1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 Deux philosophies, affirme-t-il, se disputent le monde . L’une vient de l’Orient, et insinue dans le monde romain les virus d
2 onde. L’une vient de l’Orient, et insinue dans le monde romain les virus du christianisme, de la Réforme, de la Révolution et
3 ien d’original dans cette conception simpliste du monde , qui n’est en rien différente de celle de l’Action française ; remarq
4 ièrement, il abandonna le stade et rentra dans le monde où nous vivons tous. Écœuré du désordre général, il cherche des remèd
5 ien volontiers qu’il n’est pas une opinion sur le monde à laquelle je ne préfère le monde ». Je préfère à la dogmatique de M.
6 opinion sur le monde à laquelle je ne préfère le monde  ». Je préfère à la dogmatique de M. de Montherlant son admirable lyri
7 nse axiome formulé par Hésiode et qui gouverna le monde ancien : La moitié est plus grande que le tout ». Le sport comme un a
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
8  ? Le Rêve est la seule matière poétique. Dans le monde du Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poésie est i
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
9 cle s’annonce comme le siècle de la découverte du monde par l’Europe intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequel nos
10 me et ceux qui pensent inévitable le choc de deux mondes , et que seule une intime connaissance mutuelle l’adoucira. Il y a ceu
11 uement par Orient : l’Asie est le subconscient du monde , formule qui, je pense, réunira tous les suffrages. Et chacun d’en ti
12 première fois le rôle de l’Europe « conscience du monde  », entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant ses gratte-ciel co
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
13 de situer une anecdote purement poétique dans un monde qu’il s’est créé. Jamais banal, il est parfois facile : la descriptio
14 banal, il est parfois facile : la description du monde qu’il invente nous lasse quand elle ne l’étonne plus assez lui-même (
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
15 elle imprudence ! Avec la lumière et peut-être du monde dans l’appartement. Il avait si froid que ses dents claquaient. Il qu
6 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
16 s entre la raison et les sens, entre le moi et le monde  : l’ennui est venu avant l’épuisement des combinaisons possibles. Exa
17 t. Ainsi se légitime le surréalisme, qui vomit le monde entier et la raison avec. « Révolution d’abord. Révolution toujours »
18 st très beau, Aragon, de ne plus rien attendre du monde , mais on voudrait que de moins de gloriole s’accompagnât votre ultima
19 de quelques pamphlets par quoi il se raccroche au monde . Mais il a touché certains bas-fonds de l’âme où s’éveille un désench
7 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
20 es mystiques ; mais tout cela est sublimé dans un monde poétique où il paraît inconvenant d’introduire le jargon de la scienc
8 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
21 e de Lénine, du fascisme, du ciment armé. « Notre monde comme un ossuaire est couvert des détritus d’époques mortes. Une tâch
9 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
22 visages que je puis à peine reconnaître. Reste le monde , — les choses, les faits, la vie, comme ils disent. Je me suis abando
23 e faiblesses4.) Et demain peut-être, agir dans le monde , si je m’en suis d’abord rendu digne. L’époque nous veut, comme elle
24 existence que m’imposent mon corps et les lois du monde , et comment augmenter ma puissance de jouir, en même temps que ma pui
25 du large !… Tiens, j’écoute le vent ; je pense au monde . Chant des horizons, images qui s’éclairent… Je vais écrire autre cho
10 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
26 ent oriental (16 juillet 1926)a Il y a dans le monde intellectuel une « Question d’Orient » dont on ne peut plus méconnaît
27 ésillusionnés — nous annoncent le « crépuscule du monde occidental », et, au-dessus des ruines prochaines de nos cités mécani
28 omme celui-ci est plus dans l’opposition des deux mondes que dans la peinture elle-même de l’Orient. Tandis que s’accumulent l
11 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
29 plus reposante. Cette imparfaite accoutumance au monde de sensations inconnues où nous étions baignés nous promettait pourta
30 e.) Une atmosphère de triste volupté emplit notre monde à ce chant. L’odeur du fleuve est son parfum, le soleil rouge sa doul
31 rmi la foule, lève les yeux, au plus beau ciel du monde . h. « Soir de Florence », La Semaine littéraire, Genève, n° 1715, 1
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
32 r confondues ». Nous cherchons à conquérir non le monde , mais son ordre. Nous humilions sans trêve notre sensibilité au profi
33 catégories artificielles et nécessaires. Mais le monde échappe toujours à nos cadres — perpétuel conflit du réel avec nos rê
13 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
34 s 6 heures, je suis sorti. Il y avait beaucoup de monde dans les rues, sous la pluie. Les autobus passaient par groupes. Plus
14 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
35 e de romancier. Son regard se promène sur le même monde où se plaisent nos jeunes poètes cosmopolites, mais il garde une cert
15 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
36 udain éclate Entr’acte (1925). « Une étude sur le Monde des Rêves ». Rondes de cheminées dans le ciel où des pressentiments c
37 s (l’enterrement). Cela fait bizarre. Or, dans le monde où le cinéma doit nous « transplanter », un certain naturel est de ri
38 onvenu et que nous pensions la seule possible. Le monde « normal » nous apparaît alors comme l’une seulement des mille figure
16 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
39 née dans un café de Paris. « Je n’attends rien du monde , je n’attends rien de rien. » Riez-en donc, pantins officiels, et vou
40 dangereux. Un orage de tendresse va crever sur le monde . Aigles d’amours, oiseaux doux et cruels, nous parlerons vos langues
17 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
41 lac. Justement, voici que tout va s’ouvrir, qu’un monde s’est ouvert devant lui. Et l’eau n’est pas moins somptueuse. Et bien
18 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
42 t, la dispersion des efforts artistiques. Tout ce monde d’amateurs de découvertes, de snobs, de marchands de tableaux, de cri
43 hands de tableaux, de critiques d’avant-garde, ce monde où tous les extrémismes sont prônés comme vertus cardinales, et qui f
44 moins du fils d’un tel père. « Voilà le train du monde … » Je ne pense pas qu’il en faille gémir. Une certaine résistance est
