1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 nes gens : celle-ci empêche les abus, mais celles- forment l’esprit. » M. de Montherlant illustre sa propre pensée de ce
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
2 rues, il meurt en clamant la paix. M. Fabre avait les éléments d’un grand roman : autour d’un sujet de vaste envergure,
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
3 l’angle le plus éloigné du réduit, et se blottit , sur le sol, les yeux grands ouverts dans le vide, sans rien voir. A
4 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
4 qu’un sens relatif pour nous protestants. Est-ce nous juger ? Les catholiques nous reprochent d’avoir méconnu l’élémen
5 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
5 le condamner, et nous ne pouvons le suivre jusque-  : il est vain de dire qu’une époque s’est trompée, puisqu’elle seule
6 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
6 ament lyrique d’une puissance contagieuse. Il y a de quoi faire oublier des défauts qui tueraient tout autre que lui. C
7 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
7 le plus beau don de l’Orient à l’Europe ? Il y a des pages d’un accent très noble et courageux mêlé, parfois, d’une ce
8 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jacques Spitz, La Croisière indécise (décembre 1926)
8 rtant l’on sourit : il faut bien croire qu’il y a un talent, charmant, glacé, spirituellement « poétique ». y. « Jacq
9 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
9 mpathiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas deux points de vue irréductibles, du moins M. Malraux a fait parler s
10 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
10 aine de la littérature contemporaine. Cette sorte- de sincérité, on la nomme gratuité. Lafcadio poussant Fleurissoire « 
11 ndividu — en dehors du corps. Et ce ne sont point jeux d’idées et jongleries verbales. Regards au-dessus de l’amour ! V
11 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
12 gions de chasse gardée du ci-devant soleil. C’est qu’Urbain, premier du nom dans sa famille, laquelle n’avait compté ju
12 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
13 u’il nous peint sont ici tant soit peu russes, et , gidiennes. Il se connaît assez pour savoir ce qui est en lui de l’ho
13 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
14 plaisir, comme on dit, sans doute parce que c’est que se nouent les douleurs les plus atrocement inutiles. La première
15 iée. Puis je vous ai revue, aux courses, et c’est que j’ai découvert que vous existiez en moi, à certain désagrément qu
14 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
16 d’un trait pur. Il semble que Cocteau ait réalisé exactement ce qu’il voulait. Et pourtant cette admirable machine ne m
15 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
17 déjà meurtri, la suivaient en hurlant : « Bas-toi , bas-toi là ! »… Est-il plus atroce spectacle que celui d’une maîtres
18 , la suivaient en hurlant : « Bas-toi là, bas-toi  ! »… Est-il plus atroce spectacle que celui d’une maîtresse jadis bel
16 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
19 ision prestigieuse et désolée… M. Jaloux a trouvé un sujet qui convient admirablement à son art, où s’unissent aujourd’
20 me dans l’une des dernières phrases de Sylvie : «  était le bonheur, peut-être… »). Mais le ton reste si léger, spiritue
17 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
21 chose, il faut transplanter. Max Jacob. Ce soir- , le programme comprenait : un film d’avant-guerre ; un film japonais 
22  ! lui dis-je, si seulement. » Mais tout de même, par exemple, où nous ne pouvons nous empêcher d’admirer l’utilisation
23 ’est le fait d’un art à sa maturité. Mais ce sont critiques de style. D’ores et déjà, il faut admirer dans les films de
18 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
24 rt. » Nulle part, pensais-je : le salut n’est pas , ou là, à Rome, à Athènes, à Moscou, dans cette doctrine, dans ces œu
25 ulle part, pensais-je : le salut n’est pas là, ou , à Rome, à Athènes, à Moscou, dans cette doctrine, dans ces œuvres, à
19 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
26 de comique un peu bizarre qu’il glisse si souvent où on l’attend le moins. Conrad Meili apporte chez nous une inspirati
20 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
27 à notre civilisation, — et je sais bien que c’est un des signes de sa décadence. Il y a du chirurgien chez ce soldat de
21 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
28 e française. Narcisse, personnage mythologique. —   ! [NdE] Le texte publié place également un appel de note plus bas dan
