1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 rase où rebondit un ballon. Si l’on considère la vie sociale comme un jeu sérieux dont on respecte les règles, non plus co
2 le tout ». Le sport comme un apprentissage de la vie  : tout servira plus tard : Ô garçons, il y a un brin du myrte civiqu
3 ort ainsi compris, plus que l’apprentissage de la vie , est l’apprentissage de la guerre, dira-t-on. M. de Montherlant répon
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henry de Montherlant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars 1925)
4 , héritier d’une tradition chevaleresque, mène sa vie comme une ardente aventure. Les épisodes s’appellent : collège, guerr
5 s déjà légendaires de Verdun, et ce « haut ton de vie  » qu’ils trouvaient au front. D’une phrase, il justifie son livre : «
6 pensante » dans l’ossuaire de Douaumont. Puis la vie l’exalte de nouveau d’un large vent de joie. a. « Henry de Montherl
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Colin, Van Gogh (août 1925)
7 M. Colin s’est contenté de narrer les faits de la vie de Vincent, mais d’une telle manière que des conclusions critiques s’
8 in de n’avoir rien caché des médiocrités de cette vie  : les reproductions qui suivent sa courte biographie fournissent un m
9 que tout le lyrisme dont on a voulu charger la «  vie héroïque » de Vincent. M. Colin n’a pas cherché à expliquer ce miracl
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
10 celui-là qui s’avance » avec ce visage d’entre la vie et la mort « où se reflète le passage incessant d’oiseaux de la mer ?
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
11 Révolution sans romantisme, dans le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un grand mouvement est la résultante de milli
12 nt comme des gens qui auraient eu faim toute leur vie … Markovitch, derrière sa vitre, tremblait si fort qu’il avait peur de
6 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
13 forme. Honorons les saints pour l’exemple de leur vie  : mais Christ est le seul médiateur à qui doit s’adresser le culte, e
7 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
14 contre soi, contre une difficulté.) Dégoût de la vie , dégoût du bonheur, dégoût de soi, — on l’étend vite à la société ent
15 chérissons… Nous apprîmes à mépriser les longues vies heureuses que nous avions jusqu’alors enviées, et une nuit, nous fîme
16 l’acte gratuit commis par un héros de roman, à la vie gratuite que prétendent mener les surréalistes, il n’a fallu que le t
17 hode de culture de soi, « d’intensification de la vie  », et qui consiste à pousser à l’extrême certaines « vertus », les po
18 e celui qui n’a pas dormi et qui « assiste » à sa vie , à ses sensations, à ses automatismes. En art, la fatigue est un des
8 1926, Articles divers (1924–1930). Conférences d’Aubonne (7 avril 1926)
19 il a eu l’occasion de partager les conditions de vie et qui nous parlèrent l’un de la Réalité prolétarienne, l’autre de la
9 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Wilfred Chopard, Spicilège ironique (mai 1926)
20 anche, parce qu’il pleut et qu’on s’ennuie. Si la vie est bête à pleurer, sourire est moins fatigant. « Le paon dédaigne en
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
21 eligion jusqu’à 20 ans, Denise s’abandonne à « la vie  », laquelle — un peu aidée par l’auteur — lui révèlera peu à peu le s
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
22 nhumains de la nature. Il s’agit de créer à notre vie moderne un décor utile et beau. Or « la grande ville, phénomène de fo
23 es ensembles soumis aux lois de l’esprit et de la vie sociale, non plus à un opportunisme anarchique. Tirer des lignes droi
12 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
24 e ? Par ces trois mots commence le drame de toute vie . Ha ! Qui je suis ? Mais je le sens très bien ! je sens très bien cet
25 ître. Reste le monde, — les choses, les faits, la vie , comme ils disent. Je me suis abandonné au jeu du hasard, jusqu’au jo
26 e, tout ce qui sourd en moi de trop grand pour ma vie — toute ma joie ! » Ce n’était plus une douleur rare que j’aimais da
27 n ; c’est un mélange à doses égales de mort et de vie . Et c’est à l’intelligence de faire primer la vie, puisque n’est pas
28 vie. Et c’est à l’intelligence de faire primer la vie , puisque n’est pas encore parfait cet instinct qui est la Vertu. Ma v
29 r cette Vertu ; de me replacer dans le sens de ma vie  ; de rendre toutes mes forces complices de mon destin. D’abord donc,
30 che particulièrement à retrouver ces limites : la vie moderne, mécanique, nous les fait oublier, d’où cette fatigue général
31 pparaît parfois comme un arrêt artificiel dans ma vie , une vue stupide sur mon état qui peut m’être dangereuse. (On donne c
32 dans un débat étranger à ce véritable débat de ma vie  : comment surmonter un malaise sans cesse renaissant, comment m’adapt
33 se que moi, je vais m’oublier, me perdre dans une vie nouvelle : (Créer, c’est se surpasser). J’entends des phrases qu’il n
34 laisir ? Êtes-vous belle, mon amie, — et vous, ma vie  ? Certes, mais je vous aime moins que je ne vous désire. (Ce désir qu
35 équilibre, ou plutôt, son « mouvement normal » de vie . f. « Confession tendancieuse », Les Cahiers du mois, Paris, n° 21-2
13 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
36 jusque dans la description la plus réaliste de la vie animale. Et n’est-ce pas justement parce qu’il est poète qu’il peut a
37 nsité de réalisme. Une perpétuelle palpitation de vie anime ce livre et lui donne un rythme tel qu’il s’accorde d’emblée av
38 es de désir ». Une intelligence si profonde de la vie animale suppose entre l’homme et la bête une sympathie que Montherlan
39 er à l’esprit, profitant de son désaccord avec la vie . Ni métaphysicien, ni logicien, dit-il d’Alban — (de lui-même) — il n
40 s dit les choses sentimentales. Le tragique de la vie ne lui échappe pas. Il en parle, il le chante avec pathétique. Mais c
41 ique une puissance physique, un mouvement vers la vie ardente qui peut entraîner l’âme dans un élan de grandeur. N’est-ce p
42 nce de l’instinct universel et nous élèvent à une vie plus âpre et violemment contractée, par la grâce de l’éternel Désir ?
