1
Le bon vieux temps présent 19 mars 1939 « Le
Führer
a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une
2
phrase, dont on croirait qu’elle concerne quelque
Führer
, et non le roi : « Tout l’État est en lui, en lui est la puissance, e
3
de ce mot Kampf s’explique facilement : c’est le
Führer
qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse auto
4
la religion nouvelle. Par exemple un discours du
Führer
à son peuple. Je roulais ces pensées, hier soir, debout parmi la foul
5
rches, depuis quatre grandes heures, l’arrivée du
Führer
. Et au-dehors, battant les murs de la halle, cent-mille hommes et fem
6
hors. Le journal de ce matin écrit : « Lorsque le
Führer
s’écria : Je ne puis vivre que si ma foi puissante dans le Peuple all
7
l’obscur et puissant esprit de la nation, que le
Führer
est venu incarner, lui le pur, le simple, l’ami et le libérateur invi
8
a politique nationale-socialiste, c’est-à-dire au
Führer
en personne. En fait, il ne s’agissait pas d’élections, au sens parle
9
au peuple allemand comme un acte démocratique. Le
Führer
, dans plusieurs de ses discours, a longuement insisté sur ce point. L
10
vous vien[ne] de lui demander les siens. Mais le
Führer
a prévu l’objection, et il la réfute d’avance avec un sens démagogiqu
11
n’y a pas un Paradis à venir sur cette terre, le
Führer
s’il n’y a pas l’Empire populaire. Le signe irréfutable de la présenc
12
akiste. Il n’eût tenu qu’à lui de se faire nommer
Führer
… Quatre ans plus tard, Mussolini marche sur Rome : lui seul a su mâte
13
de l’ordre social et politique nouveau. » — « Le
Führer
est le Parti, le Parti est le Führer. » — « Parti et État sont une se
14
au. » — « Le Führer est le Parti, le Parti est le
Führer
. » — « Parti et État sont une seule et même chose. » — « Hitler est l
15
ment, au service du Parti, qui selon la parole du
Führer
est « la volonté organisée de la nation ». Dans les deux régimes, on
16
scité par une formidable majorité de la nation. «
Führer
» signifie d’ailleurs, littéralement, guide et non chef. (Dux, duc, H
17
les se définissent d’un seul mot : le Plan, ou le
Führer
, ou le Parti. Or, tout le monde sent et sait très bien que ce mot n’e
18
atin du xve siècle, le Plan russe, le concept de
Führer
. Cependant, une mesure n’est rien, et ses symboles ne signifient rien
19
n’y a pas un Paradis à venir sur cette terre ; le
Führer
s’il n’y a pas une religion de la Nation. Le signe irréfutable de la
20
de l’ordre social et politique nouveau. » — « Le
Führer
est le Parti, le Parti est le Führer. » — « Parti et État sont une se
21
au. » — « Le Führer est le Parti, le Parti est le
Führer
. » — « Parti et État sont une seule et même chose. » — « Hitler est l
22
ment, au service du Parti, qui selon la parole du
Führer
est « la volonté organisée de la nation ». Dans les deux régimes, on
23
scité par une formidable majorité de la nation. «
Führer
» signifie d’ailleurs, littéralement, guide et non chef. (Dux, duc, H
24
les se définissent d’un seul mot : le Plan, ou le
Führer
, ou le Parti. Or, tout le monde sent et sait très bien que ce mot n’e
25
atin du xve siècle, le Plan russe, le concept de
Führer
. Cependant, une mesure n’est rien, et ses symboles ne signifient rien
26
n’y a pas un Paradis à venir sur cette terre ; le
Führer
s’il n’y a pas une religion de la Nation. Le signe irréfutable de la
27
al Faupel fait un rapport des plus pessimistes au
Führer
sur le rendement du matériel allemand. Des volontaires anglais, qui o
28
ans les « démocraties de l’Ouest » — comme dit le
Führer
— et qui consiste à biaiser avec les difficultés, à masquer les antag
29
mythes de la gauche et de la droite, divinité du
Führer
, omniscience du Duce, etc.) Toutes ces puissances mythiques deviennen
30
mythes de la gauche et de la droite, divinité du
