1 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
1 Conférence de René Guisan « Sur le Saint  » (2 février 1926)c M. René Guisan, professeur de théologie à Laus
2 de vue catholique et protestant : la notion de «  Saint  » et son évolution au cours des siècles. Primitivement, le Saint est
3 évolution au cours des siècles. Primitivement, le Saint est un homme que Dieu a mis à part par grâce pour qu’il serve. Mais t
4 l serve. Mais très vite on étend l’appellation de saint à ceux qui par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’
5 vénération des pèlerins pour les tombes de leurs saints une forme d’adoration de dieux protecteurs. Cette croyance se répand,
6 même sens. On spécialise les « compétences » des saints , ou de leurs reliques qui se multiplient prodigieusement. Alors éclat
7 clate la protestation de la Réforme. Honorons les saints pour l’exemple de leur vie : mais Christ est le seul médiateur à qui
8 ses antérieur. Donc l’Église continue à faire des saints , tandis que ce terme n’a plus qu’un sens relatif pour nous protestant
9 voir méconnu l’élément de grandeur morale que les saints maintiennent dans l’Église. M. Guisan va très loin dans ses concessio
10 qui s’est sacrifiée aux siens, n’était-ce pas une sainte , comme ce missionnaire et cette diaconesse ? S’il n’y a pas de saints
11 sionnaire et cette diaconesse ? S’il n’y a pas de saints protestants, il existe des saints dans le protestantisme. Mais il n’e
12 il n’y a pas de saints protestants, il existe des saints dans le protestantisme. Mais il n’est pas de fin aux œuvres de Dieu.
13 de la vertu. Dans ce sens, il ne peut exister de saint véritable. Il n’y a pas de saints, mais il faut être parfait. Tel est
14 peut exister de saint véritable. Il n’y a pas de saints , mais il faut être parfait. Tel est l’enseignement de Jésus, telle es
2 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
15 ulien. Vous n’ignorez point que l’on considère ce saint comme le patron des voyageurs… » Saint-Julien parut satisfait de cett
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
16 iquement catholiques, concernant la Vierge et les saints . En deux mots, il y a des « sujets catholiques », il n’y a pas de « s
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
17 non-résistance au mal. Bientôt il prend figure de saint parmi le peuple qui le respecte, l’exploite et subit l’empire de sa d
5 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
18 révélés parce qu’on les cachait en Dieu et qu’une sainte pudeur en dérobait l’accès. L’existence apparente était plus calme pa
6 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
19 t-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une sainte . « Et pendant que l’aîné des frères racontait tout ce qui était arriv
7 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
20 t-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une sainte . « Et pendant que l’aîné des frères racontait tout ce qui était arriv
8 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — II
21 ordre naturel comme un reflet de la communion des saints  : notre histoire, le passé qui passe en chacun de nous ; qui par nous
9 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
22 obles, au lieu d’un demi-dieu, d’un héros ou d’un saint , un singe au naturel, en guise d’armes parlantes du beau mythe de l’É
10 1933, Esprit, articles (1932–1962). Comment rompre ? (mars 1933)
23 de des hautes valeurs spirituelles et des vérités saintes que l’Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de se
24 idée chrétienne5, les hautes valeurs, les vérités saintes , — l’Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à la « sauvegar
11 1934, Journal de Genève, articles (1926–1982). Sara Alelia (25 mai 1934)
25 re boréale. Cette femme n’est pas un ange, ni une sainte . Elle pèche, elle désespère, elle touche le fond de la détresse humai
26 es qui citent les Écritures ; peut-être aussi des saints qui se croient plus mauvais que tous ; surtout et jusque dans les cho
12 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Éditorial (juillet 1934)
27 es, la crainte païenne de se présenter à la table sainte dans un état « moral » insuffisant ; mais sait-il bien que seul l’ave
13 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Au sujet d’un roman : Sara Alelia (3 novembre 1934)
28 ère boréale. Cette femme n’est pas un ange ni une sainte . Elle a péché gravement, elle a touché le fond de la détresse humaine
29 es qui citent les Écritures ; peut-être aussi des saints , mais qu’on ignore et qui s’ignorent. Partout et jusque dans les chos
14 1934, Politique de la personne. Idoles — Comment rompre ?
30 de des hautes valeurs spirituelles et des vérités saintes que l’Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de se
31 dée chrétienne35, les hautes valeurs, les vérités saintes , — l’Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à la « sauvegar
15 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Comment rompre ?
