1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 a pourtant fallu la justifier, ce qui n’a pas été sans quelques tours de passe-passe de logique, admirablement masqués d’ail
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
2 t : « Quand les livres se liront-ils d’eux-mêmes, sans le secours des lecteurs ? Quand les hommes se comprendront-ils indivi
3 e au moins deux grands artistes : Aragon, Éluard. Sans oublier Breton, enchanteur des images qui peuplent les ténèbres. b.
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Colin, Van Gogh (août 1925)
4 d’une œuvre de pur génie. Vincent Van Gogh, génie sans talent. c. « Paul Colin : Van Gogh (F. Rieder, Paris) », Bibliothèq
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
5 t moins. On n’écrit pas un roman en trois volumes sans y laisser des maladresses et des négligences. Mais on ne demande pas
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
6 er les nombreuses péripéties de son dernier roman sans exposer et discuter toutes les idées qu’elles illustrent. Les personn
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ernest Seillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée française (octobre 1925)
7 tout son mysticisme protestant. Et cela n’est pas sans gêner M. Seillière. C’est peut-être pourquoi il insiste sur le fait q
8 sur le fait que Vinet se déclarait « un chrétien sans épithète ». Croit-il éluder ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voi
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
9 tourmentée dans sa profondeur, mais qui se penche sans vertige sur ses abîmes. Simplicité de notre temps ! Au-dessus de la t
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
10 d’hui un roman bien différent, a vu la Révolution sans romantisme, dans le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un grand
11 sur le sol, les yeux grands ouverts dans le vide, sans rien voir. Ainsi le moujik devant le bolchévique violant sa patrie.
9 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
12 , dans un progrès mal défini, et l’on court après sans fin. Même ceux qui ont perdu la croyance en un bonheur possible ou dé
13 qu’ils battent la mesure devant un orchestre qui, sans eux, jouerait aussi bien, aussi mal. Quant aux meneurs de l’opinion p
14 l’on songe aux bataillons de pâles opportunistes sans culture qui se chargent de gaver les masses du pain quotidien de la b
15 a guerre — c’est le même désenchantement précoce, sans la brusquerie de ses aînés. Encore un qui s’est complu dans son dégoû
16 Aragon nous montrent le même personnage : un être sans foi, à qui une sorte de « sincérité » interdit de commettre aucun act
17 nne que de céder à vous, désirs, et d’être vaincu sans bataille. On voit assez à quel genre de sophismes conduit ce mouvemen
18 l faut des armes et ne méprisent pas la culture ; sans autre parti pris que celui de vivre, c’est-à-dire de construire ; sob
10 1926, Articles divers (1924–1930). Conférences d’Aubonne (7 avril 1926)
19 r avant pour les milieux d’ouvriers noirs au Cap. Sans toucher à des questions de partis, avec une passion contenue d’hommes
20 oral comme au physique. Chacun dit ce qu’il pense sans se préoccuper d’être bien pensant et les Romands recouvrent l’usage d
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
21 notations lyriques suivant le rythme d’un songe, sans cesse brisé par les élans alternés ou confondus du désir et de la pri
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Alix de Watteville, La Folie de l’espace (avril 1926)
22 e. Pourtant, malgré des longueurs, on ne lira pas sans plaisir ce livre où l’on voit un homme appeler en vain le vent du lar
13 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
23 le style volontairement sec permettent de suivre sans passion ni fatigue le développement un peu théorique mais intelligent
14 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)
24 oreuse. Mais ses fleurs de cristal, si elles sont sans parfum, ne se faneront pas. t. « Jean Cocteau : Rappel à l’ordre (S
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, Mon corps et moi (mai 1926)
25 art, et pas encore la vérité pure — Crevel décrit sans aucune transposition romanesque le trouble caractéristique de sa géné
26 oi, c’est se refuser à l’élan vital qui nous crée sans cesse : l’analyse de sa solitude le laisse en face de quelques réacti
27 t le courage de contempler nos corps et nos cœurs sans dégoût implorait Baudelaire. Encore avait-il le courage de prier…
16 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
28 ormule même de tant d’aspirations modernes. Voici sans aucun doute un des livres les plus représentatifs de l’époque de Léni
17 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
29 s limites. Ma liberté est de les porter plus loin sans cesse, de battre mes propres records. De ce lent effort naît une mode
30 le débat de ma vie : comment surmonter un malaise sans cesse renaissant, comment m’adapter à l’existence que m’imposent mon
18 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
31 s lyriques. Une œuvre d’une seule coulée, presque sans intrigue, sans cette orchestration de thèmes qui faisait la richesse
32 œuvre d’une seule coulée, presque sans intrigue, sans cette orchestration de thèmes qui faisait la richesse du Songe, mais