22 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
29 sse = révolution Tous les malentendus viennent de . Nous sommes assez sages et assez fous pour ne pas en gémir et pour e
30 ut, un miracle. Et puis, ils ont des vieux un peu , du grand Arthur-Alfred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait
23 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
31 ard qui opère au commandement de la main. Ce soir- , une confiance me possédait, telle que je savais très clairement que
24 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
32 nnées. Mais peut-être est-il temps encore. Ici et , quelques cris s’élèvent dans le désert d’une époque déjà presque aba
33 s. Car cela va bien plus profond, cette tromperie- . Elle peut amener, en se généralisant, une sorte de suicide du genre
34 nts de technique. Il n’a pas senti qu’il touchait le nœud vital du problème moderne. D’ailleurs, les idées générales de
35 3. L’Illustration, 20 novembre 1926. 4. Ici et , la révolte perce : « Jugendbewegung » en Allemagne ; surréalisme en
25 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
36 re flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit- nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous par
26 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre 1928)
37 e Pourtalès de ce qu’il préfère parler d’illusion où nos psychiatres proposeraient de moins jolis mots ; mais ce n’est
27 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
38 est. C’est une autre manie de sa génération. Mais encore il se singularise : il n’écrit pas de livre pour y pourchasser
39 le lecteur par ruse jusqu’à la dernière page, et déclare froidement ne pas exister. Non : il a remarqué que l’époque p
28 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
40 couleur, de rêves, de visages, tandis que ç[à] et s’ouvrent des perspectives saisissantes sur l’époque. Anderson est av
41 sme, plein de verdeur et souvent d’amertume. Mais où d’autres placeraient le couplet humanitariste, lui s’en va dans un
29 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Souvenirs d’enfance et de jeunesse, par Philippe Godet (avril 1929)
42 anque de chair. Et de rêve. Est-ce qu’en ce temps- on ne se nourrissait vraiment que de petits mots d’esprit et de malic
30 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
43 maison, en attendant l’heure d’ouverture. Il y a une station de canots de louage où j’ai vite découvert un « Friedrich
31 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
44 mépris pour la révélation évangélique. Je ne vois que l’indice d’une confusion bien française, hélas. ba. « André Rol
32 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
45 , mais sans espoir. Il lui écrivit, en sortant de , dans une crèmerie pleine de couples à la mode. Mais en écrivant il p
33 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
46 aire comprendre avec enthousiasme que ces vérités- n’ont aucune importance.) Quant à l’autre « évidence » que je viens d
34 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
47 e sérieux, avec un P majuscule. On sent que c’est son affaire : Monsieur en un mot est M’sieu l’Instituteur. Signes par
35 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
48 n’a qu’une clairvoyance intéressée : mais celles- sont les plus vives. Enfin, je tiens à reconnaître qu’ici je ne cherc
49 par apprendre le résumé. D’ailleurs elle s’arrête . Les manuels ne correspondent à aucune réalité. Ils ne renferment rie
50 ’énormité de l’effort qu’on demande à ces petits. encore il y a une exagération absurde, une généralisation si schémati
51 r qu’il n’est que ridicule et mesquinerie. Il y a une préméditation de médiocrité que je ne puis m’empêcher de trouver
52 tellement avec ceux du bon sens. Je m’en tiendrai , renonçant pour cette fois à démontrer, ce qui serait facile, qu’ils
53 s vous êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a , dirait M. Prudhomme, un bien grave dilemme. 4. Ce ne sont pas seu
36 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
54 dément, on se glisse à l’intérieur de son esprit, où s’élabore son invention ; on capte scientifiquement les sources mê
55 uivoque frappe tout essai de réforme. Qu’il y ait cependant une possibilité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mai
37 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
56 notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde- « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et ma
38 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
