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e presse. Si l’on ne voit dans l’auteur d’Adam et
Ève
qu’une sorte de folkloriste, il faudra considérer l’auteur de Phèdre
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us en sont reconnaissantes. C. F. Ramuz (Adam et
Ève
). La plénitude du monde n’est pas dans la contemplation d’un esprit
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ce chef-d’œuvre qu’est son dernier roman, Adam et
Ève
. C’est toute la simple grandeur calvinienne retrouvée, — par ce vieil
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els, figurent la réalité. Une œuvre comme Adam et
Ève
nous le fait voir tout aussi bien que cet essai : Ramuz est présent à
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r ? Et perd-on ce que l’on connaît, comme Adam et
Ève
l’innocence ?) Schlemihl est donc le type classique de l’homme qui pe
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si l’on vous suggérait quelque moyen de le faire.
Ève
ne pensait même pas à manger cette pomme avant que le serpent n’ait m
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bien que l’on se figure « mieux fait pour soi ».
Ève
ne fut pas tentée par une chose mauvaise, mais par une fort belle et
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notre liberté qu’il agit en nous et nous lie. Si
Ève
n’avait pas été libre de manger cette pomme interdite, Ève n’aurait p
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it pas été libre de manger cette pomme interdite,
Ève
n’aurait pu pécher, ni Adam après elle. Ainsi la gloire de l’homme ét
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éché ! Car même dans le cas où le fruit mangé par
Ève
signifierait ce que l’on croit, notez que ce n’est pas le geste de ma
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n soi (au contraire), mais seulement la révolte d’
Ève
et son désir de se diviniser à sa façon. Si la sexualité pouvait rest
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st point par politesse que le serpent s’adresse à
Ève
en premier lieu. Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce ro
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qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle
Ève
, grâce à son intuition fameuse, a trouvé le chemin du Ciel. « Das ewi
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quelle elle glissait en chute irrémédiable. C’est
Ève
qui a commencé. Mais c’est à cause d’Adam que les choses ont si mal t
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si l’on vous suggérait quelque moyen de le faire.
Ève
ne pensait même pas à manger cette pomme avant que le serpent n’ait m
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bien que l’on se figure « mieux fait pour soi ».
Ève
ne fut pas tentée par une chose mauvaise, mais par une fort belle et
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lu prendre un raccourci vers la divinité, Adam et
Ève
débouchent hors du Jardin, dans le désert au sol maudit. Pour avoir v
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notre liberté qu’il agit en nous et nous lie. Si
Ève
n’avait pas été libre de manger cette pomme interdite, Ève n’aurait p
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it pas été libre de manger cette pomme interdite,
Ève
n’aurait pu pécher, ni Adam après elle. Ainsi la gloire de l’homme ét
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éché ! Car même dans le cas où le fruit mangé par
Ève
signifierait ce que l’on croit, notez que ce n’est pas le geste de ma
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n soi (au contraire), mais seulement la révolte d’
Ève
et son désir de se diviniser à sa façon. Si la sexualité pouvait rest
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st point par politesse que le serpent s’adresse à
Ève
en premier lieu. Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce ro
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qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle
Ève
, grâce à son intuition fameuse, a trouvé le chemin du Ciel. « Das ewi
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quelle elle glissait en chute irrémédiable. C’est
Ève
qui a commencé. Mais c’est à cause d’Adam que les choses ont si mal t
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si l’on vous suggérait quelque moyen de le faire.
Ève
ne pensait même pas à manger cette pomme avant que le serpent n’ait m
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bien que l’on se figure « mieux fait pour soi ».
