1
onnellement compliquées, qui s’exprimaient en une
langue
plus compliquée encore et nuancée jusqu’à l’ennui. La guerre a donné
2
sa nature, ne connaître que les grands mots de la
langue
morale, suivre à l’égard de soi-même la méthode de l’Évangile qui, pr
3
ttérature pour trouver semblable domination de la
langue
. Et parmi les modernes, il bat tous les records de l’image, ce qui no
4
taine nuit. Elle parla par la bouche de Lugin, sa
langue
dans la langue de Lugin : « Le rideau se lève sur un miroir qui occup
5
e parla par la bouche de Lugin, sa langue dans la
langue
de Lugin : « Le rideau se lève sur un miroir qui occupe toute la larg
6
jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans leur
langue
et de crier rouge pour la simple raison qu’ils ont dit blanc ? Pensez
7
mours, oiseaux doux et cruels, nous parlerons vos
langues
aériennes. On n’acceptera plus que des valeurs de passion. Balayez ce
8
n destin, comme le goût d’une pierre rêche sur ta
langue
et grinçante sous ta dent. Des souplesses qui se retournent brusqueme
9
la Revue de Belles-Lettres — la seule revue de
langue
française où l’on dise la vérité librement et pour elle-même. Nous re
10
z les riches, de Clément Vautel. Dans les pays de
langue
allemande, son succès est encore plus grand, et de meilleure qualité.
11
rmonie surnaturelle. Et tout cela chanté dans une
langue
que je comprends mal. Je me penche vers un voisin pour lui demander j
12
ns un bal costumé, parmi des gens qui parlent une
langue
totalement incompréhensible, rient et s’enivrent comme plus un Europé
13
nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette
langue
de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
14
e : c’est l’histoire du mot que vous avez sous la
langue
; je vous conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouv
15
humes », que Pierre Jean Jouve a traduits dans la
langue
fluide mais jamais abstraite qui est celle de ses Noces. Jouve est le
16
sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la
langue
qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
17
nt un Pascal, un Rimbaud, véritable honneur de la
langue
française. Ainsi, un Nietzsche, qui le premier substitua délibérément
18
adapté, voire recréé par Jacques Valette dans une
langue
insolite et touchante, ni petit nègre, ni bêtifiante, d’une grande fo
19
l’Europe sentimentale. Pourquoi faut-il que notre
langue
les traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser
20
rmonie surnaturelle. Et tout cela chanté dans une
langue
que je comprends mal. Je me penche vers un voisin pour lui demander j
21
e : c’est l’histoire du mot que vous avez sous la
langue
; je vous conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouv
22
sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la
langue
qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
23
nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette
langue
de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
24
lle que va ma sympathie ?… Les hommes parlent une
langue
brusque et de mauvaise humeur, les yeux mornes ou trop brillants ; ou
25
l’Europe sentimentale. Pourquoi faut-il que notre
langue
les traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser
26
sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la
langue
qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
27
nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette
langue
de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
28
lle que va ma sympathie ?… Les hommes parlent une
langue
brusque et de mauvaise humeur, les yeux mornes ou trop brillants ; ou
29
dans la brume d’été flottant sur la rivière… Une
langue
de lumière orangée vient râper doucement le crépi des murs bas, sur l
30
bliés, aussi, n’a rien produit qui marque dans la
langue
, à part la Bible d’Ostervald. Les ouvrages distingués ne manquent pas
31
ellectuelle considérable sur le protestantisme de
langue
allemande. Alors qu’en France l’affirmation d’une foi religieuse pers
32
epuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa
langue
, adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses
33
a dernière strophe, Sonne peut signifier, dans la
langue
de l’époque, Soleil ou Fils. hymne à dieu le père Pardonneras-tu ce
34
parfois de pousser « un immense cri en vingt-deux
langues
». La satire de Toepffer n’est pas méchante, elle n’est pas même « sp
35
e cette Weltschmerz qui n’a pas de nom dans notre
langue
, et c’est pourquoi sans doute elle ne s’y manifeste que par ces « rat
36
sence est plus profonde et n’a de nom dans aucune
langue
; surtout pas en français. Ce n’est pas notre faute si la France est,
37
se passe quelque chose qui n’a de nom dans aucune
langue
. 2. Dans le cas le plus favorable, et sous réserve de l’adhésion con
38
epuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa
langue
, adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses
39
se passe quelque chose qui n’a de nom dans aucune
langue
. 3. Dans le cas le plus favorable, et sous réserve de l’adhésion con
40
epuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa
langue
, adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses
41
Affaires étrangères par un homme qui connaisse la
langue
des pays voisins et l’esprit de leurs institutions. Mais ceux qui veu
42
dire de la vision, on peut les dire du visage. La
langue
