1 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Miguel de Unamuno, Trois nouvelles exemplaires et un prologue (septembre 1925)
1 . Les plus beaux types créés par Unamuno sont ces femmes dures et passionnées, Raquel et Catherine, ou cet Alexandro Gomez cyn
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
2 s un réduit, Markovitch, l’idéaliste, surprend sa femme , la vertueuse Véra avec un des Anglais) : Ils s’embrassaient comme d
3 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
3 d’exclamation — trait commun à presque toutes les femmes auteur, et qui plaît aux lectrices — m’agace un peu ? C’est une vétil
4 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
4 king et un œillet, pauvre gentillesse d’une autre femme dont le seul défaut fut de m’aimer… (Froid aux genoux, odeur de vieil
5 be dure ! En ma tête rôde ton souvenir, comme une femme nue dans une chambre étroite… J’ai dormi quelques heures, d’un sommei
6 finissais par vous voir partout. Chaque visage de femme révélait soudain un trait de votre visage. Il aurait fallu courir apr
7 vait que des dames. Personne ne parlait. La jeune femme qui s’était penchée vous ressemblait tant. Mais je n’osais presque pa
8 ds angoissés, avides, implorants. Oh ! toutes les femmes que j’ai fait souffrir cette nuit d’un long regard de damné. À minuit
5 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
9 ent l’air. » Il prétend « traquer l’inconnu ». Sa femme l’accuse de « vouloir faire admettre que la poésie consiste à écrire
6 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
10 ôme Parseval, journaliste parisien, rencontre une femme qui incarne aussitôt à ses yeux tout ce qu’il attend de l’amour. Une
11 er, et il ne la reverra jamais. Il aime encore sa femme , « mais comme on aime une petite maison de province quand on a failli
7 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
12 erdrait corps et biens dans sa grandeur comme une femme merveilleuse nous perdrait corps et âme dans l’ivresse amoureuse ; no
13 nos forces et séductions, comme on cherche cette femme à travers toutes les femmes. C’était un vice, la révolution-vice. Mai
14 comme on cherche cette femme à travers toutes les femmes . C’était un vice, la révolution-vice. Mais on ne vit, on ne meurt que
8 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
15 r comme une joue, École errait, École suivait une femme dans les rues tant soit peu métaphysiques d’une capitale de mes songe
9 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
16 u modèle, le soir, à la lampe, en compagnie de sa femme (elle peint aussi, d’un œil regardant le sujet, de l’autre ce qu’en f
10 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Éluard, Capitale de la douleur (mai 1927)
17 ord, une patte en l’air, becquètent le cœur d’une femme qui va les étrangler doucement. Ces vers sont de jolies flèches empoi
11 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
18 risais trop sincèrement. » Vers cette époque, une femme me regarda longuement. » Mes parents me savaient vierge et c’était la
19 t, je ne détournai pas mes yeux des yeux de cette femme , de peur qu’elle ne souffrît à cause de moi. Un soir qu’elle pleurait
20 e, on marchait dans le bleu. Je sortis avec cette femme , qui m’aimait, et nous étions très jolis de bonheur et d’insouciance
21 e ensoleillée d’un café ; une brise passa, et une femme en robe bleue légère qui me regarda un instant, si doucement… Je me l
22 que tour du tambour des bouffées de musique. » La femme en bleu dansait en regardant au plafond. Après deux tangos, nous mont
12 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
23 Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)am Quand vous avez fermé ce petit livre, vous partez
24 épargnés si nous ne regardions que les jambes des femmes  », dit-il, pour vous apprendre ! — sans se douter que rien ne saurait
25 m. « Pierre Girard : Connaissez mieux le cœur des femmes (Simon Kra, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Ge
13 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
26 ne aventure ancienne. Entre hier et demain : Une femme « encore jeune » se souvient d’un danseur de ses 20 ans, d’une aventu
27 édite à côté du corps de son ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’Amie du Mort.) Ou bien c’est le récit d’
14 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre 1927)
28 raffinées telles qu’on en découvre chez certaines femmes et l’on y voit une préciosité sentimentale qui touche à la névrose ou
15 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
29 salle à manger ; des jaquettes de couleur pour ma femme … Mais l’homme avait posé son journal. Soudain, portant la main à son
30 , et la musique noyait mes pensées. Je vis qu’une femme était assise à notre table, en robe rouge, et très fardée. Elle jouai
31 es dés roulèrent, pour un dernier enjeu. Alors la femme lança sur la table cette rose qui s’effeuilla sur les dés, et partit
32 s soirs. Il faut pourtant rentrer chez moi, et ma femme m’embrasse et me regarde avec inquiétude, parce que je ne suis plus t
16 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Princesse Bibesco, Catherine-Paris (janvier 1928)
33 s. Mais dans ce roman, il n’y a plus seulement la femme , avec le miracle perpétuel de sa sensibilité. Il y a encore la prince
34 ironie assez amère qui étonnent de la part d’une femme aussi femme que l’auteur du Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman
35 z amère qui étonnent de la part d’une femme aussi femme que l’auteur du Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman repart dans
17 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
36 de me trouver à côté d’une place vide : la jolie femme qu’on attend dans ces circonstances, une fois de plus manquait le ren
37 de monde dans les rues. Des jeunes gens avec une femme à chaque bras, l’air de ne pas trop s’amuser. — Ceci du moins n’a guè
38 se pose plus. Vous le savez, je n’ai aimé qu’une femme — au plus deux, en y réfléchissant bien, mais peut-être était-ce la m
39 a même sous deux attributs différents. Toutes les femmes qui m’ont retenu un instant, c’était parce qu’elles évoquaient cet am
40 mprennent jamais rien, dès qu’on aime… Oh ! cette femme  ! elle n’était qu’un regard, un certain regard, mais j’ai su en retro
41 ant qu’elle devait les donner à la première jolie femme qui passerait seule. Nous nous arrêtâmes non loin, à une devanture de
42 ui les revêtiraient. Vint à pas pressés une jeune femme , chapeau rouge et manteau de fourrure brune, inévitablement. Et ce qu
43 passa fut, hélas, non moins inévitable : la jeune femme refusa d’abord les fleurs pour se donner le temps de regarder autour
44 y avait plus qu’à lui prendre chacun un bras, une femme pour deux hommes — et ce fut bien dans cette anecdote dont Gérard att
45 âillait : « Voilà ce que c’est que de prendre des femmes au hasard, disait-il. Je sens très bien que nous allons nous ennuyer
46 hillings, dans un décor banal et imposé, avec des femmes qui élargissent des sourires à la mesure de votre générosité. Vos boî
47 tante de faux luxe. La misère est de voir ici des femmes aussi ravissantes que celle-là qui danse en robe mauve, avec tant de
48 r du palais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes s’inclinaient po
49 xés intensément, à la sortie des invités, sur une femme qui s’en allait toute seule vers une auto à l’écart des autres. Une f
50 ute seule vers une auto à l’écart des autres. Une femme aux cheveux noirs en bandeaux, au teint pâle, l’air d’autrefois. Il a
51 se fila devant moi ; je reconnus la voiture de la femme aux bandeaux noirs. Mais les rideaux étaient baissés. Déjà on criait
18 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
52 res yeux, c’est pourquoi il fait peur à certaines femmes . Un soir, après quelques alcools et un échange de pensées au même ti
53 rappante, il croit saisir dans un regard de cette femme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se perd dans ces yeux, mais comm
