1 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
1 able du latin, entre l’époque de Dante et celle d’ Érasme . ⁂ Qu’est-ce que le latin, au xiiie siècle, pour l’écrivain dont l’œ
2 , le fanatique de la plus haute vérité. Tandis qu’ Érasme qui refuse par deux fois de venir témoigner en faveur de la sagesse q
3 ner en faveur de la sagesse qu’il estime détenir, Érasme est le clerc qui trahit et qui déprime la vérité « pour nourrir une p
4 des scandales. On peut penser que le passage vise Érasme . « Il leur semble qu’il n’y a rien meilleur que de se tenir coi… », e
2 1936, Penser avec les mains (1972). La commune mesure — Sur le déclin du Moyen Âge
5 able du latin, entre l’époque de Dante et celle d’ Érasme . ⁂ Qu’est-ce que le latin, au xiiie siècle, pour l’écrivain dont l’œ
6 , le fanatique de la plus haute vérité. Tandis qu’ Érasme qui refuse par deux fois de venir témoigner en faveur de la sagesse q
7 ner en faveur de la sagesse qu’il estime détenir, Érasme est le clerc qui trahit et qui déprime la vérité « pour nourrir une p
8 des scandales. On peut penser que le passage vise Érasme . « Il leur semble qu’il n’y a rien meilleur que de se tenir coi… », e
3 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
9 Tension dont le débat du libre arbitre, opposant Érasme à Luther, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure 
10 n s’aperçoit, sans tarder, que la discussion avec Érasme et sa Diatribe (souvent personnifiée) n’est, en fait, que le support
11 l’humaniste et du sceptique que se vantait d’être Érasme , Luther en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec pu
12 beaucoup, de presque tout, que les arguments d’un Érasme nous apparaissent comme autant de sophismes. Non seulement tous les h
13 bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec Érasme et son armée de grands docteurs de tous les siècles pour soutenir le
14 rdité, une contradiction dans les termes. C’est à Érasme en tant que théologien que Luther s’applique à répondre, et c’est mêm
15 ous les Pères et tous les siècles dont se réclame Érasme n’y changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et trem
16 néglige les moyens termes où voulait se complaire Érasme . Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or, il est s
17 t pas, mais dans un plan où elle reste insoluble. Érasme était encore catholique ; son humanisme mesuré l’empêche de voir le v
18 iste Bakounine. 71. Modiculum et minimum, écrit Érasme  ! 72. Voir Karl Löwith : Nietzsches Philosophie der ewigen Wiederkun
4 1937, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Luther contre Érasme (19 juin 1937)
19 Luther contre Érasme (19 juin 1937)n Que sait-on de Luther en France ? Qu’il rompu l’un
20 e clerc « désintéressé » que croyait pouvoir être Érasme . Elle nous permet de connaître l’une des origines historiques de cett
21 étaché. Le point de vue du « clerc pur », celui d’ Érasme , nous est suffisamment connu. Qu’on se reporte en particulier à la br
22 s : à toute l’œuvre récente du parfait disciple d’ Érasme que se trouve être M. Benda. Érasme dit le vrai, puis se lave les mai
23 it disciple d’Érasme que se trouve être M. Benda. Érasme dit le vrai, puis se lave les mains, et refuse d’endosser les conséqu
24 uire le Traité du serf arbitre à la querelle avec Érasme , qui lui servit de prétexte et d’aiguillon, et qui lui donne sa verve
25 est-il libre ? On retombe au débat de Luther et d’ Érasme . Le trop prudent humaniste eût-il saisi dans son sérieux dernier la r
26 de M. le professeur A. Jundi. n. « Luther contre Érasme  », Les Nouvelles littéraires, Paris, n° 766, 19 juin 1937, p. 5. Il s
5 1937, Esprit, articles (1932–1962). Neutralité oblige (octobre 1937)
27 dentales : Bâle et Genève au temps de la Réforme, Érasme , Holbein, Calvin et d’Aubigné, et le fameux docteur Paracelse, entraî