57 e s’est vendue à des intérêts politiques. C’était , nous venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe
58 rganisation. Or il semble bien que nous en soyons- , s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaissent de toutes
39 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
59 ionalisme12 et la sentimentalité. Ce rationalisme- triomphe non seulement dans les principes démocratiques, et dans ceux
40 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
60 de n’importe quoi, comme on sait, et ils auraient l’occasion de racheter bien des choses. Ce n’est rien de moins qu’une
61 ’une rédemption du journalisme, ce que je propose- . Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de pe
62 s auxquelles on l’applique généralement. Ces gens- diront que je veux militariser l’enseignement ou transformer les coll
63 s’épargnerait de longs énervements. Il n’y a pas de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté
41 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
64 aire comprendre avec enthousiasme que ces vérités- n’ont aucune importance.) Quant à l’autre « évidence » que je viens d
42 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
65 par apprendre le résumé. D’ailleurs elle s’arrête . Les manuels ne correspondent à aucune réalité. Ils ne renferment rie
66 ’énormité de l’effort qu’on demande à ces petits. encore, il y a une exagération absurde, une généralisation si schémat
67 r qu’il n’est que ridicule et mesquinerie. Il y a une préméditation de médiocrité que je ne puis m’empêcher de trouver
68 tellement avec ceux du bon sens. Je m’en tiendrai , renonçant pour cette fois à démontrer, ce qui serait facile, qu’ils
69 s vous êtes, de ce fait, contre le régime. Il y a , dirait M. Prudhomme, un bien grave dilemme.   4. Ce ne sont pas s
43 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
70 dément, on se glisse à l’intérieur de son esprit, où s’élabore son invention ; on capte scientifiquement les sources mê
71 uivoque frappe tout essai de réforme. Qu’il y ait cependant une possibilité pratique d’en sortir, je ne le nie pas. Mai
44 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
72 notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde- « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et ma
45 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
73 e s’est vendue à des intérêts politiques. C’était , nous venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe
74 rganisation. Or il semble bien que nous en soyons- , s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaissent de toutes
46 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
75 onalisme 12 et la sentimentalité. Ce rationalisme- triomphe non seulement dans les principes démocratiques, et dans ceux
47 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
76 de n’importe quoi, comme on sait, et ils auraient l’occasion de racheter bien des choses. Ce n’est rien de moins qu’une
77 ’une rédemption du journalisme, ce que je propose- . Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de pe
78 s auxquelles on l’applique généralement. Ces gens- diront que je veux militariser l’enseignement ou transformer les coll
79 s’épargnerait de longs énervements. Il n’y a pas de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté
48 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
80 e où je suis né, qui n’est pas ma patrie. Ce soir- , le fantôme ayant envie de manger ferme a donné au chauffeur l’adress
81 versons la nuit rose et violette de Montparnasse. , l’insondable lubie d’un agent nous immobilise une minute aux lisière
82 oire (d’heure en heure ces yeux plus vivants…) De , je le suppose, une certaine misanthropie en germe : les êtres change
83 s êtres rêvés m’emportent ! — Ils me conduiraient où je ne sais pas que j’ai si grand désir d’aller… Est-ce ici ? Je re
84 upart suffisantes. Francis de Miomandre n’est pas . Il a téléphoné au début de l’après-midi qu’il commençait un roman. S
85 rfaire ? — il est bientôt minuit. Mon fantôme est . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais
86 t minuit. Mon fantôme est là. Un chien, Dick, est . Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais bien quelques sirènes. A
87 . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas , ni Othon ; mais bien quelques sirènes. Albert Béguin, André Würmser,
88 Würmser, Théobaldus Bombast et Mlle Monnier sont . Jacques Chenevière pourrait très bien être là, puisqu’en ma voisine,
89 nt là. Jacques Chenevière pourrait très bien être , puisqu’en ma voisine, je reconnais la Jeune fille de neige. On la se
90 d’adorables roseurs boréales. Hoffmann n’est pas , mais bien Dollonne, ce qui revient au même. Une femme fatale et un g
