1
enne en ces morceaux d’Empire romain que sont les
États-nations
, incapables de trouver une forme de vie commune et féconde. 60. Au
2
ondre avec l’État, et c’est la volonté qu’ont les
États-nations
ainsi formés, de se rendre autarciques en vue d’une guerre possible,
3
En fait, on étatise la nation. Que penser de ces
États-nations
, de plus en plus nombreux, qui se referment sur eux-mêmes et sur leur
4
voque, c’est-à-dire en désintégrant le carcan des
États-nations
. Par quel moyen ? En remettant le soin de diriger les affaires intern
5
ondre avec l’État, et c’est la volonté qu’ont les
États-nations
ainsi formés, de se rendre autarciques en vue de la guerre, soit qu’i
6
En fait, on étatise la nation. Que penser de ces
États-nations
, de plus en plus nombreux, qui se referment sur eux-mêmes et sur leur
7
voque, c’est-à-dire en désintégrant le carcan des
États-nations
. Par quel moyen ? En remettant le soin de diriger les affaires intern
8
ondre avec l’État, et c’est la volonté qu’ont les
États-nations
ainsi formés, de se rendre autarciques en vue de la guerre, soit qu’i
9
En fait, on étatise la nation. Que penser de ces
États-nations
, de plus en plus nombreux, qui se referment sur eux-mêmes et sur leur
10
voque, c’est-à-dire en désintégrant le carcan des
États-nations
. Par quel moyen ? En remettant le soin de diriger les affaires intern
11
es pour être réglées d’une manière organique (les
États-nations
). Restaurer des cellules (communes), des foyers locaux (régions) et l
12
ènes sont liés. Tant que subsistera le régime des
États-nations
absolument souverains, nous aurons des menaces de guerre : et récipro
13
ent et se mêle inextricablement, la persistance d’
États-nations
souverains dans le carcan de leurs frontières est un dangereux anachr
14
ial, c’est-à-dire vers la fin de la féodalité des
États-nations
. — La route est longue, bien longue encore ! dit-il soucieux en me re
15
ette crise vient de ce que nous sommes entourés d’
États-nations
, qui menacent notre fédéralisme. Cela explique aussi pourquoi le cent
16
e actuel, c’est la souveraineté absolue. Tous les
États-nations
qui se sont arrogé ces droits absolus sans devoirs, ont un penchant i
17
que : Tenter d’unir en une alliance défensive nos
États-nations
tels qu’ils sont, tenter de coaliser leurs souverainetés pour lutter
18
e actuel, c’est la souveraineté absolue. Tous les
États-nations
qui se sont arrogé ces droits absolus sans devoirs, ont un penchant i
19
e actuel, c’est la souveraineté absolue. Tous les
États-nations
qui se sont arrogé ces droits absolus sans devoirs, ont un penchant i
20
ique. Tenter d’unir en une alliance défensive nos
États-nations
tels qu’ils sont, tenter de coaliser leurs souverainetés pour lutter
21
me sur tous les plans. Divisés, enfermés dans nos
États-nations
, nous sommes tous trop petits et nous avons, par conséquent, de bonne
22
ns restriction, qu’il s’agisse des cantons ou des
États-nations
modernes. Il vaut la peine de citer les termes dans lesquels Pellegri
23
l de l’expansion européenne. Ce sont en effet les
États-nations
, et non pas l’Europe comme telle, qui ont conquis des débouchés à nos
24
la plus parfaite indifférence aux frontières des
États-nations
. Le nationalisme n’est donc pas seulement une dernière résistance que
25
foyers locaux qui ne correspondent à aucun de nos
États-nations
— la Lombardie, l’Ombrie, les Flandres, la Rhénanie, la Bourgogne, le
26
ême plus ancienne que notre découpage en 26 ou 27
États-nations
, dont on attend encore qu’ils définissent la soi-disant autonomie de
27
libre, mettant fin tout d’abord aux aventures des
États-nations
déchaînés. Que des intellectuels — pas trop nombreux d’ailleurs — aie
28
ibres décisions que leur peuple seul imposera aux
États-nations
d’aujourd’hui. La conscience de cette fin européenne (devenant à son
29
rlements peuvent tout, y compris décréter que les
États-nations
ont fait leur temps. Mais les députés ne bougeront pas sans une press
30
appeler — ils le voient bien d’ailleurs — que nos
États-nations
sont trop petits et trop grands à la fois, étant inefficaces au plan
31
pelle la force d’une révolte populaire contre les
États-nations
; une troisième entend fomenter les prises de conscience nécessaires
32
cultures nationales » et de « l’éternité » de nos
États-nations