32 de des hautes valeurs spirituelles et des vérités saintes que l’Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de se
33 dée chrétienne28, les hautes valeurs, les vérités saintes , — l’Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à la « sauvegar
16 1935, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Kierkegaard, Dostoïevski, Barth (23 février 1935)
34 réalité, puis offerte telle quelle « en sacrifice saint et agréable » à Dieu. Point n’est nécessaire qu’il vous pousse des a
17 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
35 à l’origine de l’œuvre de l’esprit, au lieu très saint de notre humanité. Ici tout est réel, tout est action et résistance,
18 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
36 II, chap. ii. 26. Politique tirée de l’Écriture sainte , t. I, p. 6, article ier . m. « L’édit de Nantes et sa révocation »
19 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
37 ivre ? Vivons-nous autre chose que des “vendredis saints spéculatifs”21 ? Il n’y a pas tant de différence entre un homme qui n
20 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
38 iles, distingués, libérés et savants. En tant que saints laïques, inoffensifs. Les clercs savent bien que ce mépris cordial et
21 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
39 xacte de sa substance que dans la personne de ses saints  », écrit le père Congar en une fort belle définition24. Or, si je cit
40 je cite une formule d’Augustin, qui est un grand saint , on me répond que cette formule lui est tout à fait personnelle, et l
41 gnages qui nous restent de la « personne » de ces saints … On pourrait remarquer que tout cela, même simplifié dans mon exempl
42 riture comme critère des inspirations de l’Esprit saint . Mais la tradition, ce sont les conciles. Inspirés par l’Esprit saint
43 tion, ce sont les conciles. Inspirés par l’Esprit saint , ils ne sauraient être, en bonne logique, ses juges. Il faut donc adm
44 seul critère des conciles ; ou bien que l’Esprit saint est le seul critère de l’Esprit saint. Le premier terme de l’alternat
45 ue l’Esprit saint est le seul critère de l’Esprit saint . Le premier terme de l’alternative revient à consacrer en droit l’arb
22 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
46 e. Nous ne sommes pas de ces religions. Leur lieu saint nous demeure impénétrable. Nos fins sont d’autres fins, et la mesure
23 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
47 e. Nous ne sommes pas de ces religions. Leur lieu saint nous demeure impénétrable54. Nos fins sont d’autres fins, et la mesur
24 1936, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
48 agit. Nous appellerions volontiers cet instant le saint des saints de la réalité humaine, le lieu de la pureté, si la « puret
49 appellerions volontiers cet instant le saint des saints de la réalité humaine, le lieu de la pureté, si la « pureté du cœur »
25 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
50 e. Nous ne sommes pas de ces religions. Leur lieu saint nous demeure impénétrable56. Nos fins sont d’autres fins, et la mesur
26 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Luther contre Érasme (19 juin 1937)
51 émoignage fidèle, certifié au-dedans par l’Esprit saint , et par l’Écriture au-dehors, et constituant la véritable action de l
27 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
52 Les autres années, il pleut toujours le Vendredi saint , et il fait beau le jour de Pâques. » Je leur réponds : « Que voulez-
28 1937, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Paysans de l’Ouest (15 juin 1937)
53 on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints . Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
29 1937, Articles divers (1936-1938). Extraits de… Journal d’un intellectuel en chômage (15 août 1937)
54 on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints . Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
30 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
55 chefs, quelques fanatiques d’une cause, quelques saints . Mais peut-être aussi un grand nombre d’obscurs croyants. Ceux par qu
56 on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints . Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
31 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
57 es hommes en communautés pacifiques ? Vendredi saint (avril 1935) Pour vivre de peu. — (Avoir peu.) Atteindre cet état
58   Apprentissage de la pauvreté : devant la table sainte , où tout ce qui te faisait riche t’empêche de recevoir les signes cer
32 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
59 ite peut être plus juste, plus excellente et plus sainte , que celle dont ce souverain Monarque de l’univers est l’auteur… Quel
33 1938, Les Nouveaux Cahiers (1937-1939). Vues sur le national-socialisme (1er juin 1938)
60 sancta simplicitas ! Oui, réellement, il faut une sainte simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle me
34 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
61 elle, au nom du Christ, sera vraiment une guerre sainte . Trois fois déjà, depuis vingt ans, on nous a sommés de choisir entre
62 me ! Qu’on n’appelle pas « croisade » ou « guerre sainte  » des entreprises qui, du point de vue de l’Évangile, resteront toujo
63 relativement. Donc il ne peut y avoir de guerres saintes . Et notre dernier mot, comme chrétiens, ne peut pas être « la guerre
64 ot, comme chrétiens, ne peut pas être « la guerre sainte  » ni davantage « la paix à tout prix ». Il doit être et rester : vigi
35 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
65 n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
66 en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint . Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
67 tretenir avec son Dieu, — qui est l’Éternel et le Saint — que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
68 un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des saints , et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
36 1938, Journal d’Allemagne. Journal (1935-1936)
