orient,
141
point seulement sa revanche, mais sa mort et son
devenir
. Ne pourrait-on pas voir une autre preuve de cette identité formelle
142
on suivante : au sortir de l’adolescence, l’homme
devient
à la fois moins abstrait et moins sentimental ; cela se marque par un
143
imental ; cela se marque par un trait unique : il
devient
plus concret dans ses pensées. Il demeure lié au réel, dans ce qu’il
144
ue. Le plaisir est pour lui rareté, friandise, et
devient
tout de suite une chose éthérée, déchirante et délicieuse comme les s
145
i pu bouger, a baisé sur les lèvres une femme qui
devient
pâle et s’adosse à une colonne, — me regarde avec un reproche… Moi au
146
notre sabot, qui, loin de s’user, ne tarde pas à
devenir
notre raison de vivre. Mais combien votre sort, ô grands empêtrés ! m
147
quotidien. Car, en somme, le Prophète Chauve est
devenu
le jardinier du Rozsadomb… Mais qu’eussè-je pu contempler de plus « o
148
er d’obtenir : que la grande majorité des gens ne
deviennent
pas enragés dès qu’ils perçoivent de la poésie dans l’air. Espoir san
149
de Transylvanie au sortir de la gare de Budapest,
devient
avec la plaine une Symphonie-Dichtung borodinesque, mais l’erreur n’e
150
aime l’enfance : or le rêve de l’enfant, c’est de
devenir
une grande personne. On me l’a dit, c’est vrai : cette ville historiq
151
plus vive d’un univers où la présence de l’Objet
deviendrait
plus probable ? Ou bien n’ai-je su voir autre chose que la Hongrie de
152
, de secouer sa pipe quand les dernières bouffées
deviennent
écœurantes, de s’étirer alors et de considérer les flaques de soleil
153
un tel lieu — le lieu humain par excellence —, il
devient
aussitôt patent que toute réalité spirituelle a sa correspondance dan
154
e ! cesse de chercher un homme. Tâche plutôt d’en
devenir
un. — Parmi ces gens d’ici, qui prennent leur temps. Parmi ces arbres
155
mains, je dois faire le ménage ces jours, la peau
devient
toute sèche et je n’ai même pas pu me faire les ongles… ». Elle voudr
156
journée qui se liait aux autres… (Quand ta force
devient
visible, c’est comme le sang, c’est que tu es blessé, ta vie s’en va.
157
, et pour sa famille un prénom ; à l’étranger, il
devient
toute une race. Serait-ce vrai ? se dit-il. Le voient-ils mieux que m
158
ie de définir l’originalité de notre canton, tout
devient
si complexe et souvent si bizarre aux yeux de la plupart des étranger
159
te continuité jusqu’au xvie siècle. Au-delà tout
devient
fort étrange. Voyez plutôt ces noms relevés au hasard dans le rôle de
160
u milieu du xviiie siècle, deux sont en train de
devenir
françaises et une anglaise. Voilà peut-être un résumé assez fidèle de
161
on ; mais dans la Suisse, mais dans l’Europe, que
devient
ce fil rouge que je croyais tenir ? Où vont se perdre les sentiers de
162
sse dans l’écorce d’un arbre, au fond du parc, et
devenait
protestante en secret. J’ai lu ces pages de confidences pudiques, ple
163
Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu
devenait
bien personnel, et proposa des bouts-rimés.
164
de ses compagnes. Si je rencontrais ses yeux, que
deviendrais
-je, et si elle devinait mon sentiment ? Pourtant la semaine prochaine
165
re, les baigne d’une atmosphère menaçante dont il
devient
impossible de ne pas prendre conscience. Alors, toutes les nouvelles
166
dans certains pays, les églises protestantes sont
devenues
les officines d’un conformisme social et politique plus scandaleux en
167
c’est Dieu, seul Sujet. Et alors l’homme, enfin,
devient
responsable3 devant Dieu et devant son prochain, en tant que ce proch
168
attitudes prend une forme encore plus précise, il
devient
l’antagonisme de deux volontés qui ne s’opposent pas front à front su
169
e sa raison de vivre, c’est-à-dire de lutter pour
devenir
une personne devant Dieu. Le succès de l’humanisme triomphant serait-
170
vant, sans faux arrêt, sans cet arrêt d’illusoire
devenu
réel que font les actuels nationalismes, ayant pour effet qu’au lieu
171
ès universelle. ⁂ Le terme de « travailleur » est
devenu
dans le monde moderne à peu près synonyme de travailleur industriel.
