1
Conférence de René Guisan « Sur le
Saint
» (2 février 1926)c M. René Guisan, professeur de théologie à Laus
2
de vue catholique et protestant : la notion de «
Saint
» et son évolution au cours des siècles. Primitivement, le Saint est
3
évolution au cours des siècles. Primitivement, le
Saint
est un homme que Dieu a mis à part par grâce pour qu’il serve. Mais t
4
l serve. Mais très vite on étend l’appellation de
saint
à ceux qui par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’
5
vénération des pèlerins pour les tombes de leurs
saints
une forme d’adoration de dieux protecteurs. Cette croyance se répand,
6
même sens. On spécialise les « compétences » des
saints
, ou de leurs reliques qui se multiplient prodigieusement. Alors éclat
7
clate la protestation de la Réforme. Honorons les
saints
pour l’exemple de leur vie : mais Christ est le seul médiateur à qui
8
ses antérieur. Donc l’Église continue à faire des
saints
, tandis que ce terme n’a plus qu’un sens relatif pour nous protestant
9
voir méconnu l’élément de grandeur morale que les
saints
maintiennent dans l’Église. M. Guisan va très loin dans ses concessio
10
qui s’est sacrifiée aux siens, n’était-ce pas une
sainte
, comme ce missionnaire et cette diaconesse ? S’il n’y a pas de saints
11
sionnaire et cette diaconesse ? S’il n’y a pas de
saints
protestants, il existe des saints dans le protestantisme. Mais il n’e
12
il n’y a pas de saints protestants, il existe des
saints
dans le protestantisme. Mais il n’est pas de fin aux œuvres de Dieu.
13
de la vertu. Dans ce sens, il ne peut exister de
saint
véritable. Il n’y a pas de saints, mais il faut être parfait. Tel est
14
peut exister de saint véritable. Il n’y a pas de
saints
, mais il faut être parfait. Tel est l’enseignement de Jésus, telle es
15
ulien. Vous n’ignorez point que l’on considère ce
saint
comme le patron des voyageurs… » Saint-Julien parut satisfait de cett
16
iquement catholiques, concernant la Vierge et les
saints
. En deux mots, il y a des « sujets catholiques », il n’y a pas de « s
17
non-résistance au mal. Bientôt il prend figure de
saint
parmi le peuple qui le respecte, l’exploite et subit l’empire de sa d
18
révélés parce qu’on les cachait en Dieu et qu’une
sainte
pudeur en dérobait l’accès. L’existence apparente était plus calme pa
19
t-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une
sainte
. « Et pendant que l’aîné des frères racontait tout ce qui était arriv
20
t-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une
sainte
. « Et pendant que l’aîné des frères racontait tout ce qui était arriv
21
ordre naturel comme un reflet de la communion des
saints
: notre histoire, le passé qui passe en chacun de nous ; qui par nous
22
obles, au lieu d’un demi-dieu, d’un héros ou d’un
saint
, un singe au naturel, en guise d’armes parlantes du beau mythe de l’É
23
de des hautes valeurs spirituelles et des vérités
saintes
que l’Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de se
24
idée chrétienne5, les hautes valeurs, les vérités
saintes
, — l’Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à la « sauvegar
25
re boréale. Cette femme n’est pas un ange, ni une
sainte
. Elle pèche, elle désespère, elle touche le fond de la détresse humai
26
es qui citent les Écritures ; peut-être aussi des
saints
qui se croient plus mauvais que tous ; surtout et jusque dans les cho
27
es, la crainte païenne de se présenter à la table
sainte
dans un état « moral » insuffisant ; mais sait-il bien que seul l’ave
28
ère boréale. Cette femme n’est pas un ange ni une
sainte
. Elle a péché gravement, elle a touché le fond de la détresse humaine
29
es qui citent les Écritures ; peut-être aussi des
saints
, mais qu’on ignore et qui s’ignorent. Partout et jusque dans les chos
30
de des hautes valeurs spirituelles et des vérités
saintes
que l’Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de se
31
dée chrétienne35, les hautes valeurs, les vérités
saintes
, — l’Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à la « sauvegar
32
de des hautes valeurs spirituelles et des vérités
saintes
que l’Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de se
33
dée chrétienne28, les hautes valeurs, les vérités
saintes
, — l’Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à la « sauvegar
34
réalité, puis offerte telle quelle « en sacrifice
saint
et agréable » à Dieu. Point n’est nécessaire qu’il vous pousse des a
35
à l’origine de l’œuvre de l’esprit, au lieu très
saint
de notre humanité. Ici tout est réel, tout est action et résistance,
36
II, chap. ii. 26. Politique tirée de l’Écriture
sainte
, t. I, p. 6, article ier . m. « L’édit de Nantes et sa révocation »
37
ivre ? Vivons-nous autre chose que des “vendredis
saints
spéculatifs”21 ? Il n’y a pas tant de différence entre un homme qui n
38
iles, distingués, libérés et savants. En tant que
saints
laïques, inoffensifs. Les clercs savent bien que ce mépris cordial et
39
xacte de sa substance que dans la personne de ses
saints
», écrit le père Congar en une fort belle définition24. Or, si je cit
40
je cite une formule d’Augustin, qui est un grand
saint
, on me répond que cette formule lui est tout à fait personnelle, et l
41
gnages qui nous restent de la « personne » de ces
saints
… On pourrait remarquer que tout cela, même simplifié dans mon exempl
42
riture comme critère des inspirations de l’Esprit
saint
. Mais la tradition, ce sont les conciles. Inspirés par l’Esprit saint
43
tion, ce sont les conciles. Inspirés par l’Esprit
saint
, ils ne sauraient être, en bonne logique, ses juges. Il faut donc adm
44
seul critère des conciles ; ou bien que l’Esprit
saint
est le seul critère de l’Esprit saint. Le premier terme de l’alternat