69 n parfum de sapin frais. « O Heil’ge Nacht ! », ô sainte nuit d’intimité, où de nouveau j’entends battre le cœur de mon ancien
70 promesses de grâce, credo. Mais au lieu d’une Loi sainte et dont les exigences amènent au repentir et à l’humilité, on nous pa
37 1938, Journal d’Allemagne. Conclusion 1938
71 sancta simplicitas ! Oui, réellement, il faut une sainte simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle me
38 1939, La Vie protestante, articles (1938–1978). Nicolas de Flue et la tradition réformée (1er septembre 1939)
72 ge du Ranft, Nicolas ne s’est pas abandonné aux «  saintes délices » de la contemplation. Il ne s’est libéré de certaines servit
73 seule garde le souci de la vieille foi, celle des saints apôtres et de nos ancêtres ! Car c’est par la seule force de Dieu que
39 1939, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’Âme romantique et le rêve (15 août 1939)
74 nouvelles pour exprimer l’inexprimable », dit la sainte  ; et le poète : « Mais où trouver des mots pour dépeindre, même faibl
40 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
75 ies de l’Inquisition. Mais on s’étonne de voir le saint qualifier de « chrétienne » une prédication qui nie plusieurs des dog
76 la seule présence d’une image visible des choses saintes suffisait à en démontrer la vérité » (p. 199). C’est dire que le « se
77 aux effusions et aux appels à la souffrance d’une sainte Thérèse et d’un Jean de la Croix »60. Mais alors pourquoi rejeter san
78 rmi les symboles préférés d’un Ruysbroek et d’une sainte Thérèse… d) Dans un poème d’Omar Ibn al Faridh — pour prendre un exem
79 lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de sainte Thérèse : Je meurs de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant
80  toujours mariée — brûlait des cierges à tous les saints pour obtenir de vaincre les rigueurs de la « belle ». 31. A. Jeanro
81 teur) montre que les cathares croyaient bien à la Sainte Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair
41 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
82 e vie rénovée. « Je meurs de ne pas mourir », dit sainte Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre toute la vie no
83 u », les laudes de ses imitateurs, les lettres de sainte Catherine de Sienne, le Livre de la bienheureuse Angèle de Foligno, e
84 ourons les textes des grands mystiques espagnols, sainte Thérèse et saint Jean de la Croix au xvie siècle, nous y retrouvons,
85 e ; 2° des génies comme saint Jean de la Croix et sainte Thérèse étaient mieux avertis que quiconque des dangers de la « luxur
86 l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi écrit de sainte Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images… Mais tro
87 purement, sa nature ?107 » Tous les mystiques, et sainte Thérèse la première, se plaignent de n’avoir pas de mots nouveaux (nu
88 qui a le plus égaré nos savants, le fait est que sainte Thérèse utilise constamment, et même raffine la rhétorique courtoise.
89 , et orthodoxe par-dessus le marché (Ruysbroek ou sainte Thérèse par exemple) l’origine de termes précis dont saint Jean de la
90 la Croix fait usage. Nous pouvons cependant, pour sainte Thérèse, retrouver quelques sources certaines. « On a souvent signalé
91 des mystiques pour la littérature chevaleresque. Sainte Thérèse raffolait dans sa jeunesse des romans de chevalerie (voir sa
92 rnardino de Laredo et Malou de Chaide [maîtres de sainte Thérèse], aussi bien que dans les Exclamations et le Château intérieu
93 la foi. La devise d’Amadis des Gaules et celle de sainte Thérèse pourrait être également « aimer pour agir ». [Ici, je ferais
94 rançois d’Assise. En se limitant à l’évolution de sainte Thérèse, on constate que les romans de chevalerie ont eu sur elle une
95 tre l’Église, et que l’Église lui reprend par ses saints  ! Résumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des « parfaits » desc
96 uvre névrosé. « Il vous semblera peut-être, écrit sainte Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Cantique des
97  : « Amour désigne pour moi l’attrait sexuel — or sainte Thérèse parle sans cesse d’amour —, donc cette mystique est une éroto
98 érotomane qui s’ignore. » Mais nous avons vu que sainte Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire, les amants « passionnés »
99 par leurs répercussions dans la vie quotidienne. Sainte Thérèse ne tenait pour bonnes que les visions qui la poussaient à mie
100 Eckhart (voir plus bas, chap. iii) mais bien pour sainte Thérèse qui y insiste en toute occasion. « Pour plaire à Dieu, pour r
101 n paladin de sa Table ronde », et les miracles du saint — comme la conversion du loup de Gubbio — se produisent dans les même
102 re II et 3-4 du livre IV. 106. Ce cri célèbre de sainte Thérèse est inspiré de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je meurs
103 chegoyen, l’Amour divin, essai sur les sources de sainte Thérèse, IVe partie : l’Expression de l’amour divin. 111. Travaux de
42 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
104 l’avoir —, à son Seigneur la demande, et tous les Saints implorent cette faveur. Seule, Pitié prend notre parti, car Dieu dit,
105 ice comme femme ? Est-ce sa présence que tous les saints implorent et qui serait « l’espérance des bienheureux » ? Ou s’agit-i
106 s bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’Esprit saint soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — jusqu’à
107 ux » à cause de leur vie dissolue, et malgré leur saint patronage. 6.Suite de la chevalerie, jusqu’à Cervantès L’influe
108 ù elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle «  sainte ardeur » l’amour chaste qui les ravissait — bien qu’il fût dès ce mom
109 orique passionnelle au mysticisme des plus grands saints . Lorsque les mythes perdent leur caractère ésotérique et leur fonctio
110 s mystères. 121. C.-A. Cingria, Pétrarque. 122. Sainte Thérèse : « Ces grâces sont accompagnées d’un entier détachement des
111 l faut que le vulgaire errant se plaise ! » 124. Sainte Thérèse : « C’est un martyr à la fois délicieux et cruel ». 125. Sai
112 t un martyr à la fois délicieux et cruel ». 125. Sainte Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et :
