1
mage pour les lettres françaises qui risquent d’y
perdre
au moins deux grands artistes : Aragon, Éluard. Sans oublier Breton,
2
esprit analytique et organisateur d’occidental se
perdra
ici dans un ensemble kaléidoscopique d’idées et de jugements contradi
3
’un de ces Anglais, tombe malade avec à-propos et
perd
connaissance chaque fois que le récit doit sauter quelques semaines.
4
, et l’on court après sans fin. Même ceux qui ont
perdu
la croyance en un bonheur possible ou désirable subissent cette rage
5
qui à la place ? Nos penseurs, nos écrivains ont
perdu
le sens social. Cela devient frappant dans les générations nouvelles.
6
squ’au point d’y percevoir comme un appel du Dieu
perdu
. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes : la perte
7
’avais goûté à l’alcool singulièrement perfide de
perdre
ce que nous chérissons… Nous apprîmes à mépriser les longues vies heu
8
qu’à ses dernières conséquences suppose qu’on ait
perdu
le sens des ensembles rationnels. Nous ne pensons plus par ensembles7
9
ui résiste le mieux à l’analyse. Seulement nous y
perdons
graduellement l’intelligence de nos instincts, la conscience de nos l
10
river vers un Orient d’oubli — (mais avant de s’y
perdre
, quelles révolutions, quelles anarchies, quels Niagaras 9 !) Quelque
11
Un artiste de grand talent à qui la guerre a fait
perdre
le goût des théories d’écoles et de quelques autres plaisirs pour civ
12
ême la force de l’hypocrisie. Isolé dans un hôtel
perdu
, avec son corps qui se souvient — « mémoire, l’ennemie » — avec une i
13
mes essais furent prétextes à me dissoudre, à me
perdre
. » Vouloir la vérité pure sur soi, c’est se refuser à l’élan vital qu
14
nt autour d’un aérodrome-gare circulaire, prismes
perdus
dans le silence de l’azur au-dessus des rumeurs de la ville. Puis s’é
15
nous ne comprenons pas toujours l’objet. Peur de
perdre
le fil de la conscience de soi, peur de subir l’empreinte imprévisibl
16
Problème de Dieu, à la base. J’aurai garde de m’y
perdre
au début d’une recherche qui n’a que ce but de me rendre mieux apte à
17
écrire autre chose que moi, je vais m’oublier, me
perdre
dans une vie nouvelle : (Créer, c’est se surpasser). J’entends des ph
18
erstitieux, de grands symboles païens, et l’on se
perd
dans un syncrétisme effarant, où Mithra, Jésus, les taureaux et Alban
19
face des choses, tout près, mais sans jamais s’y
perdre
ou se confondre en elles, révèle sa personnalité peut-être mieux que
20
e lassitude. Vivre ainsi simplement. Sans pensée,
perdus
dans un soir de n’importe où, un soir de la Nature… L’homme chante un
21
façades sont jaunes et roses près de l’eau, puis
perdent
dans la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’e
22
conclure avec Gide : « L’analyse psychologique a
perdu
pour moi tout intérêt du jour où je me suis avisé que l’homme éprouve
23
itiques, « punaises glabres et poux barbus », qui
perdraient
leur temps à recenser les incohérences pittoresques de ce petit livre
24
la Maladère, un arbre coupé découvrant le manoir
perdu
, des fumées sur un paysage d’hiver et soudain sous la lueur d’un ince
25
plus en plus impudemment : je devais paraître si
perdu
. Chaque fois qu’un paquet de dix personnes s’engouffrait dans la cage
26
espond à rien dans mon esprit. Peut-être que j’ai
perdu
la notion du temps. Je ne me souviens plus que de cette déception ins
27
scène fort ingénieuse qui permit à Mossoul de se
perdre
dans des jupons autrement que par métaphore. À La Chaux-de-Fonds, il
28
avions besoin de révolution pour vivre, pour nous
perdre
. Vivre était devenu synonyme de magnifique perdition dans des choses
29
e était fait. Nous aimions la Révolution qui nous
perdrait
corps et biens dans sa grandeur comme une femme merveilleuse nous per
30
ans sa grandeur comme une femme merveilleuse nous
perdrait
corps et âme dans l’ivresse amoureuse ; nous cherchions cette Révolut
31
éléphone à ceux du paradis : « Qui va à la chasse
perd
sa place, nous nous comprenons. » On lui offrit immédiatement un faut
32
chirante nostalgie. Pour lui, sans doute, j’étais
perdu
. Mais il souffrait d’autre chose encore : il se savait vieux, mainten
33
n décidé au fond, à retrouver Patsy, l’Irlandaise
perdue
