1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 onnellement compliquées, qui s’exprimaient en une langue plus compliquée encore et nuancée jusqu’à l’ennui. La guerre a donné
2 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
2 sa nature, ne connaître que les grands mots de la langue morale, suivre à l’égard de soi-même la méthode de l’Évangile qui, pr
3 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
3 ttérature pour trouver semblable domination de la langue . Et parmi les modernes, il bat tous les records de l’image, ce qui no
4 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
4 taine nuit. Elle parla par la bouche de Lugin, sa langue dans la langue de Lugin : « Le rideau se lève sur un miroir qui occup
5 e parla par la bouche de Lugin, sa langue dans la langue de Lugin : « Le rideau se lève sur un miroir qui occupe toute la larg
5 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
6 jeu de vos ennemis de discuter avec eux dans leur langue et de crier rouge pour la simple raison qu’ils ont dit blanc ? Pensez
7 mours, oiseaux doux et cruels, nous parlerons vos langues aériennes. On n’acceptera plus que des valeurs de passion. Balayez ce
6 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
8 n destin, comme le goût d’une pierre rêche sur ta langue et grinçante sous ta dent. Des souplesses qui se retournent brusqueme
7 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les derniers jours (juillet 1927)
9 la Revue de Belles-Lettres — la seule revue de langue française où l’on dise la vérité librement et pour elle-même. Nous re
8 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
10 z les riches, de Clément Vautel. Dans les pays de langue allemande, son succès est encore plus grand, et de meilleure qualité.
9 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
11 rmonie surnaturelle. Et tout cela chanté dans une langue que je comprends mal. Je me penche vers un voisin pour lui demander j
10 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
12 ns un bal costumé, parmi des gens qui parlent une langue totalement incompréhensible, rient et s’enivrent comme plus un Europé
11 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
13 nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
12 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
14 e : c’est l’histoire du mot que vous avez sous la langue  ; je vous conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouv
13 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
15 humes », que Pierre Jean Jouve a traduits dans la langue fluide mais jamais abstraite qui est celle de ses Noces. Jouve est le
14 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
16 sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
15 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
17 nt un Pascal, un Rimbaud, véritable honneur de la langue française. Ainsi, un Nietzsche, qui le premier substitua délibérément
16 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
18 adapté, voire recréé par Jacques Valette dans une langue insolite et touchante, ni petit nègre, ni bêtifiante, d’une grande fo
17 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
19 l’Europe sentimentale. Pourquoi faut-il que notre langue les traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser
18 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
20 rmonie surnaturelle. Et tout cela chanté dans une langue que je comprends mal. Je me penche vers un voisin pour lui demander j
19 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
21 e : c’est l’histoire du mot que vous avez sous la langue  ; je vous conseille de n’y plus penser quelque temps… Car on ne trouv
22 sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
20 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
23 nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
21 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
24 lle que va ma sympathie ?… Les hommes parlent une langue brusque et de mauvaise humeur, les yeux mornes ou trop brillants ; ou
22 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
25 l’Europe sentimentale. Pourquoi faut-il que notre langue les traduise, en vertu d’une convention qu’il serait temps de réviser
23 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
26 sure qu’elles parlent en égyptien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tz
24 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
27 nes de s’attendre au don du langage sacré ? Cette langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un
25 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
28 lle que va ma sympathie ?… Les hommes parlent une langue brusque et de mauvaise humeur, les yeux mornes ou trop brillants ; ou
26 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
29 dans la brume d’été flottant sur la rivière… Une langue de lumière orangée vient râper doucement le crépi des murs bas, sur l
27 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VI
30 bliés, aussi, n’a rien produit qui marque dans la langue , à part la Bible d’Ostervald. Les ouvrages distingués ne manquent pas
28 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
31 ellectuelle considérable sur le protestantisme de langue allemande. Alors qu’en France l’affirmation d’une foi religieuse pers
29 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
32 epuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa langue , adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses
30 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Poésie dialectique (juillet 1933)
33 a dernière strophe, Sonne peut signifier, dans la langue de l’époque, Soleil ou Fils. hymne à dieu le père Pardonneras-tu ce
31 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). D’un humour romand (24 février 1934)
34 parfois de pousser « un immense cri en vingt-deux langues  ». La satire de Toepffer n’est pas méchante, elle n’est pas même « sp
35 e cette Weltschmerz qui n’a pas de nom dans notre langue , et c’est pourquoi sans doute elle ne s’y manifeste que par ces « rat
32 1934, Présence, articles (1932–1946). L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)
36 sence est plus profonde et n’a de nom dans aucune langue  ; surtout pas en français. Ce n’est pas notre faute si la France est,
33 1934, Politique de la personne. Introduction — L’engagement politique
37 se passe quelque chose qui n’a de nom dans aucune langue . 2. Dans le cas le plus favorable, et sous réserve de l’adhésion con
34 1934, Politique de la personne. Idoles — Comment rompre ?
