1
-le tout de suite, renseignent mieux sur l’esprit
occidental
que sur l’oriental, en sorte que cette enquête rejoint parfois celle
2
it encore : « … tout ce qui est opposé à l’esprit
occidental
, tout ce qui peut servir d’antidote à sa fièvre et à sa logique. » On
3
lables, qu’un esprit analytique et organisateur d’
occidental
se perdra ici dans un ensemble kaléidoscopique d’idées et de jugement
4
sionnés — nous annoncent le « crépuscule du monde
occidental
», et, au-dessus des ruines prochaines de nos cités mécaniciennes, il
5
i juste : « Ce qui définit le plus profondément l’
Occidental
, c’est peut-être la fidélité. » Ses remarques sur la psychologie de l
6
elle » que le Chinois distingue au cœur de la vie
occidentale
apparaît mieux par la comparaison de l’idéal asiatique avec le nôtre.
7
ilisation poursuit depuis près de deux siècles, l’
Occidental
est saisi d’un étrange malaise. Il soupçonne, par éclairs, qu’il y av
8
l a atteint l’objectif de la moderne civilisation
occidentale
. Voici donc venue l’heure de la juger. Le héros de l’époque, c’est l’
9
resque plus rien à l’Univers. Par la technique, l’
Occidental
a prétendu maîtriser la matière et parvenir à une liberté plus haute.
10
ation collective peut désensabler le vieux bateau
occidental
. Un nouvel état d’esprit : voilà bien ce que l’École empêche même de
11
aux Indes, je vous jure que je m’en doute. Mais l’
Occidental
aussi pratique son yoga à lui : toutes les fois qu’il veut obtenir un
12
ation collective peut désensabler le vieux bateau
occidental
. Un nouvel état d’esprit : voilà bien ce que l’École empêche même de
13
aux Indes, je vous jure que je m’en doute. Mais l’
Occidental
aussi pratique son yoga à lui : toutes les fois qu’il veut obtenir un
14
lithographies de Meili. Ce peintre se montre plus
occidental
dans les beaux volumes pleins de ces paysages, que dans ses dessins,
15
s Le Progrès de la conscience dans la philosophie
occidentale
, p. 695.) 8. Les humanités y trouveraient bien leur place : la conna
16
ntrée de notre mère l’Europe », un lieu où la vie
occidentale
se trouve « décantée jusqu’à l’essence, tout ce qui allongeait la sau
17
me qui est l’état économique ». Si les mœurs sont
occidentales
, les habitants, eux, viennent de tout l’Orient. « On pense à une Genè
18
alisation de leur destin. Rimbaud est notre mythe
occidental
: mythe faustien. Il a vécu tragiquement la tentation orientale, l’a
19
eut-être le plus important qui se pose à l’esprit
occidental
, dès qu’il atteint les régions de haute tension où la seule « orienta
20
la marque même de la réalité dans une conscience
occidentale
. Supprimez l’un des termes, et la vie se détend, le tragique s’évanou
21
l’immédiat éthique. Et quels sont les plus grands
Occidentaux
? Ceux qui ont incarné le choix le plus audacieux. Pascal choisit une
22
voir « l’amour d’en haut ». Car telle est le yoga
occidental
, dont le Second Faust restera comme le livre sacré. Que cette discipl
23
ous le règne du christianisme. Mais le plus grand
Occidental
fut-il chrétien ? Nous ne saurions, surtout dans Foi et Vie , aborde
24
de l’ombre et des frontières, sortis de la forêt
occidentale
: je retrouve en eux mon enfance entourée de présences obscures, mon
25
de l’ombre et des frontières, sortis de la forêt
occidentale
: je retrouve en eux mon enfance entourée de présences obscures, mon
26
blèmes du temps et de tous les temps : la musique
occidentale
, les méfaits de Cicéron, le commerce des vins dans la vallée du Rhône
27
siècle, sous le nom de Sentiment de la Nature. L’
Occidental
rationaliste naît dans une ambiance chrétienne qui le rassure d’une m
28
plifie à l’excès ? Mais nous voyons trois peuples
occidentaux
obéir à des déterminations guère plus complexes que celles-là. La pol
29
avoir voulu renverser toute l’échelle des valeurs
occidentales
, d’avoir voulu subordonner à l’organisme matériel de l’État, préalabl
30
plifie à l’excès ? Mais nous voyons trois peuples
occidentaux
obéir à des déterminations guère plus complexes que celles-là. La pol
31
avoir voulu renverser toute l’échelle des valeurs
occidentales
, d’avoir voulu subordonner à l’organisme matériel de l’État, préalabl
32
r et Calvin déclenchent la plus grande révolution
