1 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
1 amagnou, c’est « la nouvelle mise en servitude du peuple rustique de France ». En effet — le phénomène n’est pas particulier à
2 nt, le gouvernement cède. Mais la même inertie du peuple qui donnait tant de mal lorsqu’il fallait l’éveiller, l’entraîne au-d
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Les Appels de l’Orient (septembre 1925)
3 moyen de « suppléer à l’éducation historique des peuples chrétiens qui n’ont pas eu de Moyen Âge », nous pourrons amener l’Asi
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
4 uction française de l’énorme cri de délivrance du peuple fou. Belles étincelles échappées d’un brasier. Pour les causes de l’i
4 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
5 evient le signe par excellence de la sainteté. Le peuple , encore païen, voit dans la vénération des pèlerins pour les tombes d
5 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
6 et précise de certaines théories sur le rêve, le peuple , qui n’a pas vu ces dessous mais accueille le résultat avec la naïvet
6 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
7 œuvre de la Création », comme dit Ferrero. Le bon peuple s’extasie. Il ne peut voir la duperie : ce jeu du chat et de la souri
8 but véritable : aller à l’Esprit, y conduire les peuples . Ainsi, détournant de l’essentiel une grande part des forces humaines
7 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
9 ne trouve plus nulle part. Dans les dancings, un peuple de fêtards modérés, Juifs et ressortissants de la Petite-Entente, app
8 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
10 rranger, comme au dernier acte d’une opérette. Ce peuple s’est résigné avec une facilité incroyable à la défaite, au marxisme,
11 t le monde, à l’entrée d’un des archiducs. Car ce peuple , seul en Europe, attend le retour d’un roi. Et vous voici transporté
9 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
12 nes, propres à étouffer toute spontanéité chez un peuple qui vraiment ne péchait point par l’excès de cette vertu. La discipli
13 oudraient « se distinguer ». (Le mépris que notre peuple met dans cette expression !) Pour moi ce que je retire de plus éviden
14 age mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage du peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle est cet
10 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
15 ipal de l’instruction publique était d’éduquer le peuple d’une façon désintéressée, les gouvernements seraient un peu plus fou
16 entiquement noble en chaque homme. Si les fils du peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-mêmes u
11 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
17 té d’un régime établi dans des fauteuils ; car un peuple d’électeurs fantaisistes serait parfois tenté de retirer brusquement
18 elle est descendue dans la bourgeoisie et dans le peuple  ; elle y est devenue une tyrannie. Avant il y avait la Raison et les
12 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
19 e Poète dira un mot, ou bien fera un acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes vos
20 instituteurs aux pommes de terre ? Impossible. Le peuple qui déteste l’école a pourtant faim d’instruction15, et se croirait l
21 irait lésé dans un de ses droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire et on lui bourre le crâne pour l’en empêcher. Il s’a
13 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
22 nes, propres à étouffer toute spontanéité chez un peuple qui vraiment ne péchait point par l’excès de cette vertu. La discipli
23 oudraient se « distinguer ». (Le mépris que notre peuple met dans cette expression !) Pour moi, ce que je retire de plus évide
24 age mensongère de l’ancienne Suisse, à l’usage du peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et puis, quelle est cet
25 . C’est-à-dire : une méthode d’abâtardissement du peuple . D’autre part, il est aisé de voir que tous ces principes dérivent né
14 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
26 ipal de l’instruction publique était d’éduquer le peuple d’une façon désintéressée, les gouvernements seraient un peu plus fou
27 entiquement noble en chaque homme. Si les fils du peuple souffrent moins d’un tel régime, c’est qu’ils n’ont pas d’eux-mêmes u
15 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
28 té d’un régime établi dans des fauteuils ; car un peuple d’électeurs fantaisistes serait parfois tenté de retirer brusquement
29 elle est descendue dans la bourgeoisie et dans le peuple  ; elle y est devenue une tyrannie. Avant il y avait la Raison et les
16 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
30 e Poète dira un mot, ou bien fera un acte, et ces peuples de somnambules s’éveilleront du cauchemar où les plongent toutes vos
31 instituteurs aux pommes de terre ? Impossible. Le peuple qui déteste l’école a pourtant faim d’instruction 15, et se croirait
32 irait lésé dans un de ses droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire et on lui bourre le crâne pour l’en empêcher. Il s’a
17 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
33 cor. Macrocosme et microcosme : la politique des peuples ressemble à celle des individus, pour ce qui est du moins, de mentir