54 « Ton visage me cache tous les miroirs » — à une femme qu’il aimait. m. « Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même
19 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
55 hais tout à coup par-derrière d’un homme ou d’une femme quelconque, et disais “houu !” il ou elle se secouerait enfin, que mo
20 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
56  » Officiers élégants, tout de noir vêtus, belles femmes aux voix agréablement rauques… Sortez pour en suivre une, arrêtez-vou
57 cre, épaisse, on envie les bottes que portent les femmes ), encombrée de piétons qui traversent en tous sens, évitant vivement
21 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
58 sur son compte, simplement parce qu’il a aimé une femme , pour écrire Hypérion, et pour les gens d’ici, aimer, c’est seulement
59 , et le guide désigne familièrement l’image d’une femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’amour… Trois petites fenêt
60 y engager chaque jour le fou au profil de vieille femme qui promène doucement dans cette calme Tubingue le secret d’une épouv
61 s humaine, est plus divine, quand c’est une telle femme qui la confesse : « Celui qui entre en commerce trop étroit avec le c
22 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
62 ples à la mode. Mais en écrivant il pensait à une femme blonde assise près de lui. Ayant demandé un timbre pour attirer l’att
63 demandé un timbre pour attirer l’attention de la femme blonde — sans résultat —, il écrivit une adresse réelle, et mit la le
64 adressâtes une déclaration d’amour destinée à une femme blonde. Je suis noire. Mais je sais qui c’est. J’ai fait suivre. Alex
23 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
65 , mais bien Dollonne, ce qui revient au même. Une femme fatale et un grand incompris sont là. Enfin, Jean Cassou, représentan
66 uitta Naples où il habitait alors, abandonnant sa femme , et se mit à errer dans les campagnes, en quête de l’inspiration qui
24 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
67 dis que j’observe, je n’observe rien. Il y a des femmes si belles qu’on en ferme les yeux. Quel style dans la liberté ! Il n’
68 Hongrie (généralités) Les Allemands aiment les femmes comme ils aiment les saucisses ou les catastrophes, selon qu’ils sont
69 ons bariolés et des secrets qui feraient peur aux femmes , cet objet dont parfois, au comble de la turbulence de tes jeux, un v
25 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
70 ure est brillamment représentée par un « Torse de femme  » de Marcel Gimond, des animaux pleins d’innocence et de drôlerie de
26 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
71 pas moins pure. C’est l’histoire de la vie d’une femme , et de la vie d’une société aujourd’hui presque disparue, « roman-fle
72 puis avec un jeune lord ; toute l’existence d’une femme qui ne cesse, jusqu’à sa dernière heure, d’aimer et de souffrir par s
73 m’y ennuie. » Et l’on découvre soudain que cette femme , qui a subi sans les mettre jamais en question les exigences les plus
27 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
74 terre, les pierres, le sable, la nourriture, les femmes , les filles, les bateaux à vapeur, même le vide qu’il avait cherché,
28 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
75 tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femmes , leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leur chôma
29 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
76 de me trouver à côté d’une place vide : la jolie femme qu’on attend dans ces circonstances, une fois de plus manquait le ren
77 de monde dans les rues. Des jeunes gens avec une femme à chaque bras, l’air de ne pas trop s’amuser. Ceci du moins n’a guère
78 se pose plus. Vous le savez, je n’ai aimé qu’une femme — au plus deux, en y réfléchissant bien, mais peut-être était-ce la m
79 a même sous deux attributs différents. Toutes les femmes qui m’ont retenu un instant, c’était parce qu’elles évoquaient cet am
80 mprennent jamais rien, dès qu’on aime… Oh ! cette femme  ! elle n’était qu’un regard, un certain regard, mais j’ai su retrouve
81 qu’elle devait les donner au hasard, à une jolie femme qui passerait seule. Nous nous arrêtâmes non loin, auprès d’une devan
82 ui les revêtiraient. Vint à pas pressés une jeune femme , chapeau rouge et manteau de fourrure brune, inévitablement. Et ce qu
83 passa fut, hélas, non moins inévitable : la jeune femme refusa d’abord les fleurs pour se donner le temps de regarder autour
84 y avait plus qu’à lui prendre chacun un bras, une femme pour deux hommes — et ce fut bien dans cette anecdote dont Gérard att
85 âillait : « Voilà ce que c’est que de prendre des femmes au hasard, disait-il. Je sens très bien que nous allons nous ennuyer
86 chilling, dans un décor banal et imposé, avec des femmes qui élargissent des sourires à la mesure exacte de leur générosité. V
87 te de faux luxe. La misère, c’est de voir ici des femmes aussi ravissantes que celle-là qui danse en robe mauve, avec tant de
88 r du palais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes s’inclinaient po
89 xés intensément, à la sortie des invités, sur une femme qui s’en allait toute seule vers une voiture à l’écart des autres. Un
90 seule vers une voiture à l’écart des autres. Une femme aux cheveux noirs en bandeaux, au teint pâle, l’air d’autrefois. Il a
91 se fila devant moi ; je reconnus la voiture de la femme aux bandeaux noirs. Mais les rideaux étaient baissés. Déjà on cria
30 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
92 r écouter Mozart et attendre, qui sait ? — qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au bar installé dans une petite salle où
93 ter longtemps, les yeux agrandis, aux pieds d’une femme qui ne le regarderait pas, qui aurait l’air seulement d’écouter autre
94 es cantatrices et des acteurs, des princes et des femmes à mourir. Et c’est là que paraît son étrange impuissance : tous ces a
95 r que j’aie pu bouger, a baisé sur les lèvres une femme qui devient pâle et s’adosse à une colonne, — me regarde avec un repr
96 ourir dans une légèreté éperdue… Mais une main de femme au bord du sommeil saisie me ramène aux regards. Que sont tous ces ge
97 ! je les hais de me voir ! Je tiens la main d’une femme qui tremble… Comtesse Adélaïde en soie d’aurore, voici l’heure que no
98 e saisit va-t-il ainsi nous séparer ? Ce corps de femme défend encore sa nuit, si nu pourtant dans la soie et le velours, dan
31 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
99 dis que j’observe, je n’observe rien. Il y a des femmes si belles qu’on en ferme les yeux. Quel style dans la liberté ! Il n’
100 Hongrie (généralités) Les Allemands aiment les femmes comme ils aiment les saucisses ou les catastrophes, selon qu’ils sont
101 ons bariolés et des secrets qui feraient peur aux femmes , cet Objet dont parfois, au comble de la turbulence de tes jeux, un v
32 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
102 sur son compte, simplement parce qu’il a aimé une femme , pour écrire Hypérion, et pour les gens d’ici, aimer, c’est seulement
103 , et le guide désigne familièrement l’image d’une femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’amour. Trois petites fenêt
104 y engager chaque jour le fou au profil de vieille femme qui promène doucement dans cette calme Tubingue le secret d’une épouv
105 s humaine, est plus divine, quand c’est une telle femme qui la confesse : « Celui qui entre en commerce trop étroit avec le c
33 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
106 choses est la rencontre sous un arbre noir d’une femme abandonnée dans sa tristesse. Par moments il y a la Lune et le visage
107 r moments il y a la Lune et le visage blanc de la femme debout contre le tronc. (Pour moi je demeure dans l’ombre.) Quand la
108 où l’on connaît profondément. Par les yeux d’une femme étrangère, mes yeux possédaient sans mesure tout ce que l’anxiété de
109 s, lorsque au point du jour je vis pâlir la jeune femme . Elle comprit que j’allais parler, et mit un doigt contre mes lèvres.