45 r. Ce garçon aux allures discrètes promène sur le monde des yeux de Japonais d’une ironie mélancolique et qui voient plus loi
19 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
46 les cerveaux bourgeois incapables de concevoir un monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bi
47 éralement répandus, j’ai vite fait de classer mon monde d’après les quelques réactions élémentaires qui ne manquent jamais de
20 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
48 est notre seul moyen de connaissance concrète du monde . Mais c’est à condition qu’on ne l’écrive pas, même en pensée. La poé
49 la connaissance abstraite et rationnelle dont le monde moderne se contente, et qui tend à remplacer, grâce à la mentalité sc
50 e en particulier, toute connaissance véritable du monde .) Littérature : un vice ? Peut-être. Ou une maladie ? Ce n’est pas en
51 a mienne m’aide à découvrir quelques êtres par le monde … Il ne s’agit plus de mépris ni d’adoration. J’ai défini une « maladi
52 oire. Seulement, allons ailleurs ; il y a trop de monde ici. 14. Paul Morand, auteur d’Ouvert et de Fermé la nuit, titres
21 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les derniers jours (juillet 1927)
53 s ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain monde moderne, merveilleuse mécanique sévère et dénuée de tout secours de l
22 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
54 éussi Je prends Henry Ford comme un symbole du monde moderne, et le meilleur, parce que personne ne s’est approché plus qu
55 oduction. Ford est le plus puissant industriel du monde  ; le plus riche, au point qu’il peut parler d’égal à égal avec beauco
56 re à leurs électeurs une organisation complète du monde , seule méthode capable d’empêcher les abus des capitalistes. Du même
57 miste. Ford, perfection de l’industriel, offre au monde moderne le premier exemple de son achèvement intégral. Il a atteint l
58 , dans un article intitulé « Le grand paradoxe du monde moderne »3, ce qu’il y a de profondément antihumain dans la conceptio
59 ion concrète d’une théorie qui tend à faire de ce monde un séjour meilleur pour les hommes. » C’est le bonheur, le salut par
60 : l’homme qu’on pourrait appeler le plus actif du monde , l’un de ceux qui influent le plus sur notre civilisation, possède la
61 nt le fordisme et l’Esprit sont incompatibles, le monde moderne impose ce dilemme : « en être » ou ne pas en être, c’est-à-di
62 qu’il sent immuable comme la mort le restitue au monde vers 5 heures du soir, dans la détresse des dernières sirènes. Au mon
63 soir, dans la détresse des dernières sirènes. Au monde , c’est-à-dire à une nature dont l’usine lui a fait oublier jusqu’à l’
64 ne peut plus situer son effort individuel dans le monde , lui attribuer sa véritable valeur. Il sent obscurément que son trava
65 nent par le seul fait de rester eux-mêmes dans un monde fordisé, des anarchistes. Car l’Esprit n’est pas un luxe, n’est pas u
66 es que le développement de la technique impose au monde moderne. Ces êtres, d’une espèce de plus en plus rare, qui savent enc
67 ie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux du monde  ; la proie d’on ne sait quelles forces occultes sans doute dangereuse
23 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
68 rès vrai que les notions réaliste et idéaliste du monde ne sont séparées que par un léger décalage dans la chronologie de nos
69 fare militaire, ainsi je m’abandonne au rêve d’un monde que suscite en moi seul peut-être cette plainte heureuse des violons.
70 e répondit-il, que seul vous venez d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous nous rencontrons. Vous me voyez parce que
71 lés… Je n’en suis pas fâché. » Il y avait peu de monde dans les rues. Des jeunes gens avec une femme à chaque bras, l’air de
72 — Pour moi, dit Gérard, je situe l’amour dans un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous le savez
73 choses — et c’est cela seul qui donna un sens au monde . — Mais je bavarde, je philosophe, et vous allez me dire que c’est tr
74 ire que c’est trop facile pour un homme retiré du monde depuis si longtemps. Livrons-nous plutôt à une petite malice dont l’i
75 avec quelque chose d’éternel. Tous les drames du monde ne sont que décors mouvants dans la lueur bariolée des sentiments, il
24 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Marguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne, sa vie, son œuvre (juin 1928)
76 de pour conduire des millions de lecteurs dans un monde purement fantaisiste où les équations tyranniques deviennent de merve
77 es « au travers desquels ils respiraient l’air du monde  ». N’en ferons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes dans une
25 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Naville, La Révolution et les intellectuels (novembre 1928)
78 mots et de discours en très beau style contre un monde très laid dont ils n’ont pas encore renoncé à chatouiller le snobisme
26 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
79 volution cantonaise en 1925 nous place au nœud du monde moderne : on y voit s’affronter en quelques hommes d’action les force
80 ême de la lutte qui met aux prises l’Europe et le monde du Pacifique. On retrouvera ici beaucoup des idées que la Tentation d
81 ns issues : l’angoisse que fait naître au cœur du monde contemporain l’absurdité de ses ambitions. Écoutons Garine, l’un de c
27 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
82  ; accepte d’attendre comme un enfant sage que le monde lui donne, en son temps, sa petite part. On lui a expliqué qu’il fall
83 comme parle un de nos classiques. Repoussé par le monde parce qu’il n’est pas encore quelqu’un, Stéphane cherche à savoir ce
28 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
84 Mais non, on ne le secouera pas, ce cauchemar, ce monde moderne, ce monde de fous qui n’ont plus que leur raison, ce monde où
85 secouera pas, ce cauchemar, ce monde moderne, ce monde de fous qui n’ont plus que leur raison, ce monde où l’on ne sait plus
86 monde de fous qui n’ont plus que leur raison, ce monde où l’on ne sait plus créer avec joie des formes belles, ce monde qui
87 e sait plus créer avec joie des formes belles, ce monde qui devient impuissant. Impossible d’évoquer un personnage précis pou
88 respect de soi était de son temps le souverain du monde . Tamerlan pour les anciens. Ford pour les modernes. Quelle décadence
29 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). « Belles-Lettres, c’est la clé des champs… » (janvier 1929)