par cet improbable et sympathique Paterne. Sous le fallacieux prétext
34
s rites d’une esthétique ou d’une autre, plus ils
perdent
leur pouvoir de signifier les choses qui nous importent. Vous le save
35
sthétique ou de ce sens social, — et voilà qu’ils
perdent
même la problématique utilité de liaison qui était leur excuse derniè
36
onc de rêver. Mais cette rose oubliée me gênait :
perdre
une rose pour le plaisir ! (Et je ne pensais même pas, alors : une si
37
s farceur, va. Quand je songe à tous ces gens qui
perdent
leur vie à la gagner9, et leur façon inexplicable de lier des valeurs
38
l’Habitude, leur marraine aux dents jaunes. Ah !
perdre
, perdre ; et c’est toujours à qui perd gagne ! Sauter follement d’une
39
ude, leur marraine aux dents jaunes. Ah ! perdre,
perdre
; et c’est toujours à qui perd gagne ! Sauter follement d’une destiné
40
es. Ah ! perdre, perdre ; et c’est toujours à qui
perd
gagne ! Sauter follement d’une destinée dans l’autre, de douleurs en
41
parcourues de longs cris en voyage. Je me sentis
perdre
pied délicieusement. Et de cette nuit peut-être, je ne saurai jamais
42
nfin d’une première automobile fabriquée, à temps
perdu
, alors qu’il est simple mécanicien chez Edison. Il fonde tôt après la
43
igences les plus rudimentaires de son corps. Il a
perdu
le contact avec les choses naturelles, et par là même, avec les surna
44
ue plus rien — que l’envie. Mauvais travail. Il a
perdu
le sens religieux, cosmique, de l’effort humain. Il ne peut plus situ
45
une liberté dont nous ne sommes plus dignes. Nous
perdons
, en l’acquérant, par l’effort de l’acquérir, les forces mêmes qui nou
46
le n’est plus que l’approche d’une grandeur où se
perdraient
nos amours terrestres dans d’imprévisibles transfigurations, — l’heur
47
age même de mon amour. Je me sens voluptueusement
perdre
pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que
48
perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te
perdre
vraiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nouveau qu
49
écadence quand je la regarde s’amuser. Je vois se
perdre
ce sens des correspondances secrètes et spontanées du plaisir qui seu
50
n’avez pas de ressemblance, et c’est ce qui vous
perdra
. » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment pénible, com
51
ectives d’évasion — où seuls les poètes savent se
perdre
. Et c’est bien sa plus grande ruse que d’avoir emprunté le véhicule à
53
tigue dans son regard : appuyé sur lui-même il se
perd
en méditations éléates. Le sommeil l’en délivre. Au matin il court se
54
s l’eau des miroirs. Stéphane est en train de se
perdre
pour avoir voulu se constater. Va-t-il découvrir aussi qu’on ne compr
55
Stéphane a oublié jusqu’au mot de prière. Orphée
perd
Eurydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodiq
56
es dieux. À chaque regard dans notre miroir, nous
perdons
une Eurydice. Les miroirs sont peut-être la mort. La mort absolue, ce
57
tte femme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se
perd
dans ces yeux, mais comme on meurt dans une naissance. Stéphane naît
58
femme qu’il aimait. m. « Miroirs, ou Comment on
perd
Eurydice et soi-même », Cahiers de l’Anglore, Genève, n° 1, décembre
59
leur dire ici : les anciens bellettriens qui ont
perdu
toute foi ne connaîtront pas de pardon. Car ils ont vu, et s’ils n’on
60
t du jour scintillera l’invisible gage d’un amour
perdu
. s. « Prison. Ailleurs. Étoile de jour », Revue de Belles-Lettre
61
lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a
perdu
son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en
62
les songes des grandes personnes, — puis tous se
perdent
, comme des souvenirs, et l’on retrouve un peu plus loin d’autres souv
63
d’air s’enrhuma le grand-papa. On craignit de le
perdre
. — « Eh ! quoi, — vinrent lui dire ses amis, — l’orgueil t’aveugle-t-
64
si schématique et superficielle que la discipline
perd
tout son sens éducatif et n’est plus qu’une entrave énervante, un sys
65
si schématique et superficielle que la discipline
perd
tout son sens éducatif et n’est plus qu’une entrave énervante, un sys
66
o I Depuis le temps qu’on tire du canon à son
perdu
depuis le temps que sonnent les marées à flots perdus sous la coupole
67