14 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
43 eux mêmes où naquit la religion du « Prince de la vie  »… Qu’on ne croie pas, d’ailleurs, que l’attitude presque constamment
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
44 dénonce la confusion romantique de l’art avec la vie , qui empoisonne et la morale et l’esthétique modernes. Et à ce propos
45 ion. Mais s’il est bien établi que les lois de la vie sont essentiellement différentes des lois de l’œuvre d’art, il ne s’e
46 se demander s’il nie vraiment l’interaction de la vie et de l’art, ou s’il la condamne plutôt, à cause des confusions qu’il
16 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
47 est un silence qui s’impose à nos pensées. Ici la vie n’a presque plus de sens, comme le fleuve. Elle n’est qu’odeurs, form
48 ons un sortilège pénétrant comme cette brume, une vie étrangère, une paix qui n’est pas humaine, et qui nous laisse gourds
49 qua les rumeurs de villes d’usines. Il y avait la vie des hommes pour demain, et il était beau d’y songer un peu avant de n
50 politesses, politiques, regards, musiques — cette vie rapide dans un décor qui est le rêve éternisé des plus voluptueuses i
17 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
51 entielle » que le Chinois distingue au cœur de la vie occidentale apparaît mieux par la comparaison de l’idéal asiatique av
18 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
52 e se livrer à ses déterminants, c’est de mener la vie gratuite que réclament les surréalistes. Le contraire de la liberté.
53 des fourrures, personne ne sait la richesse de ta vie …). J’écris ces choses. Puis, dans un ancien carnet de notes, je retro
54 ent assez précisément la forme d’un entonnoir. La vie serait le liquide tourbillonnant à l’intérieur. Un arrêt (l’auteur se
55 arder vivre, le personnage à douter du sens de sa vie ) et les forces centripètes l’emportent peu à peu, une aspiration vers
56 nsonge », ce choix faux mais bon, nécessaire à la vie , n’est-ce pas être sincère aussi que de s’y prêter ? Or, il vous tire
57 remière fois que certains, peut-être, jouent leur vie . Rien ne paraît plus sinistre à la sincérité presque pure de cet âge.
58 bien quelques voiles à mon dégoût d’un moi que la vie me montrait si désespérément vrai, tyrannique, insuffisant. Mais un p
59 ors qu’une symphonie de joies émanait de toute la vie  : chaque chose proposait une ferveur nouvelle, et chaque être un plus
60 que cette agilité offensive qu’on appelle dans la vie publique arrivisme, et séduction dans les salons. Constater une faib
19 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
61 s semble-t-il, notre revue a sa raison d’être. La vie d’aujourd’hui, on le sait, nous oblige à nous affirmer ou à refuser d
20 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
62 é, un ! » Mais l’étoile chantait dans l’axe de sa vie normale et s’approchait en faisant la roue — celle à qui sourit la Fo
21 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
63 crit Gide, au bout de quinze ans, de vingt ans de vie conjugale, la décristallisation progressive et réciproque des conjoin
22 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
64 rire ne soit que le recensement passionné de leur vie , ou l’aveu déguisé d’une insatisfaction qu’elle leur laisse. Montclar
65 y tenir, qu’il manifeste en toute occasion de sa vie est peut-être ce qui nous le rend le plus sympathique. « Officielleme
66 ntale indifférence du cœur qui contraste avec une vie voluptueuse et assez désordonnée. Pourtant, entre Montclar et Ameline
67 ures. Ce n’est pas le moins troublant d’une telle vie , cette sagesse un peu sombre qui s’en dégage, sagesse qui veut « que
68 gesse qui veut « que nous appelions les âmes à la vie après seulement toutes les morts du plaisir », car elle sait « qu’ent
69 ’insister sur ce qui forme dans le récit de cette vie comme une arrière-pensée inquiète et un peu hautaine. Que la composit
23 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
70 que c’est que la souffrance, ce que c’est que ma vie , ma mort. Mon Dieu, il n’y a plus qu’un glissement gris, sans fin… Il
24 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’autre œil (février 1927)
71 ncé, qu’on appelle, sans doute par antiphrase, la vie . 6. Revue ou prologue. h. « L’autre œil », Revue de Belles-Lettre
25 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
72 rieur, que je crois décisif, des conditions de la vie moderne.) Après avoir défini quelques « positions en face de l’inquié
26 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
73  ? »   Nous naissons à quelque chose qui imite la vie dans une époque d’inconcevables compromissions où triomphe sous tous
74 itique, un peu bousculé.) Moi. — Vous disiez, ma vie  ? La Muse (mais oui, la Muse, sortant de derrière un rideau). — J’at
75 es « maudits » ont la grâce, parce qu’ils sont la vie , même quand ils appellent la mort, parce qu’ils ont la passion et l’i
76 11. Les livres les plus répandus à Genève sont Ma vie et mon œuvre de Ford et Mon curé chez les riches. Très loin derrière
27 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
77 riste de sa technique sert une vision aigüe de la vie . La série de gravures sur bois colorées qu’il intitule la cité est un
78 e ; l’œuvre n’atteignait pas encore pleinement sa vie propre. Depuis, Léon Perrin semble avoir évolué vers une plus grande
28 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
79 il n’est que le triomphe de la littérature sur la vie , mais d’avoir su en garder une passion pour la pureté, un « jusqu’au
29 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
80 nsieur…, la jeunesse est l’âge où l’on atteint la vie . On s’y maintient cinq ans, dix ans au plus. Après, c’est un long adi
81 nts me savaient vierge et c’était la joie de leur vie , car ils aimaient en moi par-dessus tout la vertu que je leur devais.