Ève
ne fut pas tentée par une chose mauvaise, mais par une fort belle et
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lu prendre un raccourci vers la divinité, Adam et
Ève
débouchent hors du Jardin, dans le désert au sol maudit. Pour avoir v
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e nos libertés qu’il agit en nous et nous lie. Si
Ève
n’avait pas été libre de manger cette pomme interdite, Ève n’aurait p
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it pas été libre de manger cette pomme interdite,
Ève
n’aurait pu pécher, ni Adam après elle. Ainsi la gloire de l’homme ét
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éché ! Car même dans le cas où le fruit mangé par
Ève
signifierait ce que l’on croit, notez que ce n’est pas le geste de ma
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n soi (au contraire), mais seulement la révolte d’
Ève
et son désir de se diviniser à sa façon. Si la sexualité pouvait rest
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st point par politesse que le serpent s’adresse à
Ève
en premier lieu. Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce ro
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qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle
Ève
, grâce à son intuition fameuse, a trouvé le chemin du Ciel. « Das ewi
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quelle elle glissait en chute irrémédiable. C’est
Ève
qui a commencé. Mais c’est à cause d’Adam que les choses ont si mal t
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notre liberté qu’il agit en nous et nous lie. Si
Ève
n’avait pas été libre de manger cette pomme interdite, Ève n’aurait p
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it pas été libre de manger cette pomme interdite,
Ève
n’aurait pu pécher, ni Adam après elle. Ainsi la gloire de l’homme ét
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éché ! Car même dans le cas où le fruit mangé par
Ève
signifierait ce que l’on croit, notez que ce n’est pas le geste de ma
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n soi (au contraire), mais seulement la révolte d’
Ève
et son désir de se diviniser à sa façon. Si la sexualité pouvait rest
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si l’on vous suggérait quelque moyen de le faire.
Ève
ne pensait même pas à manger cette pomme avant que le serpent n’ait m
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bien que l’on se figure « mieux fait pour soi ».
Ève
ne fut pas tentée par une chose mauvaise, mais par une fort belle et
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els, figurent la réalité. Une œuvre comme Adam et
Ève
nous le fait voir tout aussi bien que Taille de l’homme : Ramuz est p
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umain. (Si l’on veut voir dans l’auteur d’Adam et
Ève
une sorte de folkloriste, il faudra considérer l’auteur de Phèdre com
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r ? Et perd-on ce que l’on connaît, comme Adam et
Ève
l’innocence ?) Schlemihl est donc le type classique de l’homme qui pe
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aud : Amants, heureux Amants. 79. Ramuz : Adam et
Ève
(ou Derborence). 80. Saint-John Perse : Anabase. 81. D. de Rougemont
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as fait ? », il a dit : « Ce n’est pas moi, c’est
Ève
» ; alors Dieu a demandé à Ève : « Qu’est-ce que tu as fait ? » Et Èv
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est pas moi, c’est Ève » ; alors Dieu a demandé à
Ève
: « Qu’est-ce que tu as fait ? » Et Ève a dit : « Ce n’est pas moi, c
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demandé à Ève : « Qu’est-ce que tu as fait ? » Et
Ève
a dit : « Ce n’est pas moi, c’est le serpent. » Et le serpent, bien s
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Pandore, désobéissance qui correspond à l’acte d’
Ève
croquant la pomme, et qui entraîne les mêmes conséquences selon Hésio
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ver nos responsabilités. Exactement comme Adam et
Ève
dans l’histoire de la Genèse ! Le soir, Dieu vient dans le jardin du
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buissons, Adam répond : « Ce n’est pas moi, c’est
Ève
qui me l’a donnée. » Ève répond à son tour : « Oui, j’ai mangé la pom
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Ce n’est pas moi, c’est Ève qui me l’a donnée. »
Ève
répond à son tour : « Oui, j’ai mangé la pomme, mais c’est le serpent
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èse : après avoir mangé le fruit défendu, Adam et
Ève
se cachent derrière des arbres, pensant échapper à Dieu. Quand Dieu l
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fait ? » Adam répond : « Ce n’est pas moi, c’est
Ève
. » Et Ève : « Ce n’est pas moi, c’est le serpent. » Et le serpent, lu
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Adam répond : « Ce n’est pas moi, c’est Ève. » Et
Ève
: « Ce n’est pas moi, c’est le serpent. » Et le serpent, lui, n’est p
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me la « société de consommation » — inaugurée par
Ève
lorsqu’elle croqua la Pomme. C’est en somme le contrat social selon R
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e est déjà racontée au chapitre III de la Genèse.
Ève
a mangé la pomme et en a donné à Adam. Yahvé se fâche. Il vient en Ed
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soir, et appelle l’homme : « où es-tu ? » Adam et
Ève
se sont cachés dans les arbres. C’est tout juste s’ils ne disent pas
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-tu fait ? » Adam dit : « Ce n’est pas moi, c’est
Ève
qui m’a forcé ». Ève dit : « Ce n’est pas moi, c’est le serpent qui m
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: « Ce n’est pas moi, c’est Ève qui m’a forcé ».
Ève
dit : « Ce n’est pas moi, c’est le serpent qui m’a séduite ». Et le s