1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 peu intimidantes. Toute une partie du Paradis à l’ ombre des épées 1, son dernier livre, est consacrée à « fondre dans une uni
2 Que je taise votre mot de ralliement, paradis à l’ ombre des épées. Rien de moins artificiellement moderne que ce lyrisme sob
2 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
3 lupté et de la mort », un titre s’effaçait dans l’ ombre . Jouve a rêvé une histoire de passion mystique et de crime, intense e
3 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
4 l’homme, nous fuyons ces bords où conspirent des ombres informes et des harmonies troubles de parfums et de courbes compliqué
4 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
5 ir. Dès lors, ce n’est pas lâcher la proie pour l’ ombre que de tendre vers ce modèle. Dirais-je que c’est ma sincérité d’y al
5 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
6 nt inutiles. La première fois, au théâtre. Dans l’ ombre , j’ai suivi le drame sur vos traits seulement ; l’écho n’en fut que p
7 couples charlestonnaient plus furieusement dans l’ ombre livide, aux cris fêlés et déchirants des saxophones. Sortie dans un m
6 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
8 é intérieurement ce nom lorsque je m’assis dans l’ ombre du théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’une place
9 garçons. « Encore une proie inutile lâchée pour l’ ombre , dit Gérard d’un ton rêveur et malicieux. Mais l’ombre de cette ville
10 , dit Gérard d’un ton rêveur et malicieux. Mais l’ ombre de cette ville illusoire est la plus douce à mes vagabondages sans bu
11 l’Illusion étendait sur toutes choses une aile d’ ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit-là nous rencontrâmes d
12 era toujours cachée, ainsi la Lune et sa moitié d’ ombre . Et parce que tout revit en un instant dans cette vision, il connaît
7 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
13 « Remonte aux vrais regards ! Tire-toi de tes ombres … » Paul Valéry. Stéphane est maniaque, comme tous les jeunes gens de
8 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Prison. Ailleurs. Étoile de jour (mars 1929)
14 c’est la caresse des anges parmi les formes de l’ ombre C’était l’aube et le sourire adorable de savoir la dansante liberté
9 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)
15 aux yeux gelés de rêverie », il se confond avec l’ ombre du monde. Et l’âme peut enfin « saisir » dans leur réalité les choses
10 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
16 ne sais pas où tu m’entends mais ces hauts murs d’ ombre et de vent autour du monde où nous vivons parquent les visages les so
17 re amour et mon visage est immobile tourné vers l’ ombre où tu m’entends. III Fais rentrer dans leur peau d’ombre ces mots
18 m’entends. III Fais rentrer dans leur peau d’ ombre ces mots qui voudraient fleurir tourne le dos ferme les poings ne fai
19 ute-les. IV Tends moi la main à travers cette ombre rapide si je te joins nous la tiendrons captive écoute les cloches et
11 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu (septembre 1930)
20 uasi nulle », et peut-être va-t-il rentrer dans l’ ombre après avoir été pendant quelques années l’idole et l’auteur-tabou du
12 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
21 chlemihl savait ce qu’il avait perdu, c’était son ombre . Mais moi qui cherche un Objet Inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui
22 oses crimson sentent le soufre. Trente degrés à l’ ombre . Ce sanctuaire indigent est plutôt inexplicable que mystérieux. Aussi
23 porte basse s’ouvre sur un long corridor hanté d’ ombres drapées, qui ne sont pas des nonnes, bien que les voûtes soient celle
24 e brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre , sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau.
