1 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — V
1 de l’Ouest celtique ; le Midi sec et enfiévré des troubadours  ; et de l’autre côté de l’Europe, aux marches slaves, ces burgs secre
2 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
2 était la « Dame des pensées » dans la lyrique des troubadours , suppose donc la chasteté, ou la non-possession des corps. D’Amor mou
3 il ennoblissait mais encore il anoblissait : les troubadours accédaient socialement au niveau de l’aristocratie, qui les traitait
3 1939, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Non, Tristan et Iseut ne s’aiment pas, nous dit Denis de Rougemont (12 février 1939)
4 re-Dame pour répondre au culte de la « Dame » des troubadours . Cet amour courtois ne fleurit que parmi les obstacles, exclut toute
5 n permettent de la connaître, tous les thèmes des troubadours , développés avec un lyrisme, un vocabulaire qui resteront au cours de
6 siècles ceux des grands mystiques. Ainsi tous les troubadours étaient des cathares ? J’en suis persuadé, dit Denis de Rougemont, qu
7 orie aussi originale. D’ailleurs, on sait que les troubadours n’allaient que chez les seigneurs cathares, fort nombreux, et qui ado
4 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
8 mythe de Tristan avec la tradition courtoise, les troubadours et le catharisme. C’est ainsi que les livres II à V de L’Amour et l’
9 le plus, et j’ai trouvé que c’était la poésie des troubadours . Quant à savoir d’où vient cette dernière, c’est un problème sur lequ
10 personnelle ? La voici. À la même époque que les troubadours , fleurissait dans le Languedoc, en Provence, dans une partie de l’Esp
11 des notions tout à fait comparables à celles des troubadours  : refus de la consommation de l’amour, exaltation de l’amour chaste,
12 , par exemple. Par ailleurs, on sait que certains troubadours étaient cathares, des travaux tout à fait récents, publiés en même te
13 luence de la mystique cathare et de la poésie des troubadours , la passion reçoit droit de cité. Elle peut s’exprimer dans le langag
5 1939, Esprit, articles (1932–1962). Autour de L’Amour et l’Occident (septembre 1939)
14 au notre « tenson », comme on disait au temps des troubadours . Croyez-moi, je ne cherche pas à esquiver des objections précises111
15 ands me contait qu’après 5 ans de travail sur les troubadours , à Francfort, il avait tenu à faire deux semestres à Toulouse. Il y a
16  ? C’est en Allemagne qu’on se passionne pour les troubadours et qu’on les connaît. » 111. La citation d’Ibn Dawoud que vous m’opp
6 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
17 t au suzerain. Le chevalier breton, tout comme le troubadour méridional, se reconnaît le vassal d’une Dame élue. Mais en fait, il
7 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
18 rtezia, l’amour courtois. 6.L’amour courtois : troubadours et cathares Que toute la poésie européenne soit issue de la poésie
19 la poésie européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait plus douter. « Oui
20 e, c’est-à-dire que le poète, ne pouvant être que troubadour , était tenu de parler — et de l’apprendre s’il ne le savait pas — le
21 l’apprendre s’il ne le savait pas — le langage du troubadour , qui n’a jamais été que le provençal.28 » Qu’est-ce que la poésie des
22 que le provençal.28 » Qu’est-ce que la poésie des troubadours  ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans toute la lyriqu
23 r mou castitaz (d’amour vient chasteté) chante le troubadour toulousain Guilhem Montanhagol. L’Amour suppose aussi un rituel : le
24 .32 » Or, s’il est à ce point « évident » que les troubadours ne tiraient rien de la réalité sociale, il paraît non moins évident q
25 : tout compte fait, cela ne se tient pas, car les troubadours , paraît-il, avaient trop peu de culture pour connaître cette poésie.
26 . Je me refuse à supposer un seul instant que les troubadours furent des faibles d’esprit, tout juste bons à répéter sans se lasser
27 7.Hérésie et poésie Doit-on considérer les troubadours comme les « croyants » de l’Église cathare, et comme les chantres de
28 on : comment et par quoi expliquer le lyrisme des troubadours , si l’on nie que l’hérésie cathare en ait été la source vive ? Otto R
29 o Rahn n’hésite point à écrire : « La plupart des troubadours étaient hérétiques, tous les cathares étaient troubadours. » Mais nou
30 urs étaient hérétiques, tous les cathares étaient troubadours . » Mais nous avons assez de bonnes raisons pour nous passer de toute
31 ion enthousiaste. Est-ce pure coïncidence, si les troubadours comme les cathares glorifient l’amour « perpétuellement insatisfait »
32 s. Voyons plutôt les arguments adverses. Tous les troubadours , dira-t-on, ne furent pas dans le camp de l’hérésie. Plusieurs finire
33 que ce fût possible en soi, que tels d’entre les troubadours ignoraient les analogies de leur lyrisme et du dogme cathare, on n’au
34 la beauté, plutôt courant ? Et si l’on dit : ces troubadours ne parlent point de leurs croyances dans les poésies qui nous restent
35 qui nous donne à penser si l’on songe à tous les troubadours qui devaient subir un apparent « mariage » avec l’Église de Rome dont
36 viendra l’aube. Mais à la fin de la chanson, le troubadour a-t-il trahi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la L
37 y voir la source du lyrisme courtois ; 2° Que les troubadours n’ont jamais dit qu’ils suivaient cette religion, ou que c’était d’el
38 naître une rhétorique aussi précise que celle des troubadours . Je répondrai dans l’ordre de ces critiques. 1. Religion mal connue S
39 le remarquer. Parlant de la lyrique abstraite des troubadours du xiiie siècle, et de la confusion qu’elle favorise, de Dieu et de
40 ans conséquences. Soit. Mais les théories que les troubadours développaient avec une si grave application, ne sont-elles pas aux an
41 Je ne vois pas qu’elle en trouve ailleurs. 2. Les troubadours gardent le secret Nous avons dit plus haut pour quelles raisons impér
42 symbolisme courtois, s’il explique de la part des troubadours certaines confusions ou abus, en explique davantage de notre part. Si
43 rité » (p. 199). C’est dire que le « secret » des troubadours était en somme une évidence symbolique aux yeux des initiés et des sy
44 de débrouiller ». (Op. cit., II, p. 16.) Mais le troubadour Alegret l’a fort bien dit : « Mon vers (poème) paraîtra insensé au s
45 e lui poser une énigme » ? On peut penser que les troubadours étaient mus par des passions moins puériles… « J’entrelace des mots r
46 mais elle demeure presque insoluble : comment les troubadours entendaient-ils leurs propres symboles ? Et d’une manière plus généra
47 … Qu’on se rappelle ce seigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa femme, et fait servir le cœur de la victime sur un plat.
48 en de Troyes, et les poètes du Nord disciples des troubadours , Gace Brûlé, Gautier d’Épinal, Blondel de Nesle « qui font penser aux
49 t pourquoi vouloir à tout prix que les poèmes des troubadours comportent des notations « réalistes » et des descriptions précises d
50 l érudit qu’il semblerait que toute la poésie des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !) Où est alors c
51 tit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à louer les beautés de leur Dame, Arnaut Daniel et l’Italien Guinizel
52 s de débauche que beaucoup ont portées contre les troubadours — l’on sait au vrai peu de choses de leurs vies — nous rappellerons l
53 athares, et plus encore chez leurs disciples, les troubadours . Des accusations horrifiantes figurent à cet égard dans les registres
54 naître une rhétorique aussi précise que celle des troubadours  ? C’est l’argument que les romanistes ont coutume d’opposer à l’inter
55 tions al-Hallaj, Al-Ghazali et Sohrawardi d’Alep, troubadours de l’Amour suprême, chantres courtois de l’Idée voilée, objet aimé ma
56 d’une pareille polémique s’appliquent au cas des troubadours , et plus tard, nous le verrons, au cas des grands mystiques occidenta
57 Or selon certains interprètes de la mystique des troubadours , la Dame des pensées ne serait autre que la part spirituelle et angél
58 l de la femme aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Dame de leurs pensées d’un nom conventionnel ou se
59 el), c’est un des thèmes constants du lyrisme des troubadours , puis de Dante et enfin de Pétrarque. Tous ces poètes attachent au « 
60 ngiers (médisants, indiscrets, espions) et que le troubadour couvre d’invectives. Nos savants commentateurs ne savent trop que fai
61 , roi d’Angleterre73. Elle emmenait avec elle ses troubadours . C’est par elle et par eux entre autres que les trouvères anglo-norma
62  » et tantôt plus « barbares » que les poèmes des troubadours , dont ils sont cependant inspirés de la manière la plus incontestable
63 d bien même les trouvères seraient inférieurs aux troubadours dans la connaissance mystique, ils n’ont pas introduit dans leurs rom
64 considérée comme une ascèse, le « mal aimé » des troubadours . Voici Tristan livré au plus cruel conflit, lorsqu’au soir de ses noc
65 de l’amour courtois, lorsqu’on passe du Midi des troubadours au Nord plus barbare des trouvères, nous sommes en mesure de voir dor
66 . Rahn fait probablement allusion à l’aventure du troubadour Pierre de Barjac. On connaît d’autres cas où l’amant d’une femme — to
67  belle ». 31. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours , 1934. 32. A. Jeanroy, Introduction à une Anthologie des troubadour
68 2. A. Jeanroy, Introduction à une Anthologie des troubadours , 1927. Une page plus loin notre auteur écrit d’ailleurs : « La nobles
69 eviendra. 33. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours , I, p. 69. 34. E. Wechssler, Das Kulturproblem des Minnesangs, Hall
70 ise, est un indice probable de catharisme chez un troubadour . Les cathares s’appliquaient à parler le langage orthodoxe, moyennant
71 onstration serrée, que l’on prenne les poèmes des troubadours comme sources d’études sur le catharisme. — Cf. sur Peire Cardinal hé
72 f. sur Peire Cardinal hérétique : J. Anolade, Les Troubadours , p. 209-210. 53. Poésie lyrique des troubadours, II, p. 306. Faut-i
73 Troubadours, p. 209-210. 53. Poésie lyrique des troubadours , II, p. 306. Faut-il que je m’excuse de revenir sans cesse à ce livre
74 c’est à-dire de la toute première génération des troubadours  ! Donc l’un des inventeurs de ces « formules ». Nous tenons ici un be
75 ndancieux. On veut à tout prix que le langage des troubadours soit le langage naturel de l’amour humain, transposé à l’amour divin.