113 e vers dans la Vive flamme d’amour (II, 1). 127. Sainte Thérèse : « De ce désir qui en un instant pénètre l’âme entière naît
114 elle ne peut s’arracher à cette solitude. » 128. Sainte Thérèse : « Quelle souveraineté que celle d’une âme qui portée à cett
115 déjà relevé l’influence de cette littérature sur sainte Thérèse et les mystiques espagnols en général. 133. La Tragédie de
43 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
116 r divin. Francisco de Ossuna (l’un des maîtres de sainte Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise) écrit dans son Ley de
117 l’autre de ces penchants prédomine, nous avons le saint ou le pécheur ; mais en général, ils se tiennent en équilibre instabl
44 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
118 n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
119 en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint . Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
120 ntretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le Saint  — que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
121 un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des saints , et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
45 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
122 une sensualité déchaînée, que pensera-t-on d’une sainte Thérèse, d’un Ruysbroek ! b) « On n’a jamais entendu saint Bernard s
123 — Mais plus tard, d’autres mystiques catholiques, sainte Thérèse et saint Jean de la Croix, reprendront bel et bien les expres
124 urement sensuel, la déduction vaudrait aussi pour sainte Thérèse ; ce dont M. Gilson ne saurait se réjouir. c) Les troubadour
125 a de plus sérieuses raisons de nier l’hérésie du saint .) Cependant, il décrit fort bien l’ambiance cathare de l’Italie au te
46 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
126 t dans les petits cantons, a déjà mis au rang des saints (bien que la canonisation se fasse attendre). Mais là, c’est l’autre
127 a dévotion au Saint-Sacrement, à la Vierge et aux saints , l’ascétisme, les visions, les pratiques de piété. Beaucoup de docume
128 , et je les ai défendues avec grand sérieux comme saintes et nécessaires au salut. Avec tout le soin dont j’étais capable, je m
47 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
129 ritable unité en Christ, et dans la communion des saints . Ici-bas, l’Église nous apparaît, selon les propres termes de Calvin,
48 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
130 PROLOGUE Le chœur. Au nom du Dieu saint , juste et fort Qui règne seul sur nos terres et nos âmes Éternel des
131 fédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste
49 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
132 ère Claus par-ci, frère Claus par-là, notre grand saint , le vénérable ermite, et ils inventent encore des miracles, pour le b
133 laus n’a rien mangé depuis des mois, sauf la très sainte hostie une seule fois par semaine ? 2e valet. —  On en raconte, vo
134 on ermitage ! On a beau avoir du respect pour les saints … 1er valet. —  Nous autres, à sa place, on se serait arrangé pour
135 1er valet. —  Moi, je dis qu’on n’est pas des saints , nous autres, et qu’il nous reste encore deux heures pour dormir. Bon
136 liment ! Je me nourris du pain du ciel, à la très sainte communion. L’abbé. —  Comment une telle merveille est-elle possibl
137 ù sont les présages certains ? Que dit la voix du saint dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô S
138 r au peuple qui croit un mage et ne croit plus un saint  ! Le chœur. Malheur ! Malheur ! Malheur ! (Le jour baisse. Tromp
139 is la victoire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu po
50 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
140 ntendront ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le saint et le seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Nicolas.
141 al i. Il descend, Seigneur, il descend ! Lui, le saint , parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gar
51 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
142 ies de l’Inquisition. Mais on s’étonne de voir ce saint docteur qualifier de « chrétienne » une prédication qui nie plusieurs
143 rme-t-il pas que les cathares croyaient bien à la Sainte Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair
144 la seule présence d’une image visible des choses saintes suffisait à en démontrer la vérité » (p. 199). C’est dire que le « se
145 rmi les symboles préférés d’un Ruysbroek et d’une sainte Thérèse… d) Dans un poème du « sultan des amoureux », Omar Ibn al Fa
146 lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de sainte Thérèse : Je meurs de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant
147 rdinatio profonde du siècle, dont les plus grands saints et les plus grands docteurs subissent et souffrent la passion au moin
148 ais vue. Et Joachim de Flore annonce que l’Esprit Saint , dont l’ère est imminente, s’incarnera dans une Femme. Tout cela se p
149 t, et de la Table ronde une sorte d’autel pour la Sainte Cène. Cependant, même dans le grand roman de Lancelot (qui date de 12
52 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
150 e vie rénovée. « Je meurs de ne pas mourir », dit sainte Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre toute la vie no
151 u », les laudes de ses imitateurs, les lettres de sainte Catherine de Sienne, le Livre de la bienheureuse Angèle de Foligno, e
152 ourons les textes des grands mystiques espagnols, sainte Thérèse et saint Jean de la Croix au xvie siècle, nous y retrouvons,
153 e ; 2° des génies comme saint Jean de la Croix et sainte Thérèse étaient mieux avertis que quiconque des dangers de la « luxur
154 l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi écrit de sainte Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images… Mais tro
155 purement, sa nature125 ? » Tous les mystiques, et sainte Thérèse la première, se plaignent de n’avoir pas de mots nouveaux (nu
156 qui a le plus égaré nos savants, le fait est que sainte Thérèse utilise constamment, et même raffine la rhétorique courtoise.