25 ns aux riches couleurs, des boissons préparées, l’ ombre bourdonnante, — trois petites chambres et un pan de toit par-dessus,
13 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
26 oncé mentalement ce nom lorsque je m’assis dans l’ ombre du théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’une place
27 garçons. « Encore une proie inutile lâchée pour l’ ombre , dit Gérard d’un ton rêveur et malicieux. Mais l’ombre de cette ville
28 , dit Gérard d’un ton rêveur et malicieux. Mais l’ ombre de cette ville illusoire est la plus douce à mes vagabondages sans bu
29 l’illusion étendait sur toutes choses une aile d’ ombre flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit-là nous rencontrâmes d
30 era toujours cachée, ainsi la Lune et sa moitié d’ ombre . Et parce que tout revit en un instant dans cette vision, il connaît
14 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
31 ns, les terrasses, des amateurs de baisers dans l’ ombre et des fumeurs isolés qui ont fait le tour de bien des choses, Hofman
15 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
32 chlemihl savait ce qu’il avait perdu, c’était son ombre . Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui
33 oses Crimson sentent le soufre. Trente degrés à l’ ombre . Ce sanctuaire indigent est plutôt inexplicable que mystérieux. Aussi
34 porte basse s’ouvre sur un long corridor hanté d’ ombres drapées, qui ne sont pas des nonnes, bien que les voûtes soient celle
35 e brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre , sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau
36 ns aux riches couleurs, des boissons préparées, l’ ombre bourdonnante, — trois petites chambres et un pan de toit par-dessus,
16 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
37 e il s’est couché en grelottant. Mais à travers l’ ombre il distingue les masses confortables de meubles volumineux, le poêle
38 tant, que poursuis-tu dans le mystère des orées d’ ombre  ? » Et l’on me répondait : « Ici, la jeune fille Aurore a surpris la
39 reuse ; et tout est mythe de nouveau. Mythes de l’ ombre et des frontières, sortis de la forêt occidentale : je retrouve en eu
40 rcle. L’air est encore humide dans cette grotte d’ ombre . Sur le banc froid j’étale ma couverture, et mes papiers sur la table
41 s la peau toute cette matinée d’air, l’odeur de l’ ombre sous les feuilles, et cette autre odeur de hautes tiges croissantes e
42 bout contre le tronc. (Pour moi je demeure dans l’ ombre .) Quand la Lune s’en va, il y a ce haut corps obscur qui vit tout prè
17 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Le balcon sur l’eau
43 dans l’étendue où nos deux formes confondent leur ombre et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la vie. (1929)
18 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
44 ns, les terrasses, des amateurs de baisers dans l’ ombre et des fumeurs isolés qui ont fait le tour de bien des choses, Hofman
19 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
45 chlemihl savait ce qu’il avait perdu, c’était son ombre . Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui
46 oses crimson sentent le soufre. Trente degrés à l’ ombre . Ce sanctuaire indigent est plutôt inexplicable que mystérieux. Aussi
47 porte basse s’ouvre sur un long corridor hanté d’ ombres drapées, qui ne sont pas des nonnes, bien que les voûtes soient celle
48 e brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre , sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau
49 ns aux riches couleurs, des boissons préparées, l’ ombre bourdonnante, — trois petites chambres et un pan de toit par-dessus,
20 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
50 dans l’étendue où nos deux formes confondent leur ombre et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la vie. Bogliaco, lac de
21 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
51 e il s’est couché en grelottant. Mais à travers l’ ombre il distingue les masses confortables de meubles volumineux, le poêle
52 tant, que poursuis-tu dans le mystère des orées d’ ombre  ? » Et l’on me répondait : « Ici, la jeune fille Aurore a surpris la
53 reuse ; et tout est mythe de nouveau. Mythes de l’ ombre et des frontières, sortis de la forêt occidentale : je retrouve en eu
54 rcle. L’air est encore humide dans cette grotte d’ ombre . Sur le banc froid j’étale ma couverture, et mes papiers sur la table
55 bout contre le tronc. (Pour moi je demeure dans l’ ombre .) Quand la Lune s’en va, il y a ce haut corps obscur qui vit tout prè
22 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
56 survolons des profondeurs multipliées, cavernes d’ ombre et gonflements majestueux où la lumière fait ses grands jeux, de tous
57 rière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ ombre épaisse descend obliquement, rejoint la mer, ferme le monde devant no
23 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VII
58 it profond des vagues. Il roule maintenant dans l’ ombre tiède et abritée d’un bois de pins. Que vient-il donc chercher sur ce
24 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
59 voilée du lac, on y verrait un éclairage cru, des ombres longues et givrées, des couchants d’incendie sur les menées moroses d
25 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