76 pour répondre au reproche d’insincérité fait aux troubadours par nos érudits — reproche lui-même stéréotypé… 58. Mais catholique
77 ons dont il serait difficile de nier que certains troubadours n’aient pas été victimes. 62. Textes traduits et commentés dans Wolf
78 es rapports entre la lyrique hispano-arabe et les troubadours , voir les études de Menendez y Pelayo, Gonzalez de Palencia, et Riber
79 taine eut pour fils Richard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ; et pour fille M
80 hard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ; et pour fille Marie de Champagne. 74
8 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
81 rances mystiques. On se souvient de la plainte du troubadour  : Dieu ! comment se peut-il faire Que plus m’est loin plus la désire
82 et rien ne l’attire vers le bas… » (Maximes.) Le troubadour Arnaut Daniel parlait aussi de cet « excès de désir » qui enlève « to
83 le à Dieu, à l’amour éternel. Mais supposez qu’un troubadour ait exprimé la même prière en feignant de l’adresser à sa Dame. L’ama
84 des Franciscains se répandit en Italie comme les troubadours s’étaient répandus dans le Midi de la France : par les routes, sur le
85 des Fioretti 103, attestent que la rhétorique des troubadours et des romans courtois sont les sources directes du lyrisme francisca
86 nous à énumérer les principaux thèmes communs aux troubadours et aux mystiques orthodoxes : « Mourir de ne pas mourir.106 » La « b
87 amour divin et de l’amour courtois, mais chez les troubadours provençaux du xiie siècle. Les plus féconds éléments de leur doctrin
88 angage passionnel nous vient de la rhétorique des troubadours . Rhétorique ambiguë par excellence : une dogmatique manichéenne y com
89 passe les limites de l’amour naturel », disait le troubadour Guido Cavalcanti, au xiiie siècle. Or le fait de dépasser les limite
90 ue la passion « enthousiaste », la joy d’amor des troubadours , devait fatalement aboutir à la passion humaine malheureuse. Cet amou
91 tion digne d’être étudiée minutieusement. 99. Un troubadour  : « Amour ne me quitte ni bien ne peut m’avoir. » 100. Th. Labande-J
9 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
92 n courtoise du Languedoc, dispersant les derniers troubadours . Que va devenir la tradition d’Amour ? Il semble bien que dès le seco
93 ouplets sont échangés entre Rambaut de Vaqueiras, troubadour languedocien, et le puissant marquis Alberto Malaspina. Il semble bie
94 ie. Une fois de plus, la carte de l’influence des troubadours se confond avec celle des hérésies. Un peu plus tard, le mouvement fr
95 ette poésie courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours  ? La question est encore obscure. On ne trouve à la cour de Palerme q
96 lle rénove consciemment le langage symbolique des troubadours . Les Siciliens étaient tombés dans un douteux allégorisme : ils parla
97 ient la Science sacrée. Sincérité bien propre aux troubadours , et toute contraire à celle qu’un moderne imagine ! Dante la définira
98 eurs chez les poètes italiens le vrai mystère des troubadours , de même que c’est au crépuscule que se révèlent les sept couleurs do
99 on animant pour la première fois les symboles des troubadours d’un souffle parfaitement païen, et non plus du tout hérétique ! On e
100 e poésie courtoise130. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en Enfer des « chevaliers de Marie », moines italiens appe
101 . Elle couvre la même étendue que l’influence des troubadours  : l’Europe entière. Les minnesänger (chanteurs de l’Amour) en Allemag
102 emander s’il connaissait la tradition secrète des troubadours . Mais on peut relever ce fait : que Vérone fut un des principaux cent
103 l. Racine, comme Pétrarque, était de la race des troubadours qui trahissent l’Amour pour l’amour : presque tous ont fini en religi
104 eulement serait la délivrance, — selon la foi des troubadours … 14. La Nouvelle Héloïse Paysan de Genève, Rousseau échappe à
105 , c’est l’état d’âme créé chez les imitateurs des troubadours par une doctrine qu’ils « sécularisaient », n’en connaissant que la r
106 thousiasme est réel, c’est l’« endieusement » des troubadours , l’endiosada des mystiques espagnols, la joy d’amor dans son délire d
107 les lois de l’amour chaste transforme l’hymne des troubadours en un roman157 — ainsi les puissances du jour, évoquées par le premie
108 s par rapport à l’amour courtois. La religion des troubadours se prêtait aux complicités les plus sournoises avec l’instinct qu’ell
109 des cathares, la véritable noblesse est celle du troubadour , de celui qui connaît et pratique les leys d’amors. Dante soutiendra
110 agit ici, à l’inverse de ce qui se passa chez les troubadours . Béatrice deviendra successivement la Philosophie, la Sagesse et la S
111 Remarques sur les premiers poètes français et les troubadours , et de trois volumes (anonymes) de mémoires sur Pétrarque. 143. « On
112 mands, p. 285). 150. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauffré Rudel dans Sternbald, et caractérise longuement l’amour court
113 e personnage constant des poèmes courtois que les troubadours nommaient le losengier. 157. Cf. chap. 10, livre II. Le roman est un
10 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
114 ng féodal comme le culte de la chasteté, chez les troubadours , s’oppose à l’exaltation érotique du xiie siècle. « Dans la conscien
11 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
115 il ennoblissait mais encore il anoblissait : les troubadours accédaient socialement au niveau de l’aristocratie, qui les traitait
12 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
116 ence possible de la mystique cistercienne sur les troubadours . En effet, « chronologiquement parlant, les deux mouvements sont à pe
117 a donc supposé une filiation des cisterciens aux troubadours . M. Gilson réfute cette hypothèse en montrant : 1° que l’objet de l’a
118 n’est pas le même pour saint Bernard et pour les troubadours , ces derniers exaltant, selon lui, la sensualité naturelle ; 2° que l
119 00). Certes, une opinion assez répandue prête aux troubadours une attitude idéaliste du même genre que celle de saint Bernard. Pour
120 étaphores courtoises « grossières » aux mœurs des troubadours , ma déduction serait inverse de celle des savants modernes. Marcabru
121 er d’être débarrassé de l’amour de Dieu. » Or les troubadours gémissent sous le joug de l’Amour. Donc cet amour n’est pas spirituel
122 roix, reprendront bel et bien les expressions des troubadours , et souhaiteront d’être libérés des tourments de l’amour divin : c’es
123 our divin : c’est là bien entendu, comme chez les troubadours , une manière d’exprimer la violence de leur passion, une sorte d’anti
124 ce dont M. Gilson ne saurait se réjouir. c) Les troubadours chantent l’amour malheureux. Mais l’amour divin des cisterciens obtie
125 eure M. Gilson). On retrouve donc la situation du troubadour vis-à-vis de l’amour des êtres. Certes : « la pureté de l’amour court
126 ns lyriques, romans et épopées chevaleresques des troubadours (1856). C’est un lexique donnant la traduction d’environ 500 termes,
127 xemple : « Arbres morts ». — Les catholiques. Les troubadours traitaient les membres du clergé catholique d’arbres automnals morts.
128 ageait l’engouement des Italiens du Nord pour les troubadours qui y séjournaient fréquemment (tels Peire Vidal, Peire d’Auvergne, R
129 té, le régime de la grâce et de l’Amour. Certains troubadours le connurent. (Richard Cœur de Lion par exemple). Les deux doctrines
130 s de l’amour qui sont les plus suspectes chez les troubadours  ? Au point que l’on se demande parfois s’ils n’en venaient pas à conf
13 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
131 ) 4. Librement inspiré d’une Chanson d’aube du troubadour Folquet de Marseille.
14 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
132 t au suzerain. Le chevalier breton, tout comme le troubadour méridional, se reconnaît le vassal d’une Dame élue. Mais en fait, il
15 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
133 rtezia, l’amour courtois. 6.L’amour courtois : troubadours et cathares Que toute la poésie européenne soit issue de la poésie
134 la poésie européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait plus douter. « Oui
135 e, c’est-à-dire que le poète, ne pouvant être que troubadour , était tenu de parler — et de l’apprendre s’il ne le savait pas — le
136 l’apprendre s’il ne le savait pas — le langage du troubadour , qui n’a jamais été que le provençal30. » Qu’est-ce que la poésie des
137 que le provençal30. » Qu’est-ce que la poésie des troubadours  ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans toute la lyriqu
138 r mou castitaz (d’amour vient chasteté) chante le troubadour toulousain Guilhem Montanhagol. L’amour suppose aussi un rituel : le
139 rd. » Or, s’il est à ce point « évident » que les troubadours ne tiraient rien de la réalité sociale, il paraît non moins évident q
140 : tout compte fait, cela ne se tient pas, car les troubadours , paraît-il, avaient trop peu de culture pour connaître cette poésie.
141 . Je me refuse à supposer un seul instant que les troubadours furent des faibles d’esprit, tout juste bons à répéter sans se lasser
142 7.Hérésie et Poésie Doit-on considérer les troubadours comme des « croyants » de l’Église cathare, et comme des chantres de
143 ir tout contact avec l’autre sexe47 et ces clairs troubadours , joyeux et fous, chantant l’amour, le printemps, l’aube, les vergers
144 lusion unanime : rien de commun entre cathares et troubadours  ! Mais l’irrépressible intuition des « aventureux » que j’ai cités ré
145 démontrez-nous, dans ce cas, comment cathares et troubadours auraient pu se côtoyer chaque jour sans se connaître, et vivre dans d
146 is rien entreprendre. » Est-il imaginable que les troubadours aient vécu et chanté dans ce monde-là, sans se soucier de ce que pens
147 vivaient ? On a rétorqué à cela que les premiers troubadours sont apparus dans le Poitou et le Limousin, tandis que l’hérésie avai
148 cisément, la langue utilisée dès le début par les troubadours limousins (comme elle le sera bientôt par ceux de bien d’autres régio
149 ssi que les cours les plus souvent citées par les troubadours comme particulièrement accueillantes, étaient celles des seigneurs de
150 lus il se peut très bien que le seul fait que les troubadours les fréquentassent révèle tout au contraire les tendances hérétiques
151 ssent à l’infini. Est-ce pure coïncidence, si les troubadours comme les cathares glorifient — sans toujours l’exercer — la vertu de
152 s. Voyons plutôt les arguments adverses. Tous les troubadours , dira-t-on, ne furent pas dans le camp de l’hérésie. Plusieurs finire
153 que ce fût possible en soi, que tels d’entre les troubadours ignoraient les analogies de leur lyrisme et du dogme cathare, on n’au
154 la beauté, plutôt courant ? Et si l’on dit : ces troubadours ne parlent point de leurs croyances dans les poésies qui nous restent
155 qui nous donne à penser, si l’on songe à tous les troubadours qui devaient subir un apparent « mariage » avec l’Église de Rome dont
156 viendra l’aube. Mais à la fin de la chanson, le troubadour a-t-il trahi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la L
157 jours placée « en trop haut lieu » pour lui53, le troubadour souffrant de l’amour vrai ? Un seul baiser, un seul regard, un seul s
158 ces principales) du lyrisme courtois ; 2° Que les troubadours n’ont jamais dit qu’ils suivaient cette religion, ou que c’était d’el
159 naître une rhétorique aussi précise que celle des troubadours . Je répondrai dans l’ordre à ces critiques. 1. Religion mal connue. S
160 le remarquer. Parlant de la lyrique abstraite des troubadours du xiiie siècle et de la confusion qu’elle favorise, de Dieu et de l
161 ans conséquences. Soit. Mais les théories que les troubadours développaient avec une si grave application, ne sont-elles pas aux an
162 thétiques certains vers de Pétrarque55 » ? 2. Les troubadours gardent le secret. À la thèse du catharisme secret des troubadours, p
163 nt le secret. À la thèse du catharisme secret des troubadours , plusieurs auteurs récents ont objecté que jamais un poète courtois n
164 rité » (p. 199). C’est dire que le « secret » des troubadours était en somme une évidence symbolique aux yeux des initiés et des sy
165 que jamais un cathare converti n’ait dénoncé les troubadours comme propagateurs de l’hérésie ? La réponse me paraît aisée. Il est
166 La réponse me paraît aisée. Il est clair que les troubadours n’étaient nullement considérés comme des prédicateurs ni comme des mi
167 de débrouiller ». (Op. cit., II, p. 16). Mais le troubadour Alegret l’a fort bien dit : « Mon vers (poème) paraîtra insensé au so
168 e lui poser une énigme » ? On peut penser que les troubadours étaient mus par des passions moins puériles… « J’entrelace des mots r
169 mais elle demeure presque insoluble : comment les troubadours entendaient-ils leurs propres symboles ? Et d’une manière plus généra
170 … Qu’on se rappelle ce seigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa femme, et fait servir le cœur de la victime sur un plat.
