1
homme sur une femme : c’est l’enjeu habituel des
tournois
. Pourquoi Tristan n’use-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cett
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git en général d’un service très périlleux. « Les
tournois
, note Hubert, font certainement partie de ce vaste système de concurr
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» qui chantèrent d’une voix grave et solennelle
tournois
et trophées remportés, forêts, enchantements terribles et dont le sen
4
s essentielles : les cérémonies, l’étiquette, les
tournois
, la chasse et surtout l’amour. » Elle a même exercé une influence dét
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des règles semblables à celles qui gouvernent le
tournoi
et la chasse167 ». L’Arbre des Batailles d’Honoré Bonet est un traité
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e avec d’énormes écarts de la balance. » 4.Les
tournois
, ou le mythe en acte Il est pourtant un domaine où s’opère la synt
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nettement circonscrit de la lice où se jouent les
tournois
. Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et
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a rendre acceptable au jugement de la société. Le
tournoi
« joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l’amour roman
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e. Le sport médiéval, au contraire, et surtout le
tournoi
, était lui-même dramatique au plus haut point et contenait, en outre,
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ont presque retournés à la simplicité grecque, le
tournoi
de la fin du Moyen Âge, avec ses riches ornements et sa mise en scène
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rêve du Roman de Tristan que les descriptions de
tournois
qu’on peut lire dans les œuvres de Chastellain et les mémoires d’Oliv
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de toute manière assurée. » La mise en scène des
tournois
emprunte ses idées aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècl
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aux larmes noires ou or. » L’élément érotique du
tournoi
apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le voile ou un
14
nde.) « L’atmosphère de passion qui entourait les
tournois
explique l’hostilité de l’Église pour ces sports. Ceux-ci provoquaien
15
clatants adultères, comme le témoigne à propos du
tournois
de 1389, le Religieux de Saint-Denis, et sur la foi de celui-ci, Jean
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al des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue des
tournois
est l’indice d’un déclin de la chevalerie. Celle-ci se heurte dès le
17
rrier, représenté par le duel et la « prouesse » (
tournoi
, combat singulier des deux chefs en présence) ; l’idée de régler les
18
ssez tenté de voir dans la fonction dramatique du
tournoi
l’une des origines de la tragédie moderne. Celle-ci s’est constituée
19
ci s’est constituée précisément à l’époque où les
tournois
passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments guerrier, spo
20
ion » privée du risque physique que comportait le
tournoi
, mais satisfaisant d’autant mieux le besoin, d’émotion sentimentale e
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homme sur une femme : c’est l’enjeu habituel des
tournois
. Pourquoi Tristan n’use-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cet
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t beaucoup se refusent à y voir autre chose qu’un
tournoi
verbal. Il peut traduire aussi les réalités précises, mais non moins
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git en général d’un service très périlleux. « Les
tournois
, note Hubert, font certainement partie de ce vaste système de concurr
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», qui chantèrent d’une voix grave et solennelle
tournois
et trophées remportés, forêts, enchantements terribles et dont le sen
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s essentielles : les cérémonies, l’étiquette, les
tournois
, la chasse et surtout l’amour. » Elle a même exercé une influence dét
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des règles semblables à celles qui gouvernent le
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et la chasse185 ». L’Arbre des Batailles d’Honoré Bonet est un traité
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e avec d’énormes écarts de la balance. » 4.Les
tournois
, ou le mythe en acte Il est pourtant un domaine où s’opère la synt
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nettement circonscrit de la lice où se jouent les
tournois
. Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et
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a rendre acceptable au jugement de la société. Le
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« joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l’amour roman
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e. Le sport médiéval, au contraire, et surtout le
tournoi
, était lui-même dramatique au plus haut point et contenait, en outre,
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ont presque retournés à la simplicité grecque, le
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de la fin du Moyen Âge, avec ses riches ornements et sa mise en scène
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rêve du Roman de Tristan que les descriptions de
tournois
qu’on peut lire dans les œuvres de Chastellain et les mémoires d’Oliv
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de toute manière assurée. » La mise en scène des
tournois
emprunte ses idées aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècl
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aux larmes noires ou or. » L’élément érotique du
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apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le voile ou un
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nde.) « L’atmosphère de passion qui entourait les
tournois