110 ssi la curiosité sournoise des ouvriers, des deux femmes qui examinent ses vêtements. Elle a quitté le château endormi pour al
111 où l’on n’a plus peur d’un arbre immense, ni des femmes , mais de soi-même, sourdement, dans l’insomnie du petit jour populeux
34 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
112 du château. Une douzaine de domestiques, homme et femmes , pénètrent par le fond, s’alignent debout. Les enfants sur un long ca
35 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
113 T. A. Hoffmann est là, sous un nom d’emprunt. Une femme fatale et un grand incompris sont là. Enfin Jean Cassou, représentant
114 uitta Naples où il habitait alors, abandonnant sa femme , et se mit à errer dans les campagnes, en quête de l’inspiration qui
36 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
115 nnette. — Lord Artur, je ne suis pas une mauvaise femme , et si vous n’étiez pas si retors, vous verriez bien que je ne suis p
116 autre. Mais les hommes comme vous aiment que les femmes soient coquettes à les faire doucement frémir de rage ; ils aiment s’
117 rbes mouillées. Lord Artur. — On dit souvent des femmes qu’elles sont naturellement païennes. Mais les peuples païens sont to
118 les païens sont toujours religieux, alors que les femmes de ce temps sont seulement sournoises. Sonnette. — Lord Artur, vous
37 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
119 r écouter Mozart et attendre, qui sait ? — qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au bar installé dans une petite salle où
120 ter longtemps, les yeux agrandis, aux pieds d’une femme qui ne le regarderait pas, qui aurait l’air seulement d’écouter autre
121 es cantatrices et des acteurs, des princes et des femmes à mourir. Et c’est là que paraît son étrange impuissance : tous ces a
122 ur que j’ai pu bouger, a baisé sur les lèvres une femme qui devient pâle et s’adosse à une colonne, — me regarde avec un repr
123 ourir dans une légèreté éperdue… Mais une main de femme au bord du sommeil saisie me ramène aux regards. Que sont tous ces ge
124 ! je les hais de me voir ! Je tiens la main d’une femme qui tremble… Comtesse Adélaïde en soie d’aurore, voici l’heure que no
125 e saisit va-t-il ainsi nous séparer ? Ce corps de femme défend encore sa nuit, si nu pourtant dans la soie et le velours, dan
38 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
126 dis que j’observe, je n’observe rien. Il y a des femmes si belles qu’on en ferme les yeux. Quel style dans la liberté ! Il n’
127 Hongrie (généralités) Les Allemands aiment les femmes comme ils aiment les saucisses ou les catastrophes, selon qu’ils sont
128 ons bariolés et des secrets qui feraient peur aux femmes , cet objet dont parfois, au comble de la turbulence de tes jeux, un v
39 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
129 u château. Une douzaine de domestiques, hommes et femmes , pénètrent par le fond, s’alignent debout. Les enfants sur un long ca
40 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
130 sur son compte, simplement parce qu’il a aimé une femme , pour écrire Hypérion, et pour les gens d’ici, aimer, c’est seulement
131 , et le guide désigne familièrement l’image d’une femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’amour. Trois petites fenêt
132 y engager chaque jour le fou au profil de vieille femme qui promène doucement dans cette calme Tubingue le secret d’une épouv
133 us humaine, est plus divine quand c’est une telle femme qui la confesse : « Celui qui entre en commerce trop étroit avec le c
41 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
134 choses est la rencontre sous un arbre noir d’une femme abandonnée dans sa tristesse. Par moments il y a la Lune et le visage
135 r moments il y a la Lune et le visage blanc de la femme debout contre le tronc. (Pour moi je demeure dans l’ombre.) Quand la
136 où l’on connaît profondément. Par les yeux d’une femme étrangère, mes yeux possédaient sans mesure tout ce que l’anxiété de
137 s, lorsque au point du jour je vis pâlir la jeune femme . Elle comprit que j’allais parler et mit un doigt contre mes lèvres.
138 ssi la curiosité sournoise des ouvriers, des deux femmes qui examinent ses vêtements. Elle a quitté le château endormi pour al
139 où l’on n’a plus peur d’un arbre immense, ni des femmes , mais de soi-même, sourdement, dans l’insomnie du petit jour populeux
42 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
140 ecteur n’était pas satisfait de son ensemble. Une femme du chœur me dit : « C’est difficile de chanter ça ce soir. Les mots v
141 rès, ces jardins suspendus où circulent de jeunes femmes en maillot de bain. L’une se penche sur ses géraniums, l’autre ajuste
142 ut aimer un pays comme sa mère, un autre comme sa femme , un autre comme les femmes, un autre enfin comme une passion. L’amour
143 mère, un autre comme sa femme, un autre comme les femmes , un autre enfin comme une passion. L’amour n’est pas encore rationné,
144 r bruit de pas dans la rue. Semelles de bois. Une femme de ménage sort ses clés, ouvre une porte de service à côté du portail
145 plus de charbon pour cet hiver ; des millions de femmes ont été violées dans toute l’Europe centrale et orientale, des millio
43 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
146 es ascendants directs du nom de mon père. Par les femmes , on en trouve davantage, mais là encore les traditions intellectuelle
44 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
147 passe jamais, voilà la vie ! Mais si ce soir une femme venait à moi comme le miracle que j’attends, je lui dirais : c’est un
45 1933, Présence, articles (1932–1946). Paysage de tête : poème (1933)
148 ien-aimées clairières entre deux pluies, ni d’une femme ni d’une fièvre pour agrandir et soudain noyer de suie le regard ni d
46 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). D’un humour romand (24 février 1934)
149 Rose de Thuringe et Connaissez mieux le cœur des femmes , de Girard, et de Cingria, ce que vous aurez la chance d’en trouver,
150 -frais. Ils ne tardent pas à rencontrer une jeune femme qui leur fait perdre toute mesure. Le monde est plein de malins, de g
151 s scandales héroïques qui vous valent l’amour des femmes et quelque honneur parmi les hommes. Autant de gags chaplinesques, in
152 merveilleuse ingénuité devant le printemps et les femmes , cette aisance de l’écriture, sans égale parmi nous, cette musique d’
47 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
153 s saisit le cœur, à chaque page. Toute une vie de femme se déroule sur un rythme large à travers une humanité vivement contra
154 sages baignés d’une longue lumière boréale. Cette femme n’est pas un ange, ni une sainte. Elle pèche, elle désespère, elle to
155 ces campagnes désertiques : il y a des fous, des femmes possédées ; des ivrognes qui citent les Écritures ; peut-être aussi d
156 pas « l’histoire ». Cette chronique d’une vie de femme n’est pas de celles qui se résument. Il y a là vingt figures qui méri
48 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
157 Marius, telle est la vérité. Mais trois ou quatre femmes , dans l’illusion d’être une foule et que personne peut-être ne saurai
49 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
158 . 63. Il est curieux de noter que pas une seule femme n’apparaît dans tout le roman. 64. Je ne sais quel sort le Troisième
50 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