33 ent. À l’inverse de tant d’autres qui s’analysent sans fin, avant que d’être, Montherlant impose un tempérament lyrique d’un
19 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
34 de se placer en face des choses, tout près, mais sans jamais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle sa personnalité pe
20 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
35 herches, il ne les condamne pas d’un « Jugement » sans issue sinon vers le passé catholique ; mais tenant compte de leur eff
21 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
36 e pavé qui exhalait sa chaleur, au long des quais sans bancs pour notre lassitude. Florence s’éloignait derrière nous qui su
37 , ô mélodieuse lassitude. Vivre ainsi simplement. Sans pensée, perdus dans un soir de n’importe où, un soir de la Nature… L’
38 ière nous, les arbres se brouillent dans une buée sans couleurs, nous quittons un mystère à jamais impénétrable pour l’homme
39 e volupté de sentir l’esprit se défaire et couler sans fin vers un sommeil à l’odeur fade de fleuve, un sommeil de plante va
40 — pour infuser dans nos corps charmés d’un repos sans rêves une langueur dont on ne voudrait plus guérir… Mais nous voyons
41 es hommes-qui-font-des-gestes. Les autos répètent sans fin les notes mêlées d’une symphonie qui va peut-être composer tous l
22 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
42 e avec un mépris tranquille ; le Français riposte sans conviction, et sous sa défense on devine une détresse. C’est encore u
43 érir non le monde, mais son ordre. Nous humilions sans trêve notre sensibilité au profit de ce « mythe cohérent » vers quoi
23 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
44 u’un dégoût. J’ai cru que je pourrais me regarder sans rien toucher en moi. En réalité, je n’assiste pas à moi-même, mais à
45 s l’élan qui échappe à toute analyse préalable et sans quoi le saut paraît impossible, absurde.) Enfin, désagrégation de la
24 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
46 nous comprendre et de nous accorder une confiance sans laquelle nous ne saurions aller, et qui, nous voulons l’espérer, ne s
47 ller, et qui, nous voulons l’espérer, ne sera pas sans leur donner quelque bénéfice en retour. Certes, nous ne demandons pas
25 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
48 ls m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rire : « À mort ceux qui paraphrasent ce que je dis ». Il y a chez Ar
49 suite de promenades dont la composition n’est pas sans rappeler celle des Nuits d’octobre de Nerval ; forme qui permet à l’a
50 Rousseau, Nerval Musset : mais voyez un Rousseau sans tendresse, un Nerval sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de F
51 mais voyez un Rousseau sans tendresse, un Nerval sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de France, mais d’alcools plei
26 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
52 le commutateur des étoiles… l’une, se décrochant sans plus d’hésitation, se mit à pérégriner dans les régions de chasse gar
27 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
53 solées où ils se développent. Paysages tristes et sans violence, autour de ces êtres dont la détresse est d’autant plus crue
28 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
54 sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien sans durée. Seules la souffrance ou de secrètes anomalies ont un pouvoir d
29 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
55 s géantes aux pensées, le ciel trop bas d’un rêve sans issue, pesant comme l’envie d’un sommeil sans fin… J’avais soif, mais
56 êve sans issue, pesant comme l’envie d’un sommeil sans fin… J’avais soif, mais la seule vue d’un liquide me soulevait le cœu
57 a Place Saint-Michel, elle sortit, en me frôlant, sans me regarder. Je descendis derrière elle. Mais tout de suite des parap
58 et les personnages des affiches, tout en marchant sans fin dans les couloirs implacablement brillants, je me pris à parler à
59 t. Mon Dieu, il n’y a plus qu’un glissement gris, sans fin… Il faudrait que je dorme : il n’y aurait plus rien. 4. Encore
30 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
60 Orphée sans charme (février 1927)g « Cet âge est sans pitié. » « Le véritabl
61 hée sans charme (février 1927)g « Cet âge est sans pitié. » « Le véritable symbole n’est jamais prévu par l’auteur », é
62 es au moins ; de ne pouvoir m’empêcher d’y songer sans cesse en lisant cette « tragédie » ; de ne pouvoir m’empêcher non plu
63 raide. Je suis sûr qu’il ne tombera pas. J’admire sans émoi. ⁂ Certes, les qualités scéniques de cette pièce sont grandes. J
64 e guère : je sais qu’elle le conduira où il veut, sans surprises. « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’
65 s que l’essence obtenue, si elle est de rose, est sans parfum.   (Tout de même, Cocteau est un poète : j’en verrais une preu
66 ment, nous n’en demandions pas tant… g. « Orphée sans charme », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg
31 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
67 leuse obsession. Il lui écrit de longues lettres, sans les envoyer. Il apprend sa mort, et qu’elle l’aurait peut-être aimé.