explique l’hostilité de l’Église pour ces sports. Ceux-ci provoquaien
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clatants adultères, comme le témoigne à propos du
tournois
de 1389, le Religieux de Saint-Denis, et sur la foi de celui-ci Jean
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al des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue des
tournois
est l’indice d’un déclin de la chevalerie. Celle-ci se heurte dès le
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rrier, représenté par le duel et la « prouesse » (
tournoi
, combat singulier des deux chefs en présence) ; l’idée de régler les
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ssez tenté de voir dans la fonction dramatique du
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l’une des origines de la tragédie moderne. Celle-ci s’est constituée
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ci s’est constituée précisément à l’époque où les
tournois
passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments guerrier, spo
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ion » privée du risque physique que comportait le
tournoi
, mais satisfaisant d’autant mieux le besoin d’émotion sentimentale et
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homme sur une femme : c’est l’enjeu habituel des
tournois
. Pourquoi Tristan n’use-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cett
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t beaucoup se refusent à y voir autre chose qu’un
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verbal. Il peut traduire aussi les réalités précises, mais non moins
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git en général d’un service très périlleux. « Les
tournois
, note Hubert, font certainement partie de ce vaste système de concurr
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» qui chantèrent d’une voix grave et solennelle
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et trophées remportés, forêts, enchantements terribles et dont le sen
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s essentielles ; les cérémonies, l’étiquette, les
tournois
, la chasse et surtout l’amour ». Elle a même exercé une influence dét
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des règles semblables à celles qui gouvernent le
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et la chasse. » L’Arbre des Batailles d’Honoré Bonet est un traité su
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e avec d’énormes écarts de la balance. » 4.Les
tournois
, ou le mythe en acte II est pourtant un domaine où s’opère la synt
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nettement circonscrit de la lice où se jouent les
tournois
. Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et
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a rendre acceptable au jugement de la société. Le
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« joue » le mythe, physiquement : — « Les transports de l’amour roman
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e. Le sport médiéval, au contraire, et surtout le
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, était lui-même dramatique au plus haut point et contenait, en outre,
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ont presque retournés à la simplicité grecque, le
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de la fin du Moyen Âge, avec ses riches ornements et sa mise en scène
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rêve du Roman de Tristan que les descriptions de
tournois
qu’on peut lire dans les œuvres de Chastellain et les mémoires d’Oliv
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de toute manière assurée. » La mise en scène des
tournois
emprunte ses idées aux romans de la Table ronde. Ainsi, au xve siècl
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aux larmes noires ou or. » L’élément érotique du
tournoi
apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le voile ou un
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nde.) « L’atmosphère de passion qui entourait les
tournois
explique l’hostilité de l’Église pour ces sports. Ceux-ci provoquaien
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latants adultères, comme le témoigne, à propos du
tournoi
de 1389, le Religieux de Saint-Denis et, sur la foi de celui-ci, Jean
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al des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue des
tournois
est l’indice d’un déclin de la chevalerie. Celle-ci se heurte dès le
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rier, représentée par le duel et la « prouesse » (
tournoi
, combat singulier des deux chefs en présence) ; l’idée de régler les
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ssez tenté de voir dans la fonction dramatique du
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l’une des origines de la tragédie moderne. Celle-ci s’est constituée
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ci s’est constituée précisément à l’époque où les
tournois
passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments guerrier, spo
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ion » privée du risque physique que comportait le
tournoi
mais satisfaisant d’autant mieux le besoin d’émotion sentimentale et
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mple : la guerre était un art réglé au Moyen Âge (
tournois
, champs de bataille délimités, conventions méticuleuses déterminant à
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à pour « bâtir l’Europe », non pour organiser les
tournois
de ping-pong. Elles sont là pour des activités récréatives, bien ente
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t beaucoup se refusent à y voir autre chose qu’un
tournoi
verbal. Il peut traduire aussi les réalités précises, mais non moins
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selon la coutume chevaleresque qu’illustrent les
tournois
dont la dame est le « prix ». S’il n’en fait rien, ce n’est pas seule