45
ue l’Esprit saint est le seul critère de l’Esprit
saint
. Le premier terme de l’alternative revient à consacrer en droit l’arb
46
e. Nous ne sommes pas de ces religions. Leur lieu
saint
nous demeure impénétrable. Nos fins sont d’autres fins, et la mesure
47
e. Nous ne sommes pas de ces religions. Leur lieu
saint
nous demeure impénétrable54. Nos fins sont d’autres fins, et la mesur
48
agit. Nous appellerions volontiers cet instant le
saint
des saints de la réalité humaine, le lieu de la pureté, si la « puret
49
appellerions volontiers cet instant le saint des
saints
de la réalité humaine, le lieu de la pureté, si la « pureté du cœur »
50
e. Nous ne sommes pas de ces religions. Leur lieu
saint
nous demeure impénétrable56. Nos fins sont d’autres fins, et la mesur
51
émoignage fidèle, certifié au-dedans par l’Esprit
saint
, et par l’Écriture au-dehors, et constituant la véritable action de l
52
Les autres années, il pleut toujours le Vendredi
saint
, et il fait beau le jour de Pâques. » Je leur réponds : « Que voulez-
53
on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des
saints
. Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
54
on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des
saints
. Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
55
chefs, quelques fanatiques d’une cause, quelques
saints
. Mais peut-être aussi un grand nombre d’obscurs croyants. Ceux par qu
56
on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des
saints
. Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
57
es hommes en communautés pacifiques ? Vendredi
saint
(avril 1935) Pour vivre de peu. — (Avoir peu.) Atteindre cet état
58
Apprentissage de la pauvreté : devant la table
sainte
, où tout ce qui te faisait riche t’empêche de recevoir les signes cer
59
ite peut être plus juste, plus excellente et plus
sainte
, que celle dont ce souverain Monarque de l’univers est l’auteur… Quel
60
sancta simplicitas ! Oui, réellement, il faut une
sainte
simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle me
61
elle, au nom du Christ, sera vraiment une guerre
sainte
. Trois fois déjà, depuis vingt ans, on nous a sommés de choisir entre
62
me ! Qu’on n’appelle pas « croisade » ou « guerre
sainte
» des entreprises qui, du point de vue de l’Évangile, resteront toujo
63
relativement. Donc il ne peut y avoir de guerres
saintes
. Et notre dernier mot, comme chrétiens, ne peut pas être « la guerre
64
ot, comme chrétiens, ne peut pas être « la guerre
sainte
» ni davantage « la paix à tout prix ». Il doit être et rester : vigi
65
n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit
saint
comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
66
en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est
saint
. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
67
tretenir avec son Dieu, — qui est l’Éternel et le
Saint
— que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
68
un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des
saints
, et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
69
n parfum de sapin frais. « O Heil’ge Nacht ! », ô
sainte
nuit d’intimité, où de nouveau j’entends battre le cœur de mon ancien
70
promesses de grâce, credo. Mais au lieu d’une Loi
sainte
et dont les exigences amènent au repentir et à l’humilité, on nous pa
71
sancta simplicitas ! Oui, réellement, il faut une
sainte
simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle me
72
ge du Ranft, Nicolas ne s’est pas abandonné aux «
saintes
délices » de la contemplation. Il ne s’est libéré de certaines servit
73
seule garde le souci de la vieille foi, celle des
saints
apôtres et de nos ancêtres ! Car c’est par la seule force de Dieu que
74
nouvelles pour exprimer l’inexprimable », dit la
sainte
; et le poète : « Mais où trouver des mots pour dépeindre, même faibl
75
ies de l’Inquisition. Mais on s’étonne de voir le
saint
qualifier de « chrétienne » une prédication qui nie plusieurs des dog
76
la seule présence d’une image visible des choses
saintes
suffisait à en démontrer la vérité » (p. 199). C’est dire que le « se
77
aux effusions et aux appels à la souffrance d’une
sainte
Thérèse et d’un Jean de la Croix »60. Mais alors pourquoi rejeter san
78
rmi les symboles préférés d’un Ruysbroek et d’une
sainte
Thérèse… d) Dans un poème d’Omar Ibn al Faridh — pour prendre un exem
79
lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de
sainte
Thérèse : Je meurs de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant
80
toujours mariée — brûlait des cierges à tous les
saints
pour obtenir de vaincre les rigueurs de la « belle ». 31. A. Jeanro
81
teur) montre que les cathares croyaient bien à la
Sainte
Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair
82
e vie rénovée. « Je meurs de ne pas mourir », dit
sainte
Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre toute la vie no
83
u », les laudes de ses imitateurs, les lettres de
sainte
Catherine de Sienne, le Livre de la bienheureuse Angèle de Foligno, e
84
ourons les textes des grands mystiques espagnols,
sainte
Thérèse et saint Jean de la Croix au xvie siècle, nous y retrouvons,
85
e ; 2° des génies comme saint Jean de la Croix et
sainte
Thérèse étaient mieux avertis que quiconque des dangers de la « luxur
86
l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi écrit de
sainte
Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images… Mais tro
87
purement, sa nature ?107 » Tous les mystiques, et
sainte
Thérèse la première, se plaignent de n’avoir pas de mots nouveaux (nu
88
qui a le plus égaré nos savants, le fait est que
sainte
Thérèse utilise constamment, et même raffine la rhétorique courtoise.