Führer
, omniscience du Duce, etc.) Toutes ces puissances mythiques deviennen
31
’importe que Staline se conduise comme le premier
Führer
venu : il dit que c’est au nom des libertés prolétariennes. Cela chan
32
e attend de la France, en vérité, ce n’est pas un
Führer
de plus, mais au contraire, c’est la solution des problèmes que d’aut
33
oudre, ont essayé de supprimer en se donnant à un
Führer
. Ce que le monde attend de la France, c’est une audace libératrice. L
34
ibre, mais tout marche. Plus de discussions. Le «
Führer
d’entreprise » n’a pas le droit de renvoyer ses ouvriers, mais ceux-c
35
ux, vous ? Quel âge avez-vous ? — 27 ans. Mais le
Führer
l’a bien dit, l’autre jour : les hommes qui avaient plus de vingt ans
36
es rouges annonçaient pour le surlendemain : « Le
Führer
parle ! » On plantait des mâts sur les places. On installait des haut
37
une foule ? L. hoche la tête : — Allez écouter le
Führer
, nous en reparlerons demain. Seulement allez-y tout de suite, car les
38
de SA et de SS y sont déjà rangés, immobiles. Le
Führer
viendra au balcon à 11 heures. D’ici là, ces hommes ne bougeront pas.
39
et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du
Führer
. Mais c’est l’attraction passionnée qu’exerce une religion naissante,
40
ulièrement, une extension précise des pouvoirs du
Führer
, une consolidation de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’
41
que soit donc la volonté consciente et avouée du
Führer
et du peuple, il n’y a pas de raison de penser que l’aventure puisse
42
à la passion : l’idée de nation symbolisée par le
Führer
. D’abord on prive la femme de son auréole romantique : on la réduit à
43
ppliquer avec rigueur. Personne ne sut opposer au
Führer
l’idéal qui avait fait jusqu’alors la force et l’équilibre dynamique
44
les soutiens de M. Franco, qui sont le Duce et le
Führer
, ne le soutiennent vraiment qu’au nom du Christ ? Pourquoi donc ces d
45
re-t-il, ou va marcher. Plus de discussions. Le «
Führer
d’entreprise » n’a pas le droit de renvoyer ses ouvriers, mais ceux-c
46
chérissent un anti-Führer, qui fera mieux que le
Führer
des goyes. Mais la plupart de ceux que l’on voit encore dans un café
47
ulgarisé du capitaliste insolent. Goebbels et les
Führers
locaux n’ont pas eu de peine à concentrer sur eux la haine envieuse q
48
peu avant le début du semestre, une ordonnance du
Führer
de l’Instruction publique a déclaré dissous et illégaux tous les « co
49
ux, vous ? Quel âge avez-vous ? — 27 ans. Mais le
Führer
l’a bien dit, l’autre jour : les hommes qui avaient plus de vingt ans
50
uoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas nier que le
Führer
fait de la grande politique ! Je lui pose la question de l’Anschluss.
51
se, nous avons déjà assez de catholiques, seul le
Führer
y pense, etc.) — L’Anschluss ? dit notre hôte. Cela se fera si vite q
52
sme à vous expliquer leur situation, telle que le
Führer
l’a révélée à leur raison. Ils vous expliquent les lois biologiques d
53
précise opportunément le sens des déclarations du
Führer
, lorsqu’il se donne pour le protecteur de la « religion » contre les
54
de ce mot Kampf s’explique facilement : c’est le
Führer
qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse auto
55
eur, sans comprendre. Ce doit être le discours du
Führer
. Personne dans la maison ne répond plus aux sonneries, et toutes les
56
ers de publicité d’énormes affiches rouges : « Le
Führer
parle ! » C’est pour après-demain, à la Festhalle. Les places sont dé
57
une foule ? L. hoche la tête : — Allez écouter le
Führer
, nous en reparlerons demain. Seulement allez-y tout de suite, car les
58
de SA et de SS y sont déjà rangés, immobiles. Le
Führer
viendra au balcon à 11 heures. D’ici là, ces hommes ne bougeront pas.