82 fais grâce, poursuivit-il, de la chronique de ma vie de rat d’hôtel et de sleepings ; encore que… Bref, depuis quelques mo
83 enjolivures où je vois le véritable intérêt de ma vie . C’est vous dire que seule une certaine caresse de l’événement naissa
84 us générale et la moins compromettante, sur cette vie dont le récit n’avait pas laissé que de l’agacer en maint endroit. « 
85 itique, — c’est l’extraordinaire netteté de votre vie . Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme un di
86 donnez la lourdeur de l’expression — une règle de vie . Mais, je vous l’avouerai, ce qui me retient de tirer de votre condui
87 persuadé que moi de l’absurdité radicale de notre vie , la moindre farce, le moindre geste convenu dans le genre « révolté »
30 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
88 usé : — Vous l’abandonnez ? Pour quoi ? — Pour la vie  ! Or je pense, à part moi : j’ai lu ça quelque part. Voyez ma franchi
89 raient-ce les guillemets qui vous choquent ?   La vie  ! — proclamiez-vous… Soit. Mais maintenant je vais me fâcher chaque f
90 a jaillit, s’entrechoque, s’annule. Poussière. Ma vie est ailleurs. L’addition, s’il vous plaît. Il est temps de sortir de
91 e sortir de ce café et de ces jeux, simulacres de vie , qui sont à la vraie vie ce que le flirt est à l’amour. II Sur l’i
92 ces jeux, simulacres de vie, qui sont à la vraie vie ce que le flirt est à l’amour. II Sur l’insuffisance de la littéra
93 e » dont je parviens à tirer quelque bien pour ma vie . Le jour où les soins qu’elle exige me coûteront des sacrifices plus
94 us me demanderez « alors » ce que j’attends de ma vie . Je serais tenté de vous répondre, comme ce sympathique Philippe Soup
95 ction. 16. J’en vois certains qui arrangent leur vie de telle sorte que leurs mémoires seront des romans « bien modernes »
31 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre 1927)
96 ’il partage avec eux ce goût du rêve préféré à la vie , — à ce qu’on appelle la vie. Jaloux, qui a rencontré plusieurs fois
97 du rêve préféré à la vie, — à ce qu’on appelle la vie . Jaloux, qui a rencontré plusieurs fois Rilke, trace de lui un portra
32 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
98 reau, les gages insupportablement familiers d’une vie honnête de type courant. Pour dix sous et le prétexte d’un apéro, on
99 s ». Ce furent d’abord des images décousues de sa vie , brillantes ou misérables, passionnées. Mais bientôt : — « Destin, s’
100 . Quand je songe à tous ces gens qui perdent leur vie à la gagner9, et leur façon inexplicable de lier des valeurs morales
101 ent supérieure à la leur. Ils voudraient que leur vie garantît un 5 % régulier de plaisirs, avec assurance contre faillites
102 xes, mais cela ne suffit plus à m’en délivrer. Ma vie m’a repris, je ne suis pas heureux. Je sais très bien que je devrais
103 rophe, soudain plein de mépris et de désespoir, ô vie sans faute, vie sans joie… Ah ! plus amère, plus amère encore, saurai
104 lein de mépris et de désespoir, ô vie sans faute, vie sans joie… Ah ! plus amère, plus amère encore, saurai-je un jour te d
33 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
105 pour mieux dire, une organisation générale de la vie mondiale. Toutes les forces du temps y concourent obscurément ; et, p
106 ce que l’époque m’offre de mieux réussi. Voici la vie de Ford, telle qu’il la raconte dans Ma vie et mon œuvre. Il naît fil
107 ci la vie de Ford, telle qu’il la raconte dans Ma vie et mon œuvre. Il naît fils de paysan. Il passe son enfance à jouer av
108 résultat secondaire de son activité. Le but de sa vie n’a jamais été de s’enrichir. Son « rêve » était autre, il l’a réalis
109 tte des classes. Il se dégage de la lecture de Ma vie et mon œuvre une impression de netteté, de solidité, de propreté. Si
110 us avons dit tout à l’heure quel fut le but de la vie de Ford, sa « grande et constante ambition ». Il semble que toute sa
111 i. Mais par l’importance qu’il a prise dans notre vie , il détourne la civilisation de son but véritable : aller à l’Esprit,
112 plus rare, qui savent encore quelque chose de la vie profonde, qui voient encore des vérités invisibles, qui gardent, par
113 our où, comme on dit, sans doute par ironie, « la vie les prend ». Irréguliers aux yeux du monde ; la proie d’on ne sait qu
114 les rendent inutilisables dans les rouages de la vie moderne. Le triomphe de Ford réduira l’Esprit à devenir l’apanage d’u
115 e les livres les plus lus du grand public sont Ma vie et mon œuvre, de Ford et Mon curé chez les riches, de Clément Vautel.
116 ique. 2. Victor Cambon, préface à Henry Ford, Ma vie et mon œuvre, Paris, Payot, 1925. 3. L’Illustration, 20 novembre 19
117 mystique en Russie. a. « Le péril Ford », Foi et Vie , Paris, n° 4, février 1928, p. 189-202.
34 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
118 es, répondit Gérard, malgré les apparences, cette vie sentimentale est une des seules réalités qui correspondent encore à l
119 le rattachaient aux buts les plus hauts de notre vie . Ces citadins blasés s’amusent plus grossièrement que des barbares, i
120 ils s’imaginent pouvoir faire une place dans leur vie aux “divertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures du matin, m
121 qu’elle entraîne, nous révèle le sens réel de nos vies , et peu à peu, de leurs moindres coïncidences. La fatigue calme son l
122 barbarie spirituelle. Il plaisante. Il dit que la vie ressemble surtout à un film où les épisodes s’appellent par le simple
123 orrespondances, chaque geste, chaque minute d’une vie résume cette vie entière et fait allusion à tout ce qu’il y a sous le
124 haque geste, chaque minute d’une vie résume cette vie entière et fait allusion à tout ce qu’il y a sous le soleil, et même
125 . Croyez-moi, ce qu’il faudrait écrire, c’est une Vie simultanée de Gérard, qui tiendrait toute en une heure, en un lieu, e
35 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Marguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne, sa vie, son œuvre (juin 1928)
126 Marguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne, sa vie , son œuvre (juin 1928)ar Livre passionnant pour tous ceux que Jule
127 . ar. « M. Allotte De La Fuye : Jules Verne, sa vie , son œuvre (S. Kra, Paris) », Bibliothèque universelle et Revue de Ge
36 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
128 hommes, en meurtres, en décrets. Qu’il décrive la vie intense et instable des acteurs du drame, l’aspect quotidien et mysté
37 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre 1928)
129 e. D’ailleurs, réussir un livre attrayant sur une vie manquée n’était pas un problème aisé : Guy de Pourtalès l’a résolu d’
38 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)
130 ui se dit prince russe et entretient autour de sa vie le plus grand mystère. Cependant il aime à raconter certaines scènes
39 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
131 la mort. La mort absolue, celle qui n’est pas une vie nouvelle. La mort dans la transparence glaciale de l’évidence. Un jo
40 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
132 celui d’Anderson : voici un homme qui raconte sa vie avec une émouvante simplicité et il faudrait avoir la grossièreté de
133 n étonné du passage où il rappelle qu’il écrit la vie d’un homme de lettres. En réalité, on ne le voit pas encore apparaîtr
41 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Prison. Ailleurs. Étoile de jour (mars 1929)
134 un matin d’été la grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été   qui consent… Ailleur
42 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
135 sagement des odes à la liberté… Et voici dans sa vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confondant leu
136 ier — vivra très doucement, inexplicablement, une vie monotone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se de
137 te… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie  » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pas de plainte »… Vi
138 leurs chopes. « Gemütlichkeit ». Évidemment : la vie normale. Il y a pourtant cette petite chambre… Est-ce que tout cela e
43 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cassou, La Clef des songes (août 1929)
139 ravers ses histoires comme son Pierangelo dans la vie . Le hasard, complice des poètes, lui fait rencontrer des êtres bizarr
44 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
140 nourriture pour nos rêves. Nous arrivions dans la vie avec des mentions honorables et une inconcevable gaucherie, c’est-à-d
141 act avec les réalités les plus élémentaires de la vie . 2. Dans le cas le plus favorable, c’est un silence, un vide. C’éta
142 ’est un silence, un vide. C’était en dehors de la vie . 3. du pain rassis.