(formés pour la plupart depuis moins de cent ans…) 2° Informer les él
33
tre part, appellent des solutions qu’aucun de nos
États-nations
ne peut élaborer, et moins encore faire accepter à lui tout seul. Ces
34
t plus réelles (du point de vue culturel) que les
États-nations
constitués partout sur un modèle emprunté au xixe siècle européen. P
35
iance des peuples » de Béranger. Mais ce sont les
États-nations
qui mangeront les marrons ainsi tirés du feu par les Mazzini, Garibal
36
à empêcher le retour des chocs destructeurs entre
États-nations
rigides, à l’intérieur de l’Europe, mais aussi à la rendre incapable
37
l’époque — nous dirions aujourd’hui : contre les
États-nations
. L’unité de base étant de la sorte identifiée, la question qui se pos
38
t donc dire la culture européenne à chacun des 24
États-nations
qui ont découpé et longtemps déchiré le corps de notre continent. ⁂ O
39
l’époque, — nous dirions aujourd’hui : contre les
États-nations
. La véritable unité de base étant de la sorte identifiée, la question
40
modèle élargi aux dimensions continentales de nos
États-nations
centralisés, dont l’exemple typique est la France. Dans une telle Eur
41
’une Europe des États. Dans une telle Europe, nos
États-nations
actuels resteraient pleinement souverains — dans la mesure toutefois
42
es partisans de l’union immédiate exigent que les
États-nations
renoncent d’abord à leur souveraineté : c’est logique au plan du disc
43
t créé depuis trois-mille ans, indépendamment des
États-nations
qui divisent aujourd’hui l’Europe, et dont la plupart (non des moindr
44
ire la culture européenne à chacun des vingt-cinq
États-nations
qui ont découpé et longtemps déchiré le corps de notre continent. Or
45
l’époque, — nous dirions aujourd’hui : contre les
États-nations
. La véritable unité de base de la culture étant de la sorte identifié
46
lus étroite » (que quoi ? on se le demande) entre
États-nations
souverains, feront l’objet de « relances » périodiques par des chefs
47
e s’appuyer sur le réel, ils ont voulu partir des
États-nations
tels que les a formés le xixe siècle et achevés le totalitarisme (pl
48
absolue et totale en soi-même. L’union, pour deux
États-nations
, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire qu’un expédient désespé
49
mesure que se dévalorisent les frontières de nos
États-nations
, les régions vont se mettre à vivre et respirer de plus en plus libre
50
vivre et respirer de plus en plus librement. Les
États-nations
les maintenaient dans le cadre rigide de frontières identiquement imp
51
t aujourd’hui se partager le monde. Chacun de nos
États-nations
(qu’on appelait naguère des « Puissances ») se rêve ou s’est rêvé un
52
éjà nous touchons au crépuscule de la période des
États-nations
. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’
53
même supplice, il en mourut. C’est l’histoire des
États-nations
, offrant une hospitalité le plus souvent forcée à leurs ethnies et à
54
amatiques, qui affectent l’être même de plusieurs
États-nations
européens, et non des moins centralisés. La Belgique est menacée d’éc
55
ion des plus paradoxales : c’est que, si tous les
États-nations
unitaires en tant que tels ont été et sont des empires manqués, à com
56
trop grands à la fois Regardons maintenant ces
États-nations
unitaires tels qu’ils sont dans leur être et leur agir concret, non p
57
au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces
États-nations
inconsidérément multipliés sur tous les continents par le retrait des
58
ns les affaires du monde. Mais en même temps, les
États-nations
unitaires sont tous trop grands : trop grands pour pouvoir assurer le
59
e à formuler : Parce qu’ils sont trop petits, les
États-nations
devraient se fédérer à l’échelle continentale ; et parce qu’ils sont
60
rire, mais presque impossible à appliquer par nos
États-nations
, dirait-on. En effet, l’existence des empires de l’Est et de l’Ouest
61
isses et bien leur en a pris. Mais les vingt-cinq
États-nations
européens, depuis le congrès de La Haye, 1948, n’ont pas fait un seul
62
r structure, non par méchanceté ou bêtise que les
États-nations
sont impropres à l’union. Leurs relations normales sont de rivalité,
63
Le problème de l’union de l’Europe à partir des
États-nations
paraissant insoluble en théorie autant qu’il le reste en pratique dan
64
