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pas qu’il puisse se produire ailleurs qu’en terre
romande
. C’est l’esprit de liberté, tout simplement. Mais précisons : c’est b
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ne voulons pas être « l’expression de la jeunesse
romande
». Nous sommes autre chose. (Belles-Lettres est toujours « autre chos
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’un humour romand (24 février 1934)b Le Suisse
romand
est-il sérieux ? Je crains que mes raisons d’en douter n’ébranlent gu
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re de cette étude. Le mince filet d’humour suisse
romand
rentre sous terre, pour éviter Amiel. Faut-il désespérer de le revoir
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suivants. L’humour de Pierre Girard est bien plus
romand
que la pompeuse drôlerie de Cingria, lequel n’est Suisse que par acci
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s aurez une idée du comique de Cingria. Un humour
romand
… Trois auteurs seulement, me dira-t-on ? Trois dimensions plutôt. Cel
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là de trop sérieux arguments. b. « D’un humour
romand
», Les Nouvelles littéraires, Paris, n° 593,24 février 1934, p. 4.
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ouvent si vagues qui peuplent une âme d’unioniste
romand
. Vraiment, le souvenir d’une influence et d’une présence aussi direct
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» où M. Beausire nous situe, par un réflexe bien
romand
; (qu’il me pardonne !). Le personnalisme est bien plus qu’une morale
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otestante, M. Denis de Rougemont, le jeune auteur
romand
dont la réputation n’est plus à faire. Nous lui laissons volontiers l
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sses allemands ! Certain « curieux » hebdomadaire
romand
crut devoir déclarer récemment que du seul fait que je vivais en Fran
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ée (1er septembre 1939)b Tout ce que le Suisse
romand
moyen connaît de Nicolas de Flue, c’est que ce pieux ermite vint à la
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lètent si heureusement : la rouspétance du Suisse
romand
et la patience de l’Alémanique, — la nervosité latine et la ténacité
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leur humour. Et tout ce qu’il y a dans la culture
romande
d’un peu précautionneux ou de timide, se trouve à merveille compensé
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fférences entre le Suisse alémanique et le Suisse
romand
, entre celui-ci et le Français. Personne n’a mieux montré pourquoi la
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amaturge) a-t-il à sa disposition dans la réalité
romande
ou même helvétique des éléments d’appréciation suffisants pour alimen
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sse alémanique ou de troupes alémaniques en terre
romande
ne firent qu’augmenter le sentiment de commune appartenance de tous l
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de nos jours. L’idée même de créer une université
romande
unique, qui engloberait celles de Neuchâtel, Lausanne et Genève, les
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le et certain, c’est que chacun des trois groupes
romand
, alémanique, et tessinois, se distingue bien nettement du grand ensem
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est un cas singulier, plus vaudois d’ailleurs que
romand
. 46. Là encore, il faut faire exception pour Fribourg, qui se tient
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e d’une « rationalité adéquate », le jeune Suisse
romand
qui veut écrire n’aurait-il pas besoin, tout simplement, de ce qu’on
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Quelles sont les chances particulières du Suisse
romand
? Bénéficiant d’une structure sociale, politique et religieuse, exemp
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tres cantonales, locales ou familiales, le Suisse
romand
qui veut écrire n’a qu’à jouer ses atouts et bien savoir sa langue. C
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voudraient l’admettre. D’où résulte qu’un Suisse
romand
— et tout ce que je viens d’en dire vaut aussi, mutatis mutandis, pou
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fférences entre le Suisse alémanique et le Suisse
romand
, entre ce dernier et le Français. Personne n’a mieux montré pourquoi
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la victoire de l’Allemagne, tandis que la partie
romande
faisait sienne la cause des Alliés, avec une passion exigeante41. Qu’
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imatent en Suisse, et tout d’abord dans la partie
romande
du pays, plus rétive que l’alémanique à ce qu’elle nomme « les ukases
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voudraient l’admettre. D’où résulte qu’un Suisse
romand
— et tout ce que je viens de dire, mutatis mutandis, vaut aussi pour
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possède autant qu’il se possède. Le cas du Suisse
romand
est différent. Il écrit lui aussi dans une langue convenue, la langue