89
, et orthodoxe par-dessus le marché (Ruysbroek ou
sainte
Thérèse par exemple) l’origine de termes précis dont saint Jean de la
90
la Croix fait usage. Nous pouvons cependant, pour
sainte
Thérèse, retrouver quelques sources certaines. « On a souvent signalé
91
des mystiques pour la littérature chevaleresque.
Sainte
Thérèse raffolait dans sa jeunesse des romans de chevalerie (voir sa
92
rnardino de Laredo et Malou de Chaide [maîtres de
sainte
Thérèse], aussi bien que dans les Exclamations et le Château intérieu
93
la foi. La devise d’Amadis des Gaules et celle de
sainte
Thérèse pourrait être également « aimer pour agir ». [Ici, je ferais
94
rançois d’Assise. En se limitant à l’évolution de
sainte
Thérèse, on constate que les romans de chevalerie ont eu sur elle une
95
tre l’Église, et que l’Église lui reprend par ses
saints
! Résumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des « parfaits » desc
96
uvre névrosé. « Il vous semblera peut-être, écrit
sainte
Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Cantique des
97
: « Amour désigne pour moi l’attrait sexuel — or
sainte
Thérèse parle sans cesse d’amour —, donc cette mystique est une éroto
98
érotomane qui s’ignore. » Mais nous avons vu que
sainte
Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire, les amants « passionnés »
99
par leurs répercussions dans la vie quotidienne.
Sainte
Thérèse ne tenait pour bonnes que les visions qui la poussaient à mie
100
Eckhart (voir plus bas, chap. iii) mais bien pour
sainte
Thérèse qui y insiste en toute occasion. « Pour plaire à Dieu, pour r
101
n paladin de sa Table ronde », et les miracles du
saint
— comme la conversion du loup de Gubbio — se produisent dans les même
102
re II et 3-4 du livre IV. 106. Ce cri célèbre de
sainte
Thérèse est inspiré de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je meurs
103
chegoyen, l’Amour divin, essai sur les sources de
sainte
Thérèse, IVe partie : l’Expression de l’amour divin. 111. Travaux de
104
l’avoir —, à son Seigneur la demande, et tous les
Saints
implorent cette faveur. Seule, Pitié prend notre parti, car Dieu dit,
105
ice comme femme ? Est-ce sa présence que tous les
saints
implorent et qui serait « l’espérance des bienheureux » ? Ou s’agit-i
106
s bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’Esprit
saint
soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — jusqu’à
107
ux » à cause de leur vie dissolue, et malgré leur
saint
patronage. 6.Suite de la chevalerie, jusqu’à Cervantès L’influe
108
ù elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle «
sainte
ardeur » l’amour chaste qui les ravissait — bien qu’il fût dès ce mom
109
orique passionnelle au mysticisme des plus grands
saints
. Lorsque les mythes perdent leur caractère ésotérique et leur fonctio
110
s mystères. 121. C.-A. Cingria, Pétrarque. 122.
Sainte
Thérèse : « Ces grâces sont accompagnées d’un entier détachement des
111
l faut que le vulgaire errant se plaise ! » 124.
Sainte
Thérèse : « C’est un martyr à la fois délicieux et cruel ». 125. Sai
112
t un martyr à la fois délicieux et cruel ». 125.
Sainte
Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et :
113
e vers dans la Vive flamme d’amour (II, 1). 127.
Sainte
Thérèse : « De ce désir qui en un instant pénètre l’âme entière naît
114
elle ne peut s’arracher à cette solitude. » 128.
