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t souffert, et qui ne se payent plus de mots ni d’
utopies
, Clerville, Janson et Brémond ont su arracher leurs auditeurs de leur
2
son où de grandes ordonnances élèvent leur chant.
Utopie
! Oui, si notre civilisation s’avoue trop fatiguée pour créer avec se
3
retrouver, allons errer un peu dans le royaume d’
Utopie
. André Evard va nous y introduire, et nous ne saurions trouver guide
4
ux qui cherchent à l’oublier dans le rêve, dans l’
utopie
, dans une belle doctrine… Il faudrait d’abord prendre conscience du p
5
que néanmoins je crois à l’efficace de certaines
utopies
. (Les religions, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l
6
r qu’elle n’était encore au xviiie siècle qu’une
utopie
de partisans. Il ne serait guère plus fou de proposer aujourd’hui qu’
7
agination créatrice ; c’est lui qui stérilise nos
utopies
et les empêche de devenir autre chose que des utopies. Il s’agit donc
8
ies et les empêche de devenir autre chose que des
utopies
. Il s’agit donc en premier lieu de le démasquer et de le pourchasser
10
que néanmoins je crois à l’efficace de certaines
utopies
. (Les religions, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, l
11
r qu’elle n’était encore au xviiie siècle qu’une
utopie
de partisans. Il ne serait guère plus fou de proposer aujourd’hui qu’
12
agination créatrice ; c’est lui qui stérilise nos
utopies
et les empêche de devenir autre chose que des utopies. Il s’agit donc
13
ies et les empêche de devenir autre chose que des
utopies
. Il s’agit donc en premier lieu de le démasquer et de le pourchasser
15
us les domaines de notre existence, inclinant nos
utopies
mêmes, desséchant les sources de notre foi. Qui parlait donc d’un « h
16
us mourrons, — et d’autre part une espérance, une
utopie
, qu’il nous est impossible d’accepter avec le « bon cœur » que précon
17
é échappe encore à ceux qui récitent Marx : une «
utopie
» sans doute, — du moins vraie celle-là. Les témoignages qu’on a pu
18
détiennent l’avantage certain de tabler sur une «
utopie
» partiellement traduite en faits. C’est même, à voir les choses de p
19
ratique, est ici plus visiblement qu’ailleurs une
utopie
. Impossible de passer du latifundium au pavillon de banlieue. Au « ma
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ratique, est ici plus visiblement qu’ailleurs une
utopie
. Impossible de passer du latifundium au pavillon de banlieue. Au « ma
21
force pour concevoir l’ordre. Ni l’infamie, ni l’
utopie
! disent-ils. Entendons — et c’est la véritable définition du centris
22
mplement, ou désirer leur destruction, c’est de l’
utopie
. Ils sont là, et ils ont probablement leur raison d’être. La classe,
23
des différences entre les hommes, conçurent cette
utopie
de supprimer les différences. Ils se flattaient ainsi d’établir une p
24
la réalité humaine telle qu’elle est, alors que l’
utopie
individualiste fondait son espoir sur une réalité déjà utopique elle-
25
que des collectivités mensongères de ce temps à l’
utopie
d’une communauté chrétienne, par l’artifice indispensable, mais peut-
26
ne à l’état pur resterait à nos yeux une espèce d’
utopie
ontologique, si la Révélation n’en attestait l’acte historique. L’inc
27
remier, dont dépend toute réalité collective. À l’
utopie
sociologique qui prophétise la dissolution du corps social en individ
28
fendent sont petits, mal connus7. On les accuse d’
utopie
. Ils tablent en effet sur la chance de l’homme concret, de la personn
29
e l’homme parfait ne sera jamais pour nous qu’une
utopie
dont rien n’atteste la réalité, la puissance, la vérité. Nul idéal hu
30
mplement, ou désirer leur destruction, c’est de l’
utopie
. Ils sont là, et ils ont probablement leur raison d’être. La classe,
31
coup meurent — et d’autre part une espérance, une
utopie
, qu’il nous est impossible d’accepter de « bon cœur », parce que nous
32
é échappe encore à ceux que récitent Marx : une «
utopie
» sans doute, — du moins vraie celle-là. Les témoignages qu’on a pu
33
détiennent l’avantage certain de tabler sur une «
utopie
» partiellement traduite en faits. C’est même, à voir les choses de p
34
des différences entre les hommes, conçurent cette
utopie
de supprimer les différences. Ils se flattaient ainsi d’établir une p
35
la réalité humaine telle qu’elle est, alors que l’
utopie
individualiste fondait son espoir sur une réalité déjà utopique elle-
36
» n’ont pas plus d’effet, pratiquement, que nos «
utopies
». Ou sinon je devrais vous rendre responsables de la crise actuelle
37
e la nature des choses et du destin de l’homme. —
Utopie
! Utopie ! Voyez-vous, je préfère encore Léon Blum, parce que lui, to
38
re des choses et du destin de l’homme. — Utopie !