45 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
143 ces différences sont les premières marques de la vie vécue et l’on aime à y découvrir la seule fraternité véritable. Mais
144 farces où ils sont drôles, mais non point dans la vie courante où ils le sont beaucoup moins. Le Messieu fait sans doute de
145 es… Dans ce décor s’écoulent huit années de votre vie , citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand progrès sur la Nature.
46 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
146 latté. Et puis, quelle est cette préparation à la vie qui commence par nous soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est
147 commence par nous soustraire à l’influence de la vie  ? Quelle est cette éducation sociale qui enlève l’enfant à la famille
47 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
148 qui suffit à régler désormais l’automatisme de la vie civique. Le cerveau standard du type fédéral ne laisse craindre aucun
48 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
149 mais encore dans toute la conduite moderne de la vie . C’est notre américanisme et c’est notre sécheresse sentimentale. Et
150 le pourchasser dans toutes les démarches de notre vie . Mais cette première tâche constitue un programme si riche qu’il est
151 es. Mais le temps vient où elles renaîtront à une vie nouvelle et plus complète, à un degré supérieur d’inconscience, si je
49 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
152 main. L’anarchie est un degré d’intensité dans la vie , non pas un parti. Tout extrémiste, de droite comme de gauche, se tro
50 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
153 — et nulle part ailleurs. Nous arrivions dans la vie avec des mentions honorables et une inconcevable gaucherie, c’est-à-d
154 act avec les réalités les plus élémentaires de la vie .   3. Dans le cas le plus favorable, c’est un silence, un vide. C’é
155 ’est un silence, un vide. C’était en dehors de la vie .
51 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 2. Description du monstre
156 ces différences sont les premières marques de la vie vécue et l’on aime à y découvrir la seule fraternité véritable. Mais
157 es… Dans ce décor s’écoulent huit années de votre vie , citoyens ! Et vous pensez que c’est un grand progrès sur la Nature.
52 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
158 latté. Et puis, quelle est cette préparation à la vie qui commence par nous soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est
159 commence par nous soustraire à l’influence de la vie  ? Quelle est cette éducation sociale qui enlève l’enfant à la famille
53 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
160 qui suffit à régler désormais l’automatisme de la vie civique. Le cerveau standard du type fédéral ne laisse craindre aucun
54 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
161 mais encore dans toute la conduite moderne de la vie . C’est notre américanisme et c’est notre sécheresse sentimentale. Et
162 le pourchasser dans toutes les démarches de notre vie . Mais cette première tâche constitue un programme si riche qu’il est
163 es. Mais le temps vient où elles renaîtront à une vie nouvelle et plus complète, à un degré supérieur d’inconscience, si je
55 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
164 main. L’anarchie est un degré d’intensité dans la vie , non pas un parti. Tout extrémiste, de droite comme de gauche, se tro
56 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
165 un matin d’été la grâce tendrement dénouée de ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été qui consent… o. « Le pr
57 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
166 rt de Nietzsche et celui de Schiller. Romancer la vie de ces excessifs est assez bien vu ; mais tenter de leur opposer un e
58 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
167 sonnes qui ont dit, ne fût-ce qu’une fois en leur vie  : « J’ai horreur de la sentimentalité ».) Nous voici donc en taxi, « 
168 la notion n’en soit toute relative aux modes de «  vie  » bourgeois ; et puis la, comédie n’est pas mon fort, même la triste.
169 a mansarde, et qui n’a pas peur… ⁂ Le reste de la vie , c’est toujours entre deux voyages d’Allemagne. Cela se passe actuell
59 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
170 nterrogation que posent tacitement toute forme de vie , et explicitement — croyons-nous — certaines expériences particulière
60 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
171 e Richard Strauss m’aura jamais adressée en cette vie  : « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au
172 s regards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie , tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple, — non sa
61 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
173 ouvenir de voyage, et partir en croyant qu’ici la vie a parfois moins de hargne… Déjà je suis repris par le malaise que m’i
174 une glace panachée qu’il m’arrive de douter de la vie , comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit, j’ai rôdé dan
175 désorientées ; le sentiment du « non-sens » de la vie n’est-il pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert,
176 rêt à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! La vie est presque partout la même… — Mais en voyage on la regarde mieux. —
177 même… — Mais en voyage on la regarde mieux. — La vie … (une sorte de cauchemar de la pensée, qui ne peut plus s’arrêter de
178 e penser). Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie  ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véri
179 rche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seul au milieu des miens
180 encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
181 et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies , pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que
182 e commun avec ce que tu sais de toi-même en cette vie  ? Mais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde, effacer t
62 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
183 s et déjà nous sentons leurs lois peser sur notre vie  : s’agit-il d’enrayer la science ? Non, mais que l’esprit qui l’a cré
184 J’imagine une méthode, une façon d’appréhender la vie , de hiérarchiser nos entreprises, qui ne bannirait pas de l’existence
185  Pour un humanisme nouveau », Cahiers de « Foi et Vie  », Paris, numéro spécial, 1930, p. 242-245. Le texte est précédé de l
63 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
186 , refus surtout. » Refus des « conditions » de la vie sociale, au profit d’une volonté de puissance dont l’objet demeure as
187 « comme l’irréfutable preuve de l’absurdité de la vie  ». L’agonie lente de Perken, qui est tombé sur les « pointes de guerr
188 l’homme sans Dieu, qui n’attend rien que de cette vie , mais auquel cette vie même, en fin de compte, paraît absurde, parce
189 n’attend rien que de cette vie, mais auquel cette vie même, en fin de compte, paraît absurde, parce qu’il refuse de lui tro
190 e de la religion qui n’est qu’un refuge contre la vie . Elle nous amène à un point de jugement d’où les facilités de certain
191 priété matérielle. c. « La Voie royale », Foi et Vie , Paris, n° 24, février 1931, p. 78-81.
64 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
192 n Brunschvicg, il avait le sens du tragique de la vie . De pareilles « conversations » ne ressortent nullement de la critiqu
193 rai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie … — Où était placé notre mal ? dans quelle partie de notre vie. Voici
194 ait placé notre mal ? dans quelle partie de notre vie . Voici ce que nous savons : les hommes ne vivent pas comme un homme d
195 aît la seule entreprise légitime… — Nous pensions vie intérieure, quand il fallait penser dividendes, impérialisme, plus-va
196 oncentrée de notre mère l’Europe », un lieu où la vie occidentale se trouve « décantée jusqu’à l’essence, tout ce qui allon
197 résidu impitoyable, descriptible et sec ». Ici la vie des hommes se trouve « réduite à son état de pureté extrême qui est l
198 rmation radicale des conditions matérielles de la vie humaine. Je crois que l’homme ne peut être transformé que spirituelle
199 nte chez les jeunes intellectuels : orgueil de la Vie , haine de cette vie-ci, mépris de la religion et ferveur pour des « v
200 intellectuels : orgueil de la Vie, haine de cette vie -ci, mépris de la religion et ferveur pour des « valeurs nouvelles » e
201 reviendra souvent dans les chroniques de Foi et Vie , « résume commodément cette volonté d’émancipation de la civilisatio
202 res, celle de la technique, celle du primat de la Vie . Ce lui est une occasion de réduire à ses justes proportions l’idéali
203 e de M. Paul Arbousse-Bastide publiée par Foi et Vie l’an dernier. 15. « Remarques sur l’irréligion contemporaine ». d.