34 où l’Europe semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste anglais l’idole
18 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
35 e et mystique, elle le doit au charme égyptien du peuple errant qui lui donna sa musique nationale17. Les signes parlent, et c
36 . On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as ca
37 viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché dans une roulotte
19 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
38 taires et wagnériens a toujours prévalu parmi les peuples germaniques, où son prestige ne le cède aujourd’hui qu’à l’idéal angl
20 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
39 les révèlent de la mentalité des écrivains et des peuples dont elles émanent. La montagne est un merveilleux réactif, au contac
21 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
40 écrive un livre pour nous dire comment il voit le peuple , comment il l’aime, et quel est le secret de son autorité sur lui. L’
41 de Kobé. Il fait siennes toutes les épreuves d’un peuple misérable, des pires brutes qu’il recueille dans sa chambre, et qu’il
42 au mal. Bientôt il prend figure de saint parmi le peuple qui le respecte, l’exploite et subit l’empire de sa douceur. Cette de
22 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
43 e terre embrassée et par elle tout un pays et son peuple  ; car « c’est ici le pays de la solidité, parce que c’est le pays des
44 leau d’un grand peintre ». Ah ! la grandeur de ce peuple ramuzien, qui se meut dans je ne sais quelle lourdeur « originale » e
45 iveau des simples. » Non, Ramuz ne descend pas au peuple , on devrait dire plutôt qu’il y remonte. Son art vient de plus bas, d
46 tuels mal guéris. Certes Ramuz attend beaucoup du peuple russe, de « cette immense et secrète réserve d’innocence » d’où peut-
47 ù peut-être un jour sortira le peuple-poète, « le peuple tous en un ». Mais son œuvre est bien au-delà de l’ère machiniste que
48 29 octobre 1931. 4. Le populisme est d’après le peuple . Cette terne vision des choses en apprend plus sur le compte de la bo
49 d plus sur le compte de la bourgeoisie que sur le peuple qu’elle prétend « observer ». 5. De tout bel canto, peut-on dire. C’
23 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
50 ccident moderne, c’est-à-dire dans l’histoire des peuples qui vivent sous le règne du christianisme. Mais le plus grand Occiden
24 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
51 tes n’arrivent plus à réveiller l’imagination des peuples . On le sait à Genève : tout est affaire de mots. Il n’y a pas de « gu
25 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
52 les rangs de ceux que les rédacteurs de l’Ami du Peuple appellent des révolutionnaires en peau de lapin, comme si cela, noton
26 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
53 question de la culture dans ses rapports avec le peuple . Il discute M. Malraux et son goût désespéré de l’action pour elle-mê
27 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
54 a preuve est dans tous les livres d’histoire. Les peuples calvinistes ont été les plus « actifs » des temps modernes. Il s’est
28 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
55 re chose que d’arguments. À l’effort admirable du peuple russe retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous
29 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
56 ne trouve plus nulle part. Dans les dancings, un peuple de fêtards modérés, Juifs et ressortissants de la Petite-Entente, app
30 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
57 cor. Macrocosme et microcosme : la politique des peuples ressemble à celle des individus, pour ce qui est du moins, de mentir
58 où l’Europe semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste anglais l’idole
59 e et mystique, elle le doit au charme égyptien du peuple errant qui lui donna sa musique nationale12. Les signes parlent, et c
60 . On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as ca
61 viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché dans une roulotte
31 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
62 ticulières de son activité. En même temps elle se peuple d’arbres, de germes lents, de passages ailés. Le vent qui glisse à tr
63 e fois de plus, je m’émerveille du réalisme de ce peuple de rêveurs. Dans les Affinités électives, au moment le plus dramatiqu
64 d’elle et battirent de leurs grandes ailes. Et le peuple effrayé recula. » Mais la princesse jette sur eux les cottes d’orties
65 le. « Elle est innocente ! » s’écrient-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une sainte. « Et pendant que l’aîné des frè
32 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
66 es qu’elles sont naturellement païennes. Mais les peuples païens sont toujours religieux, alors que les femmes de ce temps sont
33 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
67 cor. Macrocosme et microcosme : la politique des peuples ressemble à celle des individus, pour ce qui est du moins, de mentir
68 où l’Europe semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste anglais l’idole
69 e et mystique, elle le doit au charme égyptien du peuple errant qui lui donna sa musique nationale9. Les signes parlent, et ce