Utopie
! Voyez-vous, je préfère encore Léon Blum, parce que lui, tout au moi
39
éfendent sont petits, mal connus. On les accuse d’
utopie
. Ils tablent, en effet, sur la chance de l’homme concret, de la perso
40
e l’homme parfait ne sera jamais pour nous qu’une
utopie
dont rien n’atteste la réalité, la puissance, la vérité. Nul idéal hu
41
mplement, ou désirer leur destruction, c’est de l’
utopie
. Ils sont là, et ils ont probablement leur raison d’être. La classe,
42
coup meurent — et d’autre part une espérance, une
utopie
, qu’il nous est impossible d’accepter de « bon cœur », parce que nous
43
ité échappe encore à ceux que récitent Marx : une
utopie
sans doute, — du moins vraie celle-là. Les témoignages qu’on a pu l
44
s détiennent l’avantage certain de tabler sur une
utopie
partiellement traduite en faits. C’est même, à voir les choses de prè
45
des différences entre les hommes, conçurent cette
utopie
de supprimer les différences. Ils se flattaient ainsi d’établir une p
46
nous la constatons parfois réalisée, alors que l’
utopie
individualiste fondait son espoir sur une réalité déjà utopique elle-
47
» n’ont pas plus d’effet, pratiquement, que nos «
utopies
». Ou sinon je devrais vous rendre responsables de la crise actuelle
48
e la nature des choses et du destin de l’homme. —
Utopie
! Utopie ! Voyez-vous, je préfère encore Léon Blum, parce que lui, to
49
re des choses et du destin de l’homme. — Utopie !
Utopie
! Voyez-vous, je préfère encore Léon Blum, parce que lui, tout au moi
50
grandes politiques naissent de grandes visions, d’
utopies
créatrices, d’idéaux jaillis des profondeurs de l’homme et d’une larg
51
réformes, un programme révolutionnaire ? Est-ce l’
utopie
d’un avenir meilleur, ce « millenium » dont l’Apocalypse nous donne l
52
an enchaîné pour mille ans ? Réforme, révolution,
utopie
d’un monde meilleur ; — ne faisons pas les dégoûtés : nous y pensons
53
n dans la cité, mais qui n’est pas cette fois une
utopie
. Cela se passe au Japon, de nos jours. Certains d’entre vous connaiss
54
ivre, où l’on retrouve parfois le ton des grandes
utopies
du premier romantisme allemand. Le style reste baroque (un rococo jés
55
r » un vieux rêve positiviste et donner corps à l’
utopie
d’un sanctuaire de la Pensée laïque ? Il faudra le construire « en du
56
endre cette initiative ?41 Laissons ce jeu. Les
utopies
sont nécessaires, mais il y a un temps pour les rêver et un temps pou
57
grandes politiques naissent de grandes visions, d’
utopies
créatrices, d’idéaux jaillis des profondeurs de l’homme et d’une larg
58
etzschéenne, c’est l’aventure, le romantisme et l’
utopie
, enfin le risque créateur qui reviennent tenter l’esprit. Il serait v
59
es, de nos pensées, de nos actions et même de nos
utopies
. La dictature de cette crise sur nos esprits et sur nos corps signifi
60
t, trop souvent et trop aisément défini comme une
utopie
. Je ne veux en garder ici que le sens le plus général, celui de chang
61
s, ou but dernier, de l’homme. C’est toujours « l’
utopie
», qu’on choisit par un acte de foi, qui détermine notre vision rétro
62
a raison de Descartes, la logique de Condillac, l’
utopie
d’une mathématique sociale telle que la rêva Condorcet11, voilà ce qu
63
imites et sans foyer. Sans espérance, il crée des
utopies
. Sans obéissance, il imagine des lois fatales. Sans Messie, il se fai
64
etzschéenne, c’est l’aventure, le romantisme et l’
utopie
, enfin le risque créateur qui reviennent tenter l’esprit. Il serait v
65
es, de nos pensées, de nos actions et même de nos
utopies
. Il n’est pas difficile, après coup, de distinguer les très puissante
66
derne se fondent presque toutes nos exagérations,
utopies
morales, subtilités intempérantes, ou enthousiasmes politiques. Quelq
67
t, trop souvent et trop aisément défini comme une
utopie
. Je ne veux en garder ici que le sens le plus général, celui de chang
68
s, ou but dernier, de l’homme. C’est toujours l’«
utopie
», qu’on choisit par un acte de foi, qui détermine notre vision rétro
69
a raison de Descartes, la logique de Condillac, l’
utopie
d’une mathématique sociale telle que la rêva Condorcet12, voilà ce qu
70