occidentale
, — c’est au nom de leur seule vocation. Eux n’ont pas dit que la voca
33
mbole d’une révolution astronomique de la culture
occidentale
. Peut-être avons-nous passé l’âge de l’inhumaine, de la blasphématoir
34
ar Jean Chuzeville (2 novembre 1935)k L’esprit
occidental
n’a jamais eu d’unité harmonieuse : il est toujours tension entre deu
35
avec la jeune révolution. Angoissés par la crise
occidentale
et l’isolement où ils se voient ; séduits par certains résultats maté
36
r si nous les aurons résolus, dans nos catégories
occidentales
. Sinon, il sera toujours temps d’aller demander là-bas ce qui nous ma
37
’action bientôt jugée vulgaire. ⁂ La civilisation
occidentale
aurait-elle donc des fins dernières à quoi elle tend ? Quand le peupl
38
ment dans ce chapitre — c’est que la civilisation
occidentale
a perdu le sens des fins dernières à quoi elle tend. Quand le peuple
39
avec la jeune révolution. Angoissés par la crise
occidentale
et l’isolement où ils se voient ; séduits par certains résultats maté
40
r si nous les aurons résolus, dans nos catégories
occidentales
. Sinon, il sera toujours temps d’aller demander là-bas ce qui nous ma
41
stinguent radicalement de toutes nos possibilités
occidentales
: la richesse d’un énorme territoire et l’état arriéré ou nul de l’in
42
u. Ainsi le plus profond antagonisme de la pensée
occidentale
vient s’incarner dans notre génération. (Et déjà ce n’est plus qu’à n
43
rationaliste, mais la nature profonde de l’homme
occidental
, dont la tension particulière peut être définie ainsi : violence init
44
ous disent tous d’aller à notre vie. La mesure
occidentale
Depuis quelques milliers d’années que les peuples édifient des civ
45
e, que nous appelons. Incarnation de la mesure
occidentale
: la personne Je ne reprendrai pas ici la distinction fondamentale
46
Leur succès serait le terme absolu de la vocation
occidentale
. 1933-1936. 81. Voir plus haut, p. 178. 82. Selon Einstein « le t
47
ment dans ce chapitre — c’est que la civilisation
occidentale
a perdu le sens des fins dernières à quoi elle tend. Quand le peuple
48
avec la jeune révolution. Angoissés par la crise
occidentale
et l’isolement où ils se voient ; séduits par certains résultats maté
49
r si nous les aurons résolus, dans nos catégories
occidentales
. Sinon, il sera toujours temps d’aller demander là-bas ce qui nous ma
50
stinguent radicalement de toutes nos possibilités
occidentales
: la richesse d’un énorme territoire et l’état arriéré ou nul de l’in
51
u. Ainsi le plus profond antagonisme de la pensée
occidentale
vient s’incarner dans notre génération. (Et déjà ce n’est plus qu’à n
52
rationaliste, mais la nature profonde de l’homme
occidental
, dont la tension particulière peut être définie ainsi : violence init
53
ous disent tous d’aller à notre vie. La mesure
occidentale
Depuis quelques milliers d’années que les peuples édifient des civ
54
e, que nous appelons. Incarnation de la mesure
occidentale
: la personne Je ne reprendrai pas ici la distinction fondamentale
55
Leur succès serait le terme absolu de la vocation
occidentale
. 1933-1936. 83. Voir plus haut, p. 178. 84. Selon Einstein « le t
56
tifier le phénomène capitaliste à la civilisation
occidentale
. C’est un point de vue des plus contestables, le grand commerce, qui
57
du capitalisme, étant au moins aussi oriental qu’
occidental
. Ce qu’on peut constater, par contre, c’est que le capitalisme a été
58
le capitalisme comme un phénomène de dissociation
occidentale
, signalé par la déconcrétisation des rapports humains69, nous constat
59
u plus de 400 ans : je le vois au centre du débat
occidental
par excellence, — mais au centre, aussi, de la Réforme, et de l’effor
60
essé de le servir. Telle est l’origine du concept
occidental
de révolution. La révolution est toujours spirituelle : elle est l’ac
61
bles. Elle nous place au cœur même du grand débat
occidental
, celui de la pensée « pure » et de la pensée « engagée ». Elle met en
62
dont s’est nourri depuis cent ans le grand roman
occidental
: vies intérieures profondes, structure sociale stable et puissante,
63
onteste celui de tous les mystiques, orientaux ou
occidentaux
, païens ou chrétiens, hétérodoxes ou orthodoxes. Je n’ai pas la préte