70 . On ne sait d’où tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as ca
71 viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché dans une roulotte
34 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
72 ticulières de son activité. En même temps elle se peuple d’arbres, de germes lents, de passages ailés. Le vent qui glisse à tr
73 e fois de plus, je m’émerveille du réalisme de ce peuple de rêveurs. Dans les Affinités électives, au moment le plus dramatiqu
74 d’elle et battirent de leurs grandes ailes. Et le peuple effrayé recula. » Mais la princesse jette sur eux les cottes d’orties
75 le. « Elle est innocente ! » s’écrient-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une sainte. « Et pendant que l’aîné des frè
35 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Quand je me souviens — C’est l’Europe
76 le récitatif du troisième acte : Ô maintenant, peuple des monts et des vallées — tremble dans l’attente orageuse — sous un
77 ’est pas prêt pour cela. Les chefs disent que les peuples n’en veulent pas, les peuples disent que les chefs s’y opposent. Faut
78 hefs disent que les peuples n’en veulent pas, les peuples disent que les chefs s’y opposent. Faut-il croire qu’ils sont prêts à
36 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — I
79 reparti, revenu, et ce n’est pas fini. Comment un peuple aussi jaloux des moindres traditions locales, aussi sensuellement lié
37 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — III
80 e les prérogatives du Souverain des franchises du Peuple . » Voici ce qu’il a cru démêler, en une vingtaine de pages où perce l
81 Sénat, et du Banneret ou Gardien des libertés du Peuple … [Ce dernier] est élu par l’assemblée générale des Citoyens, et demeu
38 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
82 us les contrastes qu’on a vus, c’est bien le même peuple et c’est le même accent. J’entends les mêmes allures, le même accent
83 urs, veut que si l’on parle de son pays et de son peuple on les loue sans aucune retenue, et cette vanité collective s’appelle
84 bien autre chose. C’est à quoi l’étranger juge un peuple au passage, et l’estime sympathique ou non. Tout le monde aime les Va
85 e centenaire est celui d’une libération, et qu’un peuple n’est vraiment libre que s’il possède et maîtrise d’abord, dans la fo
39 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
86 s — et c’est peut-être par là qu’il plaît tant au peuple . Le bourgeois qui rentre chez lui après 8 heures de bureau demande au
87 e. Dans une époque qui a vu les frontières et les peuples de l’Europe bouleversés ; les régimes choir ; le plan quinquennal s’é
40 1933, Esprit, articles (1932–1962). Protestants (mars 1933)
88 on, et l’on n’a pas oublié son fameux message aux peuples chinois, publié à Tokyo pendant le bombardement de Shanghai, et qui l
41 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Liberté ou chômage ? (mai 1933)
89 soustraits, multipliés et divisés à l’infini. Du peuple on a fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la patrie o
42 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). D’un humour romand (24 février 1934)
90 orter des preuves sérieuses de la fantaisie de ce peuple  ? Rousseau, Madame de Staël, Constant, Vinet… Cette énumération, pour
43 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
91 vinité qui, depuis peu, serait devenue folle. Des peuples entiers s’exaltent pour une dictature qui tire son seul prestige de l
92 travailleurs, crée du chômage. Et, cependant, les peuples de toute la terre continuent de croire au Progrès et aux bienfaits de
93 ’histoire des collectivités, c’est l’histoire des peuples , des nations, des classes, des races, des entreprises publiques ou pr
94 la haine. On me dira que la solidarité entre les peuples est désormais un fait acquis, une réalité économique. Nous devons au
44 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
95 rétiens. Leur office n’est-il pas de rappeler aux peuples où se trouvent les vraies valeurs, sans attendre que d’autres aient t
96 hérésies morales que toute la bourgeoisie, et le peuple à sa suite, révèrent. Car elle seule, si toutefois elle reste digne d
45 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
97 illes, des balayeurs, des intellectuels, le petit peuple . On connaissait sa silhouette, ses plaisanteries, il avait sa légende
46 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
98 me leurs œuvres, parce qu’il s’y retrouve ; et le peuple les aime, parce qu’elles décrivent ses désirs réalisés. Cet amour à p
99 e idéaliste du régime. « Littérature », opium des peuples incroyants. Notre troisième espèce est plus rare, et vaut un peu mieu
47 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
100 in qu’on subit. Arrachés de leur terre et de leur peuple , ils s’en vont au-devant d’une existence qui n’a plus aucun but, au-d
101 seule vraie communauté qui puisse exister pour un peuple  ». ⁂ J’ai tenu à citer ces passages pour faire sentir à quelle hauteu
102 rière-pensée mondiale, grandiose, qui soutient ce peuple fiévreux dans les épreuves qu’il traverse. Ce ne sont pas les journau
