1 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
1 s, militaires ou pacifiques. Dans le système de l’ État-nation , tout référendum doit nécessairement se ramener, d’une façon ouverte
2 écessité du plébiscite se confond avec celle de l’ État-nation , c’est-à-dire du « fascisme ». Et tant qu’on admettra la nécessité de
3 cisme ». Et tant qu’on admettra la nécessité de l’ État-nation , toute tentative d’instaurer le référendum, la « consultation populai
4 nt en une opposition irréductible, essentielle. L’ État-nation , voilà l’ennemi ; et peu nous importe que ce soit un pseudo-fascisme
2 1937, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Historique du mal capitaliste (janvier 1937)
5 dictions — (replis économiques dans le cadre de l’ État-nation mais internationalisme des capitaux financiers72 ; nationalisme de pr
3 1938, Journal d’Allemagne. Plébiscite et démocratie. (À propos des « élections » au Reichstag, 29 mars 1936)
6 s, militaires ou pacifiques. Dans le système de l’ État-nation , tout référendum doit nécessairement se ramener, d’une façon ouverte
7 ité du plébiscite se confond donc avec celle de l’ État-nation , c’est-à-dire du « fascisme ». Et tant qu’on admettra la nécessité de
8 cisme ». Et tant qu’on admettra la nécessité de l’ État-nation , toute tentative d’instaurer le référendum, la « consultation populai
9 nt en une opposition irréductible, essentielle. L’ État-nation , voilà l’ennemi ; et peu nous importe que ce soit un pseudo-fascisme
4 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
10 sion de l’ensemble, personnifié dans la Nation. L’ État-nation dit aux Allemands : — Procréez ! et c’est une négation de la passion 
5 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
11 me, si j’ose le dire : vous êtes servie. II. L’ État-nation Non, je n’en veux pas un instant à votre ami le colonel. Dites-lui
12 roduisez dans cette broyeuse automatique qu’est l’ État-nation de la démocratie ou marxisme, des idées libérales ou du planisme, ou
6 1946, Lettres sur la bombe atomique. L’État-nation
13 roduisez dans cette broyeuse automatique qu’est l’ État-nation de la démocratie ou du marxisme, des idées libérales ou du planisme,
7 1946, Lettres sur la bombe atomique. L’État-nation
14 XV L’ État-nation 18 décembre 1945. Non, je n’en veux pas un instant à votre ami le c
15 roduisez dans cette broyeuse automatique qu’est l’ État-nation de la démocratie ou du marxisme, des idées libérales ou du planisme,
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Préface
16 lement hostile à toutes les formes totalitaires d’ État-nation ou de Parti qu’on voyait triompher bruyamment dans ce temps, se const
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Post-scriptum 1939, ou Conclusions à n’en plus finir
17 transposition de l’individualisme au niveau de l’ État-nation . Un seul système s’y oppose radicalement : c’est celui de la communau
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
18 t, L’Ordre nouveau d’antan avait bien désigné l’ État-nation comme une psychose politique. Elle sévit aujourd’hui des deux côtés.
11 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. III
19 pour de bon de la sacro-sainte souveraineté de l’ État-nation . Nous voulons bien la limiter, mais pas à ce point… Nous serons jetés
12 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
20 « le plus froid de tous les monstres froids » — l’ État-nation , cause et produit de toutes nos guerres. Sur ce point-là, nous serons
13 1950, Articles divers (1948-1950). Un gage à Jean Paulhan ! (avril 1950)
21 tre défense des patries, mais qui les attaque ? L’ État-nation d’abord, mais vous n’en parlez pas. Garry Davis ? Vous l’approuvez. L
22 ucoup d’attaques contre le nationalisme, contre l’ État-nation , contre sa prétendue souveraineté sans limites. Pas une attaque contr
14 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
23 tera à concevoir l’union dans les catégories de l’ État-nation , des administrations centralisées, ou au contraire de la coalition, l
15 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
24 ne fois la paix revenue. Ainsi, le mécanisme de l’ État-nation non seulement conduit à la guerre, mais trouve en elle les conditions
25 on, passant des personnes aux nations. ⁂ Mais cet État-nation , une fois doué de toute la personnalité dont il tend à priver les hom
26 souveraineté absolue et l’ordre européen, entre l’ État-nation et la liberté, entre la religion nationale et la foi chrétienne, entr
27 et diverse, et cela suppose briser le carcan de l’ État-nation , recréer des pouvoirs locaux, dévaloriser les frontières ; ou bien il
28 nt à la fois anxieux et agressif que représente l’ État-nation . Nulle part, l’État ne trahit mieux que dans ce domaine son mépris fo
29 ns démoralisantes du vol à main armée. ⁂ Enfin, l’ État-nation , ayant renoncé au cujus regio, ejus religio, non par esprit œcuméniqu
30 lus grande rigueur ? La volonté fondamentale de l’ État-nation  : imposer les mêmes frontières au patriotisme, à l’administration, à
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
31 on, passant des personnes aux nations. ⁂ Mais cet État-nation , une fois doué de toute la personnalité dont il tend à priver les hom
32 entre la souveraineté absolue et la paix, entre l’ État-nation et la liberté, entre le sacré national et la foi chrétienne, etc., co
17 1957, L’Aventure occidentale de l’homme. Deuxième partie. La Quête occidentale — Le Château aventureux
33 n, passant des personnes aux nations. ⁂ Mais cet État-nation , une fois doué de toute la personnalité dont il tend à priver les hom
34 entre la souveraineté absolue et la paix, entre l’ État-nation et la liberté, entre le sacré national et la foi chrétienne, etc., co
18 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
35 t donc être conçue selon le modèle archaïque d’un État-nation . Les questions de bornes et de passeports n’ont plus de quoi l’intére
19 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
36 e ne diffère, il deviendrait mon juge ! » pense l’ État-nation né de la Révolution et qui se sait illégitime dans sa prétention à ré
37 u nom de tous contre une partie du peuple. Mais l’ État-nation exige davantage que l’obéissance passive des opposants. À la faveur d
38 ne fois la paix revenue. Ainsi, le mécanisme de l’ État-nation non seulement conduit à la guerre, mais trouve en elle les conditions
39 Liberté, ou le grand paradoxe de 1848 Mais cet État-nation , une fois doué de toute la personnalité dont il tend à priver les hom
20 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
40 détruites de toute façon. » « Admettez-vous que l’ État-nation est une conception archaïque, et que la tendance à créer des marchés
21 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
41 anisation politique de l’Europe ne saurait être l’ État-nation unifié, ni un système d’alliances bi- ou multilatérales. En effet, la
42 lle) dans le cadre trop vaste et trop rigide de l’ État-nation , retrouve au niveau communal le concret de ses droits et de ses respo
22 1967, Articles divers (1963-1969). Au-delà des nations (1967)
43 pe fédérée de demain, libérée de la tyrannie de l’ État-nation , les régions vont très rapidement se dessiner, s’organiser et s’affir
23 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
44 libérateur, héros de l’Europe des régions ! L’ État-nation contre l’Europe Zurich, le 16 septembre 1946 : avec une poignante
45 faire en sorte qu’ils cessent d’être réels. L’ État-nation en crise Que les nations soient encore bien réelles, et très forte
46 souvent ne serait en fait qu’un rattachement à l’ État-nation voisin), viennent s’ajouter des crises plus amples et dramatiques, qu
47 symptômes révèlent une inadaptation morbide de l’ État-nation aux réalités politiques, économiques, techniques et démographiques de
48 lle n’est pas surmontée à temps. Origines de l’ État-nation La grande force de l’État-nation, c’est que les hommes et les femm
49 Origines de l’État-nation La grande force de l’ État-nation , c’est que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l
50 ur rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’ État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait rappeler qu’après l
51 ébiscitaires et totalitaires du xxe siècle. L’ État-nation  : un empire manqué La confiscation de l’idéal national par l’appar
52 première décennie du xixe siècle le modèle de l’ État-nation , bientôt imité dans toute l’Europe monarchique autant que républicain
53 dans le reste du monde. Qu’est-ce en somme que l’ État-nation de modèle napoléonien ? C’est le résultat d’une volonté abstraite, pe
54 précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’ État-nation est devenu sacré, c’est-à-dire intangible en nos esprits, qui résiste
55 ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’ État-nation centralisé et unifié s’arroge ainsi tous les pouvoirs des grands empi
56 ne partie qui se veut aussi grande que le tout. L’ État-nation moderne, unitaire et absolu n’est enfin qu’un empire manqué. Voilà la
57 ble dilemme Telle étant la crise présente de l’ État-nation , le régime à prescrire paraît facile à formuler : Parce qu’ils sont t