89 t foncièrement mauvais.) 6. Peu de choses dans le monde moderne ont encore une « essence ». Celle de Belles-Lettres est en ag
30 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
90 gelés de rêverie », il se confond avec l’ombre du monde . Et l’âme peut enfin « saisir » dans leur réalité les choses dont ell
31 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
91 e génie tourmente cet être faible, humilié par le monde . L’amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter la maison
92 après un grand accès de fièvre… L’agrément de ce monde , je l’ai vécu. Les joies de la jeunesse, voilà si longtemps, si l
93 chambre… Est-ce que tout cela existe dans le même monde  ? (Il est bon de poser parfois de ces grandes questions naïves.) Lui
94 ut-il donc que l’un des deux soit absurde, de ces mondes à mes yeux soudain simultanés ?… Le tragique de la facilité, c’est q
95 entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait le monde … Mais que cette musique vulgaire, par quel hasard, donne l’accord qui
32 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
96 ges est de nouveau une dérive fantaisiste dans ce monde un peu plus léger, un peu plus profond que le vrai, où l’Éloge de la
97 liberté dont nous avons besoin pour croire que le monde actuel n’est pas un cas désespéré. Mais voici déjà dans l’œuvre de Je
33 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
98 l’âme dans la littérature la plus spirituelle du monde . La thèse que défend l’auteur de cet essai — la voyance de Rimbaud —
34 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Julien Benda, La Fin de l’Éternel (novembre 1929)
99 e, est un phénomène exactement aussi vieux que le monde . Mais M. Benda distinguera, et ils seront confondus. Car il y a un so
100 ourt. Celle-là même qui paraît anarchique dans un monde où tout est bon à quelque chose, où rien plus n’est tenu pour vrai qu
35 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
101 er : celui de naïveté. Définition du naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne rapportent rien. En
36 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
102 en fut que plus malfaisante. L’école me rendit au monde , vers l’âge de 18 ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre
103 s principes. Et ce fut ma seconde découverte : ce monde simplifié, si évident, si parfaitement soumis aux règles d’une arithm
104 mis aux règles d’une arithmétique élémentaire, ce monde dont la Démocratie apparaissait comme l’achèvement idéal et nécessair
37 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
105 et de monotone dans la conception démocratique du monde . Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson de dég
38 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
106 ecteurs des Écoles. Je le crains, dis-je ; car le monde ne progresse qu’à la faveur de malentendus (si tant est qu’il progres
39 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
107 rt de notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde -là « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et
40 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
108 famille des valeurs réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids dans l’abrutissement ou se laisse prend
109 L’idéalisme est forcément révolutionnaire dans un monde organisé pour la production. Le culte des valeurs désintéressées ne p
110 e l’époque exigent une organisation à outrance du monde , je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfaite naî
111 re les discours de tirs fédéraux. On a comparé le monde moderne à un vaste établissement de travaux forcés. L’école donne à l
41 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
112 ommune de la peste rationaliste qui sévit dans le monde depuis le xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si vous creus
42 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
113 courant d’opinion. Et l’opinion publique mène le monde , paraît-il. À ce propos : que les journalistes s’engagent désormais à
43 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
114 er : celui de naïveté. Définition du naïf dans le monde moderne : individu qui soutient des idées qui ne rapportent rien. En
44 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
115 en fut que plus malfaisante. L’école me rendit au monde , vers l’âge de 18 ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre
116 s principes. Et ce fut ma seconde découverte : ce monde simplifié, si évident, si parfaitement soumis aux règles d’une arithm
117 mis aux règles d’une arithmétique élémentaire, ce monde dont la Démocratie apparaissait comme l’achèvement idéal et nécessair
45 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 2. Description du monstre
118 et de monotone dans la conception démocratique du monde . Entrons, c’est pire encore. Beaucoup d’enfants ont un frisson de dég
46 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
119 ecteurs des Écoles. Je le crains, dis-je ; car le monde ne progresse qu’à la faveur de malentendus (si tant est qu’il progres
47 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
120 rt de notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde -là « tout se paye » comme ils disent avec une satisfaction sordide et
48 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
121 famille des valeurs réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids dans l’abrutissement ou se laisse prend
122 L’idéalisme est forcément révolutionnaire dans un monde organisé pour la production. Le culte des valeurs désintéressées ne p
123 e l’époque exigent une organisation à outrance du monde , je répondrai que dans la mesure où cette exigence est satisfaite naî
124 re les discours de tirs fédéraux. On a comparé le monde moderne à un vaste établissement de travaux forcés. L’école donne à l
49 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
125 ommune de la peste rationaliste qui sévit dans le monde depuis le xviiie (depuis les dernières pestes noires). Si vous creus
50 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
126 courant d’opinion. Et l’opinion publique mène le monde , paraît-il. À ce propos : que les journalistes s’engagent désormais à
127 u désastre, mais il recouvrerait la domination du monde  16 et non plus en barbare cette fois-ci. Ce qui l’empêche de comprend
51 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
128 qu’une manière et qu’un ton, il y a une vision du monde véritablement neuve, dans laquelle l’âme, agissant à la façon d’une f
52 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
129 mais ces hauts murs d’ombre et de vent autour du monde où nous vivons parquent les visages les sons brassent les lueurs des