103 and, comme on lirait dans la conscience même d’un peuple . Il faut avoir éprouvé par ce livre la grandeur d’une telle espérance
48 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
104 i s’abstrait ainsi lui-même de la vie profonde du peuple et de l’activité créatrice des élites ? Ni le pouvoir ni les lois ne
49 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
105 femme se déroule sur un rythme large à travers un peuple de personnages vivement contrastés, et des paysages baignés d’une lon
50 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
106 nne, et ce regret d’une dignité que la raison des peuples et des clercs s’accorde à révoquer en doute ? L’imagination de la per
51 1934, Politique de la personne. Introduction — L’engagement politique
107 un Talleyrand n’en jugea nécessaires ? L’amour du peuple et des victimes d’une société affolée s’étale sur les affiches électo
52 1934, Politique de la personne. Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
108 autre groupe de clercs, fort désireux d’aller au peuple . On est frappé cependant de voir que ce goût du pratique n’aboutit, p
109 ent, qu’à une espèce de négation de la pensée. Le peuple veut des programmes pratiques, mais se contente, en fait, du verbalis
53 1934, Politique de la personne. Introduction — En dernier ressort
110 l’on ne sait qui perd le plus à ces victoires, du peuple satisfait provisoirement dans sa bassesse, ou du tyran vidé d’héroïsm
54 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
111 vinité qui, depuis peu, serait devenue folle. Des peuples entiers s’exaltent pour une dictature qui tire son seul prestige de l
112 availleurs, crée du chômage13. Et, cependant, les peuples de toute la terre continuent de croire au Progrès et aux bienfaits de
113 ’histoire des collectivités, c’est l’histoire des peuples , des nations, des classes, des races, des entreprises publiques ou pr
114 la haine. On me dira que la solidarité entre les peuples est désormais un fait acquis, une réalité économique. Nous devons au
55 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (D’après une discussion)
115 ssédante. Ils célèbrent l’esprit pour endormir le peuple , et, pendant ce temps, ils l’exploitent jusqu’aux moelles ! Réponse.
116 dieu (conscience morale, justice humaine, nation, peuple , etc.), cet absolu n’est plus le Dieu caché, mais une croyance morale
56 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
117 a preuve est dans tous les livres d’histoire. Les peuples calvinistes ont été les plus « actifs » des temps modernes. Il s’est
57 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
118 raison, à leur manière, qui est de réussir. « Le peuple est bête, les masses sont aveugles, instables, injustes, inertes, sou
58 1934, Politique de la personne. Idoles — Fascisme
119 itique, un synonyme de méchant homme, d’ennemi du peuple , de bourgeois brutal. Réaction sans doute sympathique, mais dont je c
120 rgeois, bref — d’un fascisme. On dit à l’homme du peuple  : tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appelle fascis
121 stes, un homme de gauche bien entendu, un fils du peuple . Le triomphe de l’antifascisme s’appelle le fascisme français. Cette
122 . Je simplifie à l’excès ? Mais nous voyons trois peuples occidentaux obéir à des déterminations guère plus complexes que celle
123 mier lieu à la nostalgie d’unité qui s’empare des peuples fatigués — démoralisés par la politique —, incertains de leur mission
59 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
124 re chose que d’arguments. À l’effort admirable du peuple russe retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous
60 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
125 alités irrationnelles ? Qu’est-ce qui conduit les peuples  ? Les intérêts et les passions. La politique que vous définissez ne s
126 thètes. Je vois comme vous, d’autre part, que les peuples n’entendent rien à leurs intérêts véritables, et que les tyrannies le
127 gros bon sens pratique ne connaît pas, et que le peuple ignore davantage s’il se peut. Le monde actuel est né d’une révolutio
128 d’affiches électorales, d’éditoriaux de l’Ami du Peuple , de « justifications » aux congrès radicaux : voilà qui est pratique,
129 « Nous avons l’URSS, à quoi sert Marx ? »… Le peuple souverain On devrait dire : le peuple tyran. Jamais souverain ne f
130 »… Le peuple souverain On devrait dire : le peuple tyran. Jamais souverain ne fut à ce degré jaloux de son aveuglement,
131 us êtes ! » Personne ne tente plus de délivrer le peuple souverain de ses flatteurs. Il se trouve au contraire des centaines d
132 des actes de son amour réel, de sa pitié pour le peuple trompé, passerait infailliblement pour le plus grand « ennemi du peup
133 it infailliblement pour le plus grand « ennemi du peuple  » — sur les affiches électorales. La seule opposition sérieuse
134 lable. « Si c’était vrai, ça se verrait », dit le peuple . N’oublions pas que l’intellectuel d’aujourd’hui est avant tout un i
61 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Tactique personnaliste
135 es mêmes lieux et prétendre aux faveurs du même «  peuple  » conventionnel. Nous les voyons utiliser la même tactique, pour des
62 1934, Politique de la personne. Appendice — Liberté ou chômage ?