60 nir qui devra son éclat moins à lui-même qu’à nos ombres , et moins à sa jeunesse incomparable qu’au souvenir récent de nos déc
61 essin véhément et humble de Rembrandt, des amas d’ ombres grouillants d’êtres révélés et saisis par le droit flot de la lumière
26 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
62 dès que l’homme secoue ce sortilège, sort de ses ombres , cherche des résistances, veut agir, trouve son objet, — la fatalité
63 ble de témoigner de notre liberté. Dans le plan d’ ombre et d’abstractions, parfois violentes, où se poursuit ce vieux débat,
27 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
64 és, et qui sortent, dit-on, « fatalement » de nos ombres  ? Je vois naître dans un lent cauchemar la Bête de l’Apocalypse, le d
65 me nouveau » que la révolution fait sortir de nos ombres , c’est un homme délivré, dénudé. Délivré d’un régime qui le déshumani
28 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
66 és, et qui sortent, dit-on, « fatalement » de nos ombres  ? Je vois naître dans un lent cauchemar la Bête de l’Apocalypse, le d
67 me nouveau » que la révolution fait sortir de nos ombres , c’est un homme délivré, dénudé. Délivré d’un régime qui le déshumani
29 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
68 rkegaard, surgissant lentement, terriblement, des ombres du Siècle Stupide ? Qui prévoyait, voici dix ans, l’intervention de c
30 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
69 sement, et splendeur de ce qui n’est pour nous qu’ ombre et reflet, fragment et trouble. « Aujourd’hui je connais en partie, m
31 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
70 change en message de la conservation ; et voici l’ ombre du Grand Inquisiteur qui vient bénir ce monde moralisé, dont on ne sa
32 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
71 que les Soviets en sont venus à confondre sans l’ ombre d’un doute « culture » et « production » en général. Étonnante réacti
33 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure soviétique
72 que les Soviets en sont venus à confondre, sans l’ ombre d’un doute, culture et production en général. Étonnante réaction cont
34 1936, Penser avec les mains. Deuxième partie. Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
73 lueur trop vive, qui titube et se rejette vers l’ ombre . Elle peut sembler pour l’heure tout à fait dérisoire et comme imperc
35 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — La mesure soviétique
74 que les Soviets en sont venus à confondre, sans l’ ombre d’un doute, culture et production en général. Étonnante réaction cont
36 1936, Penser avec les mains (1972). Penser avec les mains — Éléments d’une morale de la pensée
75 lueur trop vive, qui titube et se rejette vers l’ ombre . Elle peut sembler pour l’heure tout à fait dérisoire et comme imperc
37 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
76 ur du raisin foulé monte de la cour, et remplit l’ ombre bleue sous le tilleul immense et les lauriers. Un grand vase jaune br
77 liens. Le mas au flanc de la colline, déjà dans l’ ombre , paraissait désert. Nous nous sommes assis sur la terrasse, au pied d
78 cide peut-être, puisque le monde n’y porte plus d’ ombres . Je me souviens de ces nuits de Paris, pleines d’appels fugitifs, ass
38 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
79 Chamisso et le Mythe de l’ Ombre perdue (mai-juin 1937)n L’énigme Vers 1813, un personnage ass
80 gination de Chamisso ; il déclare avoir perdu son ombre . Le second romantisme bat son plein. On a vu bien des fous Chez Tieck
81 iété plus sérieusement troublante. « L’homme sans ombre  » rôdait depuis longtemps dans les régions obscures de la légende pop
82 s’en étonnera. Tel est le calcul de l’homme sans ombre . Surprendre ce Français, c’est passer au soleil : c’est donc avouer u
83 ience moderne le mythe de l’homme qui a perdu son ombre , sous les traits pathétiques et naïfs du célèbre Peter Schlemihl. De
84 sthal, et compris mal l’intrigue de la Femme sans ombre . Je voyais une actrice parcourir la scène en hurlant : elle tirait ap
85 ès soi un grand morceau d’étoffe qui figurait son ombre et l’embarrassait fort. Aux entractes, on parlait de Freud. La musiqu
86 le livre qui me parut splendide… Qu’est-ce qu’une ombre  ? me demandais-je. Quelque chose d’assez méprisable. Les Latins la ri
87 pour eux l’irréalité même. (« Il n’est plus que l’ ombre de lui-même ! ») Mais je vois bien qu’ils exagèrent : si nous étions
88 ions de purs esprits, nous ne projetterions pas d’ ombre . L’ombre est la preuve humiliante de la chair — humiliante pour ceux,
89 urs esprits, nous ne projetterions pas d’ombre. L’ ombre est la preuve humiliante de la chair — humiliante pour ceux, du moins
90 bles. Voilà pourquoi, pensais-je, ils méprisent l’ ombre , et la mésestiment gravement. Mais encore ? Ils en ont tous une, et s
91 tout cela ? Rien qu’une évidence assez pauvre : l’ ombre est le fait, en nous, de notre chair. Mais perdre sa chair, c’est mou
92 l n’était tout de même pas mort d’avoir perdu son ombre … Il était même si vivant, et sa présence si gênante, que je tentai de
93 c’est par là qu’il le tient. Peter lui donne son ombre contre une bourse magique, d’où il pourra tirer un or inépuisable. Dé
94 un or inépuisable. Désormais riche, mais privé d’ ombre , il se croit le maître du monde. Point du tout : on se moque de lui.