53 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
130 rofesseurs, journalistes, spécialistes de tout au monde  ; des jeunes gens qui ont fait leurs études à la Nouvelle Revue fran
54 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
131 ’histoire suivante qui est une des plus belles du monde  :   Un prince italien ayant commandé à Pergolèse un Stabat Mater, le
55 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
132 ou ivre, c’est-à-dire quand je suis dominé par le monde . Ils ont tous le même air absurde. Des fantômes d’une autre sorte, ce
133 mplement une variation dans mes relations avec le monde . En quoi cette première question est assez indiscrète. II Il y aurai
134 ons tout juste bonnes à évoquer la basse pègre du monde spirituel. Ce n’est pas en détraquant nos sens ou notre raison, ce n’
135 mprenons à ce signe qu’il nous transporte dans un monde plus hautement organisé, c’est-à-dire plus réel. (L’absurdité des cho
136 t un effort de création — car toute découverte du monde spirituel revêt pour nous, normalement, l’aspect d’une création. Il s
56 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
137 out… …………………………………………………………………………………………………………… Le monde renaît dans des accords. Une mélodie hongroise éveille un vagabond an
138 lisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que les poètes essaient de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont no
139 perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans ce monde , — j’entends : leur monde, avec leurs « problèmes du plus haut intérê
140 ns qu’il a pris dans ce monde, — j’entends : leur monde , avec leurs « problèmes du plus haut intérêt », le « prix de l’action
141 pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence : les j
142 ne se plaint de ce qu’il y a peu de poètes par le monde . C’est dans l’ordre des choses, et l’on sait qu’il suffit de très peu
57 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
143 ent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites mous
144 nts ne m’empêchera pas de m’y sentir au bout d’un monde , au bord extrême de l’Europe. Le hasard a voulu que j’y entende, un s
145 nde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effacé par le v
146 ges à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approche
147 ais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde , effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de s
148 enant ?) 19. « Tous ceux qui quittent ce monde vont à la Lune — lit-on dans les upanishads. — Or si un homme n’est p
149 ce qu’il est : cela qui me rendrait acceptable ce monde …) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve p
58 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
150 u’à un sens exceptionnel de l’orientation dans le monde de l’esprit la sécurité de sa marche vers le centre d’une œuvre. La m
59 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
151 ls échappent à cette fatalité qui est le signe du monde matériel. Je vois l’humanisme nouveau sous l’aspect d’une culture de
152 en eut, ne s’étendit guère au-delà des limites du monde roman. Le type de chevalier et ses succédanés militaires et wagnérien
153 ayon des idéaux de confection voici le Citoyen du Monde , voici le Bon Européen, voici l’Américain à rendement maximum. Et com
60 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
154 urir à notre auteur pareil ostracisme. Mais notre monde ne connaît plus de sacré que la propriété matérielle. c. « La Voie r
61 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
155 que M. René Gillouin parle14 de l’effort de notre monde pour « se séculariser, pour se constituer en dehors de Dieu sur des b
156 son action, celui, en somme, de l’imperfection du monde . Je pense que tout chrétien conscient des problèmes de ce temps, sous
157 réalité transcendante — ou alors le suicide d’un monde empoisonné par sa propre haine. Le séculariste « constructiviste » ré
158 : « Vous n’avez pas su conjurer la malédiction du monde moderne, clame-t-on de toutes parts aux chrétiens. Assez parlé de Vér
62 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
159 1)h L’entrée de l’œuvre de Kierkegaard dans le monde intellectuel et religieux français, est un événement qui mérite d’êtr
160 stantisme, et il est caractéristique à la fois du monde du catholicisme et du monde du protestantisme, que la polémique et la
161 ristique à la fois du monde du catholicisme et du monde du protestantisme, que la polémique et la satire qui sévirent, dans l
63 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
162  : la voix de Nietzsche. ⁂ Ici, nous changeons de monde . À vrai dire, nous quittons la littérature. « Celui qui sait respirer
163 sme. Dans la lutte pour la vie que nous impose le monde contemporain, c’est l’habileté qui triomphe, et non plus la « virtu »
64 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
164 de sympathie, la misère physique et matérielle du monde où nous vivons. C’est un terrible péché du christianisme européen, qu
165 arce que leur dénuement était ce qu’il y avait au monde , de plus proche de sa grandeur. L’existence et l’action de Kagawa, te
166 mour chrétien peut encore aujourd’hui pénétrer un monde revendiqué par le communisme, comme son bien propre. Mais il n’y a pa
167 organique à situer leur effort dans une vision du monde globale et cohérente, à le juger religieusement par exemple. Que l’on
168 traditions et les sophismes. Devant lui était le monde  : le monde, l’énorme asile de fous dont Eiichi avait parlé à son père
169 et les sophismes. Devant lui était le monde : le monde , l’énorme asile de fous dont Eiichi avait parlé à son père — mort mai
170 toute la terre. Sans se préoccuper si c’était le monde ou lui-même qui était fou, Eiichi décida que, de ce jour-là, il entre
171 ur en jour en même temps que sa révolte contre ce monde . Il se convertit enfin, brusquement, au moment où il avait décidé de
172 hi se demanda s’il y avait des procureurs dans le monde des moineaux. Il se taisait, car il savait qu’il était inutile de dir
173 t ressuscité de l’abîme du désespoir et revenu au monde merveilleux. Il résolut de vivre fermement dans sa sphère actuelle, e
174 ’il fallait se jeter, mais dans les merveilles du monde . Et voici que, le 14 février, il se décida à faire profession de disc
65 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
175 te dernière catégorie. (On sait qu’il y a dans le monde moderne trois sortes de gens, les pécheurs, les sauvés et les honnête
176 ive poétique ou métaphysique. À cette heure où le monde tourne lentement et formidablement sur ses bases sociales et religieu