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ué en combat singulier en 1397, est le seul poète
romand
dont la réputation ait passé nos limites avant le xxe siècle : Chauc
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à ce niveau. L’idée même de créer une université
romande
unique, qui engloberait celles de Genève, Lausanne et Neuchâtel, ne r
35
r tous ses citoyens. Mais quand on dit en Suisse (
romande
surtout) : « Ça, c’est bien suisse ! » il y a beaucoup de chances pou
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introduits par cette note : « Le 16 juin, à la TV
romande
, Denis de Rougemont répondait aux questions de Pierre Desgraupes sur
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ue bruit, mais rien d’autre. Dans un hebdomadaire
romand
à grand tirage, Jean Buhler a très bien décrit sa réception : L’écri
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endais l’autre jour encore à la télévision suisse
romande
: « La Suisse doit être modeste, elle doit proportionner ses interven
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pératif par essence. Certains préconisent l’unité
romande
pour faire contrepoids à la prépondérance alémanique… R. — Le sens d
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de n’avoir pas de retransmission de la TV suisse
romande
mais seulement de la TV italienne. Quant à l’Alsace : « nombreux sont
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d’oïl, et dont procèdent les dialectes savoyard,
romand
et franc-comtois, oubliés certes mais sans doute actifs dans notre in
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ion genevoise », Cahiers de l’Alliance culturelle
romande
, Genève, n° 19, novembre 1973, p. 151-152.
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r tous ses citoyens. Mais quand on dit en Suisse (
romande
surtout) : « Ça, c’est bien suisse ! » il y a beaucoup de chances pou
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ien ce qu’ils pourraient en faire. Dans la partie
romande
surtout, on a pris l’habitude de confondre le fédéralisme avec le réf
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hanger de cap », Cahiers de l’Alliance culturelle
romande
, Genève, n° 22, novembre 1976, p. 13-15.
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31, un pays sujet, deux républiques…) L’esprit
romand
Cependant, à partir de la convergence décisive de 1848, un « espri
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r de la convergence décisive de 1848, un « esprit
romand
» va se constituer. Il sera l’expression de ce que les cinq cantons —
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t du xixe siècle, ce que l’on nommera « l’esprit
romand
» se signale et se caractérise par des œuvres philosophiques, critiqu
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raissent définir la pointe militante de la pensée
romande
: Quand tous tes périls seraient dans ta liberté, toute la tranquill
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xxe siècle. On a beaucoup écrit sur cet « esprit
romand
», que dans la plupart des ouvrages à lui consacrés, on considère com
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iècle, aux yeux des étrangers du moins, le Suisse
romand
d’empreinte réformée, qu’il soit horloger ou pasteur, militant social
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u’on m’entende bien : je ne limite pas « l’esprit
romand
» à ses expressions littéraires, philosophiques ou théologiques. Il s
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si concret qu’une votation sur la TVA. « L’esprit
romand
» implique une politique, je veux dire une certaine approche des prob
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ts, et finalement des lettres de crédit… L’esprit
romand
implique aussi, en relation avec ce qui précède, une vie culturelle d
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eois comme Reynold) et qui différencie la culture
romande
de celle de la France une et indivisible. Second fait : l’entité roma
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France une et indivisible. Second fait : l’entité
romande
n’a pas existé de tout temps, comme la plupart de nos compatriotes l’
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éenne. Et que devient pendant ce temps « l’esprit
romand
» ? Sa dominante protestante — Benjamin Constant, Alexandre Vinet, H.
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posé cette question publiquement à la Télévision
romande
, et, par les soins d’un service de presse auquel le Touring-Club ne d
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paysannerie. L’esprit suisse — et surtout suisse
romand
— est à la fois analytique et comparateur, introspectif et cosmopolit
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ce de la mort », Cahiers de l’Alliance culturelle
romande
, Genève, n° 24, 24 septembre 1978, p. 32-35. Avec la note suivante :
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o. Oui. J’ai été confronté à la Télévision suisse
romande
avec un ingénieur de chez Renault et avec le président du Salon de l’
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sonnalités qui font souvent la une de l’actualité
romande
? Sondage-minute, sondage-grimace… Perplexe : Denis de Rougemont (écr