Sainte
Thérèse : « Quelle souveraineté que celle d’une âme qui portée à cett
115
déjà relevé l’influence de cette littérature sur
sainte
Thérèse et les mystiques espagnols en général. 133. La Tragédie de
116
r divin. Francisco de Ossuna (l’un des maîtres de
sainte
Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise) écrit dans son Ley de
117
l’autre de ces penchants prédomine, nous avons le
saint
ou le pécheur ; mais en général, ils se tiennent en équilibre instabl
118
n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit
saint
comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
119
en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est
saint
. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
120
ntretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le
Saint
— que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
121
un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des
saints
, et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
122
une sensualité déchaînée, que pensera-t-on d’une
sainte
Thérèse, d’un Ruysbroek ! b) « On n’a jamais entendu saint Bernard s
123
— Mais plus tard, d’autres mystiques catholiques,
sainte
Thérèse et saint Jean de la Croix, reprendront bel et bien les expres
124
urement sensuel, la déduction vaudrait aussi pour
sainte
Thérèse ; ce dont M. Gilson ne saurait se réjouir. c) Les troubadour
125
a de plus sérieuses raisons de nier l’hérésie du
saint
.) Cependant, il décrit fort bien l’ambiance cathare de l’Italie au te
126
t dans les petits cantons, a déjà mis au rang des
saints
(bien que la canonisation se fasse attendre). Mais là, c’est l’autre
127
a dévotion au Saint-Sacrement, à la Vierge et aux
saints
, l’ascétisme, les visions, les pratiques de piété. Beaucoup de docume
128
, et je les ai défendues avec grand sérieux comme
saintes
et nécessaires au salut. Avec tout le soin dont j’étais capable, je m
129
ritable unité en Christ, et dans la communion des
saints
. Ici-bas, l’Église nous apparaît, selon les propres termes de Calvin,
130
PROLOGUE Le chœur. Au nom du Dieu
saint
, juste et fort Qui règne seul sur nos terres et nos âmes Éternel des
131
fédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros et notre
saint
nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste
132
ère Claus par-ci, frère Claus par-là, notre grand
saint
, le vénérable ermite, et ils inventent encore des miracles, pour le b
133
laus n’a rien mangé depuis des mois, sauf la très
sainte
hostie une seule fois par semaine ? 2e valet. — On en raconte, vo
134
on ermitage ! On a beau avoir du respect pour les
saints
… 1er valet. — Nous autres, à sa place, on se serait arrangé pour
135
1er valet. — Moi, je dis qu’on n’est pas des
saints
, nous autres, et qu’il nous reste encore deux heures pour dormir. Bon
136
liment ! Je me nourris du pain du ciel, à la très
sainte
communion. L’abbé. — Comment une telle merveille est-elle possibl
137
ù sont les présages certains ? Que dit la voix du
saint
dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô S
138
r au peuple qui croit un mage et ne croit plus un
saint
! Le chœur. Malheur ! Malheur ! Malheur ! (Le jour baisse. Tromp
139
is la victoire, porteuse de discorde ! Toi, notre
saint
dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu po
140
ntendront ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le
saint
et le seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Nicolas.
141
al i. Il descend, Seigneur, il descend ! Lui, le
saint
, parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gar
142
ies de l’Inquisition. Mais on s’étonne de voir ce
saint
docteur qualifier de « chrétienne » une prédication qui nie plusieurs
143
rme-t-il pas que les cathares croyaient bien à la
Sainte
Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair
144
la seule présence d’une image visible des choses
saintes
suffisait à en démontrer la vérité » (p. 199). C’est dire que le « se
145
rmi les symboles préférés d’un Ruysbroek et d’une
sainte
Thérèse… d) Dans un poème du « sultan des amoureux », Omar Ibn al Fa
146
lyrisme provençal. C’est l’oraison jaculatoire de
sainte
Thérèse : Je meurs de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant
147
rdinatio profonde du siècle, dont les plus grands
saints
et les plus grands docteurs subissent et souffrent la passion au moin
148
ais vue. Et Joachim de Flore annonce que l’Esprit
Saint
, dont l’ère est imminente, s’incarnera dans une Femme. Tout cela se p
149
t, et de la Table ronde une sorte d’autel pour la
Sainte
Cène. Cependant, même dans le grand roman de Lancelot (qui date de 12
150
e vie rénovée. « Je meurs de ne pas mourir », dit
sainte
Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre toute la vie no
151
u », les laudes de ses imitateurs, les lettres de
sainte
Catherine de Sienne, le Livre de la bienheureuse Angèle de Foligno, e
152
ourons les textes des grands mystiques espagnols,
sainte
Thérèse et saint Jean de la Croix au xvie siècle, nous y retrouvons,
153
e ; 2° des génies comme saint Jean de la Croix et
sainte
Thérèse étaient mieux avertis que quiconque des dangers de la « luxur
154
l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi écrit de
sainte
Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images… Mais tro
155
purement, sa nature125 ? » Tous les mystiques, et
sainte
Thérèse la première, se plaignent de n’avoir pas de mots nouveaux (nu
156
qui a le plus égaré nos savants, le fait est que
sainte
Thérèse utilise constamment, et même raffine la rhétorique courtoise.
157
, et orthodoxe par-dessus le marché (Ruysbroek ou
sainte
Thérèse par exemple) l’origine de termes précis dont Jean de la Croix
158
la Croix fait usage. Nous pouvons cependant, pour
sainte
Thérèse, retrouver quelques sources certaines. « On a souvent signalé
159
des mystiques pour la littérature chevaleresque.