59
36 Le journal de ce matin écrit : « Lorsque le
Führer
s’écria : Je ne puis vivre que si ma foi puissante dans le Peuple all
60
aiment déjà. Hitler. — On me questionne sur le
Führer
. Je ne suis pas son confident. Et vous avez les journalistes… Je l’ai
61
s de circulation et des erreurs de l’histoire. Le
Führer
déclarait un jour qu’il ne craint pas les Ravaillac, parce que sa mis
62
dent de douter. Dites-vous encore que j’admire le
Führer
? Laissez-moi plutôt admirer la convergence providentielle de sa puis
63
u regard de l’amour que le grand nombre a voué au
Führer
. Que voulez-vous, M. Hitler persuade mieux que M. Sarraut. Je ne dis
64
sique du chef local, anthologie de « paroles » du
Führer
. Mais voici qu’on annonce un jeu radiophonique. Chœur parlé : « Nous
65
martelées de bottes, ou comme un hymne sacral au
Führer
sous les voûtes d’une halle sonore — quand il monte et se perd dans u
66
que Niemöller est déclaré prisonnier personnel du
Führer
pour dix ans. 18. Voir l’Appendice I. a. On a conservé la graphie
67
uvent aimer cela. Je l’ai compris en entendant le
Führer
; par ce frisson de l’horreur sacrée. Si l’on n’a pas senti cela, je
68
et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du
Führer
. Mais c’est l’attraction passionnée qu’exerce une religion naissante,
69
ulièrement, une extension précise des pouvoirs du
Führer
, une consolidation de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’
70
que soit donc la volonté consciente et avouée du
Führer
et du peuple, il n’y a pas de raison de penser que l’aventure puisse
71
stes ou porteurs de notre conception du monde… Le
Führer
en effet a déclaré à la journée du Parti de 1935 : « Le national-soci
72
me allemande dans l’esprit et selon la volonté du
Führer
… Le Führer au cours d’une séance spéciale, qui n’a pas duré moins de
73
e dans l’esprit et selon la volonté du Führer… Le
Führer
au cours d’une séance spéciale, qui n’a pas duré moins de 7 heures, a
74
xpose, mais la position officielle du Parti et du
Führer
. » À la suite de ce discours, l’étudiant et deux de ses camarades all
75
a politique nationale-socialiste, c’est-à-dire au
Führer
en personne. En fait, il ne s’agissait pas d’élections, au sens parle
76
, après le 7 mars, comme un acte démocratique. Le
Führer
, dans plusieurs de ses discours, a longuement insisté sur ce point. L
77
idée vous vint de lui demander les siens. Mais le
Führer
a prévu l’objection, et il la réfute d’avance avec un sens démagogiqu
78
Tchèques ont donné prétexte au chantage brutal du
Führer
. L’abdication des « démocraties de l’Ouest » traduit, entre autres, l
79
moi que le jour où j’ai assisté à un discours du
Führer
, en présence de 40 000 personnes. Mais, ce jour-là, ce fut pour moi f
80
une foule ? » Il m’a répondu : « Allez écouter le
Führer
, nous en reparlerons ensuite ». Est-ce donc une révélation que de voi
81
et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du
Führer
. Mais c’est l’attraction passionnée qu’exerce une religion naissante,
82
La grande majorité des Français pensent que le
Führer
est un végétarien belliqueux qui ressemble à Charlie Chaplin et qui e
83
ajorité des Allemands pensent au contraire que le
Führer
est un homme simple et bon, quoique énergique, sorti du peuple, assoi
84
arrive bien souvent qu’un Allemand dise : « Si le
Führer
savait cela, tout changerait ! » C’est ainsi que le peuple parlait du
85
jours besoin d’intelligence. Or, on doit tenir le
Führer
pour un génie, dans un certain sens, bien précis : c’est un homme qui
86
ler, est actuellement « prisonnier personnel » du
Führer
pour dix ans. Cas unique, à ma connaissance, et qui revêt une signifi
87
e bon vieux temps présent (20 mars 1939)b « Le
Führer
a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une
88
rands meneurs, et l’heure des Guides. Un Duce, un
Führer
vont se dresser et nous cingler de grosses ironies. Nous avons perdu