159 députés (?) élus au suffrage universel intégral ( femmes comprises) pour une durée de 6 ans. Le vote sera obligatoire sous pei
51 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
160 s saisit le cœur, à chaque page. Toute une vie de femme se déroule sur un rythme large à travers un peuple de personnages viv
161 sages baignés d’une longue lumière boréale. Cette femme n’est pas un ange ni une sainte. Elle a péché gravement, elle a touch
162 ces campagnes désertiques ; il y a des fous, des femmes possédées ; des ivrognes qui citent les Écritures ; peut-être aussi d
52 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
163 5 août, une nouvelle de Jean Giono intitulée « La femme morte », qui n’est pas une nouvelle bien faite, mais qui est un peu m
164 ’homme. L’auteur entre dans les confidences d’une femme non mariée (on ne voudrait pas dire une vieille fille) — une femme de
165 (on ne voudrait pas dire une vieille fille) — une femme de la campagne vaudoise, qui a eu des malheurs, qui les conte assez m
166 Nietzsche à peu près le contraire de ce que cette femme veut expliquer à Giono. Mais voilà un trait juste, de la part du roma
167 nité émouvante, — émouvante par l’erreur même. La femme poursuit : Mais ne vante-t-on pas partout votre courage ? N’aurez-vo
168 ec des automobiles, des divans, des hommes et des femmes qui couchaient tellement ensemble qu’ils en étaient perpétuellement i
169 n, comme à des dieux. « Aidez-moi ! », dit cette femme . Mais la plupart des autres, la plupart de nos contemporains, est-ce
53 1934, Le Semeur, articles (1933–1949). Sur la méthode de M. Goguel (novembre 1934)
170 nément imaginé les conditions dans lesquelles les femmes , venues au sépulcre, n’avaient pas trouvé le corps de Jésus. Cette cr
171 e l’ange qui apparaît au tombeau vide rassure les femmes , au verset 6, alors qu’elles s’enfuient épouvantées, au verset 8, M.
172 mogène ». Certes. Mais qu’on imagine un groupe de femmes qui pénètrent dans un tombeau, qui le trouvent vide, qui voient un an
173 ci que cet ange leur parle ! Les réactions de ces femmes n’auront probablement rien d’homogène et seront même plus contradicto
54 1935, Esprit, articles (1932–1962). André Rouveyre, Singulier (janvier 1935)
174 ’amour d’un homme de cinquante ans et d’une jeune femme forme l’unique sujet de cette méditation. Deux êtres très divers se s
175 e griffes sur Gide et Balthazar Gracian. La jeune femme qu’il aime et qu’il entreprend de conduire à la maîtrise de soi-même,
55 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
176 l’âge de 70 ans. Il n’a pas ri — comme Sarah, sa femme — de ce miracle. Et maintenant Dieu lui commande d’offrir Isaac en sa
56 1935, Esprit, articles (1932–1962). Maurice Meunier, Idoles (février 1935)
177 udiante ; et pour de bon, deux ans plus tard, une femme mariée. Enfin il retrouve l’étudiante et l’épouse en vitesse au derni
57 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
178 est jugement et action : « Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son cœur, commis l’adultère avec elle. »
58 1935, Présence, articles (1932–1946). Contre Nietzsche (avril-mai 1935)
179 e cette transformation. (Exemples : le chapitre «  Femmes  » dans les Œuvres posthumes : tantôt il attaque ceux qui idéalisent l
180 thumes : tantôt il attaque ceux qui idéalisent la femme , tantôt ceux qui l’animalisent. Il formule contre le mariage des reve
181 qui s’entretuent, la relation de l’homme et de la femme perd tout caractère rationnel — ce qui n’est certes pas à priori un m
182 le facilité — que la relation de l’homme et de la femme n’est guère mieux pensable dans les catégories chrétiennes absolues,
59 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Lawrence et Brett par Dorothy Brett ; Matinées mexicaines suivi de Pansies (poèmes), par D. H. Lawrence (octobre 1935)
183 réel aux prises avec son métier, ses voisins, sa femme , son argent ou son manque d’argent ; avec des ustensiles, une scie, u
60 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
184 attant les murs de la halle, cent-mille hommes et femmes attendaient sous les haut-parleurs. Et sur toutes les places de la vi
185 ciens du Service de travail, de jeunes filles, de femmes mal vêtues : ils ne disaient presque rien. On se passait un journal,
61 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
186 et d’échappées romantiques (sur le silence de la femme , par exemple, à la fin du Miroir de la Parole) une appréhension si to
62 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
187 s”, des domestiques, des manœuvres, des hommes et femmes “de journée”, et j’allais dire : des pauvres. Il n’y a plus de classe
63 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
188 vibrants panégyriques de « l’Ursse », ce sont des femmes du monde émancipées qui vous les prêchent aujourd’hui. Si vous risque
64 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
189 vibrants panégyriques de « l’Ursse », ce sont des femmes du monde émancipées qui vous les prêchent aujourd’hui. Si vous risque
65 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jean Blanzat, Septembre (janvier 1937)
190 n objet, par masochisme. Un jeune mari trouble sa femme , et la perd enfin, à force de souffrir d’une infidélité qu’elle pourr
66 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). Condition de l’écrivain (I) (15 février 1937)
191 l’on s’imagine un auteur à succès choyé par les «  femmes du monde », hommes de toutes les fortunes et bonnes fortunes, et trav
67 1937, Articles divers (1936-1938). Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)
192 a lectrice, car en France, paraît-il, ce sont les femmes qui lisent et qui se passionnent pour les romans. Ainsi, à force de m
68 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
193  » Ajoutons que le jardinier s’appelle Simard, sa femme Marguerite, son chien basset Pernod. Et qu’il va falloir modifier cet
194 signalé la famille d’un mineur retraité, dont la femme fait des journées. Considérant que richesse oblige — car je gagne à p
195 passages étroits. Sur les seuils, des groupes de femmes en noir jacassent pendant des heures. Des enfants en sarraus noirs jo
196 isons seulement, sur 200, ont l’eau courante. Les femmes vont avec des cruches à la fontaine qui coule son filet sur la grande
197 n furieux surgit de la maison, suivi d’une grande femme en noir. C’est la propriétaire, Madame Turc. Elle nous fait entrer. P
198 ve et d’attentions. On parle du domaine. Les deux femmes le dirigent seules depuis la mort de M. Turc. Elles ont un peu de pei
199 lons que des ouvriers honnêtes. Pensez donc, deux femmes seules ! — C’est que je suis chômeur moi-même, Madame… » Elle sourit
200 suis un « monsieur ». La fille rentre : une forte femme , environ 35 ans, un peu masculine. Elle nous conduit à la chambre de
201 Classes ». À quelle classe appartiennent ces deux femmes  ? Je résume mes renseignements : famille paysanne, de tout temps. Vie
202 4 Minuit. J’ai terminé la tâche de la journée. Ma femme dort, dans la chambre dont je vois la porte entrebâillée. Une dernièr
203 rien au monde dépend de nous. Ceci vaut pour les femmes , qui sont la part la plus civilisée de la population. Ce sont elles q
204 « travaillent le mazet », ce qui n’est rien. Les femmes vont à la filature — la dernière qui marche encore — et gagnent leurs
205 dition laïque.) L’autre jour, dans l’autocar, une femme dont j’ai cru comprendre qu’elle tient un petit hôtel à Saint-Jean-du