68 l’orange et l’ananas… »). Une telle œuvre, dense, sans obscurité, riche et décantée, profonde et délicieuse, gagnera à son a
32 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
69 et se suffit. Mais comme pour le film 1905, on a sans cesse envie de crier : « Trop de gestes ! » C’est une question d’épur
33 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
70 i de lucidité. Séduit par Gide ; admirant Maurras sans l’aimer ; saluant en Valéry une réussite unique mais presque inhumain
71 hoix presque impossible, notre incertitude paraît sans remède. Mais, ici, M. Daniel-Rops n’a-t-il pas cédé à la tentation de
72 l’inquiétude autant que de la grâce, et régénère sans cesse l’inquiétude autant que la sérénité… Au reste, n’est-elle pas d
34 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
73 au prix d’un martyre… Nos jugements se rendaient sans cesse à l’échelle de l’infini, et cet infini nous écrasait. Comment a
74 Montherlant qui pourrait l’oser dire comme Aragon sans ridicule. Et ce que je prenais pour le ton prophétique, ne serait-ce
75 est point façon de parler. Son « nulle part » est sans dérobade possible par sous-entendu. Pas plus « ailleurs » que sur ce
76 ?… Bon, bon, c’est entendu, on ne peut rien faire sans vous. Mais n’oubliez pas que « l’artiste serait peu de chose s’il ne
77  » les thèses rassurantes de la « saine raison », sans se demander jamais si cela ne condamne pas et la santé et la raison.
78 puise vainement une dialectique dont l’objet fuit sans cesse par la quatrième dimension. Aragon et les surréalistes auront r
79 urait odieusement une sympathie humaine pour nous sans prix ? Mais nous avions besoin de révolution pour vivre, pour nous pe
80 phère toute chargée d’éclairs qui nous atteignent sans cesse au cœur et nous revêtent miraculeusement d’aigrettes de folies
35 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
81 t que ce n’était pas lui. L’enterrement aura lieu sans suite. Suicide du Marquis Salomon le danseur triste baisa cette
82 ù je préférais — et lui aussi — me rendre seul et sans argent. Je ne voulais pas le retenir, Je ne pouvais pas le suivre. On
36 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
83 s plans ne tue pas un certain mystère. Cette cour sans issue, cette tulipe bizarre, cette tête prisonnière qui regarde aille
84 ttendre de ce tempérament qui fait jaillir en lui sans cesse des possibilités imprévues. Il y a un côté « homme de la Renais
85 . Celui-ci s’était égaré en avant, très en avant, sans s’en apercevoir, peut-être. Il suivait son petit bonhomme de chemin s
86 eut-être. Il suivait son petit bonhomme de chemin sans se douter qu’il avait pris quelques années d’avance sur ses contempor
87 e souvenir de Charles Harder, qui est mort jeune, sans avoir pu donner toute sa mesure. Il a laissé surtout des dessins, d’u
37 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Lecache, Jacob (mai 1927)
88 ache, Jacob (mai 1927)ah Voici un livre dur et sans grâces, qui ne manque pas d’une beauté assez brutale, pour nous choqu
89 , méprisant : « Mais oui, je ne nie rien, je suis sans scrupules, on connaît mon orgueil : osez donc me condamner d’être plu
38 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
90 rer une œuvre d’art. La sincérité audacieuse mais sans bravade qui donne à ce livre sa valeur de document humain, nuit à sa
39 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
91 confiance, voici un homme d’aujourd’hui, presque sans pose, et décidé à mépriser le bluff. al. « Pierre Drieu la Rochelle
92 e Drieu la Rochelle : La Suite dans les idées (Au Sans Pareil) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai 1
40 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
93 savait tout. Il effleura mon front de ses lèvres sans une parole quand je vins lui souhaiter le bonsoir. Le lendemain, ses
94 me regarda un instant, si doucement… Je me levai sans payer, je partis par les rues, une joie violente commençait à m’envah
95 rveaux bourgeois incapables de concevoir un monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce
96 ables de concevoir un monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que vous me direz : L
97 monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que vous me direz : Les millions que je po
98 t l’extraordinaire netteté de votre vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme un divertissement pe
99 aire netteté de votre vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme un divertissement perpétuel et dén
100 erpétuel et dénué d’inquiétude. Et cela n’est pas sans me charmer, croyez-moi. Car, enfin, si je suis ici à vous écouter, c’
41 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
101 bes des femmes », dit-il, pour vous apprendre ! —  sans se douter que rien ne saurait vous ravir autant que ses impertinences
102 s au fait, si vous n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir de ce plaisir. Un devoir !… Car hél
103 afés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sans importance, car voici « l’heure des petits arbres pourpres, l’heure o
42 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
104 u un goût étrange. L’eau est incolore, inodore et sans saveur. Mais fraîche. Ainsi, jusque dans votre mépris pour le pittore
105 phiquement dans l’infini de la seconde. Des peurs sans cause, plus vides que la mort. Toutes ces choses mystiques, c’est-à-d
106 guérirez. Au contraire, il s’agit de l’envisager sans fièvre, pour en circonscrire les effets. J’avoue prendre à cette étud
107 avec une Muse qu’ils n’ont pas coutume d’aborder sans le mot de passe de la dernière mode ou de savantes séductions. On sai
43 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
108 Elle nous permet donc de considérer la situation sans fièvre, sans lamentations d’adieu.   On nous a parfois traités de fou
109 rmet donc de considérer la situation sans fièvre, sans lamentations d’adieu.   On nous a parfois traités de fous (avec ou sa
110 ieu.   On nous a parfois traités de fous (avec ou sans sourire). Nous sommes à l’âge de nous en réjouir. On s’est beaucoup é
44 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
111 subtile convenance avec son objet qu’il en saisit sans mièvrerie ni vulgarité la grâce un peu trouble et l’insidieuse mélanc
45 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
112 puis s’avança lentement vers la mienne et s’assit sans paraître me voir. Une grande figure aux joues mates, aux yeux clairs.