38 epuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa langue , adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses
35 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — L’engagement politique
39 se passe quelque chose qui n’a de nom dans aucune langue . 3. Dans le cas le plus favorable, et sous réserve de l’adhésion con
36 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Comment rompre ?
40 epuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa langue , adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses
37 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Qu’est-ce que la politique ?
41 Affaires étrangères par un homme qui connaisse la langue des pays voisins et l’esprit de leurs institutions. Mais ceux qui veu
38 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
42 dire de la vision, on peut les dire du visage. La langue allemande ne connaît qu’un mot pour visage et vision : Gesicht. Quell
39 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Trois traités de Jean Calvin (20 juillet 1935)
43 par lui-même du latin. D’où la jeunesse de cette langue et sa sobriété monumentale. Là encore, la leçon de Calvin serait cell
40 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
44 au phénomène de l’incarnation, c’est retrouver la langue à cet état naissant dont la chimie nous dit qu’il est l’état de virul
41 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Kierkegaard en France (juin 1936)
45 ns malentendus inévitables. Je ne vise pas ici la langue des traductions, encore qu’il y ait beaucoup à dire sur ce point, mai
46 ole) une appréhension si totale du réel que notre langue , je le crains, n’arrivera pas à la restituer sans bizarreries. Ceci s
42 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
47 affaires étrangères par un homme qui connaisse la langue des pays voisins et l’esprit de leurs institutions. Mais ceux qui veu
43 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
48 hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une langue plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
44 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
49 au Pays des Merveilles On peut penser que notre langue est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance24.
50 iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une langue dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
51 ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa langue délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
52 contre eux des révoltes qui s’expriment dans des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
53 , d’autre part, la grande masse des usagers de la langue cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne soumet plus
54 rivains ne sont plus compris du peuple, et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
55 ahissent en somme l’impuissance pratique de notre langue . Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
45 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
56 ge, mais bien l’insuffisance ou le mensonge d’une langue — celle du reporter par exemple — inapte à traduire le concret, le pa
46 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). L’Art poétique ou Qu’il faut penser avec les mains (décembre 1936)
57 peut néanmoins servir à préciser ce qui oppose la langue d’un poète aux divers jargons de son temps : c’est que l’une est une
58 rs jargons de son temps : c’est que l’une est une langue « avertie », posant un perpétuel avertissement, tandis que les autres
47 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
59 mand, E. R. Curtius, écrit4 : « Il y a dans notre langue peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en
60 c. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’en tient à ses préjugés,
48 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
61 elles se méprisent. Elles ne parlent plus la même langue . Et si l’on tente de les confronter, on s’aperçoit qu’elles ne sont p
49 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
62 ose de surprenant. L’image physique, qui dans les langues sémitiques est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrait
50 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
63 préciser que Dante est très loin de considérer la langue latine en soi, et telle que la fixèrent les classiques, comme la mesu
64 sans aucune règle en imitant notre nourrice ». La langue latine, « locutio secundaria », est au contraire notre « grammaire ».