136 soustraits, multipliés et divisés à l’infini. Du peuple on a fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la patrie o
63 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — L’engagement politique
137 un Talleyrand n’en jugea nécessaires ? L’amour du peuple et des victimes d’une société affolée s’étale sur les affiches électo
64 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
138 autre groupe de clercs, fort désireux d’aller au peuple . On est frappé cependant de voir que ce goût du pratique n’aboutit, p
139 ent, qu’à une espèce de négation de la pensée. Le peuple veut des programmes pratiques, mais se contente, en fait, du verbalis
65 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — En dernier ressort
140 l’on ne sait qui perd le plus à ces victoires, du peuple satisfait provisoirement dans sa bassesse, ou du tyran vidé d’héroïsm
66 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
141 vinité qui, depuis peu, serait devenue folle. Des peuples entiers s’exaltent pour une dictature qui tire son seul prestige de l
142 ravailleurs, crée du chômage8. Et, cependant, les peuples de toute la terre continuent de croire au Progrès et aux bienfaits de
143 ’histoire des collectivités, c’est l’histoire des peuples , des nations, des classes, des races, des entreprises publiques ou pr
144 la haine. On me dira que la solidarité entre les peuples est désormais un fait acquis, une réalité économique. Nous devons au
67 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
145 ssédante. Ils célèbrent l’esprit pour endormir le peuple , et, pendant ce temps, ils l’exploitent jusqu’aux moelles ! Réponse.
146 dieu (conscience morale, justice humaine, nation, peuple , etc.), cet absolu n’est plus le Dieu caché, mais une croyance morale
68 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
147 a preuve est dans tous les livres d’histoire. Les peuples calvinistes ont été les plus « actifs » des temps modernes. Il s’est
69 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
148 raison, à leur manière, qui est de réussir. « Le peuple est bête, les masses sont aveugles, instables, injustes, inertes, sou
70 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
149 itique, un synonyme de méchant homme, d’ennemi du peuple , de bourgeois brutal. Réaction sans doute sympathique, mais dont je c
150 rgeois, bref — d’un fascisme. On dit à l’homme du peuple  : tout ce que tu crains, tout ce que tu détestes, ça s’appelle fascis
151 stes, un homme de gauche bien entendu, un fils du peuple . Le triomphe de l’antifascisme s’appelle le fascisme français. Cette
152 . Je simplifie à l’excès ? Mais nous voyons trois peuples occidentaux obéir à des déterminations guère plus complexes que celle
153 mier lieu à la nostalgie d’unité qui s’empare des peuples fatigués — démoralisés par la politique —, incertains de leur mission
71 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
154 re chose que d’arguments. À l’effort admirable du peuple russe retrouvant la grandeur des luttes élémentaires, n’aurions-nous
72 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
155 mmédiate de ce recueil. Qu’est-ce qui conduit les peuples  ? me disent les politiciens. Les intérêts et les passions. La politiq
156 thètes. Je vois comme vous, d’autre part, que les peuples n’entendent rien à leurs intérêts véritables, et que les tyrannies le
157 gros bon sens pratique ne connaît pas, et que le peuple ignore davantage s’il se peut. Le monde actuel est né d’une révolutio
158 d’affiches électorales, d’éditoriaux de l’Ami du Peuple , de « justifications » aux congrès radicaux : voilà qui est pratique,
159 « Nous avons l’URSS, à quoi sert Marx ? »… Le peuple souverain On devrait, dire : le peuple tyran. Jamais souverain ne
160 … Le peuple souverain On devrait, dire : le peuple tyran. Jamais souverain ne fut à ce degré jaloux de son aveuglement,
161 us êtes ! » Personne ne tente plus de délivrer le peuple souverain de ses flatteurs. Il se trouve au contraire des centaines d
162 des actes de son amour réel, de sa pitié pour le peuple trompé, passerait infailliblement pour le plus grand « ennemi du peup
163 it infailliblement pour le plus grand « ennemi du peuple  » — sur les affiches électorales. La seule opposition sérieuse
164 lable. « Si c’était vrai, ça se verrait », dit le peuple . N’oublions pas que l’intellectuel d’aujourd’hui est avant tout un in
73 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Tactique personnaliste
165 es mêmes lieux et prétendre aux faveurs du même «  peuple  » conventionnel. Nous les voyons utiliser la même tactique, pour des
74 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Liberté ou chômage ?
166 soustraits, multipliés et divisés à l’infini. Du peuple on a fait une masse, — comme de la personne un numéro. De la patrie o
75 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Qu’est-ce que la politique ?