113 ainquit ma timidité, je pris les dés et les jetai sans hésiter. Il compta de nouveau, puis avec une légère exaltation : — Vo
114 plissaient d’une joie inconnue. Et je me refusais sans cesse aux questions qu’en moi-même posait ma raison effarée. L’étrang
115 emercier. Vois quels chemins de perdition j’ouvre sans cesse à ta course aveugle ; tu n’aurais pas trouvé ça tout seul, avec
116 faillites morales et douleurs d’amour — ô vertige sans prix du lâchez-tout ! Ils ont inventé les caisses d’épargne, monument
117 e, soudain plein de mépris et de désespoir, ô vie sans faute, vie sans joie… Ah ! plus amère, plus amère encore, saurai-je u
118 de mépris et de désespoir, ô vie sans faute, vie sans joie… Ah ! plus amère, plus amère encore, saurai-je un jour te désire
46 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
119 ucoup d’États ; le plus parfait aussi. Son succès sans précédent le met à l’abri de toutes les attaques, du point de vue tec
120 nd public, de l’humour américain, l’on comprendra sans peine la popularité mondiale des « idées » d’Henry Ford et des livres
121 ire aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto. Voilà l’affaire lancée. La passion de Ford se donne libre cours
122 cs en achetant 5 francs moins chers un objet que, sans cette baisse, il n’eût pas acheté du tout. Autrement dit, il est trom
123 rs, dans une Europe « chrétienne », applaudissent sans réserve aux thèses de cet orgueilleux et naïf messianisme matérialist
124 nous abandonne, c’est que nous avons voulu tenter sans lui une aventure que nous pensions gratuite : nous avons cherché le b
125 pense que les formes de la morale peuvent exister sans leur substance religieuse.) L’homme moderne manie les choses de l’âme
126 son travail aux lois d’une offre et d’une demande sans rapport avec ses désirs réels, et dont il subit docilement l’abstrait
127 et commerciale nécessité. Ennui, fatigue, sommeil sans prière. Cela s’appelle encore vivre. Mais l’homme qui était un membre
128 légiées de l’esprit : fortunes oisives ou misères sans espoir. On en rencontre encore parmi les jeunes gens, jusqu’au jour o
47 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
129 ous sortîmes de l’Opéra, Gérard de Nerval et moi, sans nous être rien dit d’autre, comme des amis qui se connaissent depuis
130 le illusoire est la plus douce à mes vagabondages sans but. Vous savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits, et quelque
131 nous arrêtâmes. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon qui éclairait la boutique, et que le vent menaçait d’éteindre
132 lais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes s’inclinaient pour de
48 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Aragon, Traité du style (août 1928)
133 t, par exemple, plus efficace. Aragon se retourne sans cesse pour crier : Lâches, vous refusez d’avancer ! Mais il reste à p
49 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
134 ’une angoisse que le nihilisme de M. Malraux veut sans issues : l’angoisse que fait naître au cœur du monde contemporain l’a
135 ction, il se dégage de ce roman un désespoir sec, sans grimace. Cette intelligence et cette sensibilité ont quelque chose de
50 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)
136 érite est d’être simple et précise dans l’exposé, sans rien simplifier ni préciser à l’excès dans le caractère. Daniel-Rops
137 vérité trop évidente » ; alors qu’il la faudrait, sans rien fausser, transcender… aw. « Daniel-Rops : Le Prince menteur (d
51 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août 1929)
138 ndré Rolland de Renéville : Rimbaud le Voyant (Au sans pareil, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève
52 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
139 t’envoler, laissant des parents inconsolables, ô sans cœur, ô pervers, ô disciple de Nietzsche ! » — Sous le poids de cette
140 nnait un film voluptueux. Il aima l’héroïne, mais sans espoir. Il lui écrivit, en sortant de là, dans une crèmerie pleine de
141 bre pour attirer l’attention de la femme blonde — sans résultat —, il écrivit une adresse réelle, et mit la lettre dans la p
53 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
142 de le droit de démolir. Et me l’accorde aussitôt. Sans conditions. Mon rôle n’est pas de proposer une nouvelle forme politiq
143 nements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans égard aux dérangements, même violents, que cela ne manque jamais de p
54 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
144 u monde, vers l’âge de 18 ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre moi-même à cause des autres desquels il ne fall
55 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
145 quel on verse les matières les plus hétéroclites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à 10 com
146 10 composition, etc. Ces disciplines se succèdent sans transition, dans un ordre absolument fortuit, de manière à prévenir t
147 c, — n’avez-vous pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. L’égalitarisme des connaissa
148 son commun dénominateur4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent du régime des lumières e
149 eux qui tombent du ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien ta patrie. » La pr
56 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
150 s tentent la gageure de réformer l’école primaire sans toucher au principe de l’instruction publique. Les réformes qu’ils on
151 peut-être l’humanité… Je songe à un enseignement sans école. Je songe au maître antique, dont toute la personne était un en
57 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
152 fait simple, par exemple, c’est que la Démocratie sans l’instruction publique est pratiquement irréalisable. Ici, je demande
153 érités tellement évidentes — que cela n’irait pas sans quelque indécence. Et d’abord, il faut pouvoir lire, écrire et compte
154 u sens enivrant, 100 %. Beaucoup de gens mourront sans avoir jamais soupçonné ce que cela représente. 10. Voir note A à la
58 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
155 urs idéalistes, la famille des valeurs réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids dans l’abrutissemen
156 aux besoins de l’époque. Pauvre époque ! On parle sans cesse de ses besoins. Il est vrai qu’elle est anormalement insatiable
157 l’instruction helvétique sont capables d’absorber sans fou rire les discours de tirs fédéraux. On a comparé le monde moderne
59 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
158 de régimes anciens peut nous amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social correspond à un recul humai
159 à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce mépris et ce s
160 ne mésalliance avec l’Avarice bourgeoise — et qui sans cesse déroge.