etzschéenne, c’est l’aventure, le romantisme et l’
utopie
, enfin le risque créateur qui reviennent tenter l’esprit. Il serait v
71
es, de nos pensées, de nos actions et même de nos
utopies
. Il n’est pas difficile, après coup, de distinguer les très puissante
72
croissance, la société de consommation sont les «
Utopies
» que je prévoyais alors (Note de 1972.) 56. Cela explique, s’il es
73
derne se fondent presque toutes nos exagérations,
utopies
morales, subtilités intempérantes, ou enthousiasmes politiques. Quelq
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pas un « retour » de plus à quelque médiévisme d’
utopie
, mais au contraire on actualise, et enfin l’on prend au sérieux les a
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scient d’un peuple, ses ambitions démesurées, ses
utopies
qui le consolent d’un présent beaucoup moins héroïque… En vérité, rie
76
arfois en fait sinon toujours en intention, les «
utopies
» personnalistes. Nous n’avons donc pas à renverser l’ordre politique
77
entes. Faites pour durer, elles resteraient des «
utopies
». Les seuls modèles que nous puissions prétendre offrir, ce sont les
78
imites et sans foyer. Sans espérance, il crée des
utopies
. Sans obéissance, il imagine des lois fatales. Sans Messie, il se fai
79
pas encore dans l’Histoire ? Si ce n’est pas une
utopie
de plus, un refuge pour les faibles et les sceptiques, pour ceux qui
80
qu’on nomme l’ordre totalitaire. Telle est mon «
utopie
» : c’est la solution pratique proposée par l’Ordre nouveau. Quant au
81
e puis le suivre. Ce serait donner dans les pires
utopies
. Et mon auteur lui-même n’a pas été si loin : il s’est contenté de se
82
force et l’équilibre dynamique de l’Occident : l’
utopie
agissante d’une fédération des égaux, dont la seule Suisse figurait l
83
lus hautement organisés ! (C’est pourtant à cette
utopie
qu’obéit sans le savoir le mal marié, lorsqu’il se persuade qu’un sec
84
accentue d’année en année. La doctrine tourne à l’
utopie
, l’action se décourage ou s’éparpille. 8. Pendant ce temps, on néglig
85
lus hautement organisés ! (C’est pourtant à cette
utopie
qu’obéit sans le savoir le mal marié, lorsqu’il se persuade qu’un sec
86
volonté de la réaliser et de la faire sortir de l’
utopie
. Il fallut qu’un fait historique, qu’un acte vînt transformer cette p
87
lus hautement organisés ! (C’est pourtant à cette
utopie
qu’obéit sans le savoir le mal marié, lorsqu’il se persuade qu’un sec
88
lus hautement organisés ! (C’est pourtant à cette
utopie
qu’obéit sans le savoir le mal marié, lorsqu’il se persuade qu’un sec
89
homme occidental. N’allons pas dire que c’est une
utopie
! Car ce problème a été résolu, cet idéal réalisé, au ier siècle de
90
possible ? Je ne voudrais pas, ici, partir dans l’
utopie
. Je ne pense pas que les principes fondamentaux d’une société plus ha
91
vre n’est pas utopique. Car je me refuse à nommer
utopie
le seul espoir qui nous soit accordé. Encore faut-il que cet espoir s
92
ns simplement un monde humain. Non pas un monde d’
utopie
où toutes les luttes s’apaiseraient par miracle, mais un monde où les
93
is de l’Europe, nombreux sont ceux qui crient à l’
utopie
. Beaucoup de gens s’imaginent que les petites raisons sont plus réali
94
partir des faits — sous peine de divaguer dans l’
utopie
— mais il doit en partir justement, aller au-delà, et dans un sens qu
95
les…4 Nous avons critiqué sans merci comme des «
utopies
subversives » certaines réformes sociales qui eussent été dix fois ou
96
ples7… Nous avons critiqué sans merci comme des «
utopies
subversives » certaines réformes sociales qui eussent été dix fois ou
97
urgence. C’est pourquoi nous ne partons pas d’une
utopie
sur le papier, mais d’un groupement de volontés personnelles. De la c
98
est, dans l’histoire des nations, des heures où l’
utopie
la plus nocive est justement le petit réalisme ; des heures où toute
99
volonté de la réaliser et de la faire sortir de l’
utopie
. Il fallut qu’un fait historique, qu’un acte vînt transformer cette p
100
homme occidental. N’allons pas dire que c’est une
utopie
! Car ce problème a été résolu, cet idéal réalisé, au ier siècle de
101