Sainte
Thérèse raffolait dans sa jeunesse des romans de chevalerie (voir sa
160
ernardino de Laredo et Malou de Chaide [maître de
sainte
Thérèse], aussi bien que dans les Exclamations et le Château intérieu
161
la foi. La devise d’Amadis des Gaules et celle de
sainte
Thérèse pourraient être également « aimer pour agir ». [Ici, je ferai
162
rançois d’Assise. En se limitant à l’évolution de
sainte
Thérèse, on constate que les romans de chevalerie ont eu sur elle une
163
tre l’Église, et que l’Église lui reprend par ses
saints
! Résumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des « parfaits » desc
164
uvre névrosé. « Il vous semblera peut-être, écrit
sainte
Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Cantique des
165
: « Amour désigne pour moi l’attrait sexuel — or
sainte
Thérèse parle sans cesse d’amour — donc cette mystique est une érotom
166
érotomane qui s’ignore. » Mais nous avons vu que
sainte
Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire, les amants « passionnés »
167
par leurs répercussions dans la vie quotidienne.
Sainte
Thérèse ne tenait pour bonnes que les visions qui la poussaient à mie
168
r Eckhart (voir plus bas, chap. 3) mais bien pour
sainte
Thérèse qui y insiste en toute occasion. « Pour plaire à Dieu, pour r
169
n paladin de sa Table ronde », et les miracles du
saint
— comme la conversion du loup de Gubbio — se produisent dans les même
170
re II et III-V, livre IV. 124. Ce cri célèbre de
sainte
Thérèse fait écho à celui de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je
171
chegoyen, L’Amour divin, essai sur les sources de
sainte
Thérèse, IVe partie : l’Expression de l’amour divin. 129. Travaux de
172
l’avoir —, à son Seigneur la demande, et tous les
Saints
implorent cette faveur. Seule, Pitié prend notre parti, car Dieu dit,
173
ice comme femme ? Est-ce sa présence que tous les
saints
implorent et qui serait « l’espérance des bienheureux » ? Ou s’agit-i
174
s bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’Esprit
saint
soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — jusqu’à
175
ux » à cause de leur vie dissolue, et malgré leur
saint
patronage. 6.Suite de la chevalerie, jusqu’à Cervantès L’influe
176
ù elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle «
sainte
ardeur » l’amour chaste qui les ravissait — bien qu’il fût dès ce mom
177
orique passionnelle au mysticisme des plus grands
saints
. Lorsque les mythes perdent leur caractère ésotérique et leur fonctio
178
s mystères. 139. C. A. Cingria, Pétrarque. 140.
Sainte
Thérèse : « Ces grâces sont accompagnées d’un entier détachement des
179
l faut que le vulgaire errant se plaise ! » 142.
Sainte
Thérèse : « C’est un martyre à la fois délicieux et cruel. » 143. Sa
180
un martyre à la fois délicieux et cruel. » 143.
Sainte
Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et :
181
e vers dans la Vive flamme d’amour (II, 1). 145.
Sainte
Thérèse : « De ce désir qui en un instant pénètre l’âme entière naît
182
, elle ne peut s’arracher à cette solitude. 146.
Sainte
Thérèse : « Quelle souveraineté que celle d’une âme qui portée à cett
183
déjà relevé l’influence de cette littérature sur
sainte
Thérèse et les mystiques espagnols en général. 151. La Tragédie de
184
r divin. Francisco de Ossuna (l’un des maîtres de
sainte
Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise) écrit dans son Ley de
185
l’autre de ces penchants prédomine, nous avons le
saint
ou le pécheur ; mais en général, ils se tiennent en équilibre instabl
186
n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit
saint
comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
187
en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est
saint
. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
188
ntretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le
Saint
— que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
189
un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des
saints
, et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
190
ies de l’Inquisition. Mais on s’étonne de voir ce
saint
docteur qualifier de « chrétienne » une prédication qui nie plusieurs
191
rme-t-il pas que les cathares croyaient bien à la
Sainte
Vierge, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair
192
la seule présence d’une image visible des choses
saintes
suffisait à en démontrer la vérité » (p. 199). C’est dire que le « se
193
rmi les symboles préférés d’un Ruysbroek et d’une
sainte
Thérèse… d) Dans un poème du « sultan des amoureux », Omar Ibn Al Fa
194
çal et de Tristan. C’est l’oraison jaculatoire de
sainte
Thérèse : Je meurs de ne pas mourir ! Al-Hallaj disait : En me tuant
195
rdinatio profonde du siècle, dont les plus grands
saints
et les plus grands docteurs subissent et souffrent la passion au moin
196
e vie rénovée. « Je meurs de ne pas mourir », dit
sainte
Thérèse, mais c’est de ne pas mourir assez pour vivre toute la vie no
197
u », les laudes de ses imitateurs, les lettres de
sainte
Catherine de Sienne, le Livre de la bienheureuse Angèle de Foligno, e
198
ourons les textes des grands mystiques espagnols,
sainte
Thérèse et saint Jean de la Croix au xvie siècle, nous y retrouvons,
199
e ; 2° des génies comme saint Jean de la Croix et
sainte
Thérèse étaient mieux avertis que quiconque des dangers de la « luxur
200
l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi écrit de
sainte
Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images… Mais tro
201
purement, sa nature ? »115 Tous les mystiques, et
sainte
Thérèse la première, se plaignent de n’avoir pas de mots nouveaux (nu
202
qui a le plus égaré nos savants, le fait est que
sainte
Thérèse utilise constamment, et même raffine la rhétorique courtoise.