171 t pourquoi vouloir à tout prix que les poèmes des troubadours comportent des notations « réalistes » et des descriptions précises d
172 l érudit qu’il semblerait que toute la poésie des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !) Où est alors c
173 tit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à louer les beautés de leur Dame, Arnaut Daniel et l’italien Guinizel
174 s de débauche que beaucoup ont portées contre les troubadours — l’on sait au vrai peu de choses de leur vie — nous rappellerons l’e
175 encore chez leurs disciples peu disciplinés, les troubadours . Des accusations horrifiantes figurent à cet égard dans les registres
176 naître une rhétorique aussi précise que celle des troubadours  ? C’est l’argument que les romanistes ont coutume d’opposer à l’inter
177 tions al-Hallaj, Al-Ghazali et Sohrawardi d’Alep, troubadours de l’Amour suprême, chantres courtois de l’Idée voilée, objet aimé ma
178 d’une pareille polémique s’appliquent au cas des troubadours , et plus tard, nous le verrons, mutatis mutandis, au cas des grands m
179 Or selon certains interprètes de la mystique des troubadours , la Dame des pensées ne serait autre que la part spirituelle et angél
180 l de la femme aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Dame de leurs pensées d’un nom conventionnel ou se
181 el), c’est un des thèmes constants du lyrisme des troubadours , puis de Dante et enfin de Pétrarque. Tous ces poètes attachent au « 
182 ngiers (médisants, indiscrets, espions) et que le troubadour couvre d’invectives. Nos savants commentateurs ne savent trop que fai
183 ue qu’on n’a pas prouvé l’influence arabe sur les troubadours , « et qu’on ne la prouvera pas. » Ce ton péremptoire fait sourire. De
184 zadjal est celle-là même que reproduit le premier troubadour , Guillaume de Poitiers, dans cinq sur onze des poèmes de lui qui nous
185 tes remarquablement identiques) entre cathares et troubadours . Je me risquais à dire : il y a là quelque chose, et l’absence de rap
186 , de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier troubadour — c’est le comte Guillaume de Poitiers — jusqu’au Paraclet d’Héloïse.
187 d’amors, ses « rites » précis, la rhétorique des troubadours , sa morale de l’hommage et du service, sa « théologie » et ses disput
188 t ses disputes théologiques, ses « initiés », les troubadours , et ses « croyants », le grand public cultivé ou non, qui écoute les
189 », le grand public cultivé ou non, qui écoute les troubadours et fait leur gloire mondaine dans toute l’Europe. Or nous voyons cett
190 t d’Orange cités plus haut74. Chose curieuse, les troubadours chez lesquels nous constatons cette contradiction, ne s’en plaignent
191 riage était condamné par leur Église. Beaucoup de troubadours — cela n’est pas douteux — étaient cathares ou, du moins, très au cou
192 erfection à la perfection », c’est-à-dire par les troubadours et par les croyants inquiets à la morale des Parfaits. Mais enfin, di
193 , citons maintenant quelques chansons de « légers troubadours méridionaux », grands seigneurs amateurs ou jongleurs besogneux, que
194 à celui qui observe ses lois, dit le premier des troubadours connus, Guillaume, sixième comte de Poitiers et neuvième duc d’Aquita
195 nte dame du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud disait : « La soumission à l’aimée est la marque nat
196 es de la première et de la seconde génération des troubadours (1120 à 1180 environ). Au xiiie siècle, ceux de la dernière générati
197 du monde. Celui que l’on nomme parfois le dernier troubadour , Guiraut Riquier, donnera de ces vers le commentaire suivant : « Les
198 e tu seras mon guide. Enfin, contre certains des troubadours qui sans doute abusaient trop souvent des ambiguïtés ménagées par le
199 à écrire en mettant les points sur les i : « Ces troubadours , en mêlant la vérité au mensonge, corrompent les amants, les femmes e
200 anter ce que l’on pourrait encore tenir, chez les troubadours du Midi, pour une pure fantasmagorie sentimentale. 6. Excuse aux his
201 exuels pour la plupart, comme le furent plusieurs troubadours . Il s’exprime dans des termes qui seront repris par presque tous les
202 , roi d’Angleterre86. Elle emmenait avec elle ses troubadours . C’est par elle et par eux entre autres que les trouvères anglo-norma
203 sés sans grands scrupules à d’autres fins que les troubadours  ? Dans l’attente de recherches plus approfondies sur tous ces points,
204  » et tantôt plus « barbares » que les poèmes des troubadours , dont ils sont cependant inspirés de la manière la plus incontestable
205 d bien même les trouvères seraient inférieurs aux troubadours dans la connaissance mystique, ils n’ont pas introduit dans leurs rom
206 considérée comme une ascèse, le « mal aimé » des troubadours . Voici Tristan livré au plus cruel conflit, lorsqu’au soir de ses noc
207 de l’amour courtois, lorsqu’on passe du Midi des troubadours au Nord plus barbare des trouvères, nous sommes en mesure de voir dor
208 ccurrence. 31. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours , 1934. 32. A. Jeanroy, Introduction à une Anthologie des troubadours
209 32. A. Jeanroy, Introduction à une Anthologie des troubadours , 1927. 33. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours, I, p. 69. 3
210 dours, 1927. 33. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours , I, p. 69. 34. E. Wechsler, Das Kulturproblem des Minnesangs, Halle 
211 ntre le Graal, trad. franç. 1934. 46. Le premier troubadour , Guillaume de Poitiers, meurt en 1127. Les premières mentions d’une É
212 déjà, aux lieux mêmes où paraissent les premiers troubadours  ! 47. Au point que les Parfaits refusaient de s’asseoir sur un banc
213 de femmes de la noblesse étaient cathares, et les troubadours leur dédiaient leurs chansons ! 48. Déodat Roché, l’un des érudits c
214 ise, est un indice probable de catharisme chez un troubadour . Les cathares s’appliquaient à parler le langage orthodoxe, moyennant
215 trop élevé ». Les érudits commentent : le pauvre troubadour , de basse extraction sociale en général, s’est épris de la femme d’un
216 r Peire Cardenal (ou Cardinal), l’un des derniers troubadours (Peire Cardinal était-il hérétique ? Revue d’Histoire des Religions,
217 qu’à proposer que l’on prenne certains poèmes des troubadours comme sources d’études sur l’hérésie. Elle cite, à l’appui, des vers
218 e » par les catholiques. 55. Poésie lyrique des troubadours , II, p. 306. 56. Par exemple, le médiéval serait trop « naïf » pour
219 iècle, c’est-à-dire de la première génération des troubadours  ! Donc l’un des inventeurs de ces « formules ». Nous tenons ici un be
220 ndancieux. On veut à tout prix que le langage des troubadours soit le langage naturel de l’amour humain, transposé à l’amour divin.
221 pour répondre au reproche d’insincérité fait aux troubadours par nos érudits — reproche lui-même stéréotypé… 60. Mais catholique
222 minas) et en Espagne : senhor (non senhorà) ? Les troubadours andalous et arabes faisaient de même. Je crois qu’ici encore, au moin
223 ons dont il serait difficile de nier que certains troubadours n’aient été victimes. 62. Textes traduits et commentés dans Wolfgang
224 apitre 7 de ce Livre, à savoir que les poèmes des troubadours pouvaient être — selon Rahn, Aroux et Péladan — une sorte de langage
225 rs assimilent pour leur part à la Grâce, chez les troubadours … 85. Les cathares condamnaient la guerre et toute forme d’homicide,
226 taine eut pour fils Richard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ; et pour fille M
227 hard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ; et pour fille Marie de Champagne. 87
228 plus réellement, je crois, que dans la poésie des troubadours . 93. H. Hubert, les Celtes, II, p. 286. 94. Hubert, op. cit., Il,
16 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
229 rances mystiques. On se souvient de la plainte du troubadour  : Dieu ! comment se peut-il faire Que plus m’est loin plus la désire
230 et rien ne l’attire vers le bas… » (Maximes.) Le troubadour Arnaut Daniel parlait aussi de cet « excès de désir » qui enlève « to
231 le à Dieu, à l’amour éternel. Mais supposez qu’un troubadour ait exprimé la même prière en feignant de l’adresser à sa Dame. L’ama
232 des Franciscains se répandit en Italie comme les troubadours s’étaient répandus dans le Midi de la France : par les routes, sur le
233 des Fioretti 121, attestent que la rhétorique des troubadours et des romans courtois sont les sources directes du lyrisme francisca
234 nous à énumérer les principaux thèmes communs aux troubadours et aux mystiques orthodoxes : « Mourir de ne pas mourir124. » La « b
235 amour divin et de l’amour courtois, mais chez les troubadours provençaux du xiie siècle. Les plus féconds éléments de leur doctrin
236 angage passionnel nous vient de la rhétorique des troubadours . Rhétorique ambiguë par excellence : une dogmatique manichéenne y com
237 passe les limites de l’amour naturel », disait le troubadour Guido Cavalcanti, au xiiie siècle. Or le fait de dépasser les limite
238 ue la passion « enthousiaste », la joy d’amor des troubadours , devait fatalement aboutir à la passion humaine malheureuse. Cet amou
239 ger Maître Eckhart parmi les hérétiques. 117. Un troubadour  : « Amour ne me quitte ni bien ne peut m’avoir. » 118. Th. Labande-J
17 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
240 n courtoise du Languedoc, dispersant les derniers troubadours . Que va devenir la tradition d’Amour ? Il semble bien que dès le xive
241 solide amitié se noue entre Rambaut de Vaqueiras, troubadour languedocien, et le puissant marquis Alberto Malaspina. Il semble bie
242 ie. Une fois de plus, la carte de l’influence des troubadours se confond avec celle des hérésies. Un peu plus tard, le mouvement fr
243 ette poésie courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours  ? La question est encore obscure. On ne trouve à la cour de Palerme q
244 lle rénove consciemment le langage symbolique des troubadours . Les Siciliens étaient tombés dans un douteux allégorisme : ils parla
245 ient la Science sacrée. Sincérité bien propre aux troubadours , et toute contraire à celle qu’un moderne imagine ! Dante la définira
246 eurs chez les poètes italiens le vrai mystère des troubadours , de même que c’est au crépuscule que se révèlent les sept couleurs do
247 on animant pour la première fois les symboles des troubadours d’un souffle parfaitement païen, et non plus du tout hérétique ! On e
248 e poésie courtoise148. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en Enfer des « chevaliers de Marie », moines italiens appe
249 . Elle couvre la même étendue que l’influence des troubadours  : l’Europe entière. Les minnesänger (chanteurs de l’Amour) en Allemag
250 emander s’il connaissait la tradition secrète des troubadours . Mais on peut relever ce fait : que Vérone fut un des principaux cent
251 al. Racine, comme Pétrarque, était de la race des troubadours qui trahissent l’Amour pour l’amour : presque tous ont fini en religi
252 seulement serait la délivrance — selon la foi des troubadours … 14. La Nouvelle Héloïse Paysan de Genève, Rousseau échappe à
253 , c’est l’état d’âme créé chez les imitateurs des troubadours par une doctrine qu’ils « sécularisaient », n’en connaissant que la r
254 thousiasme est réel, c’est l’« endieusement » des troubadours , l’endiosada des mystiques espagnols, la joy d’amor dans son délire d
255 les lois de l’amour chaste transforme l’hymne des troubadours en un roman175 — ainsi les puissances du jour, évoquées par le premie
256 s par rapport à l’amour courtois. La religion des troubadours se prêtait aux complicités les plus sournoises avec l’instinct, qu’el
257 , à l’inverse de ce qui se passe chez de nombreux troubadours . Béatrice deviendra successivement la Philosophie, la Sagesse et la S
258 Remarques sur les premiers poètes français et les troubadours , et de trois volumes (anonymes) de Mémoires sur Pétrarque. 161. « On
259 mands, p. 285). 168. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jauffré Rudel dans Sternbald, et caractérise longuement l’amour court
260 e personnage constant des poèmes courtois que les troubadours nommaient le lozengier. 175. Cf. chap. 11 livre II. Le roman est un
18 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
261 ng féodal comme le culte de la chasteté, chez les troubadours , s’oppose à l’exaltation érotique du xiie siècle. « Dans la conscien
19 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
262 il ennoblissait mais encore il anoblissait : les troubadours accédaient socialement au niveau de l’aristocratie qui les traitait c
263 tidienne. La romance veut « l’amour de loin » des troubadours  ; le mariage, l’amour du « prochain ». Si donc l’on s’est marié à cau
264 ément les origines romanes (donc le Languedoc des troubadours ) du sentiment qu’il désigne. C’est une combinaison à doses variables
20 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
265 ons troublantes que j’observais entre cathares et troubadours  : eux n’en sont pas troublés, faute de « preuves » suffisantes. Plusi
266 II, traitant du xiie siècle, du catharisme, des troubadours , et de Tristan. C’est là le principal de cette nouvelle version. Pour
21 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
267 t au suzerain. Le chevalier breton, tout comme le troubadour méridional, se reconnaît le vassal d’une Dame élue. Mais en fait, il
22 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
268 rtezia, l’amour courtois. 6.L’amour courtois : troubadours et cathares Que toute la poésie européenne soit issue de la poésie
269 la poésie européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait plus douter. « Oui
270 e, c’est-à-dire que le poète, ne pouvant être que troubadour , était tenu de parler — et de l’apprendre s’il ne le savait pas — le
271 l’apprendre s’il ne le savait pas — le langage du troubadour , qui n’a jamais été que le provençal. »22 Qu’est-ce que la poésie de
272 ue le provençal. »22 Qu’est-ce que la poésie des troubadours  ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans toute la lyriqu
273 r mou castitaz (d’amour vient chasteté) chante le troubadour toulousain Guilhem Montanhagol. L’amour suppose aussi un rituel : le
274 . »25 Or, s’il est à ce point « évident » que les troubadours ne tiraient rien de la réalité sociale, il paraît non moins évident q
275 : tout compte fait, cela ne se tient pas, car les troubadours , paraît-il, avaient trop peu de culture pour connaître cette poésie.
