1 1972, Articles divers (1970-1973). Qu’est-ce que la culture ? : quatre thèses et une hypothèse (juin 1972)
1 étudiants, de touristes culturels et d’experts en informatique . Elle ne se reconnaît pas au port des cheveux longs par les romantiqu
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
2 rationnels du processus. Ce modèle de circulation informatique est des plus simples ; ce qui l’est moins, c’est d’en rendre les résu
3 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre-décembre 1981)
3 dernières de l’homme. Je me propose d’envisager l’ informatique non pas dans sa problématique immédiate — utilité certaine, nuisances
4 enir. 1. Une rumeur s’élève dans le siècle L’ informatique serait une révolution ! Prenons garde à la métaphore, il en est peu q
5 and public subitement confronté à la « révolution informatique  » : les pouvoirs accrus de l’État central et de sa police, par ce que
6 vec telle pente générale de l’esprit humain. Si l’ informatique mérite vraiment d’être présentée comme une révolution, nous avons le
7 nt au point de vue spirituel. » Ma question sur l’ informatique est plus modeste : « En quoi favorise-t-elle la liberté et la respons
8 lon Simon Nora et Alain Minc84, « l’histoire de l’ informatique s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques ». Il semble b
9 se, qu’à aucun des stades de son développement, l’ informatique n’ait répondu à l’appel d’une finalité, fût-elle de paix, de bonheur,
10 ujourd’hui les techniques de pointe, telles que l’ informatique , la télématique, et tous les iques qu’on en tire à la mode américaine
11 Occident, et des famines dans le tiers-monde. — L’ informatique nous propose aujourd’hui de « penser pour nous », plus vite que nous,
12 paraît pas encore aussi sérieuse dans le cas de l’ informatique . Mais la prévisibilité des conséquences à long terme, directes, indir
13 de prospective et même de réflexion sur l’avenir informatique . Pour ma part, je refuse l’invitation. J’ai toujours pensé que nous n
14 les dangers qu’une exploitation « sauvage » de l’ informatique laisserait prévoir dès maintenant, et que l’on peut encore prévenir.
15 termes relatifs à l’information en général et à l’ informatique en particulier, il me semble que l’anglais se prête mieux que le fran
16 tée plus haut de Nora et Mine sur l’histoire de l’ informatique qui « s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques »). 6. Q
17 ain eaux, forêts, aliments). 7. Avantages de l’ informatique Ils crèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’informatiqu
18 rèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’ informatique dans les domaines sans cesse plus nombreux que peuvent traiter les or
19 L’argument le plus souvent invoqué en faveur de l’ informatique est celui qui me paraît le plus inquiétant dès que l’on sort du numér
20 ans tous les domaines que je viens de citer, où l’ informatique est sans conteste avantageuse, le gain sur le temps d’une opération s
21 t nos modes de penser, de sentir, ni de croire. L’ informatique peut aller beaucoup plus loin d’ici à l’an 2000. En permettant de cal
22 i peut donc s’exprimer dans les « langages » de l’ informatique  ; mais de rien de ce qui serait nouveauté radicale, créée, unique, à
23 iales ou bancaires, qui auraient su monopoliser l’ informatique et la télématique. 9. L’école sans maîtres : « Plato » ou le gouro
24 raticables ; la disponibilité et la validité de l’ informatique sont incertaines ; on est à la merci de catastrophes potentielles : i
25 êmes les opérations, sans les avoir assimilées, l’ informatique remplacera de plus en plus l’apprentissage, et la simulation le savoi
26 dra-t-il donc détruire ou stopper la technique, l’ informatique dans notre cas ? Il est trop tard. On ne peut rien désinventer. Si n
27 s reportons à nos critères, nous constatons que l’ informatique satisfait très bien aux numéros 1 et 4 (elle n’est pas polluante, ell
28 quivalent). Mais nous constatons qu’en revanche l’ informatique fait mauvaise figure face aux critères 5, 6 et 7, parce qu’elle n’est
29 Si nous pouvons encore agir sur l’évolution de l’ informatique (laquelle, livrée à son mouvement d’accélération paraît déjà hors de
30 ormatisation générale de la société. Assigner à l’ informatique les limites que lui posent en vérité sa définition scientifique et so
4 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre 1981)
31 pourquoi je suggère d’envisager le problème de l’ informatique dans des perspectives très différentes de celles des auteurs des arti
32 e et l’éducation des générations à venir. 1. L’ informatique , une révolution ? Une rumeur s’élève dans le siècle : l’informatiq
33 lution ? Une rumeur s’élève dans le siècle : l’ informatique serait une révolution ! Prenons garde à la métaphore ; il en est peu