58 s défini l’ambition profonde et constitutive de l’ État-nation , sa volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc
59 remettre en question radicalement le sacro-saint État-nation , accepter l’idée de renoncer éventuellement à cette formule périmée,
60 une personne, soit d’un groupe ou d’une région. L’ État-nation voulait tout faire coïncider dans les mêmes limites spatiales : cultu
61 b) l’absorption d’une communauté régionale par l’ État-nation centralisé conduit à cette forme de vide économique et culturel qui a
62 ion particulière jadis réduite ou supprimée par l’ État-nation conquérant ; b) trouve aux échelons supérieurs de la fédération les
63 d’un moins que les dimensions actuelles de notre État-nation , c’est-à-dire d’une Bretagne, d’une Catalogne, d’une Écosse — ou de l
64 euclidienne, celle des arpenteurs, suffisait à l’ État-nation (et même aux fédérations interétatiques) du xixe siècle. Les réalité
65 non des communautés qui revendiquent contre leur État-nation l’autonomie dont il les a frustrées. 73. Déjà, le député aux commune
24 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Entretien avec Denis de Rougemont (6-7 avril 1968)
66 sible est d’être enfermé dans les frontières d’un État-nation . « L’orgueil national, a écrit Simone Weil, est loin de la vie quotid
25 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
67 De l’ État-nation aux régions fédérées (1968)q Il y a vingt-et-un ans, dans cette mê
68 symptômes révèlent une inadaptation morbide de l’ État-nation aux réalités politiques, économiques, techniques et démographiques de
69 montée et remplacée à temps. La grande force de l’ État-nation , c’est que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l
70 ur rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’ État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait rappeler qu’après l
71 première décennie du xixe siècle le modèle de l’ État-nation , bientôt imité dans toute l’Europe monarchique autant que républicain
72 dans le reste du monde. Qu’est-ce en somme que l’ État-nation de modèle napoléonien ? C’est le résultat d’une volonté abstraite, pe
73 précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’ État-nation est devenu sacré, intangible dans nos esprits, qui résistent à l’idée
74 ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’ État-nation centralisé et unifié s’arroge ainsi tous les pouvoirs des grands empi
75 ne partie qui se veut aussi grande que le tout. L’ État-nation moderne, unitaire et absolu n’est enfin qu’un empire manqué. Voilà la
76 rps politique. Telle étant la crise présente de l’ État-nation , le régime à prescrire paraît facile à formuler : Parce qu’ils sont t
77 s défini l’ambition profonde et constitutive de l’ État-nation , sa volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc
78 remettre en question radicalement le sacro-saint État-nation , accepter l’idée de renoncer éventuellement à cette formule périmée,
79 , soit d’un groupe ou d’une région. Au lieu que l’ État-nation voulait tout faire coïncider dans le même cadre : culture, ethnie, re
80 européen qui n’ait jamais été tenté de devenir un État-nation unitaire, d’uniformiser tous ses éléments constitutifs, ethniques, re
81 s Armand, en annexe au Défi américain. q. « De l’ État-nation aux régions fédérées », Europäische Probleme aus Wirtschaft und Polit
26 1969, Articles divers (1963-1969). Les résistances mentales à l’Europe des régions (avril 1969)
82 ent des ensembles plus centralisés ou intégrés. L’ État-nation demeurera longtemps encore le principal foyer de fidélité, particuliè
83 tre-vingt-onze départements. La région en tant qu’ État-nation réduit — c’est-à-dire gouvernée par un pouvoir unique et s’exerçant d
84 e mise au pas d’une nation. Et de Napoléon à tout État-nation contemporain, la continuité est indéniable… Ce n’est pas que je récus
85 ait ici de la réunion de régions libérées de leur État-nation , mais qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens du ty
27 1969, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
86 es ensembles plus centralisés ou intégrés. » « L’ État-nation demeurera longtemps encore le principal foyer de fidélité, particuliè
87 2. Que la région ne doit pas être conçue comme un État-nation en réduction Presque toutes les difficultés, obscurités, incertitu
88 tre-vingt-onze départements. La région en tant qu’ État-nation réduit — c’est-à-dire gouvernée par un pouvoir unique et s’exerçant d
89 e mise au pas d’une nation. Et de Napoléon à tout État-nation contemporain, la continuité est indéniable… Ce n’est pas que je récus
90 ait ici de la réunion de régions libérées de leur État-nation , mais qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens de ty
91 ne, il est probable que le chemin conduisant de l’ État-nation à la région devra passer par la supranationalité et ses institutions
28 1969, Articles divers (1963-1969). Le personnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)
92 t, qu’on est retombé dans la vieille formule de l’ État-nation du xixe siècle ; une conception qui ne s’accorde plus aux exigences
29 1969, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’avenir du fédéralisme (septembre 1969)
93 ts complémentaires, j’entends le dépassement de l’ État-nation à la fois par en haut et par en bas, d’une part, vers des fédérations
94 me de ce double mouvement contradictoire, c’est l’ État-nation , tel qu’il est né de la Révolution et du Premier Empire, produit de l
95 é par les dynamismes contraires du xxe siècle, l’ État-nation européen nous apparaît, tel que les accidents de l’Histoire nous l’on
96 ins contraignantes. Au surplus je ne vois guère d’ État-nation de type unitaire que ce double mouvement de convergence mondiale et d
97 er les frontières… À tous les coups, c’est donc l’ État-nation qui perd. Il ne correspond plus ni aux conditions de liberté et de pa
30 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
98 males des hommes, des personnes. Je suis contre l’ État-nation dans sa formule xixe siècle, qui ne visait qu’à la puissance collect
99 gion sont en crise, comme l’État est en crise — l’ État-nation est en crise partout. Les formes ecclésiastiques, et tout ça, sont en
31 1969, Articles divers (1963-1969). Pour une définition nouvelle du fédéralisme (1969)
100 ts complémentaires, j’entends le dépassement de l’ État-nation à la fois par en haut et par en bas, d’une part vers des fédérations
101 double mouvement contradictoire, c’est en effet l’ État-nation , tel qu’il est né de la Révolution et du Premier Empire, produit de l
102 é par les dynamismes contraires du xxe siècle, l’ État-nation européen nous apparaît, tel que les accidents de l’Histoire nous l’on
103 ns contraignantes. Au surplus, je ne vois guère d’ État-nation de type unitaire que ce double mouvement de convergence mondiale et d
104 er les frontières… À tous les coups, c’est donc l’ État-nation qui perd. Il ne correspond plus ni aux conditions de liberté et de pa
105 t de ce qu’on s’imagine une région comme un petit État-nation . C’est autre chose. On peut très bien concevoir des régions comme cel
32 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
106 s que ceux qui, justement, achevaient de former l’ État-nation  : l’École étatisée, laïque et obligatoire, la Conscription universell
33 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)
107 e (donc à toute union fédérale) n’est autre que l’ État-nation , tel que Napoléon en a posé le modèle, intégralement centralisé en vu
108 é à cet égard… Qu’est-ce en somme qu’instituer un État-nation  ? C’est soumettre toute une nation aux pouvoirs absolus de l’État. C’
109 qu’il déclare naturelles contre toute évidence, l’ État-nation n’admet aucune autonomie, aucune diversité réelle. À l’extérieur, il
110 ’union tant soit peu sérieuse ou sincère, que cet État-nation qui, d’autre part, se révèle incapable de répondre aux exigences conc
111 de ce type, simple transposition de la formule d’ État-nation à l’échelle continentale, serait capable sans nul doute de créer une
112 faveur d’une guerre générale — selon la loi de l’ État-nation dès ses débuts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont
113 de ces libertés), alors il faut reconnaître que l’ État-nation n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait aujourd’
114 ogiques et religieuses, contre la prétention de l’ État-nation à leur monopole absolu. Il faut distribuer les pouvoirs étatiques aux
115 être aussi que je radicalise indûment l’antithèse État-nation / fédération, ramenée au dilemme puissance ou liberté comme finalités
116 nt, est caractéristique de tout ce qui touche à l’ État-nation  : néfaste dans la mesure où il est encore réel, inexistant quand on v
117 ssance des régions. Il faut défaire et dépasser l’ État-nation . En instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut
118 nt que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’ État-nation , je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
34 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
119 Dépasser l’ État-nation (1970)bg Quel est l’obstacle apparemment insurmontable à cette uni