276 . Je me refuse à supposer un seul instant que les troubadours furent des faibles d’esprit, tout juste bons à répéter sans se lasser
277 7.Hérésie et poésie Doit-on considérer les troubadours comme des « croyants » de l’Église cathare, et comme des chantres de
278 ir tout contact avec l’autre sexe40 et ces clairs troubadours , joyeux et fous, dit-on, chantant l’amour, le printemps, l’aube, les
279 lusion unanime : rien de commun entre cathares et troubadours  ! Mais l’irrépressible intuition des « aventureux » que j’ai cités ré
280 démontrez-nous, dans ce cas, comment cathares et troubadours auraient pu se côtoyer chaque jour sans se connaître, et vivre dans d
281 is rien entreprendre. » Est-il imaginable que les troubadours aient vécu et chanté dans ce monde-là sans se soucier de ce que pensa
282 vivaient ? On a rétorqué à cela que les premiers troubadours sont apparus dans le Poitou et le Limousin, tandis que l’hérésie avai
283 ssi que les cours les plus souvent citées par les troubadours comme particulièrement accueillantes, étaient celles des seigneurs de
284 lus il se peut très bien que le seul fait que les troubadours les fréquentassent révèle tout au contraire les tendances hérétiques
285 ssent à l’infini. Est-ce pure coïncidence, si les troubadours comme les cathares glorifient — sans toujours l’exercer — la vertu de
286 s. Voyons plutôt les arguments adverses. Tous les troubadours , dira-t-on, ne furent pas dans le camp de l’hérésie. Plusieurs finire
287 que ce fût possible en soi, que tels d’entre les troubadours ignoraient les analogies de leur lyrisme et du dogme cathare, on n’au
288 la beauté, plutôt courant ? Et si l’on dit : ces troubadours ne parlent point de leurs croyances dans les poésies qui nous restent
289 qui nous donne à penser, si l’on songe à tous les troubadours qui devaient subir un apparent « mariage » avec l’Église de Rome dont
290 viendra l’aube. Mais à la fin de la chanson, le troubadour a-t-il trahi ses vœux ? Ou bien a-t-il trouvé au sein de la nuit la L
291 jours placée « en trop haut lieu » pour lui46, le troubadour souffrant de l’amour vrai ? Un seul baiser, un seul regard, un seul s
292 ces principales) du lyrisme courtois ; 2° que les troubadours n’ont jamais dit qu’ils suivaient cette religion, ou que c’était d’el
293 naître une rhétorique aussi précise que celle des troubadours . Je répondrai dans l’ordre à ces critiques. 1. Religion mal connue Si
294 le remarquer. Parlant de la lyrique abstraite des troubadours du xiiie siècle et de la confusion qu’elle favorise, de Dieu et de l
295 ans conséquences. Soit. Mais les théories que les troubadours développaient avec une si grave application, ne sont-elles pas aux an
296 hétiques certains vers de Pétrarque ? »48 2. Les troubadours gardent le secret À la thèse du catharisme secret des troubadours, pl
297 ent le secret À la thèse du catharisme secret des troubadours , plusieurs auteurs récents ont objecté que jamais un poète courtois n
298 rité » (p. 199). C’est dire que le « secret » des troubadours était en somme une évidence symbolique aux yeux des initiés et des sy
299 que jamais un cathare converti n’ait dénoncé les troubadours comme propagateurs de l’hérésie ? La réponse me paraît aisée. Il est
300 La réponse me paraît aisée. Il est clair que les troubadours n’étaient nullement considérés comme des prédicateurs ni comme des mi
301 de débrouiller ». (Op. cit., II, p. 16.) Mais le troubadour Alegret l’a fort bien dit : « Mon vers (poème) paraîtra insensé au so
302 e lui poser une énigme » ? On peut penser que les troubadours étaient mus par des passions moins puériles… « J’entrelace des mots r
303 mais elle demeure presque insoluble : comment les troubadours entendaient-ils leurs propres symboles ? Et d’une manière plus généra
304 … Qu’on se rappelle ce seigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa femme, et fait servir le cœur de la victime sur un plat.
305 t pourquoi vouloir à tout prix que les poèmes des troubadours comportent des notations « réalistes » et des descriptions précises d
306 l érudit qu’il semblerait que toute la poésie des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !) Où est alors c
307 tit fait encore : deux des plus ardents parmi les troubadours à louer les beautés de leur Dame, Arnaut Daniel et l’Italien Guinizel
308 s de débauche que beaucoup ont portées contre les troubadours — l’on sait au vrai peu de chose de leurs vies — nous rappellerons l’
309 encore chez leurs disciples peu disciplinés, les troubadours . Des accusations horrifiantes figurent à cet égard dans les registres
310 naître une rhétorique aussi précise que celle des troubadours  ? C’est l’argument que les romanistes ont coutume d’opposer à l’inter
311 Hallaj, Ruzhbehan de Shiraz et Sohrawardi d’Alep, troubadours de l’Amour suprême, chantres courtois de l’Idée voilée, objet aimé ma
312 d’une pareille polémique s’appliquent au cas des troubadours , et plus tard, nous le verrons, mutatis mutandis, au cas des grands m
313 Or selon certains interprètes de la mystique des troubadours , la Dame des pensées ne serait autre que la part spirituelle et angél
314 l de la femme aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Dame de leurs pensées d’un nom conventionnel ou se
315 el), c’est un des thèmes constants du lyrisme des troubadours , puis de Dante et enfin de Pétrarque. Tous ces poètes attachent au « 
316 ngiers (médisants, indiscrets, espions) et que le troubadour couvre d’invectives. Nos savants commentateurs ne savent trop que fai
317 ue qu’on n’a pas prouvé l’influence arabe sur les troubadours , « et qu’on ne la prouvera pas ». Ce ton péremptoire fait sourire. De
318 zadjal est celle-là même que reproduit le premier troubadour , Guillaume de Poitiers, dans cinq sur onze des poèmes de lui qui nous
319 tes remarquablement identiques) entre cathares et troubadours . Je me risquais à dire : il y a là quelque chose, et l’absence de rap
320 , de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier troubadour — c’est le comte Guillaume de Poitiers — jusqu’au Paraclet d’Héloïse.