95 Oui, je le savais depuis longtemps, il n’a pas d’ ombre  ! » Que reste-t-il à un tel homme ? Le suicide ? Rien n’est plus loin
96 ds qu’il rencontre, transparent dirait-on, — sans ombre  ! Voilà, peut-être, une première indication. Elle paraîtra sans doute
97 Liquor vitae dans l’homme à autre chose qu’à une ombre sur la paroi, laquelle (ombre) vient de l’homme et se forme d’après l
98 utre chose qu’à une ombre sur la paroi, laquelle ( ombre ) vient de l’homme et se forme d’après lui : telle est aussi la Liquor
99 près lui : telle est aussi la Liquor, qui est « l’ ombre intérieure. » Une lecture plus poussée de Paracelse devait bientôt m’
100 notre mythe : la transparence, c’est l’absence d’ ombre , donc de secret. Or le secret « sacré » étant le lieu de la créativit
101 réativité dans la personne, celui qui a perdu son ombre , se promène parmi les hommes avec l’angoisse de voir révélée au grand
102 les richesses du désir. Et l’homme a retrouvé son ombre . Suite et fin de la fable Peter Schlemihl nous apparaît mainten
103 ’une femme stérile, l’impératrice qui a perdu son ombre et qui emprunte celle d’une fille du peuple. Mais Andersen, comme on
104 r l’aspect « spirituel » du mythe. Son conte de l’ Ombre , c’est le symbole de la puissance de création qui vient à se détacher
105 ues qui traverse encore notre vie, n’est-ce pas l’ ombre de Chamisso ? Une ombre qui a perdu son homme, cette fois, mais non p
106 notre vie, n’est-ce pas l’ombre de Chamisso ? Une ombre qui a perdu son homme, cette fois, mais non pas ses charmes profonds.
107 rofonds. C’est le siècle où je vis qui n’a plus d’ ombre , et c’est pour lui que je garde ma pitié. Il ne sait même plus écrire
108 e d’auteurs célèbres qui ont traité le mythe de l’ ombre perdue dans leurs romans, pièces, ou contes fantastiques. Notons qu’e
109 ent plutôt vers l’aspect individuel du mythe de l’ ombre , rejoignant le mythe voisin du double. (Maupassant par exemple). Barr
110 Barrès s’en réjouit. Il va jusqu’à soutenir que l’ ombre perdue serait le symbole de la patrie (française) perdue par Chamisso
111 uvelle normalité. 38. Dans le conte intitulé « l’ Ombre  », Andersen raconte comment un philosophe « Venant des froides région
112 du Nord » et voyageant aux pays chauds, perd son ombre à force de rêver d’une jeune femme qu’il perçoit de sa fenêtre. « Mai
113 ut passé, il vit à sa grande joie qu’une nouvelle ombre partant de ses pieds commençait à croître lorsqu’il se promenait dans
114 chte, à Schlegel. n. « Chamisso et le Mythe de l’ Ombre perdue », Les Cahiers du Sud, Marseille, n° 194, mai-juin 1937, p. 28
39 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
115 us violent des terrasses, la colline plus riche d’ ombres et de lueurs doucement étagées. Et les lointains de plaine évoquent l
40 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Selma Lagerlöf, conteur de légende (3 juillet 1937)
116 roman des Löwensköld, et porte sur lui de grandes ombres . Il y puise sa vie secrète, il en reçoit des dimensions nouvelles : m
41 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
117 partout cette humide lumière blanche qui met des ombres si légères, vertes et bleues, sur les murailles rosées. La maison com
118 pénétrante odeur de laurier. On distingue dans l’ ombre des amas de branchages, des outils et des treilles pour la pêche aux
42 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Pages inédites du Journal d’un intellectuel en chômage (octobre 1937)
119 blanc et vert. Des chiens surgissent des coins d’ ombre , aboient horriblement, tournent autour de moi, me flairent avec angoi
120 s qui reviennent, et pas une âme. — « Vallée de l’ ombre de la mort… étranger et voyageur sur la terre… » — Jamais plus que da
43 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
121 partout cette humide lumière blanche qui met des ombres si légères, vertes et bleues, sur les murailles rosées. La maison com
122 pénétrante odeur de laurier. On distingue dans l’ ombre des amas de branchages, des outils et des treilles pour la pêche aux