64
raison d’être. Or il semble bien que la mystique
occidentale
, catholique ou protestante (Swedenborg était luthérien72, comme Haman
65
re aux grands errants de l’esprit et des passions
occidentales
: Bâle et Genève au temps de la Réforme, Érasme, Holbein, Calvin et d
66
emment, conditionnée par la situation de l’Europe
occidentale
vers le milieu du xixe siècle, et par la volonté de la changer. En p
67
endant des Juifs d’Orient au contact des coutumes
occidentales
, se mue peu à peu en son contraire exact : c’est le matérialisme joui
68
que nous publions : je le vois au centre du débat
occidental
par excellence, mais au centre, aussi, de la Réforme, et de l’effort
69
le sens collectiviste. Cette maladie du sentiment
occidental
se révèle beaucoup plus dangereuse pour notre État que l’anarchie anc
70
ière très précise dans le mouvement de l’Histoire
occidentale
. Trois siècles d’individualisme, de divinisation de l’homme, nous ont
71
ais le grand sujet d’exaltation de la littérature
occidentale
. Son vocabulaire sera repris par les mystiques orthodoxes. Sa rhétori
72
omanesque. Tous les adolescents de la bourgeoisie
occidentale
sont élevés dans l’idée du mariage, mais en même temps se trouvent ba
73
, il faut y voir la grande conquête de la culture
occidentale
, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon le second, l
74
on, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde
occidental
le poison de l’ascèse idéaliste — et tout ce qu’un Nietzsche absurdem
75
espondent aux trois traits dominants de la psyché
occidentale
. De là vient l’impression d’évidence qu’entraînent de pareils jugemen
76
est urgent de rappeler que le fameux « dynamisme
occidental
» procède de deux sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier
77
autodestructeur. Mais l’autre aspect du dynamisme
occidental
, j’entends notre génie technique, ne saurait être un seul instant ram
78
t en fin de compte dans l’attitude religieuse des
Occidentaux
, et dans l’institution la plus typique de leur morale : le mariage, q
79
t d’accent dont tout dépend. Il est certain que l’
Occidental
christianisé se distingue du mystique oriental par son pouvoir d’appr
80
ge est le signe le moins trompeur d’une décadence
occidentale
. Il en est d’autres, certes, dans les domaines les plus divers : le c
81
ui est le sujet essentiel de toute la littérature
occidentale
, n’a surgi dans la littérature orientale que tout dernièrement, à la
82
i d’un type de la passion telle que la vivent les
Occidentaux
, d’une forme extrême, exceptionnelle en apparences : le mythe de Tris
83
s, d’y voir comme une définition de la conscience
occidentale
… Amour et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la poésie, c’est
84
ondamné par la vie même. Ce qui exalte le lyrisme
occidental
, ce n’est pas le plaisir des sens, ni la paix féconde du couple. C’es
85
s les plus remarquables auxquelles se livrent les
Occidentaux
. On aurait vite dressé la liste des romans qui n’y font aucune allusi
86
ès le principe, insupportable ? Je constate que l’
Occidental
aime au moins autant ce qui détruit que ce qui assure « le bonheur de
87
notre sort n’en demeure pas moins, à nous autres
Occidentaux
, de devenir de plus en plus conscients des illusions dont nous vivons
88
c’est le démon même du roman tel que l’aiment les
Occidentaux
. Quel est alors le vrai sujet de la légende ? La séparation des amant
89
connaître qui définirait à lui seul notre psyché
occidentale
. Pourquoi l’homme d’Occident veut-il subir cette passion qui le bless
90
Histoire.) Je définirais volontiers le romantique
occidental
comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la douleur amoure
91
ur heureux n’a pas d’histoire dans la littérature
occidentale
. Et l’amour qui n’est pas réciproque ne passe point pour un amour vra
92
oin de la passion, sont des aspects de notre mode
occidental
de connaissance, il faut en venir — au moins sous forme de question —
93
sme, avec l’Être-Un universel. Et j’appellerai «
occidentale
» une conception religieuse qui à vrai dire nous est venue du Proche-
94
er qu’il existe en Orient de nombreuses tendances
occidentales
; et l’inverse. (Mais je ne fais pas ici une histoire des religions.)