206 vec eux ? — Guère. Là encore, ce sont surtout les femmes qu’on voit. Eux sont au travail, ou au café. — Pourquoi n’iriez-vous
207 née une conférence au profit des vieux, hommes et femmes , âgés de 60 ans au mois de juillet 1930 29 . Tous ceux qui ne bénéfic
69 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
208 t d’Hofmannsthal, et compris mal l’intrigue de la Femme sans ombre. Je voyais une actrice parcourir la scène en hurlant : ell
209 fants dans la rue, les valets qui le servent, les femmes qu’il rencontre, surtout la lumière du jour, et même la clarté de la
210 r tout ce qu’il a, qui n’est pas lui. Ce sont les femmes , bien entendu, qui le devinent. Quel est le rapport social le plus ré
211 e Peter parvient à la cacher à tous sauf aux deux femmes qu’il voudrait épouser. Mais n’allons pas conclure trop vite. Les éta
212 sthal — contre-épreuve — décrit le tourment d’une femme stérile, l’impératrice qui a perdu son ombre et qui emprunte celle d’
213 auds, perd son ombre à force de rêver d’une jeune femme qu’il perçoit de sa fenêtre. « Mais dans les climats chauds, les chos
70 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
214 s les épiceries de province où se rencontrent les femmes de la nation la plus raisonnable du monde. Le mari est un vieux laïca
215 ue chose à comprendre… 23 février Au moment où ma femme allait secouer les miettes de la nappe par la fenêtre, au-dessus du p
216 on public, de s’entretenir avec ces hommes et ces femmes pour qui l’on écrivait sans le savoir. Découverte des diversités merv
217 vre que le public, c’est une série d’hommes et de femmes isolés, qui ont chacun leurs raisons très concrètes et singulières de
218 iers devraient être classés dans la catégorie des femmes à barbe et des veaux à deux têtes qu’on montre aux foires. On dit que
219 it. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes femmes disaient, au seuil du temple : « Voyez-vous ça, comme tout est dérang
71 1937, Esprit, articles (1932–1962). Marius Richard, Le Procès (juin 1937)
220 inconsciences, de misères médiocres, que quelques femmes , dans une église, présentent au pardon de Dieu. Il y a le refuge du r
72 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
221  » ! Je n’ai pas plutôt soufflé à l’oreille de ma femme  : « C’est un sermon ! » que l’orateur, au comble de son éloquence, s’
222 « dames », l’une très vieille. Ce sont les seules femmes . Mauvais éclairage. L’orateur se hisse sur la scène : un homme jeune
223 s minuscules. Sur ces parcelles des hommes et des femmes travaillent, le buste parallèle au sol. Ces deux observations physiqu
224 l’île. Dès la quarantaine déjà, les hommes et les femmes ont tous le corps plus ou moins déjeté. Cela provient évidemment de l
225 dimentaires. Mais quand je vois ces hommes et ces femmes accrochés à cette terre pauvre, qu’ils grattent lentement pour en tir
226 et l’on bénéficie de ces petites faveurs que les femmes ont toujours accordées à ceux qui commandent et disposent, ne fût-ce
227 déen. — Nous étions assis dans sa cuisine avec sa femme et ses deux enfants. C’est un homme de quarante ans, aux traits régul
73 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
228 e, j’entends grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formu
229 re : 280 francs par mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En été ils pêchent des palourdes et les vendent au
230 tête. Je vais chercher une bougie, je réveille ma femme . Nous essayons de soulever par les ailes la poule qui fait un caquet
74 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Selma Lagerlöf, conteur de légende (3 juillet 1937)
231 quittant, il lui a crié qu’il n’épouserait qu’une femme que Dieu lui aurait désignée. La première qu’il croisera en allant au
232 ais cela ne compte pas, car il est entendu que la femme désignée par Dieu doit venir à sa rencontre. Un peu plus loin, il ent
233 issante, priant et reprenant courage. Soudain une femme sort du jardin juste en face de lui ; une jeune Dalécarlienne, dans s
234 tu as rencontré un ours ! » C’est Anna Svärd, la femme que Dieu lui envoie, qu’il épousera envers et contre tous. Elle ne sa
75 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
235 e, j’entends grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formu
236 re : 280 francs par mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En été ils pêchent des palourdes et les vendent au
237 de miel, introuvables dans l’île. Pendant que ma femme lit des hebdomadaires, je vais renouer le fil de ce journal. Tout d’a
76 1937, Articles divers (1936-1938). Extraits de… Journal d’un intellectuel en chômage (15 août 1937)
238 et l’on bénéficie de ces petites faveurs que les femmes ont toujours accordées à ceux qui commandent et disposent, ne fût-ce
77 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Introduction au Journal d’un intellectuel en chômage (août 1937)
239 la côte Atlantique. J’allai m’y installer avec ma femme , au mois de novembre, et j’y restai jusqu’à l’été. L’année suivante,
240 teurs, des chauffeurs d’autocars, un pasteur, une femme de ménage, des communistes, des propriétaires… Ce sont des êtres myst
78 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Pages inédites du Journal d’un intellectuel en chômage (octobre 1937)
241 Ce cochon-là » refuse, prétextant une hernie ; sa femme aussi, prétextant sa jambe « coupée ». (Bonne occasion pourtant de la
242 rie et ce relent de fauves de certains parfums de femmes , rien que pour regarder des êtres, et vivre un moment auprès d’eux, l
243 cent — et sûrement ce serait bien autre chose… La femme descend sans se retourner ; l’homme déplie un journal que je n’aime p
79 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Comment savoir à quoi ils pensent (Quelques remarques sur la méthode) (1er novembre 1937)
244 ivre récentc : L’autre jour, dans l’autocar, une femme dont j’ai cru comprendre qu’elle tient un petit hôtel à Saint-Jean du
245 n directe qui eût ainsi pu faire répondre à cette femme  : « À quoi je pense avant tout, c’est au pain quotidien. » ⁂ Il est r
80 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Gösta Berling, par Selma Lagerlöf (novembre 1937)
246 sociale plus toutes les autres. Et l’amour d’une femme pour son peuple, au lieu de ces vantardises en service commandé d’oud
247 lus ou moins décorés. Selma Lagerlöf est la seule femme de la littérature européenne dont le génie ait eu la force de recréer
248 st son propre maître. Tous les Suédois, hommes et femmes , jouissent des mêmes droits politiques. » 47. On n’en connaissait j
81 1937, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Lectures dirigées dans le IIIe Reich (15 décembre 1937)
249 ur ; La mère allemande (80e mille) ; Le livre des femmes nationales-socialistes ; Race, peuple, soldat ; La paysannerie, sourc
82 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
250 èce de trappe. Nous restons seuls sur le pont, ma femme et moi, à entasser nos valises tant bien que mal à l’abri. Un autre é
83 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
251 e, j’entends grincer la porte du jardin. C’est la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend une formu
252 re : 280 francs par mois « en comptant tout ». Sa femme fait des lessives. En été ils pêchent des palourdes et les vendent au
253  ! Je n’ai pas plus tôt soufflé à l’oreille de ma femme « C’est un sermon ! » que l’orateur, au comble de son éloquence, s’éc