203
, et orthodoxe par-dessus le marché (Ruysbroek ou
sainte
Thérèse par exemple) l’origine de termes précis dont Jean de la Croix
204
la Croix fait usage. Nous pouvons cependant, pour
sainte
Thérèse, retrouver quelques sources certaines. « On a souvent signalé
205
des mystiques pour la littérature chevaleresque.
Sainte
Thérèse raffolait dans sa jeunesse des romans de chevalerie (voir sa
206
ernardino de Laredo et Malou de Chaide [maître de
sainte
Thérèse], aussi bien que dans les Exclamations et le Château intérieu
207
e la foi. La devise d’Amadis de Gaule et celle de
sainte
Thérèse pourraient être également « aimer pour agir ». [Ici, je ferai
208
nçois d’Assise. En se limitant à l’évolution de
sainte
Thérèse, on constate que les romans de chevalerie ont eu sur elle une
209
tre l’Église, et que l’Église lui reprend par ses
saints
! Résumons les étapes de l’aventure : l’hérésie des « parfaits » desc
210
n du névrosé. « Il vous semblera peut-être, écrit
sainte
Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Cantique des
211
: « Amour désigne pour moi l’attrait sexuel — or
sainte
Thérèse parle sans cesse d’amour — donc cette mystique est une érotom
212
érotomane qui s’ignore. » Mais nous avons vu que
sainte
Thérèse n’ignore rien, et qu’au contraire les amants « passionnés » s
213
par leurs répercussions dans la vie quotidienne.
Sainte
Thérèse ne tenait pour bonnes que les visions qui la poussaient à mie
214
r Eckhart (voir plus bas, chap. 4) mais bien pour
sainte
Thérèse qui y insiste en toute occasion. « Pour plaire à Dieu, pour r
215
un paladin de sa Table ronde » et les miracles du
saint
— comme la conversion du loup de Gubbio — se produisent dans les même
216
I et iii-iv du livre IV. 114. Ce cri célèbre de
sainte
Thérèse fait écho à celui de la franciscaine Angèle de Foligno : « Je
217
chegoyen, l’Amour divin, essai sur les sources de
sainte
Thérèse, IVe partie : l’Expression de l’amour divin. 119. Travaux de
218
l’avoir —, à son Seigneur la demande, et tous les
Saints
implorent cette faveur. Seule, Pitié prend notre parti, car Dieu dit,
219
ice comme femme ? Est-ce sa présence que tous les
saints
implorent et qui serait « l’espérance des bienheureux » ? Ou s’agit-i
220
s bienheureux » ? Ou s’agit-il plutôt de l’Esprit
saint
soutenant son Église par la charité du Christ — (la Pitié) — jusqu’à
221
ux » à cause de leur vie dissolue, et malgré leur
saint
patronage. 6.Suite de la chevalerie, jusqu’à Cervantès L’influe
222
ù elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle «
sainte
ardeur » l’amour chaste qui les ravissait — bien qu’il fût dès ce mom
223
orique passionnelle au mysticisme des plus grands
saints
. Lorsque les mythes perdent leur caractère ésotérique et leur fonctio
224
mystères. 128. C. A. Cingria, Pétrarque. 129.
Sainte
Thérèse : « Ces grâces sont accompagnées d’un entier détachement des
225
l faut que le vulgaire errant se plaise ! » 131.
Sainte
Thérèse : « C’est un martyre à la fois délicieux et cruel. » 132. Sa
226
un martyre à la fois délicieux et cruel. » 132.
Sainte
Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et :
227
e vers dans la Vive flamme d’amour (II, 1). 134.
Sainte
Thérèse : « De ce désir qui en un instant pénètre l’âme entière naît
228
elle ne peut s’arracher à cette solitude. » 135.
Sainte
Thérèse : « Quelle souveraineté que celle d’une âme qui, portée à cet
229
déjà relevé l’influence de cette littérature sur
sainte
Thérèse et les mystiques espagnols en général. 140. La Tragédie de
230
r divin. Francisco de Ossuna (l’un des maîtres de
sainte
Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise) écrit dans son Ley de
231
l’autre de ces penchants prédomine, nous avons le
saint
ou le pécheur ; mais en général, ils se tiennent en équilibre instabl
232
n amour pour l’homme en exigeant que l’homme soit
saint
comme Dieu est saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme
233
en exigeant que l’homme soit saint comme Dieu est
saint
. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme
234
ntretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et le
Saint
— que des relations d’amour mortellement malheureux. « Dieu crée tout
235
un parti de sobriété. Les mariés ne sont pas des
saints
, et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un
236
une sensualité déchaînée, que pensera-t-on d’une
sainte
Thérèse, d’un Ruysbroek ! b) « On n’a jamais entendu saint Bernard so
237
— Mais plus tard, d’autres mystiques catholiques,
sainte
Thérèse et saint Jean de la Croix, reprendront bel et bien les expres
238
urement sensuel, la déduction vaudrait aussi pour
sainte
Thérèse ; ce dont M. Gilson ne saurait se réjouir. c) Les troubadour
239
surréalistes, qui apparemment m’ont choisi comme
saint
patron, pour des fous intégraux (disons à 95 %, comme l’alcool absolu
240
a de plus sérieuses raisons de nier l’hérésie du
saint
.) Cependant, il décrit fort bien l’ambiance cathare de l’Italie au te
241
voué, horreur et charme, à travers la vision d’un
saint
qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
242
r que les premiers chrétiens étaient toujours des
saints
, et que les familles qu’ils formaient ne connaissaient jamais de quer
243
nde, puisque l’Église est rassemblée par l’Esprit
saint
, et puisqu’elle est le Corps même du Seigneur. Ceci dit, et notre fai
244
lecture, chant spontané : « Mon Dieu, ta loi est
sainte
… mais si tu comptes nos iniquités, qui pourra subsister devant toi !