172
ité, n’est plus une mystique de classe : elle est
devenue
quasi universelle. Que le « travailleur » soit considéré comme une ma
173
très simple, un de ces cas où le mot « concret »
devient
presque synonyme de matériel. Un bras cassé (le gauche) ; l’humiliati
174
contradiction : labeur forcé ou inaction. Et tout
devient
prétexte à récriminations : « je turbine » ou « je ne fous rien ». Ph
175
s dans le temps et l’Histoire. Sa dialectique est
devenue
une espèce de bascule automatique. Le tragique s’évanouit, le choix s
176
assage de Barth : « Que Dieu (mais vraiment Dieu)
devienne
homme (mais vraiment homme !) c’est ce qui est affirmé ici et qui ici
177
homme !) c’est ce qui est affirmé ici et qui ici
devient
la vérité vivante, le contenu décisif d’un vrai discours sur Dieu. Ma
178
alable se déplace. Il passe dans l’opposition. Il
devient
révolutionnaire. En tant que tel, il appartient, de fait et de droit,
179
qui s’accommode fort bien d’une « rouspétance »,
devenue
traditionnelle, contre les pouvoirs et les corvées publiques. C’est u
180
s de pain, des menaces de violences sociales. Que
devenaient
, dans tout cela, les belles synthèses de la théologie libérale ? L’ar
181
i va-t-il encore pouvoir parler ? Ici le paradoxe
devient
plus aigu. Le théologien doit parler de Dieu, son nom l’indique. De q
182
e… parler de la Parole de Dieu, la parole où dieu
devient
homme. Nous pouvons répéter ces quatre mots, mais en les répétant, no
183
s dit la parole de Dieu, dans laquelle cette idée
devient
une réalité, une vérité. » À la formule philosophique homo finitus no
184
optimisme naturiste, plongeant l’humanité dans un
devenir
sans issue, aboutit au désespoir. » 1. Albert Béguin, « Karl Barth
185
à se distinguer par diverses actions d’éclat. Il
devient
brigadier de choc. Grave et rieur, chaste, ignorant, avide de « cultu
186
responsable de l’essor anarchique d’une économie
devenue
inhumaine, et cela non pas à cause de la machine, mais parce qu’aucun
187
nguer de précis, c’est là que l’action des hommes
devient
folle et meurtrière. 4. Il me semble que la tâche de la théologie pro
188
erling, c’est l’homme pour lequel le prochain est
devenu
tout simplement « le voisin inévitable », celui que définit, d’ailleu
189
rises de leurs mains. Pour chacun d’eux, le tu es
devenu
le nous, c’est-à-dire a cessé d’être le vis-à-vis qui pose une questi
190
’atteins en toi, où tu m’atteins en moi, que nous
devenons
deux personnes, et l’un pour l’autre le prochain. Ainsi le phénomène
191
nique, comme une divinité qui, depuis peu, serait
devenue
folle. Des peuples entiers s’exaltent pour une dictature qui tire son
192
ouvait sous des apparences paisibles, est soudain
devenu
flagrant. Il promène par les rues de nos villes européennes de grands
193
nt contradictoires ? Les évaluations morales sont
devenues
presque impossibles ? Oui, certes ! Sur le plan de la connaissance dé
194
amour des hommes, transposé dans la collectivité,
devient
automatiquement de la haine. On me dira que la solidarité entre les p
195
qu’avait prise, à leur époque, l’argent. L’argent
devenait
le principal facteur de différenciation entre les hommes. Du moins le
196
it de vue les hommes, dans leur diversité. L’État
devint
une réalité indépendante, l’expression de la collectivité des égaux.