95
? 5.Contrecoup du christianisme dans les mœurs
occidentales
Pour introduire plus de clarté dans ce dédale dialectique, je prop
96
qu’un seul exemple de ce processus si typiquement
occidental
, et qui consiste à garder le signe matériel d’une religion dont on tr
97
il en abuse dans le sens où l’incline sa nature d’
Occidental
. C’est ainsi que le platonisme nous a conduits à une terrible confusi
98
s le cœur de tout homme — et spécialement de tout
Occidental
— de très obscures complicités. Souvenons-nous du culte druidique pou
99
uivants, les plus belles œuvres de la littérature
occidentale
. D’autre part, le peu que l’on connaît des croyances et des rites cat
100
aient renaître un peu plus tard dans le Moyen Âge
occidental
. Elles se compliquent d’ailleurs du fait que l’islam contestait que l
101
ard, nous le verrons, au cas des grands mystiques
occidentaux
, de Maître Eckhart à Jean de la Croix. ⁂ Une brève revue des thèmes «
102
n vivre.70 C’est ici le cri même de la mystique
occidentale
mais aussi du lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de saint
103
relations de la mystique soufiste et de la poésie
occidentale
, à une époque plus tardive il est vrai. Je ne puis ici que renvoyer à
104
le contrecoup de cette hérésie dans la conscience
occidentale
et dans les coutumes féodales, tout cela vient sourdement retentir da
105
ui de nouveau prend son départ dans la conscience
occidentale
, c’est l’éternelle hérésie passionnelle, la transgression rêvée de to
106
au Jour incréé. La définition même de la musique
occidentale
, c’est l’accord émouvant des contraires ; en termes de l’art : le con
107
t par la passion, telle est la voie du romantisme
occidental
; et nous y sommes tous engagés pour autant que nous sommes tributair
108
time obscurément, au plus secret de la conscience
occidentale
, le goût de la guerre. Cette liaison singulière d’une certaine idée d
109
re et de l’amour courtois ont marqué les coutumes
occidentales
d’une empreinte qui ne s’effacera guère qu’au xxe siècle. L’idée de
110
s « chez lesquels peut-être un apport de sang non
occidental
, ou peut-être l’habitude des spectacles de l’Inquisition avaient déch
111
ant ce livre. Que l’on suive l’évolution du mythe
occidental
de la passion dans l’histoire de la littérature ou dans l’histoire de
112
omanesque. Tous les adolescents de la bourgeoisie
occidentale
sont élevés dans l’idée du mariage, mais en même temps se trouvent ba
113
, il faut y voir la grande conquête de la culture
occidentale
, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon le second, l
114
on, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde
occidental
le poison de l’ascèse idéaliste — tout ce qu’un Nietzsche injustement
115
espondent aux trois traits dominants de la psyché
occidentale
. De là vient l’impression d’évidence qu’entraînent de pareils jugemen
116
est urgent de rappeler que le fameux « dynamisme
occidental
» procède de deux sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier
117
autodestructeur. Mais l’autre aspect du dynamisme
occidental
, j’entends notre génie technique, ne saurait être un seul instant ram
118
t en fin de compte dans l’attitude religieuse des
Occidentaux
, et dans l’institution la plus typique de leur morale : le mariage, q
119
t d’accent dont tout dépend. Il est certain que l’
Occidental
christianisé se distingue profondément de l’Oriental par son pouvoir
120
ge est le signe le moins trompeur d’une décadence
occidentale
. Il en est d’autres, certes, dans les domaines les plus divers : le c
121
ent (Livre II, chap. 2 et 9) aux cycles religieux
occidentaux
. Il en va tout autrement des Indes, de la Chine, du Tibet, du Japon.