167 trust de Roosevelt, oublient que la mission d’un peuple n’est pas une affaire de calcul. Ils réduisent toute la politique au
168 ivité des personnes aussi bien que dans celle des peuples , de ce qui est organisation et de ce qui est création ; et à subordon
169 beau, bien cohérent, — trop cohérent… Quel est le peuple qui ait jamais pratiqué une telle politique, dans l’histoire du monde
76 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels)
170 et contre lui ; pour le chef bien-aimé, Père des peuples , et pour ses innocentes victimes, vipères lubriques ; pour Franco et
77 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Un exemple de tactique révolutionnaire chez Lénine (janvier 1935)
171 étatiste de l’URSS. C’est ce hiatus qui a valu au peuple russe la dictature de transition dont nous ne cesserons de dénoncer l
78 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
172 st la puissance, en lui est la volonté de tout le peuple 26. » C’est cette troisième faction qui a bénéficié de l’édit de Nant
173 s, qui leur donna le spectacle d’un si prodigieux peuple proscrit, nu, fugitif, errant sans crime… enfin qui, pour comble de t
79 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
174 de fer qui sauvera l’Europe menacée par tous les peuples de couleur ? Aux dernières pages, nous voyons Bell, le chef du groupe
175 seule vraie communauté qui puisse exister pour un peuple . » N’est-il point là le vrai tragique de l’Allemagne actuelle, que so
80 1935, Articles divers (1932-1935). Nous ne mangeons pas de ce pain-là : à propos du 14 juillet (15 juillet 1935)
176 andons ce que peut bien signifier l’opposition du peuple et de la nation ? Par quel grossier abus du mot nation a-t-on pu veni
177 e leurs troupes. Nous nous battrons le jour où le peuple français aura compris que l’adversaire unique est le capitalisme cent
81 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Ni gauche ni droite (août 1935)
178 troupes au cri de « Vive la Nation ! » nation et peuple se confondaient alors dans la mystique de la révolution. Aujourd’hui
179 dit « populaire ». Faudrait-il en déduire que le peuple et la nation s’opposent ? Les mots l’indiqueraient, non les faits : v
180 fait observer que l’opposition n’est pas entre le peuple et la nation — entre les noms — mais entre « national » et « populair
82 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). À propos du 14 juillet (juillet-août 1935)
181 août 1935)n … Nous nous battrons le jour où le peuple français aura compris que l’adversaire unique est le capitalisme cent
83 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
182 re et le mieux-connaître avec l’effort des autres peuples . Dans un cadre chargé d’histoire et rayonnant de beauté, au bord de l
183 termes de philosophie. C’est d’avoir enseigné au peuple un culte de l’esprit intemporel — comprenez : distingué, oisif — tout
184 risque matériel, le nomadisme, le contact avec le peuple et ses difficultés souvent sordides et parfois émouvantes, enfin l’es
185 prépondérantes. À tout péché miséricorde, dit le peuple , mais le pardon n’est pas l’oubli, il est toujours un acte créateur e
186 conception n’est pas seulement spontanée dans le peuple — ce ne serait pas grave — elle est inculquée au peuple par les clerc
187 — ce ne serait pas grave — elle est inculquée au peuple par les clercs bourgeois, dont l’enseignement converge ici avec celui
188 académique. 28. J’entends : à la grande masse du peuple , à tous ceux qui ne sont pas intellectuels, et qui sont les premiers
189 réjugé praticiste : technicien signifiant pour le peuple  : homme de métier, esprit pratique et informé. Or, la plupart de ceux
190 se moque de nos psychologies. 36. Histoire du peuple d’Israël, t. III, p. 497. Le vieillard qui écrit cela, est-ce bien le
191 es joueraient automatiquement en sa faveur. Et le peuple qui croit les clercs, croit aussi qu’ils ne peuvent rien faire, et bi
84 1935, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Mystiques allemands du xiiie au xixe siècle, par Jean Chuzeville (octobre 1935)
192 é », le racisme et le marxisme. Voilà pourquoi le peuple allemand est un peuple empoisonné (p. 19). Cette généalogie des monst
193 arxisme. Voilà pourquoi le peuple allemand est un peuple empoisonné (p. 19). Cette généalogie des monstres germaniques obsède
85 1935, Articles divers (1932-1935). Montherlant : Service inutile (15 novembre 1935)
194 ès les premiers abords. Des considérations sur le peuple , le bourgeois et la noblesse : cela est neuf et vrai, bien vu et bien
86 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Conversation avec un SA (décembre 1935)
195 s bien ce que vous entendez par là : « Les autres peuples en sont encore à la guerre armée, nous, nous luttons pour édifier un
87 1936, Articles divers (1936-1938). Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)
196 vu de foi, l’homme détendu, vague et fiévreux qui peuple nos cités, l’homme sans visage et sans prochain, — sans vocation ! — 