allemande ne connaît qu’un mot pour visage et vision : Gesicht. Quell
43
par lui-même du latin. D’où la jeunesse de cette
langue
et sa sobriété monumentale. Là encore, la leçon de Calvin serait cell
44
au phénomène de l’incarnation, c’est retrouver la
langue
à cet état naissant dont la chimie nous dit qu’il est l’état de virul
45
ns malentendus inévitables. Je ne vise pas ici la
langue
des traductions, encore qu’il y ait beaucoup à dire sur ce point, mai
46
ole) une appréhension si totale du réel que notre
langue
, je le crains, n’arrivera pas à la restituer sans bizarreries. Ceci s
47
affaires étrangères par un homme qui connaisse la
langue
des pays voisins et l’esprit de leurs institutions. Mais ceux qui veu
48
hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une
langue
plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
49
au Pays des Merveilles On peut penser que notre
langue
est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance24.
50
iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une
langue
dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
51
ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa
langue
délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
52
contre eux des révoltes qui s’expriment dans des
langues
nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
53
, d’autre part, la grande masse des usagers de la
langue
cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne soumet plus
54
rivains ne sont plus compris du peuple, et que la
langue
vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
55
ahissent en somme l’impuissance pratique de notre
langue
. Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
56
ge, mais bien l’insuffisance ou le mensonge d’une
langue
— celle du reporter par exemple — inapte à traduire le concret, le pa
57
peut néanmoins servir à préciser ce qui oppose la
langue
d’un poète aux divers jargons de son temps : c’est que l’une est une
58
rs jargons de son temps : c’est que l’une est une
langue
« avertie », posant un perpétuel avertissement, tandis que les autres
59
mand, E. R. Curtius, écrit4 : « Il y a dans notre
langue
peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en
60
c. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette
langue
étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’en tient à ses préjugés,
61
elles se méprisent. Elles ne parlent plus la même
langue
. Et si l’on tente de les confronter, on s’aperçoit qu’elles ne sont p
62
ose de surprenant. L’image physique, qui dans les
langues
sémitiques est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrait
63
préciser que Dante est très loin de considérer la
langue
latine en soi, et telle que la fixèrent les classiques, comme la mesu
64
sans aucune règle en imitant notre nourrice ». La
langue
latine, « locutio secundaria », est au contraire notre « grammaire ».
65
est au contraire notre « grammaire ». Et des deux
langues
, c’est la vulgaire qui est la plus noble (harum quoque nobilior est v
66
prise, qui a contraint les hommes à se forger des
langues
techniques, en sorte que les diverses corporations cessèrent bientôt
67
n’est que sous le règne de Philippe-le-Bel que la
langue
vulgaire devient d’usage courant à la chancellerie royale. 30. J. B
68
au pays des merveilles On peut penser que notre
langue
est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance. Le
69
iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une
langue
dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
70
ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa
langue
délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
71
contre eux des révoltes qui s’expriment dans des
langues
nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
72
, d’autre part, la grande masse des usagers de la
langue
cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne rapporte pl
73
rivains ne sont plus compris du peuple, et que la
langue
vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
74
ahissent en somme l’impuissance pratique de notre
langue
. Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
75
hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une
langue
plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
76
des peuples incroyants. La mauvaise qualité de la
langue
des auteurs à succès — pour nous borner à cet aspect de leur producti
77
es plus fades. Mais à ces deux dégradations de la
langue
, et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne su
78
ngue, et de l’imagination qui devait maintenir la
langue
vivante, il ne suffirait pas d’opposer, par exemple la discipline cla
79
mand, E. R. Curtius, écrit6 : « Il y a dans notre
langue
peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en
80
c. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette
langue
étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’en tient à ses préjugés,
81
elles se méprisent. Elles ne parlent plus la même
langue
. Et si l’on tente de les confronter, on s’aperçoit qu’elles ne sont p
82
ose de surprenant. L’image physique, qui dans les
langues
sémitiques est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrait
83
préciser que Dante est très loin de considérer la
langue
latine en soi, et telle que la fixèrent les classiques, comme la mesu
84
sans aucune règle en imitant notre nourrice ». La
langue
latine, « locutio secundaria », est au contraire notre « grammaire ».