chercher à fonder l’union sur autre chose que les
États-nations
. Renoncer à résoudre le problème de l’union, c’est faire, en somme, c
65
ant, j’écrivais de mon côté : L’union, pour deux
États-nations
, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un expédient désespéré
66
étudier la régionalisation des deux autres grands
États-nations
anciens, l’Espagne et la Grande-Bretagne ; des petits pays du Centre
67
mesure que se dévalorisent les frontières de nos
États-nations
, les régions vont se mettre à vivre et respirer de plus en plus libre
68
vivre et respirer de plus en plus librement. Les
États-nations
les maintenaient dans le cadre rigide de frontières identiquement imp
69
lles sur les économies régionales, et que ses six
États-nations
membres y aient pris part. C’est l’arriération, le sous-développement
70
ous touchons déjà au crépuscule de la période des
États-nations
. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’
71
succession qu’il annonce, ce « remplacement » des
États-nations
par la fédération, cela ne se fera point par le jeu spontané du fameu
72
ance absolue mais illusoire dont se vantaient les
États-nations
. Enfin, il est une grande notion que les régions nous amèneront à met
73
sus ; d) l’agitation des ethnies brimées par les
États-nations
(Belgique, Italie, Grande-Bretagne, Espagne, canton de Berne, mais au
74
parce qu’elle marque le dépassement de l’ère des
États-nations
prétendus souverains, unitaires à tout prix au-dedans mais fauteurs d
75
ntaine de régions fédérées (au lieu de vingt-cinq
États-nations
intriguant et aboyant les uns contre les autres) remplit d’indignatio
76
partisans « malgré tout » d’une Europe composée d’
États-nations
. La fédération des cent régions, d’après eux, a) prendrait trop de te
77
se du progrès vers l’union politique à partir des
États-nations
souverains étant demeurée nulle au cours des vingt-deux dernières ann
78
s plusieurs à penser aujourd’hui que l’Europe des
États-nations
ne se fera pas ou se fera trop tard, qu’elle est une contradiction da
79
nations » dont parle Malraux sont en réalité les
États-nations
tels que les a formés le xixe siècle, et pas du tout les nations au
80
ce de persistance (inertie, vested interests) des
États-nations
. Pour réussir l’Europe du peuple européen, il eût fallu : 1) lancer u
81
ration sur d’autres éléments constitutifs que les
États-nations
inutilisables et irréformables (mais nous n’avions pas encore élaboré
82
La preuve est faite de la foncière hostilité des
États-nations
à toute forme d’union réelle (fédérale) et de leur radicale incapacit
83
endance (ils n’osent plus parler d’autarcie), nos
États-nations
n’ont plus d’autres pouvoirs réels, à l’échelle de l’Europe et du mon
84
’une participation réelle à la vie civique, — les
États-nations
ne feront rien pour nous unir. Ils ne le veulent pas, ils ne le pourr
85
est vrai qu’on ne peut bâtir sur de l’ancien (les
États-nations
), mais seulement sur des réalités neuves, eh bien, nous les avons enf
86
sur les cadres durs mais en train de se vider des
États-nations
, cela signifie dorénavant et concrètement, bâtir sur les régions ethn
87
souhaiterais que tombent en désuétude les grands
États-nations
comme la France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie et même l’Allemagn
88
che un tissu plus solide que leurs liens avec les
États-nations
; ceux-ci peu à peu tomberont en désuétude. Si les problèmes mondiaux
89
ne ne se fera jamais sur la base « réaliste » des
États-nations
souverains, formule oppressive, négative, quoiqu’aussi coriace que dé
90
souhaiterais que tombent en désuétude les grands
États-nations
comme la France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie et même l’Allemag
91
che un tissu plus solide que leurs liens avec les
États-nations
; ceux-ci peu à peu tomberont en désuétude. Si les problèmes mondiaux
92
oux-Pétel, est précédé du chapeau suivant : « Les
États-nations
ne cessent aujourd’hui encore, de s’affronter sur notre vieux contine
93
ion des plus paradoxales : c’est que, si tous les
États-nations
unitaires ont été et sont des empires manqués, à commencer par celui
94
ons : les USA et l’URSS. Regardons maintenant ces
États-nations
unitaires tels qu’ils sont dans leur être et leur agir concret, non p
95
au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces
États-nations
inconsidérément multipliés sur tous les continents par le retrait des
96
politique ou économique. Mais en même temps, les
États-nations
unitaires sont tous trop grands, trop grands pour pouvoir assurer le
97
e à formuler : Parce qu’ils sont trop petits, les
États-nations
devraient se fédérer à l’échelle continentale ; et parce qu’ils sont
98
uler, mais presque impossible à appliquer par nos
États-nations
, dirait-on. En effet, l’existence des empires de l’Est et de l’Ouest
99
comme je le rappelais au début de cet exposé, nos
États-nations
européens en plus de vingt ans n’ont pas fait un seul pas effectif en
100
r structure, non par méchanceté ou bêtise que les
États-nations
sont impropres à l’union. Leurs relations normales sont de rivalité n
101
. Le problème de l’union de l’Europe à partir des
États-nations
paraissant insoluble en théorie autant qu’il le reste en pratique dan
102
chercher à fonder l’union sur autre chose que les
États-nations
. Renoncer à résoudre le problème de l’union, c’est faire, en somme, c
103
nes, j’écrivais de mon côté : L’union, pour deux
États-nations
, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un expédient désespéré
104
mesure que se dévalorisent les frontières de nos
États-nations
, les régions vont se mettre à vivre et respirer de plus en plus libre
105
vivre et respirer de plus en plus librement. Les
États-nations
les maintenaient dans le cadre rigide de frontières identiquement imp
106
lles sur les économies régionales, et que ses six
États-nations
membres y aient pris part. C’est l’arriération, le sous-développement
107
ous touchons déjà au crépuscule de la période des
États-nations
. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’
108
tte succession qu’il annonce, ce remplacement des
États-nations
par la fédération, cela ne se fera point par le jeu spontané du fameu
109
ance absolue mais illusoire dont se vantaient les
États-nations
. Enfin, il est une grande notion que les régions nous amèneront à met
110
dimensions procurés par cette fédération dont les
États-nations
se révèlent incapables. Acceptons donc l’hypothèse de travail régiona
111
icile de faire l’Europe politique sur la base des
États-nations
? Pour quelles raisons ne l’a-t-on pas encore faite ? b) Le seul pro
112
table, à plus ou moins brève échéance, des grands
États-nations
européens. (C’est un peu ce que l’on voit se dessiner — encore un ter
113
le Marché commun ne cessera d’être menacé par les
États-nations
tant que ceux-ci n’auront pas renoncé au « totalitarisme » de leurs p
114
de l’Europe basée sur les régions et non sur les
États-nations
, j’ai été amené à relever et à classer les objections les plus fréque
115
icile de faire l’Europe politique sur la base des
États-nations
? Sinon, pour quelle raison ne l’a-t-on pas encore faite ? b) Le seul
116
table, à plus ou moins brève échéance, des grands
États-nations
européens. (C’est un peu ce que l’on voit se dessiner — encore un ter
117
le Marché commun ne cessera d’être menacé par les
États-nations
tant que ceux-ci n’auront pas renoncé au « totalitarisme » de leurs p
118
t bien certain qu’on n’arrivera jamais à unir ces
États-nations
. Il faut donc, nous répète M. de Rougemont, que ces États se dissolve
119
ure fédération continentale, en lieu et place des
États-nations
constitués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme po
120
ure fédération continentale, en lieu et place des
États-nations
constitués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme po
121
teraction génétique qui unissent la guerre et les
États-nations
. Mais il fallait beaucoup de lucidité et beaucoup de liberté d’esprit
122
’une ère de convergences planétaires, au-delà des
États-nations
. Nés de la Révolution et du Premier Empire, après un siècle et demi d
123
e morts en deux guerres dites « mondiales » — les
États-nations
ont « fait leur temps » au double sens de l’expression. Ils ne sont p
124
union politique. Entre l’union de l’Europe et les
États-nations
sacralisés, entre une nécessité humaine des plus concrètes et le cult
125
uait le général de Gaulle, et qui serait formée d’
États-nations
conservant jalousement leurs prétentions à la souveraineté absolue. J
126
anthropes. Je crois à la nécessité de défaire nos
États-nations