34 and public subitement confronté à la « révolution informatique  » : les pouvoirs accrus de l’État central et de sa police, et par ce
35 vec telle pente générale de l’esprit humain. Si l’ informatique mérite vraiment d’être présentée comme une révolution, nous avons le
36 alités réelles que l’on poursuit en développant l’ informatique . Le célèbre psychologue et pédiatre Bruno Bettelheim, auquel on avait
37  ? » Plus modeste, je dirai que ma question sur l’ informatique n’est que celle-ci : « En quoi favorise-t-elle la liberté et la respo
38 de la personne ? » 2. Et d’abord, d’où vient l’ informatique  ? Le premier ordinateur, l’ENIAC, a été construit et terminé en 19
39 on Simon Nora et Alain Minc71 : « l’histoire de l’ informatique s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques ». Il semble b
40 se, qu’à aucun des stades de son développement, l’ informatique n’ait répondu à l’appel d’une finalité, fût-elle de paix, de bonheur,
41 ujourd’hui les techniques de pointe, telles que l’ informatique , la télématique, et tous les iques qu’on en tire à la mode américaine
42 ccident, et des famines dans le tiers-monde ; — l’ informatique nous propose aujourd’hui de « penser pour nous », plus vite que nous,
43 paraît pas encore aussi sérieuse dans le cas de l’ informatique . Mais la prévisibilité des conséquences à long terme, directes, indir
44 les dangers qu’une exploitation « sauvage » de l’ informatique laisserait prévoir dès maintenant, et que l’on peut encore prévenir.
45 termes relatifs à l’information en général et à l’ informatique en particulier, il me semble que l’anglais se prête mieux que le fran
46 tée plus haut de Nora et Minc sur l’histoire de l’ informatique qui « s’identifie à un enchaînement d’innovations techniques »). Ceci
47 ain eaux, forêts, aliments). 7. Avantages de l’ informatique Ils crèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’informatiqu
48 rèvent les yeux. Qui pourrait nier l’utilité de l’ informatique dans les domaines sans cesse plus nombreux que peuvent traiter les or
49 L’argument le plus souvent invoqué en faveur de l’ informatique est celui qui me paraît le plus inquiétant dès que l’on sort du numér
50 ans tous les domaines que je viens de citer, où l’ informatique est sans conteste avantageuse, la durée d’une opération est tenue pou
51 t nos modes de penser, de sentir, ni de croire. L’ informatique peut aller beaucoup plus loin d’ici à l’an 2000. En permettant de cal
52 qui peut donc s’exprimer dans ses « langages » d’ informatique , mais de rien de ce qui serait nouveauté radicale, créée, unique, à r
53 ciales ou bancaires qui auraient su monopoliser l’ informatique et la télématique. 9. L’École sans maître : « Plato » ou le gourou
54 de la télématique, des télécommunications et de l’ informatique , rendent le système de plus en plus vulnérable et facile à perturber.
55 ticables ; — la disponibilité et la validité de l’ informatique sont incertaines ; — on est à la merci de catastrophes potentielles :
56 êmes les opérations, sans les avoir assimilées, l’ informatique remplacera de plus en plus l’apprentissage et l’exercice du savoir, e
57 dra-t-il donc détruire ou freiner la technique, l’ informatique dans notre cas ? Il est trop tard. On ne peut rien désinventer. Si no
58 s reportons à nos critères, nous constatons que l’ informatique satisfait très bien aux numéros 1 et 4 (elle n’est pas polluante, ell
59 gantisme). Mais nous constatons qu’en revanche, l’ informatique fait mauvaise figure face aux critères 5, 6 et 7, parce qu’elle n’est
60 Si nous pouvons encore agir sur l’évolution de l’ informatique (laquelle, livrée à son mouvement d’accélération paraît déjà hors de
61 atisation générale de la société, et assigner à l’ informatique les limites que lui posent en vérité sa définition scientifique et so
5 1981, Articles divers (1978-1981). L’informatique vue par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)
62 L’ informatique vue par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)bs L’informatique est-
63 e par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)bs L’ informatique est-elle à vos yeux un progrès ? L’informatique est utile dans plusie
64 L’informatique est-elle à vos yeux un progrès ? L’ informatique est utile dans plusieurs domaines ; elle évite une perte inconsidérée
65 orêts), domaine aérospatial, défense nationale… L’ informatique serait un progrès formidable dans la mesure où elle s’appliquerait à
66 oissante Ne peut-on pourtant pas attendre de l’ informatique un plus grand contrôle, donc une plus grande sécurité ? Il faut bien
67 de sécurité ? Il faut bien se rendre compte que l’ informatique est un système très compliqué et par conséquent sujet à des perturbat
68 de la télématique, des télécommunications et de l’ informatique , rendent le système de plus en plus vulnérable et facile à perturber.