85
est au contraire notre « grammaire ». Et des deux
langues
, c’est la vulgaire qui est la plus noble (harum quoque nobilior est v
86
prise, qui a contraint les hommes à se forger des
langues
techniques, en sorte que les diverses corporations cessèrent bientôt
87
n’est que sous le règne de Philippe le Bel que la
langue
vulgaire devient d’usage courant à la chancellerie royale. 31. J. B
88
au pays des merveilles. On peut penser que notre
langue
est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance. Le
89
iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une
langue
dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
90
ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa
langue
délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
91
contre eux des révoltes qui s’expriment dans des
langues
nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
92
, d’autre part, la grande masse des usagers de la
langue
cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne rapporte pl
93
rivains ne sont plus compris du peuple, et que la
langue
vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
94
ahissent en somme l’impuissance pratique de notre
langue
. Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
95
hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une
langue
plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
96
des peuples incroyants. La mauvaise qualité de la
langue
des auteurs à succès — pour nous borner à cet aspect de leur producti
97
es plus fades. Mais à ces deux dégradations de la
langue
, et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne su
98
ngue, et de l’imagination qui devait maintenir la
langue
vivante, il ne suffirait pas d’opposer, par exemple, la discipline cl
99
vres sont pratiquement inaccessibles au public de
langue
française : en exposant leur contenu essentiel avec une clarté et une
100
s être jugement, mais dégustation, claquements de
langue
, savoureuse bouillabaisse d’idées, carte des vins commentée, bonhomie
101
figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la
langue
des écrivains français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels
102
t de dire, avec tous les manuels, qu’elle est une
langue
de discussion, parce que toujours elle vise à la formule décisive, et
103
la plus économique et la plus claire28. Or, cette
langue
d’échanges dialectiques rapides se trouve par là même inefficace sur
104
l de janvier qu’un mot devient le plus beau de la
langue
: matinée. Tout ce qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la
105
re qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les
langues
se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin, pendant q
106
cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la
langue
bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectu
107
t cela sans doute pour oser parler de nouveau une
langue
large, utile et humaine… Auparavant, ils croyaient comme les autres q
108
e qui fait notre valeur propre dans la culture de
langue
française ; et d’autre part, en nous refusant aux contacts et aux éch
109
diversités de l’Europe, symbolisées par nos trois
langues
, nos deux religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne
110
re qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les
langues
se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin pendant qu
111
cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la
langue
bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectu
112
t cela sans doute pour oser parler de nouveau une
langue
large, utile et humaine… Auparavant, ils croyaient comme les autres q
113
u strict point de vue d’un artisan précieux de la
langue
française telle qu’on l’écrit à Paris de nos jours (car c’est faux so
114
vie, plus facile à décrire avec les mots de notre
langue
. Il ne se passe pas grand-chose dans ces pages, mais ce peu m’a suffi
115
figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la
langue
des écrivains français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels
116
t de dire, avec tous les manuels, qu’elle est une
langue
de discussion, parce que toujours elle vise à la formule décisive, et
117
la plus économique et la plus claire13. Or, cette
langue
d’échanges dialectiques rapides se trouve par là même inefficace sur
118
l de janvier qu’un mot devient le plus beau de la
langue
: matinée. Tout ce qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la
119
n se refermant sur sa spécialité, se forgeant une
langue
singulière au mépris de tout « sens » commun, et convoquant enfin, à
120
ose de surprenant. L’image physique qui, dans les
langues
sémitiques, est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrai
121
— toute théorique d’ailleurs — de la race, de la
langue
et de la force militaire. Par là même, elle s’attaque à la tradition
122
divisée contre elle-même en trois races et trois
langues
, si ce n’est quatre. Dès lors, quelle force opposerons-nous aux grand
123