6 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
28 Tension dont le débat du libre arbitre, opposant Érasme à Luther, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure 
29 on s’aperçoit sans tarder que la discussion avec Érasme et sa Diatribe (souvent personnifiée), n’est en fait que le support a
30 l’humaniste et du sceptique que se vantait d’être Érasme , Luther en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec pu
31 beaucoup, de presque tout, que les arguments d’un Érasme nous apparaissent comme autant de sophismes. Non seulement tous les h
32 bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec Érasme et son armée de grands docteurs de tous les siècles, pour soutenir le
33 rdité, une contradiction dans les termes. C’est à Érasme , en tant que théologien, que Luther s’applique à répondre ; et c’est
34 ous les Pères et tous les siècles dont se réclame Érasme n’y changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et trem
35 néglige les moyens termes où voulait se complaire Érasme . Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or il est se
36 t pas, mais dans un plan où elle reste insoluble. Érasme était encore catholique ; son humanisme mesuré l’empêche de voir le v
37 n clin d’œil… » 34. Modiculum et minimum, écrit Érasme  ! 35. Voir Karl Löwith : Nietzsches Philosophie der ewigen Wiederkun
7 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
38 dentales : Bâle et Genève au temps de la Réforme, Érasme , Holbein, Calvin et d’Aubigné, et le fameux docteur Paracelse, entraî
8 1944, Les Personnes du drame. Liberté et fatum — Luther et la liberté de la personne
39 Tension dont le débat du libre arbitre, opposant Érasme à Luther, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure 
40 ribe seu collatio de libero arbitrio, publiée par Érasme un an auparavant. ⁂ On croit d’abord à un pamphlet, encore que le vol
41 on s’aperçoit sans tarder que la discussion avec Érasme et sa Diatribe (souvent personnifiée) n’est en fait que le support ap
42 l’humaniste et du sceptique que se vantait d’être Érasme , Luther en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec pu
43 beaucoup, de presque tout, que les arguments d’un Érasme nous apparaissent comme autant de sophismes. Non seulement tous les h
44 bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec Érasme et son armée de « grands docteurs de tous les siècles », pour souteni
45 rdité, une contradiction dans les termes. C’est à Érasme en tant que théologien que Luther s’applique à répondre ; et c’est mê
46 ous les Pères et tous les siècles dont se réclame Érasme n’y changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et trem
47 néglige les moyens termes où voulait se complaire Érasme . Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or ce problè
48 rouvent pas dans un plan où elle reste insoluble. Érasme était encore un catholique ; son humanisme mesuré l’empêche de voir l
49 dit couramment… 66. Modiculum et minimum, écrit Érasme  ! 67. Ou encore, confusionnisme. Un professeur français fort disting
9 1953, La Confédération helvétique. Le peuple et son histoire
50 et de places d’échanges intellectuels : Bâle avec Érasme devint le centre des imprimeurs humanistes ; Zurich avec Zwingli, le
10 1953, La Confédération helvétique. La famille et l’éducation
51 lle de Bâle, qui florissait à la Renaissance avec Érasme , et celle de Genève, qui remonte à l’époque de Calvin. ⁂ Cette esquis
11 1953, La Confédération helvétique. La vie religieuse
52 ondée en 1460, devenait un foyer d’humanisme avec Érasme . D’autre part, la mystique allemande du sud travaillait les conscienc
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
53 e et de ridiculiser ses prétextes (voir plus loin Érasme ) au nom de la morale chrétienne et de la raison. Quant aux juristes,
54 e se limite « l’Asie » dont on nous parle ici.) Érasme (1466-1536) En contraste éclatant avec l’auteur du Prince, pour qu