157 , et orthodoxe par-dessus le marché (Ruysbroek ou sainte Thérèse par exemple) l’origine de termes précis dont Jean de la Croix
158 la Croix fait usage. Nous pouvons cependant, pour sainte Thérèse, retrouver quelques sources certaines. « On a souvent signalé
159 des mystiques pour la littérature chevaleresque. Sainte Thérèse raffolait dans sa jeunesse des romans de chevalerie (voir sa
160 ernardino de Laredo et Malou de Chaide [maître de sainte Thérèse], aussi bien que dans les Exclamations et le Château intérieu
161 la foi. La devise d’Amadis des Gaules et celle de sainte Thérèse pourraient être également « aimer pour agir ». [Ici, je ferai
162 rançois d’Assise. En se limitant à l’évolution de sainte Thérèse, on constate que les romans de chevalerie ont eu sur elle une
163 tre l’Église, et que l’Église lui reprend par ses saints  ! Résumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des « parfaits » desc
164 uvre névrosé. « Il vous semblera peut-être, écrit sainte Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Cantique des
165  : « Amour désigne pour moi l’attrait sexuel — or sainte Thérèse parle sans cesse d’amour — donc cette mystique est une érotom
166 érotomane qui s’ignore. » Mais nous avons vu que sainte Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire, les amants « passionnés »
167 par leurs répercussions dans la vie quotidienne. Sainte Thérèse ne tenait pour bonnes que les visions qui la poussaient à mie
168 r Eckhart (voir plus bas, chap. 3) mais bien pour sainte Thérèse qui y insiste en toute occasion. « Pour plaire à Dieu, pour r
169 n paladin de sa Table ronde », et les miracles du saint — comme la conversion du loup de Gubbio — se produisent dans les même
170 re II et III-V, livre IV. 124. Ce cri célèbre de sainte Thérèse fait écho à celui de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je
171 chegoyen, L’Amour divin, essai sur les sources de sainte Thérèse, IVe partie : l’Expression de l’amour divin. 129. Travaux de
53 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
172 l’avoir —, à son Seigneur la demande, et tous les Saints implorent cette faveur. Seule, Pitié prend notre parti, car Dieu dit,
173 ice comme femme ? Est-ce sa présence que tous les saints implorent et qui serait « l’espérance des bienheureux » ? Ou s’agit-i
174 s bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’Esprit saint soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — jusqu’à
175 ux » à cause de leur vie dissolue, et malgré leur saint patronage. 6.Suite de la chevalerie, jusqu’à Cervantès L’influe
176 ù elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle «  sainte ardeur » l’amour chaste qui les ravissait — bien qu’il fût dès ce mom
177 orique passionnelle au mysticisme des plus grands saints . Lorsque les mythes perdent leur caractère ésotérique et leur fonctio
178 s mystères. 139. C. A. Cingria, Pétrarque. 140. Sainte Thérèse : « Ces grâces sont accompagnées d’un entier détachement des
179 l faut que le vulgaire errant se plaise ! » 142. Sainte Thérèse : « C’est un martyre à la fois délicieux et cruel. » 143. Sa
180 un martyre à la fois délicieux et cruel. » 143. Sainte Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et :
181 e vers dans la Vive flamme d’amour (II, 1). 145. Sainte Thérèse : « De ce désir qui en un instant pénètre l’âme entière naît
182 , elle ne peut s’arracher à cette solitude. 146. Sainte Thérèse : « Quelle souveraineté que celle d’une âme qui portée à cett
183 déjà relevé l’influence de cette littérature sur sainte Thérèse et les mystiques espagnols en général. 151. La Tragédie de
54 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
184 r divin. Francisco de Ossuna (l’un des maîtres de sainte Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise) écrit dans son Ley de
185 l’autre de ces penchants prédomine, nous avons le saint ou le pécheur ; mais en général, ils se tiennent en équilibre instabl
55 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
186 n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
187 en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint . Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
188 ntretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le Saint  — que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
189 un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des saints , et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
56 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
190 ies de l’Inquisition. Mais on s’étonne de voir ce saint docteur qualifier de « chrétienne » une prédication qui nie plusieurs
191 rme-t-il pas que les cathares croyaient bien à la Sainte Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair
192 la seule présence d’une image visible des choses saintes suffisait à en démontrer la vérité » (p. 199). C’est dire que le « se
193 rmi les symboles préférés d’un Ruysbroek et d’une sainte Thérèse… d) Dans un poème du « sultan des amoureux », Omar Ibn Al Fa
194 çal et de Tristan. C’est l’oraison jaculatoire de sainte Thérèse : Je meurs de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant
195 rdinatio profonde du siècle, dont les plus grands saints et les plus grands docteurs subissent et souffrent la passion au moin
57 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
196 e vie rénovée. « Je meurs de ne pas mourir », dit sainte Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre toute la vie no
197 u », les laudes de ses imitateurs, les lettres de sainte Catherine de Sienne, le Livre de la bienheureuse Angèle de Foligno, e
198 ourons les textes des grands mystiques espagnols, sainte Thérèse et saint Jean de la Croix au xvie siècle, nous y retrouvons,
199 e ; 2° des génies comme saint Jean de la Croix et sainte Thérèse étaient mieux avertis que quiconque des dangers de la « luxur
200 l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi écrit de sainte Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images… Mais tro
201 purement, sa nature ? »115 Tous les mystiques, et sainte Thérèse la première, se plaignent de n’avoir pas de mots nouveaux (nu
202 qui a le plus égaré nos savants, le fait est que sainte Thérèse utilise constamment, et même raffine la rhétorique courtoise.