89
ns l’hypnose des fêtes sacrales organisées par le
Führer
, au rythme lent et envoûtant des défilés et des tambours pendant des
90
seudo-mysticisme romantique détermine l’action du
Führer
et son pouvoir hypnotique sur les masses. Les apparences de Realpolit
91
notre politique est une politique d’artistes. Le
Führer
est un artiste de la politique. Les autres hommes d’État sont seuleme
92
ous avons tout à craindre des « inspirations » du
Führer
, mais que pourrait produire un réveil brusque ? Cette maladie demande
93
(d’où guyon : guide, en vieux français) c’est le
Führer
qui détient les secrets d’initiation à la voix divinisante. 160. Hér
94
e à la passion l’idée de nation symbolisée par le
Führer
. D’abord on prive la femme de son auréole romantique : on la réduit à
95
sonnes, de personnalités — des milliers de petits
Führer
— mais c’est l’État et sa mystique qui les créent. On ne leur laisse
96
un camp de concentration, prisonnier personnel du
Führer
, ce n’est point parce qu’on lui reproche son énergie ou ses talents,
97
ui est de prêcher l’Évangile. — Vous voyez que le
Führer
sait parfaitement opérer, dans le concret, la distinction entre perso
98
(d’où guyon : guide, en vieux français) c’est le
Führer
qui détient les secrets d’initiation à la voix divinisante. 178. Hér
99
e à la passion l’idée de nation symbolisée par le
Führer
. D’abord on priva la femme de son auréole romantique : on la réduisit
100
(d’où guyon : guide, en vieux français) c’est le
Führer
qui détient les secrets d’initiation à la voie divinisante. 166. Scè
101
e à la passion l’idée de nation symbolisée par le
Führer
. D’abord on priva la femme de son auréole romantique : on la réduisit
102
, Niemöller est-il bon luthérien ? Oui ou non, le
Führer
est-il né catholique ? Oui ou non, le second a-t-il fait emprisonner
103
u salut qui nous est promis ! 9 juin 1939 « Notre
Führer
fait une politique d’artiste ! », a proclamé M. Goebbels. Voilà qui d
104
ortants. Il suffit d’oublier, par exemple, que le
Führer
autrichien n’est pas né luthérien mais catholique ; que son mouvement
105
rait tuer pour Hitler », car l’ambition réelle du
Führer
, croyait-il, était d’appliquer le programme communiste. (Je donne cet
106
plutôt de personnalités — des milliers de petits
Führer
— mais c’est l’État et sa « mystique » qui les créent. On ne leur lai
107
un camp de concentration, prisonnier personnel du
Führer
, ce n’est point parce qu’on lui reproche son énergie ou ses talents,
108
ui est de prêcher l’Évangile. — Vous voyez que le
Führer
sait parfaitement opérer, dans le concret, la distinction entre perso
109
plutôt de personnalités — des milliers de petits
Führer
— mais c’est l’État et sa « mystique » qui les créent. On ne leur lai
110
un camp de concentration, prisonnier personnel du
Führer
, ce n’est point parce qu’on lui reproche son énergie ou ses talents,
111
ui est de prêcher l’Évangile. — Vous voyez que le
Führer
sait parfaitement opérer, dans le concret, la distinction entre perso
112
roient qu’Hitler est le diable en personne. Si le
Führer
était le diable ou l’Antéchrist, ce serait peut-être un peu trop simp
113
nde. Et, qu’on me pardonne, si le diable était le
Führer
, il ne serait qu’un assez pauvre diable. Quand nous nous figurons qu’
114
abolique. Et je vois peu d’aspects de l’action du
Führer
qui ne portent en évidence l’insigne satanique. 16. Le diable en c
115
s de circulation et des erreurs de l’histoire. Le
Führer
déclarait un jour qu’il ne craint pas les Ravaillac, parce que sa mis
116
naire, l’effrayant, c’est de voir à quel point le
Führer
, le « guide », le directeur de l’inconscience allemande, est en même
117
up ont découvert le sens de cette parole quand le
Führer
est entré dans Paris. Pour ma part, j’écrivis ce jour-là une page qui
118
st pas l’aspect le moins diabolique de l’œuvre du
Führer