44 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
123 ur du raisin foulé monte de la cour, et remplit l’ ombre bleue sous le tilleul immense et les lauriers. Un grand vase jaune br
124 liens. Le mas au flanc de la colline, déjà dans l’ ombre , paraissait désert. Nous nous sommes assis sur la terrasse, au pied d
125 cide peut-être, puisque le monde n’y porte plus d’ ombres . Je me souviens de ces nuits de Paris, pleines d’appels fugitifs, ass
126 us violent des terrasses, la colline plus riche d’ ombres et de lueurs doucement étagées. Et les lointains de plaine évoquent l
45 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
127 tunnel qui ressemble à la caverne de Platon : des ombres d’êtres y dansent sur les voûtes, et chacun s’y sent seul, tournant l
128 i ce ricanement « réactionnaire » dans mon coin d’ ombre  ? Des esprits exigeants se plaignent : il n’y aura plus de tension cr
46 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
129 ’ont méconnue prenant prétexte de la Loi, cette «  ombre des biens à venir. » (Héb. 10, 1), pour repousser le Christ, qui étai
47 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
130 blanc et vert. Des chiens surgissent des coins d’ ombre , aboient horriblement, tournent autour de moi, me flairent avec angoi
131 ens qui reviennent, et pas une âme. « Vallée de l’ ombre de la mort… étranger et voyageur sur la terre… » Jamais plus que dans
48 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
132 asié, et des larmes coulent sur les faces, dans l’ ombre . Et soudain tout s’apaise. Il a étendu le bras énergiquement — les ye
49 1938, Articles divers (1938-1940). Souvenir d’Esztergom (juin 1938)
133 brûlante, aux maisons jaunes, basses, ville sans ombre , sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau
134 ns aux riches couleurs, des boissons préparées, l’ ombre bourdonnante, — trois petites chambres et un pan de toit par-dessus,
50 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
135 asié, et des larmes coulent sur les faces, dans l’ ombre . Et soudain tout s’apaise. (Mais la marée de nouveau s’enfle au-dehor
136 berlinois. Et maintenant, je le vois sortir de l’ ombre où il était assis au fond de la chaire, poser les deux mains sur l’ap
51 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Billet d’aller et retour (décembre 1939)
137 et sur le macadam. Tout au bas, tout au fond de l’ ombre , dans la pierre et dans les vestiges d’une civilisation qui déserte…
52 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
138 toiles, c’est le royaume de Dispater, le père des Ombres . Et de même, le Tristan de Wagner veut sombrer, mais pour renaître en
53 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
139 le Forez et rechercher sur les rives du Lignon l’ ombre des Dianes et des Silvandre. Comme il se renseignait auprès de son hô
54 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
140 as. Ils n’ont pas à poursuivre toute la vie cette ombre  : l’amour, ce sentiment aussi vague, incertain, indéfini que tous les
55 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
141 t à côté de lui et disparaissent plus bas, dans l’ ombre , en criant. La lumière faiblit de nouveau jusqu’à la quatrième statio
142 Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ ombre des vallées Répondez à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée e
143 Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ ombre des vallées Échos profonds de nos chants. Le chœur. (Récitatif et
56 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
144 Prologue. (Sur le plan 1 : quelques feux. Des ombres debout ou assises autour. D’autres ombres, portant des fanaux, descen
145 ux. Des ombres debout ou assises autour. D’autres ombres , portant des fanaux, descendent du plan 2, par la droite. Par la gauc
146 jour venu Jésus connaîtra les siens. Une des ombres . —  Hé ! Qui sont ceux-là ? Encore des pèlerins ? Un des pèlerins.