60 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
161 enir compte du réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui qui ne se résigne à aucun état de choses
162 ses. Il est pour le « mieux » contre le « bien ». Sans lui l’humanité s’avachirait totalement. Mais il est dans l’ordre qu’e
163 je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de petites réformes. Mais j’en ai assez dit po
164 voudrais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories
165 e notre force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle at
61 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
166 de le droit de démolir. Et me l’accorde aussitôt. Sans conditions. Mon rôle n’est pas de proposer une nouvelle forme politiq
167 nements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans égards aux dérangements, même violents, que cela ne manque jamais de
62 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
168 u monde, vers l’âge de 18 ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre moi-même à cause des autres desquels il ne fall
63 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
169 quel on verse les matières les plus hétéroclites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à 10 com
170 10 composition, etc. Ces disciplines se succèdent sans transition, dans un ordre absolument fortuit, de manière à prévenir t
171 c, — n’avez-vous pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. 3.c. L’égalitarisme des conn
172 on commun dénominateur 4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent du régime des lumières e
173 eux qui tombent du ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien ta patrie. » 3.f.
64 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
174 s tentent la gageure de réformer l’école primaire sans toucher au principe de l’instruction publique. Les réformes qu’ils on
175 peut-être l’humanité… Je songe à un enseignement sans école. Je songe au maître antique, dont toute la personne était un en
65 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
176 fait simple, par exemple, c’est que la Démocratie sans l’instruction publique est pratiquement irréalisable. Ici, je demande
177 érités tellement évidentes — que cela n’irait pas sans quelque indécence. Et d’abord, il faut pouvoir lire, écrire et compte
178 u sens enivrant, 100 %. Beaucoup de gens mourront sans avoir jamais soupçonné ce que cela représente. 10. Voir note A à la
66 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
179 urs idéalistes, la famille des valeurs réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids dans l’abrutissemen
180 aux besoins de l’époque. Pauvre époque ! On parle sans cesse de ses besoins. Il est vrai qu’elle est anormalement insatiable
181 l’instruction helvétique sont capables d’absorber sans fou rire les discours de tirs fédéraux. On a comparé le monde moderne
67 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
182 de régimes anciens peut nous amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social correspond à un recul humai
183 à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce mépris et ce s
184 ne mésalliance avec l’Avarice bourgeoise — et qui sans cesse déroge.
68 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
185 enir compte du réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui qui ne se résigne à aucun état des chose
186 ses. Il est pour le « mieux » contre le « bien ». Sans lui l’humanité s’avachirait totalement. Mais il est dans l’ordre qu’e
187 je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de petites réformes. Mais j’en ai assez dit po
188 voudrais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories
189 e notre force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle at
69 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
190 nnant franchement dans ses propriétés, y découvre sans cesse de nouvelles sources. Il défriche et il fabrique, soit qu’il se
70 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
191 nt je suis seul à redescendre au jour dans l’aube sans refuges… VI Prisonnier de la nuit mais plus libre qu’un ange prison
71 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
192 comme dit M. Charly Clerc ; des révolutionnaires sans idéal et sans puissances de mythe ; des philosophes sans pente ni gra
193 Charly Clerc ; des révolutionnaires sans idéal et sans puissances de mythe ; des philosophes sans pente ni grandeur ; (Je me
194 éal et sans puissances de mythe ; des philosophes sans pente ni grandeur ; (Je mets au concours ce problème, d’ailleurs inso
195 es certains sophismes et ce « badinage mystique » sans l’accompagnement desquels, semble-t-il, nul Français ne saurait accep
72 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
196 st au 53 rue de Rennes ; je ne vous le confie pas sans un secret tremblement. Nous embarquons Jean Cassou, et le fantôme se
197 her pour mieux croquer. Pourquoi ne pas se perdre sans arrière-pensée ? S’il me reste un espoir au sein de mes erreurs les m