203 , et orthodoxe par-dessus le marché (Ruysbroek ou sainte Thérèse par exemple) l’origine de termes précis dont Jean de la Croix
204 la Croix fait usage. Nous pouvons cependant, pour sainte Thérèse, retrouver quelques sources certaines. « On a souvent signalé
205 des mystiques pour la littérature chevaleresque. Sainte Thérèse raffolait dans sa jeunesse des romans de chevalerie (voir sa
206 ernardino de Laredo et Malou de Chaide [maître de sainte Thérèse], aussi bien que dans les Exclamations et le Château intérieu
207 e la foi. La devise d’Amadis de Gaule et celle de sainte Thérèse pourraient être également « aimer pour agir ». [Ici, je ferai
208 nçois d’Assise. En se limitant à l’évolution de sainte Thérèse, on constate que les romans de chevalerie ont eu sur elle une
209 tre l’Église, et que l’Église lui reprend par ses saints  ! Résumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des « parfaits » desc
210 n du névrosé. « Il vous semblera peut-être, écrit sainte Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Cantique des
211  : « Amour désigne pour moi l’attrait sexuel — or sainte Thérèse parle sans cesse d’amour — donc cette mystique est une érotom
212 érotomane qui s’ignore. » Mais nous avons vu que sainte Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire les amants « passionnés » s
213 par leurs répercussions dans la vie quotidienne. Sainte Thérèse ne tenait pour bonnes que les visions qui la poussaient à mie
214 r Eckhart (voir plus bas, chap. 4) mais bien pour sainte Thérèse qui y insiste en toute occasion. « Pour plaire à Dieu, pour r
215 un paladin de sa Table ronde » et les miracles du saint — comme la conversion du loup de Gubbio — se produisent dans les même
216 I et iii-iv du livre IV. 114. Ce cri célèbre de sainte Thérèse fait écho à celui de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je
217 chegoyen, l’Amour divin, essai sur les sources de sainte Thérèse, IVe partie : l’Expression de l’amour divin. 119. Travaux de
58 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
218 l’avoir —, à son Seigneur la demande, et tous les Saints implorent cette faveur. Seule, Pitié prend notre parti, car Dieu dit,
219 ice comme femme ? Est-ce sa présence que tous les saints implorent et qui serait « l’espérance des bienheureux » ? Ou s’agit-i
220 s bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’Esprit saint soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — jusqu’à
221 ux » à cause de leur vie dissolue, et malgré leur saint patronage. 6.Suite de la chevalerie, jusqu’à Cervantès L’influe
222 ù elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle «  sainte ardeur » l’amour chaste qui les ravissait — bien qu’il fût dès ce mom
223 orique passionnelle au mysticisme des plus grands saints . Lorsque les mythes perdent leur caractère ésotérique et leur fonctio
224 mystères. 128. C. A. Cingria, Pétrarque. 129. Sainte Thérèse : « Ces grâces sont accompagnées d’un entier détachement des
225 l faut que le vulgaire errant se plaise ! » 131. Sainte Thérèse : « C’est un martyre à la fois délicieux et cruel. » 132. Sa
226 un martyre à la fois délicieux et cruel. » 132. Sainte Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et :
227 e vers dans la Vive flamme d’amour (II, 1). 134. Sainte Thérèse : « De ce désir qui en un instant pénètre l’âme entière naît
228 elle ne peut s’arracher à cette solitude. » 135. Sainte Thérèse : « Quelle souveraineté que celle d’une âme qui, portée à cet
229 déjà relevé l’influence de cette littérature sur sainte Thérèse et les mystiques espagnols en général. 140. La Tragédie de
59 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
230 r divin. Francisco de Ossuna (l’un des maîtres de sainte Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise) écrit dans son Ley de
231 l’autre de ces penchants prédomine, nous avons le saint ou le pécheur ; mais en général, ils se tiennent en équilibre instabl
60 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
232 n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
233 en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est saint . Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
234 ntretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le Saint  — que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
235 un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des saints , et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
61 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
236 une sensualité déchaînée, que pensera-t-on d’une sainte Thérèse, d’un Ruysbroek ! b) « On n’a jamais entendu saint Bernard so
237 — Mais plus tard, d’autres mystiques catholiques, sainte Thérèse et saint Jean de la Croix, reprendront bel et bien les expres
238 urement sensuel, la déduction vaudrait aussi pour sainte Thérèse ; ce dont M. Gilson ne saurait se réjouir. c) Les troubadour
239 surréalistes, qui apparemment m’ont choisi comme saint patron, pour des fous intégraux (disons à 95 %, comme l’alcool absolu
240 a de plus sérieuses raisons de nier l’hérésie du saint .) Cependant, il décrit fort bien l’ambiance cathare de l’Italie au te
62 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
241 voué, horreur et charme, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
63 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’Église et la Suisse (août 1940)
242 r que les premiers chrétiens étaient toujours des saints , et que les familles qu’ils formaient ne connaissaient jamais de quer
243 nde, puisque l’Église est rassemblée par l’Esprit saint , et puisqu’elle est le Corps même du Seigneur. Ceci dit, et notre fai
244 lecture, chant spontané : « Mon Dieu, ta loi est sainte … mais si tu comptes nos iniquités, qui pourra subsister devant toi ! 