122
ment avec la dernière période d’unité de l’Église
occidentale
. Le concile de Constance venait de mettre fin au Grand Schisme de la
123
historique, les maîtres mots de notre conception
occidentale
de l’homme : l’individu et la personne. Et vous voyez que la distinct
124
e dont il est bruit, vers l’ouest, ce grand duché
occidental
sous le règne d’un tyran fou, que l’on a surnommé le Téméraire. Lourd
125
s, d’y voir comme une définition de la conscience
occidentale
… Amour et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la poésie, c’est
126
ondamné par la vie même. Ce qui exalte le lyrisme
occidental
, ce n’est pas le plaisir des sens, ni la paix féconde du couple. C’es
127
s les plus remarquables auxquelles se livrent les
Occidentaux
. On aurait vite dressé la liste des romans qui n’y font aucune allusi
128
ès le principe, insupportable ? Je constate que l’
Occidental
aime au moins autant ce qui détruit que ce qui assure « le bonheur de
129
notre sort n’en demeure pas moins, à nous autres
Occidentaux
, de devenir de plus en plus conscients des illusions dont nous vivons
130
c’est le démon même du roman tel que l’aiment les
Occidentaux
. Quel est le vrai sujet de la légende ? La séparation des amants ? Ou
131
connaître qui définirait à lui seul notre psyché
occidentale
. Pourquoi l’homme d’Occident veut-il subir cette passion qui le bless
132
Histoire.) Je définirais volontiers le romantique
occidental
comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la douleur amoure
133
ur heureux n’a pas d’histoire dans la littérature
occidentale
. Et l’amour qui n’est pas réciproque ne passe point pour un amour vra
134
soin de la passion sont des aspects de notre mode
occidental
de connaissance, il faut en venir — au moins sous forme de question —
135
du vers l’Unité, où il se perd. Et j’appellerai «
occidentale
» une conception religieuse qui à vrai dire nous est venue du Proche-
136
er qu’il existe en Orient de nombreuses tendances
occidentales
; et l’inverse. (Mais je ne fais pas ici une histoire des religions.)
137
? 5.Contrecoup du christianisme dans les mœurs
occidentales
Pour introduire plus de clarté dans ce dédale dialectique, je prop
138
qu’un seul exemple de ce processus si typiquement
occidental
, et qui consiste à garder le signe matériel d’une religion dont on tr
139
il en abuse dans le sens où l’incline sa nature d’
Occidental
. C’est ainsi que le platonisme vulgaire nous a conduits à une terribl
140
s le cœur de tout homme — et spécialement de tout
Occidental
— de très obscures complicités. Souvenons-nous du culte druidique pou
141
uivants, les plus belles œuvres de la littérature
occidentale
. D’autre part, ce que l’on connaît aujourd’hui des croyances et des r
142
aient renaître un peu plus tard dans le Moyen Âge
occidental
. Elles se compliquent d’ailleurs du fait que l’islam contestait que l
143
ns, mutatis mutandis, au cas des grands mystiques
occidentaux
, de Maître Eckhardt à Jean de la Croix. ⁂ Une brève revue des thèmes
144
t en vivre. C’est ici le cri même de la mystique
occidentale
mais aussi du lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de saint
145
s de la mer civilisatrice, naquit le grand modèle
occidental
du langage de l’amour-passion. 10.Vue d’ensemble du phénomène cour
146
u xiie siècle, en pleine révolution de la psyché
occidentale
. Il a surgi du même mouvement qui fit remonter au demi-jour de la con
147
e de l’Anima, qui figure à mes yeux, dans l’homme
occidental
, le retour d’un Orient symbolique. Il nous devient intelligible par c
148
le contrecoup de cette hérésie dans la conscience
occidentale
et dans les coutumes féodales, tout cela vient sourdement retentir da
149
ui de nouveau prend son départ dans la conscience
occidentale
. C’est l’éternelle hérésie passionnelle, la transgression rêvée de to
150
au Jour incréé. La définition même de la musique
occidentale
, c’est l’accord émouvant des contraires ; en termes de l’art : le con
151
t par la passion, telle est la voie du romantisme
occidental
; et nous y sommes tous engagés pour autant que nous sommes tributair
152
time obscurément, au plus secret de la conscience
occidentale
, le goût de la guerre. Cette liaison singulière d’une certaine idée d
153
re et de l’amour courtois ont marqué les coutumes
occidentales
d’une empreinte qui ne s’effacera guère qu’au xxe siècle. L’idée de
154
ant ce livre. Que l’on suive l’évolution du mythe
occidental
de la passion dans l’histoire de la littérature ou dans l’histoire de
155
omanesque. Tous les adolescents de la bourgeoisie
occidentale
sont élevés dans l’idée du mariage, mais en même temps se trouvent ba
156
, il faut y voir la grande conquête de la culture
occidentale
, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon le second, l
157
lgie de la passion, devenue congénitale à l’homme
occidental
. Le mariage qui se fondait sur les convenances sociales, donc du poin
158
ifié d’une manière perceptible la conscience de l’
Occidental
. Enfin, certains signes annoncent un phénomène plus profond, peut-êtr