198 Est-ce ici ? Je regarde autour de moi : des murs sans yeux dominent des baraques éparses dans une brousse où s’engage délib
199 où s’engage délibérément notre fantôme. Il avance sans bouger les jambes. Nous suivons à tâtons. Ce que je pressentais ne ta
200 urant et prétentieux. Je suis de ceux qui mangent sans faire d’histoires. Je remarque simplement qu’on n’est jamais mieux po
73 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
201 e, — juste de quoi s’étendre, et regarder jaillir sans fin contre soi l’eau de ce beau Danube jaune qui est le plus inodore
202 aune qui est le plus inodore des fleuves. Dormir. Sans avoir pu retrouver cette mélodie descendue d’un balcon où chantait la
203 e descendue d’un balcon où chantait la Schumann ; sans avoir pu retrouver le nom de qui l’on a reconduit à sa villa, vers ci
204 s ces quartiers si clairs, arbres et jets d’eau ; sans avoir pu retrouver, des conversations de ce bal, autre chose que la p
205 l’adoration comblée, j’en sortirais de ces objets sans nom, inutilisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que
206 ges d’un monde que les poètes essaient de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont nous savons seulement que tout y a son éch
207 ais moi qui cherche un Objet Inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui me voue à toutes les magies ! Les désirs les plus incomp
208 en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sans sièges. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages romantiques au
209 ons dont on ne saurait à la légère se débarrasser sans courir les risques12 les plus graves et provoquer une crise, bref, sa
210 s12 les plus graves et provoquer une crise, bref, sans le payer cher. Tout cela est langage de bourse. Pour moi, je poursuiv
211 ie est un devoir de politesse. Comment la mesurer sans mauvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Di
212 sement des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y perdre le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légiti
213 s méritoire, mais plus symbolique qu’efficace. Et sans lendemain. Ce mélange, en toutes choses, d’enfantillage et de grandeu
214 terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un c
215 nte, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau. Trois
216 ie d’où l’on voit le Danube gris-jaune, brillant, sans rides, la petite ville juste au-dessous de soi, et la basilique sur s
74 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
217 panouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites moustaches militaires, leurs joues ro
218 désir ? Rejoindre ! Mais vous, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois. 13. Chansons hongrois
219 envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie sans talisman, s’il a du cœur, n’en revient plus. 15. La plaine et la m
220 ci, peut-être, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici
75 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
221 ire suffirait à l’indiquer. Mais ce qui l’établit sans conteste dans une classe internationale — comme on dirait en style sp
222 avec une intelligence et une autorité aujourd’hui sans secondes : le sens de la responsabilité de l’écrivain. bk. « Charle
76 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
223 appante d’un certain « homme moderne », — l’homme sans Dieu, qui n’attend rien que de cette vie, mais auquel cette vie même,
224 ; plutôt érotique qu’amoureux ; voué à un orgueil sans issue, puisque pour lui n’existe aucune transcendance où s’abîmer, d’
77 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
225 finition nette de notre foi : il faut qu’on sache sans équivoque ce qu’est le protestantisme avant de pouvoir trancher de ce
226 l’élaboration d’une œuvre. Pas de style religieux sans doctrine. Et plus la doctrine se relâche et s’estompe, moins l’art mo
78 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
227 t aussi de résoudre certains conflits apparemment sans issues : les acteurs du drame n’hésitent pas à louer une villa à Heid
228 ellence du sentiment, parce qu’elle le transforme sans cesse, alors que nous sommes attachés surtout à des instants parfaits
229 l’on découvre soudain que cette femme, qui a subi sans les mettre jamais en question les exigences les plus terribles de la
230 et a ce mot exquis : « Il prêche merveilleusement sans jamais aucune excentricité. » Elle appelle ceux qui passent à l’Églis
231 n naturelle de traiter les questions religieuses, sans fausse honte ». (Seuls, parmi les catholiques, son mari et sa tyranni
232 rofonde sur l’état d’âme d’un de ses héros, comme sans le savoir, il établit. En vérité, l’entrée de Blanche dans l’Église c
233 ligieuse. Celui de La Princesse Blanche 20 donne sans aucun doute l’accord le plus profond de l’œuvre de Baring. En voici l
79 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
234 elle poursuit une grandiose existence géologique sans rapport avec la nôtre. Les atomes que nous sommes peuvent trouver sur