120 e (donc à toute union fédérale) n’est autre que l’ État-nation , tel que Napoléon en a posé le modèle, intégralement centralisé en vu
121 é à cet égard… Qu’est-ce en somme qu’instituer un État-nation  ? C’est soumettre toute une nation, ou un groupe de nations conquises
122 il déclare naturelles contre toute évidence164, l’ État-nation n’admet aucune autonomie, aucune diversité réelle. À l’extérieur, il
123 ’union tant soit peu sérieuse ou sincère, que cet État-nation qui, par ailleurs, se révèle incapable de répondre aux exigences conc
124 ête aux deux autres, alors il faut créer un super État-nation continental, uniformisé, centralisé et agressif, comme la France de N
125 de ce type, simple transposition de la formule d’ État-nation à l’échelle continentale, serait capable sans nul doute de créer une
126 ait très peu européenne. Sans compter qu’un super État-nation ne pourrait être imposé à tous nos peuples qu’à la faveur d’une guerr
127 guerre générale — selon la loi de formation de l’ État-nation dès ses débuts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont
128 de ces libertés), alors il faut reconnaître que l’ État-nation n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait aujourd’
129 ogiques et religieuses, contre la prétention de l’ État-nation à leur monopole absolu. Il  faut distribuer les pouvoirs étatiques au
130 être aussi que je radicalise indûment l’antithèse État-nation / fédération, ramenée au dilemme Puissance ou Liberté comme finalités
131 nt, est caractéristique de tout ce qui touche à l’ État-nation  : néfaste dans la mesure où il est encore réel, inexistant quand on v
132 ssance des régions. Il faut défaire et dépasser l’ État-nation . En instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut
133 nt que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’ État-nation , je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
134 le Rhône unit donne la mesure. bg. « Dépasser l’ État-nation  », Preuves, Paris, n° 4, 4e trimestre 1970, p. 54-59. Le texte est in
35 1970, Articles divers (1970-1973). « S’unir, au-delà de nos fausses souverainetés, pour préserver nos vraies diversités » (mai-juin 1970)
135 ntre de gravité de ma théorie est le mythe de l’«  État-nation  », tel que Napoléon en a posé le modèle, intégralement centralisé en
136 ulte du sol sacré de la patrie qui a engendré cet État-nation où coïncident, à l’intérieur de frontières absolument factices, des r
137 ute espèce d’union tant soit peu sérieuse que cet État-nation qui se révèle incapable de répondre aux exigences concrètes de notre
138 ogiques et religieuses, contre la prétention de l’ État-nation à leur monopole absolu. Il faut donc distribuer les pouvoirs étatique
139 e ! Elle est encore attachée à la conception de l’ État-nation . Tout à fait justifiée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle ne se
36 1970, Le Cheminement des esprits. Historique — Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC
140 ant à présenter dans tous les domaines non plus l’ État-nation isolé, mais l’Europe entière comme seule « unité intelligible de rech
37 1970, Le Cheminement des esprits. Champs d’activité — L’Europe des régions
141 États s’avère désormais extrêmement limité. Si l’ État-nation reste une réalité aussi solide dans les esprits, c’est qu’il a créé l
142 ension, qui est le problème clé du fédéralisme. L’ État-nation se montre à la fois trop grand et trop petit. Il est trop grand pour
143 d’économies. La région ne se définit pas, comme l’ État-nation , par ses limites, qui l’isolent mais par sa force de rayonnement et p
144 vous le transfert progressif des compétences de l’ État-nation à la région, et de celle-ci à l’Europe ? Si les régions doivent s’ins
145 maintenir une double appartenance du citoyen à l’ État-nation et à elles-mêmes au cas où elles seraient multinationales. R. — Les
146 r préparer la géographie de la nouvelle Europe. L’ État-nation disparaîtra donc, de lui-même, au terme du processus de régionalisati
38 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
147 e, l’Écosse ou Berne, qui existaient bien avant l’ État-nation où elles se trouvent englobées aujourd’hui, et qui lui survivront ass
148 ait à nous obliger au dépassement des cadres de l’ État-nation . Or on voit bien que toutes sont en interaction. Faute d’une concerta
149 par définition, des deux côtés), je vois que cet État-nation , qui garde dans l’esprit de la totalité de nos hommes de gouvernement
150 uérison du mal mortel qu’elle entretient. C’est l’ État-nation qui a créé les problèmes tragiques de l’Europe — et c’est lui qui int
151 s résoudre. Faire l’Europe suppose donc défaire l’ État-nation au profit des régions d’une part, de leur fédération d’autre part, ce
39 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
152 unité intelligible d’étude historique n’est ni un État-nation (nation state), ni l’humanité dans son ensemble, mais un certain grou
153 Ceux qui, au contraire, disent tout devoir à leur État-nation , ne sont jamais ceux qui l’illustrent, ce sont les Déroulède et les D
40 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
154 ts complémentaires, j’entends le dépassement de l’ État-nation à la fois par en haut et par en bas, d’une part vers des fédérations
155 ment apparemment contradictoire, c’est en effet l’ État-nation , tel qu’il est né de la Révolution et de l’Empire napoléonien, produi
156 é par les dynamismes contraires du xxe siècle, l’ État-nation européen nous apparaît, tel que les accidents de l’Histoire nous l’on
157 ontraignantes. Au surplus, je ne vois pas un seul État-nation de type unitaire que ce double mouvement de convergence mondiale et d
158 er les frontières… À tous les coups, c’est donc l’ État-nation qui perd. Il ne correspond plus aux conditions de liberté et de parti
41 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
159 e, donc à toute union fédérale, n’est autre que l’ État-nation , tel que Napoléon en a posé le modèle, intégralement centralisé en vu
160 é à cet égard… Qu’est-ce en somme qu’instituer un État-nation  ? C’est soumettre toute une nation ou un groupe de nations conquises
161 ’il déclare naturelles contre toute évidence23, l’ État-nation n’admet aucune autonomie, aucune diversité réelle. À l’extérieur, il
162 d’union tant soit peu sérieuse ou sincère que cet État-nation qui, par ailleurs, se révèle incapable de répondre aux exigences conc
163 érée par un souci de clinicien : le partisan de l’ État-nation , en effet, n’est pas simplement un homme qui a tort, ou qui persiste
164 nt à la fois anxieux et agressif que représente l’ État-nation . Nulle part, l’État ne trahit mieux son mépris foncier des hommes. Ca
165 démoralisantes de l’escroquerie légale. Enfin, l’ État-nation , ayant renoncé au cujus regio, ejus religio, non par esprit œcuméniqu
166 tionale-socialiste ? La volonté fondamentale de l’ État-nation  : imposer les mêmes frontières au patriotisme, à l’administration, à
167 de ce type, simple transposition de la formule d’ État-nation à l’échelle continentale, serait capable sans nul doute de créer une
168 guerre générale — selon la loi de formation de l’ État-nation dès ses débuts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont
169 de ces libertés), alors il faut reconnaître que l’ État-nation n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait aujourd’
170 ogiques et religieuses, contre la prétention de l’ État-nation à leur monopole absolu. Il faut distribuer les pouvoirs étatiques aux
171 hode du fédéralisme. 38. Défaire et dépasser l’ État-nation Puissance ou liberté : ces deux finalités commandent deux politiqu
172 être aussi que je radicalise indûment l’antithèse État-nation / fédération, ramenée au dilemme puissance ou liberté comme finalités
173 nt, est caractéristique de tout ce qui touche à l’ État-nation  : néfaste dans la mesure où il est encore réel, inexistant quand on v
42 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
174 mais qui ne serait parfois qu’un rattachement à l’ État-nation voisin), viennent s’ajouter des crises plus amples et dramatiques, qu
175 symptômes révèlent une inadaptation morbide de l’ État-nation aux réalités politiques, économiques, techniques et démographiques de
176 n’est pas surmontée à temps. 41. Origines de l’ État-nation La grande force de l’État-nation, c’est que les hommes et les femm
177 Origines de l’État-nation La grande force de l’ État-nation , c’est que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l
178 our rappeler d’où viennent la nation, l’État et l’ État-nation né de leur collusion moderne. Il faudrait rappeler qu’après la préhis
179 citaires et totalitaires du xxe siècle. 42. L’ État-nation  : un empire manqué La confiscation de l’idéal national par l’appar
180 première décennie du xixe siècle le modèle de l’ État-nation , bientôt imité dans toute l’Europe monarchique autant que républicain
181 précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’ État-nation est devenu sacré, c’est-à-dire intangible en nos esprits, qui résiste
182 ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’ État-nation centralisé et unifié s’arroge ainsi tous les pouvoirs des grands empi