88 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
197 nouvelle. Par exemple un discours du Führer à son peuple . Je roulais ces pensées, hier soir, debout parmi la foule qui n’avait
198 Je ne puis vivre que si ma foi puissante dans le Peuple allemand est sans cesse renforcée par la foi et la confiance du Peupl
199 ans cesse renforcée par la foi et la confiance du Peuple en moi ! — un seul cri des masses confessant leur fidélité lui répond
89 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
200 te opération antiparlementaire a été présentée au peuple allemand comme un acte démocratique. Le Führer, dans plusieurs de ses
201 tance, ne sont en réalité que des oligarchies. Le peuple y est privé du pouvoir de trancher les questions importantes. Entre l
202 omme un somnambule aux ordres de la Providence du peuple allemand. ») Et il terminait d’une voix tonnante : « Voilà ce que j’a
203 s qui appellent « démocratie » le gouvernement du peuple par des députés livrés à toutes les intrigues des puissances occultes
204 able démocratie, définie comme le gouvernement du peuple par lui-même. Ce régime idéal, la démocratie pure, n’a jamais pu s’ex
205 ler sans sophisme d’un contrôle de pouvoir par le peuple . 3. Nécessité du plébiscite Le plébiscite est donc un référendu
206 Jusqu’à quel point a-t-on le droit de tromper le peuple  ? — fût-ce pour son bien… On voit très clairement pourquoi l’État nat
90 1936, Esprit, articles (1932–1962). Vues sur C. F. Ramuz (mai 1936)
207 un poids à elle et une densité », écrit Ramuz. Le peuple dit, encore plus simplement : « Si c’était vrai, ça se verrait. » Tel
208 esquelles vit le bourgeois46. Ce milieu, c’est le peuple ramuzien, peuple créé d’abord à l’image du Ramuz créateur, avec des é
209 bourgeois46. Ce milieu, c’est le peuple ramuzien, peuple créé d’abord à l’image du Ramuz créateur, avec des éléments tirés du
210 iveau des simples ». Non, Ramuz ne descend pas au peuple , on devrait dire plutôt qu’il y remonte. Son art vient de plus bas, d
211 cipe de cette lourdeur originelle et unanime d’un peuple en communion avec les éléments. Ce n’est point là un art « d’après le
212 s éléments. Ce n’est point là un art « d’après le peuple  », mais on dirait plus justement : d’avant. Un art qui vient du fonds
213 dent à la fois les lois d’un art, la coutume d’un peuple , et l’authentique raison d’être, l’identité d’une personne en communi
91 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
214 trust de Roosevelt, oublient que la mission d’un peuple n’est pas une affaire de calcul. Ils réduisent toute la politique au
215 ivité des personnes aussi bien que dans celle des peuples , de ce qui est organisation et de ce qui est création ; et à subordon
216 beau, bien cohérent, — trop cohérent… Quel est le peuple qui ait jamais pratiqué une telle politique, dans l’histoire du monde
92 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
217 idéal du servage industriel que Staline impose au peuple russe ; que l’alternative actuelle n’est pas machinisme ou artisanat,
93 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
218 le qui paraît bien s’être emparée d’une partie du peuple russe ; assez ignorants au surplus des théories de Marx et de Lénine,
219 communiste pour unifier la pensée et l’action du peuple et de ses conducteurs en vue d’une fin à laquelle tout doit s’ordonne
220 de choc » ont appris à écrire en même temps qu’un peuple immense apprenait à les lire. Cette situation exceptionnelle et provi
221 e : pour la nouvelle école soviétique, l’unité du peuple et des clercs n’est pas « quelque chose de donné »… mais « quelque ch
222 re qui fasse battre pendant cinq ans le cœur d’un peuple . Cela suffira sans doute à rendre vaines toutes mes critiques aux yeu
223 t imposée. Et je ne préjuge rien de l’avenir d’un peuple qui dispose de ressources mystiques aussi puissantes. Peut-être était
224 s économiques, décadence d’une culture séparée du peuple et divisée contre elle-même, grabuge des factions partisanes, vieilla
225 , s’élève un même et formidable appel profond des peuples . Il a jailli de la misère, mais il exige bien davantage que la fin de
226 e rappeler deux faits récents : l’enthousiasme du peuple russe pour le premier plan quinquennal, alors que la famine régnait s
227 diale, de l’appel qui surgit de l’inconscient des peuples vers une réalité commune, communautaire. La puissance de cet appel ne
228 re seule chance de collaboration féconde avec les peuples impériaux est là. L’avenir dira si la révolution des « libéraux » peu
94 1936, Esprit, articles (1932–1962). Note sur nos notes (novembre 1936)
229 Il y a longtemps que Diderot l’a dit : Tirer un peuple de l’état de barbarie, le soutenir dans sa splendeur, l’arrêter sur l
95 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
230 de journaux, avec état, nation, mystique raciale, peuple et coutumes, ou terre natale, clocher, etc. D’où l’embrouillamini de