64 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
245 ritable unité en Christ, et dans la communion des saints . Ici-bas, l’Église une et sainte, l’Una Sancta, le Corps de Christ, n
246 la communion des saints. Ici-bas, l’Église une et sainte , l’Una Sancta, le Corps de Christ, nous apparaît, selon les propres t
65 1940, Politique de la personne (1946). À la fois libre et engagé — Le protestantisme créateur de personnes
247 ritable unité en Christ, et dans la communion des saints . Ici-bas, l’Église une et sainte, l’Una Sancta, le Corps de Christ, n
248 la communion des saints. Ici-bas, l’Église une et sainte , l’Una Sancta, le Corps de Christ, nous apparaît, selon les propres t
66 1941, Journal de Genève, articles (1926–1982). Religion et vie publique aux États-Unis (18 février 1941)
249 eau de l’humilité…, couronne-le des dons les plus saints du chef, et permets que dans ces sombres jours, il puisse conduire un
67 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
250 rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des saints . Cela n’implique même pas que nous soyons « meilleurs que les autres 
251 as non plus la démocratie, qui pourtant n’est pas sainte  ; mais il agit partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t
252 e, oui, probablement. Pour le héros, non. Pour le saint , c’est indifférent. 7. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers livr
68 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
253 nes… Ainsi l’extrême du don, si l’on n’est pas un saint , rejoint le viol spirituel. Et si l’on veut tout posséder d’un être,
254 éjouer les ruses sataniques ? Il faudrait être un saint pour traverser une grande passion sans réjouir le diable ou susciter
255 t faillir, il eût fallu l’héroïque vigilance d’un saint . Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation
256 éroïque vigilance d’un saint. Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation pareille ! Descendons main
69 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
257 ponsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le saint . Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
258 ul obstacle irréductible, c’est le saint. Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le mal que déploi
259 s nous condamne aussi, car nous ne sommes pas des saints . Et qui donc oserait même, sérieusement, souhaiter d’en devenir un ?
70 1942, La Part du diable (1944). Le diable démocrate
260 rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des saints . Cela n’implique même pas que nous soyons meilleurs que les autres. M
261 as non plus la démocratie, qui pourtant n’est pas sainte  ; mais il agit partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t
262 e, oui, probablement. Pour le héros, non. Pour le saint , c’est indifférent. 14. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers liv
71 1942, La Part du diable (1944). Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
263 nes… Ainsi l’extrême du don, si l’on n’est pas un saint , rejoint le viol spirituel. Et si l’on veut tout posséder d’un être,
264 éjouer les ruses sataniques ? Il faudrait être un saint pour traverser une grande passion sans réjouir le diable ou susciter
265 t faillir, il eût fallu l’héroïque vigilance d’un saint . Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation
266 éroïque vigilance d’un saint. Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation pareille ! Descendons main
72 1942, La Part du diable (1944). Le Bleu du Ciel
267 ponsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le saint . Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
268 ul obstacle irréductible, c’est le saint. Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le mal que déploi
269 s nous condamne aussi, car nous ne sommes pas des saints . Et qui donc oserait même, sérieusement, souhaiter d’en devenir un ?
73 1942, La Part du diable (1982). Le diable démocrate
270 rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des saints . Cela n’implique même pas que nous soyons meilleurs que les autres. M
271 as non plus la démocratie, qui pourtant n’est pas sainte  ; mais il agit partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t
272 e, oui, probablement. Pour le héros, non. Pour le saint , c’est indifférent. 16. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers liv
74 1942, La Part du diable (1982). Le diable dans nos Dieux et dans nos maladies
273 nes… Ainsi l’extrême du don, si l’on n’est pas un saint , rejoint le viol spirituel. Et si l’on veut tout posséder d’un être,
274 éjouer les ruses sataniques ? Il faudrait être un saint pour traverser une grande passion sans réjouir le diable ou susciter
275 t faillir, il eût fallu l’héroïque vigilance d’un saint . Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation
276 éroïque vigilance d’un saint. Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation pareille ! Descendons main
75 1942, La Part du diable (1982). Le Bleu du Ciel
277 ponsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le Saint . Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
278 ul obstacle irréductible, c’est le Saint. Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le mal que déploi
279 s nous condamne aussi, car nous ne sommes pas des saints . Et qui donc oserait même, sérieusement, souhaiter d’en devenir un ?