147 es venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’ ombre . —  À la bonne heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village est
148 ix est tournée vers la guerre ! Je vois sa face d’ ombre et de sang, au travers des reflets dorés que vos promesses font luire
149 voix du saint dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de nous ! Chœur des
57 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
150 toiles, c’est le royaume de Dispater, le père des Ombres . Et de même, le Tristan de Wagner veut sombrer, mais pour renaître en
58 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
151 le Forez et rechercher sur les rives du Lignon l’ ombre des Dianes et des Silvandre. Comme il se renseignait auprès de son hô
59 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
152 toiles, c’est le royaume de Dispater, le père des Ombres . Et de même, le Tristan de Wagner veut sombrer, mais pour renaître en
60 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
153 le Forez et rechercher sur les rives du Lignon l’ ombre des Dianes et des Silvandre. Comme il se renseignait auprès de son hô
61 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
154 as. Ils n’ont pas à poursuivre toute la vie cette ombre  : l’amour, ce sentiment aussi vague, incertain, indéfini que tous les
62 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
155 ort moderne et le confort paysan se mariaient à l’ ombre des installant pour quelques heures le confort moderne et le confort
63 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). New York alpestre (14 février 1941)
156 rois rocheuses alors que la vallée s’emplit d’une ombre froide, et j’étais si bien au fond d’une gorge, dans cette rue de bri
64 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
157 conduire un peuple pieux et uni de cette vallée d’ ombre jusqu’aux éternelles collines de la paix. » Plusieurs dizaines de mil
65 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
158 possible divin. Saisissant la proie, l’on perd l’ ombre , mais l’ombre était la créativité, le foisonnement enthousiasmant, c’
159 n. Saisissant la proie, l’on perd l’ombre, mais l’ ombre était la créativité, le foisonnement enthousiasmant, c’est-à-dire « e
66 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
160 avec le diable Peter Schlemihl ayant vendu son ombre au diable devint très riche, mais perdit le goût de vivre. C’est l’un
161 rofondes avec autant de grâce. Que signifie cette ombre dans le conte ? Je pense que c’est la créativité de l’homme, sa liber
162 gagner le monde au prix de notre âme et de notre ombre , au prix de notre libre faculté de créer dans le réel — ou à côté. Ta
67 1942, La Part du diable (1944). L’Incognito et la Révélation
163 ns un démon ricanant et cornu, qui circule dans l’ ombre animé des plus mauvaises intentions. Ces réflexes d’optique intérieur
164 possible divin. Saisissant la proie, l’on perd l’ ombre , mais l’ombre était la créativité, le foisonnement enthousiasmant, c’
165 n. Saisissant la proie, l’on perd l’ombre, mais l’ ombre était la créativité, le foisonnement enthousiasmant, c’est-à-dire « e
166 ssance du Bien, comme le soleil fait renaître les ombres  ? 13. diable et péché Imaginez que le diable aille se cacher d
68 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
167 avec le diable Peter Schlemihl ayant vendu son ombre au diable devint très riche, mais perdit le goût de vivre. C’est l’un
168 ofondes avec autant de grâce. Que signifie cette ombre dans le conte ? Je pense que c’est la créativité de l’homme, sa liber
169 gagner le monde au prix de notre âme et de notre ombre , au prix de notre libre faculté de créer dans le réel — ou à côté. Ta
69 1942, La Part du diable (1982). L’Incognito et la révélation
170 ns un démon ricanant et cornu, qui circule dans l’ ombre animé des plus mauvaises intentions. Ces réflexes d’optique intérieur
171 possible divin. Saisissant la proie, l’on perd l’ ombre , mais l’ombre était la créativité, le foisonnement enthousiasmant, c’
172 n. Saisissant la proie, l’on perd l’ombre, mais l’ ombre était la créativité, le foisonnement enthousiasmant, c’est-à-dire « e
173 ssance du Bien, comme le soleil fait renaître les ombres  ? 13. diable et péché Imaginez que le diable aille se cacher da
70 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
174 avec le diable Peter Schlemihl ayant vendu son ombre au diable devint très riche, mais perdit le goût de vivre. C’est l’un
175 rofondes avec autant de grâce. Que signifie cette ombre dans le conte ? Je pense que c’est la créativité de l’homme, sa liber
176 gagner le monde au prix de notre âme et de notre ombre , au prix de notre libre faculté de créer dans le réel — ou à côté. Ta
71 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