91 même. Une femme fatale et un grand incompris sont . Enfin, Jean Cassou, représentant Mgr le marquis de Carabas, absent d
92 t Mgr le marquis de Carabas, absent de Paris, est . Si vous enlevez Georges Petit, égaré, en ayant soin d’ajouter ceux q
49 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
93 e situer dans l’ensemble des constructions. C’est qu’on entre. Murs nus. Un catafalque de bois, au milieu, recouvert d’
94 urer cette mastication. Mais je m’égare, laissons- ces moutons. 5. Café amer En Hongrie l’on est assailli par le p
95 ui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles- ne chantant pas. Parmi elles, des Tziganes, dont l’une affreusement b
50 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hölderlin, La Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre 1930)
96 de moins en moins à « réfléchir » sa création. De sa folie, qu’il pressent. Et M. Babelon cite à ce sujet des phrases t
51 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
97 fusion de sentimentalisme et de passion, et c’est son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque e
98 stridente et basse, prolongée. Peut-être ce soir- , ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étais aux ma
99 ar la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la
100 res semblables, en voyage, je me dis que c’est de que j’ai tiré le sentiment d’absurdité foncière qu’il m’arrive d’épro
52 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
101 ns insistants, moins concertés. Mais n’est-ce pas un défaut qui relève de la nature même d’un esprit « critique » dans
102 mble lui conviennent. On le conçoit, ce n’est pas se rendre la tâche facile. Cernant de toutes parts son sujet, M. Du B
103 itique en présence des obstacles qu’il rencontre, où le créateur, supposant le problème résolu (Racine), fait une œuvre
53 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
104 ansformé que spirituellement. Et cette révolution- a l’avantage d’être possible dès maintenant. Mais M. Nizan a trop de
54 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
105 parisienne la plus fringante et bariolée. Il y a quelque mystère ; demandons-en l’explication à la Préface d’un si bri
106 ents, vitrines, coffrets, objets ouvragés. Il y a une tradition qui certainement est bien huguenote : elle remonte aux
107 on, il y a tous les sujets chrétiens ! C’est bien que nous voulions en venir : le dogme ne doit être qu’un stimulant (u
55 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
108 ’est un idéal positif, immédiat parce qu’éternel. où Keyserling dit seulement adaptation, nous ajoutons régénération ;
56 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
109 de Baring ne manquent pas à cette tâche, et c’est l’important. Le mérite le plus rare de ce livre est sans doute de fai
110 re, d’aimer et de souffrir par son amour. C’était choisir un sujet inévitablement tragique. Car si l’histoire de l’asce
111 rement douloureuses. Certains, peut-être, verront- une condamnation des passions humaines, et comme la morale du roman.
112 l’esprit à la périphérie des vérités religieuses, où elles paraissent s’opposer, au lieu de nous aider à les mieux péné
57 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
113 nt, le Mont-Blanc luit là-haut ; la Puissance est , la tranquille et solennelle Puissance aux mille aspects, aux mille b
114 anco-anglais, fournit un contraste de haut goût. , les montagnes se prêtaient successivement à des interprétations soci
115 s (les Anglais). Ici, elles imposent une éthique. , elles prêtaient le romantisme de leur décor ; ici, par l’effort de d
116 i comporterait des risques extérieurs. Mais c’est se contenter à bon marché, et personne ne croit plus à la vertu de si
58 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
117 munisme, comme son bien propre. Mais il n’y a pas de quoi nous rassurer. Si la vie de Kagawa glorifie l’Évangile, elle
118 dicalement notre vie d’un conte de fées. Il n’y a , de la part de l’auteur, nul parti pris de « réalisme » littéraire, m
119 érité, pourtant fort émouvante par moments. C’est qu’il retrouve Tsuruko, la belle jeune fille qu’il aimait dans son ad
120 même qui était fou, Eiichi décida que, de ce jour- , il entrerait en bataille contre cet ordre de choses. Il se délivre
121 rieur contraignant, un acte d’incarnation. Il y a une exigence immédiate et par conséquent plus troublante que celle qu
59 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
122 ication, « prêt à tous les effacements » (p. 59). où d’autres triompheraient, il met une sourdine. Car il sait que la m