254 , je vais travailler à la cuisine, pendant que ma femme prépare les repas. On est très bien, dans les cuisines, pour travaill
255 le-ci est plus moral que matériel, d’ailleurs. Ma femme ne dispose que d’un vieux fourneau difficile à allumer et à entreteni
256 « dames », l’une très vieille. Ce sont les seules femmes . Mauvais éclairage. L’orateur se hisse sur la scène : c’est un homme
257 de miel, introuvables dans l’île. Pendant que ma femme lit des hebdomadaires, je vais renouer le fil de ce journal. Tout d’a
258 s minuscules. Sur ces parcelles des hommes et des femmes travaillent, le buste parallèle au sol. Ces deux observations physiqu
259 l’île. Dès la quarantaine déjà, les hommes et les femmes ont tous le corps plus ou moins déjeté. Cela provient évidemment de l
260 dimentaires. Mais quand je vois ces hommes et ces femmes accrochés à cette terre pauvre qu’ils grattent lentement pour en tire
261 et l’on bénéficie de ces petites faveurs que les femmes ont toujours accordées à ceux qui commandent et disposent, ne fût-ce
262 déen. — Nous étions assis dans sa cuisine avec sa femme et ses deux enfants. C’est un homme de quarante ans, aux traits régul
263 tête. Je vais chercher une bougie, je réveille ma femme . Nous essayons de soulever par les ailes la poule, qui fait un caquet
264 t. Reste : 90 francs. Une remarque ironique de ma femme sur mes petits comptes, avait amené la première explosion de mauvaise
265 Au bout du compte, Don Juan ne comprend rien aux femmes , Napoléon meurt en se trompant sur le sens de son épopée. Voilà peut-
84 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
266 ue le jardinier s’appelle Simard, « Fernane », sa femme Marguerite, son chien basset, Pernod. Et qu’il va falloir modifier ce
267 signalé la famille d’un mineur retraité, dont la femme fait des journées. Considérant que richesse oblige — car je gagne à p
268 passages étroits. Sur les seuils, des groupes de femmes en noir jacassent pendant des heures. Des enfants en sarraus noirs jo
269 eulement, sur deux-cents, ont l’eau courante. Les femmes vont avec des cruches à la fontaine qui coule son filet sur la grande
270 n furieux surgit de la maison, suivi d’une grande femme en noir. C’est la propriétaire, Mme Turc. Elle nous fait entrer. Pour
271 ve et d’attentions. On parle du domaine. Les deux femmes le dirigent seules depuis la mort de M. Turc. Elles ont un peu de pei
272 lons que des ouvriers honnêtes. Pensez donc, deux femmes seules ! — C’est que je suis chômeur moi-même, madame… — Elle sourit
273 suis un « monsieur ». La fille rentre : une forte femme , environ 35 ans, un peu masculine. Elle nous conduit à la chambre de
274 asses ». — À quelle classe appartiennent ces deux femmes  ? Je résume mes renseignements : famille paysanne, de tout temps. Vie
275 Minuit. J’ai terminé la tâche de la journée. Ma femme dort, dans la chambre dont je vois la porte entrebâillée. Une dernièr
276 rien au monde dépend de nous. Ceci vaut pour les femmes , qui sont la part la plus civilisée de la population. Ce sont elles q
277 « travaillent le mazet », ce qui n’est rien. Les femmes vont à la filature — une sur dix-huit marche encore — et gagnent leur
278 dition laïque.) L’autre jour, dans l’autocar, une femme dont j’ai cru comprendre qu’elle tient un petit hôtel à Saint-Jean-du
279 , elle trouve cela « joli » ; et « — Tiens, cette femme ressemble… à qui ressemble-t-elle donc ? ne [dirait-on pas] un peu Co
280 ec eux ? — Guère. Là encore, ce sont surtout les femmes qu’on voit. Eux sont au travail, ou au café. — Pourquoi n’iriez-vous
281 s les épiceries de province où se rencontrent les femmes de la nation la plus raisonnable du monde. Le mari est un vieux laïca
282 ise humeur singulière dont nous souffrons ici, ma femme et moi, et qui déjà nous a fait quitter l’île. Problème des gens : le
283 comprendre… 23 février 1935 Au moment où ma femme allait secouer les miettes de la nappe par la fenêtre, au-dessus du p
284 on public, de s’entretenir avec ces hommes et ces femmes pour qui l’on écrivait sans le savoir. Découverte des diversités merv
285 vre que le public, c’est une série d’hommes et de femmes isolés, qui ont chacun leurs raisons très concrètes et singulières de
286 iers devraient être classés dans la catégorie des femmes à barbe et des veaux à deux têtes qu’on montre aux foires. On dit que
287 née une conférence au profit des vieux, hommes et femmes , âgés de soixante ans au mois de juillet 193017. Tous ceux qui ne bén
288 it. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes femmes disaient, au seuil du temple : « Voyez-vous ça, comme tout est dérang
289 seulement de la révolte. Ensuite, il faut que les femmes ne s’arrachent pas les cheveux dans les cuisines communes, et soient
85 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
290 de autour de moi ces hommes en casquette et leurs femmes . On peut penser : ce sont des ouvriers et des petits bourgeois. Costu
291 ées, lorsqu’un groupe de jeunes gens et de jeunes femmes sortit à vingt pas de moi d’une porte cochère, avec une espèce d’écla
292 is, des petites actrices piquantes, de toutes les femmes qui les imitent. Je ne compris pas leurs paroles trop rapides. Une je
293 compris pas leurs paroles trop rapides. Une jeune femme au profil très pur, quelques gestes autour d’une auto, le claquement
294 puis presque plus bouger, comprimé par une grosse femme à bagues qui s’est assise à côté de moi. J’abaisse mon journal : je v
86 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
295 Dieu voit tout ce qui se passe dans le monde. Nos femmes et nos serviteurs en sont persuadés comme nous : on peut apprendre de
296 s sa Réponse à Appion (I, 2) qu’un registre des «  femmes sacerdotales » (c’est-à-dire appartenant aux familles des prêtres) ét
87 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
297 Ce cochon-là » refuse, prétextant une hernie ; sa femme aussi, prétextant sa jambe « coupée ». (Bonne occasion pourtant de la
298 rie et ce relent de fauves de certains parfums de femmes , rien que pour regarder des êtres et vivre un moment auprès d’eux, le
299 cent — et sûrement ce serait bien autre chose… La femme descend sans se retourner ; l’homme déplie un journal que je n’aime p
88 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
300 y aura un million d’auditeurs immédiats. Quelques femmes s’évanouissent, on les emporte, et cela fait un peu de place pour res
301 u bon sens. Ils me rappellent cette bonne vieille femme qui apportait pieusement son petit fagot au bûcher du supplice de Jea
89 1938, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Caquets d’une vieille poule noire (août 1938)
302 ons connaissance page 92. L’auteur habite avec sa femme une maison prêtée ; avec la maison, il y a un jardin ; au fond du jar
90 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
303 le de la Dame, pur symbole de l’Amour, avec telle femme réelle et désirable ; la rhétorique de l’Amour cathare servit aux amo
304 nné, c’est l’homme qui veut trouver son « type de femme  » et n’aimer qu’elle. Souvenez-vous du rêve de Nerval, l’apparition d
305 ébut —, un homme qui se prend de passion pour une femme qu’il est seul à voir belle, est présumé neurasthénique. (Dans x anné
306 soigner.) Certes, la standardisation des types de femmes admis pour « beaux » se produit normalement dans chaque génération, d