65 est au contraire notre « grammaire ». Et des deux langues , c’est la vulgaire qui est la plus noble (harum quoque nobilior est v
66 prise, qui a contraint les hommes à se forger des langues techniques, en sorte que les diverses corporations cessèrent bientôt
67 n’est que sous le règne de Philippe-le-Bel que la langue vulgaire devient d’usage courant à la chancellerie royale. 30. J. B
51 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
68 au pays des merveilles On peut penser que notre langue est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance. Le
69 iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une langue dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
70 ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa langue délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
71 contre eux des révoltes qui s’expriment dans des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
72 , d’autre part, la grande masse des usagers de la langue cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne rapporte pl
73 rivains ne sont plus compris du peuple, et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
74 ahissent en somme l’impuissance pratique de notre langue . Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
52 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
75 hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une langue plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
53 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
76 des peuples incroyants. La mauvaise qualité de la langue des auteurs à succès — pour nous borner à cet aspect de leur producti
77 es plus fades. Mais à ces deux dégradations de la langue , et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne su
78 ngue, et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne suffirait pas d’opposer, par exemple la discipline cla
54 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
79 mand, E. R. Curtius, écrit6 : « Il y a dans notre langue peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en
80 c. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’en tient à ses préjugés,
55 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Importance de la notion de commune mesure
81 elles se méprisent. Elles ne parlent plus la même langue . Et si l’on tente de les confronter, on s’aperçoit qu’elles ne sont p
56 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
82 ose de surprenant. L’image physique, qui dans les langues sémitiques est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrait
57 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
83 préciser que Dante est très loin de considérer la langue latine en soi, et telle que la fixèrent les classiques, comme la mesu
84 sans aucune règle en imitant notre nourrice ». La langue latine, « locutio secundaria », est au contraire notre « grammaire ».
85 est au contraire notre « grammaire ». Et des deux langues , c’est la vulgaire qui est la plus noble (harum quoque nobilior est v
86 prise, qui a contraint les hommes à se forger des langues techniques, en sorte que les diverses corporations cessèrent bientôt
87 n’est que sous le règne de Philippe le Bel que la langue vulgaire devient d’usage courant à la chancellerie royale. 31. J. B
58 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Décadence des lieux communs
88 au pays des merveilles. On peut penser que notre langue est plus malade que n’était le latin à l’époque de la Renaissance. Le
89 iques. Non seulement l’écrivain moderne use d’une langue dont le lecteur moyen trouve parfaitement normal de déclarer que « c’
90 ieu, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa langue délire : « Il prononce des paroles vaines, des serments faux ! » s’éc
91 contre eux des révoltes qui s’expriment dans des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours : pour peu
92 , d’autre part, la grande masse des usagers de la langue cesse d’exercer aucun contrôle sur son parler, qu’elle ne rapporte pl
93 rivains ne sont plus compris du peuple, et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et de malentendus par
94 ahissent en somme l’impuissance pratique de notre langue . Si les mots « portaient » réellement, les écrivains seraient moins e
59 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — La mesure soviétique
95 hnicien, on éprouva naturellement le besoin d’une langue plus riche et plus vivante, apte à décrire les passions, et la nature
60 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
96 des peuples incroyants. La mauvaise qualité de la langue des auteurs à succès — pour nous borner à cet aspect de leur producti
97 es plus fades. Mais à ces deux dégradations de la langue , et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne su
98 ngue, et de l’imagination qui devait maintenir la langue vivante, il ne suffirait pas d’opposer, par exemple, la discipline cl
61 1937, Journal de Genève, articles (1926–1982). L’Âme romantique et le rêve (23 mars 1937)