123 sement de soi qu’obtient la volonté tendue, c’est ce que nous avons surtout besoin qu’on nous montre… Je lui sais gré p
124 lâche plus. Il a beaucoup parlé de lui-même. Mais où d’autres produisent l’impression pénible de se montrer, il arrive
60 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
125 objet a été enlevé ; les souffrances sont encore , mais non plus les espérances de la religion, et l’âme, qui montait a
61 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
126 de sa décomposition. Ici la famille qui résiste, la famille qui se défait30. Mais gardons-nous de voir dans ce contras
127 it-ce qu’il y avait dans l’accent de ces docteurs- quelque chose qui les empêchait de convaincre ? Tel étant l’état des
62 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
128 a culture dispense de penser. En vérité, ces gens- n’ont jamais pensé. N’ont fait que de la classification avec les idée
129 de création possible que par les individus. Et de vient que toute création absolue est héroïque. Socialisme (ou marxis
130 notre main. Par eux s’incarne la pensée, et c’est l’héroïsme de l’esprit. Car toute incarnation s’opère au prix d’un hé
63 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
131 en termes matériels, urgents et contraignants. De le sérieux avec lequel il accepte les conditions de l’initiation : et
132 voix intérieure, la renie même bruyamment. C’est le fait d’une âme qui se refuse encore à la souffrance et la crie sur
133 bien, dans la vie ordinaire, de garder ces choses- pour soi et de n’en découvrir que juste ce qu’il faut pour qu’elles p
134 ières, des fins dernières, en tant que telles. De ce rationalisme agressif qu’il oppose aux dévots : « S’occuper d’idée
135 vons les garder pour nous ; elles seront toujours pour diffuser leur éclat sur tout ce que nous ferons, comme la douce
136 spirituelle, où il se livre tout entier. Et c’est sa pureté, mais c’est aussi ce qui l’accule en fin de compte à l’évas
64 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
137 tragique essentiel de notre condition. C’est bien que réside l’élément transcendant qui interdit à la pensée la plus pr
138 ccentuer actuellement, la vérité ? N’est-ce point porter un jugement avant tout partial, et qui révèle notre insuffisan
65 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
139 rreur. La peur du sang, le goût du sang : ce sont deux aspects morbides d’une même maladie bourgeoise. C’est à quoi mèn
140 s néfastes que les plus violents cataclysmes, car où ils passèrent et répandirent leurs excréments, la terre même reste
66 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
141 e l’un équivaut presque à celle de l’autre. C’est qu’éclate la violence des contraires. Pour tous ceux qui ont l’audace
142 ère. Mais le péché naît où meurt la foi, et meurt où vit la foi. Au bien vulgaire des moralistes, Jouhandeau oppose le
67 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
143 pérée du millenium chrétien. Nous n’en sommes pas  : Hic et nunc, nous voici, protestants, en face de deux solutions syn
144 ns naturelles ; bien plus, elle crée des conflits où l’homme naturel n’en pouvait distinguer ; et surtout elle impose u
145 mpose un choix d’ailleurs humainement impossible, où l’homme naturel s’abandonnait en paix à ses déterminations physiqu
146 terrestre quelle qu’elle soit. Il ne suit pas de , bien au contraire, que nous ne puissions collaborer à aucune révolut
68 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
147 t les composantes de notre situation. Nous sommes  : n’y pouvant plus tenir longtemps ; ne pouvant accepter de nous batt
69 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
148 rix d’un désordre. Mais à l’Allemand, cette sorte- de mensonge n’est guère sensible : la vérité pour lui étant ce qui s’
149 et politiques, l’on peut nommer ici Allemagne, et , France. Il reste qu’un Empédocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniq
150 l’ordre imposé. Passant à la limite du sentiment, où il prend une valeur d’acte ou de jugement, l’on peut symboliser l’
70 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
151 re flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit- nous rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous par
71 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
152 parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis , c’est un truisme. Truisme a l’air d’être le nom d’une de ces sirènes
153 chose qui se passe au centre de la pièce. Il y a dans un espace vide un piano à l’aile levée, et devant le piano, assi