55 comme un animal d’un certain caractère divin.83 » Érasme est le type même de ces grands hommes du xvie siècle qui ne parlent
56 on », loin de « supprimer les causes de guerre », Érasme fait le jeu de ces forces collectives et régressives dont l’avenir de
57 es-Quint, dont il venait d’être nommé conseiller, Érasme écrivait, non sans une profonde ironie : Faisons d’abord en sorte d’ê
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
58 uges en 1540, après avoir vécu à Louvain auprès d’ Érasme , puis en Angleterre au service d’Henry VIII) se persuade que pour pac
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
59 sur cette idée de statu quo à conserver, chère à Érasme , nous l’avons vu. La guerre est « sans proffit » parce qu’elle ébranl
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
60 ient-elles pas fait leur temps ? L’humanisme d’un Érasme , semblait-il, n’était plus qu’une affaire d’érudits, celui de l’époqu
16 1963, Articles divers (1963-1969). Apport à la civilisation occidentale (janvier 1963)
61 nève, avec Calvin et Théodore de Bèze, Bâle, avec Érasme et Holbein, Zurich avec Zwingli, sont les trois premiers foyers de ra
17 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
62 le avec sa jeune université fondée en 1460 attire Érasme , Thomas Platter et Paracelse, Holbein et les peintres de l’école rhén
63 ondée en 1460, devenait un foyer d’humanisme avec Érasme . D’autre part, la mystique allemande du sud travaillait les conscienc
64 urtout à Bâle où il avait été appelé pour soigner Érasme , auquel il sauva la vie. Il y fut nommé professeur à la faculté, cont
18 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’écrivain et l’événement (7-8 septembre 1968)
65 de toute société humaine. On peut contester comme Érasme et Voltaire, ou comme d’Aubigné et Chesterton, mais aussi comme Kierk
19 1968, Articles divers (1963-1969). L’Exode des cerveaux [débat] (1968)
66 a fait Genève. À peu près en même temps, il y eut Érasme , Hollandais exilé à Bâle, qui a fait l’humanisme et qui a fait Bâle.
20 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
67 s vue. Dulce bellum inexpertis 42, fameux titre d’ Érasme , pourrait convenir ici. Mais alors, au-delà de la captatio, n’y a-t-i
21 1970, Le Cheminement des esprits. Postface. L’écrivain et l’événement
68 de toute société humaine. On peut contester comme Érasme et Voltaire, ou d’Aubigné et Chesterton, mais aussi comme Kierkegaard
22 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). L’absence d’une « culture nationale », facteur du développement intellectuel (26-27 septembre 1971)
69 ècle), ni de l’Université de Bâle au xve siècle ( Érasme , Paracelse, Holbein et Frobenius), ni de la Genève de Calvin (ce Pica
23 1973, Responsabilité de l’écrivain dans la société européenne d’aujourd’hui (1973). Le ludion, le contestataire et le prophète
70 iciper au débat du forum. On peut contester comme Érasme et Voltaire au nom de la raison, mais aussi comme Kierkegaard ou Roza
24 1979, Articles divers (1978-1981). Notes pour une éthique du fédéralisme (1979)
71 ble désormais. Première vertu : la tolérance Érasme le premier en fit l’éloge, et il est ainsi devenu le vrai père d’une
72 omme l’a montré Mai 68. Au début du xvie siècle, Érasme avait écrit dans sa Querela Pacis : « Le tyran cherche à inspirer la
73 roi l’affection. » La maxime de Pompidou, lue par Érasme , ne définit fort heureusement qu’une seule forme de gouvernement, à s
74 , donc en dérive vers le régime totalitaire. Mais Érasme , en son temps, tenait à contraster la tyrannie nécessairement païenne
25 1985, Articles divers (1982-1985). Vocation culturelle de la Suisse en Europe (septembre 1985)
75 60 — forte intensité lumineuse — attirera bientôt Érasme et Paracelse, puis Holbein et les peintres de l’École rhénane, de Grü