76 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
280 voué, horreur et charme, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
77 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable IX : « Nous sommes tous coupables » (10 décembre 1943)
281 rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des saints . Cela n’implique même pas que nous soyons « meilleurs que les autres 
78 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Kierkegaard
282 son fagot — pieusement. Mais la simplicité n’est sainte qu’en lui, à cet instant. Celle de la vieille est innocence, religion
79 1944, Les Personnes du drame. Une maladie de la personne — Le romantisme allemand
283 nouvelles » pour exprimer l’inexprimable, dit la sainte  ; et le poète : « Mais où trouver des mots pour dépeindre, même faibl
80 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
284 endiant, à un hors-caste : car c’est ainsi que le saint , l’homme parfait, doit apparaître aux yeux des autres. Il s’est libér
81 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
285 ine, dès lors que nous prononçons : « Je crois la sainte Église universelle. » Et nous nous bornerons ici à en souligner quelq
286 e communauté humaine fondée dans la communion des saints . Cette communauté ne se révélera pas dans des congrès, mais se manife
82 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
287 voué, horreur et charme, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
288 ; ou de ce temple de Passy, un samedi soir, où la Sainte Cène est partagée dans un silence de catacombes. Centres du monde ! I
83 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
289 t-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une sainte . « Et pendant que l’aîné des frères racontait tout ce qui était arriv
84 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
290 chefs, quelques fanatiques d’une cause, quelques saints . Mais peut-être aussi un grand nombre d’obscurs croyants. Ceux par qu
291 on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints . Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
85 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
292 es hommes en communautés pacifiques ? Vendredi saint (avril 1935) Pour vivre de peu. — (Avoir peu.) Atteindre cet état
293   Apprentissage de la pauvreté : devant la table sainte , où tout ce qui te faisait riche t’empêche de recevoir les signes cer
294 Les autres années, il pleut toujours le Vendredi saint , et il fait beau le jour de Pâques. » Je leur réponds : « Que voulez-
86 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
295 n parfum de sapin frais. « O Heil’ge Nacht ! », ô sainte nuit d’intimité, où de nouveau j’entends battre le cœur de mon ancien
296 promesses de grâce, credo. Mais au lieu d’une Loi sainte et dont les exigences amènent au repentir et à l’humilité, on nous pa
87 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Conclusions
297 sancta simplicitas ! Oui, réellement, il faut une sainte simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle me
88 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
298 llement personnelle. La véritable « communion des saints  » sur tous les plans, du spirituel au matériel — n’est pas le fait d’
89 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
299 voué, horreur et charme, à travers la vision d’un saint qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
90 1947, Articles divers (1946-1948). La liberté dans l’amour [Réponse à une enquête] (novembre 1947)
300 le seul moyen, et cela suffira. Les sages et les saints de tous les temps sont avec vous pour affirmer la Liberté dans l’Amou
91 1947, Articles divers (1946-1948). Les maladies de l’Europe (1947)
301 haut point de conscience et de signification : le saint , le mystique, le martyr. Tandis que le héros américain ou russe sera
92 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
302 eau de l’humilité…, couronne-le des dons les plus saints du chef, et permets que dans ces sombres jours, il puisse conduire un
93 1948, Réforme, articles (1946–1980). L’Europe, aventure du xxe siècle (1er mai 1948)
303 t les facteurs principaux de notre décadence. Une sainte alliance de nos microbes ne me paraît pas le moyen de sauver notre sa
304 me paraît pas le moyen de sauver notre santé. Une sainte alliance des souverainetés dont nous mourons ne nous rendrait pas dav
94 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
305 haut point de conscience et de signification : le saint , le mystique, le martyr. Tandis que le héros américain ou russe sera
95 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. III
306 t les facteurs principaux de notre décadence. Une sainte alliance de nos microbes ne me paraît pas le moyen de sauver notre sa
307 me paraît pas le moyen de sauver notre santé. Une sainte alliance des souverainetés dont nous mourons, ne nous rendrait pas da
308 nes raisons historiques d’inclure les Russes — la Sainte Russie ou les Soviets — dans une fédération européenne, la question,
96 1948, Suite neuchâteloise. II
309 ordre naturel comme un reflet de la communion des saints  : notre histoire, le passé qui passe en chacun de nous ; qui par nous
97 1948, Suite neuchâteloise. IV
310 obles, au lieu d’un demi-dieu, d’un héros ou d’un saint , un singe au naturel, en guise d’armes parlantes du beau mythe de l’É
98 1951, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Un complot de protestants (novembre 1951)
311 do. J’en donne la preuve : avoir la foi sans être saint lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût admis la sainteté
312 a souhaitée expressément. Mais comment définir un saint qui ne croit pas ? Un saint privé de foi autant que de religion, ni c
313 is comment définir un saint qui ne croit pas ? Un saint privé de foi autant que de religion, ni chrétien ni hindou, sans myst
99 1951, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Inde 1951 (décembre 1951)
314 s murs de parc des grandes demeures luxueuses, un saint nous a croisés. Comme je l’apercevais de loin : — Qui est-ce ? ai-je
315 e de cheval surgissant du sommet de l’occiput. Le saint homme déployait son importance, les trois suiveurs semblaient vouloir
316 Le prêtre, le swami, le holy man : plus ils sont saints , plus ils sont nus, et non pas chamarrés de robes et surplis à l’inst
317 ts. Et ces hommes en prière contre un mur. Et ces saints demi-nus, traversant à grands pas les rues encombrées de piétons, de
100 1952, Réforme, articles (1946–1980). Après l’Œuvre du xxe siècle (14 juin 1952)
318 ais vous formerez un bataillon sacré, celui de la sainte , de l’inachevable croisade. i. « Après l’œuvre du xxe siècle »,