177 cette jeunesse qui aimait sa ferveur, mais que le monde de demain va contraindre, contraint déjà à des choix dramatiques ? Ce
66 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
178 s — Freud en particulier, dans Christ et l’âme du monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine propre, il l
179 a vision, c’est-à-dire l’appréhension poétique du monde . Rien n’est plus étranger au nominalisme qui envahit la critique sous
67 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
180 ain découvrant son impuissance à susciter dans le monde l’amour dont il aurait besoin, qu’il imagine et dont il meurt. Car la
181 our ou la pitié essaient sur eux leurs forces. Le monde est habité par des êtres dont le « bonheur » consiste à ne pas se ren
182 ure évasif et lucide devant les conditions que le monde lui propose. b. « Sarah, par Jean Cassou (Corrêa) », La Nouvelle Re
68 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
183 nt pas forcément à la ruine immédiate, dans notre monde tel qu’il est. Mais c’est parfois, bien au contraire, par leur succès
184 dont nous souffrons d’autant plus vivement que le monde actuel nous met en demeure d’abandonner tout ce qui, dans notre éthiq
69 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
185 Ai-je mal su lire tant de brillants essais sur le monde actuel et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop romantique qu
186 en communion avec les éléments, avec l’effroi du monde . On a, non sans comique, loué « cet artiste raffiné » d’avoir su « se
187 t : « Il paraît bien qu’on n’est pas morts ! » Le monde renaît dans une soirée pure et le baiser d’un couple heureux. Raremen
188 ls — sujets d’étonnement perpétuel — et la Fin du Monde est l’un d’eux. Un vrai mythe, c’est-à-dire un événement perpétuellem
189 , du Sacre et des Noces. Le ton de la création du monde . 6. S’il est vrai, comme l’a montré M. Spaïer, que toute pensée est
70 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
190 est l’un des plus mauvais qui aient été donnés au monde moderne. « Depuis Descartes, ils ont tous cru, dit Kierkegaard, que s
191 te « monstrueuse contradiction » règne au cœur du monde moderne, et la « pensée » bourgeoise a réussi ce tour pendable de la
192 as envie de se faire assassiner. ⁂ Pendant que ce monde condamné tient encore debout, il serait bon d’examiner rapidement les
193 souffrance et d’un isolement. Telle est la loi du monde , et il est admirable de l’aimer. Et la pensée n’est point soustraite
71 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
194 inations qu’il peut renoncer violemment à tout un monde faux pour en créer un autre. Sa vie en Afrique est un second renoncem
195 . » Dès les premiers instants de son accession au monde spirituel, il s’est mis en état de défense et de lenteur. Il avance a
196 rs travailler, combattre, agir, laisse en paix le monde futur et se contente d’être actif et utile en celui-ci »13. À quoi no
197 es qu’autant qu’elles sont utiles pour le bien du monde . Les autres, nous devons les garder pour nous ; elles seront toujours
72 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
198 et que tes bras autour de moi aux limites du monde nouent leur effroi je t’appelle à grande voix sans un son sans
73 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
199 de l’extérieur, orgueil de la raison qui juge ce monde comme si Dieu n’existait pas, ou encore : comme si Dieu n’était rien
200 lus probe de se passer de Dieu quand elle juge le monde séparé de Dieu. Il n’est pas vrai de dire qu’un monde séparé de Dieu
201 e séparé de Dieu. Il n’est pas vrai de dire qu’un monde séparé de Dieu doit ou peut être envisagé comme un monde autonome. Il
202 éparé de Dieu doit ou peut être envisagé comme un monde autonome. Il doit être envisagé comme manquant de quelque chose. Or,
203 e sa raison d’être. Il n’y a pas de neutralité du monde vis-à-vis de Dieu — à cause du péché. La réalité visible du péché ent
204 ienne ? Certes, hic et nunc, dans la situation du monde de 1932, en présence du déchaînement orgueilleux et misérable d’une h
205 les valeurs doctrinales les plus gênantes pour ce monde sans Dieu. Or, ce sont justement les valeurs que le « christianisme »
74 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
206 ette volonté de vivre « humainement » que dans le monde entier nous voyons se dresser contre la stérilisante convention capit
75 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
207 elle implique la condamnation d’une conception du monde à la fois libérale et inconsciemment matérialiste qui permet et favor
208 e ! » (page 16). 17. « Si je cherche querelle au monde , c’est que, jusqu’à nouvel ordre, je lui fais encore confiance ». Ain
76 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
209 nderait cette rénovation. M. Maulnier critique un monde qui selon lui tend à la suppression de la personne humaine. Sa critiq
210 et. On lui dira que ce n’est pas si grave, que le monde n’est plus mené par les philosophes, qu’il accorde à leur activité un
211 rêtres, ni tout leur appareil d’assurance dans le monde et contre Dieu —, seul l’Évangile est radicalement dangereux, — salut
77 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)
212 ure seulement où le plan de dépoétisation de leur monde confié aux manuels primaires, rate. Lire à petites doses. Vers la fin
78 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Alexandre, par Klaus Mann (septembre 1932)
213 rait à la mode de 1920, qu’Alexandre a conquis le monde . Le défaut de ce point de vue, c’est qu’il n’étonnera personne, alors
79 1932, Esprit, articles (1932–1962). À l’index (Première liste) : Candide (octobre 1932)
214 e férocité spéciales décrites par Léon Bloy. Joli monde , comme disent les échotiers. Remercions Candide d’avoir poussé les ch
80 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
215 débrayée, une action anarchique, voilà bien notre monde . Mais une pensée qui n’agit pas n’est plus de la pensée ; une action
216 manifeste ? Ce serait faire la part trop belle au monde , que nous refusons. Mais il peut être utile d’en dégager ce que l’on
217 à recommencer. Ce que l’instant commande, dans le monde tel qu’il est, n’est-ce pas, d’une façon plus urgente, « l’observatio
218 e fit voir à l’évidence, une fois de plus, que le monde fabriqué pour leur usage par les hommes de ce temps est à tous points
219 e à l’homme. 2° Les fondements idéologiques de ce monde sont morts ou n’en valent guère mieux, tant ils sont enrobés de crass
81 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
220 ontradiction et de l’« agonie », est au centre du monde chrétien, parce qu’elle est le signe même de notre condition. Et lors