245
ritable unité en Christ, et dans la communion des
saints
. Ici-bas, l’Église une et sainte, l’Una Sancta, le Corps de Christ, n
246
la communion des saints. Ici-bas, l’Église une et
sainte
, l’Una Sancta, le Corps de Christ, nous apparaît, selon les propres t
247
ritable unité en Christ, et dans la communion des
saints
. Ici-bas, l’Église une et sainte, l’Una Sancta, le Corps de Christ, n
248
la communion des saints. Ici-bas, l’Église une et
sainte
, l’Una Sancta, le Corps de Christ, nous apparaît, selon les propres t
249
eau de l’humilité…, couronne-le des dons les plus
saints
du chef, et permets que dans ces sombres jours, il puisse conduire un
250
rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des
saints
. Cela n’implique même pas que nous soyons « meilleurs que les autres
251
as non plus la démocratie, qui pourtant n’est pas
sainte
; mais il agit partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t
252
e, oui, probablement. Pour le héros, non. Pour le
saint
, c’est indifférent. 7. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers livr
253
nes… Ainsi l’extrême du don, si l’on n’est pas un
saint
, rejoint le viol spirituel. Et si l’on veut tout posséder d’un être,
254
éjouer les ruses sataniques ? Il faudrait être un
saint
pour traverser une grande passion sans réjouir le diable ou susciter
255
t faillir, il eût fallu l’héroïque vigilance d’un
saint
. Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation
256
éroïque vigilance d’un saint. Ah ! mais jamais un
saint
ne se fût laissé tomber dans une situation pareille ! Descendons main
257
ponsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le
saint
. Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
258
ul obstacle irréductible, c’est le saint. Seul un
saint
serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le mal que déploi
259
s nous condamne aussi, car nous ne sommes pas des
saints
. Et qui donc oserait même, sérieusement, souhaiter d’en devenir un ?
260
rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des
saints
. Cela n’implique même pas que nous soyons meilleurs que les autres. M
261
as non plus la démocratie, qui pourtant n’est pas
sainte
; mais il agit partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t
262
e, oui, probablement. Pour le héros, non. Pour le
saint
, c’est indifférent. 14. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers liv
263
nes… Ainsi l’extrême du don, si l’on n’est pas un
saint
, rejoint le viol spirituel. Et si l’on veut tout posséder d’un être,
264
éjouer les ruses sataniques ? Il faudrait être un
saint
pour traverser une grande passion sans réjouir le diable ou susciter
265
t faillir, il eût fallu l’héroïque vigilance d’un
saint
. Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation
266
éroïque vigilance d’un saint. Ah ! mais jamais un
saint
ne se fût laissé tomber dans une situation pareille ! Descendons main
267
ponsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le
saint
. Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
268
ul obstacle irréductible, c’est le saint. Seul un
saint
serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le mal que déploi
269
s nous condamne aussi, car nous ne sommes pas des
saints
. Et qui donc oserait même, sérieusement, souhaiter d’en devenir un ?
270
rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des
saints
. Cela n’implique même pas que nous soyons meilleurs que les autres. M
271
as non plus la démocratie, qui pourtant n’est pas
sainte
; mais il agit partout, il est dans tout… Vos descriptions, me dira-t
272
e, oui, probablement. Pour le héros, non. Pour le
saint
, c’est indifférent. 16. Je pense à Mein Kampf, aux deux premiers liv
273
nes… Ainsi l’extrême du don, si l’on n’est pas un
saint
, rejoint le viol spirituel. Et si l’on veut tout posséder d’un être,
274
éjouer les ruses sataniques ? Il faudrait être un
saint
pour traverser une grande passion sans réjouir le diable ou susciter
275
t faillir, il eût fallu l’héroïque vigilance d’un
saint
. Ah ! mais jamais un saint ne se fût laissé tomber dans une situation
276
éroïque vigilance d’un saint. Ah ! mais jamais un
saint
ne se fût laissé tomber dans une situation pareille ! Descendons main
277
ponsable. Le seul obstacle irréductible, c’est le
Saint
. Seul un saint serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le
278
ul obstacle irréductible, c’est le Saint. Seul un
saint
serait à la hauteur de cette espèce d’héroïsme dans le mal que déploi
279
s nous condamne aussi, car nous ne sommes pas des
saints
. Et qui donc oserait même, sérieusement, souhaiter d’en devenir un ?