, que le caractère de châtiment sans pitié des faiblesses du monde mod
119
. Le Faussaire Beaucoup de gens pensent que le
Führer
doit être très méchant pour faire ainsi la guerre à tout le monde. Ma
120
verse, le point où nos accusations, délaissant le
Führer
et les siens, vont porter de plein fouet contre nous-mêmes. Beaucoup
121
dénoncer, mis en œuvre cette fois non plus par le
Führer
, mais par le Prince de ce monde et par Légion lui-même. « Voyez, je n
122
erwache ! — Allemagne, réveille-toi ! hurlait le
Führer
, au moment même où il plongeait son peuple dans le cauchemar de l’hyp
123
ont cru voir en lui le diable en personne. Si le
Führer
était le diable ou l’Antéchrist, ce serait peut-être un peu trop simp
124
nde. Et, qu’on me pardonne, si le diable était le
Führer
, il ne serait qu’un assez pauvre diable. Quand nous nous figurons qu’
125
abolique. Et je vois peu d’aspects de l’action du
Führer
qui ne portent en évidence l’insigne satanique. 18. Le diable en
126
circulation et des erreurs de l’histoire. Mais le
Führer
déclarait un jour : Je ne crains pas les Ravaillac, parce que ma miss
127
naire, l’effrayant, c’est de voir à quel point le
Führer
, le « guide », le directeur de l’inconscience allemande, est en même
128
up ont découvert le sens de cette parole quand le
Führer
est entré dans Paris. Pour ma part, j’écrivis ce jour-là une page qui
129
st pas l’aspect le moins diabolique de l’œuvre du
Führer
, que le caractère de châtiment sans pitié des faiblesses du monde mod
130
re Beaucoup de gens pensaient vers 1940 : « Le
Führer
doit être très méchant pour faire ainsi la guerre à tout le monde ».
131
erwache ! — Allemagne, réveille-toi ! hurlait le
Führer
, au moment même où il plongeait son peuple dans le cauchemar de l’hyp
132
ont cru voir en lui le diable en personne. Si le
Führer
était le diable ou l’Antéchrist, ce serait peut-être un peu trop simp
133
nde. Et, qu’on me pardonne, si le diable était le
Führer
, il ne serait qu’un assez pauvre diable. Quand nous nous figurons qu’
134
abolique. Et je vois peu d’aspects de l’action du
Führer
qui ne portent en évidence l’insigne satanique. 18. Le diable en c
135
circulation et des erreurs de l’Histoire. Mais le
Führer
déclarait un jour : Je ne crains pas les Ravaillac, parce que ma miss
136
naire, l’effrayant, c’est de voir à quel point le
Führer
, le « guide », le directeur de l’inconscience allemande, est en même
137
up ont découvert le sens de cette parole quand le
Führer
est entré dans Paris. Pour ma part, j’écrivis ce jour-là une page qui
138
st pas l’aspect le moins diabolique de l’œuvre du
Führer
, que le caractère de châtiment sans pitié des faiblesses du monde mod
139
re Beaucoup de gens pensaient vers 1940 : « Le
Führer
doit être très méchant pour faire ainsi la guerre à tout le monde. »
140
erwache ! — Allemagne, réveille-toi ! hurlait le
Führer
, au moment même où il plongeait son peuple dans le cauchemar de l’hyp
141
on vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le
Führer
a passé la nuit au Hradschin Après Vienne, avec Prague, c’est une E
142
ns l’hypnose des fêtes sacrales organisées par le
Führer
au rythme lent et envoûtant des défilés et des tambours pendant des h
143
mysticisme romantique détermina toute l’action du
Führer
et son pouvoir hypnotique sur les masses. Les apparences de Realpolit
144
notre politique est une politique d’artistes. Le
Führer
est un artiste de la politique. Les autres hommes d’État sont seuleme
145
bon vieux temps présent 17 mars 1939 « Le
Führer
a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une
146
les armées régulières. 19 juin 1939 « Notre
Führer
fait une politique d’artiste ! », a proclamé M. Goebbels. Voilà qui d
147
t de la première crise polonaise, en mai 1939. Le
Führer
lui montra un album où il faisait coller chaque jour les articles par
148
ure du Courrier de Saint-Étienne intitulée : « Le