204 gion contemporaine ». d. « Sécularisme », Foi et Vie , Paris, n° 25, mars 1931, p. 184-189.
65 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
205 nous toutes les curiosités de la couleur et de la vie . Nous reprenions toutes les mesures, tout redevenait neuf : les mots
66 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Conférences du comte Keyserling (avril 1931)
206 la résoudre dans le sens d’une philosophie de la vie qui rende aux valeurs spirituelles leur primauté : car c’est à cette
207 té : car c’est à cette condition seulement que la vie humaine gardera sa signification. En somme, on pourrait résumer la pe
208 f. « Conférences du comte Keyserling », Foi et Vie , Paris, n° 26, avril 1931, p. 287-288.
67 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
209 tion n’est pas moins pure. C’est l’histoire de la vie d’une femme, et de la vie d’une société aujourd’hui presque disparue,
210 C’est l’histoire de la vie d’une femme, et de la vie d’une société aujourd’hui presque disparue, « roman-fleuve » que deux
211 ontinue, pour notre agrément. Mais surtout, cette vie dénuée d’aventures ou de difficultés extérieures, permet à notre inté
212 u contact de réalités plus pures que celles de la vie courante, on peut dire que les romans « mondains » de Baring ne manqu
213 aliser » au lecteur le tragique de la durée d’une vie . M. Baring nous fait suivre de sa naissance à sa mort toute l’existen
214 sa mort toute l’existence de Blanche Clifford, sa vie de jeune fille, son mariage avec le prince Roccapalumba, puis avec un
215 17, — il en va tout autrement de l’histoire d’une vie sentimentale. La durée est l’élément tragique par excellence du senti
216 ’essence éternelle, ses manifestations dans notre vie — dans la durée — sont nécessairement douloureuses. Certains, peut-êt
217 lus amer et noble, du consentement aux lois de la vie . Seule épreuve qui permette de nous en libérer. Car au-dessus des fat
218 e sein de l’Église catholique… le seul acte de ma vie que je suis parfaitement certain de n’avoir jamais regretté. » Blanch
219 ne tante anglaise qui lui exprime l’espoir que sa vie à l’étranger n’ait point ébranlé sa foi, la princesse répond : « Je n
220 e ma misère est plus que je ne peux supporter. La vie humaine me paraît intolérable. — Elle l’est presque, mais pas tout à
221 La Princesse Blanche de Maurice Baring », Foi et Vie , Paris, n° 27, mai 1931, p. 344-350.
68 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
222 nce (Commerce, n° XII). Le grand événement de sa vie fut la mort de l’Évêque Mynster qui avait été très estimé au Danemark
223 Éditions « Je sers ». h. « Kierkegaard », Foi et Vie , Paris, n° 27, mai 1931, p. 351-352. Texte non signé.
69 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
224 parvenait à oublier la fuite des heures et de la vie  : l’existence perd sa fièvre au cours des longues heures silencieuses
225 négalable : il y trouvait tous les symboles de la vie dangereuse, du risque, du triomphe conquis par la dureté. Mais l’a-t-
226 inquiétante de l’héroïsme. Dans la lutte pour la vie que nous impose le monde contemporain, c’est l’habileté qui triomphe,
227 tre le goût du sport trahit-il la nostalgie d’une vie qui comporterait des risques extérieurs. Mais c’est là se contenter à
228 Crès, 1926.) i. « Littérature alpestre », Foi et Vie , Paris, n° 29, juillet 1931, p. 548-551
70 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
229 Mais il n’y a pas là de quoi nous rassurer. Si la vie de Kagawa glorifie l’Évangile, elle accuse formellement la grande maj
230 it prend fin au moment où Kagawa débouche dans la vie publique et politique. Espérons qu’une biographie complète suivra cet
231 , et qui nous fait pénétrer dans l’intimité d’une vie , aux sources mêmes de ses déterminations. ⁂ Ce qui frappe, dès les pr
232 pittoresques ou exceptionnels qui marquèrent leur vie  ; ils négligent volontiers ce qui les rend semblables au commun des m
233 activité et qui différencient radicalement notre vie d’un conte de fées. Il n’y a là, de la part de l’auteur, nul parti pr
234 la popularité d’une telle œuvre : c’est toute la vie du Japon actuel qu’elle concrétise sous nos yeux. Certes, ce n’est pa
235 l quitterait l’Université pour se plonger dans la vie active et mettre à l’épreuve son grand idéal. Que pouvait-il y avoir
236 x intérieure disait : « La bonté est le sel de la vie . L’organisme social demande des sacrifices pour l’amour des vivants. 
237 mais en même temps décide de l’orientation de sa vie  : Il avait vu mourir Sanuki au logement ouvrier, et il ne pensait pa
238 la boue, sous la pluie. Il renaîtra bientôt à la vie , mais cette fois pour se donner tout entier à la misère des bas-fonds
239 euxième partie de l’ouvrage est extraordinaire de vie et de pathétique, sobre et directe plus que tout ce qu’on a pu lire d
240 es aussi inutiles que les procureurs passent leur vie , pensait Eiichi, il est impossible de ne pas leur témoigner de la sym
241 alement. Quant à lui, la complexité vivante de sa vie morale n’a d’égale que la violence de ses réactions. Une fois, désesp
242 n tel état de désespoir que soudain l’amour de la vie revient s’emparer de lui et décide de sa conversion : Il se décida à
243 ida à tout accepter, oui, tout. Il accepterait la vie et toutes ses manifestations dans le temps. Il était ressuscité de l’
244 a difficulté. Les rares allusions qu’il fait à sa vie spirituelle n’en sont que plus émouvantes : Un dimanche, sur les col
245 t exemple. j. « Avant l’Aube de Kagawa », Foi et Vie , Paris, n° 30, septembre 1931, p. 623-632. Une note précise : « Éditi
71 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
246 ne impudeur raffinée. « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui veut la perdre la rendra vraiment vivante »
247 nt, celui qui, de propos délibéré, veut perdre sa vie , et non pas pour Christ, mais pour la rendre vraiment vivante, celui-
248 … » k. « André Gide ou le style exquis », Foi et Vie , Paris, n° 31, octobre 1931, p. 725-729. Une note précise : « Divers
72 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
249 s, chez Pierre Loti, à ce spectacle étrange d’une vie toute pleine de nobles penchants et d’affections élevées, tandis que
250 ur, car quoi qu’on dise de la différence entre la vie et le roman, la composition de celui-ci dépend toujours de la manière
251 de la manière de concevoir celle-là. Tant que la vie était considérée comme le lieu où s’exerçait la volonté, où se formai
252 nt une unité, un terme auquel ils arrivaient ; la vie n’est plus aujourd’hui qu’une suite d’événements qui se succèdent, et
253 adoration lui demeurait ouvert, les secrets de la vie intime n’étaient pas révélés parce qu’on les cachait en Dieu et qu’un
254 ort qu’elle portait sur les choses invisibles. La vie , désormais sans au-delà, sans relation avec l’infini, se trouble et s
255 u, p. 264. l. « Le protestantisme jugé », Foi et Vie , Paris, n° 31, octobre 1931, p. 751-754.