99 vres sont pratiquement inaccessibles au public de langue française : en exposant leur contenu essentiel avec une clarté et une
62 1937, Esprit, articles (1932–1962). Albert Thibaudet, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (mars 1937)
100 s être jugement, mais dégustation, claquements de langue , savoureuse bouillabaisse d’idées, carte des vins commentée, bonhomie
63 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
101  figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la langue des écrivains français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels
102 t de dire, avec tous les manuels, qu’elle est une langue de discussion, parce que toujours elle vise à la formule décisive, et
103 la plus économique et la plus claire28. Or, cette langue d’échanges dialectiques rapides se trouve par là même inefficace sur
64 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
104 l de janvier qu’un mot devient le plus beau de la langue  : matinée. Tout ce qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la
65 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
105 re qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les langues se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin, pendant q
106 cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectu
107 t cela sans doute pour oser parler de nouveau une langue large, utile et humaine… Auparavant, ils croyaient comme les autres q
66 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
108 e qui fait notre valeur propre dans la culture de langue française ; et d’autre part, en nous refusant aux contacts et aux éch
109 diversités de l’Europe, symbolisées par nos trois langues , nos deux religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne
67 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
110 re qu’il a été bien intéressé. On se lève, et les langues se délient. « Il a bien parlé, hein ? », me dit mon voisin pendant qu
111 cultivateurs. Mais le type qui m’a parlé avait la langue bien pendue. Mais surtout je m’avise que la majorité des « intellectu
112 t cela sans doute pour oser parler de nouveau une langue large, utile et humaine… Auparavant, ils croyaient comme les autres q
113 u strict point de vue d’un artisan précieux de la langue française telle qu’on l’écrit à Paris de nos jours (car c’est faux so
114 vie, plus facile à décrire avec les mots de notre langue . Il ne se passe pas grand-chose dans ces pages, mais ce peu m’a suffi
68 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
115  figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la langue des écrivains français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels
116 t de dire, avec tous les manuels, qu’elle est une langue de discussion, parce que toujours elle vise à la formule décisive, et
117 la plus économique et la plus claire13. Or, cette langue d’échanges dialectiques rapides se trouve par là même inefficace sur
118 l de janvier qu’un mot devient le plus beau de la langue  : matinée. Tout ce qu’il y a de clarté, d’éclat doux, d’abandon à la
69 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
119 n se refermant sur sa spécialité, se forgeant une langue singulière au mépris de tout « sens » commun, et convoquant enfin, à
120 ose de surprenant. L’image physique qui, dans les langues sémitiques, est encore à fleur de sol, obscurcit la déduction abstrai
70 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
121 — toute théorique d’ailleurs — de la race, de la langue et de la force militaire. Par là même, elle s’attaque à la tradition
122 divisée contre elle-même en trois races et trois langues , si ce n’est quatre. Dès lors, quelle force opposerons-nous aux grand
71 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
123 e arrivée, j’ai pris contact avec le Séminaire de langues romanes où je vais enseigner. (Le semestre s’ouvrira au début de nove
124 cercles d’études, aide bénévole aux étudiants en langues romanes, voyages, bibliothèques créées ou enrichies, concerts… « Tout
125 niversités allemandes, le nombre des étudiants en langues romanes est tombé au dixième de ce qu’il était en 1932. Certes, il fa
126 écrit à cette question : « Pourquoi j’étudie les langues romanes ». Trois sur six donnent pour raison que la radio des Jeuness
127 ela prouve qu’il est « utile » de connaître cette langue du voisin. Un peu avant le début du semestre, une ordonnance du Führe
72 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
128 ngtemps de poser cette question qui me brûlait la langue depuis le début de notre entretien, lequel prend de plus en plus figu
73 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
129 de même que pour se tirer des confusions de notre langue , les poètes ont coutume de rapporter les mots à leurs origines lointa
74 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
130 aient été ceux des Celtes.20 » L’art roman et les langues romanes attestent l’importance de l’héritage celtique. Plus tard, ce