e arrivée, j’ai pris contact avec le Séminaire de
langues
romanes où je vais enseigner. (Le semestre s’ouvrira au début de nove
124
cercles d’études, aide bénévole aux étudiants en
langues
romanes, voyages, bibliothèques créées ou enrichies, concerts… « Tout
125
niversités allemandes, le nombre des étudiants en
langues
romanes est tombé au dixième de ce qu’il était en 1932. Certes, il fa
126
écrit à cette question : « Pourquoi j’étudie les
langues
romanes ». Trois sur six donnent pour raison que la radio des Jeuness
127
ela prouve qu’il est « utile » de connaître cette
langue
du voisin. Un peu avant le début du semestre, une ordonnance du Führe
128
ngtemps de poser cette question qui me brûlait la
langue
depuis le début de notre entretien, lequel prend de plus en plus figu
129
de même que pour se tirer des confusions de notre
langue
, les poètes ont coutume de rapporter les mots à leurs origines lointa
130
aient été ceux des Celtes.20 » L’art roman et les
langues
romanes attestent l’importance de l’héritage celtique. Plus tard, ce
131
été au doigt… Mais je m’aventure trop : assez, ma
langue
! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même
132
eut démontrer, historiquement, qu’elle a donné sa
langue
à la passion. Si la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les mœ
133
s. On traduit le roman de Tristan dans toutes les
langues
d’Occident. L’Anglais Thomas Malory, à la fin du xve siècle, en refa
134
de même que pour se tirer des confusions de notre
langue
, les poètes ont coutume de rapporter les mots à leurs origines lointa
135
aient été ceux des Celtes23. » L’art roman et les
langues
romanes attestent l’importance de l’héritage celtique. Plus tard, ce
136
comté de Toulouse. Mais voici que précisément, la
langue
utilisée dès le début par les troubadours limousins (comme elle le se
137
d’autres régions de l’Europe), se trouve être la
langue
du comté de Toulouse ! On a dit aussi que les cours les plus souvent
138
été au doigt… Mais je m’aventure trop : assez, ma
langue
! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même
139
d à l’Andalousie, la poésie arabe est une, par la
langue
et l’échange continu. L’Andalousie touche aux royaumes espagnols, don
140
e qu’elle n’osait et ne pouvait avouer ni dans la
langue
des clercs, ni dans le parler vulgaire. La poésie courtoise est née d
141
eut démontrer, historiquement, qu’elle a donné sa
langue
à la passion. Si la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les mœ
142
s. On traduit le roman de Tristan dans toutes les
langues
d’Occident. L’Anglais Thomas Malory, à la fin du xve siècle, en refa
143
de même que pour se tirer des confusions de notre
langue
, les poètes ont coutume de rapporter les mots à leurs origines lointa
144
aient été ceux des Celtes.16 » L’art roman et les
langues
romanes attestent l’importance de l’héritage celtique. Plus tard, ce
145
été au doigt… Mais je m’aventure trop : assez, ma
langue
! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même
146
d à l’Andalousie, la poésie arabe est une, par la
langue
et l’échange continu. L’Andalousie touche aux royaumes espagnols, don
147
e qu’elle n’osait et ne pouvait avouer ni dans la
langue
des clercs, ni dans le parler vulgaire. La poésie courtoise est née d
148
eut démontrer, historiquement, qu’elle a donné sa
langue
à la passion. Si la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les mœ
149
s. On traduit le Roman de Tristan dans toutes les
langues
d’Occident. L’Anglais Thomas Malory, à la fin du xve siècle, en refa
150
nus, publiés et traduits aujourd’hui en plusieurs
langues
. L’inspiration cathare et cistercienne s’y manifeste dans les formes
151
modestie et ses malices, son sens rythmique de la
langue
toujours si fermement articulée (habitude des lectures à haute voix),
152
ui de l’esthétique. C’est le maître-artisan de la
langue
, plus que l’immoraliste, qui nous importe, et qui nous intéresse au d
153
ux du pays, les ordres seront déjà donnés dans la
langue
de l’envahisseur. Voici alors ce que nous disent ces voix européennes
154
ère de vivre et de penser. Connaître le voisin de
langue
ou confession différente, lui reconnaître le droit de différer de nou
155
arque : Thomas Mann, Zweig, Valéry. Et les quatre
langues
suisses — n’oubliez pas le ladin des Grisons — viennent dire au desse
156
Cette liturgie, en effet, décrit d’abord dans une
langue
frappante les différents moments du drame du salut. Elle crée le cadr
157
e qui fait notre valeur propre dans la culture de
langue
française ; et d’autre part, en nous refusant aux contacts et aux éch
158
iversités de l’Europe, symbolisées par nos quatre
langues
, nos deux religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne
159
ux du pays, les ordres seront déjà donnés dans la
langue
de l’envahisseur. Voici alors ce que nous disent ces voix européennes
160
te l’espérance œcuménique. Connaître le voisin de
langue
ou de confession différente ; lui reconnaître le droit de différer de