. Ou plutôt, de les dépasser, de démystifier leur sacré, de percer leu
127
r lui. Je ne sais, n’étant pas économiste, si nos
États-nations
délimités pour la plupart au xixe et au xxe siècle, se trouvent vra
128
ce que je sais de science certaine, c’est que les
États-nations
n’existent pas dans l’histoire de la culture, et que les « cheminemen
129
e nous devons respecter ne sont pas celles de ces
États-nations
nés d’hier : elles les traversent et les divisent tous également, et
130
t ne coïncident jamais avec aucune frontière. Nos
États-nations
, obsédés par l’idée de « se faire respecter », oublient qu’ils n’y ar
131
ant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos
États-nations
! Vous savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant
132
l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les
États-nations
que parce qu’il pose une hiérarchie nouvelle des finalités politiques
133
union politique. Entre l’union de l’Europe et les
États-nations
sacralisés, entre une nécessité humaine des plus concrètes et le cult
134
uait le général de Gaulle, et qui serait formée d’
États-nations
conservant jalousement leurs prétentions à la souveraineté absolue. J
135
anthropes. Je crois à la nécessité de défaire nos
États-nations
. Ou plutôt de les dépasser, de démystifier leur sacré, de percer leur
136
r lui. Je ne sais, n’étant pas économiste, si nos
États-nations
délimités pour la plupart au xixe et au xxe siècles, se trouvent vr
137
ce que je sais de science certaine, c’est que les
États-nations
n’existent pas dans l’histoire de la culture, et que les « cheminemen
138
e nous devons respecter ne sont pas celles de ces
États-nations
nés d’hier : elles les traversent et les divisent tous également, et
139
une gauche… La renaissance des régions Nos
États-nations
, obsédés par l’idée de « se faire respecter », oublient qu’ils n’y ar
140
ant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos
États-nations
! Vous savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant
141
l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les
États-nations
que parce qu’il pose une hiérarchie nouvelle des finalités politiques
142
us dirai donc qu’entre l’union de l’Europe et les
États-nations
sacralisés, entre une nécessité humaine des plus concrètes et le cult
143
n de l’Europe et les lois de la concurrence entre
États-nations
. (Sans compter que tous les États-nations ne peuvent pas avoir en mêm
144
e entre États-nations. (Sans compter que tous les
États-nations
ne peuvent pas avoir en même temps une balance commerciale positive !
145
soit fédéraliste ou qu’elle en reste au stade des
États-nations
. Bien sûr, si l’on prend, par exemple, le problème des transports, ce
146
affrontements provoqués par la juxtaposition des
États-nations
sur le continent. Tout en poursuivant une œuvre qui le fait figurer p
147
n civique, les arts et l’économie sur la base des
États-nations
, produits du xixe siècle napoléonien. Si l’on prend comme base les r
148
tion des régions ? La décision viendra-t-elle des
États-nations
actuels ? Les régions se formeront malgré les États-nations, qui ont
149
ons actuels ? Les régions se formeront malgré les
États-nations
, qui ont tout fait pour les empêcher de vivre (voir la France) et qui
150
à l’intérieur de limites, elle doit rayonner. Les
États-nations
actuels, qui ont nom France, Angleterre, Italie, etc. sont-ils appelé
151
s cette évolution est marquée dans les faits. Les
États-nations
sont des créations contre nature. Voyez comme ils ont coupé en quatre
152
cident ; mais plus vastes et plus réelles que les
États-nations
constitués partout sur un modèle emprunté au xixe siècle européen. P
153
L’Europe des régions31 Les
États-nations
en crise Je suis parvenu à la conviction que les hommes d’État le
154
e s’appuyer sur le réel, ils ont voulu partir des
États-nations
tels que les a formés le xixe siècle et achevés le totalitarisme (pl
155
ibuez-vous cette situation ? R. — Au fait que les
États-nations
n’ont aucunement l’intention de renoncer à leur souveraineté, bien qu
156
régions sans qu’on ait à abattre brutalement les
États-nations
. Un mouvement de bascule se produira lentement. À la fin, il suffira
157
’autorité fédérale ne se formera pas tant que les
États-nations
seront ce qu’ils sont et que les régions ne les diviseront pas pour p