Führer
a perdu la guerre des nerfs ». Hitler entra dans une rage folle. « Vo
149
d’une feuille de province. « Pourquoi ? gémit le
Führer
, mais parce que moi, je ne suis rien, je n’ai que mon prestige vis-à-
150
egard desquelles les fameuses « réalisations » du
Führer
et de son Duce sont des sentiers. Trois pistes dans chaque sens, sépa
151
mble qu’en Allemagne, lors des grands discours du
Führer
. Nous étions un million, disent les journaux, et trois-cents agents à
152
mythes de la gauche et de la droite, divinité du
Führer
, omniscience du Duce, etc.) Toutes ces puissances mythiques deviennen
153
’importe que Staline se conduise comme le premier
Führer
venu : il dit que c’est au nom des libertés prolétariennes. Cela chan
154
re-t-il, ou va marcher. Plus de discussions. Le «
Führer
d’entreprise » n’a pas le droit de renvoyer ses ouvriers, mais ceux-c
155
chérissent un anti-Führer, qui fera mieux que le
Führer
des goyim. Mais beaucoup de ceux que l’on voit encore dans un café de
156
ulgarisé du capitaliste insolent. Goebbels et les
Führers
locaux n’ont pas eu de peine à concentrer sur eux la haine envieuse q
157
peu avant le début du semestre, une ordonnance du
Führer
de l’Instruction publique a déclaré dissous et illégaux tous les « co
158
ux, vous ? Quel âge avez-vous ? — 27 ans. Mais le
Führer
l’a bien dit, l’autre jour : les hommes qui avaient plus de vingt ans
159
uoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas nier que le
Führer
fait de la grande politique ! » Je lui pose la question de l’Anschlus
160
se, nous avons déjà assez de catholiques, seul le
Führer
y pense, etc.) « L’Anschluss ? dit notre hôte. Cela se fera si vite q
161
sme à vous expliquer leur situation, telle que le
Führer
l’a révélée à leur raison. Ils vous expliquent les lois biologiques d
162
précise opportunément le sens des déclarations du
Führer
, lorsqu’il se donne pour le protecteur de la « religion » contre les
163
de ce mot Kampf s’explique facilement : c’est le
Führer
qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse auto
164
ieur sans comprendre. Ce doit être le discours du
Führer
. Personne dans la maison ne répond plus aux sonneries, et toutes les
165
ers de publicité d’énormes affiches rouges : « Le
Führer
parle ! » C’est pour après-demain, à la Festhalle. Les places sont dé
166
une foule ? L… hoche la tête : — Allez écouter le
Führer
, nous en reparlerons demain. Seulement allez-y tout de suite, car les
167
de SA et de SS y sont déjà rangés, immobiles. Le
Führer
viendra au balcon à 11 heures. D’ici là, ces hommes ne bougeront pas.
168
936 Le journal de ce matin écrit : Lorsque le
Führer
s’écria : « Je ne puis vivre que si ma foi puissante dans le Peuple a
169
aiment déjà. Hitler. — On me questionne sur le
Führer
. Je ne suis pas son confident. Et vous avez les journalistes… Je l’ai
170
s de circulation et des erreurs de l’histoire. Le
Führer
déclarait un jour qu’il ne craint pas les Ravaillac, parce que sa mis
171
dent de douter. Dites-vous encore que j’admire le
Führer
? Laissez-moi plutôt admirer la convergence providentielle de sa puis
172
u regard de l’amour que le grand nombre a voué au
Führer
. Que voulez-vous, Adolf Hitler persuade mieux que M. Sarraut. Je ne d
173
stes ou porteurs de notre conception du monde… Le
Führer
a en effet déclaré à la journée du parti de 1935 : “Le national-socia
174
me allemande dans l’esprit et selon la volonté du
Führer
… Le Führer au cours d’une séance spéciale, qui n’a pas duré moins de
175
e dans l’esprit et selon la volonté du Führer… Le
Führer
au cours d’une séance spéciale, qui n’a pas duré moins de 7 heures, a
176
xpose, mais la position officielle du Parti et du
Führer
. » À la suite de ce discours, l’étudiant et deux de ses camarades all
177
sique du chef local, anthologie de « paroles » du
Führer
. Mais voici qu’on annonce un jeu radiophonique. Chœur parlé : « Nous