221 reste vaine, évasive et mortelle. Nous sommes au monde , nous ne sommes pas du monde. Toute construction politique qui ne pre
222 elle. Nous sommes au monde, nous ne sommes pas du monde . Toute construction politique qui ne prend pas au sérieux ce qu’impli
223 . 1° L’hérésie pessimiste abandonne à lui-même un monde qui ne saurait nous offrir de salut, puisqu’il n’est de salut qu’en l
224 il n’est de salut qu’en la foi, qui transcende le monde . Principe de l’individualisme anarchique ; point de vue qui rend absu
225 même d’être né, c’est-à-dire d’avoir été « mis au monde  ». 2° L’hérésie optimiste constate au contraire que « nous sommes au
226 imiste constate au contraire que « nous sommes au monde pour quelque chose », mais elle oublie que ce quelque chose, notre ac
227 hèse est inhérente à tout système rationaliste du monde , soit qu’il prétende, comme le système romain, enfermer les antinomie
228 alisme américain. Les uns l’accusent de livrer le monde au Malin, les autres — ou parfois les mêmes — de vouloir fonder dans
229 ou parfois les mêmes — de vouloir fonder dans ce monde un Royaume de Dieu qui pour capitale, plutôt que Genève, choisirait D
82 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
230 i de vivre — telle est notre révolution — dans un monde qui nous préparait pour autre chose, dans une société organisée (et m
231 créations pseudo-mystiques qui pullulent dans un monde athée. Quelle que soit d’ailleurs la conception historique que l’on a
232 lle sera « acte ». 2e — Le matérialisme décrit un monde tel qu’on ne voit pas où l’acte peut s’y insérer. Comment croire que
233 tion personnaliste est seule capable d’édifier un monde culturel, économique et social qu’anime un risque permanent, essentie
234 des entreprises, des nations, les intérêts (?) du monde . Sylveire demande : que signifie « sauver le monde » ? Rien. Au sens
235 onde. Sylveire demande : que signifie « sauver le monde  » ? Rien. Au sens fort du mot, le « salut » n’est pas à débattre sur
236 isit, me saisit. Je parle de cette seule chose au monde qui n’ait pas besoin d’arguments pour juger les idoles du monde ; de
237 t pas besoin d’arguments pour juger les idoles du monde  ; de cette seule chose pour laquelle j’accepte de me faire tuer, parc
83 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
238 issant au contact des éléments inférieurs de deux mondes dont la synthèse constituerait la gloire de ce temps, et, accessoirem
239 condamner à ignorer, à méconnaître une vision du monde qui demain peut se traduire en arguments sanglants. Et s’il est des d
240 peut symboliser l’opposition des deux visions du monde dans celle, plus précise, de deux notions du tragique. Le monde latin
241 le, plus précise, de deux notions du tragique. Le monde latin connaît un tragique aux arêtes de pierre taillée : conflits d’a
242 vraiment, n’est pas un mot français. En ceci, le monde de l’Europe centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on c
243 nde de l’Europe centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on considère ses manières de sentir et de penser — qu’il
244 ictions et dépassement de ces contradictions2. Le monde latin, en tant que latin, étant un monde de l’unité (en vérité de l’u
245 ons2. Le monde latin, en tant que latin, étant un monde de l’unité (en vérité de l’unification à tout prix) est un monde « sé
246 é (en vérité de l’unification à tout prix) est un monde « sécularisé » jusque dans ses modes les plus intimes de souffrir. Ca
247 alors en un refus chronique. Et c’est en quoi le monde latin, monde de la spontanéité, est à son tour plus audacieux, et pou
248 refus chronique. Et c’est en quoi le monde latin, monde de la spontanéité, est à son tour plus audacieux, et pour tout dire,
249 udacieux, et pour tout dire, plus chrétien que le monde de l’Europe centrale. L’intelligence est sentimentale Le sentim
250 erait nommer l’une des raisons d’être profonde du monde germanique. 5. Seule réalité vivante prise en considération par l’in
84 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
251 fare militaire, ainsi je m’abandonne au rêve d’un monde que suscite en moi seul peut-être cette plainte heureuse des violons.
252 e répondit-il, que seul vous venez d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous nous rencontrons. Vous me voyez parce que
253 és… Je n’en suis pas fâché. »   Il y avait peu de monde dans les rues. Des jeunes gens avec une femme à chaque bras, l’air de
254 — Pour moi, dit Gérard, je situe l’amour dans un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous le savez
255 objets — et c’est cela seul qui donne un sens au monde . — Mais je bavarde, je philosophe, et vous allez me dire que c’est tr
256 ire que c’est trop facile pour un homme retiré du monde depuis si longtemps. Livrons-nous plutôt à une petite malice dont l’i
257 avec quelque chose d’éternel. Tous les drames du monde ne sont que des décors mouvants dans la lueur bariolée des sentiments
258 passant par toutes les formes animales. L’âme du monde palpite dans cette confidence. Il m’enseigne que la passion seule, pa
85 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
259 s loin que la rumeur des voix, orchestre du grand monde qui accorde, s’égarent parfois dans un silence qui s’approfondit au l
260 seulement d’écouter autre chose… En vérité le monde propose à l’imagination de bien étranges spectacles ; pourquoi veut-i
261 ement vaine. Il y a peu de mensonge dans le grand monde  : plutôt des règles de jeu, et personne n’a l’idée d’y croire. Le pir
262 et c’est soudain une déchirure assourdissante du monde  : je vois une lumière vraie, chaude et triomphante, et des vaisseaux
263 laisser aller un peu à mes idées. Le commerce du monde mène plus loin qu’il n’y paraît, mène parfois bien près de la réalité
86 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
264 ans l’insomnie — vrai voyage à dormir debout… Le monde renaît dans des accords. Une mélodie hongroise éveille un vagabond an
265 lisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que les poètes essaient de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont no
266 perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans ce monde , — j’entends : leur monde, avec leurs « problèmes du plus haut intérê
267 ns qu’il a pris dans ce monde, — j’entends : leur monde , avec leurs « problèmes du plus haut intérêt », le « prix de l’action
268 pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence : les j
269 se plaint de ce qu’il y ait peu de poètes par le monde . C’est dans l’ordre des choses, et l’on sait qu’il suffit de très peu