161
n sera capable d’intégrer et des « races » et des
langues
nouvelles : c’est ce qui se produit au commencement du siècle suivant
162
es, l’union paisible de deux religions, de quatre
langues
, de 22 républiques, et de je ne sais combien de « races » en un État
163
é intellectuelle, méfiance à l’égard du voisin de
langue
ou de confession, crainte perpétuelle d’être majorisé. Notons que cet
164
la main posée sur sa vieille Bible de famille, en
langue
hollandaise, qu’il avait choisi d’ouvrir au chapitre 13 de la premièr
165
ata, sous les auspices de l’Église évangélique de
langue
française. Je vois de grandes perspectives d’avenir devant le protest
166
s mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa
langue
dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il es
167
e diable lui-même qui « tire sa langue dans notre
langue
». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux manières de
168
onde, les mots suggèrent, dans presque toutes les
langues
, certaines complicités particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
169
trop mal connu. « Toute la terre avait une seule
langue
et les mêmes mots. » En somme tout allait bien. Mais voici l’inquiétu
170
tion fort naturelle du phénomène de confusion des
langues
. Si les hommes ne se sont plus entendus lors de la construction de ce
171
n elles ne se comprirent plus. La multiplicité de
langues
était née du travail lui-même. Mais ce travail bientôt traîna, puis s
172
e parle, c’est que le plus beau mot de toutes les
langues
est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage d
173
eur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa
langue
. Il essaya de dire : — Je t’aime, et prononça quelque chose comme : —
174
de ses prestiges ; c’est pourquoi il a inventé la
langue
des diplomates et ses pudeurs insanes. Il sait que rien au monde ne p
175
t à jamais ressuscitée ; et dans la confusion des
langues
et des mensonges, quand la peur, la souffrance et la honte ne nous pe
176
trois sont d’accord ».24 Je lui oppose le Feu des
langues
, le Sel et l’Huile. Je lui oppose le Pain et le Vin. Je lui oppose au
177
s mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa
langue
dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il es
178
e diable lui-même qui « tire sa langue dans notre
langue
». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux manières de
179
onde, les mots suggèrent, dans presque toutes nos
langues
, certaines complicités particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
180
trop mal connu. « Toute la terre avait une seule
langue
et les mêmes mots ». En somme tout allait bien. Mais voici l’inquiétu
181
tion fort naturelle du phénomène de confusion des
langues
. Si les hommes ne se sont plus entendus lors de la construction de ce
182
elles ne se comprirent plus. La multiplicité des
langues
était née du travail lui-même. Mais ce travail bientôt traîna, puis s
183
e parle, c’est que le plus beau mot de toutes les
langues
est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage d
184
eur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa
langue
. Il essaya de dire : — Je t’aime, et prononça quelque chose comme : —
185
de ses prestiges ; c’est pourquoi il a inventé la
langue
des diplomates et ses pudeurs insanes. Il sait que rien au monde ne p
186
t à jamais ressuscitée ; et dans la confusion des
langues
et des mensonges, quand la peur, la souffrance et la honte ne nous pe
187
trois sont d’accord »36. Je lui oppose le Feu des
langues
, le Sel et l’Huile. Je lui oppose le Pain et le Vin. Je lui oppose au
188
s mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa
langue
dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il es
189
e diable lui-même qui « tire sa langue dans notre
langue
». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux manières de
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onde, les mots suggèrent, dans presque toutes nos
langues
, certaines complicités particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
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trop mal connu. « Toute la terre avait une seule
langue
et les mêmes mots. » En somme tout allait bien. Mais voici l’inquiétu
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tion fort naturelle du phénomène de confusion des
langues
. Si les hommes ne se sont plus entendus lors de la construction de ce
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elles ne se comprirent plus. La multiplicité des
langues
était née du travail lui-même. Mais ce travail bientôt traîna, puis s
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e parle, c’est que le plus beau mot de toutes les
langues
est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage d
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eur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa
langue
. Il essaya de dire : — Je t’aime, et prononça quelque chose comme : —