183 ne partie qui se veut aussi grande que le tout. L’ État-nation moderne, unitaire et absolu n’est enfin qu’un empire manqué. Voilà la
184 ble dilemme Telle étant la crise présente de l’ État-nation , le régime à prescrire paraît facile à formuler : Parce qu’ils sont t
185 remettre en question radicalement le sacro-saint État-nation , accepter l’idée de renoncer éventuellement à cette formule périmée,
186 une personne, soit d’un groupe ou d’une région. L’ État-nation voulait tout faire coïncider sous la seule loi d’un Prince maître de
187 b) l’absorption d’une communauté régionale par l’ État-nation centralisé conduit à cette forme de vide économique et culturel qui a
188 ion particulière jadis réduite ou supprimée par l’ État-nation conquérant ; b) trouve aux échelons supérieurs de la fédération les
189 d’un moins que les dimensions actuelles de notre État-nation , d’une Bretagne, d’une Catalogne, d’une Écosse — ou de l’Europe42. Ma
190 des ensembles plus centralisés ou intégrés. » « L’ État-nation demeurera longtemps encore le principal foyer de fidélité, particuliè
191 tenter d’analyser. 53. La région n’est pas un État-nation en réduction Presque toutes les difficultés, obscurités, incertitu
192 -onze ou douze départements. La région en tant qu’ État-nation réduit — c’est-à-dire gouvernée par un pouvoir unique et s’exerçant d
193 ue, on peut prévoir que le chemin conduisant de l’ État-nation à la région passera presque nécessairement par les fédérations nation
194 pas d’une nation. Et de Napoléon à n’importe quel État-nation contemporain, la continuité est indéniable… Ce n’est pas que je récus
195 égions spécifiques. Il faut défaire et dépasser l’ État-nation . En instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut
196 euclidienne, celle des arpenteurs, suffisait à l’ État-nation (et même aux fédérations interétatiques) du xixe siècle. Les réalité
197 ait ici de la réunion de régions libérées de leur État-nation , mais qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens de ty
198 omme avait prévu très exactement l’évolution de l’ État-nation vers le règne botté, gauche-droite, de ceux qu’il désignait préciséme
199 non des communautés qui revendiquent contre leur État-nation l’autonomie dont il les a frustrées. 29. « Quand il s’agit de nation
43 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
200 de leur souveraineté véritable qu’au jour où leur État-nation cessera de prétendre à l’exercer pour eux, quand « le souverain » ser
201 que grand-bourgeois, impérialiste que défensif. L’ État-nation et la religion de la production sont les superstitions fondamentales
202 Je crois leur avoir répondu : c’est à cause de l’ État-nation , que défend Duclos comme Debré, et sur lequel Sartre est muet. Si l’o
203 Point de participation civique imaginable dans un État-nation centralisé (marxiste, capitaliste ou qualunquiste, peu importe) de di
204 tionnaire parce qu’il demande le dépassement de l’ État-nation que parce qu’il pose une hiérarchie nouvelle des finalités politiques
205 nt que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’ État-nation , je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
44 1970, L’Un et le Divers ou la Cité européenne. I. Pour une nouvelle définition du fédéralisme
206 ts complémentaires, j’entends le dépassement de l’ État-nation à la fois par en haut et par en bas, d’une part, vers des fédérations
207 double mouvement contradictoire, c’est en effet l’ État-nation , tel qu’il est né de la Révolution et du Premier Empire, produit de l
208 é par les dynamismes contraires du xxe siècle, l’ État-nation européen nous apparaît, tel que les accidents de l’Histoire nous l’on
209 ns contraignantes. Au surplus, je ne vois guère d’ État-nation de type unitaire que ce double mouvement de convergence mondiale et d
210 er les frontières… À tous les coups, c’est donc l’ État-nation qui perd. Il ne correspond plus ni aux conditions de liberté et de pa
45 1970, L’Un et le Divers ou la Cité européenne. II. La Cité européenne
211 é à cet égard… Qu’est‑ce en somme qu’instituer un État-nation  ? C’est soumettre toute une nation, ou un groupe de nations conquises
212 qu’il déclare naturelles contre toute évidence, l’ État-nation n’admet aucune autonomie, aucune diversité réelle. À l’extérieur, il
213 ’union tant soit peu sérieuse ou sincère, que cet État-nation qui, par ailleurs, se révèle incapable de répondre aux exigences conc
214 ête aux deux autres, alors il faut créer un super État-nation continental, uniformisé, centralisé et agressif, comme la France de N
215 de ce type, simple transposition de la formule d’ État-nation à l’échelle continentale, serait capable sans nul doute de créer une
216 ait très peu européenne. Sans compter qu’un Super État-nation ne pourrait être imposé à tous nos peuples qu’à la faveur d’une guerr
217 ne guerre générale selon la loi de formation de l’ État-nation dès ses débuts. Il s’agit donc d’une utopie catastrophique, mais dont
218 de ces libertés), alors il faut reconnaître que l’ État-nation n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait aujourd’
219 ogiques et religieuses, contre la prétention de l’ État-nation à leur monopole absolu. Il faut distribuer les pouvoirs étatiques aux
220 être aussi que je radicalise indûment l’antithèse État-nation / fédération, ramenée au dilemme Puissance ou Liberté comme finalités
221 nt, est caractéristique de tout ce qui touche à l’ État-nation  : néfaste dans la mesure où il est encore réel, inexistant quand on v
222 vous osiez marcher. Il faut défaire et dépasser l’ État-nation . En instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut
46 1970, Articles divers (1970-1973). Message aux régionalistes (16 mars 1973)
223 La région ne doit pas être imaginée comme un mini État-nation , qui aurait tous les inconvénients des grands, plus ceux de la petite
47 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
224 ’union sur le principal ennemi de toute union : l’ État-nation . Voilà l’obstacle sur lequel nous butons depuis vingt ans. Vous avez
225 paraissent complètement. » Oui, l’ennemi, c’est l’ État-nation , hérité de Napoléon. L’État-nation est la mainmise de l’appareil état
226 nnemi, c’est l’État-nation, hérité de Napoléon. L’ État-nation est la mainmise de l’appareil étatique, administratif et policier sur
227 ique et affective qu’est une nation. Instituer un État-nation , c’est livrer sans recours toute l’existence humaine à la bureaucrati
228 t fascistes ont toutes en commun la religion de l’ État-nation centralisé. Il n’y a que des différences de degré. Après la guerre, t
229 t qu’un appareil, au mieux utile ! » Tandis que l’ État-nation  ? Le côté sacral qu’il s’est attribué est incroyable. Il a le droit d
230 e des systèmes totalitaires de toutes couleurs. L’ État-nation prétend faire coïncider dans ce qu’il nomme ses « frontières naturell
231 es liens entre les régions et la capitale de leur État-nation . Et quand les ordinateurs mesureront que ce sont les régions qui joue
48 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La poussée régionaliste en Europe occidentale (avril 1971)
232 et bien au-delà de la nation. » La critique de l’ État-nation — ou l’étatisation manu militari des coutumes et des idéaux d’une com
233 us nos peuples. Ils sont unanimes à montrer que l’ État-nation qui règne seul, depuis un siècle, sur la science de ses professeurs e
234 réalités du monde actuel. Un modèle périmé L’ État-nation qui se dit souverain absolu est manifestement trop petit pour jouer u
235 continentale — et là seulement ? D’autre part, l’ État-nation de type centralisé, imposant les mêmes limites territoriales à des ré
236 civique digne du nom, une participation réelle. L’ État-nation trop petit appelle la fédération ; trop grand, il appelle les régions
237 cette union, que constituent les prétentions de l’ État-nation à une souveraineté sans limites, qui ne peut plus rien animer si elle
49 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
238 s’y prêtera mieux qu’un discours ordonné.   1. L’ État-nation totalitaire du xxe siècle accomplit les vœux du fascisme, chacun sai
239 es phagocyte séance tenante, Lénine compris100. L’ État-nation — formule Napoléon, Bismarck, Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Bre
240 ormes institutionnelles, seules contraignantes. L’ État-nation s’est toujours révélé beaucoup plus fort que les mouvements qui s’en
241 politique sérieux d’aujourd’hui est de défaire l’ État-nation . Défaire l’État-nation (et je ne dis pas détruire l’État, j’y reviend
242 jourd’hui est de défaire l’État-nation. Défaire l’ État-nation (et je ne dis pas détruire l’État, j’y reviendrai), c’est la seule hé
243 eule hérésie créatrice au xxe siècle. Car avec l’ État-nation relâché ou totalitaire, « démocrate » ou « populaire », « purement fo
244 e, non la guerre ». Il faut défaire et dépasser l’ État-nation , fauteur de guerre, et seul obstacle à l’union de l’Europe comme à la
245 ici. Elle me paraît indépendante du problème de l’ État-nation , et c’est même tout ce qu’elle peut nous apprendre à son sujet. En ef
