1 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
1 homme sur une femme : c’est l’enjeu habituel des tournois . Pourquoi Tristan n’use-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cett
2 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
2 git en général d’un service très périlleux. « Les tournois , note Hubert, font certainement partie de ce vaste système de concurr
3 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
3  » qui chantèrent d’une voix grave et solennelle tournois et trophées remportés, forêts, enchantements terribles et dont le sen
4 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
4 s essentielles : les cérémonies, l’étiquette, les tournois , la chasse et surtout l’amour. » Elle a même exercé une influence dét
5 des règles semblables à celles qui gouvernent le tournoi et la chasse167 ». L’Arbre des Batailles d’Honoré Bonet est un traité
6 e avec d’énormes écarts de la balance. » 4.Les tournois , ou le mythe en acte Il est pourtant un domaine où s’opère la synt
7 nettement circonscrit de la lice où se jouent les tournois . Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et
8 a rendre acceptable au jugement de la société. Le tournoi « joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l’amour roman
9 e. Le sport médiéval, au contraire, et surtout le tournoi , était lui-même dramatique au plus haut point et contenait, en outre,
10 ont presque retournés à la simplicité grecque, le tournoi de la fin du Moyen Âge, avec ses riches ornements et sa mise en scène
11 rêve du Roman de Tristan que les descriptions de tournois qu’on peut lire dans les œuvres de Chastellain et les mémoires d’Oliv
12 de toute manière assurée. » La mise en scène des tournois emprunte ses idées aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècl
13 aux larmes noires ou or. » L’élément érotique du tournoi apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le voile ou un
14 nde.) « L’atmosphère de passion qui entourait les tournois explique l’hostilité de l’Église pour ces sports. Ceux-ci provoquaien
15 clatants adultères, comme le témoigne à propos du tournois de 1389, le Religieux de Saint-Denis, et sur la foi de celui-ci, Jean
16 al des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue des tournois est l’indice d’un déclin de la chevalerie. Celle-ci se heurte dès le
17 rrier, représenté par le duel et la « prouesse » ( tournoi , combat singulier des deux chefs en présence) ; l’idée de régler les
18 ssez tenté de voir dans la fonction dramatique du tournoi l’une des origines de la tragédie moderne. Celle-ci s’est constituée
19 ci s’est constituée précisément à l’époque où les tournois passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments guerrier, spo
20 ion » privée du risque physique que comportait le tournoi , mais satisfaisant d’autant mieux le besoin, d’émotion sentimentale e
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
21 homme sur une femme : c’est l’enjeu habituel des tournois . Pourquoi Tristan n’use-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cet
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
22 t beaucoup se refusent à y voir autre chose qu’un tournoi verbal. Il peut traduire aussi les réalités précises, mais non moins
23 git en général d’un service très périlleux. « Les tournois , note Hubert, font certainement partie de ce vaste système de concurr
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
24 », qui chantèrent d’une voix grave et solennelle tournois et trophées remportés, forêts, enchantements terribles et dont le sen
8 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
25 s essentielles : les cérémonies, l’étiquette, les tournois , la chasse et surtout l’amour. » Elle a même exercé une influence dét
26 des règles semblables à celles qui gouvernent le tournoi et la chasse185 ». L’Arbre des Batailles d’Honoré Bonet est un traité
27 e avec d’énormes écarts de la balance. » 4.Les tournois , ou le mythe en acte Il est pourtant un domaine où s’opère la synt
28 nettement circonscrit de la lice où se jouent les tournois . Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et
29 a rendre acceptable au jugement de la société. Le tournoi « joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l’amour roman
30 e. Le sport médiéval, au contraire, et surtout le tournoi , était lui-même dramatique au plus haut point et contenait, en outre,
31 ont presque retournés à la simplicité grecque, le tournoi de la fin du Moyen Âge, avec ses riches ornements et sa mise en scène
32 rêve du Roman de Tristan que les descriptions de tournois qu’on peut lire dans les œuvres de Chastellain et les mémoires d’Oliv
33 de toute manière assurée. » La mise en scène des tournois emprunte ses idées aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècl
34 aux larmes noires ou or. » L’élément érotique du tournoi apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le voile ou un
35 nde.) « L’atmosphère de passion qui entourait les tournois explique l’hostilité de l’Église pour ces sports. Ceux-ci provoquaien
36 clatants adultères, comme le témoigne à propos du tournois de 1389, le Religieux de Saint-Denis, et sur la foi de celui-ci Jean
37 al des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue des tournois est l’indice d’un déclin de la chevalerie. Celle-ci se heurte dès le
38 rrier, représenté par le duel et la « prouesse » ( tournoi , combat singulier des deux chefs en présence) ; l’idée de régler les
39 ssez tenté de voir dans la fonction dramatique du tournoi l’une des origines de la tragédie moderne. Celle-ci s’est constituée
40 ci s’est constituée précisément à l’époque où les tournois passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments guerrier, spo
41 ion » privée du risque physique que comportait le tournoi , mais satisfaisant d’autant mieux le besoin d’émotion sentimentale et
9 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
42 homme sur une femme : c’est l’enjeu habituel des tournois . Pourquoi Tristan n’use-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cett
10 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
43 t beaucoup se refusent à y voir autre chose qu’un tournoi verbal. Il peut traduire aussi les réalités précises, mais non moins
44 git en général d’un service très périlleux. « Les tournois , note Hubert, font certainement partie de ce vaste système de concurr
11 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
45  » qui chantèrent d’une voix grave et solennelle tournois et trophées remportés, forêts, enchantements terribles et dont le sen
12 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
46 s essentielles ; les cérémonies, l’étiquette, les tournois , la chasse et surtout l’amour ». Elle a même exercé une influence dét
47 des règles semblables à celles qui gouvernent le tournoi et la chasse. » L’Arbre des Batailles d’Honoré Bonet est un traité su
48 e avec d’énormes écarts de la balance. » 4.Les tournois , ou le mythe en acte II est pourtant un domaine où s’opère la synt
49 nettement circonscrit de la lice où se jouent les tournois . Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et
50 a rendre acceptable au jugement de la société. Le tournoi « joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l’amour roman
51 e. Le sport médiéval, au contraire, et surtout le tournoi , était lui-même dramatique au plus haut point et contenait, en outre,
52 ont presque retournés à la simplicité grecque, le tournoi de la fin du Moyen Âge, avec ses riches ornements et sa mise en scène
53 rêve du Roman de Tristan que les descriptions de tournois qu’on peut lire dans les œuvres de Chastellain et les mémoires d’Oliv
54 de toute manière assurée. » La mise en scène des tournois emprunte ses idées aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècl
55 aux larmes noires ou or. » L’élément érotique du tournoi apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le voile ou un
56 nde.) « L’atmosphère de passion qui entourait les tournois explique l’hostilité de l’Église pour ces sports. Ceux-ci provoquaien
57 latants adultères, comme le témoigne, à propos du tournoi de 1389, le Religieux de Saint-Denis et, sur la foi de celui-ci, Jean
58 al des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue des tournois est l’indice d’un déclin de la chevalerie. Celle-ci se heurte dès le
59 rier, représentée par le duel et la « prouesse » ( tournoi , combat singulier des deux chefs en présence) ; l’idée de régler les
60 ssez tenté de voir dans la fonction dramatique du tournoi l’une des origines de la tragédie moderne. Celle-ci s’est constituée
61 ci s’est constituée précisément à l’époque où les tournois passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments guerrier, spo
62 ion » privée du risque physique que comportait le tournoi mais satisfaisant d’autant mieux le besoin d’émotion sentimentale et
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
63 mple : la guerre était un art réglé au Moyen Âge ( tournois , champs de bataille délimités, conventions méticuleuses déterminant à
14 1952, Articles divers (1951-1956). Les foyers de culture et l’Europe (octobre 1952)
64 à pour « bâtir l’Europe », non pour organiser les tournois de ping-pong. Elles sont là pour des activités récréatives, bien ente
15 1956, Articles divers (1951-1956). Tableau du phénomène courtois (janvier 1956)
65 t beaucoup se refusent à y voir autre chose qu’un tournoi verbal. Il peut traduire aussi les réalités précises, mais non moins
16 1975, Articles divers (1974-1977). L’amour (1975)
66 selon la coutume chevaleresque qu’illustrent les tournois dont la dame est le « prix ». S’il n’en fait rien, ce n’est pas seule