159
peut-être aux historiens futurs de notre société
occidentale
, la clé d’une crise dont nous ne voyons encore que les symptômes supe
160
on, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde
occidental
le poison de l’ascèse idéaliste — tout ce qu’un Nietzsche injustement
161
espondent aux trois traits dominants de la psyché
occidentale
. De là vient l’impression d’évidence qu’entraînent de pareils jugemen
162
est urgent de rappeler que le fameux « dynamisme
occidental
» procède de deux sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier
163
autodestructeur. Mais l’autre aspect du dynamisme
occidental
, j’entends notre génie technique, ne saurait être un seul instant ram
164
t en fin de compte dans l’attitude religieuse des
Occidentaux
, et dans l’institution la plus typique de leur morale : le mariage, q
165
t d’accent dont tout dépend. Il est certain que l’
Occidental
christianisé se distingue de l’Oriental par son pouvoir d’approfondir
166
ge est le signe le moins trompeur d’une décadence
occidentale
. Il en est d’autres, certes, dans les domaines les plus divers : le c
167
i d’un type de la passion telle que la vivent les
Occidentaux
, d’une forme extrême, exceptionnelle en apparence : le mythe de Trist
168
s, d’y voir comme une définition de la conscience
occidentale
… Amour et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la poésie, c’est
169
ondamné par la vie même. Ce qui exalte le lyrisme
occidental
, ce n’est pas le plaisir des sens, ni la paix féconde du couple. C’es
170
s les plus remarquables auxquelles se livrent les
Occidentaux
. On aurait vite dressé la liste des romans qui n’y font aucune allusi
171
ès le principe, insupportable ? Je constate que l’
Occidental
aime au moins autant ce qui détruit que ce qui assure « le bonheur de
172
notre sort n’en demeure pas moins, à nous autres
Occidentaux
, de devenir de plus en plus conscients des illusions dont nous vivons
173
c’est le démon même du roman tel que l’aiment les
Occidentaux
. Quel est le vrai sujet de la légende ? La séparation des amants ? O
174
connaître qui définirait à lui seul notre psyché
occidentale
. Pourquoi l’homme d’Occident veut-il subir cette passion qui le bless
175
Histoire.) Je définirais volontiers le romantique
occidental
comme un homme pour qui la douleur, et spécialement la douleur amoure
176
ur heureux n’a pas d’histoire dans la littérature
occidentale
. Et l’amour qui n’est pas réciproque ne passe point pour un amour vra
177
oin de la passion, sont des aspects de notre mode
occidental
de connaissance, il faut en venir — au moins sous forme de question —
178
du vers l’Unité, où il se perd. Et j’appellerai «
occidentale
» une conception religieuse qui à vrai dire nous est venue du Proche-
179
er qu’il existe en Orient de nombreuses tendances
occidentales
; et l’inverse. (Mais je ne fais pas ici une histoire des religions.)
180
? 5.Contrecoup du christianisme dans les mœurs
occidentales
Pour introduire plus de clarté dans ce dédale dialectique, je prop
181
qu’un seul exemple de ce processus si typiquement
occidental
, et qui consiste à garder le signe matériel d’une religion dont on tr
182
il en abuse dans le sens où l’incline sa nature d’
Occidental
. C’est ainsi que le platonisme vulgaire nous a conduits à une terribl
183
s le cœur de tout homme — et spécialement de tout
Occidental
de très obscures complicités. Souvenons-nous du culte druidique pour
184
uivants, les plus belles œuvres de la littérature
occidentale
. D’autre part, ce que l’on connaît aujourd’hui des croyances et des r
185
aient renaître un peu plus tard dans le Moyen Âge
occidental
. Elles se compliquent d’ailleurs du fait que l’islam contestait que l
186
ns, mutatis mutandis, au cas des grands mystiques
occidentaux
, de Maître Eckhart à Jean de la Croix. ⁂ Une brève revue des thèmes «
187
t en vivre. C’est ici le cri même de la mystique
occidentale
mais aussi du lyrisme provençal et de Tristan. C’est l’oraison jacula
188
s de la mer civilisatrice, naquit le grand modèle
occidental
du langage de l’amour-passion. 10.Vue d’ensemble du phénomène cour
189
u xiie siècle, en pleine révolution de la psyché
occidentale
. Il a surgi du même mouvement qui fit remonter au demi-jour de la con
190
e de l’Anima, qui figure à mes yeux, dans l’homme
occidental
, le retour d’un Orient symbolique. Il nous devient intelligible par c
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le contrecoup de cette hérésie dans la conscience
occidentale
et dans les coutumes féodales, tout cela vient sourdement retentir da
192
ui de nouveau prend son départ dans la conscience
occidentale
, c’est, éternelle hérésie passionnelle, la transgression rêvée de tou
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au Jour incréé. La définition même de la musique
occidentale
, c’est l’accord émouvant des contraires. Expression d’un dualisme dou
194
t par la passion, telle est la voie du romantisme
occidental
; et nous y sommes tous engagés pour autant que nous sommes tributair
195