69 ticables ; — la disponibilité et la validité de l’ informatique sont incertaines ; — on est à la merci de catastrophes potentielles :
70 influencent la vie quotidienne des Occidentaux, l’ informatique accentue notre tendance à penser ou à imaginer selon des schémas dédu
71 ciales ou bancaires qui auraient su monopoliser l’ informatique ou la télématique. En d’autres termes, en nous offrant de « penser po
72 e « penser pour nous » et plus vite que nous, « l’ informatique crée le risque d’atrophier nos facultés de mémoire, de jugement et de
73 ous, en conclusion, résumer votre sentiment sur l’ informatique  ? Après avoir donné mon exposé à La Revue économique et sociale , j’a
74 ! » Ces paroles s’appliquent étonnamment bien à l’ informatique . Alors voici un extrait de la réponse du roi : … cette connaissance
75 ffisamment clair et résume mon point de vue sur l’ informatique . 82. Le Monde, 29 mars 1981. 83. Revue polytechnique, mai 1980.
76 81. 83. Revue polytechnique, mai 1980. bs. « L’ informatique vue par Denis de Rougemont », La Suisse, Genève, 2 décembre 1981, p. 
77 iste émerveillé au développement très rapide de l’ informatique , Denis de Rougemont, philosophe, écrivain et professeur, donne sur ce
78 ne. Il n’est pas opposé aux techniques de pointe ( informatique , télématique) et est bien décidé à les utiliser au maximum pour ses r
6 1981, Articles divers (1978-1981). Quelques maximes de prospective (1981)
79 s mers, aller sur la Lune… Il n’est pas jusqu’à l’ informatique qui ne soit l’expression d’un mythe, celui de la caverne d’Ali Baba :
80 tion ; quand je réitère ma question à propos de l’ informatique , la réponse invariable est : le tertiaire. Aujourd’hui, l’un des noms
81 problème reste entier pour demain, bien plus : l’ informatique va centupler l’impact de la technique sur le chômage. Je réitère : ju
7 1984, Articles divers (1982-1985). Informatique, société, sagesse (1984)
82 Informatique , société, sagesse (1984)y En ce début de 1984, sacrifions au ritue
83 ue je considère comme le défi tragique que pose l’ informatique à l’ensemble de nos industries : création ou destruction d’emplois ?
84 ice des gouvernements occidentaux, répétant que l’ informatique ne manquera pas de créer « au moins autant d’emplois qu’elle en touch
85 sychologie, la linguistique, l’épistémologie et l’ informatique . Les chercheurs se servent des modèles informatiques pour étudier la
86 formatique. Les chercheurs se servent des modèles informatiques pour étudier la psychologie humaine ». Il va jusqu’à suggérer que la
87 i belle d’un des plus grands experts actuels de l’ informatique , Joseph Welzenbaum : « Il est difficile d’imaginer ce que cela pourra
88 umaine. CQFD. ⁂ Et j’en conclus sur l’avenir de l’ informatique en vous rappelant la question judicieuse qu’un des premiers critiques
89 l but final ? » Cette question des Finalités de l’ informatique est la seule qui mérite vraiment nos réflexions. Je voudrais qu’on la
90 u bavardage de la presse sur la « révolution de l’ informatique  », « le tournant à ne pas rater » « les retards à combler à tout prix
91 s 225, 233 et 238 de mon édition française. y. «  Informatique , société, sagesse », Informatique et société, Genève, Université de G
92 rançaise. y. « Informatique, société, sagesse », Informatique et société, Genève, Université de Genève, 1984, p. 13-26.