321 d’amors, ses « rites » précis, la rhétorique des troubadours , sa morale de l’hommage et du service, sa « théologie » et ses disput
322 t ses disputes théologiques, ses « initiés », les troubadours , et ses « croyants », le grand public cultivé ou non, qui écoute les
323 », le grand public cultivé ou non, qui écoute les troubadours et fait leur gloire mondaine dans toute l’Europe. Or nous voyons cett
324 cités plus haut (au chap. 8). Chose curieuse, les troubadours chez lesquels nous constatons cette contradiction ne s’en plaignent p
325 riage était condamné par leur Église. Beaucoup de troubadours —  cela n’est pas douteux — étaient cathares ou, du moins, très au co
326 erfection à la perfection », c’est-à-dire par les troubadours et par les croyants inquiets à la morale des Parfaits. Mais enfin, di
327 , citons maintenant quelques chansons de « légers troubadours méridionaux », grands seigneurs amateurs ou jongleurs besogneux, que
328 à celui qui observe ses lois, dit le premier des troubadours connus, Guillaume, septième comte de Poitiers et neuvième duc d’Aquit
329 nte dame du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud disait : « La soumission à l’aimée est la marque nat
330 es de la première et de la seconde génération des troubadours (1120 à 1180 environ). Au xiiie siècle, ceux de la dernière générati
331 u monde. Celui que l’on nomme parfois le dernier troubadour , Guiraut Riquier, donnera de ces vers le commentaire suivant : « Les
332 e tu seras mon guide. Enfin, contre certains des troubadours qui sans doute abusaient trop souvent des ambiguïtés ménagées par le
333 à écrire en mettant les points sur les i : « Ces troubadours , en mêlant la vérité au mensonge, corrompent les amants, les femmes e
334 anter ce que l’on pourrait encore tenir, chez les troubadours du Midi, pour une pure fantasmagorie sentimentale. ] 6. Excuse aux h
335 exuels pour la plupart, comme le furent plusieurs troubadours . Il s’exprime dans des termes qui seront repris par presque tous les
336 , roi d’Angleterre78. Elle emmenait avec elle ses troubadours . C’est par elle et par eux entre autres que les trouvères anglo-norma
337 sés sans grands scrupules à d’autres fins que les troubadours  ? Dans l’attente de recherches plus approfondies sur tous ces points,
338  » et tantôt plus « barbares » que les poèmes des troubadours , dont ils sont cependant inspirés de la manière la plus incontestable
339 d bien même les trouvères seraient inférieurs aux troubadours dans la connaissance mystique, ils n’ont pas introduit dans leurs rom
340 considérée comme une ascèse, le « mal aimé » des troubadours . Voici Tristan livré au plus cruel conflit, lorsqu’au soir de ses noc
341 s de l’amour courtois lorsqu’on passe du Midi des troubadours au Nord plus barbare des trouvères, nous sommes en mesure de voir dor
342 23. Id. 24. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours , 1934. 25. A. Jeanroy, Introduction à une Anthologie des troubadour
343 5. A. Jeanroy, Introduction à une Anthologie des troubadours , 1927. 26. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours, I, p. 69
344 s, 1927. 26. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours , I, p. 69. 27. E. Wechssler, Das Kulturproblem des Minnesangs, Hall
345 ntre le Graal, trad. franç. 1934. 39. Le premier troubadour , Guillaume de Poitiers, meurt en 1127. Les premières mentions d’une É
346 déjà, aux lieux mêmes où paraissent les premiers troubadours  ! 40. Au point que les Parfaits refusaient de s’asseoir sur un banc
347 de femmes de la noblesse étaient cathares, et les troubadours leur dédiaient leurs chansons ! 41. Déodat Roché, l’un des érudits c
348 hn) pour un indice probable de catharisme chez un troubadour . Les cathares s’appliquaient à parler le langage orthodoxe, moyennant
349 trop élevé ». Les érudits commentent : le pauvre troubadour , de basse extraction sociale en général, s’est épris de la femme d’un
350 r Peire Cardenal (ou Cardinal), l’un des derniers troubadours (« Peire Cardenal était-il hérétique ? », Revue d’Histoire des Religi
351 qu’à proposer que l’on prenne certains poèmes des troubadours comme sources d’études sur l’hérésie. Elle cite, à l’appui, des vers
352 e » par les catholiques. 48. Poésie lyrique des troubadours , II, p. 306. 49. Par exemple, le médiéval serait trop « naïf » pour
353 iècle, c’est-à-dire de la première génération des troubadours  ! Donc l’un des inventeurs de ces « formules ». Nous tenons ici un be
354 ndancieux. On veut à tout prix que le langage des troubadours soit le langage naturel de l’amour humain, transposé à l’amour divin.
355 pour répondre au reproche d’insincérité fait aux troubadours par nos érudits — reproche lui-même stéréotypé… 53. Mais catholique
356 minus) et en Espagne : senhor (non senhora) ? Les troubadours andalous et arabes faisaient de même. Je crois qu’ici encore, au moin
357 ons dont il serait difficile de nier que certains troubadours n’aient pas été victimes. 55. Textes traduits et commentés dans Wolf
358 apitre 7 de ce Livre, à savoir que les poèmes des troubadours pouvaient être — selon Rahn, Aroux et Péladan — une sorte de langage
359 rs assimilent pour leur part à la Grâce, chez les troubadours … 77. Les cathares condamnaient la guerre et toute forme d’homicide,
360 taine eut pour fils Richard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ; pour filles Mar
361 hard Cœur de Lion, ami des troubadours gascons et troubadour lui-même, excommunié par Rome ; pour filles Marie de Champagne et Ael
362 plus réellement, je crois, que dans la poésie des troubadours . 85. H. Hubert, Les Celtes, II, p. 286. 86. H. Hubert, op. cit., I
23 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
363 rances mystiques. On se souvient de la plainte du troubadour  : Dieu ! comment se peut-il faire Que plus m’est loin plus la désire
364 et rien ne l’attire vers le bas… » (Maximes.) Le troubadour Arnaut Daniel parlait aussi de cet « excès de désir » qui enlève « to
365 le à Dieu, à l’amour éternel. Mais supposez qu’un troubadour ait exprimé la même prière en feignant de l’adresser à sa Dame. L’ama
366 des Franciscains se répandit en Italie comme les troubadours s’étaient répandus dans le Midi de la France : par les routes, sur le
367 des Fioretti 111, attestent que la rhétorique des troubadours et des romans courtois sont les sources directes du lyrisme francisca
368 nous à énumérer les principaux thèmes communs aux troubadours et aux mystiques orthodoxes : « Mourir de ne pas mourir. »114 La « 
369 amour divin et de l’amour courtois, mais chez les troubadours provençaux du xiie siècle. Les plus féconds éléments de leur doctrin
370 angage passionnel nous vient de la rhétorique des troubadours . Rhétorique ambiguë par excellence : une dogmatique manichéenne y com
371 passe les limites de l’amour naturel », disait le troubadour Guido Cavalcanti, au xiiie siècle. Or le fait de dépasser les limite
372 ue la passion « enthousiaste », la joy d’amor des troubadours , devait fatalement aboutir à la passion humaine malheureuse. Cet amou
373 ger Maître Eckhart parmi les hérétiques. 107. Un troubadour  : « Amour ne me quitte ni bien ne peut m’avoir. » 108. Th. Labande-J
24 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
374 n courtoise du Languedoc, dispersant les derniers troubadours . Que va devenir la tradition d’Amour ? Il semble bien que, dès le xiv
375 solide amitié se noue entre Rambaut de Vaqueiras, troubadour languedocien, et le puissant marquis Alberto Malaspina. Il semble bie
376 ie. Une fois de plus, la carte de l’influence des troubadours se confond avec celle des hérésies. Un peu plus tard, le mouvement fr
377 ette poésie courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours  ? La question est encore obscure. On ne trouve à la cour de Palerme q
378 lle rénove consciemment le langage symbolique des troubadours . Les Siciliens étaient tombés dans un douteux allégorisme : ils parla
379 ient la Science sacrée. Sincérité bien propre aux troubadours , et toute contraire à celle qu’un moderne imagine ! Dante la définira
380 eurs chez les poètes italiens le vrai mystère des troubadours , de même que c’est au crépuscule que se révèlent les sept couleurs do
381 on animant pour la première fois les symboles des troubadours d’un souffle parfaitement païen, et non plus du tout hérétique ! On e
382 e poésie courtoise137. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en Enfer des « chevaliers de Marie », moines italiens appe
383 . Elle couvre la même étendue que l’influence des troubadours  : l’Europe entière. Les minnesänger (chanteurs de l’Amour) en Allemag
384 emander s’il connaissait la tradition secrète des troubadours . Mais on peut relever ce fait : que Vérone fut un des principaux cent
385 al. Racine, comme Pétrarque, était de la race des troubadours qui trahissent l’Amour pour l’amour : ceux-là finissent presque toujo
386 seulement serait la délivrance — selon la foi des troubadours … 14. La Nouvelle Héloïse Paysan de Genève, Rousseau échappe à
387 , c’est l’état d’âme créé chez les imitateurs des troubadours par une doctrine qu’ils « sécularisaient », n’en connaissant que la r
388 thousiasme est réel, c’est l’« endieusement » des troubadours , l’endiosada des mystiques espagnols, la joy d’amor dans son délire d
389 les lois de l’amour chaste transforme l’hymne des troubadours en un roman163 — ainsi les puissances du jour, évoquées par le premie
390 s par rapport à l’amour courtois. La religion des troubadours se prêtait aux complicités les plus sournoises avec l’instinct, qu’el
391 , à l’inverse de ce qui se passe chez de nombreux troubadours . Béatrice deviendra successivement la Philosophie, la Sagesse et la S
392 Remarques sur les premiers poètes français et les troubadours , et de trois volumes (anonymes) de mémoires sur Pétrarque. 150. « On
393 mands, p. 285.) 157. Tieck raconte l’histoire du troubadour Jaufré Rudel dans Sternbald, et caractérise longuement l’amour courto
394 e personnage constant des poèmes courtois que les troubadours nommaient le lozengier. 163. Cf.chap. II, livre II. Le roman est un
25 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
395 ng féodal comme le culte de la chasteté, chez les troubadours , s’oppose à l’exaltation érotique du xiie siècle. « Dans la conscien
26 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
396 il ennoblissait mais encore il anoblissait : les troubadours accédaient socialement au niveau de l’aristocratie qui les traitait c
397 tidienne. La romance veut « l’amour de loin » des troubadours  ; le mariage, l’amour du « prochain ». Si donc l’on s’est marié à cau
398 qu’il rappelle précisément les origines romanes ( troubadours et trouvères) du sentiment qu’il désigne. C’est une combinaison à dos
27 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
399 ence possible de la mystique cistercienne sur les troubadours . En effet, « chronologiquement parlant, les deux mouvements sont à pe
400 a donc supposé une filiation des cisterciens aux troubadours . M. Gilson réfute cette hypothèse en montrant : 1° que l’objet de l’a
401 n’est pas le même pour saint Bernard et pour les troubadours , ces derniers exaltant, selon lui, la sensualité naturelle ; 2° que l
402 00). Certes, une opinion assez répandue prête aux troubadours une attitude idéaliste du même genre que celle de saint Bernard. Pour
403 étaphores courtoises « grossières » aux mœurs des troubadours , ma déduction serait inverse de celle des savants modernes. Marcabru
404 er d’être débarrassé de l’amour de Dieu. » Or les troubadours gémissent sous le joug de l’Amour. Donc cet amour n’est pas spirituel
405 roix, reprendront bel et bien les expressions des troubadours , et souhaiteront d’être libérés des tourments de l’amour divin : c’es
406 our divin : c’est là bien entendu, comme chez les troubadours , une manière d’exprimer la violence de leur passion, une sorte d’anti
407 ce dont M. Gilson ne saurait se réjouir. c) Les troubadours chantent l’amour malheureux. Mais l’amour divin des cisterciens obtie
408 eure M. Gilson). On retrouve donc la situation du troubadour vis-à-vis de l’amour des êtres. Certes : « la pureté de l’amour court
409 ns lyriques, romans et épopées chevaleresques des troubadours (1856). C’est un lexique donnant la traduction d’environ 500 termes,
410 xemple : « Arbres morts ». — Les catholiques. Les troubadours traitaient les membres du clergé catholique d’arbres automnals morts.