231 nc des fins dernières à quoi elle tend ? Quand le peuple d’Israël oublie sa vocation et se détourne de l’Éternel son Dieu, il
232 Si bien que les écrivains ne sont plus compris du peuple , et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et
233 reurs de l’homme. Dans le culte de ces images, le peuple croit trouver son unité, et il y retrouve en effet le symbole agrandi
234 t en l’homme réel et personnel, cette alliance du peuple avec sa vocation qui faisait la grandeur des cultures authentiques. E
96 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
235 i, Venise et Moscou — 1786 et 1936 —, et ces deux peuples  : la convoitise et l’astuce attentive de l’un, la résignation de l’au
97 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les jacobins en chemise brune (décembre 1936)
236 dire à l’orgueil impérialiste je pense, dès qu’un peuple à côté de vous, que ce soit l’Italie ou l’Allemagne, essaie de faire
237 qui sont bien loin des préoccupations urgentes du peuple allemand, mais qui fournissent des bases idéologiques à la lutte pour
238 re, on ne peut pas sauter une époque que d’autres peuples ont vécue, et tomber à pieds joints dans l’avenir. À quoi les ergoteu
98 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
239 qui n’ont pas de contact avec le grand public. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébrique, ar
240 cret d’une culture qui est morte. ⁂ Séparation du peuple et des « gens cultivés », séparation de l’esprit et des pouvoirs réel
241 en achetant une terre nobiliaire. En revanche le peuple les traitait de « lediggangers » (oisifs). Tant qu’ils exercèrent une
99 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
242 e répondrai par deux définitions que l’exemple du peuple hébreu me semble propre à bien concrétiser. Encore, n’est-il pas supe
243 me sans biographie18 on peut dire pareillement du peuple prophétique qu’il n’eut pas d’histoire profane19. On peut dire de ce
244 ’eut pas d’histoire profane19. On peut dire de ce peuple aussi qu’il se lève et qu’il tombe avec son ministère. Que savons-nou
245 hemin du Messie, voilà la fin transcendante de ce peuple , celle que lui prêchent ses prophètes. Il vient de Dieu, il va vers D
246 d’homme », les « idoles de leur invention ». Mon peuple consulte son bois Et c’est son bâton qui lui parle ! Car l’esprit
247 lle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple  : l’Éternel Dieu et son service. Parce qu’elle est la loi de Dieu, et
248 est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du peuple hébreu. Et parce qu’elle est la loi de Dieu, elle porte en elle la rè
249 s, dans la guerre, comme le symbole de l’unité du peuple , mais son usage est interdit pendant les guerres civiles : c’est que
250 puisse être consacrée au ministère sacerdotal du peuple . Idole, tout ce qui n’est pas ordonné à la fin que les prophètes anno
251 de s’oublier dans les voies vulgaires des autres peuples , une sorte de génie sombre lui montrait l’envers de toute chose, et a
252 uvreté même garantit la fidélité de la culture du peuple hébreu. C’est une ascèse : il s’agit de détruire en germe tout ce qui
253 Cette « pauvreté » philosophique — mais quand un peuple a des prophètes, a-t-il besoin de philosophes ? — est ainsi l’aspect
254 t que la culture la plus pauvre, qui fut celle du peuple hébreu, fut aussi la plus convenable aux fins suprêmes de l’esprit. T
255 s la foi qui témoigne en actes. Voilà pourquoi le peuple juif qui n’a pas cru à sa victoire et qui repousse la nouvelle mesure
256 t-à-dire la Nouvelle Alliance, est aujourd’hui le peuple sans mesure, sans limites et sans foyer. Sans espérance, il crée des
257 liste de la religion d’Israël qui aurait donné au peuple l’expression légale de sa commune mesure : le Décalogue. Ainsi la fin
258 rait bel et bien donné les rudiments de la Loi au peuple juif, dès la sortie d’Égypte. Les prophètes seraient alors ceux qui r
259 s prophètes seraient alors ceux qui rappellent le peuple au culte du vrai Dieu — contre les prêtres des dieux étrangers —, mai
260 pèce d’idolâtrie. 21. Ernest Renan, Histoire du peuple d’Israël, t. II, p. 265. 22. « L’embarras de l’hébreu pour expliquer
100 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
261 de journaux, avec état, nation, mystique raciale, peuple et coutumes, ou terre natale, clocher, etc. D’où l’embrouillamini de
262 ens des fins dernières à quoi elle tend. Quand le peuple d’Israël oublie sa vocation et se détourne de l’Éternel son Dieu, il
263 Si bien que les écrivains ne sont plus compris du peuple , et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et
264 reurs de l’homme. Dans le culte de ces images, le peuple croit trouver son unité, et il y retrouve en effet le symbole agrandi
265 t en l’homme réel et personnel, cette alliance du peuple avec sa vocation, qui faisait la grandeur des cultures authentiques.