197
éfinir9, n’est pas un état, mais un acte. L’homme
devient
personne dans la mesure où il se manifeste concrètement, d’une façon
198
x. La question était ainsi nettement posée : pour
devenir
chrétien, il fallait « rencontrer personnellement le Christ ». Mais c
199
rel, M. Dominicé n’a pas de peine à montrer qu’il
devenait
« foncièrement irréel et sans intérêt ». À mesure qu’elle humanisait
200
réatures. Alors il faut refaire un monde. L’arbre
devient
colonne et ne pose plus de question. Enfermé maintenant dans ses arch
201
les prémices de l’Esprit. En ce lieu où la Poésie
devient
prière et prophétie, où l’homme, environné par le désordre ardent des
202
et en particulier à ce problème : comment peut-on
devenir
chrétien ? » Car, enfin, l’on ne naît pas chrétien. Des quelques œuvr
203
: … l’impuissance qui n’use pas de représailles
devient
par un mensonge, la « bonté » ; la craintive bassesse, « humilité » ;
204
vertu » sans plus ; « ne pas pouvoir se venger »
devient
« ne pas vouloir se venger », et parfois même le pardon des offenses
205
uestionne sur l’être ? »49 (p. 264). Le problème
devient
alors tout autre chose qu’un problème : un mystère. Et toute démarche
206
icisme après avoir écrit ses premières œuvres, et
devenu
l’un des chefs du parti catholique parmi les intellectuels allemands,
207
au Père que par moi ». C’est par le Fils que Dieu
devient
pour nous le Père ; mais alors, l’acquittement est possible. « Je sui
208
on révolutionnaire, ou dynamique, la politique du
devenir
et de l’évolution fatale. C’est une doctrine optimiste, dont la mesur
209
si l’homme est une bête, son but est toutefois de
devenir
un ange. Le christianisme intervient dans cette fausse symétrie avec
210
domaine de cette enquête. Dans la mesure où elle
devient
l’expression d’un mouvement, le moins qu’on en puisse dire, c’est qu’
211
ée du service civil de travail, qui pourrait bien
devenir
le cheval de bataille des mouvements de gauche. « Primauté du spiritu
212
uotidiennement les membres des Groupes pourraient
devenir
pour eux un danger assez grave. Il y a là un risque indéniable : celu
213
us montrer comment les hommes de ce temps peuvent
devenir
des hommes réels. ⁂ Il se peut que Kagawa soit l’homme le plus réel d
214
d. Il crée l’Union des paysans. Il évangélise. Il
devient
le « fou du Christ ». À peine a-t-il réussi à faire reconnaître légal
215
s jours manifeste une tendance au crime. Elle est
devenue
folle par sa faute, Dieu seul peut la guérir. » Les marxistes n’aimen
216
tion essentielle pour Kierkegaard était : Comment
deviendrai
-je chrétien ? Seul, un protestant pouvait trouver pareille formule… L
217
’un autre siècle avait tué. C’est aussi qu’il est
devenu
possible de saisir, dans le déploiement des faits, et des plus marqua
218
! si le rire est le propre de l’homme, nous voici
devenus
bien inhumains ! Il semble que chacun porte le poids du monde et le s
219
onnel que le martyre ? « Nous ne pouvons pas tous
devenir
martyrs ! » Certes, répond Kierkegaard, mais il vaudrait mieux dire :
220
e la puissance sans visage. Dire que le monde est
devenu
impensable, c’est avouer qu’il n’y a plus de mesure commune à la pens
221
ercice fidèle de ma vocation personnelle. Liberté
devient
synonyme d’obéissance inconditionnée à mon unique raison d’être14. No
222
es misères du monde au fond de leur exil, ceux-là
deviendront
sûrement un matériel incomparable. Car, voyez-vous, Bell… rien ne ren