411 Il partageait l’engouement des Italiens pour les troubadours qui séjournaient fréquemment parmi eux (tels Peire Vidal, Peire d’Auv
412 té, le régime de la grâce et de l’Amour. Certains troubadours le connurent. (Richard Cœur de Lion par exemple.) Les deux doctrines
28 1940, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Hommage à C. F. Ramuz (mai 1940)
413 e non pas à la manière de Genève mais à celle des troubadours , voilà bien la constellation ramuzienne. Rien de plus « Suisse » que
29 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
414 isade contre les albigeois commença en 1209.) Les troubadours cathares, initiateurs de toute la poésie occidentale, auraient pris l
30 1946, Articles divers (1946-1948). Théologie et littérature (1946)
415 . Pour ma part, j’ai tenté de montrer comment les troubadours , dont la doctrine fut reprise par les auteurs du Tristan, d’où sont i
416 s questions politiques. Exemples : La poésie des troubadours , née dans la seconde partie du xiie siècle, en plein conflit entre c
31 1947, Articles divers (1946-1948). La liberté dans l’amour [Réponse à une enquête] (novembre 1947)
417 manichéennes introduites au xiie siècle par les troubadours et le roman de Tristan. Il faudrait au moins distinguer amour et sexu
32 1948, Suite neuchâteloise. V
418 de l’Ouest celtique ; le Midi sec et enfiévré des troubadours  ; et de l’autre côté de l’Europe, aux marches slaves, ces burgs secre
33 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
419 nos littératures depuis des siècles — depuis les troubadours — et grâce à la littérature, elle obsède nos rêves, elle met un « tou
34 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
420 nd à la Dame des pensées, comme à la cortezia des troubadours la mystique de l’amour divin d’un saint Bernard, et comme à l’histoir
421 iècle : le Roman de Tristan et Iseut. Du Midi des troubadours , inventeurs de notre lyrisme, au Nord des Trouvères, inventeurs du ro
422 ècle, où la passion « naquit » avec la poésie des troubadours , voit un premier retour de l’individualisme dans l’Occident christian
35 1956, Articles divers (1951-1956). Tableau du phénomène courtois (janvier 1956)
423 tes remarquablement identiques) entre cathares et troubadours . Je me risquais à dire : il y a là quelque chose, et l’absence de rap
424 , de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier troubadour — c’est le comte Guillaume de Poitiers — jusqu’au Paraclet d’Héloïse.
425 d’amors, ses « rites » précis, la rhétorique des troubadours , sa morale de l’hommage et du service, sa « théologie » et ses disput
426 t ses disputes théologiques, ses « initiés », les troubadours , et ses « croyants », le grand public cultivé ou non, qui écoute les
427 », le grand public cultivé ou non, qui écoute les troubadours et fait leur gloire mondaine dans toute l’Europe. Or nous voyons cett
428 bru ou d’un Rambaut d’Orange. Chose curieuse, les troubadours chez lesquels nous constatons cette contradiction, ne s’en plaignent
429 riage était condamné par leur Église. Beaucoup de troubadours — cela n’est pas douteux — étaient cathares ou, du moins, très au cou
430 erfection à la perfection », c’est-à-dire par les troubadours et par les croyants inquiets à la morale des Parfaits. Mais enfin, di
431 , citons maintenant quelques chansons de « légers troubadours méridionaux », grands seigneurs amateurs ou jongleurs besogneux, que
432 à celui qui observe ses lois, dit le premier des troubadours connus, Guillaume, sixième comte de Poitiers et neuvième duc d’Aquita
433 nte dame du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud disait : « La soumission à l’aimée est la marque nat
434 es de la première et de la seconde génération des troubadours (1120 à 1180 environ). Au xiiie siècle, ceux de la dernière générati
435 monde. Celui que l’on nomme parfois le dernier troubadour , Guiraut Riquier, donnera de ces vers le commentaire suivant : Les c
436 e tu seras mon guide. Enfin, contre certains des troubadours qui sans doute abusaient trop souvent des ambiguïtés ménagées par le
437 s à écrire en mettant les points sur les i : Ces troubadours , en mêlant la vérité au mensonge, corrompent les amants, les femmes e
438 anter ce que l’on pourrait encore tenir, chez les troubadours du Midi, pour une pure fantasmagorie sentimentale. 6. Excuse aux h
439 exuels pour la plupart, comme le furent plusieurs troubadours . Il s’exprime dans des termes qui seront repris par presque tous les
440 itre VII de ce livre, à savoir que les poèmes des troubadours pouvaient être — selon Rahn, Aroux et Péladan — une sorte de langage
441 rs assimilent pour leur part à la Grâce, chez les troubadours … 27. Les cathares condamnaient la guerre et toute forme d’homicide,
36 1956, Articles divers (1951-1956). Denis de Rougemont et l’amour-passion, phénomène historique (4 février 1956)
442 nnexions entre les sombres cathares et les joyeux troubadours . Et pourtant les chansons courtoises chantent l’amour hors du mariage
37 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
443 nd à la Dame des pensées, comme à la cortezia des troubadours la mystique de l’amour divin d’un saint Bernard, et comme à l’histoir
444 iècle : le Roman de Tristan et Iseut. Du Midi des troubadours , inventeurs de notre lyrisme, au Nord des Trouvères, inventeurs du ro
445 ècle, où la passion « naquit » avec la poésie des troubadours , voit un premier retour de l’individualisme dans l’Occident christian
38 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
446 né, tel qu’il fut inventé au xiie siècle par les troubadours du Languedoc et romancé par les Bretons. C’était faire trop d’honneur
447 la distance nécessaire à « l’amour de loin » des troubadours . Mais quel est ce désir ? Est-il désir de l’autre, ou seulement Désir
39 1961, Arts, articles (1952-1965). L’Amour en cause (1er février 1961)
448 amais par le sentiment. Et, subitement, voici les troubadours et l’invention du désir sublimé, Saint Bernard de Clairvaux et la mys
40 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
449 re douleur ou joie. Le sentiment qu’expriment les troubadours est typiquement adolescent, et comme indépendant du sexe. S’il réussi
41 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
450 est pas amour, qui tourne à réalité », s’écrie un troubadour tardif, contemporain de nos légendes tristaniennes. Mais qu’est-ce al
451 intaine et son « amour de loin » comme parlait le troubadour Jaufré Rudel ? L’apparent narcissisme de Tristan trouverait ici son i
42 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Naissance de l’érotisme occidental
452 s romans (qui prennent leur nom de la Romania des troubadours ), l’érotisme n’accède au niveau de la conscience occidentale qu’au dé
453 es, qui redécouvrent en même temps le lyrisme des troubadours , et plusieurs dimensions du fait religieux. Kierkegaard, Baudelaire e
43 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — Soulèvement des puissances animiques
454 jamais par le sentiment. Et subitement voici les troubadours et l’invention du désir sublimé, saint Bernard de Clairvaux et la mys
44 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Nouvelles métamorphoses de Tristan
455 né, tel qu’il fut inventé au xiie siècle par les troubadours du Languedoc et romancé par les Bretons. C’était faire trop d’honneur
456 la distance nécessaire à « l’amour de loin » des troubadours . Mais quel est ce désir ? Est-il désir de l’autre, ou seulement Désir
45 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
457 re douleur ou joie. Le sentiment qu’expriment les troubadours est typiquement adolescent, et comme indépendant du sexe. S’il réussi
46 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes II. Les deux âmes d’André Gide
458 our « tourne à réalité » (comme s’exprimaient les troubadours ) il saura bien en susciter de plus secrets. Dans l’œuvre écrite, la v
459 e je suis un obsédé, me dit-il en riant, mais vos troubadours , je ne puis m’empêcher de penser qu’ils devaient être homosexuels pou
47 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Annexes — Post-scriptum
460 trique (union sexuelle sacrée) et la cortezia des troubadours correspondent à ce second sens. Les épreuves que le tantrisme fait su
461 et tourné vers l’essence divine. La cortezia des troubadours décrit à mots couverts (mais bien assez précis, pour qui sait lire) c
462 Charles Camproux, La Joie civilisatrice chez les troubadours (La Table ronde, janvier 1956) et La Joie d’amour et l’Occident (Les
48 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les mythes sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février 1963)
463 Femme a gardé son rôle primordial. Mais oui. Les troubadours ne l’avaient pas inventé. Ils lui avaient donné une forme nouvelle. C
49 1963, Articles divers (1963-1969). L’amour ? le mariage ? la fidélité ? l’adultère ? la passion ? le couple ? (25 octobre 1963)
464 la « cortezia », l’amour courtois chanté par les troubadours . Ce sont eux qui ont apporté le langage nécessaire aux aspirations de
465 ait-il ? D’« ailleurs » naturellement. Le premier troubadour et l’un des plus grands, Guillaume de Poitiers avait séjourné dans le
466 e, dit aussi hérésie albigeoise) où justement les troubadours chantent leurs poèmes (cause ou conséquence ?) considère que l’âme, p
467 es formes d’amour plus ou moins platoniques ! Les troubadours les imitèrent. L’amour courtois étant né d’une hérésie et d’une rhéto
468 Méditerranée arabe et latine. Dans la poésie des troubadours , c’est l’éloge de la chasteté, les lois d’amour strictement codifiées
50 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 7. Théologie et littérature
469 . Pour ma part, j’ai tenté de montrer comment les troubadours , dont la doctrine fut reprise par les auteurs du Tristan, d’où sont i
470 es questions politiques. Exemples : La poésie des troubadours , née dans la seconde partie du xiie siècle, en plein conflit entre c
51 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 9. La crise moderne du mariage
471 la grande révolution sentimentale opérée par les troubadours au xiie siècle qu’il nous faut donc remonter pour trouver le thème r
472 é. Une expression qui revient dans les poèmes des troubadours suffit à la caractériser : l’amour de lonh, l’amour lointain, l’amour
473 mour-action d’Agapè 21. On sait que la poésie des troubadours , qui répandit dans le monde occidental la contagion de l’amor de lonh
474 à la réalité », écrivait au xiie siècle déjà un troubadour . Or l’évolution générale des mœurs, dans les pays où elle se produit
475 u castitaz », d’amour naît la chasteté, disait un troubadour  : l’inverse n’est pas moins vrai. C’est pourquoi les périodes romanti
476 discuter de l’inconscient et de la sexualité. Les troubadours ont exercé un impact profond en rendant la joy d’amor à la mode. Les
52 1965, Arts, articles (1952-1965). Le déferlement de l’érotisme : pour une nouvelle théologie (5-11 mai 1965)
477 primer, et permettait de communiquer, et cela des troubadours jusqu’aux surréalistes. La sexualité, c’est l’instinct ordonné à l’es
53 1965, Fédéralisme culturel (1965). II. « Devenons nous-mêmes ! »
478 ter avec l’intention de nous y tenir ? Aux nobles troubadours de Grandson et de Neuchâtel ? À Guillaume Tell, qui est très probable
54 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
479 pes, se constitue d’une manière autonome avec les troubadours du Languedoc, dès le xiie siècle, à Saint-Martial de Limoges, à Notr
480 s. Je crois bien qu’Othon de Grandson, chevalier, troubadour tardif, tué en combat singulier en 1397, est le seul poète romand don
481 rès vieux langage roman qui ressemble à celui des troubadours  — les Flugi d’Aspermunt avaient pourtant motif de trouver en Guillaum