158
venir, mais déjà nous touchons au crépuscule des
États-nations
. — Venons-en maintenant à la Suisse. D’après ce qui a été dit aupara
159
’au point de vue politique l’unité fondée sur les
États-nations
est en panne depuis vingt ans ! N’importe quel autre système d’édific
160
tèmes hypocrites et inefficaces d’alliances entre
États-nations
souverains qui n’admettent aucun droit supérieur à ce qu’ils décrèten
161
ant, elle doit tenir compte des obstacles que les
États-nations
mettent à toute stratégie écologique cohérente, c’est-à-dire transnat
162
temps et d’énergie qu’entraîne l’existence de nos
États-nations
, dès qu’il s’agit de collaborer pour quoi que ce soit. Laissez-moi do
163
ment : la division de l’Europe en une trentaine d’
États-nations
qui tous prétendent à la souveraineté absolue. Vous ne vous sentez pa
164
en réalités fédéralistes immédiates la guerre des
États-nations
, perdue par tous, et la passion de la résistance européenne. Le temps
165
ution trimillénaire, et non pas dans le cadre des
États-nations
constitués à une époque récente, ni dans le cadre de l’humanité dans
166
ïncidé avec le territoire actuel d’un seul de nos
États-nations
: au contraire, elles traversent et animent chacun d’eux, et ce serai
167
alogne, de l’Occitanie, de l’Alsace, etc. Or, les
États-nations
français, espagnol et anglais, qui insistent tant pour qu’on respecte
168
dans les faits, et scolaire dans les esprits. Les
États-nations
en tant que tels n’ont rien apporté de valable à cette culture qui a
169
ulture, ont été le ressort de notre histoire, les
États-nations
modernes n’ont fait que le malheur de l’Europe : ils ont produit la r
170
ant les empires neufs. La « personnalité » de nos
États-nations
, qu’elle soit hexagonale ou insulaire, en forme de botte ou de peau d
171
ure fédération continentale, en lieu et place des
États-nations
constitués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme po
172
i nationalistes. Entre l’union de l’Europe et les
États-nations
sacralisés, entre une nécessité humaine des plus concrètes et le cult
173
uait le général de Gaulle, et qui serait formée d’
États-nations
conservant jalousement leurs prétentions à la souveraineté absolue. J
174
nthropes. Je crois à la nécessité de défaire nos
États-nations
. Ou plutôt, de les dépasser, de démystifier leur sacré, de percer leu
175
nd on voudrait compter sur lui. Je ne sais si nos
États-nations
délimités pour la plupart au xixe et au xxe siècle se trouvent vrai
176
ce que je sais de science certaine, c’est que les
États-nations
n’existent pas dans l’histoire de la culture, et que le « cheminement
177
e nous devons respecter ne sont pas celles de ces
États-nations
nés d’hier : elles les traversent et les divisent tous également, et
178
qui réfléchit, une droite et une gauche, etc. Nos
États-nations
, obsédés par l’idée de « se faire respecter », oublient qu’ils n’y ar
179
ant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos
États-nations
! Vous savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant
180
. Il n’y a pas de pouvoir à prendre au niveau des
États-nations
. La seule question serait d’en créer un, au niveau des réalités de no
181
mesure de l’honnêteté des manuels imposés par les
États-nations
. Quant à l’Oural, ces modestes sommets et cet affluent de la Volga so
182
même supplice, il en mourut. C’est l’histoire des
États-nations
et de l’hospitalité presque toujours forcée qu’ils offrent à leurs et
183
amatiques, qui affectent l’être même de plusieurs
États-nations
européens. La Belgique est menacée d’éclatement. La Grande-Bretagne e
184
ion des plus paradoxales : c’est que, si tous les
États-nations
unitaires en tant que tels ont été et sont des empires manqués, à com
185
trop grands à la fois Regardons maintenant ces
États-nations
unitaires tels qu’ils sont dans leur être et leur agir concret, non p
186
au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces
États-nations
inconsidérément multipliés sur tous les continents par le retrait des
187
ns les affaires du monde. Mais en même temps, les
États-nations
unitaires et centralisés — et dans la mesure même où ils sont central
188
e à formuler : Parce qu’ils sont trop petits, les
États-nations
devraient se fédérer à l’échelle continentale ; et parce qu’ils sont