270 ent ou fixe ou pas à pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites mous
271 nts ne m’empêchera pas de m’y sentir au bout d’un monde , au bord extrême de l’Europe. Je ne sais quel hasard a voulu que j’y
272 nde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effacé par le v
273 ges à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approche
274 ais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde , effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de s
275 tenant ?) xix « Tous ceux qui quittent ce monde vont à la Lune — lit-on dans les upanishads. — Or si un homme n’est p
276 ce qu’il est : cela qui me rendrait acceptable ce monde .) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve p
87 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
277 e génie tourmente cet être faible, humilié par le monde . L’amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter la maison
278 ès un grand accès de fièvre… L’agrément de ce monde , je l’ai vécu. Les joies de la jeunesse, voilà si longtemps, si longt
279 chambre… Est-ce que tout cela existe dans le même monde  ? (Il est bon de poser parfois de ces grandes questions naïves.) Lui
280 ut-il donc que l’un des deux soit absurde, de ces mondes à mes yeux soudain simultanés ?…   Le tragique de la facilité, c’est
88 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
281 coin d’une maison jaune, se retournent. Ce petit monde enclos par le pont et l’écluse, je m’en contenterai doucement. Comme
282 ctivité d’un jugement qui domine la médiocrité du monde . Le père Reinecke est un esprit « caustique » — il aime à me le répét
283 haque matin deux pages à la machine. Il y juge du monde en général, de la religion, des mœurs, de l’histoire, et de ses voisi
284 ? Cette ville est pour eux la moins quelconque du monde . Je prétexte des écritures — qui se réduisent d’ailleurs à ce journal
285 ette foi anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde . Un peu plus tard, il y eut un instant merveilleux que je veux noter
286 en contact avec tout le mobile et l’ineffable du monde . Cure de sommeil, de rêves et de feuillages — et trois heures de tenn
287 a perdu le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. Tout encombré d’idées sans corps, de corps stupide
288 qui composent notre imagerie quotidienne du vaste monde . J’étais seul et tranquille, à manger et à soupeser des idées qui ven
289 ne l’esprit humain parmi les formes désirables du monde , lorsqu’il veut les connaître et les posséder dans sa force. Car la l
290 le s’évanouit en lumière. C’est ainsi que dans le monde spirituel, l’ère de la vitesse préparerait l’ère des Illuminés… L’ext
89 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
291 n ressort ivre et comme possédé par les génies du monde végétal. Il y a une sorte de violence aussi dans ces bains de silence
292 ion d’humanité la plus dangereuse pour la paix du monde . Quoi ! cette centaine de familles écartées du pouvoir dans leur prop
293 avec une Europe bourgeoise, résignée à laisser ce monde aux Juifs, puisque tout est perdu, mais héroïquement attachées à leur
294 ne vertu sans égale, sans espoir —, péril pour le monde  ! Fable énorme et qui étonne de la part d’écrivains d’ordinaire consc
295 voir si cette classe justifie sa fonction dans le monde actuel, je répondrai que cela dépend après tout des possibilités qu’o
90 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Le balcon sur l’eau
296 proche. Une haute muraille derrière nous ferme le monde . Tu ne trembles plus, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gr
91 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
297 ’histoire suivante qui est une des plus belles du monde  : Un prince italien ayant commandé à Pergolèse un Stabat Mater, le m
92 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
298 issant au contact des éléments inférieurs de deux mondes dont la synthèse constituerait la gloire de ce temps, et, accessoirem
299 condamner à ignorer, à méconnaître une vision du monde qui demain peut se traduire en arguments sanglants. Et s’il est des d
300 peut symboliser l’opposition des deux visions du monde dans celle, plus précise, de deux notions du tragique. Le monde latin
301 le, plus précise, de deux notions du tragique. Le monde latin connaît un tragique aux arêtes de pierre taillée : conflits d’a
302 vraiment, n’est pas un mot français. En ceci, le monde de l’Europe centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on c
303 nde de l’Europe centrale est plus chrétien que le monde latin — si l’on considère ses manières de sentir et de penser — qu’il
304 ictions et dépassement de ces contradictions2. Le monde latin, en tant que latin, étant un monde de l’unité (en vérité de l’u
305 ons2. Le monde latin, en tant que latin, étant un monde de l’unité (en vérité de l’unification à tout prix) est un monde « sé
306 é (en vérité de l’unification à tout prix) est un monde « sécularisé » jusque dans ses modes les plus intimes de souffrir. Ca
307 alors en un refus chronique. Et c’est en quoi le monde latin, monde de la spontanéité, est à son tour plus audacieux, et pou
308 refus chronique. Et c’est en quoi le monde latin, monde de la spontanéité, est à son tour plus audacieux, et pour tout dire p
309 audacieux, et pour tout dire plus chrétien que le monde de l’Europe centrale. L’intelligence est sentimentale Le sentim
93 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
310 s loin que la rumeur des voix, orchestre du grand monde qui accorde, s’égarent parfois dans un silence qui s’approfondit au l
311 air seulement d’écouter autre chose… En vérité le monde propose à l’imagination de bien étranges spectacles ; pourquoi veut-i
312 ement vaine. Il y a peu de mensonge dans le grand monde  : plutôt des règles de jeu, et personne n’a l’idée d’y croire. Le pir
313 et c’est soudain une déchirure assourdissante du monde  : je vois une lumière vraie, chaude et triomphante, et des vaisseaux
314 laisser aller un peu à mes idées. Le commerce du monde mène plus loin qu’il n’y paraît, mène parfois bien près de la réalité
94 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
315 ns l’insomnie — vrai voyage à dormir debout… ⁂ Le monde renaît dans des accords. Une mélodie hongroise éveille un vagabond an
316 lisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que les poètes essaient de décrire sans l’avoir vu, et dont nous savo
317 pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence : les j
318 se plaint de ce qu’il y ait peu de poètes par le monde . C’est dans l’ordre des choses, et l’on sait qu’il suffit de très peu
319 ent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites mou