246 le libre développement des personnes. C’est que l’ État-nation ne s’est pas constitué en vue de certaines tâches sociales définies,
50 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Au défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971)
247 evient clair aux yeux de tous que la formule de l’ État-nation napoléonien s’oppose radicalement à toute union de l’Europe, et que s
51 1971, Articles divers (1970-1973). Fédération ou confédération ? (juillet-août 1971)
248 il se comporte vis-à-vis de l’extérieur comme un État-nation de type xixe siècle. Le fédéralisme intégral va bien au-delà de cett
249 mpte, à la seule alternative sérieuse du siècle : État-nation fermé ou société fédéraliste ouverte. v. « Fédération ou confédérat
52 1971, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). Paul Valéry et l’Europe (29 octobre 1971)
250 dirige. Valéry n’a peut-être pas envisagé que l’ État-nation était notre malheur fondamental. Et il n’a pas vécu pour constater qu
53 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
251 pié par plus de cent pays dans le monde entier, l’ État-nation à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
252 culture commune, bien antérieure à l’idée même d’ État-nation . Mais, me direz-vous, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux
253 ngue allemande : si elle devait coïncider avec un État-nation , il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
254 contre toute évidence, mais au service dévot de l’ État-nation . C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
255 ul pays européen qui n’ait pas pris la forme d’un État-nation au siècle dernier. Le seul constitué par la libre adhésion, non par l
256 erlandais : « À l’union fédérale des Européens, l’ État-nation oppose le dogme sacro-saint de sa souveraineté illimitée, illusoire d
257 L’école, aux trois degrés, nous fait croire que l’ État-nation est le dernier mot de l’évolution, qu’il correspond à une langue et à
54 1972, Articles divers (1970-1973). Autopsie d’un cas : Denis de Rougemont (15 mars 1972)
258 ’on ne pouvait pas non plus faire l’Europe avec l’ État-nation . Il fallait donc unir l’Europe d’une manière fédéraliste, c’est-à-dir
259 alysant ainsi complètement cette machine. Donc, l’ État-nation gardait une très grande importance ? Exactement. Or, nous autres, féd
260 l’obstacle par excellence à toute union qu’est l’ État-nation  ? C’est une tâche absolument impossible que se sont assignée les État
261 rentes. L’utopie, c’est ce qu’a fait Napoléon : l’ État-nation . C’est de la démence, de la folie. Pendant tout le xixe et le xxe s
262 ine que c’est de la folie pure. Ils croient que l’ État-nation a été créé par Dieu le septième jour de la création, que c’est le som
263 verie absurde de vouloir dépasser ce stade. Or, l’ État-nation nous empêche de faire l’Europe. Et il nous faut faire l’Europe ; sino
264 lleurs, nous sommes forcés de renoncer à la forme État-nation et aux soi-disant économies nationales qui posent des tas de problème
55 1972, Articles divers (1970-1973). Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles (mars 1972)
265 1880, prépare des nationalistes. Elle présente l’ État-nation de modèle napoléonien centralisé, uniformisé et territorialement born
266 même coup, elle tend à nous faire croire que cet État-nation a toujours existé, telles une Idée platonicienne ou une Essence métap
267  : — veut-on la Puissance à tout prix (celle de l’ État-nation , s’entend), la Croissance à tout prix (du PNB, des salaires et des di
56 1972, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). De l’unité de culture à l’union politique (17-23 avril 1972)
268 pié par plus de cent pays dans le monde entier, l’ État-nation à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
269 culture commune, bien antérieure à l’idée même d’ État-nation . Mais dira-t-on, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui
270 ngue allemande : si elle devait coïncider avec un État-nation , il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
271 contre toute évidence, mais au service dévot de l’ État-nation . C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
57 1972, Articles divers (1970-1973). Qu’est-ce que la culture ? : quatre thèses et une hypothèse (juin 1972)
272 épasser la formule jacobine et napoléonienne de l’ État-nation , toute récente et criminelle — deux guerres mondiales, soixante milli
58 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
273 ridiculisant, interdisant la langue maternelle, l’ État-nation de style xixe siècle a prétendu imposer sa pensée, fût-elle précisém
274 litiques est celui du lit de Procuste qu’on nomme État-nation . Il procède de la volonté, en somme démente, d’imposer une même front
275 a frontière politique unique et omnivalente que l’ État-nation prétend imposer tant aux ethnies qu’à l’économie se trouve modifiée d
276 veraineté totale, universelle et indivisible de l’ État-nation de type moderne, dont la croyance aux « cultures nationales » est à l
277 Convention) et triomphe par les écoles servant l’ État-nation , dès la fin du xixe siècle. C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le
278 on et l’idéal de l’Europe au lieu des mythes de l’ État-nation souverain et des mensonges qui seuls les ont accrédités dans les espr
59 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
279 les politiciens, la seule réalité est celle de l’ État-nation , tel qu’ils l’ont apprise à l’école — et ceux qui parlent d’autonomie
280 tiques au contraire, la souveraineté absolue de l’ État-nation n’est qu’un mythe, quand elle n’est pas simple prétexte à refuser de
60 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
281 , à peu près, l’école militarisée au service de l’ État-nation . Dans le système actuel, il serait pratiquement impossible de déscola
61 1972, Articles divers (1970-1973). Europe divisée ou Europe fédérée ? (1972)
282 e ne peut survivre au corps qu’elle tue. Ainsi, l’ État-nation , paralysant ou mécanisant la vie civique, et par suite déprimant sa p
283 ibilité de participation, celle précisément que l’ État-nation excluait, et qui est à la fois régionale et continentale. L’État-nati
284 et qui est à la fois régionale et continentale. L’ État-nation était trop grand pour animer l’existence économique, sociale et cultu
285 rritoire : les régions seules peuvent le faire. L’ État-nation était trop petit pour jouer un rôle à l’échelle mondiale : la fédérat
286 s ou moins arbitraire mais immuable (système de l’ État-nation ). 3. Les unités d’action civique Les unités d’action civique so
287 tes politiques et de l’appareil tentaculaire de l’ État-nation libère le processus de formation de groupes, communes, régions, assoc
288 e groupes, communes, régions, associations, que l’ État-nation prétendait interdire, ou, ce qui revient au même, unifier. Les unités
289 té ou un groupe tiennent pour politiques. Dans un État-nation centralisé d’aujourd’hui, la participation libre et active se réduit
290 essentiellement aux « affaires étrangères » de l’ État-nation d’une part, et aux rivalités des partis d’autre part. Les objectifs
62 1972, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Suite des Méfaits (1972)
291 e ». (p. 27) L’École est devenue la religion de l’ État-nation . (p. 27) Elle doit en inculquer les dogmes, tels que celui de la « fi
292 Or, la communauté n’est pas réelle au niveau de l’ État-nation , mais bien plus haut — l’Europe, le Monde — ou bien plus près — la ré
63 1972, Penser avec les mains (1972). Préface 1972
293 sciste et national-socialiste : le fanatisme de l’ État-nation . S’ils omettaient de dénoncer l’État-nation sous sa forme imparfaite
294 de l’État-nation. S’ils omettaient de dénoncer l’ État-nation sous sa forme imparfaite dans nos démocraties, s’ils refusaient d’y v
295 ur notre part, de répéter que cette religion de l’ État-nation exigeait la guerre, mais que la guerre ne pourrait que la perpétuer e
296 rpétuer et « justifier » ses exigences accrues. L’ État-nation centralisé par l’administration et les transports en vue de la mobili
297 spécifie. Aujourd’hui, toute révolution liée à un État-nation doit périr par les soins du Pouvoir qu’elle instaure. Ses chefs sont
64 1973, Articles divers (1970-1973). De Genève à l’Europe par les régions (mars 1973)
298 ns le même sens : je veux parler de la crise de l’ État-nation centralisé, de modèle jacobin et napoléonien, qui domine l’Europe dep
299 utissement suprême de l’Histoire. Qu’est-ce que l’ État-nation  ? C’est la mainmise d’un appareil étatique — réalité abstraite et bur
300 onnaires et la rapidité des mobilisations. Or cet État-nation , sacro-saint pour nos pères et les manuels de notre enfance, se voit
301 fédéralistes européens voient dans le culte de l’ État-nation non seulement la cause de nos guerres, mais l’obstacle majeur à l’uni
302 éalités du monde actuel. Un modèle périmé L’ État-nation , qui se dit souverain absolu, est manifestement trop petit pour jouer
303 Marché commun) indiquent la voie. D’autre part, l’ État-nation de type centralisé, qui prétend follement imposer les mêmes limites t
304 ce de responsabilités réelles par les citoyens. L’ État-nation , trop petit, appelle la fédération ; trop grand, il appelle les régio