du depuis le temps que sonnent les marées à flots
perdus
sous la coupole errante des prières à dieux perdus. II Je ne sais
68
erdus sous la coupole errante des prières à dieux
perdus
. II Je ne sais pas où tu m’entends mais ces hauts murs d’ombre et
69
brassent les lueurs des messages et des sanglots
perdus
qui rôdent à la recherche d’un corps faible. Je ne sais pas où tu m
70
e sais comment tu pleurais. Au carrefour des cris
perdus
j’écoute encore une voix nue qui vient de dire ton nom même avec l’ac
71
e mangeables beaucoup de nouilles. Mais si le sel
perd
sa saveur, serait-ce avec des pamphlets qu’on la lui rend ? Je le tro
72
s choses ou de l’esprit, comprend enfin qu’il est
perdu
, il découvre la liberté. (Je pense à la boussole autant qu’au sens mo
73
boussole autant qu’au sens moral.) Le goût de se
perdre
est un des plus profonds mystères de notre condition, et je ne crois
74
dans les méandres de notre chemin : « Il faut se
perdre
pour se retrouver », nous enseigne une doctrine en vérité moins génér
75
de lâcher pour mieux croquer. Pourquoi ne pas se
perdre
sans arrière-pensée ? S’il me reste un espoir au sein de mes erreurs
76
........... Allons, allons, puisque te voilà bien
perdu
cette fois, dérive un peu vers ces Allemagnes où, tu le sais, la tris
77
, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait
perdre
, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu,
78
sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait
perdu
, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet Inconnu ! — Ô Desti
79
timent… C’est que vous êtes déjà bien malade. Il
perd
le sentiment, disait-on, du temps que l’on parlait français. J’expliq
80
à l’aise. Eh bien oui : je me ferai un mérite de
perdre
tout mon temps, si toutefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris
81
un mérite de perdre tout mon temps, si toutefois
perdre
conserve ici le sens qu’il a pris dans ce monde, — j’entends : leur m
82
des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y
perdre
le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légitimité — on
83
s enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont pas
perdu
le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on
84
ous ne venez pas tous vous présenter au roi, vous
perdrez
la tête. Donné à Bude. Le roi. » 10. Visite à Babits Personne,
85
ominant cette plaine onduleuse dont les vagues se
perdent
dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà… Nou
86
ocilité dans les voies d’un amour ineffable et se
perd
avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu
87
que chose, d’une ligne nette, insaisissable, déjà
perdue
(comme le rêve pendant que bat la paupière lourde de celui qui succom
88
hemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont
perdu
comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient
89
ant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour
perdu
… Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu dans
90
ue à mon centre. Ici, comparé à tant d’autres, je
perds
mes préjugés sur mon apparence, je me découvre localisé dans un type
91
bien qu’il faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai
perdu
mes clefs. L’œil du douanier conseille des aveux complets. J’ai le fe
92
nu par hasard, en flânant ; je me suis sans doute
perdu
et pourtant je n’éprouve qu’une étrange sécurité. Présence, présence
93
rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu
perds
les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause d
94
umanisme de nos humanités. Il est certain qu’il a
perdu
son ascendant. D’ailleurs son pouvoir, s’il en eut, ne s’étendit guèr
95
des scènes gagne à cette retenue mondaine ce que
perd
le pittoresque de l’action, encore que l’évocation de cette haute soc
96
er la fuite des heures et de la vie : l’existence
perd
sa fièvre au cours des longues heures silencieuses qui s’égrènent une
97
istianisme et capitalisme feraient bien de ne pas
perdre
de vue cet exemple. j. « Avant l’Aube de Kagawa », Foi et Vie, Paris
98
deur raffinée. « Celui qui veut sauver sa vie la
perdra
, mais celui qui veut la perdre la rendra vraiment vivante », répète i
99
t sauver sa vie la perdra, mais celui qui veut la
perdre