80 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
235 me nous fait sentir combien nous sommes mesquins, sans exigences véritables et sans grandeur. Peut-être, se dit-on en le fer
236 ous sommes mesquins, sans exigences véritables et sans grandeur. Peut-être, se dit-on en le fermant, est-il réellement impos
237 ntale), et avec sa foi chrétienne. Il peut livrer sans crainte le secret d’une telle action ; sans crainte et sans vanité no
238 ivrer sans crainte le secret d’une telle action ; sans crainte et sans vanité non plus, car son œuvre écrite n’est encore qu
239 te le secret d’une telle action ; sans crainte et sans vanité non plus, car son œuvre écrite n’est encore qu’un moyen de ser
240 e qu’un moyen de servir et d’agir. C’est un homme sans partage et sans failles. Quelques articles parus dans des revues fran
241 servir et d’agir. C’est un homme sans partage et sans failles. Quelques articles parus dans des revues françaises ou suisse
242 ographie en particulier avait atteint des tirages sans précédent dans son pays. Il nous restait à entrer en contact personne
243 un asile de fous qui s’étend sur toute la terre. Sans se préoccuper si c’était le monde ou lui-même qui était fou, Eiichi d
244 ’il n’ait aucune peine à se juger impartialement, sans exagérer sa critique et sans nulle complaisance. Il n’a pas de terrib
245 uger impartialement, sans exagérer sa critique et sans nulle complaisance. Il n’a pas de terribles remords, il a des remords
246 sur ses belles actions. Il les note, simplement, sans oublier d’indiquer ses hésitations, les traverses souvent fortuites q
247 ur la route, criant à son corps : “Meurs !”, mais sans résultat ». C’est dans un tel état de désespoir que soudain l’amour d
248 fait de la misère humaine, — cela ne saurait être sans fruits. 24. Ceux qui veulent assimiler christianisme et capitalisme
81 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
249 nt habile qu’on vote l’acquittement à main levée, sans examen des preuves. Non seulement Gide a presque toujours raison de s
250 et puis, soudain, l’on s’impatiente d’être ramené sans cesse dans un cercle de paradoxes et de malentendus où il semble qu’u
251 « Je ne puis autrement. » Gide, lui, se préoccupe sans cesse de faire entendre qu’il « pourrait autrement ». Que rien de ce
252 ent, exquis, mais, pour tout dire, complaisant et sans vénération. Complaisant à sa propre modestie. Et, par là même, d’une
82 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
253 te ne la dirige plus et qu’elle flotte au hasard, sans but et sans attaches, cherchant uniquement à se satisfaire dans la jo
254 ige plus et qu’elle flotte au hasard, sans but et sans attaches, cherchant uniquement à se satisfaire dans la jouissance pré
255 tait sur les choses invisibles. La vie, désormais sans au-delà, sans relation avec l’infini, se trouble et se complique ; le
256 hoses invisibles. La vie, désormais sans au-delà, sans relation avec l’infini, se trouble et se complique ; le sentiment con
257 s moderne les confirme et les répète bien souvent sans les connaître. Et « le point de vue de Genève » — c’est-à-dire protes
83 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
258 l’on considère en effet l’homme moderne, l’homme sans mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
259 de tension par le péché, il n’est plus qu’un être sans destinée, un « indiscret ». « Sa substance interne est crevassée et d
260 divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine ja
261 œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homm
262 l’intérieur. Il ne peut jamais sortir de son moi sans trahison et chaque manifestation de son essence intime ressemble par
263 e à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé sans complicité de ce qui nous détruit : Rudolf Kassner donne la sensation
264 ns un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quelques pages étranges et puissantes sur les chimères de Notr
265 t aux indiscrets de comprendre intellectuellement sans « réaliser ». Il faut que les pensées créées ne soient concevables qu
266 humaine, une retenue presque solennelle mais qui sans cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice. On ne pe
84 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
267 a grandeur — et toute la misère — des protestants sans foi »31. Quoi qu’il en fût d’ailleurs de la portée religieuse des tro
268 , tandis que Calvin l’orthodoxe ne saurait l’être sans renier le fondement de sa croyance34. Or nous voyons le moralisme se
85 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
269 ein d’une nature hostile, de sorte qu’il lui faut sans cesse s’efforcer, ne connaissant que peu de repos de son adolescence
270 omment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être sans racines, mythe cérébral. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l
86 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
271 e invention, que l’on pourrait baptiser la pensée sans douleur, et qui comblait si doucement la débilité morale du siècle !