154 urs, des princes et des femmes à mourir. Et c’est que paraît son étrange impuissance : tous ces accords de gloire et de
155 néma, l’ai-je aimée ? — Je lui sais gré de rester muette, assez absente encore pour ressembler vraiment à son image. Je
156 nthe à son souvenir. Si je buvais assez il serait . En attendant, les autres s’en vont ou disparaissent on ne sait comme
72 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
157 e situer dans l’ensemble des constructions. C’est qu’on entre. Murs nus. Un catafalque de bois, au milieu, recouvert d’
158 urer cette mastication. Mais je m’égare, laissons- ces moutons. v Café amer En Hongrie l’on est assailli par le p
159 ui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles- ne chantant pas. Parmi elles, des Tziganes, dont l’une affreusement b
160 essus de la plaine, pas tout à fait dans le ciel, où doivent vivre ceux qui « chantent ». L’après-midi est immense. Nou
161 fusion de sentimentalisme et de passion, et c’est son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque e
162 stridente et basse, prolongée. Peut-être ce soir- , ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étais aux ma
163 ar la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la
164 res semblables, en voyage, je me dis que c’est de que j’ai tiré le sentiment d’absurdité foncière qu’il m’arrive d’épro
73 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
165 maison, en attendant l’heure d’ouverture. Il y a une station de canots de louage où j’ai vite découvert un « Friedrich
74 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
166 es herbes, se lève, saute sur place, — n’est plus . — J’ai poursuivi longtemps le reflet rouge de ses yeux parmi les tro
167 e — dans l’intimité vivante de ses classiques. De peut-être cette dignité conférée à la vie bourgeoise, qui fait un peu
168 , jusqu’aux détails de l’intendance des domaines. , toute démarche de la pensée s’accorde à des pentes variées et réelle
169 si de leurs familiarités. J’étais attablé ce soir- dans l’Auberge du Cerf, au premier, les pieds contre mon schnauzer en
170 tards d’où naissent le désir et la conscience. De des pertes de temps ; mais de là aussi les inventions destinées d’abo
171 a conscience. De là des pertes de temps ; mais de aussi les inventions destinées d’abord à les combler et qui toujours
75 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
172 les yeux cessent de cligner, le corps se détend. devant, un chauffeur immobile guette les ornières profondes où les ro
173 e gêne et de morgue. Et dire que ce sont ces gens- — cette tourbe — qui se permettent de juger la noblesse terrienne. Di
174 oblesse terrienne. Dire que ce sont ces bourgeois- , bassement incapables de brutalité ou d’orgueil physiques, en revanch
175 s paysans qui s’inclinent sans contrainte. Est-ce dire que le « retour » à tel état soit souhaitable ? La question me p
176 publie ces articles, me paraissaient en ce temps- plus inquiétants que le fusil de chasse de mes hôtes prussiens. Et pu
76 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
177 i donc en taxi, « nous deux le fantôme ». Ce soir- , le fantôme ayant envie de manger ferme a donné au chauffeur l’adress
178 versons la nuit rose et violette de Montparnasse. , l’insondable lubie d’un agent nous immobilise une minute aux lisière
179 ire (d’heure en heure ces yeux plus vivants…). De , je le suppose, une certaine misanthropie en germe : les êtres change
180 s êtres rêvés m’emportent ! — Ils me conduiraient où je ne sais pas que j’ai si grand désir d’aller… Est-ce ici ? Je re
181 upart suffisantes. Francis de Miomandre n’est pas . Il a téléphoné au début de l’après-midi qu’il commençait un roman. S
182 aire ? — il est bientôt minuit20. Mon fantôme est . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais
183 minuit20. Mon fantôme est là. Un chien, Dick, est . Pierre Girard n’est pas là, ni Othon ; mais bien quelques sirènes. A
184 . Un chien, Dick, est là. Pierre Girard n’est pas , ni Othon ; mais bien quelques sirènes. Albert Béguin, André Würmser,
185 Würmser, Théobaldus Bombaste et Mlle Monnier sont . Jacques Chenevière pourrait très bien être là, puisqu’en ma voisine,
186 nt là. Jacques Chenevière pourrait très bien être , puisqu’en ma voisine, je reconnais la Jeune fille de neige. On la se
187 adorables roseurs boréales. E. T. A. Hoffmann est , sous un nom d’emprunt. Une femme fatale et un grand incompris sont l
188 runt. Une femme fatale et un grand incompris sont . Enfin Jean Cassou, représentant Mgr le marquis de Carabas, absent de
189 t Mgr le marquis de Carabas, absent de Paris, est . Peut-être aussi Jean de Boschère, en dépit de certaines apparences.