280
voué, horreur et charme, à travers la vision d’un
saint
qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
281
rs et des gendarmes. Cela ne fait pas de nous des
saints
. Cela n’implique même pas que nous soyons « meilleurs que les autres
282
son fagot — pieusement. Mais la simplicité n’est
sainte
qu’en lui, à cet instant. Celle de la vieille est innocence, religion
283
nouvelles » pour exprimer l’inexprimable, dit la
sainte
; et le poète : « Mais où trouver des mots pour dépeindre, même faibl
284
endiant, à un hors-caste : car c’est ainsi que le
saint
, l’homme parfait, doit apparaître aux yeux des autres. Il s’est libér
285
ine, dès lors que nous prononçons : « Je crois la
sainte
Église universelle. » Et nous nous bornerons ici à en souligner quelq
286
e communauté humaine fondée dans la communion des
saints
. Cette communauté ne se révélera pas dans des congrès, mais se manife
287
voué, horreur et charme, à travers la vision d’un
saint
qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
288
; ou de ce temple de Passy, un samedi soir, où la
Sainte
Cène est partagée dans un silence de catacombes. Centres du monde ! I
289
t-ils, et le peuple s’agenouille comme devant une
sainte
. « Et pendant que l’aîné des frères racontait tout ce qui était arriv
290
chefs, quelques fanatiques d’une cause, quelques
saints
. Mais peut-être aussi un grand nombre d’obscurs croyants. Ceux par qu
291
on Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des
saints
. Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce qui nous ma
292
es hommes en communautés pacifiques ? Vendredi
saint
(avril 1935) Pour vivre de peu. — (Avoir peu.) Atteindre cet état
293
Apprentissage de la pauvreté : devant la table
sainte
, où tout ce qui te faisait riche t’empêche de recevoir les signes cer
294
Les autres années, il pleut toujours le Vendredi
saint
, et il fait beau le jour de Pâques. » Je leur réponds : « Que voulez-
295
n parfum de sapin frais. « O Heil’ge Nacht ! », ô
sainte
nuit d’intimité, où de nouveau j’entends battre le cœur de mon ancien
296
promesses de grâce, credo. Mais au lieu d’une Loi
sainte
et dont les exigences amènent au repentir et à l’humilité, on nous pa
297
sancta simplicitas ! Oui, réellement, il faut une
sainte
simplicité pour croire encore qu’on puisse détacher telle ou telle me
298
llement personnelle. La véritable « communion des
saints
» sur tous les plans, du spirituel au matériel — n’est pas le fait d’
299
voué, horreur et charme, à travers la vision d’un
saint
qui vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je
300
le seul moyen, et cela suffira. Les sages et les
saints
de tous les temps sont avec vous pour affirmer la Liberté dans l’Amou
301
haut point de conscience et de signification : le
saint
, le mystique, le martyr. Tandis que le héros américain ou russe sera
302
eau de l’humilité…, couronne-le des dons les plus
saints
du chef, et permets que dans ces sombres jours, il puisse conduire un
303
t les facteurs principaux de notre décadence. Une
sainte
alliance de nos microbes ne me paraît pas le moyen de sauver notre sa
304
me paraît pas le moyen de sauver notre santé. Une
sainte
alliance des souverainetés dont nous mourons ne nous rendrait pas dav
305
haut point de conscience et de signification : le
saint
, le mystique, le martyr. Tandis que le héros américain ou russe sera
306
t les facteurs principaux de notre décadence. Une
sainte
alliance de nos microbes ne me paraît pas le moyen de sauver notre sa
307
me paraît pas le moyen de sauver notre santé. Une
sainte
alliance des souverainetés dont nous mourons, ne nous rendrait pas da
308
nes raisons historiques d’inclure les Russes — la
Sainte
Russie ou les Soviets — dans une fédération européenne, la question,
309
ordre naturel comme un reflet de la communion des
saints
: notre histoire, le passé qui passe en chacun de nous ; qui par nous
310
obles, au lieu d’un demi-dieu, d’un héros ou d’un
saint
, un singe au naturel, en guise d’armes parlantes du beau mythe de l’É
311
do. J’en donne la preuve : avoir la foi sans être
saint
lui paraissait la tricherie même, tandis qu’il eût admis la sainteté
312
a souhaitée expressément. Mais comment définir un
saint
qui ne croit pas ? Un saint privé de foi autant que de religion, ni c
313
is comment définir un saint qui ne croit pas ? Un
saint
privé de foi autant que de religion, ni chrétien ni hindou, sans myst
314
s murs de parc des grandes demeures luxueuses, un
saint
nous a croisés. Comme je l’apercevais de loin : — Qui est-ce ? ai-je
315
e de cheval surgissant du sommet de l’occiput. Le
saint
homme déployait son importance, les trois suiveurs semblaient vouloir
316
Le prêtre, le swami, le holy man : plus ils sont
saints
, plus ils sont nus, et non pas chamarrés de robes et surplis à l’inst
317
ts. Et ces hommes en prière contre un mur. Et ces
saints
demi-nus, traversant à grands pas les rues encombrées de piétons, de
318
ais vous formerez un bataillon sacré, celui de la
sainte
, de l’inachevable croisade. i. « Après l’œuvre du xxe siècle »,