la rendra vraiment vivante », répète inlassablement M. Gide25. Seulem
100
5. Seulement, celui qui, de propos délibéré, veut
perdre
sa vie, et non pas pour Christ, mais pour la rendre vraiment vivante,
101
s le tour qu’il adopte : « mais celui qui veut la
perdre
… » k. « André Gide ou le style exquis », Foi et Vie, Paris, n° 31, o
102
divisé le xixe . Tous les autres débats du siècle
perdent
leur aiguillon si on les y compare ; et se réduisent bien souvent à d
103
rme polémique de la générosité. Hélas, fallait-il
perdre
une page à dire qu’ils ne méritent pas de vous dégoûter de la Révolut
104
it avant tout veule, plate et sénile, au point de
perdre
toute efficacité dès la 2e page. Il semble que M. Paul s’adresse excl
105
orruptio optimi pessima) que ceux d’entre eux qui
perdaient
la foi — c’est-à-dire le principe animateur — n’en continuaient pas m
106
r celui qui agit. On me dira sans doute que je me
perds
dans ma mystique ? Allez, vous ne vous retrouvez que trop bien dans l
107
nourris de solitude ; et puis des plaines qui se
perdent
en steppes, — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement da
108
etzsche, type du déchiré, qui glorifie l’instinct
perdu
, en véritable sentimental. L’instinct mène au plaisir par l’acte ;
109
berner et houspiller au jeu des sentiments. Elle
perd
son mordant à n’ordonner que des idées, trop soumises par leur nature
110
coquetteries. À force de se craindre dupe, elle a
perdu
le goût de se risquer, de découvrir. Et l’impuissance qui déjà la fra
111
timent, patrie de la lenteur, — encore un paradis
perdu
! C’était bien notre dernier luxe, notre dernière gravité. C’était en
112
le n’est plus que l’approche d’une grandeur où se
perdraient
nos amours terrestres dans d’imprévisibles transfigurations — l’heure
113
age même de mon amour. Je me sens voluptueusement
perdre
pied. Vertige de te revoir, vertige de te perdre vraiment, parce que
114
perdre pied. Vertige de te revoir, vertige de te
perdre
vraiment, parce que c’est toi, parce que c’est bien toi de nouveau qu
115
écadence quand je la regarde s’amuser. Je vois se
perdre
ce sens des correspondances secrètes et spontanées du plaisir qui seu
116
ez pas de ressemblance, et c’est bien ce qui vous
perdra
. » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment pénible, com
117
ans cette intrigue monotone et serrée, et dont se
perd
à chaque instant le fil conducteur ? Ils improvisent tous un rôle, ma
118
e, — me regarde avec un reproche… Moi aussi, j’ai
perdu
pied. Ils sont toujours plus ivres. Rosette Anday levant sa coupe de
119
, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait
perdre
, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu,
120
sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait
perdu
, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Desti
121
timent… C’est que vous êtes déjà bien malade. Il
perd
le sentiment, disait-on, du temps que l’on parlait français. J’expli
122
à l’aise. Eh bien oui : je me ferai un mérite de
perdre
tout mon temps, si toutefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris
123
un mérite de perdre tout mon temps, si toutefois
perdre
conserve ici le sens qu’il a pris dans ce monde, — j’entends : leur m
124
des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y
perdre
le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légitimité — on
125
s enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont pas
perdu
le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on
126
ous ne venez pas tous vous présenter au roi, vous
perdrez
la tête. Donné à Bude. Le roi. » x Visite à Babits Personne, à
127
ominant cette plaine onduleuse dont les vagues se
perdent
dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà. Nou
128
ocilité dans les voies d’un amour ineffable et se
perd
avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu
129
que chose, d’une ligne nette, insaisissable, déjà
perdue
(comme le rêve pendant que bat la paupière lourde de celui qui succom
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hemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont
perdu
comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient
131
ant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour
perdu
… Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu dans
132
ue à mon centre. Ici, comparé à tant d’autres, je
perds
mes préjugés sur mon apparence, je me découvre localisé dans un type
133
bien qu’il faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai
perdu
mes clefs. L’œil du douanier conseille des aveux complets. J’ai le fe
134
nu par hasard, en flânant ; je me suis sans doute
perdu
et pourtant je n’éprouve qu’une étrange sécurité. Présence, présence
135
rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu
perds
les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause d
136
lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a
perdu
son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en
137
hasard dans la forêt. Vers le soir, j’étais bien
perdu
. La lumière montait vers la cime des arbres, aux lisières d’une forêt
138
r profond du bois. Et je croyais m’enfoncer et me
perdre
dans le silence d’une mémoire bienheureuse. 21 mai 1929 Matinée
139
é ? N’est-ce point à cause de ce mépris qu’elle a
perdu
le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. To
140
s. Lampe vide, la mèche se consume. Bois du lait,
perds
du temps, bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras col
141
usqu’à ce qu’un souvenir bouge et s’émeuve… Où se
perdre
? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonsp
142
ée à laisser ce monde aux Juifs, puisque tout est
perdu
, mais héroïquement attachées à leur terre, à leur grandeur — cette ra
143
y a plus qu’un passé d’héroïsme dans ces châteaux
perdus
, dans ce Waldburg gardien de quels secrets longuement, lentement fort
144
part en nous-mêmes, dans la brume où nous sommes
perdus
avec ce clapotis d’une eau étrangement vivante et qui rêve ; et rien
145
s choses ou de l’esprit, comprend enfin qu’il est
perdu
, il découvre la liberté. Le goût de se perdre est un des plus profond
146
est perdu, il découvre la liberté. Le goût de se
perdre
est un des plus profonds mystères de notre condition, et je ne crois
147
dans les méandres de notre chemin : « Il faut se
perdre
pour se retrouver », nous enseigne une doctrine en vérité moins génér
148
de lâcher pour mieux croquer. Pourquoi ne pas se
perdre
sans arrière-pensée ? S’il me reste un espoir au sein de mes erreurs
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nourris de solitude ; et puis des plaines qui se
perdent
en steppes — démesure et nostalgie. Des villes naissent lentement dan
150
etzsche, type du déchiré, qui glorifie l’instinct
perdu
, en véritable sentimental. L’instinct mène au plaisir par l’acte ; le
151
berner et houspiller au jeu des sentiments. Elle
perd
son mordant à n’ordonner que des idées, trop soumises par leur nature
152
coquetteries. À force de se craindre dupe, elle a
perdu
le goût de se risquer, de découvrir. Et l’impuissance qui déjà la fra
153
timent, patrie de la lenteur, — encore un paradis
perdu
! C’était bien notre dernier luxe, notre dernière gravité. C’était en
154
ans cette intrigue monotone et serrée, et dont se
perd
à chaque instant le fil ? Ils improvisent tous un rôle, mais le ton s
155
e, — me regarde avec un reproche… Moi aussi, j’ai
perdu
pied. Ils sont toujours plus ivres. Rosette Anday levant sa coupe de
156
, non. Barnabooth savait bien ce qu’il ne pouvait
perdre
, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait perdu,
157
sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’il avait
perdu
, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet inconnu ! — Ô Desti
158
des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y
perdre
le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légitimité — on
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s enfants. C’est parce que les Hongrois n’ont pas
perdu
le sentiment qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on
160
ous ne venez pas tous vous présenter au roi, vous
perdrez
la tête. Donné à Bude. Le roi. » Visite à Babits Personne, à ma
161
ominant cette plaine onduleuse dont les vagues se
perdent
dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà. Nou
162
ocilité dans les voies d’un amour ineffable et se
perd
avec lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu
163
que chose, d’une ligne nette, insaisissable, déjà
perdue
(comme le rêve pendant que bat la paupière lourde de celui qui succom
164
hemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont
perdu
comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient
165
ant, maintenant, où tu n’es pas — et tant d’amour
perdu
… Un train dormait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu dans
166
ue à mon centre. Ici, comparé à tant d’autres, je
perds
mes préjugés sur mon apparence, je me découvre localisé dans un type
167
bien qu’il faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai
perdu
mes clefs. L’œil du douanier conseille des aveux complets. J’ai le fe
168
nu par hasard, en flânant ; je me suis sans doute
perdu
et pourtant je n’éprouve qu’une étrange sécurité. Présence, présence
169
rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu
perds
les clefs de tes valises… (Cela encore : m’arrêter à Vienne à cause d
170
part en nous-mêmes, dans la brume où nous sommes
perdus
avec ce clapotis d’une eau étrangement vivante et qui rêve ; et rien
171
« laisser ce monde aux Juifs », puisque tout est
perdu
, mais héroïquement attachées à leur terre, à leur grandeur — cette ra
172
y a plus qu’un passé d’héroïsme dans ces châteaux
perdus
, dans ce Waldburg gardien de quels secrets longuement, lentement fort
173
lui est arrivé quelque chose de terrible, où il a
perdu
son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en
174
hasard dans la forêt. Vers le soir, j’étais bien
perdu
. La lumière montait vers la cime des arbres, aux lisières d’une forêt
175
r profond du bois. Et je croyais m’enfoncer et me
perdre
dans le silence d’une mémoire bienheureuse. 17 mai 1929 Rentré
176
é ? N’est-ce point à cause de ce mépris qu’elle a
perdu
le secret de l’humain ? Car voici bien le monde qu’on nous a fait. To
177
s. Lampe vide, la mèche se consume. Bois du lait,
perds
du temps, bats les lisières du sommeil. Ou bien descends les bras col
178
usqu’à ce qu’un souvenir bouge et s’émeuve… Où se
perdre
? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonsp
179
ux qu’a touchés le romantisme — encore un paradis
perdu
! Mais les vrais paradis seront toujours perdus : ils naissent à l’he
180
is perdu ! Mais les vrais paradis seront toujours
perdus
: ils naissent à l’heure où on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de
181
oujours perdus : ils naissent à l’heure où on les
perd
. Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et la Vienne d
182
souvenirs de notre enfance. Et voici que ce Temps
Perdu
, tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an passé, c’est ava
183
les chrétiens, quand tout espoir humain semblait
perdu
, tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, tran
184
ts. Quelqu’un disait : Si Paris est détruit, j’en
perdrai
le goût d’être un Européen. La Ville Lumière n’est pas détruite : ell
185
pe en croyant qu’un voyageur à longueur de chemin
perd
sa patrie : c’est souvent elle qu’il découvre le mieux quand il parco
186
nt ce fil rouge que je croyais tenir ? Où vont se
perdre
les sentiers de la mémoire, ces voies ouvertes à l’imagination ? Il y
187
en croyant qu’un voyageur, à longueur de chemin,
perd
ses ancêtres : c’est eux parfois qu’il s’en va visiter, quand il parc
188
i la joie trouve un espace où se déployer sans se
perdre
, la méditation des ciels bas, la passion des orages complets, et la p
189
cruteurs » et les « ramasseurs de disciples ». Ne
perdons
pas notre temps à polémiquer sur des épithètes passe-partout. Je voud
190
t de ce qu’ils considèrent comme un privilège, le
perdent
par là même, et dérogent, mais s’obstinent à porter un titre désormai
191
ertes, puisque en le sanctionnant naguère, elle a
perdu
la seule force qui le dominait. « Car le péché n’est pas le dérègleme
192
pourquoi, ni le « vers quoi » de notre vie, ayant
perdu
la clef de l’Origine et de la Fin, qu’il s’agisse de notre existence
193
sans cesse renaissants. Il a l’impression d’avoir
perdu
la clef de ce qui lui apparaît, dans ses heures de lucidité, comme un
194
été le premier pas vers le salut. Mais les uns se
perdirent
en eux-mêmes, les autres dans on ne sait quelles brigues innommables.