307 ôt politiques, en sorte que le choix d’un type de femme échappe de plus en plus au mystère personnel, et se trouve déterminé
308 emble pas à la star la plus obsédante. (Encore la femme pourra-t-elle s’efforcer de se faire une tête à la Garbo, mais alors
309 taires. L’homme qui croit désirer « son » type de femme se trouve intimement déterminé par des facteurs de mode ou de commerc
310 e le film le persuade d’aimer. Il rencontre cette femme , il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus sec
311 ntre cette femme, il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus secrète nostalgie88, l’Iseut du rêve ; ell
312 ’est toujours l’étrangère, l’étrangeté même de la femme , et tout ce qu’il y a d’éternellement fuyant, évanouissant et presque
313 on au cœur de l’homme en proie au mythe. C’est la femme dont on est séparé, et qu’on perd en la possédant. Alors commence une
314 l’obstacle et le combat. On imagine différente la femme que l’on tient dans ses bras, on la déguise et on l’éloigne en rêve,
315 de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme , voici le rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’
316 rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’en l’imaginant sa maîtresse. (Balzac déjà donne la recette dans sa
317 itude », le train-train des liens légitimes où la femme perd son « attrait » parce qu’il n’est plus d’obstacles entre elle et
318 son, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femmes dès qu’ils passent leur seuil souffrent de jalousie », dit un poème t
319 ari souffre des beautés qu’il aperçoit à d’autres femmes , et dont la sienne se trouve privée (même si tous la jugent la plus b
320 ion symbolisée par le Führer. D’abord on prive la femme de son auréole romantique : on la réduit à sa fonction matrimoniale :
321 n ouvre une « école de fiancés » pour les futures femmes des SS (Schütz Staffeln : escouades de protection du régime, troupe s
322 roupe sélectionnée incarnant l’idéal racial). Ces femmes doivent être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m 73. Ains
323 n, et mesurer au moins 1 m 73. Ainsi le « type de femme  » se trouve prescrit non par les souvenirs inconscients, ni par des m
324 on institue des écoles analogues pour toutes les femmes allemandes, et l’on ne manquera pas de les rendre obligatoires à bref
325 e Max Brod : Die Frau nach der man sich sehnt (La femme que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure défini
326 der man sich sehnt (La femme que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure définition d’Iseut. C’est la fem
327 ie) est la meilleure définition d’Iseut. C’est la femme que l’on perd du seul fait qu’on l’obtient. On ne peut l’aimer que lo
91 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
328 qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme . Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que
329 fois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme , et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son
330 mpudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’
331 it sa femme, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
332 pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme . Ne vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord p
333 te des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme . » (v. 32). ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, pa
334 Royaume de Dieu (« Il n’y aura plus ni hommes ni femmes  »), je borne ma vision et mon espoir à une perfection relative, à l’é
335 Si l’on songe à ce que signifie le choix d’une femme pour toute la vie, l’on en vient à cette conclusion : choisir une fem
336 e, l’on en vient à cette conclusion : choisir une femme , c’est parier. Or la sagesse populaire et bourgeoise recommande au je
337 tretient ainsi dans l’illusion que le choix d’une femme dépend d’un certain nombre de raisons qu’il serait possible de peser.
338 el ne signifie nullement sentimental. Choisir une femme pour en faire son épouse, ce n’est pas dire à Mademoiselle Untel : « 
339 bler : à peine comblé je changerais ! Choisir une femme pour en faire son épouse, c’est dire à Mademoiselle Untel : « Je veux
340 z les excuses invoquées par le mari qui trompe sa femme  ; il dit tantôt : « Cela n’a pas d’importance, cela ne change rien à
341 ait-ce pas simplement celui qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende manichéenne a traversé les
342 qu’une action. Se contenter de ne pas tromper sa femme serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien p
343 xes, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
344 pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme . (I. Cor. 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc ê
345 opre corps, mais c’est la femme. (I. Cor. 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être le but idéal de l’ho
346 saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme une personne humaine totale, — non comme une fée
347 n des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait no
348 nvers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue au monde de l’Éros : com
349 me de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant ou désirable, seulement ce geste invol
350 re de concevoir la réalité de la personne chez la femme . C’est autant dire qu’il ne sait pas encore aimer. Le viol et la poly
351 encore aimer. Le viol et la polygamie privent la femme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son sexe. L’amour sauvage d
92 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
352 t : — « Oui, toi tu seras un vrai guerrier ! » Sa femme  : — « Voyons, tu es stupide de dire des choses pareilles devant des F
353 lonté, dans la bouche d’un SA convaincu, ou de sa femme  ! Serais-je contaminé par l’optimisme de commande en ce pays ? Je me
354 in, il s’agissait de l’innocente biographie d’une femme de bien… — Est-ce un ouvrage politique ? me demande l’employé. — Comm
355 ciens du Service de travail, de jeunes filles, de femmes pauvrement vêtues : ils ne disent presque rien. On se passe une lorgn
356 lle hommes battent les murs de la halle. Quelques femmes s’évanouissent, on les emporte, et cela fait un peu de place pour res
357 ion d’officier ne suffit plus à l’entretien de sa femme et de son enfant. Pendant les vacances universitaires, il travaille d
358 d’avance pour mes voisins, Emmanuel Mounier et sa femme .) C’est le discours classique du chef local, anthologie de « paroles 
93 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
359 u bon sens. Ils me rappellent cette bonne vieille femme qui apportait pieusement son petit fagot au bûcher du supplice de Jea
94 1939, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Non, Tristan et Iseut ne s’aiment pas, nous dit Denis de Rougemont (12 février 1939)
360 t de suite familière, où il passe l’hiver avec sa femme et Colinet, son petit garçon. Denis de Rougemont est grand, souple, i
361 age. L’amour courtois est chaste, il accorde à la femme une prééminence dont l’Église a bien senti le danger, puisqu’elle a d
362 était marié, à s’abstenir de tout contact avec sa femme . Les cathares admettaient le suicide. Glorification de l’esprit d’amo
363 la première fois ce fameux triangle, le mari, la femme et l’amant, qui est le sujet essentiel de toute la littérature occide
364 , la passion se réfugie dans l’adultère. Maris et femmes , chacun de leur côté, rêvent de l’aventure qui leur apparaît comme la