time obscurément, au plus secret de la conscience
occidentale
, le goût de la guerre. Cette liaison singulière d’une certaine idée d
196
re et de l’amour courtois ont marqué les coutumes
occidentales
d’une empreinte qui ne s’effacera guère qu’au xxe siècle. L’idée de
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s « chez lesquels peut-être un apport de sang non
occidental
, ou peut-être l’habitude des spectacles de l’Inquisition avaient déch
198
ant ce livre. Que l’on suive l’évolution du mythe
occidental
de la passion dans l’histoire de la littérature ou dans l’histoire de
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omanesque. Tous les adolescents de la bourgeoisie
occidentale
sont élevés dans l’idée du mariage, mais en même temps se trouvent ba
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, il faut y voir la grande conquête de la culture
occidentale
, et le fondement solide de toute vie personnelle ; selon le second, l
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lgie de la passion, devenue congénitale à l’homme
occidental
. Le mariage qui se fondait sur les convenances sociales, donc du poin
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peut-être aux historiens futurs de notre société
occidentale
, la clé d’une crise dont nous ne voyons encore que des symptômes supe
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on, l’amour païen, qui a répandu dans notre monde
occidental
le poison de l’ascèse idéaliste — tout ce qu’un Nietzsche injustement
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espondent aux trois traits dominants de la psyché
occidentale
. De là vient l’impression d’évidence qu’entraînent de pareils jugemen
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est urgent de rappeler que le fameux « dynamisme
occidental
» procède de deux sources distinctes. Si c’est notre délire guerrier
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autodestructeur. Mais l’autre aspect du dynamisme
occidental
, j’entends notre génie technique, ne saurait être un seul instant ram
207
t en fin de compte dans l’attitude religieuse des
Occidentaux
, et dans l’institution la plus typique de leur morale : le mariage, q
208
t d’accent dont tout dépend. Il est certain que l’
Occidental
christianisé se distingue de l’Oriental par son pouvoir d’approfondir
209
ge est le signe le moins trompeur d’une décadence
occidentale
. Il est en d’autres, certes, dans les domaines les plus divers : le c
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ent (Livre II, chap. 2 et 9) aux cycles religieux
occidentaux
. Il en va tout autrement des Indes, de la Chine, du Tibet, sinon peut
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libre et pourtant relié, c’est l’idéal de l’homme
occidental
. N’allons pas dire que c’est une utopie ! Car ce problème a été résol
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notoires et les plus importants de notre histoire
occidentale
. J’estime qu’elle a suffisamment duré. Je suis prêt à la dénoncer dan
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historique, les maîtres mots de notre conception
occidentale
de l’homme : l’individu et la personne. Et vous voyez que la distinct
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libre et pourtant relié, c’est l’idéal de l’homme
occidental
. N’allons pas dire que c’est une utopie ! Car ce problème a été résol
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re aux grands errants de l’esprit et des passions
occidentales
: Bâle et Genève au temps de la Réforme, Érasme, Holbein, Calvin et d
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y va de notre indépendance autant que de la paix
occidentale
. Si nous n’embrassons pas cette mission-là, l’Histoire aura tôt fait,
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historique, les maîtres mots de notre conception
occidentale
de l’homme : l’individu et la personne. Et vous voyez que la distinct
218
. L’amour-passion, signe particulier de la psyché
occidentale
, est né d’un retour de flamme du christianisme dans les marges de l’h
219
ais d’être instantes au cœur secret de la passion
occidentale
. L’une, ignorée ou reniée, demeure à l’arrière-plan lointain, l’autre
220
a digestion ou la respiration. Si la majorité des
Occidentaux
se figurent que le péché originel fut l’acte sexuel, dont la consomma
221
déprimé depuis des siècles le sens religieux des
Occidentaux
. Car non content de combattre et d’évacuer les coutumes religieuses p
222
e avec la tradition la plus féconde de la culture
occidentale
. C’est donc se condamner à refaire sans le savoir les découvertes spi
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. L’amour-passion, signe particulier de la psyché
occidentale
, est né d’un retour de flamme du christianisme dans les marges de l’h
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ais d’être instantes au cœur secret de la passion
occidentale
. L’une, ignorée ou reniée, demeure à l’arrière-plan lointain, l’autre