195
croient à l’Histoire. Ils veulent que l’esprit se
perde
dans l’époque collectiviste, afin de se retrouver plus tard, après qu
196
alistes. En réalité, ils rêvent. Leurs esprits se
perdent
dans un songe dialectique radicalement inactuel. Ils pensent par péri
197
lit absurde entre deux opérations dont nous avons
perdu
le contrôle, pour les avoir follement décrétées autonomes : la produc
198
e à mettre en jeu sa vie, à la risquer jusqu’à la
perdre
si la mesure de notre acte nous dépasse. « Primauté du spirituel » n’
199
r sa vie. Nous partons de la liberté du risque, —
perdre
sa vie. Cette opposition est tellement radicale, tellement fondamenta
200
l’homme devant Dieu, notre foi est vaine et c’est
perdre
son temps que d’en apprécier humainement l’expression la plus directe
201
elles reviennent elles aussi dévitalisées, ayant
perdu
toute efficacité particulière et toute rapidité. Il en est de même da
202
héorique que prend forcément cet exposé, et qu’il
perdrait
si nous avions la place nécessaire pour développer. Nous nous excuson
203
contraire, ce n’était rien que l’Évangile ? Peine
perdue
? — Grosses questions, questions un peu grosses, dira-t-on. Dans une
204
nt pas à rencontrer une jeune femme qui leur fait
perdre
toute mesure. Le monde est plein de malins, de gens qui ont l’air d’a
205
n parla pas »), et servi par un garçon triste qui
perd
le vol-au-vent, inexplicablement. Tâchez de ne pas rire ; si vous réu
206
rement dominés par la classe ou la race, et c’est
perdre
son temps que de contester leur croyance. Ces hommes-là savent au moi
207
litiques seraient sans force, les luttes sociales
perdraient
beaucoup de leur violence. Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose
208
grands fournisseurs. On prétend que l’individu se
perd
de plus en plus dans la masse anonyme. Je crois que c’est là ce qu’il
209
édiates. La personne, au contraire, de l’individu
perdu
dans l’Histoire, vit d’instant en instant, d’une tâche à une autre, d
210
e ne sera pas dénoncée, reconnue et combattue, on
perdra
son temps à dénoncer et à combattre les instruments de la guerre mena
211
tion est tellement générale que ces dénonciations
perdent
toute efficacité. Elles sont d’ailleurs filtrées et maquillées par la
212
. On se battit pour ce système et on l’obtint. On
perdit
de vue les hommes, dans leur diversité. L’État devint une réalité ind
213
s’adresse, en lui, à ce pouvoir qu’il sait avoir
perdu
? La Nature se révolte en désordre. Elle veut la mort de l’homme parc
214
vre de cette angoisse en nous révélant l’éternité
perdue
de notre être. Mais par là même, elle nous charge d’une nouvelle resp
215
philosophe et les coutumes du citoyen moderne ont
perdu
toute commune mesure. Que se passerait-il si un beau jour le public s
216
reste digne de sa charge, elle seule n’a rien à y
perdre
. Faut-il rappeler ici les graves avertissements de Berdiaev ? Faut-i
217
ou destin de l’homme ? (mai 1934)h Qu’un homme
perde
le sens de son destin particulier, il se met fatalement à croire aux
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ieront jamais qu’à une révolution triomphante. On
perd
son temps à essayer de les convaincre par des arguments : ils ne croi
219
atique. Avec ceux-là non plus, nous n’avons pas à
perdre
notre temps. Mais à ceux qui sont prêts à travailler à nos côtés, et
220
les philosophes. Tous les autres débats du xixe
perdent
leur aiguillon si on les y compare. Affleurant maintenant au niveau d
221
nnaît pas. L’Évangile le révèle à lui-même, comme
perdu
, et par cette révélation, sauvé. Ainsi l’homme n’est humain que dans
222
’homme n’est humain que dans un paradoxe ; il est
perdu
lorsqu’il se croit sauvé, il est sauvé lorsqu’il se sait perdu. Je di
223
il se croit sauvé, il est sauvé lorsqu’il se sait
perdu
. Je dis que seul ce paradoxe le fait humain : car si l’homme peut se
224
doxe le fait humain : car si l’homme peut se voir