73 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
256 thème commun, c’est sans doute l’atrocité de la «  vie normale », ou si l’on préfère, l’amertume du cœur humain découvrant s
257 it besoin, qu’il imagine et dont il meurt. Car la vie est une espèce de marâtre et n’a que faire de nos tendresses. Les suj
258 lement incompatible avec les « conditions » de la vie que mort s’en suit. Sarah est donc un recueil de contes romantiques,
74 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
259 Les héros du Scandale, provinciaux énervés par la vie des bars de la capitale nous apparaissent incapables de transporter d
260 porter dans ce décor les dilemmes religieux d’une vie intérieure que l’on sent parfois sous-jacente, mais trop timide à s’e
261 rsen et Søren Kierkegaard. (Féerie du Conte de ma vie d’Andersen, où l’on voit ce « poète des poètes » à la sensibilité si
262 ’Honegger. m. « Romanciers protestants », Foi et Vie , Paris, n° 34, janvier 1932, p. 56-63.
75 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
263 ce point commun, « ce point qui est au-delà de la vie  ». Le communisme qui règne au jugement dernier et qui régnait aux Ori
264 événement perpétuellement possible, qui reçoit la vie comme un moule reçoit la matière en fusion et la réalise soudain — la
76 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
265 ur, une affaire de la solitude. Une pensée et une vie sont aux prises : qu’on les laisse donc seules à ce débat silencieux
77 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
266 e soulèvera toujours à nouveau l’exemple de cette vie . Ceux qui traitent Goethe de bourgeois ne prouvent rien de plus que l
267 ais, la fièvre tombée, poursuivra durant toute sa vie une « activité littéraire ». Ces deux expériences seraient antithétiq
268 it de le subordonner au problème personnel de ces vies , à leur équation d’existence, pourrait-on dire. Or c’est, chez l’un c
269 endre plus concrète, grâce au recoupement de deux vies qui l’ont réalisée selon des voies totalement divergentes, une attitu
270 gure en raccourci tout le drame dialectique de sa vie . Mais cette maladie, et la convalescence, ont éveillé dans son esprit
271 ant le renouveler perpétuellement durant toute sa vie . Et comprendre, éprouver jusqu’à la souffrance — qui est la « substan
272 les concrets dans le Faust, œuvre longue comme sa vie de créateur exactement, et à tel point autobiographique qu’il put son
273 érubin… qui pensais en créant pouvoir jouir de la vie des dieux et m’y égaler… combien je dois expier tout cela ! » Faust s
274 ! » Faust se reprend au seuil de la mort. Mais la vie ne lui sera plus qu’un profond renoncement ; même si la passion l’occ
275  vieille dépouille » par l’effort aveuglant de la vie , pénètre dans le Nouveau Jour et contemple l’Indescriptible. Si Faust
276 sé. Transportez la dialectique faustienne dans la vie d’un être jeune et libre encore de toute contrainte sociale, culturel
277  : c’est l’attrait d’une vision qui transcende la vie médiocre. Rimbaud s’y lance avec l’emportement d’une révolte qui trad
278 francs. Mourir obsédé par ce travail. Ainsi cette vie est bien d’un seul tenant ; une seule et unique expérience la remplit
279 t à tout un monde faux pour en créer un autre. Sa vie en Afrique est un second renoncement. Nous aurions combiné tout cela
280 C’est une forme dialectique, « agonique », de la vie de l’âme, une forme cruciale, c’est-à-dire une de ces contradictions
281 nce occidentale. Supprimez l’un des termes, et la vie se détend, le tragique s’évanouit. Que ce mythe dialectique soit prof
282 utes de l’existence terrestre. « Un fait de notre vie ne vaut pas en tant qu’il est vrai, mais en tant qu’il signifie quelq
283 supérieur. C’est pourquoi l’on fait bien, dans la vie ordinaire, de garder ces choses-là pour soi et de n’en découvrir que
284 empus sine fine, sed nunc stans). Elle veut cette vie -ci. Et tout le reste, qu’elle soit marxiste ou nietzschéenne, elle l’
78 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
285 de toutes ces activités et domina constamment sa vie et son œuvre. Il n’y a peut-être pas d’individu plus significatif dan
286 chrétien ? Nous ne saurions, surtout dans Foi et Vie , aborder cette question sous l’angle de la curiosité littéraire ou h
287 e. Dès lors, pourquoi faire intervenir dans notre vie une recherche qui risque surtout d’être nuisible à la vie ? Bornons-n
288 recherche qui risque surtout d’être nuisible à la vie  ? Bornons-nous à l’utile. Bornons-nous à « réaliser » dans nos action
289 transcendance divine, sans cesse, se mêle à notre vie pratique et vient bouleverser nos sagesses. Goethe, prônant dans Faus
290 i qui nous juge. Il y a dans le Faust, et dans la vie de cet homme, dont le Faust n’est qu’une figuration symbolique, une l
291 rs 1932). n. « Goethe, chrétien, païen », Foi et Vie , Paris, n° 37-38, avril-mai 1932, p. 304-309.
79 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
292 l’effort d’instaurer une économie générale de la vie impliquant cette identité et fondant sur elle ses valeurs les plus ha
80 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
293 s aspects orduriers et bassement mécaniques de la vie moderne, illustre avec un talent qu’il n’est plus temps de discuter,
81 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
294 incapables de dominer, condamnent ce qui fait la vie même de la Révolution, c’est-à-dire : la critique violente et constru
295 naire est une affirmation toujours nouvelle de la vie . Le petit purisme est un danger permanent au sein de la jeunesse inte
82 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
296 défendre et illustrer la notion bourgeoise de la vie , et payée — en la personne de ses grands maîtres — par l’État bourgeo
297 tion tragique, la force et la joie d’envisager la vie comme un combat perpétuel dont l’enjeu est à chaque instant total, ét
298 ncernent chaque homme dans chaque situation de sa vie de chaque jour, si cet appel n’a pas trouvé la seule réponse possible
299 contraire. o. « Penser dangereusement », Foi et Vie , Paris, n° 39, juin 1932, p. 478-484.