305 cette union que constituent les prétentions de l’ État-nation à une souveraineté sans limites (laquelle ne peut plus rien animer si
65 1973, Articles divers (1970-1973). Recréer la place publique (1er juillet 1973)
306 le fédéralisme n’est pas l’autarcie cantonale, l’ État-nation cantonal, la fermeture du canton sur soi-même ! Le fédéralisme est un
66 1973, Articles divers (1970-1973). L’Europe, c’est d’abord une culture (juillet-août 1973)
307 ière et ne s’incline devant aucune majorité. L’ État-nation contre l’Europe Ici, l’on bute sur l’obstacle majeur à toute union
308 r plus de cent-vingt pays dans le monde entier, l’ État-nation à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
309 culture commune, bien antérieure à l’idée même d’ État-nation . Mais, dira-t-on, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui
310 ngue allemande : si elle devait coïncider avec un État-nation , il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
311 contre toute évidence, mais au service dévot de l’ État-nation . C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
312 en absolument contraire au statut des sujets d’un État-nation , et que je nomme : pluralité des allégeances. Cela veut dire : releve
313 se en tant qu’institution, au même titre que tout État-nation . La véritable orthodoxie, la « voie droite », ne saurait être que la
314 ce que l’institution ecclésiastique, tout comme l’ État-nation , nomme hérésie. La solution fédéraliste m’apparaît donc comme la tran
67 1973, Articles divers (1970-1973). Sur la taille des régions (octobre 1973)
315 la « taille européenne » le modèle obsédant de l’ État-nation napoléonien, défini par ses seules frontières — ces « cicatrices de l
316 rincipal d’une région, contrairement à celui d’un État-nation , n’est pas d’affirmer sa puissance mais d’exercer sa liberté ; n’est
68 1973, Articles divers (1970-1973). Une possibilité européenne : la région genevoise (novembre 1973)
317 r » les impasses créées par l’administration de l’ État-nation « un et indivisible ». Tous les anciens motifs d’hostilité, de jalous
69 1973, Articles divers (1970-1973). Face à la crise de notre continent, l’utopie de Denis de Rougemont : l’Europe des régions (1er-2 décembre 1973)
318 le voit que trop ces jours-ci… La formule de l’ État-nation est à bout de course Faire l’Europe, pour vous, qu’est-ce que c’es
319 ganisée à l’échelle continentale. La formule de l’ État-nation est à bout de course. Nous devons viser à la dépasser à la fois par e
320 ales est une démonstration de l’inadaptation de l’ État-nation aux réalités économiques de l’ère actuelle. Comment peut-on croire en
70 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
321 la conviction que cet obstacle n’est autre que l’ État-nation , la religion de l’État-nation et sa souveraineté absolue. L’État-nati
322 e n’est autre que l’État-nation, la religion de l’ État-nation et sa souveraineté absolue. L’État-nation, tel que le définissait dès
323 on de l’État-nation et sa souveraineté absolue. L’ État-nation , tel que le définissait dès 1932 le groupe personnaliste de L’Ordre n
324 t ordonne de faire, il faut défaire et dépasser l’ État-nation , dans nos mentalités et dans les faits. À partir de là, tout s’enchaî
325 bornées, celle de foyers librement rayonnants. L’ État-nation qui règne seul, depuis un siècle, sur la science de ses professeurs e
326 le thème central de la critique fédéraliste de l’ État-nation . L’État-nation qui se prétend souverain absolu est manifestement trop
327 al de la critique fédéraliste de l’État-nation. L’ État-nation qui se prétend souverain absolu est manifestement trop petit pour jou
328 our l’écologie du continent, etc. D’autre part, l’ État-nation de type centralisé, imposant les mêmes limites territoriales à des ré
329 digne du nom, une participation réelle. Ainsi : l’ État-nation trop petit appelle la fédération continentale ; trop grand, il appell
330 cette union, que constituent les prétentions de l’ État-nation à une souveraineté sans limites, amènent à constater que si l’on veut
331 s des liens plus particuliers, dans le cadre de l’ État-nation qui les avait jadis « réunies » de gré ou de force, rien ne les en em
71 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
332 e. Mais les ouvrages des seconds démontrant que l’ État-nation est une formule dépassée, se trouvent anticiper sur le xxie  : entre
333 qui n’appellent que très peu de commentaires. L’ État-nation est le bien suprême Discours de M. Georges Pompidou à Poitiers, le
334 tre démontré puisqu’en effet, selon le dogme de l’ État-nation , « le bien le plus précieux, c’est l’unité nationale ». Je m’étais ét
335 nce et de l’Europe, de l’Europe et du monde. L’ État-nation , une formule périmée Mais tandis que déclament les hommes de l’Éta
336 livre à une critique radicale de ce qu’il nomme l’ État-nation — résultat de la confiscation d’une nation par un appareil étatique —
337 ont le confirmer les événements de 1939-1945. À l’ État-nation napoléonien, L’Ordre nouveau oppose la fédération à base de communes
338 vers l’État ». Depuis quelques années, le terme d’ État-nation paraît entré dans l’usage commun des politologues anglo-saxons de tou
339 e à l’Europe tout entière. Le rôle essentiel d’un État-nation — la défense — s’est fortement amenuisé. Les exemples de la Finlande,
72 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). C.J.B. l’Européen, 1891-1974 (printemps 1974)
340 lemagne ou l’Italie n’aient tenté de réunir en un État-nation à la française toutes leurs cités, tous leurs pays. Pourtant je vois
73 1974, Articles divers (1974-1977). Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)
341 tion de certains de nos modèles, comme celui de l’ État-nation par le tiers-monde, doivent nous rendre méfiants sur ce chapitre. Il
342 s humour, c’est-à-dire fanatiques, du modèle de l’ État-nation posé par les jacobins et imposé d’abord par Napoléon. Ils voient dans
343 nent même pas son importance fondamentale. Mais l’ État-nation n’est pas seulement responsable de la décadence des liens communautai
344 ler Prestige National Brutal) qui ramène tout à l’ État-nation et rien à l’homme, — chef-d’œuvre inégalé de bêtise codée. Au princip
345 re, nous tenons donc un responsable incontesté, l’ État-nation souverain sur toutes choses et gens dans le cadre de ses frontières,
346 choses et gens dans le cadre de ses frontières, l’ État-nation tel que nous l’avons fait, nous les Européens — mauvais Européens ! —
347 ire une communauté, des communautés, au-delà de l’ État-nation , et en deçà. Comme il convient quand on présente une recherche, je ne
348 le plan général de mon enquête. La critique de l’ État-nation centralisé constitue le point de départ obligé de cette enquête. Elle
349 y regarder de près14, nous nous apercevons que l’ État-nation est bien malade. Et tout d’abord, sa souveraineté prétendue est de pl
350 aladroit, et révèle bien la faiblesse réelle de l’ État-nation  ; tant il est clair qu’aucun problème écologique ne se laisse définir
351 es eaux. La faiblesse fondamentale, basique, de l’ État-nation réside dans sa définition même, dans sa prétention intenable à impose
352 guerre. Elle n’est plus tenable au xxe siècle. L’ État-nation ne répond plus aux problèmes économiques du monde moderne et encore m
353 moderne et encore moins aux réalités civiques. L’ État-nation est à la fois trop petit et trop grand. Trop petit pour jouer un rôle
74 1974, Le Monde et Le Monde diplomatique (1950-1982). La révolte des régions : l’État-nation contre l’Europe (mars 1974)
354 La révolte des régions : l’ État-nation contre l’Europe (mars 1974)j L’interdiction récente de quatre mouv
355 re un autre exemple —, telle est la religion de l’ État-nation , la seule qui exige encore des sacrifices humains, et les obtienne. T
356 it arbitraire. » (Simone Weil, L’Enracinement.) L’ État-nation napoléonien, résultant de la mainmise d’un appareil étatique sur les
357 d de Jouvenel et de Toynbee à Georg Picht. Mais l’ État-nation condamné se défend, avec la rage de l’animal blessé, contre deux sort
358 tié, voisinage. j. « La révolte des régions : l’ État-nation contre l’Europe », Le Monde diplomatique, Paris, n° 240, mars 1974, p
75 1974, Articles divers (1974-1977). L’Europe des régions (juin-juillet 1974)
359 de l’idée de région. Ce qui est en crise c’est l’ État-nation napoléonien qui s’oppose aux régions et propose contre elles sa « rég
360 pourrait pas y arriver à cause de la formule de l’ État-nation , à souveraineté illimitée, qui s’opposerait toujours à la création d’
361 alors on retombe dans toutes les équivoques de l’ État-nation , qui consiste (pour le dire en termes rapides) à vouloir imposer une
362 coïncider dans l’espace. Ça c’est la formule de l’ État-nation napoléonien : imposer la même frontière à des phénomènes complètement
363 nt plus clairs que jamais : c’est la formule de l’ État-nation qui prétend à une souveraineté absolue, quoique perdue depuis longtem
364 elle des sociétés multinationales. En effet, si l’ État-nation n’était pas en crise, il n’y aurait pas de sociétés multinationales.