177 seul œil est visible dans ce visage décomposé en ombres et lueurs lentement mouvantes, — un seul œil par où toute l’âme regar
178 se prendre. Il se ramène en soi, se divise en ses ombres . Ainsi passent les heures d’avant l’aube, dans le dépaysement de l’âm
72 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
179 delé notre histoire, mais il était d’abord dans l’ ombre de nos âmes. On a remarqué que dans un cauchemar, ce qui nous terrifi
73 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
180 e leur moi personnel. Mais le moi personnel est l’ Ombre créatrice de l’individu naturel. Revenons une dernière fois sur nos d
74 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le savant et le général (8 novembre 1945)
181 rfait, cette ambiance d’innocence, de sports et d’ ombres vertes, que vivent et pensent quelques-uns des esprits qui auront le
75 1946, Journal de Genève, articles (1926–1982). Journal d’un retour (11-12 mai 1946)
182 survolons des profondeurs multipliées, cavernes d’ ombre et gonflements majestueux où la lumière fait ses grands jeux, de tous
183 rière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ ombre épaisse descend obliquement, rejoint la mer, ferme le monde devant no
76 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
184 eux super-colosses se sont levés, projetant leurs ombres démesurées — l’un de tout près — sur les débris d’un Reich amputé d’u
185 lequel s’allonge et se cherchent les deux grandes ombres que j’ai dites. Considérons dans cette perspective les craintes de ce
77 1946, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Tableaux américains (décembre 1946)
186 ois rocheuses, alors que la vallée s’emplit d’une ombre froide. Et j’étais bien au fond d’une gorge, dans cette rue de brique
187 ntain des avenues trop larges le matin, ce bleu d’ ombre de brique au puits des rues luisantes, dos longs d’autos jaunes ou no
78 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
188 et sur le macadam. Tout au bas, tout au fond de l’ ombre , dans la pierre et dans les vestiges d’une civilisation qui déserte…
79 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
189 Quatrième journée Madrid, quarante degrés à l’ ombre  ; et le Prado, seul refuge, est fermé. Pourquoi parler de l’Espagne ?
190 t. Nous venons de quitter les terres où s’étend l’ ombre du destin le plus cruel qu’ait jamais mérité notre Europe. Vers trois
191 mal. Dans la brume épaissie, mais lumineuse, des ombres géométriques découpent l’espace aussi haut qu’on peut voir. Nous défi
80 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
192 rois rocheuses alors que la vallée s’emplit d’une ombre froide. Et j’étais bien au fond d’une gorge, dans cette rue de brique
81 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
193 ntain des avenues trop larges le matin, ce bleu d’ ombre de brique au puits des rues luisantes, dos longs d’autos jaunes ou no
194 étoilée pendait immensément du dôme perdu dans l’ ombre , deux orchestres alternaient des marches nostalgiques, et des centain
82 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
195 survolons des profondeurs multipliées, cavernes d’ ombre et gonflements majestueux où la lumière fait ses grands jeux de tous
196 rière nous, tout est flamme et or. Mais un toit d’ ombre épaisse descend obliquement, rejoint la mer, ferme le monde devant no
83 1946, Lettres sur la bombe atomique. La nouvelle
197 a grande galerie ouverte où je suis installé, à l’ ombre d’un rideau de pins qui sépare seul la maison du rivage, domine une j
84 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le savant et le général
198 rfait, cette ambiance d’innocence, de sports et d’ ombres vertes, que vivent et pensent quelques-uns des esprits qui auront le
85 1946, Lettres sur la bombe atomique. La nouvelle
199 a grande galerie ouverte où je suis installé, à l’ ombre d’un rideau de pins qui sépare seul la maison du rivage, domine une j
86 1946, Lettres sur la bombe atomique. Le savant et le général
200 rfait, cette ambiance d’innocence, de sports et d’ ombres vertes, que vivent et pensent quelques-uns des esprits qui auront le
87 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais c…
201 ns, les terrasses, des amateurs de baisers dans l’ ombre et des fumeurs isolés qui ont fait le tour de bien des choses, Hofman
88 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
202 chlemihl savait ce qu’il avait perdu, c’était son ombre . Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui
203 oses crimson sentent le soufre. Trente degrés à l’ ombre . Ce sanctuaire indigent est plutôt inexplicable que mystérieux. Aussi
204 porte basse s’ouvre sur un long corridor hanté d’ ombres drapées, qui ne sont pas des nonnes, bien que les voûtes soient celle
205 e brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre , sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau.