320 nts ne n’empêchera pas de m’y sentir au bout d’un monde , au bord extrême de l’Europe. Je ne sais quel hasard a voulu que j’y
321 nde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effacé par le v
322 ges à tous les espaces à parcourir encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approche
323 ais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde , effacer ta dernière différence, — car on ne voit que ce qui est de s
324 pérer — maintenant ?) « Tous ceux qui quittent ce monde vont à la Lune — lit-on dans les upanishads. — Or si un homme n’est p
325 ce qu’il est : cela qui me rendrait acceptable ce monde .) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne trouve p
95 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
326 proche. Une haute muraille derrière nous ferme le monde . Tu ne trembles plus, tu t’appuies. Nos reflets ondulent très peu, gr
96 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
327 n ressort ivre et comme possédé par les génies du monde végétal. Il y a une sorte de violence aussi dans ces bains de silence
328 ion d’humanité la plus dangereuse pour la paix du monde . Quoi ! cette centaine de familles écartées du pouvoir dans leur prop
329 ec une Europe bourgeoise, résignée à « laisser ce monde aux Juifs », puisque tout est perdu, mais héroïquement attachées à le
330 ne vertu sans égale, sans espoir —, péril pour le monde  ! Fable énorme et qui étonne de la part d’écrivains d’ordinaire consc
331 voir si cette classe justifie sa fonction dans le monde actuel, je répondrai que cela dépend après tout des possibilités qu’o
97 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
332 e génie tourmente cet être faible, humilié par le monde . L’amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter la maison
333 près un grand accès de fièvre… L’agrément de ce monde , je l’ai vécu. Les joies de la jeunesse, voilà si longtemps, si longt
334 chambre… Est-ce que tout cela existe dans le même monde  ? (Il est bon de poser parfois de ces grandes questions naïves.) Lui
335 ut-il donc que l’un des deux soit absurde, de ces mondes à mes yeux soudain simultanés ?… Le tragique de la facilité, c’est qu
98 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
336 coin d’une maison jaune, se retournent. Ce petit monde enclos par le pont et l’écluse, je m’en contenterai doucement. Comme
337 ctivité d’un jugement qui domine la médiocrité du monde . Le père Reinecke est un esprit « caustique » — il aime à me le répét
338 haque matin deux pages à la machine. Il y juge du monde en général, de la religion, des mœurs, de l’histoire, et de ses voisi
339 ? Cette ville est pour eux la moins quelconque du monde . Je prétexte des écritures — qui se réduisent d’ailleurs à ce journal
340 ette foi anxieuse en je ne sais quelle liberté du monde . Un peu plus tard, il y eut un instant merveilleux que je veux noter
341 en contact avec tout le mobile et l’ineffable du monde . Cure de sommeil, de rêves et de feuillages — et trois heures de tenn
342 a perdu le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. Tout encombré d’idées sans corps, de corps stupide
343 qui composent notre imagerie quotidienne du vaste monde . J’étais seul et tranquille, à manger et à soupeser des idées qui ven
344 ne l’esprit humain parmi les formes désirables du monde , lorsqu’il veut les connaître et les posséder dans sa force. Car la l
345 le s’évanouit en lumière. C’est ainsi que dans le monde spirituel, l’ère de la vitesse préparerait l’ère des Illuminés… L’ext
99 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
346 ont douceur de vivre ? Déjà nous éprouvons que le monde a glissé dans une ère étrange et brutale, où ces formes de vie qui so
347 nuage et se tait, que son deuil soit le deuil du monde  ! Nous sentons bien que nous sommes tous atteints. Quelqu’un disait :
348 verse aujourd’hui ces rues les plus émouvantes du monde  : il ne les connaîtra jamais. Il ne verra que d’aveugles façades. Il
349 ement plus que tout ce que peuvent rafler dans le monde entier les servants des « Panzerdivisionen ». Quelque chose d’indéfin
350 ait peut-être nécessaire pour faire comprendre au monde entier qu’il est des victoires impossibles. On ne conquiert pas avec
351 ont on manque. Qu’ils fassent dix fois le tour du monde  ! Ils ne rencontreront partout que le fracas du néant mécanique. Jusq
352 fatales réalités : car ce sont les réalités d’un monde tout artificiel que nous, les hommes avons bâti selon nos caprices, n
353 rmerait. Si je me tourne vers le nord, je vois un monde de terrasses, du deuxième au trentième étage du River Club, où vivent
354 t l’Europe. Parce que l’Europe est la mémoire du monde , parce qu’elle a su garder en vie tant de passé, et garder tant de mo
355 icipée Princeton, 27 mars 1946 Entre les deux mondes . — L’avion partira dans trois jours. Déjà par l’imagination, j’habite
356 r, chaque amour enrichit tout l’amour. Entre deux mondes aimés différemment, que l’amour ne soit pas déchiré ! Mais qu’il s’an
357 sse descend obliquement, rejoint la mer, ferme le monde devant nous. En deux minutes nous sommes passés de la gloire aux ténè
358 ’on exagère un peu, à cet égard. Mais le reste du monde se charge bien de rétablir un équilibre « humain », sur les modèles r
359 ns suisse que le cynisme, honoré dans le reste du monde . Rien de plus suisse que le réflexe de critiquer sèchement tout ce qu
360 nné du grand Burckhardt considérant l’histoire du monde , et le rythme vital d’un Nicolas Manuel : c’est vers quoi je reviens,
361 ui étonne encore trop de braves gens, nés dans un monde où presque tout allait de soi. Voilà qui éclate aux yeux dès qu’on so
362 menace de la guerre atomique. On m’assure que le monde n’est pas prêt pour cela. Les chefs disent que les peuples n’en veule
100 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
363 parfois ce qu’on sait de Neuchâtel dans le vaste monde . Je trouvais à peu près ceci : la Bible d’Ostervald, le chocolat Such
364 la « classe internationale » comme on dit dans le monde des sports. Ces quelques traits épars ne font pas un portrait. Dès qu
365 ens professé et de fous à soigner ; tout un petit monde de contrastes intenses, entre l’austérité des montagnes au nord et le
366 e à l’ouest, l’Alémanie à l’est ; — tout un petit monde si bien cerné, si conscient de lui-même, et si distinct… Je me disais
367 troubler la pax helvetica, merveille inaperçue du monde moderne. Le voyage, quand j’étais enfant, c’était quitter Couvet pour
368 vers des parcs somptueux et secrets, vers tout un monde intimidant, peuplé d’angoisses et de facilités, vers le bonheur. Aujo