365 as de sociétés multinationales. C’est parce que l’ État-nation , comme le dit la critique fédéraliste, est à la fois trop petit et tr
366 et non pour constituer une puissance telle que l’ État-nation , une puissance qui sert à faire n’importe quoi, surtout la guerre. Qu
76 1974, Articles divers (1974-1977). La personne comme fondement des valeurs européennes (19 septembre 1974)
367 ans le sentiment que la cité, démesurée, l’énorme État-nation centralisé où ils se voient perdus, n’est plus leur affaire, ne peut
368 à l’État totalitaire, dans le système actuel de l’ État-nation centralisé, déstructuré ; donc à la perte de nos libertés. En revanch
369 r en haut mais par en bas, le cadre inadapté de l’ État-nation imposé par Napoléon : par en bas, ce sont les régions, par en haut, l
77 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
370 que gagner (si possible) en actualité. Contre l’ État-nation . La critique de l’État centralisé, confondu avec la Société, le gouve
371 onflits, refoulés mais non supprimés. (ON 38) L’ État-nation , trop petit et trop grand. L’homme n’est pas fait à l’échelle de ces
372 borner son horizon spirituel aux frontières de l’ État-nation  ; trop grands si l’on tente d’en faire le lieu de ce contact direct a
373 pont aux ânes de toute critique fédéraliste de l’ État-nation . On le retrouve de nos jours dans les écrits de J. Buchmann, de Rober
374 on Ordre nouveau). ( L’ON 12) Faire éclater l’ État-nation . Enfin, voici en quelques lignes un condensé de ce qui sera, dans les
78 1974, Articles divers (1974-1977). Quelques-unes des choses curieuses qui me sont arrivées (1974)
375 hrase : « En vérité, à y regarder de plus près, l’ État-nation est bien malade », sur le mot « près » les lumières revinrent. Cet in
79 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). I. Alpbach : le trentième anniversaire du Forum européen
376 n’a pas été transformée. Le concept napoléonien d’ État-nation , souverain comme un monarque de droit divin dans ses frontières, rest
377 une culture vivante ne s’est formée à partir de l’ État-nation . Toute culture typiquement européenne résulte du jeu dialectique du l
378 continentaux : dans les deux cas, la formule de l’ État-nation est dépassée. Grâce à la crise de l’environnement et à la prise de co
379 n train de découvrir le vice le plus profond de l’ État-nation centralisé : il a tué les communautés locales, seules capables de se
380 ublique obligatoire dans nos pays) est basé sur l’ État-nation  : histoire, géographie, économie sont enseignées à partir de l’État o
381 science politique se consacre à la critique de l’ État-nation , origine des pires maux du monde moderne et qu’au-delà de cette formu
382 voulons n’est pas une superpuissance ni un super État-nation , et n’a pas pour fin l’instauration d’un nouvel empire. Mais qu’elle
80 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). II. Strasbourg : la deuxième table ronde du Conseil de l’Europe (« Promesses du xxe siècle »)
383 à l’État totalitaire, dans le système actuel de l’ État-nation centralisé, déstructuré ; donc à la perte de nos libertés. En revanch
384 r en haut mais par en bas, le cadre inadapté de l’ État-nation imposé par Napoléon : par en bas, ce sont les régions, par en haut, l
385 ses formes les plus radicales : dénonciation de l’ État-nation comme principal fauteur de notre crise, appel à la formation de régio
386 plexes de préjugés murés dans les fondations de l’ État-nation souverain ne sont pas dénoués, aucune planification rationnelle à l’é
387 par Georg Picht, qui réitère sa condamnation de l’ État-nation incompatible avec l’ordre global. Je n’hésite plus : j’annonce le tit
81 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). III. Venise : colloque sur le fédéralisme, modèle de l’Europe
388 ’impose comme seule alternative à la formule de l’ État-nation . ⁂ Le 12 octobre 1974 Quitté le Piazzale Roma vers 17 h. Arrivés à Be
82 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). IV. Berlin : le second Rapport au club de Rome
389 issement d’un système global est l’existence de l’ État-nation Le principe de la crise mondiale réside dans une mauvaise gestion
390 mportance décisive qui lui revient à ce fait de l’ État-nation comme obstacle principal au fonctionnement de tout système global. La
391 ionnement de tout système global. La formule de l’ État-nation à souveraineté illimitée dans ses frontières, et qui place au princip
392 C’est dire qu’il faudra dépasser la formule de l’ État-nation centralisé à souveraineté illimitée, telle que Napoléon l’avait conçu
393 tes pas le fait incontestable que la formule de l’ État-nation est imitée par tous les peuples de la Terre qui peut la rendre moins
394 peut la rendre moins absurde en soi. Au-delà de l’ État-nation , il faut inventer autre chose, et il faut l’inventer de toute urgence
395 aux : toute remise en question de la formule de l’ État-nation , par exemple, est aussitôt stigmatisée comme non sérieuse ou utopique
396 dre établi »), selon les principes et tabous de l’ État-nation centralisé à souveraineté illimitée. Contre cette écrasante coalition
397 nsible des exigences infra- et supranationales. L’ État-nation , né de la guerre et maintenu en vue de guerres futures — qu’elles soi
398 d’absurdités flagrantes. La force principale de l’ État-nation vient sans nul doute de l’École, et non seulement de ce qu’elle nous
399 e gestion de la Terre depuis un siècle et demi, l’ État-nation souverain ne peut plus se dérober. Quand nous lui demandons aujourd’h
400 te et de gauche avec l’appoint d’André Malraux, l’ État-nation nous apparaît comme la forme de société la moins adaptable aux nécess
401 hème central de l’analyse critique du modèle de l’ État-nation , qui conduit nombre de penseurs contemporains à le rejeter sans appel
402 ans appel, s’énonce comme une simple évidence : l’ État-nation est aujourd’hui à la fois trop petit et trop grand. À la seule except
403 lemme d’une crudité presque gênante : — ou bien l’ État-nation maintient et même étend ses prétentions au pouvoir exclusif de gestio
404 es ont seuls chance d’être vérifiés ; — ou bien l’ État-nation se voit progressivement dessaisi de ses prétentions totalitaires et a
405 queront à temps des formules de remplacement de l’ État-nation , ordonnées à des fins de liberté personnelle, non de richesse matérie
406 oute urgence, à ces formules de remplacement de l’ État-nation . Nous avons vu que les dangers majeurs qu’entretient cette institutio
407 es barrières entre États-nations de l’Europe. À l’ État-nation trop petit répondent les tentatives d’organisation fédérale (ou au mo
408 e domaine. 1. Tout d’abord, écartons l’idée que l’ État-nation puisse être « renversé » par la violence, la terreur, l’anarchie syst
409 s sera de le faire dans les cadres existants de l’ État-nation  : ils sont mauvais et nous gêneront beaucoup, mais hors d’eux, il n’e
410 es priorités non pas alléguées mais réelles. 3. L’ État-nation , grand responsable de la mauvaise gestion de la Planète, est aussi le
411 ons énormes, l’homme meurt de froid, dans un mini État-nation , ce serait plutôt d’asphyxie… Ni purement économique, ni purement eth
412 t de développement, et qui ont adopté le modèle d’ État-nation qui leur était livré dans le même paquet que la technologie et le DDT
413 tte objection : 1° C’est l’Europe qui a inventé l’ État-nation que tous imitent. C’est à elle de donner l’exemple d’une invention me
414 les anticorps des virus qu’elle a propagés. 2° L’ État-nation peut faire autant et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens. Il
415 s. Le professeur polonais Pajestka soutient que l’ État-nation est la sauvegarde des libertés des petits États neufs, contre le néo-
416 é de New Delhi ironisant sur ma condamnation de l’ État-nation , la compare à la pilule contre les tremblements de terre qu’un charla
83 1974, Articles divers (1974-1977). Un modèle pour l’Europe ? (1974)
417 et fortement contaminé au xixe par le concept d’ État-nation .) Pourtant, toute la complexité baroque de notre histoire fédérale se
418 te à l’égard des pays voisins exactement comme un État-nation centralisé, et ne diffère des autres que par ses prétentions à représ
419 faire de notre pays, à l’égard de ses voisins, un État-nation centralisé comme les autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme s
420 Il est certain que la formule napoléonienne de l’ État-nation souverain, indivisible et centraliste, n’est plus adaptée au monde d’
84 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
421 u problème général des régions dans le cadre de l’ État-nation (plus ou moins centralisé) se compliquent ici du fait de la frontière
422 es difficiles ou impossibles du simple fait que l’ État-nation se veut souverain unique, indivisible et absolu, dans tous les domain
423 Brillante gestion ! Mais qui était le gérant ? L’ État-nation . Ils sont 150 aujourd’hui, qui se partagent toute la terre sans reste
424 xemplaire par Napoléon, dans et pour la guerre, l’ État-nation et sa morale, qui est le nationalisme totalitaire, a provoqué les deu
425 m’apparaît clair : il faut défaire et dépasser l’ État-nation parce qu’il est la cause efficiente et immédiate de la crise mondiale
426 ion de cette crise. Il faut défaire et dépasser l’ État-nation si l’on ne veut pas aller irréversiblement vers une guerre atomique.