perdu
, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la foi ; mais être dans la f
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vité dont, à coup sûr, le bienfait ne sera jamais
perdu
, pour ceux d’abord qui en prennent l’initiative. Mais ici je poserais
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c’est là ce qu’ils ont toujours dit. Ainsi le sel
perd
sa saveur. Les ravages de cette indifférence théologique sont tels qu
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l’esprit »… Mais, quel esprit ? Et qui l’a laissé
perdre
? Et que va-t-on lui sacrifier ? Supposez qu’un homme paraisse, et qu
228
’est point qu’il la craigne, ou qu’il craigne d’y
perdre
le pauvre moi des psychologues, son reproche à la foule, c’est qu’ell
229
. Or le critère moral de l’ancienne bourgeoisie a
perdu
tout prestige à nos yeux. Et les critères « nouveaux » de l’immoralis
230
rale. Elles n’ont jamais pensé qu’une œuvre d’art
perdrait
de sa valeur à illustrer des « thèses », à développer des lieux commu
231
in La Paz, capitale de la Bolivie, ville étrange,
perdue
à 4000 mètres d’altitude dans un désert glacé, dominé par d’énormes c
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saura leur dire le mot de ce destin. « Nous avons
perdu
la guerre, Bell, et dans la situation où nous sommes, nous ne pouvons
233
t qui rendent à notre jugement une rigueur qui se
perdait
à soupeser des objets trop petits. 63. Il est curieux de noter que
234
la cheville, voilà vos livres. Voilà à quoi vous
perdez
votre temps, vous autres. Ah ! vous n’êtes pas aimés par les pauvres.
235
Il faudrait recréer un lien patriotique sans rien
perdre
du dynamisme « national ». Il faudrait un régime qui sauvegarde la te
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dre contractuel où la personne abritée par la loi
perde
à la fois son risque et son pouvoir de création (démocratie libérale)
237
nce ! Cependant qu’elle récite, « les autres » ne
perdent
pas leur temps. Ils ont su former l’homme et même le déformer de tell
238
u clercs, ils oublient ce qu’est l’homme. Ils ont
perdu
de vue sa définition même. Leur point de départ est faux, et leurs ef
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tre cause à la crise présente : l’homme moderne a
perdu
la mesure de l’humain. Le seul devoir des intellectuels, dans la situ
240
n qui nous est faite, c’est de rechercher l’homme
perdu
. C’est aussi là leur seul pouvoir. C’est à eux seuls qu’il appartient
241
courbe parce qu’elles sont, soi-disant, fatales,
perdent
beaucoup de leur majesté redoutable, dès que l’on considère que le co
242
pense trop haut, agit trop bas : c’est qu’elle a
perdu
la mesure. Elle a perdu le sens du niveau proprement humain. Cela écl
243
rop bas : c’est qu’elle a perdu la mesure. Elle a
perdu
le sens du niveau proprement humain. Cela éclate dans sa politique :
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sont nées de tels chantages. Et l’on ne sait qui
perd
le plus à ces victoires, du peuple satisfait provisoirement dans sa b
245
rement dominés par la classe ou la race, et c’est
perdre
son temps que de contester leur croyance. Ces hommes-là savent au moi
246
litiques seraient sans force, les luttes sociales
perdraient
beaucoup de leur violence. Sans eux, nous ne saurions pas grand-chose
247
grands fournisseurs. On prétend que l’individu se
perd
de plus en plus dans la masse anonyme. Je crois que c’est là ce qu’il
248
médiates. La personne, au contraire de l’individu
perdu
dans l’Histoire, vit d’instant en instant, d’une tâche à une autre, d
249
re, d’une manière un peu paradoxale, que ces lois
perdent
en puissance à mesure qu’elles gagnent en généralité. À mesure qu’ell
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à l’épanouissement futur de la personne. Quand on
perd
sur la personne, on ne peut pas se rattraper sur la quantité, on ne p