77 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
190 ’Oracle qui lui avait dit d’aller bâtir une ville où il trouverait la pluie et le beau temps, il rencontra en Italie un
191 pleure, qui me réchauffe. Parce qu’elle se tient « vêtue de son péché », — comme une courtisane. Mais vous n’êtes qu’u
78 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
192 rix d’un désordre. Mais à l’Allemand, cette sorte- de mensonge n’est guère sensible : la vérité pour lui étant ce qui s’
193 et politiques, l’on peut nommer ici Allemagne, et , France. Il reste qu’un Empédocle, qu’un Zarathoustra, génies titaniq
194 l’ordre imposé. Passant à la limite du sentiment, où il prend une valeur d’acte ou de jugement, l’on peut symboliser l’
79 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
195 parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis , c’est un truisme. Truisme a l’air d’être le nom d’une de ces sirènes
196 chose qui se passe au centre de la pièce. Il y a dans un espace vide un piano à l’aile levée, et devant le piano, assi
197 urs, des princes et des femmes à mourir. Et c’est que paraît son étrange impuissance : tous ces accords de gloire et de
198 néma, l’ai-je aimée ? — Je lui sais gré de rester muette, assez absente encore pour ressembler vraiment à son image. Je
80 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
199 e situer dans l’ensemble des constructions. C’est qu’on entre. Murs nus. Un catafalque de bois, au milieu, recouvert d
200 ui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles- ne chantant pas. Parmi elles, des Tziganes, dont l’une affreusement b
201 essus de la plaine, pas tout à fait dans le ciel, où doivent vivre ceux qui « chantent ». L’après-midi est immense. Nou
202 fusion de sentimentalisme et de passion, et c’est son miracle. Si tu n’as pas le sens de la musique, conserve quelque e
203 stridente et basse, prolongée. Peut-être ce soir- , ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étais aux ma
204 ar la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la
205 res semblables, en voyage, je me dis que c’est de que j’ai tiré le sentiment d’absurdité foncière qu’il m’arrive d’épro
81 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
206 les yeux cessent de cligner, le corps se détend. devant, un chauffeur immobile guette les ornières profondes où les ro
207 e gêne et de morgue. Et dire que ce sont ces gens- — cette tourbe — qui se permettent de juger la noblesse terrienne. Di
208 oblesse terrienne. Dire que ce sont ces bourgeois- , bassement incapables de brutalité ou d’orgueil physiques, en revanch
209 s paysans qui s’inclinent sans contrainte. Est-ce dire que le « retour » à tel état soit souhaitable ? La question me p
210 publie ces articles, me paraissaient en ce temps- plus inquiétants que le fusil de chasse de mes hôtes prussiens. Quant
82 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
211 maison, en attendant l’heure d’ouverture. Il y a une station de canots de louage où j’ai vite découvert un « Friedrich
83 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
212 es herbes, se lève, saute sur place, — n’est plus . —J’ai poursuivi longtemps le reflet rouge de ses yeux parmi les tron
213 e — dans l’intimité vivante de ses classiques. De peut-être cette dignité conférée à la vie bourgeoise, qui fait un peu
214 , jusqu’aux détails de l’intendance des domaines. , toute démarche de la pensée s’accorde à des pentes variées et réelle
215 n’ai rien deviné du tout, puisque j’ai vu ! C’est tout l’intérêt de l’affaire : cette perception soudaine, ce regard pa
216 vision n’a « servi » exactement à rien. (Était-ce sa condition de possibilité ?) Mais elle m’est signe d’un certain éta
217 de leurs familiarités. » J’étais attablé ce soir- dans l’Auberge du Cerf, au premier, les pieds contre mon schnauzer en
218 tards d’où naissent le désir et la conscience. De des pertes de temps ; mais de là aussi les inventions destinées d’abo
219 a conscience. De là des pertes de temps ; mais de aussi les inventions destinées d’abord à les combler et qui toujours
84 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
220 enait d’aimer. Bientôt, s’il voit que vous restez , il change un peu : vous n’êtes plus l’invité mais un client, et qui
221 résentés par MM. Hitler et Staline. Je m’en tiens dans mes jugements. J’arrive à peine. Le mauvais temps qui vient N