178
martelées de bottes, ou comme un hymne sacral au
Führer
sous les voûtes d’une halle sonore — quand il monte et se perd dans u
180
uvent aimer cela. Je l’ai compris en entendant le
Führer
; par ce frisson de l’horreur sacrée. Si l’on n’a pas senti cela, je
181
et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du
Führer
. Mais c’est l’attraction passionnée qu’exerce une religion naissante,
182
ulièrement, une extension précise des pouvoirs du
Führer
, une consolidation de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’
183
que soit donc la volonté consciente et avouée du
Führer
et du peuple, il n’y a pas de raison de penser que l’aventure puisse
184
ppliquer avec rigueur. Personne ne sut opposer au
Führer
l’idéal qui avait fait jusqu’alors la force et l’équilibre dynamique
185
à la méditation de ceux qui voient encore dans le
Führer
un protecteur de l’Occident chrétien contre la barbarie des sans-Dieu
186
e « un homme ordinaire »… C’est après avoir vu le
Führer
magnifié par le culte de son peuple que j’écrivais cette phrase qui p
187
bon vieux temps présent 19 mars 1939 « Le
Führer
a passé la nuit au Hradschin. » Après Vienne, avec Prague, c’est une
188
printemps de la paix… 19 juin 1939 « Notre
Führer
fait une politique d’artiste ! », a proclamé le Dr Goebbels. Voilà qu
189
t de la première crise polonaise, en mai 1939. Le
Führer
lui montra un album où il faisait coller chaque jour les articles par
190
upure du Courrier de Saint-Étienne intitulée « Le
Führer
a perdu la guerre des nerfs. » Hitler entra dans une rage folle. « Vo
191
d’une feuille de province : « Pourquoi ? gémit le
Führer
, mais parce que moi, je ne suis rien, je n’ai que mon prestige vis-à-
192
egard desquelles les fameuses « réalisations » du
Führer
et de son Duce sont des sentiers. Trois pistes dans chaque sens, sépa
193
mble qu’en Allemagne, lors des grands discours du
Führer
. Nous étions un million, disent les journaux, et trois-cents agents à
194
e. Dans ce cas, nous aurons une dictature dont le
Führer
ne sera pas un homme mais une nation. Alors, mais dans les ruines rad
195
que j’ai fait comme Oltramare, notre infaillible
führer
suisse. On lui répond que ça ne prend pas, que j’ai fait exactement l
196
que j’ai fait comme Oltramare, notre infaillible
führer
suisse. On lui répond que ça ne prend pas, que j’ai fait exactement l
197
es désordres matériels qui marquent le passage du
Führer
. La lutte contre les forces qu’il incarnait devant nous a réveillé ce
198
comme à Jersey City, et dans le Sud, le règne des
Führers
locaux, qu’on appelle simplement Boss, ou Patron. Je craignais le pir
199
es désordres matériels qui marquent le passage du
Führer
. La lutte contre les forces qu’il incarnait devant nous a réveillé ce
200
mpris que l’homme moderne cherche un guide (Duce,
Führer
, Caudillo, Père des peuples) qui lui dicte sa conduite et qui la just
201
assez leur supériorité, prenaient des allures de
Führer
et menaçaient d’entraîner le pays dans des aventures. Cette méfiance
202
l’Allemand indéterminé, toujours prêt à suivre un
Führer
, le Suisse particularisé de la manière la plus précise — de même que
203
t là-bas, étonnants et risibles… Si l’on songe au
Führer
, au Duce, à Staline, il devient évident que Khrouchtchev est une créa
204
dépasser la mesure commune et d’être un chef. Un
Führer
suisse est impensable. Mais dans le domaine de la culture, cet égalit
206
oi, une loi, un roi », « Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
», « Mon Parti au pouvoir et les autres en prison ». En proclamant qu
207
Roi » sous Louis XIV. « Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
» sous Hitler). On ne saurait être plus libre de se choisir, j’entend
208
oi, une loi, un roi. » « Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
. » Des puissances économiques et des équipes de technocrates en lieu