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a digestion ou la respiration. Si la majorité des
Occidentaux
se figurent que le péché originel fut l’acte sexuel, dont la consomma
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déprimé depuis des siècles le sens religieux des
Occidentaux
. Car non content de combattre et d’évacuer les coutumes religieuses p
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e avec la tradition la plus féconde de la culture
occidentale
. C’est donc se condamner à refaire sans le savoir les découvertes spi
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. L’amour-passion, signe particulier de la psyché
occidentale
, est né d’un retour de flamme du christianisme dans les marges de l’h
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ais d’être instantes au cœur secret de la passion
occidentale
. L’une, ignorée ou reniée, demeure à l’arrière-plan lointain, l’autre
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a digestion ou la respiration. Si la majorité des
Occidentaux
se figurent que le péché originel fut l’acte sexuel, dont la consomma
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a digestion ou la respiration. Si la majorité des
Occidentaux
se figurent que le péché originel fut l’acte sexuel, dont la consomma
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déprimé depuis des siècles le sens religieux des
Occidentaux
. Car non content de combattre et d’évacuer les coutumes religieuses p
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alisation de leur destin. Rimbaud est notre mythe
occidental
: mythe faustien. Il a vécu tragiquement la tentation orientale, l’a
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eut-être le plus important qui se pose à l’esprit
occidental
, dès qu’il atteint les régions de haute tension où la seule « orienta
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la marque même de la réalité dans une conscience
occidentale
. Supprimez l’un des termes, et la vie se détend, le tragique s’évanou
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l’immédiat éthique. Et quels sont les plus grands
Occidentaux
? Ceux qui ont incarné le choix le plus audacieux. Pascal choisit une
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voir « l’amour d’en haut ». Car telle est le yoga
occidentale
, dont le Second Faust restera comme le livre sacré. Que cette discipl
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plus vertigineuse qu’il soit donné de vivre à un
Occidental
? Oui, Kierkegaard et Goethe sont, à mes yeux, les plus géniales pers
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sera coupée de ses racines. Car toute la culture
occidentale
est née de la théologie et de la liturgie chrétienne ; soit en se sou
240
, intimement lié, depuis Lancelot, à la sexualité
occidentale
. Quelles fêtes, quels carnavals mondiaux remplaceront désormais, pour
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ubadours cathares, initiateurs de toute la poésie
occidentale
, auraient pris le maquis dans plusieurs pays, mais n’auraient pas ces
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de comparée des liturgies et des principaux rites
occidentaux
, dépouillés de leur patine, reconstitués, discrètement archéologiques
243
lles créées par l’évangélisation de la conscience
occidentale
. D’autre part, si les démocraties capitalistes et individualistes tri
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la théologie chrétienne pour la mère de la pensée
occidentale
, de même que l’Église, par son culte, est la mère de presque tous nos
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, intimement lié, depuis Lancelot, à la sexualité
occidentale
. Quelles fêtes, quels carnavals mondiaux remplaceront désormais, pour
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, intimement lié, depuis Lancelot, à la sexualité
occidentale
. Quelles fêtes, quels carnavals mondiaux remplaceront désormais, pour
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de l’ombre et des frontières, sortis de la forêt
occidentale
: je retrouve en eux mon enfance entourée de présences obscures, mon
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, mieux qu’en tout autre temps de la civilisation
occidentale
. Dès 1926, une étrange mélodie jouée sur un accordéon au secret d’un
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e si Hitler avait cessé d’être et d’agir en nous,
Occidentaux
, et n’était plus une tentation pour l’âme collective, mais une vilain
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un monde où, grâce à la diffusion des techniques
occidentales
, entraînant celle des idéologies, tout se tient et se mêle inextricab
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enfin libérés de la tutelle et de l’exploitation
occidentales
: c’est pour inaugurer la guerre civile. À peine les Japonais battus,
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s, et pour les mêmes raisons, le succès en Europe
occidentale
de Tolstoï et Dostoïevsky devrait être mis au crédit des sombres dess