85 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
222 vignes vers le lac. Je pouvais dire à mes amis : , dans ces arbres, au pied de cette colline, j’ai passé mon adolescenc
86 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — II
223 s souvenirs ? me disais-je, mais je n’en suis pas . (Ainsi l’on croit savoir où l’on se tient, quel âge on a, et vers qu
87 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
224 ntenaire, et le dessaisissement du patriciat ; de cette notice symbolique : Denis-François-Henry, rentier. (Un rentier
225 ère. Par les femmes, on en trouve davantage, mais encore les traditions intellectuelles et politiques restent les plus
226 rète de sa vie et source de sa vraie richesse. De sa modestie frappante, sa tolérance acquise non sans luttes, mais sa
88 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VI
227 aît au moins le nom. Nous n’avons rien de ce rang- . Les visiteurs de Lausanne, de Coppet, des coteaux de Cologny ou de M
89 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
228 lines pointues et de valses aux jardins publics —  j’étais seul… Rade de Genève par un beau temps cruel, qui faisait fêt
90 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
229 ges parsemés de sapins majestueux et coupés çà et de murs bas faits de grosses pierres entassées avec art. Nous passion
230 ouer que je la regrette encore ?) Mais je restais sans mouvement, fasciné par l’aubaine et plus encore ému par ce petit
91 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
231 furent jusqu’à ces tout derniers temps. Et c’est que gît l’explication du goût pour l’idéologie que manifeste le grand
232 ra dans un cercle aussi excité qu’incompétent. De cette multitude d’écrits, dont le propos général est d’élucider les c
92 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
233 misme des révoltés est le pire. Il ne suit pas de , contrairement à ce que prétendent certains écrivains marxisants, que
234 la fédération chrétienne d’étudiants. Mais il y a le germe d’un mouvement qui demain peut se préciser et s’amplifier. S
93 1933, Le Semeur, articles (1933–1949). Humanisme et christianisme (mars 1933)
235 ertains humanistes le nieront. Ils me diront que, où le chrétien parle de salut, eux se bornent à revendiquer le bonheu
236 r le bonheur des hommes, la justice. Faut-il voir autre chose qu’une question de mots ? Dans l’un et l’autre cas, il s’
94 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Pétrarque, par Charles-Albert Cingria (avril 1933)
237 te, car alors où serait l’Impartialité ? Ces gens- voudraient bien nous faire croire qu’un texte est intéressant dans la
95 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Liberté ou chômage ? (mai 1933)
238 us des hommes. On les a pris d’ici pour les poser , côte à côte, additionnés, soustraits, multipliés et divisés à l’infi
96 1933, Articles divers (1932-1935). « La jeunesse française devant l’Allemagne » [Réponse à une enquête] (mai 1933)
239 rcices de rhétorique prolétarienne publiés ici où par quelques chiens de garde du conformisme stalinien. Nous nous éton
97 1933, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Une main, par C. F. Ramuz (juin 1933)
240 au monde, d’une impuissance à saisir les choses. réside la cause de la peur, qu’il avoue, et qui n’est sans doute que
98 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La Légion étrangère soviétique (juin 1933)
241 vèlent un vice profond de la société actuelle. De à se dire révolutionnaire, il n’y a qu’un pas, qu’un accès de mauvais
242 u’un pas, qu’un accès de mauvaise humeur. Mais de à prendre une conscience active de la révolution, de là à concevoir l
243 rendre une conscience active de la révolution, de à concevoir l’ordre nouveau, il y a un abîme. Ni science ni bon sens
244 de cette idéologie typiquement bourgeoise. C’est ce qu’on appelle sa révolution ! 3° Raisons mystiques Car il y
99 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
245 outes superficielles appréciations portées ici ou contre la théologie dialectique incriminée de pessimisme romantique,
100 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
246 ue personnel et la violence créatrice. Cet esprit- , cet « esprit pur » n’est, en réalité, que la dégradation d’un spirit