209
dépasser la mesure commune et d’être un chef. Un
Führer
suisse est impensable, et même l’essai d’instituer un Landammann de S
210
en effectifs et en machines que les maréchaux du
Führer
, tout calcul fait, jugèrent trop élevé42. Mais cette évaluation simp
211
dépasser la mesure commune et d’être un chef. Un
Führer
suisse est impensable, et même l’essai d’instituer un Landamman de Su
212
foi, une loi, un roi. » Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
. Des puissances économiques et des équipes de technocrates en lieu et
213
u la devise d’Hitler : « Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
! » disaient bien cette volonté quasi démente de réduction de tout au
214
liberté sans contenu. Il cherche un guide. Duce,
Führer
, Caudillo, Père des peuples, qui lui dicte sa conduite et qui la gara
215
u la devise d’Hitler : « Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
», disaient bien cette volonté quasi démente de réduction de tout au
216
de leur autonomie, c’est eux qui ont choisi leur
Führer
, qui l’ont produit, qui l’ont fait leur libérateur, celui qui venait
217
nis de Rougemont, c’est parce que je pense que le
Führer
est l’exemple éclatant de ce que les futurologues étaient impuissants
218
is à New York en 1942, trois ans avant la mort du
Führer
: « Hitler s’est tu. L’aventure a pris fin dans la catastrophe prévue
219
ommissaire de la SDN, est reçu en audience par le
Führer
: il s’agit d’une ultime tentative pour sauver la paix. Hitler ouvre
220
ure du Courrier de Saint-Étienne intitulée : « Le
Führer
a perdu la guerre des nerfs. » Il entre dans une rage folle. « Vous v
221
d’une feuille de province : « Pourquoi ? gémit le
Führer
, mais parce que moi je ne suis rien, je n’ai que mon prestige vis-à-v
222
gaden, de leur ennui pesant et empesé autour d’un
Führer
silencieux, non qu’il veuille garder secrets ses grands desseins, mai
223
eligion sont réservés à d’autres catastrophes. Le
Führer
déclarait un jour : “Je ne crains pas les Ravaillac, parce que ma mis
224
ctive. L’effrayant, c’est de voir à quel point le
Führer
ou le Guide de l’inconscient du peuple est en même temps conscient de
225
qui naissait des fêtes sacrales organisées par le
Führer
au rythme lent et envoûtant des défilés et des tambours — deux coups
226
rançais au xvie siècle. Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
comme le répétèrent les nazis et comme le pensent encore parmi nous l
227
s totalitaires du Père des peuples, du Duce et du
Führer
, les plus grands écrivains de nos pays (à l’exception de quelques cas
228
s totalitaires du Père des peuples, du Duce et du
Führer
, les plus grands écrivains de nos pays (à l’exception de quelques cas
229
ai à New York en 1942, trois ans avant la mort du
Führer
: Hitler s’est tu. L’aventure a pris fin dans la catastrophe prévue.
230
de la SDN à Dantzig, est reçu en audience par le
Führer
: il s’agit d’une ultime tentative pour sauver la paix. Hitler ouvre
231
ure du Courrier de Saint-Étienne intitulée : « Le
Führer
a perdu la guerre des nerfs. » Il entre dans une rage folle. « Vous v
232
d’une feuille de province : « Pourquoi ? gémit le
Führer
, mais parce que moi je ne suis rien, je n’ai que mon prestige vis-à-v
233
gaden, de leur ennui pesant et empesé autour d’un
Führer
silencieux, non qu’il veuille garder secrets ses grands desseins, mai
234
eligion sont réservés à d’autres catastrophes. Le
Führer
déclarait un jour : « Je ne crains pas les Ravaillac, parce que ma mi
235
ctive. L’effrayant, c’est de voir à quel point le
Führer
, le Guide de l’inconscient du peuple, est en même temps conscient de
236
qui naissait des fêtes sacrales organisées par le
Führer
au rythme lent et envoûtant des défilés et des tambours pendant des n
237
itaire et centralisé : « Ein Volk, ein Reich, ein
Führer
» (un peuple, un empire, un chef). Telle était la devise de Hitler. D