83 1932, Esprit, articles (1932–1962). On oubliera les juges (novembre 1932)
300 que nous devons envisager les perspectives de la vie publique et privée, dans l’état où se trouve la France en 1932. Est-c
301 description méthodique des circonstances de notre vie concrète, à seule fin d’en démontrer l’absurdité latente et souvent m
302 ait une méthode d’« observation affectueuse » des vies privées. Ah oui ! si la Révolution était faite déjà ! Elle ne l’est g
303 toire s’élabore et s’impose dans le silence d’une vie  : la loi de Dieu s’oppose à cette loi des hommes qui veut qu’on tue.
84 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
304 st la démarche paradoxale, « dialectique », de la vie chrétienne : elle rejette tout espoir qui ne serait pas le seul espoi
305 t pas ce que c’est que la foi. Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemble des relations humaine
306 e la foi. Si l’on entend par vie non seulement la vie naturelle, mais l’ensemble des relations humaines, la foi est ce qui
307 des relations humaines, la foi est ce qui rend la vie impossible (par ses exigences absolues), tandis qu’au contraire la po
308 oi. Il ne s’agit jamais pour nous de rendre cette vie possible, mais tout au plus d’abattre les obstacles à la foi, les ido
85 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
309 e : actuelle. Il y va de la qualité même de notre vie  ; de notre choix. Il y va de cette qualité même d’impossible qui seul
310 cette qualité même d’impossible qui seule rend la vie possible, c’est-à-dire grande. Devant les solutions qu’on nous propos
311 nflits d’intérêts. Mais pour nous, entrés dans la vie sous le coup d’une menace de faillite planétaire, il ne peut s’agir d
312 un acte enfin dans lequel je posséderais toute ma vie , d’un seul coup éclatant. Je n’ai pas à sauver quoi que ce soit de la
313 uccès du communisme serait-il « de nous rendre la vie de caserne acceptable » ? (Roland de Pury, dans Hic et Nunc , Paris,
86 1932, Le Paysan du Danube. Le sentiment de l’Europe centrale
314 et de vergers — c’est la Souabe, la Thuringe, la vie bourgeoise sans avarice ; — puis le contraste d’un massif central de
315 t nulle part la « province ». Elles condensent la vie de leur contrée, en donnent la visible formule, petites capitales enr
316 ractéristique des organismes humains isolés de la vie végétale. C’est ainsi que Berlin réglemente la circulation de ses fer
317 tuelles, sur une petite superficie minérale où la vie se décompose avec virulence. Mais Stuttgart, plus moderne, plante des
318 fondé sur cette vision de la réalité humaine : la vie est manque et compensation de ce manque ; contradictions et dépasseme
319 onne naissance à une lâcheté singulière devant la vie . Né d’un retard dans l’actualisation, il peut tourner alors en un ref
320 c’est-à-dire, un état d’intensité mortelle de la vie . Car la conscience de vivre implique une réflexion concrète qui exalt
321 vre implique une réflexion concrète qui exalte la vie  ; et dans le même temps, un jugement abstrait, qui la tue. Le sentime
322 , notre dernière gravité. C’était encore vivre sa vie . Mais ils s’achètent des Bugatti pour brûler les étapes d’un destin q
87 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Un soir à Vienne avec Gérard
323 es, répondit Gérard, malgré les apparences, cette vie sentimentale est une des seules réalités qui correspondent encore à l
324 le rattachaient aux buts les plus hauts de notre vie . Ces citadins blasés s’amusent plus grossièrement que des barbares, i
325 ils s’imaginent pouvoir faire une place dans leur vie aux « divertissements » entre 10 heures du soir et 4 heures du matin,
326 qu’elle entraîne, nous révèle le sens réel de nos vies , et peu à peu, de leurs moindres rencontres. La fatigue calme son lyr
327 barbarie spirituelle. Il plaisante. Il dit que sa vie ressemble surtout à un film où les épisodes s’appellent par le simple
328 orrespondances, chaque geste, chaque minute d’une vie résume cette vie entière, et fait allusion à tout ce qu’il y a sous l
329 haque geste, chaque minute d’une vie résume cette vie entière, et fait allusion à tout ce qu’il y a sous le soleil, et même
330 me ailleurs. Croyez-moi, vous pourriez écrire une Vie simultanée de Gérard : elle tiendrait toute en une heure, en un lieu,
88 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Une « tasse de thé » au Palais C…
331 a l’idée d’y croire. Le pire mensonge est dans la vie réputée pratique, parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis l
89 1932, Le Paysan du Danube. Le Paysan du Danube — Voyage en Hongrie
332 e Richard Strauss m’aura jamais adressée en cette vie  : « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au
333 s regards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie , tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple —, non sa
334 ouvenir de voyage, et partir en croyant qu’ici la vie a parfois moins de hargne, et les petites gens plus de bonté… Déjà je
335 une glace panachée qu’il m’arrive de douter de la vie , comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit, j’ai rôdé dan
336 désorientées ; le sentiment du « non-sens » de la vie n’est-il pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert,
337 t à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — La vie est presque partout la même… — Mais en voyage on la regarde mieux. —
338 même… — Mais en voyage on la regarde mieux. — La vie … (une sorte de cauchemar de la pensée, qui ne peut plus s’arrêter de
339 e penser). Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie  ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véri
340 rche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seul au milieu des miens
341 encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
342 et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies , pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que
343 e commun avec ce que tu sais de toi-même en cette vie  ? Mais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde, effacer t
90 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
344 sagement des odes à la liberté… Et voici dans sa vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confondant leu
345 ier — vivra très doucement, inexplicablement, une vie monotone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se de
346 te… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie  » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pas de plainte… » Vi
347 leurs chopes. « Gemütlichkeit. » Évidemment : la vie normale. Il y a pourtant cette petite chambre… Est-ce que tout cela e
91 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Petit journal de Souabe
348 . (Ils l’aiment bien, — ne la voient plus.) La vie du pont m’occupe, comme les remous dans l’eau. Un char traverse lente
349 x-nouveau riche ruiné par l’inflation, partage sa vie entre la vente des articles de sport et les joies de l’esprit. Quand
350 l me confiera quelques fragments du « livre de sa vie  », dont il compose chaque matin deux pages à la machine. Il y juge du
351 Merveille de penser au fil du désordre lent de la vie d’un jardin, dans l’odeur des feuilles vivantes, de la terre noire, d
352 s bien curieuses dans les « considérations sur ma vie  » du père Reinecke. Il y est beaucoup question de la vie éternelle, e
353 u père Reinecke. Il y est beaucoup question de la vie éternelle, et d’expériences vécues avec l’Ange gardien, mais c’est to
354 ques. De là peut-être cette dignité conférée à la vie bourgeoise, qui fait un peu sourire, et qui est si réconfortante.