la cité ? Je ne voudrais pas, ici, partir dans l’
utopie
. Je ne pense pas que les principes fondamentaux d’une société plus ha
102
re n’est pas utopique : car je me refuse à nommer
utopie
le seul espoir qui nous soit accordé. Encore faut-il que cet espoir s
103
ns simplement un monde humain. Non pas un monde d’
utopie
où toutes les luttes s’apaiseraient par miracle, mais un monde où les
104
vent réaliser, en théorie, parfois en fait, les «
utopies
» personnalistes. Nous n’avons donc pas à renverser l’ordre politique
105
is de l’Europe, nombreux sont ceux qui crient à l’
utopie
. Eh bien, j’estime qu’un chrétien est l’homme qui doit savoir mieux q
106
tout autre qu’une vocation est autre chose qu’une
utopie
. Beaucoup de gens s’imaginent que les petites raisons sont plus réali
107
e qui distingue extérieurement une vocation d’une
utopie
. Il ne suffit pas qu’une idée soit généreuse ou grande pour qu’on ait
108
de lui dire : ta prétendue vocation n’est qu’une
utopie
, parce qu’elle ne se fonde sur aucune possibilité existante en Suisse
109
partir des faits — sous peine de divaguer dans l’
utopie
— mais il doit en partir justement, aller au-delà, et dans un sens qu
110
e, c’est un fait dont il faut partir sous peine d’
utopie
pernicieuse. Mais il faut en « partir » justement, si l’on veut qu’il
111
volonté de la réaliser et de la faire sortir de l’
utopie
. Il fallut qu’un fait historique, qu’un acte vînt transformer cette p
112
u c’était le mal… Ainsi la tentation est toujours
utopie
, — si l’utopie est l’imagination, puis le désir, d’un bien que le rée
113
l… Ainsi la tentation est toujours utopie, — si l’
utopie
est l’imagination, puis le désir, d’un bien que le réel condamne et q
114
tan, lorsqu’il tente le Christ, lui propose trois
utopies
, trois moyens de gagner le monde par un plus court chemin que le sent
115
gique de Judas, la dernière tentation, la suprême
utopie
. 6. L’Accusateur Il n’est peut-être au monde qu’une seule chose
116
n pourra se rendre le maître. Chaque époque a son
utopie
. Le Moyen Âge cherchait la pierre philosophale dans les cornues des a
117
ille tentation de compenser nos inquiétudes par l’
utopie
de l’eritis sicut dii. Or quand nous nous perdons, c’est le diable qu
118
étranger, par une chose, par un corps, ou par une
utopie
, par le plus fort, Hitler — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit t
119
l’ordre divin, ou au contraire selon ses propres
utopies
. C’est donc en tant qu’elle participe de notre libre créativité, comm
120
rable au-delà des fascinations de ma plus secrète
utopie
. Nous avons à redécouvrir la catholicité fondamentale, déterminée et
121
eur autonomie spirituelle. Je réponds que cette «
utopie
», qui s’appelle le fédéralisme, est la seule qui permette aux mots d
122
J’élève ces vertus devant mes yeux non comme une
utopie
de lendemains meilleurs, car l’Ecclésiaste avait raison, « les hommes
123
al à leur propos. Ainsi la tentation est toujours
utopie
, — si l’utopie est l’imagination, puis le désir, d’un bien que le rée
124
s. Ainsi la tentation est toujours utopie, — si l’
utopie
est l’imagination, puis le désir, d’un bien que le réel condamne et q
125
tan, lorsqu’il tente le Christ, lui propose trois
utopies
, trois moyens de gagner le monde par un plus court chemin que le sent
126
gique de Judas, la dernière tentation, la suprême
utopie
. 9. Le Menteur Examinons maintenant d’un peu plus près, par le
127
n pourra se rendre le maître. Chaque époque a son
utopie
. Le Moyen Âge cherchait la pierre philosophale dans les cornues des a
128
aquelle je lutterai n’est, comme la santé, qu’une
utopie
. Je l’imagine de la manière suivante : l’intelligence n’aurait rien à
129
ille tentation de compenser nos inquiétudes par l’
utopie
de l’eritis sicut dii. Or quand nous nous perdons, c’est le diable q
130
étranger, par une chose, par un corps, ou par une
utopie
, par le plus fort, Hitler — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit
131
l’ordre divin, ou au contraire selon ses propres
utopies
. C’est donc en tant qu’elle participe de notre libre créativité, comm
132
rable au-delà des fascinations de ma plus secrète
utopie