131 été au doigt… Mais je m’aventure trop : assez, ma langue  ! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même
75 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
132 eut démontrer, historiquement, qu’elle a donné sa langue à la passion. Si la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les mœ
133 s. On traduit le roman de Tristan dans toutes les langues d’Occident. L’Anglais Thomas Malory, à la fin du xve siècle, en refa
76 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
134 de même que pour se tirer des confusions de notre langue , les poètes ont coutume de rapporter les mots à leurs origines lointa
77 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
135 aient été ceux des Celtes23. » L’art roman et les langues romanes attestent l’importance de l’héritage celtique. Plus tard, ce
136 comté de Toulouse. Mais voici que précisément, la langue utilisée dès le début par les troubadours limousins (comme elle le se
137 d’autres régions de l’Europe), se trouve être la langue du comté de Toulouse ! On a dit aussi que les cours les plus souvent
138 été au doigt… Mais je m’aventure trop : assez, ma langue  ! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même
139 d à l’Andalousie, la poésie arabe est une, par la langue et l’échange continu. L’Andalousie touche aux royaumes espagnols, don
140 e qu’elle n’osait et ne pouvait avouer ni dans la langue des clercs, ni dans le parler vulgaire. La poésie courtoise est née d
78 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
141 eut démontrer, historiquement, qu’elle a donné sa langue à la passion. Si la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les mœ
142 s. On traduit le roman de Tristan dans toutes les langues d’Occident. L’Anglais Thomas Malory, à la fin du xve siècle, en refa
79 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
143 de même que pour se tirer des confusions de notre langue , les poètes ont coutume de rapporter les mots à leurs origines lointa
80 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
144 aient été ceux des Celtes.16 » L’art roman et les langues romanes attestent l’importance de l’héritage celtique. Plus tard, ce
145 été au doigt… Mais je m’aventure trop : assez, ma langue  ! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même
146 d à l’Andalousie, la poésie arabe est une, par la langue et l’échange continu. L’Andalousie touche aux royaumes espagnols, don
147 e qu’elle n’osait et ne pouvait avouer ni dans la langue des clercs, ni dans le parler vulgaire. La poésie courtoise est née d
81 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
148 eut démontrer, historiquement, qu’elle a donné sa langue à la passion. Si la littérature peut se vanter d’avoir agi sur les mœ
149 s. On traduit le Roman de Tristan dans toutes les langues d’Occident. L’Anglais Thomas Malory, à la fin du xve siècle, en refa
82 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
150 nus, publiés et traduits aujourd’hui en plusieurs langues . L’inspiration cathare et cistercienne s’y manifeste dans les formes
83 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Au sujet du Journal d’André Gide (janvier 1940)
151 modestie et ses malices, son sens rythmique de la langue toujours si fermement articulée (habitude des lectures à haute voix),
152 ui de l’esthétique. C’est le maître-artisan de la langue , plus que l’immoraliste, qui nous importe, et qui nous intéresse au d
84 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
153 ux du pays, les ordres seront déjà donnés dans la langue de l’envahisseur. Voici alors ce que nous disent ces voix européennes
85 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
154 ère de vivre et de penser. Connaître le voisin de langue ou confession différente, lui reconnaître le droit de différer de nou
86 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
155 arque : Thomas Mann, Zweig, Valéry. Et les quatre langues suisses — n’oubliez pas le ladin des Grisons — viennent dire au desse
87 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
156 Cette liturgie, en effet, décrit d’abord dans une langue frappante les différents moments du drame du salut. Elle crée le cadr
88 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
157 e qui fait notre valeur propre dans la culture de langue française ; et d’autre part, en nous refusant aux contacts et aux éch
158 iversités de l’Europe, symbolisées par nos quatre langues , nos deux religions, nos vingt-cinq républiques. Et surtout qu’on ne
89 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
159 ux du pays, les ordres seront déjà donnés dans la langue de l’envahisseur. Voici alors ce que nous disent ces voix européennes
160 te l’espérance œcuménique. Connaître le voisin de langue ou de confession différente ; lui reconnaître le droit de différer de
90 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
161 n sera capable d’intégrer et des « races » et des langues nouvelles : c’est ce qui se produit au commencement du siècle suivant