365 nception chrétienne du ma­riage, suppose chez les femmes , qui doivent être sans cesse capables de se renouveler, un ensemble d
366 ’a déjà valu de nombreuses lettres d’hommes et de femmes qui se trouvaient mal mariés. Ils me disent que mon livre les aide à
95 1939, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Don Juan (juillet 1939)
367 lus loin de la nature. Voyez comme il se sert des femmes  : incapable de les posséder, il les viole d’abord moralement pour s’i
368 attrait superficiel que presque toutes les jolies femmes peuvent exercer sur presque tous les hommes, n’évoque pas une idée de
369 rquoi ne peut-il désirer que la nouveauté dans la femme  ? Et pourquoi désire-t-on du nouveau, du nouveau à tout prix, quel qu
370 goissé et cruel… S’il le trouvait, ce « type » de femme rêvé ! J’imagine cette métamorphose. On le voit interrompre sa course
371 oute à ma liste des mille e tre”. » C’étaient les femmes qu’il n’avait pas eues, par fidélité à la sienne. Où est la tricherie
96 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
372 ant sur un autre être. On ne peut pas épouser une femme comme Iseut, parce qu’alors on verrait la femme réelle. Iseut épousée
373 e femme comme Iseut, parce qu’alors on verrait la femme réelle. Iseut épousée cesse d’être Iseut pour devenir madame Tristan,
97 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
374 t à me fuir… Le soir même, rentrant de voyage, ma femme m’apporte un livre qu’on lui a prêté : une biographie de Nicolas de F
98 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
375 gine proprement religieuse. Or les hommes, et les femmes , tolèrent fort bien que l’on parle d’amour, et même ils ne s’en lasse
99 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
376 mais comme type des relations de l’homme et de la femme dans un groupe historique donné : l’élite sociale, la chevalerie du x
377 années plus tard, le roi Marc décide d’épouser la femme dont un oiseau lui apporta un cheveu d’or. C’est Tristan qu’il envoie
378 mise duquel Tristan offre au roi de lui rendre sa femme . Marc promet son pardon. Les amants se séparent à l’approche du cortè
379 t surtout s’il s’agit du droit d’un homme sur une femme  : c’est l’enjeu habituel des tournois. Pourquoi Tristan n’use-t-il pa
380 une étonnante rapidité ? En ceci qu’il donne à la femme le rôle qui revenait précédemment au suzerain. Le chevalier breton, t
381 Quand l’« affaire » tournait mal, on répudiait sa femme . Le prétexte de l’inceste, curieusement exploité, trouvait l’Église s
382 siques et psychologiques de cet homme et de cette femme sont parfaitement conventionnels et rhétoriques. Lui, c’est « le plus
383 isse jamais épouser Iseut. Elle est le type de la femme qu’on n’épouse point, car alors on cesserait de l’aimer, puisqu’elle
384 œur. Cette erreur — provoquée par le nom des deux femmes  — est la seule « raison » du mariage de Tristan. L’on voit qu’il lui
385 n d’un progrès décisif. Ce mariage blanc avec une femme qu’il trouve belle, c’est l’obstacle qu’il ne peut surmonter que par
100 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
386 ctement l’objet de ce livre : la conception de la femme chez les Celtes n’est pas sans rappeler la dialectique platonicienne
387 peler la dialectique platonicienne de l’Amour. La femme figure aux yeux des druides un être divin et prophétique. C’est la Ve
388 ? », dit-elle. Éros a revêtu les apparences de la Femme , symbole de l’au-delà et de cette nostalgie qui nous fait mépriser le
389 n nous entraîne », dira Goethe. Et Novalis : « La femme est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration vers la Lumière prend pou
390 ment ont « reçu » la lumière. Et tout homme né de femme qui croit cela, renaît de l’esprit dès maintenant : mort à soi-même e
391 icités. Souvenons-nous du culte druidique pour la Femme , être prophétique, « éternel féminin », « but de l’homme ». Les Celte
392 plus, nous le savons depuis Freud : le « type de femme  » que chaque homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’instinct à
393 vingtaine d’années, naissance d’une vision de la femme entièrement contraire aux mœurs traditionnelles — (la femme se voit é
394 èrement contraire aux mœurs traditionnelles — (la femme se voit élevée au-dessus de l’homme, dont elle devient l’idéal nostal
395 reflète aucunement la réalité, la condition de la femme n’ayant pas été, dans les institutions féodales du Midi, moins humble
396 ir ni jurer, à s’abstenir de tout contact avec sa femme s’il était marié 41, à ne tuer ni ne manger nul animal, enfin à tenir
397  encore qu’ici le doute s’insinue — qui est-elle, femme ou symbole ? Pourquoi sont-ils tous à jurer que jamais ils ne trahiro
398 a chanson « Du moindre tiers d’Amour », celui des femmes — Guiraut de Calanson dit des deux autres tiers, l’amour des parents
399 ure de ces poèmes amoureux ? Il s’agit bien d’une femme réelle51 comme dans le Cantique des Cantiques, mais là aussi, le ton
400 , tout « simplement » qu’une manie d’idéaliser la femme et l’amour naturel. Mais d’où provient donc cette manie ? D’une « hum
401 impures, de la révolte. Au culte symbolique de la Femme , le clergé eut la grande sagesse d’opposer une croyance « orthodoxe »
402 té envers la Vierge, il rend hommage à toutes les femmes et marche dans la boue pour laisser passer une pauvresse. Sublime enc
403 eigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa femme , et fait servir le cœur de la victime sur un plat. La dame le mange s
404 boliste. Raimbaut d’Orange écrit un poème sur les femmes . Si vous voulez faire leur conquête, dit-il, soyez brutaux, « donnez-
405 cie pas d’aimer. Je ne veux pas me gêner pour les femmes , pas plus que si toutes étaient mes sœurs ; c’est pourquoi je suis en
406 commît jamais parmi eux, surtout entre hommes et femmes (?), des excès sensuels. Or, si les religieux ne se sont pas tus par
407 ante68. « Nou’m » est le nom conventionnel de la femme aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Da
408 doctrine dualiste de l’Univers, et faisait de la femme un symbole du divin. Et c’est dans le fonds celtibérique que l’hérés
409 uisée des cathares. (Parzival, fils d’Herzeloïde, femme du Castis, chez Wolfram d’Eschenbach, serait le comte Ramon Roger Tre
410 re l’amour courtois, la possession physique d’une femme réelle, la « profanation » de l’amour. Et c’est à cause de cette faut
411 nt d’un druide, et se trouvaient mis à l’abri des femmes . « Cette institution qu’on appelle généralement du nom anglo-normand
412 ique (en dépit de la sublimation religieuse de la femme par les druides) est avant tout l’amour sensuel84. Le fait que dans c
413 nches mains, il ne peut se résoudre à posséder sa femme  : « Tristan désire Iseut aux blanches mains pour son nom et pour sa b
414 l fait qu’Iseut aux blanches mains est devenue sa femme légitime, il ne doit plus et ne peut plus la désirer : Jamais il n’e
415 Barjac. On connaît d’autres cas où l’amant d’une femme — toujours mariée — brûlait des cierges à tous les saints pour obteni
416 ne sont pas de nature à expliquer le culte de la femme . On y reviendra. 33. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours,
417 souvent contradictoires — sur la condition de la femme en Languedoc. Vernon Lee, par exemple, dans un essai intitulé Medieva
418 e, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair, mère de Jésus, mais leur Église. 47. Traduit par C.-A. Cin