427 sponsable de la mauvaise gestion de la planète, l’ État-nation est aussi le fauteur de la crise, dans la mesure où l’obsession de la
85 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
428 vérité reconnue dans la liberté ; sa formule de l’ État-nation , non ses principes du droit des gens, sa séparation des pouvoirs ou s
429 africains hâtivement bricolés sur le modèle de l’ État-nation européen. Les Nations unies comptent aujourd’hui 153 États-nations, d
430 d’abord par l’Europe (colonisation, formule de l’ État-nation , développement industriel non équilibré par un développement moral, t
86 1975, Articles divers (1974-1977). « Le sort des écrivains emprisonnés constitue un drame et un avertissement » (juin 1975)
431 avait une influence ? C’est une évidence. Dans un État-nation comme ceux que nous connaissons, l’homme ne peut plus agir comme resp
432 l’individu. Partout ailleurs où la dimension de l’ État-nation est trop grande, où le pouvoir est concentré entre quelques mains — e
87 1975, Articles divers (1974-1977). « L’État-nation, voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)
433 « L’ État-nation , voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)q Le club de Rome a prévu le d
434 ène à un dilemme d’une crudité gênante. Ou bien l’ État-nation maintient ses prétentions au pouvoir exclusif de gestion de la terre
435 liquent à temps des formules de remplacement de l’ État-nation , ordonnées à des fins de liberté personnelle, non de puissance collec
436 ompte militaire. Je ne propose pas de renverser l’ État-nation  : nous péririons tous dans ses ruines. Au niveau des pouvoirs concret
437 force nous sera de le faire dans les cadres de l’ État-nation périmés ; hors d’eux, il n’est plus d’espace libre, il n’y a plus que
438 sponsable de la mauvaise gestion de la planète, l’ État-nation est aussi le fauteur de la crise, dans la mesure où l’obsession de la
439 tous ces pays neufs qui ont adopté le modèle de l’ État-nation qui leur était livré dans le même paquet que la technique et le DDT,
440 onses à cette objection : 1) L’Europe a inventé l’ État-nation que tous imitent. C’est à celle-là de donner l’exemple d’une inventio
441 r les anticorps des virus qu’elle a propagés. « L’ État-nation peut seul les défendre », a-t-on dit. Mais les défendre contre quoi ?
442 sortir. Il faut que ses auteurs commencent. 2) L’ État-nation peut faire autant et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens. Ce
443 e pollution et en obsolescence calculée. q. « L’ État-nation , voilà l’ennemi », L’Express, Paris, décembre 1974, p. 57-58. Présent
444 revivre, du même coup, les régions locales. Or l’ État-nation ne veut ni des unes ni des autres. »
88 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
445 endrait du même coup, aux yeux de ses voisins, un État-nation , comme les autres ; plus grave : elle se verrait bientôt contrainte d
89 1975, Articles divers (1974-1977). Le Morgarten du xxe siècle (1975)
446 la création des grands États-nations. (J’appelle État-nation la mainmise d’un appareil étatique sur l’ensemble d’une nation.) Cepe
90 1976, Articles divers (1974-1977). Changer de cap (novembre 1976)
447 né avec la réalité toujours plus totalitaire de l’ État-nation  : « Toujours plus d’objets, toujours plus grands, toujours plus chers
448 iformisation indispensable au fonctionnement de l’ État-nation . Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’État menace, que les
91 1977, Foi et Vie, articles (1928–1977). Pédagogie des catastrophes (avril 1977)
449 tranger à toutes leurs traditions, le modèle de l’ État-nation napoléonien — et que ce soit en version capitaliste ou communiste ne
450 : dans les deux cas on échappe aux contrôles de l’ État-nation , dont les monopoles classiques se trouvent débordés et vidés tant par
451 nq siècles exactement (1300-1800) pour préparer l’ État-nation , moins d’un siècle pour en imposer le modèle à toute l’Europe, et tre
92 1977, Articles divers (1974-1977). « Il faut changer de cap » (27 septembre 1977)
452 est qu’elle s’opère aujourd’hui sous l’égide de l’ État-nation , contre le vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’État-nation ? C’est la
453 on, contre le vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’ État-nation  ? C’est la mainmise d’un appareil étatique sur la vie d’une nation. C
454 des siècles une langue et une culture commune ? L’ État-nation que je dénonce a 180 ans d’âge. Il a détruit, lentement mais sûrement
93 1977, Articles divers (1974-1977). Denis de Rougemont : le retour d’un hérétique (3 octobre 1977)
455 avez été l’un des premiers à formuler concerne l’ État-nation . Avec sa volonté de puissance et son égoïsme sacré, il serait le gran
456 xagone. Vous dites également que la finalité de l’ État-nation , c’est la guerre et que la seule façon de prévenir celle-ci consiste
457 is Hegel qui en fit la philosophie, on sait que l’ État-nation est génétiquement lié à la guerre : « C’est par la guerre au-dehors q
458 d, on peut dater avec précision la naissance de l’ État-nation  : c’est le 20 avril 1792, lorsque les girondins — et non les jacobins
459 conséquent, on comprend pourquoi, tôt ou tard, l’ État-nation aura besoin d’y recourir. La guerre, par essence, le fortifie puisqu’
460 ne. Le dénoncer, comme ça, en se crispant sur son État-nation , ce n’est pas une façon de le conjurer, au contraire… C’est en refusa
461 alogue du philtre, de la drogue. Comme Tristan, l’ État-nation veut être seul au monde. Il ne reconnaît rien au-dessus de lui et cel
462 ui-même et sa passion ? Tout cela pour dire que l’ État-nation accomplit dans l’ordre de la politique des ravages comparables à ceux
463 la culture. Depuis quarante ans, il répète que l’ État-nation porte en lui la guerre et n’engendre que des monstres… Bref, depuis q
94 1977, Articles divers (1974-1977). Pierre Desgraupes fait le point avec Denis de Rougemont (10 octobre 1977)
464 rêmement puissant et nocif. Car qui ou quoi est l’ État-nation  ? À voir les choses de près, c’est une chose sinistre, c’est la dicta
465 ui, comment ? Je dirai qu’il faut en finir avec l’ État-nation et qu’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’État-nation ét
466 ’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’ État-nation étant sa propre puissance, c’est en mettant fin à ce mythe de la puis
467 je ne mets bien entendu aucune différence entre l’ État-nation socialiste et l’État-nation capitaliste. Mais que peut-on substituer
468 ne différence entre l’État-nation socialiste et l’ État-nation capitaliste. Mais que peut-on substituer à l’État ? Des communautés v
469 abord, peut-être mondial plus tard. Le règne de l’ État-nation dans ses dimensions européennes actuelles me paraît terminé ; ce n’es
470 venue banale par la suite : pour qualifier déjà l’ État-nation , nous disions qu’il est trop grand et trop petit à la fois. La région
95 1977, Articles divers (1974-1977). « L’avenir, c’est notre affaire ! » (18 octobre 1977)
471 eint de l’ignorer. La révolution de 1789 a créé l’ État-nation qui, ensuite, s’est répandu dans le monde. La révolution russe, elle,
472 i conduit à l’absurde J’aimerais ajouter que l’ État-nation , en invoquant les nécessités de la guerre, a permis l’essor d’industr
96 1977, Articles divers (1974-1977). Au tableau d’honneur de Parents : L’Avenir est notre affaire (octobre 1977)
473 ux du peuple Vous êtes un farouche ennemi de l’ État-nation  ? J’ai toujours été antinationaliste et antiétatiste. Tout prouve auj
97 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
474 d’une puissance de caractère mythique, celle de l’ État-nation . Communistes et capitalistes ont les mêmes finalités et poursuivent l
98 1977, Articles divers (1974-1977). Écologie, régionalisme, fédéralisme : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)
475 que le contrôle de tout. Et particulièrement de l’ État-nation , celui qui dit : Le roi, c’est moi. Alors qu’en Suisse quand on dit l
99 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
476 fendent en réalité le potentiel militaire de leur État-nation , c’est-à-dire le droit de tuer et de se faire tuer mais plus tard, un
477 e qu’elle est aussi contemporaine de l’essor de l’ État-nation . On estime qu’aujourd’hui déjà, la moitié de l’humanité vit dans les
478 tement le rendement du barrage. Ainsi, partout, l’ État-nation et les grandes industries qu’il laisse agir, parce qu’il y trouve int
479 té. Les jacobins, qui étaient en train de créer l’ État-nation contre les petites patries réelles, se devaient aussi de remplacer la
480 de près la progression épidémique du modèle de l’ État-nation dans le tiers-monde. Indicateur universel de la croissance et paramèt
100 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
481 forme aux ambitions de l’industrie d’hier et de l’ État-nation napoléonien. B — Il n’est pas vrai que les besoins de l’Europe double
482 non nucléaires, mais simplement l’idolâtrie de l’ État-nation . Il n’y a pas de lobby solaire, ni auprès du Pentagone, ni à Bruxelle
483 né avec la réalité toujours plus totalitaire de l’ État-nation . Des objets toujours plus grands exigent, en effet, des moyens toujou
484 iformisation indispensable au fonctionnement de l’ État-nation . Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’État menace, et que