. Nous avons à redécouvrir la catholicité fondamentale, déterminée et
133
eur autonomie spirituelle. Je réponds que cette «
utopie
», qui s’appelle le fédéralisme, est la seule qui permette aux mots d
134
J’élève ces vertus devant mes yeux non comme une
utopie
de lendemains meilleurs, car l’Ecclésiaste avait raison, « les hommes
135
al à leur propos. Ainsi la tentation est toujours
utopie
, — si l’utopie est l’imagination, puis le désir, d’un bien que le rée
136
s. Ainsi la tentation est toujours utopie, — si l’
utopie
est l’imagination, puis le désir, d’un bien que le réel condamne et q
137
tan, lorsqu’il tente le Christ, lui propose trois
utopies
, trois moyens de gagner le monde par un plus court chemin que le sent
138
gique de Judas, la dernière tentation, la suprême
utopie
. 9. Le menteur Examinons maintenant d’un peu plus près par le d
139
n pourra se rendre le maître. Chaque époque a son
utopie
. Le Moyen Âge cherchait la pierre philosophale dans les cornues des a
140
aquelle je lutterai n’est, comme la santé, qu’une
utopie
. Je l’imagine de la manière suivante : l’intelligence n’aurait rien à
141
ille tentation de compenser nos inquiétudes par l’
utopie
de l’eritis sicut dii. Or quand nous nous perdons, c’est le diable q
142
étranger, par une chose, par un corps, ou par une
utopie
, par le plus fort, Hitler — ou l’Autre… ⁂ Cet « amour » qui détruit
143
l’ordre divin, ou au contraire selon ses propres
utopies
. C’est donc en tant qu’elle participe de notre libre créativité, comm
144
rable au-delà des fascinations de ma plus secrète
utopie
. Nous avons à redécouvrir la catholicité fondamentale, déterminée et
145
eur autonomie spirituelle. Je réponds que cette «
utopie
», qui s’appelle le fédéralisme, est la seule qui permette aux mots d
146
J’élève ces vertus devant mes yeux non comme une
utopie
de lendemains meilleurs, car l’Ecclésiaste avait raison, « les hommes
147
l’ordre divin, ou au contraire selon ses propres
utopies
. C’est donc en tant qu’elle participe de notre libre créativité, comm
148
u c’était un mal… Ainsi la tentation est toujours
utopie
— si l’utopie est l’imagination, puis le désir d’un bien que le réel
149
al… Ainsi la tentation est toujours utopie — si l’
utopie
est l’imagination, puis le désir d’un bien que le réel condamne et qu
150
tan, lorsqu’il tente le Christ, lui propose trois
utopies
, trois moyens de gagner le monde par un plus court chemin que le sent
151
ère du suicide et la logique de Judas, la suprême
utopie
. k. « Les tours du diable V : Le tentateur », La Vie protestante, G
152
d’une critique des collectivités mensongères à l’
utopie
d’une communauté chrétienne, par l’artifice indispensable, mais peut-
153
k. Et Roosevelt n’est pas remplacé… Et toutes les
utopies
prévues par l’avant-guerre entreront dans la voie des réalisations. D
154
lle intérêts, à ses vrais intérêts, qu’il appelle
utopies
. La grande tâche politique du siècle, dans ces conditions, paraît cla
155
ancs, le comble de l’ennui, si ce n’est pas une «
utopie
dangereuse »… À propos de cette dernière expression, avez-vous remarq
156
nt les véritables éléments de désordre ; et que l’
utopie
la plus dangereuse était la théorie de la souveraineté sans limites d
157
ne sophistique assez gratuite. Ma nature crie à l’
utopie
devant ma mort. De là vient que l’humanité, dans son ensemble, résist
158
tus et vainqueurs, épuisés, cherchent en vain une
utopie
nouvelle. Les uns s’abandonnent aux vieilleries et tentent de restaur
159
christianisme au xxe siècle, resterait une pure
utopie
si les chrétiens s’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les É
160
à l’avenir. On n’invoque pas la tradition, mais l’
utopie
. On pense moins aux ancêtres qu’aux descendants, considérés d’ailleur
161
de pire menace pour le mouvement œcuménique que l’
utopie
et la tentation d’une unité formelle, humainement vérifiable, assurée
162
ssurée et définitive. Car c’est précisément cette
utopie
qui a produit les schismes et les oppositions que le mouvement œcumén
163
ce que Dieu voulait qu’il fît. C’est toujours une
utopie
apparente ; en réalité, ce n’est qu’une réponse. Une fois parti, je m