162 es, l’union paisible de deux religions, de quatre langues , de 22 républiques, et de je ne sais combien de « races » en un État
163 é intellectuelle, méfiance à l’égard du voisin de langue ou de confession, crainte perpétuelle d’être majorisé. Notons que cet
91 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
164 la main posée sur sa vieille Bible de famille, en langue hollandaise, qu’il avait choisi d’ouvrir au chapitre 13 de la premièr
92 1942, La Vie protestante, articles (1938–1978). Perspectives d’avenir du protestantisme (2 janvier 1942)
165 ata, sous les auspices de l’Église évangélique de langue française. Je vois de grandes perspectives d’avenir devant le protest
93 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
166 s mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il es
167 e diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue  ». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux manières de
94 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
168 onde, les mots suggèrent, dans presque toutes les langues , certaines complicités particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
169 trop mal connu. « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. » En somme tout allait bien. Mais voici l’inquiétu
170 tion fort naturelle du phénomène de confusion des langues . Si les hommes ne se sont plus entendus lors de la construction de ce
171 n elles ne se comprirent plus. La multiplicité de langues était née du travail lui-même. Mais ce travail bientôt traîna, puis s
172 e parle, c’est que le plus beau mot de toutes les langues est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage d
173 eur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa langue . Il essaya de dire : — Je t’aime, et prononça quelque chose comme : —
95 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
174 de ses prestiges ; c’est pourquoi il a inventé la langue des diplomates et ses pudeurs insanes. Il sait que rien au monde ne p
175 t à jamais ressuscitée ; et dans la confusion des langues et des mensonges, quand la peur, la souffrance et la honte ne nous pe
176 trois sont d’accord ».24 Je lui oppose le Feu des langues , le Sel et l’Huile. Je lui oppose le Pain et le Vin. Je lui oppose au
96 1942, La Part du diable (1944). L’Incognito et la Révélation
177 s mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il es
178 e diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue  ». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux manières de
97 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
179 onde, les mots suggèrent, dans presque toutes nos langues , certaines complicités particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
180 trop mal connu. « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots ». En somme tout allait bien. Mais voici l’inquiétu
181 tion fort naturelle du phénomène de confusion des langues . Si les hommes ne se sont plus entendus lors de la construction de ce
182 elles ne se comprirent plus. La multiplicité des langues était née du travail lui-même. Mais ce travail bientôt traîna, puis s
183 e parle, c’est que le plus beau mot de toutes les langues est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage d
184 eur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa langue . Il essaya de dire : — Je t’aime, et prononça quelque chose comme : —
98 1942, La Part du diable (1944). Le Bleu du Ciel
185 de ses prestiges ; c’est pourquoi il a inventé la langue des diplomates et ses pudeurs insanes. Il sait que rien au monde ne p
186 t à jamais ressuscitée ; et dans la confusion des langues et des mensonges, quand la peur, la souffrance et la honte ne nous pe
187 trois sont d’accord »36. Je lui oppose le Feu des langues , le Sel et l’Huile. Je lui oppose le Pain et le Vin. Je lui oppose au
99 1942, La Part du diable (1982). L’Incognito et la révélation
188 s mentons, c’est le diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comme il es
189 e diable lui-même qui « tire sa langue dans notre langue  ». Mais il est deux manières de mentir, comme il est deux manières de
100 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
190 onde, les mots suggèrent, dans presque toutes nos langues , certaines complicités particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
191 trop mal connu. « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. » En somme tout allait bien. Mais voici l’inquiétu
192 tion fort naturelle du phénomène de confusion des langues . Si les hommes ne se sont plus entendus lors de la construction de ce
193 elles ne se comprirent plus. La multiplicité des langues était née du travail lui-même. Mais ce travail bientôt traîna, puis s
194 e parle, c’est que le plus beau mot de toutes les langues est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage d
195 eur tordait les mots avant qu’ils aient quitté sa langue . Il essaya de dire : — Je t’aime, et prononça quelque chose comme : —