355 vec un sourd gémissement de la pensée. J’ai vu la vie , c’est fini, je rentre en moi ; n’ai pas bougé. Le père Reinecke ferm
356 rop doux, hein !… » Tout cela est très juste ; la vie doit être ainsi : parfaitement compréhensible et d’une vulgarité tout
357 je rêve d’elle ». Son sérieux enfantin devant la vie . « Es ist doch Schicksal, es ist alles Schicksal ! » Avec un soupir c
358 ssédaient sans mesure tout ce que l’anxiété de la vie nous dérobe : la nudité, la plénitude et la violence infiniment combl
359 jours, je crois, oui je crois bien que je sens la vie tout le temps… 15 juillet 1929 Le père Reinecke me félicite de
360 ’ai pensé aux gens des villes, au décor de leur «  vie  ». J’ai vu clairement qu’ils sont en péril d’inanition spirituelle. I
361 ont un charme consolant et secret qui favorise la vie intérieure. Longues randonnées sur les plateaux de la Souabe, vous re
362 ous resterez pour moi comme une introduction à la vie lente — celle que mène l’esprit humain parmi les formes désirables du
363 errogation des visages devant l’atrocité de notre vie sociale ! Je baisse les yeux sur mon livre. Et la foule menaçante se
364 st libéré dans tout mon être et s’élance vers ces vies proches. Oh ! s’ils savaient, s’ils pouvaient seulement savoir ! Part
365 , c’est de donner sans mesure un amour dont notre vie , peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la vie, c’est toujours entre
366 e vie, peut-être, n’a que faire. ⁂ Le reste de la vie , c’est toujours entre deux voyages d’Allemagne. On peut s’éprendre d’
367 des arbres désirables, que ne vous ai-je donné ma vie  ! Encore un peu, qu’on me laisse au regret de vos paysages, de vos fi
92 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
368 ux de glace. À ces détails près, le même train de vie bottée. Les écuries résonnent sous les coups de pied des étalons de c
369 le risque et la violence physiques jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et tonique. On lâche les garçons à c
370 ais mis en question la nécessité de leur genre de vie , et verraient une sorte d’inconvenance dans l’approbation que je pour
371 naie : cela n’a rien changé à l’organisme de leur vie sociale. Ils vivent en paysans, de leurs produits. Ils consomment for
93 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Le balcon sur l’eau
372 re et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la vie . (1929)
94 1932, Le Paysan du Danube. La lenteur des choses — Appendice. Les Soirées du Brambilla-Club, (1930)
373 es qui ont pu dire, ne fut-ce qu’une fois en leur vie  : « J’ai horreur de la sentimentalité ».) Nous voici donc en taxi, « 
374 la notion n’en soit toute relative aux modes de «  vie  » bourgeois ; et puis, la comédie n’est pas mon fort, même la triste.
95 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Introduction. Le sentiment de l’Europe centrale
375 et de vergers — c’est la Souabe, la Thuringe, la vie bourgeoise ; — puis le contraste d’un massif central de sapins et de
376 t nulle part la « province ». Elles condensent la vie de leur contrée, en donnent la visible formule, petites capitales enr
377 ractéristique des organismes humains isolés de la vie végétale. C’est ainsi que Berlin réglemente la circulation de ses fer
378 tuelles, sur une petite superficie minérale où la vie se décompose avec virulence. Mais Stuttgart, plus moderne, plante des
379 fondé sur cette vision de la réalité humaine : la vie est manque et compensation de ce manque ; contradictions et dépasseme
380 onne naissance à une lâcheté singulière devant la vie . Né d’un retard dans l’actualisation, il peut tourner alors en un ref
381 c’est-à-dire, un état d’intensité mortelle de la vie . Car la conscience de vivre implique une réflexion concrète qui exalt
382 vre implique une réflexion concrète qui exalte la vie  ; et dans le même temps, un jugement abstrait, qui la tue. Le sentime
383 , notre dernière gravité. C’était encore vivre sa vie . Mais ils s’achètent des Bugatti pour brûler les étapes d’un destin q
96 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais C…
384 a l’idée d’y croire. Le pire mensonge est dans la vie réputée pratique, parce qu’il n’y est pas avoué. — Ce que je me dis l
97 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
385 e Richard Strauss m’aura jamais adressée en cette vie  : « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était au
386 s regards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie , tout d’un coup, à trois heures de l’après-midi par exemple, — non sa
387 ouvenir de voyage, et partir en croyant qu’ici la vie a parfois moins de hargne, et les petites gens plus de bonté… Déjà je
388 une glace panachée qu’il m’arrive de douter de la vie , comme d’autres aux approches du mal de mer. À la nuit, j’ai rôdé dan
389 désorientées ; le sentiment du « non-sens » de la vie n’est-il pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert,
390 t à voir ? — Mais il fallait aller le voir ! — La vie est presque partout la même… — Mais en voyage on la regarde mieux. —
391 même… — Mais en voyage on la regarde mieux. — La vie … (une sorte de cauchemar pensé, qui ne peut plus s’arrêter de penser)
392 e penser). Se peut-il qu’on cherche le sens de la vie  ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véri
393 rche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a un but. M’approcher de mon être véritable. Seul au milieu des miens
394 encore dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne
395 et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies , pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais rien d’autre que
396 mmun avec que ce que tu sais de toi-même en cette vie  ? Mais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde, effacer t
98 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Première partie. Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
397 re et leur songe… Odeur de l’eau, — pour toute la vie . Bogliaco, lac de Garde, 1928.
99 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — Châteaux en Prusse
398 ux de glace. À ces détails près, le même train de vie bottée. Les écuries résonnent sous les coups de pied des étalons de c
399 le risque et la violence physique jouent dans la vie de chaque jour leur rôle naturel et tonique. On lâche les garçons à c
400 ais mis en question la nécessité de leur genre de vie , et verraient une sorte d’inconvenance dans l’approbation que je pour
401 e : cela n’a rien changé à l’organisation de leur vie sociale. Ils vivent en paysans de leurs produits. Ils consomment fort
100 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Deuxième partie. La lenteur des choses — La tour de Hölderlin
402 sagement des odes à la liberté… Et voici dans sa vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confondant leu
403 ier — vivra très doucement, inexplicablement, une vie monotone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se de
404 te… Quel est donc ce sommeil « dans la nuit de la vie  » — et cet aveu mystérieux : « …la perfection n’a pas de plainte… » V
405 leurs chopes. « Gemütlichkeit. » Évidemment : la vie normale. Il y a pourtant cette petite chambre… Est-ce que tout cela e