482 n ou de Robert Musil ; comme le fut avant eux des troubadours et de Pétrarque Charles-Albert Cingria, dont la prose baroque, exulta
55 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). André Breton à New York (8-9 octobre 1966)
483 ce qui peut nous rapprocher, l’amour-passion, les troubadours , la psychanalyse, Saint-John Perse, mais aussi de ce qui doit nous op
56 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
484 ce qui peut nous rapprocher, l’amour-passion, les troubadours , la psychanalyse, Saint-John Perse, mais aussi de ce qui semblerait d
57 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
485 pes, se constitue d’une manière autonome avec les troubadours du Languedoc, dès le xiie siècle, à Saint-Martial de Limoges, à Notr
58 1969, Articles divers (1963-1969). Le mariage est à réinventer (14 avril 1969)
486 ’agit d’ailleurs pas de condamner la passion. Les troubadours , les romanciers de la Table ronde, Tristan ont affiné et « compliqué 
59 1969, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Une longue et vieille histoire (7 juin 1969)
487 bilité d’un lien quelconque entre la cortezia des troubadours et le catharisme — en dépit de la coïncidence des lieux, des dates, d
488 ans les romans anglo-normands et les chansons des troubadours comme dans le cœur d’Héloïse et l’esprit d’Abélard, s’adresse à l’ang
489 ièce maîtresse du jeu d’échecs, et que le premier troubadour ose écrire de la dame de ses pensées : « Par elle seule je serai sauv
490 Rousseau s’inspire de l’Astrée, de Pétrarque, des troubadours et d’Abélard, et rend au sentiment la primauté, mais il est Suisse et
60 1969, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Non, notre civilisation n’est pas mortelle ! » (30-31 août 1969)
491 les voûtes romanes et les flèches gothiques, les troubadours avec leurs poèmes d’un érotisme raffiné, les romanciers du cycle de l
61 1970, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Denis de Rougemont : l’amour et l’Europe en expert (24 décembre 1970)
492 un peu l’Europe. Quand j’allais dans le Midi des troubadours , j’éprouvais un curieux sentiment de reconnaissance. Quand je lisais
62 1970, Le Cheminement des esprits. Diagnostics de la culture — Pronostics 1969 (une interview)
493 les voûtes romanes et les flèches gothiques, les troubadours avec leurs poèmes d’un érotisme raffiné, les romanciers du cycle de l
63 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Éducation, civisme et culture
494 e d’une manière autonome au xiie siècle avec les troubadours du Languedoc, à Saint-Martial de Limoges, à Notre-Dame de Paris et à
64 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Le Dialogue des cultures
495 rappelle à ce propos qu’au xiie siècle, pour les troubadours et les trouvères, trouver signifiait inventer… Une des premières cond
65 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — Fécondité des études régionales
496 ’École de Paris ; — de musique : le Languedoc des troubadours , les Flandres, le groupe des Six, l’École de Vienne ; — de littératur
66 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
497 t l’une des sources principales de la lyrique des troubadours , donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’on croit le sentir en Occid
498 nos littératures depuis des siècles — depuis les troubadours et le roman breton —, et grâce à la littérature, elle obsède nos rêve
499 ilo, se constitue d’une manière autonome avec les troubadours du Languedoc, dès le xiie siècle, à Saint-Martial de Limoges, à Notr
67 1971, Articles divers (1970-1973). 6 et 7 février, vote sur le suffrage féminin : supprimer un anachronisme et une injustice (4 février 1971)
500 c’est au xiie siècle qu’a commencé la poésie des troubadours qui consistait dans l’adoration de la femme. Elle était considérée pa
501 evait l’obéissance, l’allégeance, la fidélité. Le troubadour — c’est une chose complètement nouvelle — s’agenouillait devant la fe
502 ue. Aliénor d’Aquitaine — petite fille du premier troubadour , qui épousa d’abord un roi de France, puis un roi d’Angleterre — est
68 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
503 on radicale, qui était unanimement admise par les troubadours . Finalement, j’ai découvert que le mythe de Tristan et Iseut est l’en
504 e Languedoc du xiie siècle qu’avec la poésie des troubadours , Héloïse et Abélard, puis Tristan et Iseut, prototype éternel de l’am
505 sentir l’amour, l’« amour de loin » que chante le troubadour Jaufré Rudel, l’éloge de la chasteté, les règles de la chevalerie, où
69 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
506 cela fait toute la poésie, toute la musique, des troubadours à Mallarmé et du Tristan de Béroul à celui de Wagner ! Il manque à la
70 1971, Articles divers (1970-1973). Les régions et la civilisation (mars 1971)
507 ’École de Paris ; — de musique ; le Languedoc des troubadours , les Flandres, le groupe des Six, l’École de Vienne ; — de littératur
71 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
508 er ; se constitue d’une manière autonome avec les troubadours du Languedoc, dès le xiie siècle, à Saint-Martial de Limoges, à Notr
72 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
509 s mêmes lieux et les mêmes temps de la poésie des troubadours et du vaste complexe d’hérésies que symbolise le nom de catharisme. T
510 d’Eugène Aroux et du Sâr Péladan : a) « tous les troubadours étaient cathares, tous les cathares étaient troubadours » ; et b) la
511 dours étaient cathares, tous les cathares étaient troubadours  » ; et b) la rhétorique courtoise fut le langage secret de l’hérésie.
512 religieuse issue aux xiie et xiiie siècles des troubadours languedociens. Ce livre, qui a pour titre « L’Amour et l’Occident »,
513 es croisés envahisseurs, et lié par la langue aux troubadours , mais qui n’aime guère qu’un étranger vienne se mêler de cette immens
514 ue les deux tiers de mes lectures sur cathares et troubadours , depuis que je travaille le sujet, je les ai faits après la sortie de
515 querelle au sujet des rapports entre cathares et troubadours — ou mieux entre le complexe des hérésies gnostiques et l’hérésie de
516 cher à ma thèse véritable, laquelle demeure : que troubadours et cathares ne peuvent être compris séparément, hors du grand phénomè
517 écho dans le grand public, et qui a présenté les troubadours et la poésie courtoise comme autant d’échos de l’hérésie cathare. Hyp
518 ui donc, hormis Mme Pernoud, a jamais cru que les troubadours composaient pour les commerçants de Carcassonne ? L’amour courtois, c
519 uses » que le catharisme ait précédé les premiers troubadours  ? Hélas, l’Église n’en demandait pas tant : dès 1017 à Orléans, 1020
520 On se rabat alors sur « la basse extraction » des troubadours , pauvres jongleurs et baladins dont on ne saurait imaginer qu’ils aie
521 toute possibilité de rencontre entre cathares et troubadours , me paraissent frappées de la même faiblesse congénitale : elles rais
522 Même René Nelli se laisse aller à écrire que les troubadours « attendaient que l’Amour leur donnât une valeur qui ne leur apparten
523 les 43 auteurs qu’il cite dans son anthologie des Troubadours (Tome II, les Poètes). Quelle est la proportion des « jongleurs », de
524 ux bien que Jeanroy ait compté près de cinq-cents troubadours (dont on ne connaît souvent que le nom), et que les jongleurs aient p
525 -elle, le dogme marial « exclut » la Gnose… Un troubadour mystique : Henri Suso Ici, l’exemple du grand mystique souabe Henr
526 rmanique de la « piété fleurie » que les derniers troubadours du Languedoc avaient vouée à la Vierge, ou à cette Clémence qui, croi
527 i m’agrée », comme dit un trouvère après tous les troubadours , et Suso : « ein suesses we… ein ellende froede » (une douleur douce…
528 olu, à l’infini : le senen qui est le dezirar des troubadours , et qui sera le Sehnen de Wagner. (Et même les « mots crus » ne manqu
529 ccitane. Bien entendu, cela ne prouve pas que les troubadours parlaient de la Sophia quand ils louaient leur Dame ; mais cela prouv
530 pirituel lui a permis de devancer les érudits. Troubadours et cathares Dans un tout autre climat de compréhension intellectue
531 résume dans son précieux petit livre intitulé Les Troubadours (1961 et 1971) l’argument de notre « tenson », inauguré par d’assez v
532 out conflue, se mêle et se confond, non seulement troubadours et cathares, mais courtoisie occitane et légendes celtiques (le Midi
533 eur d’une assimilation entre l’amour courtois des troubadours et une définition de la « passion » issue tout entière à travers le T
534 entadour et Wagner, et il conclut que « faire des troubadours les chantres de l’amour réciproque malheureux, eux dont le maître mot
535 e je vois est inverse : Joy est le maître mot des troubadours et ce n’est pas la joie au sens français du mot. Je crains que le con
536 le grand ouvrage de René Nelli sur L’Érotique des troubadours (1963) que l’on puisera les éléments d’une vision plus authentique. J
537 ation à la mort », on peut aussi soutenir que les troubadours « mouraient d’amour comme nous mourons de soif » (p. 73). Il n’en res
538 pour Guilhem Montanhagol « comme pour les anciens troubadours , le thème de la mort-par-désir — pour conventionnel qu’il soit — est
539 t, aller à Dieu, n’est-ce pas un thème commun aux troubadours , aux mystiques arabes, et sans nul doute à plus d’une hérésie dualist
540 6 S’il en est bien ainsi, ni les cathares ni les troubadours ne sont très loin de l’endura d’amour dont meurt Tristan et où Isolde
541 Weil écrit merveilleusement : « Quelques vers des troubadours ont su exprimer la joie d’une manière si pure qu’à travers elle trans
542 ur mourir de désirer », en passant par les grands troubadours du xii e siècle et les grands romantiques allemands, il existe une co
543 siècle), « où il nous est conté que la dame de ce troubadour , apprenant qu’il avait été tué dans un combat, alla s’enfermer dans u
544 mes hypothèses sur la nature des relations entre troubadours et cathares aux xiie et xiiie siècles. Alors que Davenson ne craint
545 nt ne permet de saisir la moindre collusion entre troubadours et cathares » (Op. cit., p. 144), René Nelli rappelle non seulement l
546 les deux doctrines ont coexisté » (L’Érotique des troubadours , p. 228) ; mais il ajoute ceci qui est non moins évident : « En 1250,
547 té de Foix, qui accueillaient et protégeaient les troubadours étaient, à la veille de la Croisade, sinon « parfaites » du moins « c
548 croyantes » (Op. cit., p. 229). Une quinzaine de troubadours ont été cathares ou à tout le moins « catharisants », parmi lesquels
549 canons du concile de Trente mis en vers.) Chaque troubadour cathare — et peu m’importe leur nombre dès lors qu’il y en a au moins
550 athisant comme le pense Nelli, il fut en tout cas troubadour  : il y a donc « collusion » là encore. Le troubadour (tardif et catho
551 ubadour : il y a donc « collusion » là encore. Le troubadour (tardif et catholique) Matfre Ermengau, dans son Bréviaire d’Amour, r
552 médire ». Or c’est ce qu’ont fait tous les grands troubadours . Enfin, le roman courtois de Flamenca porte des traces certaines de c
553 ne nous décrit la rencontre d’un Parfait et d’un troubadour dans le même château » (La Croisade contre les albigeois, p. 60), et
554 cathares « qui accueillaient et protégeaient les troubadours  » (E. T., p. 228-229)236. Bien mieux, la rencontre d’un cathare décla
555 mieux, la rencontre d’un cathare déclaré et d’un troubadour s’est attestée au moins une fois dans un même homme, Guillaume de Dur
556 ent : les différences qui les séparent des autres troubadours , quand il y en a, ne correspondent nullement à leurs croyances respec