206 ns aux riches couleurs, des boissons préparées, l’ ombre bourdonnante, — trois petites chambres et un pan de toit par-dessus,
89 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
207 dans l’étendue où nos deux formes confondent leur ombre et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la vie. Bogliaco, lac de
90 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
208 e il s’est couché en grelottant. Mais à travers l’ ombre il distingue les masses confortables de meubles volumineux, le poêle
209 tant, que poursuis-tu dans le mystère des orées d’ ombre  ? » Et l’on me répondait : « Ici, la jeune fille Aurore a surpris la
210 reuse ; et tout est mythe de nouveau. Mythes de l’ ombre et des frontières, sortis de la forêt occidentale : je retrouve en eu
211 rcle. L’air est encore humide dans cette grotte d’ ombre . Sur le banc froid j’étale ma couverture, et mes papiers sur la table
212 s la peau toute cette matinée d’air, l’odeur de l’ ombre sous les feuilles, et cette autre odeur de hautes tiges croissantes e
213 bout contre le tronc. (Pour moi je demeure dans l’ ombre .) Quand la Lune s’en va, il y a ce haut corps obscur qui vit tout prè
91 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
214 tlérisme montant et la guerre jetaient déjà leurs ombres ), on pouvait distinguer deux thèmes, ou deux orientations maîtresses
92 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
215 partout cette humide lumière blanche qui met des ombres si légères, vertes et bleues, sur les murailles rosées. La maison com
216 pénétrante odeur de laurier. On distingue dans l’ ombre des amas de branchages, des outils et des treilles pour la pêche aux
217 blanc et vert. Des chiens surgissent des coins d’ ombre , aboient et grondent, tournent autour de moi, me flairent avec angois
218 s qui reviennent, et pas une âme. — « Vallée de l’ ombre de la mort… étranger et voyageur sur la terre… » Jamais plus que dans
93 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
219 ur du raisin foulé monte de la cour, et remplit l’ ombre bleue sous le tilleul immense et les lauriers. Un grand vase jaune br
220 alien. Le mas au flanc de la colline, déjà dans l’ ombre , paraissait désert. Nous nous sommes assis sur la terrasse, au pied d
221 cide peut-être, puisque le monde n’y porte plus d’ ombres . Je me souviens de ces nuits de Paris, pleines d’appels fugitifs, ass
222 us violent des terrasses, la colline plus riche d’ ombres et de lueurs doucement étagées. Et les lointains de plaine évoquent l
94 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
223 tunnel qui ressemble à la caverne de Platon : des ombres d’êtres y dansent sur les voûtes, et chacun s’y sent seul, tournant l
224 i ce ricanement « réactionnaire » dans mon coin d’ ombre  ? Des esprits exigeants se plaignent : il n’y aura plus de tension cr
95 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
225 asié, et des larmes coulent sur les faces, dans l’ ombre . Et soudain tout s’apaise. (Mais la marée de nouveau s’enfle au-dehor
226 berlinois. Et maintenant, je le vois sortir de l’ ombre où il était assis au fond de la chaire, poser les deux mains sur l’ap
96 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
227 et sur le macadam. Tout au bas, tout au fond de l’ ombre , dans la pierre et dans les vestiges d’une civilisation qui déserte…
97 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
228 Quatrième journée Madrid, quarante degrés à l’ ombre  ; et le Prado, seul refuge, est fermé. Pourquoi parler de l’Espagne ?
229 t. Nous venons de quitter les terres où s’étend l’ ombre du destin le plus cruel qu’ait jamais mérité notre Europe. Vers trois
230 e mal. Dans la brume épaisse, mais lumineuse, des ombres géométriques découpent l’espace aussi haut qu’on peut voir. Nous défi
98 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
231 rois rocheuses alors que la vallée s’emplit d’une ombre froide. Et j’étais bien au fond d’une gorge, dans cette rue de brique
99 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
232 pleine bouche. Après quoi je me suis endormi à l’ ombre des ombus et des mandariniers. Plus tard, nous sommes partis pour les
100 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
233 ntain des avenues trop larges le matin, ce bleu d’ ombre de brique au puits des rues luisantes, dos longs d’autos jaunes ou no
234 étoilée pendait immensément du dôme perdu dans l’ ombre , deux orchestres alternaient des marches nostalgiques, et des centain