272 14, il apparaît que la question peut être reprise sans trop de mauvais goût par une jeunesse qu’on dit outrecuidante, — qui
273 ique que nous devons de pouvoir trancher le débat sans risquer le poteau. L’on s’en rend compte en écrivant ces lignes, et q
87 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
274 ouvent rien de plus que leur propre rationalisme, sans tension ni grandeur : ils ne savent pas voir dans la sagesse faustien
275 u long de l’œuvre, prouve que la question se pose sans cesse à nouveau et que sous l’apparence de plus en plus sereine, la t
276 ésie. Le drame s’ouvre sur un réveil : l’exercice sans frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide :
277 . Si Faust est le drame d’une formidable patience sans cesse remise en question, la Saison en enfer est le drame d’une puret
278 e puissante circonspection, pendant soixante ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage, au repos
279 aute menace, invisible à tout autre, l’accompagne sans trêve, et c’est d’elle qu’il tire ses forces, toujours renouvelées. M
280 cotte d’invisible silence. Vous pouvez lui parler sans le troubler : les mots n’atteignent plus son rêve profond. Et le céré
281 aculer le réel. Au contraire l’on peut considérer sans paradoxe que la littérature de Goethe est un des moyens de silence do
282 s mystères, et par là même l’occasion de réaliser sans cesse à nouveau l’exigence dernière de la magie : son reniement au pr
88 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
283 nouent leur effroi je t’appelle à grande voix sans un son sans un écho le silence autour de toi déroule ses lents dr
284 effroi je t’appelle à grande voix sans un son sans un écho le silence autour de toi déroule ses lents drapeaux dan
285 toi déroule ses lents drapeaux dans une aube sans frontières nos corps sont dans l’autre nuit mais c’est ici que
89 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
286 grâce. Et c’est en quoi la transcendance divine, sans cesse, se mêle à notre vie pratique et vient bouleverser nos sagesses
287 leurs doctrinales les plus gênantes pour ce monde sans Dieu. Or, ce sont justement les valeurs que le « christianisme » de G
90 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
288 ans la peau ; c’est aujourd’hui en disant vite et sans calcul ce qui nous presse qu’on la dira le moins imparfaitement. Je n
289 ntre le malthusianisme des virtuoses de la pensée sans douleur, contre une bourgeoisie que la jouissance du téléphone et de
290 lisation », disais-tu. Formule qu’au même moment, sans connaître ton texte, j’utilisais ailleurs pour définir nos tâches imm
291 dans sa violence éternelle. Privilège à vrai dire sans mesure ; oserai-je écrire : sans espoir ? Tâchons d’être joyeux et hu
292 lège à vrai dire sans mesure ; oserai-je écrire : sans espoir ? Tâchons d’être joyeux et humbles. 8. Le seul climat qui pe
91 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
293 », réservons-le à ceux qui reconnaissent (avec ou sans dégoût) leur crapulerie naturelle (lâchetés, compromissions, égoïsmes
92 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
294 ture enfin garde ses droits. Aussi n’est-ce point sans une gêne grandissante que l’on poursuit la lecture de ces pages où ma
93 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
295 t de leur coller une étiquette qui les distingue, sans méprise possible, de tous ceux qui, purs ou impurs, travaillent effec
296 ong de la fameuse « ligne générale » et d’abattre sans pitié tout ce qui dépasse. Cependant cette défense meurtrière d’une p
297 roquement d’être de la police, ou bien à décréter sans rire que tel petit copain devient dangereusement trotskiste. Ils appo
94 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
298 on assez voisine de celle de MM. Aron et Dandieu, sans aller jusqu’à prôner comme ils le font « la révolution nécessaire ».
299 sent trois ou quatre fois de suite la même chose, sans ajouter aucune clarté au dessein général. Mais celui-ci, par bonheur,
300 voirs ; on ne voit pas à quoi mène la philosophie sans matière, la philosophie sans rime ni raison » … « Il n’y a aucune rai
301 mène la philosophie sans matière, la philosophie sans rime ni raison » … « Il n’y a aucune raison d’écarter ce genre de que
95 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Éloge de l’imprudence, par Marcel Jouhandeau (septembre 1932)
302 plus définir et assumer son bien ni son mal, — et sans cesse il en parle, car la Société vit sous le règne des jugements. Ma
96 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
303  : on tient tout de même à choisir ses complices. Sans entrer donc dans le vif du débat — à savoir si Martin, « objecteur de
304 uat à ses fins, jugerait de tels cas sommairement sans avocats ni simulacres d’aucune sorte. Qui trompe-t-on ici ? Les « gra
97 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
305 la justifier par des arguments, au lieu d’entrer sans plus tarder en obéissance révolutionnaire. Ceci pourra paraître orgue
98 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
306 essimisme actif, — ou si l’on veut de l’activisme sans illusions. Et sa devise n’est autre que la maxime souveraine du Tacit
307 êtres que l’attitude du pessimisme actif condamne sans discussion et sans appel. Et c’est peut-être vis-à-vis d’eux seulemen
308 e du pessimisme actif condamne sans discussion et sans appel. Et c’est peut-être vis-à-vis d’eux seulement que notre politiq
99 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
309 « nécessité » révolutionnaire dont l’ampleur est sans précédent. Ce n’est plus de conflits d’idées qu’il s’agit, ni même de
310 til ». Théorie dont le fatalisme interne reparaît sans cesse dans les propos des marxistes les plus émancipés, les moins « m
311 ’individu, de la « pensée » bourgeoise (la pensée sans douleur !), des méthodes policières grâce auxquelles se maintient le
100 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
312 Le sentiment de l’Europe centrale Un accord sans résolution Il arrive qu’au sortir de Paris le train de banlieue qu
313 — c’est la Souabe, la Thuringe, la vie bourgeoise sans avarice ; — puis le contraste d’un massif central de sapins et de lac
314 aliser dans l’espace des sentiments ou des désirs sans fin, et qui n’ont de réalité qu’en un cœur, lorsqu’il aime1 ? Tout de
315 sien quelque chose dont il convient de se gausser sans examen. Mais une exacte traduction ne servirait au fond qu’à déplacer
316 rance, comme une dérision désespérée. Malentendus sans cesse renaissant au contact des éléments inférieurs de deux mondes do
317 Europe centrale, de ces choses « déchirantes » et sans nom qui font dans l’âme un bruit de vent mortel et caressant ; une qu