557 ves. Il faudrait admettre, dès lors, que tous les troubadours ont été cathares ou qu’aucun d’eux ne l’a été. Or il est évident que
558 d’eux ne l’a été. Or il est évident que tous les troubadours n’ont pas été cathares. » Nelli en conclut que « leurs idées religieu
559 en ce sens on pourrait bien soutenir que tous les troubadours nolens volens furent cathares, comme on peut dire que Victor Hugo, Ba
560 ans le même phénomène quand il s’atteste chez les troubadours , comme Cercamon (1135-1145) : Rien ne me fait plus envie Qu’un objet
561 le trajet de cette recherche dans L’Érotique des troubadours . La Joie d’amour, ou Joy d’amors en occitan, est un mot masculin dont
562 rficerent actum carnalem. (Cité in L’Érotique des troubadours , p. 272.) (« S’ils se révèlent incapables de se coucher dans un lit,
563 et par l’asag que la rencontre de la cortezia des troubadours et du gnosticisme des cathares s’avère non seulement possible, mais à
564 , soient différents de part et d’autre : chez les troubadours , exalter le désir ; chez les gnostiques, en triompher (ascétisme des
565 raiter tous les poètes d’amour qui suivront — les troubadours  — « et après eux, des centaines et des milliers de poètes de l’Europe
566 vençal, avec lesquels on confond de nos jours les troubadours — mais Dante, qui s’y connaît, les nomme « limousins ». La descendanc
567 is champenois, son fils Richard Cœur de Lion, bon troubadour , ses filles Marie de Champagne et Aëlis de Blois, qui tiendront cour
568 tenir que Robert pratiquait l’asag avant tous les troubadours , et avant que Guillaume en parle dans un vers, opposons Bezzola, ici
569 llaume ; pour notre salut par l’amour, diront les troubadours classiques… Je me rends, je me livre à Elle ! Grâce pure, indicible
570 e du Poitou, neuvième duc d’Aquitaine, et premier troubadour d’Europe. Guillaume commence par imiter, dans une intention parodique
571 illaume IX et de toute la première génération des troubadours , qui est poitevine, limousine, gasconne et charentaise par Cercamon,
572 tre le grand mystique al-Hallaj et le premier des troubadours arabes, Ibn Dawoud, vers la fin du IXe siècle. Tous les deux sont les
573 logie du phénomène avec celui des relations entre troubadours et cathares, et ses implications morales et religieuses. — Ils veulen
574 incrédulité à contretemps. Quand ils disent : tel troubadour a écrit exactement le contraire de ce qu’un Parfait devait professer,
575 erce spirituel avec l’islam ; des cathares et des troubadours  ; de l’ascétisme et du brûlant désir ; du mysticisme délirant et de l
576 t, dans votre bouquin, il n’y a pas seulement les troubadours , et ces cathares qui furent ou non leurs frères. Pourquoi revenir si
577 plus sérieux. Certes, il n’y a pas seulement les troubadours , mais il y eut d’abord les troubadours, parce qu’il y a d’abord la po
578 lement les troubadours, mais il y eut d’abord les troubadours , parce qu’il y a d’abord la poésie, puis le sentiment qu’elle a su di
579 a la morale. (J’y reviendrai.) Il y a d’abord les troubadours parce qu’il y a d’abord l’expression, et surtout l’expression lyrique
580 au Jour ! On connaît le thème de l’aube chez les troubadours  : Gardez-vous, cher guetteur de la tour Du jaloux, votre méchant sei
581 26. 215. Cf. Jean Audiac, Les poésies des quatre troubadours d’Ussel, Paris, 1922. 216. Il tient Socin, ce moine italien réformé
582 e Mariam virginem », cf. René Nelli, Érotique des troubadours , Toulouse, 1963, p. 222-223. Voir aussi dans l’anthologie du même aut
583 Voir aussi dans l’anthologie du même auteur, Les Troubadours , II, Paris, 1966, le grand canso cathare (selon moi) de Peire Cardena
584 2, dans son excellent chapitre sur la Musique des troubadours . La mélodie est notée sur la même page. Pour la suite du poème, j’ai
585 e inconnu »… 231. René Nelli et René Lavaud, Les Troubadours , Tome II, p. 261. 232. Érotique des troubadours, p. 229. 233. Spi
586 Troubadours, Tome II, p. 261. 232. Érotique des troubadours , p. 229. 233. Spiritualité de l’hérésie : le catharisme (ouvrage co
587 me densité d’information intitulée L’Érotique des troubadours , 1963 ; enfin, en collaboration avec René Lavaud, une abondante antho
588 avaud, une abondante anthologie en 2 volumes, Les Troubadours , 1965 et 1966, textes originaux et traductions, précieux commentaires
589  sources et vos « documents » ! — deux des grands troubadours , Peire Vidal et Raymond de Miraval. Cf. Michel Roquebert, L’Épopée ca
590 xemple de ces imitations : « Il est clair que les troubadours , musiciens avant d’être poètes, modèlent leurs vers sur la mélodie. L
591 artial : 242. Cf. René Nelli, L’Érotique des troubadours , p. 50, qui cite plusieurs autres exemples de l’influence directe des
73 1973, Journal de Genève, articles (1926–1982). « Denis de Rougemont, l’amour et l’Europe » (3-4 mars 1973)
592 nos modes intellectuelles. La mode littéraire des troubadours et des romans de la Table ronde domine encore, dans la proportion de
74 1973, Articles divers (1970-1973). « La famille est devenue un choix » (23 septembre 1973)
593 . Cela ne dicte pas une carrière. Je descends des troubadours — c’est sans doute pourquoi les châteaux en ruines me touchent tant,
75 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Aux origines : le Mythe et l’Épopée
594 e la Bretagne des légendes arthuriennes. 1. Les troubadours ont inventé l’amour au xiie siècle. Au xviie siècle, La Rochefoucau
76 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Après le xiie siècle : vers une littérature distincte du social
595 l, du civique. La poésie, dès le xiie siècle des troubadours , devient chant du cœur solitaire ; la tragédie, quittant l’amphithéât
77 1973, Articles divers (1970-1973). La Merveilleuse histoire de Tristan et Iseut [préface] (1973)
596 est pas amour, qui tourne à réalité », s’écrie un troubadour tardif, contemporain de nos légendes tristaniennes. Mais qu’est-ce al
597 intaine et son « amour de loin » comme parlait le troubadour Jaufré Rudel ? L’apparent narcissisme de Tristan trouverait ici son i
78 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
598 es de sentir et de rêver, à travers la poésie des troubadours et le roman celtique ; la synthèse de ces grands phénomènes culturels
599 tions répétées de l’Église contre la cortezia des troubadours . Oui, « tout est venu à l’Europe », mais désormais, tout en viendra,
79 1975, Articles divers (1974-1977). « Le sort des écrivains emprisonnés constitue un drame et un avertissement » (juin 1975)
600 omme et la femme. Les poètes de cette époque, les troubadours , ont inventé, eux, une femme inaccessible, une déesse pour laquelle o
601 neurs puissants et redoutés, mais par de modestes troubadours dont quelques-uns moururent avec leurs amis cathares sur les bûchers
602 ur œuvre ils donnaient un sens aux mots comme les troubadours quelques siècles plus tôt. Mais la société pour laquelle ils travaill
80 1975, Articles divers (1974-1977). L’amour (1975)
603 ents, ou naïfs, tous ceux qui, de la cortezia des troubadours au romantisme allemand, puis à la poésie populaire des romans et des
604 a passion, n’a pris ce sens qu’avec la poésie des troubadours . Cette poésie apparaît subitement dans le sud de la France actuelle (
605 nes puis des centaines de poètes qui se nomment «  troubadours  » (c’est-à-dire trouveurs, inventeurs, compositeurs). Cette poésie do
606 énérique en conscience individuelle. À partir des troubadours et des trouvères du xiie siècle, l’amour est cela qui se « déclare »
607 outenir que l’histoire de l’Éros en Occident, des troubadours à notre siècle, se confond avec celle des expressions du désir, du se
608 et Iseut. Plusieurs allusions dans des poésies de troubadours datant du milieu du xiie siècle montrent que la légende était connue
609 siècle montrent que la légende était connue des troubadours dans le temps même où la première version (en langue romane — d’où le
610 sychologiques et religieux de la cortezia que les troubadours exprimaient dans le cri, le soupir, la mélopée ou la fulguration lyri
611 ances qu’elle rencontre. Déjà, dans la poésie des troubadours , nous voyons que l’amour courtois se distingue du simple désir par le
612 ttérature européenne s’est convertie au style des troubadours . De ce temps jusqu’au xxe siècle, nous assistons aux péripéties d’un
613 le rôle créateur de la conduite passionnelle des troubadours et des trouvères. Rousseau fait boire du lait à toute la cour de Fran
81 1977, Articles divers (1974-1977). Du passé à l’avenir d’une région (27 juin 1977)
614 ière connaissance de Dante, de Shakespeare et des troubadours . Ainsi la Suisse romande se définit comme « Suisse » en tant qu’elle
82 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
615 de Guillaume, IXe duc d’Aquitaine, la poésie des troubadours . Cf. mon Amour et l’Occident, éd. défin., Plon, Paris, 1972, p. 280
83 1978, Articles divers (1978-1981). L’Europe est une culture commune (1978)
616 athématiques, philosophie, poésie. Le lyrisme des troubadours , ancêtres de toute la poésie européenne, s’est formé au contact du ly
84 1979, Articles divers (1978-1981). Un foyer de culture (janvier 1979)
617 ’Espagne à la Russie, dérivent de la cortezia des troubadours du xiie siècle. Tous nos romans dérivent du Tristan primitif de l’An
618 , l’une des sources principales de la lyrique des troubadours , donc de l’amour tel qu’on le parle et qu’on croit le sentir en Occid
85 1979, Articles divers (1978-1981). Cet amour qui nous rendrait la liberté (mars 1979)
619 e ou celui des Élisabéthains, le xiie siècle des troubadours et de Tristan, les premiers siècles du christianisme ? Définissons d’
620 manichéennes introduites au xiie siècle par les troubadours et par le roman de Tristan. Il faudrait au moins distinguer amour et
86 1979, Articles divers (1978-1981). Le mythe et l’opéra (1979)
621 uis à l’Occident tout entier, du xiie siècle des troubadours et du Roman breton jusqu’à Wagner. C’est par lui que la passion est e
87 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. Les régions
622 nir. 24. Le français imposé à l’Occitanie des troubadours n’était encore qu’une langue militaire, non littéraire. Plus tard, l’
88 1980, Articles divers (1978-1981). Un précurseur de l’engagement politique (1er mai 1980)
623 l’origine la légende de Tristan et la poésie des troubadours . Ceci m’a amené à formuler des considérations générales sur le dévelo
89 1981, Articles divers (1978-1981). La ruée vers le Graal : questions à Denis de Rougemont (13-14 juin 1981)
624 ent dans ces romans, ainsi que dans la poésie des troubadours du midi de la France, dont on a reconnu l’influence sur Tristan et la
625 erre et l’on m’a insulté pour cela, la poésie des troubadours était influencée par la poésie arabe et la mystique islamique. Ces in
90 1984, Articles divers (1982-1985). Les Rougemont de Saint-Aubin [préface] (1984)
626 e Poitiers, neuvième duc d’Aquitaine, premier des troubadours connus ! Reste l’héritage des gènes ? Hélas, comme le disait un de me
91 1985, Articles divers (1982-1985). Vocation culturelle de la Suisse en Europe (septembre 1985)
627 Nibelungen, les minnesänger et leurs maîtres les troubadours du Midi. Les célèbres Idylles de Salomon Gessner, la physiognomonie m
92 1996, Articles divers (1982-1985). « Plaise aux dieux que je sois un faux prophète » (automne 1996)
628 es rigoureuses de l’amour courtois chanté par les troubadours et du grand mythe de Tristan et Iseut dont le sens ultime est que Tri
629 édé, mais je ne puis m’empêcher de croire que vos troubadours étaient homosexuels. » Je lui dis qu’en effet, plusieurs semblent l’a