189
rire, mais presque impossible à appliquer par nos
États-nations
, dirait-on. En effet, l’existence des empires de l’Est et de l’Ouest
190
sses, et bien leur en a pris. Mais les vingt-cinq
États-nations
européens, depuis le congrès de La Haye, 1948, n’ont pas fait un seul
191
structure, non par méchanceté ou bêtise, que les
États-nations
sont impropres à l’union. Leurs relations normales sont de rivalité,
192
. Le problème de l’union de l’Europe à partir des
États-nations
paraissant insoluble en théorie autant qu’il le reste en pratique dan
193
chercher à fonder l’union sur autre chose que les
États-nations
. Renoncer à résoudre le problème de l’union, c’est faire, en somme, c
194
venais d’écrire de mon côté : L’union, pour deux
États-nations
, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un expédient désespéré
195
étudier la régionalisation des deux autres grands
États-nations
anciens, l’Espagne et la Grande-Bretagne ; des petits pays du Centre
196
lles sur les économies régionales, et que ses six
États-nations
membres y aient pris part. C’est l’arriération, le sous-développement
197
ale, nous entrons dans le crépuscule de l’ère des
États-nations
. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’
198
succession qu’il annonce, ce « remplacement » des
États-nations
par la fédération, cela ne se fera point par le jeu spontané du « mou
199
ance absolue mais illusoire dont se vantaient les
États-nations
. Enfin, il est une grande notion que les régions nous amèneront à met
200
sus ; d) l’agitation des ethnies brimées par les
États-nations
approche du degré de violence physique susceptible de réveiller et d’
201
parce qu’elle marque le dépassement de l’ère des
États-nations
prétendus souverains, unitaires au-dedans, diviseurs au-dehors, refus
202
e à venir composée de régions fédérées (au lieu d’
États-nations
aboyant les uns contre les autres) remplit d’indignation et plus enco
203
partisans « malgré tout » d’une Europe composée d’
États-nations
. Distinguons quatre groupes parmi les « difficultés » qu’ils opposent
204
icile de faire l’Europe politique sur la base des
États-nations
? Pour quelle raison ne l’a-t-on pas encore faite ? b) La vitesse du
205
se du progrès vers l’union politique à partir des
États-nations
souverains étant demeurée nulle depuis un quart de siècle, il serait
206
table, à plus ou moins brève échéance, des grands
États-nations
européens. C’est un peu ce que l’on voit se dessiner — encore un term
207
er l’État, protéger les nations, mais défaire les
États-nations
. Il ne faut pas détruire l’État, mais le rendre utile. Il faut distri
208
le Marché commun ne cessera d’être menacé par les
États-nations
, tant que ceux-ci n’auront pas renoncé au « totalitarisme » de leurs
209
ions ne sauront prétendre à l’autarcie, comme les
États-nations
. Elles seront des pôles de forces et des facteurs d’échanges. Leurs s
210
nations » dont parle Malraux sont en réalité les
États-nations
tels que les a formés le xixe siècle, et pas du tout les nations au
211
peut pas réussir l’union de l’Europe à partir des
États-nations
, car ce serait l’union des ennemis de l’Europe, voire des ennemis de
212
ourquoi ouvrir les frontières, si c’est aux mêmes
États-nations
qui les ont établies l’un contre l’autre ? Si ces gangsters n’ont pas
213
s et militaires, qu’implique la survivance de nos
États-nations
, il est clair que l’union de l’Europe ne peut pas se faire et ne se f
214
« croisades » qu’ils nous proposent. Deux grands
États-nations
centralisés ne pourraient pas se fédérer, même s’ils le désiraient tr
215
olitique homogène, dépourvu de structures, de nos
États-nations
, l’agressivité très normale de la jeunesse ne trouve plus à quoi s’ac
216
rope, donc si vous persistez à vouloir l’utopie d’
États-nations
régnant « souverainement » sur leurs « sujets », vous irez vers des p
217
ure fédération continentale, en lieu et place des
États-nations
constitués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme p
218
union politique. Entre l’union de l’Europe et les
États-nations
sacralisés, entre une nécessité humaine des plus concrètes et le cult
219
uait le général de Gaulle, et qui serait formée d’
États-nations
conservant jalousement leurs prétentions à la souveraineté absolue. J
220
r lui. Je ne sais, n’étant pas économiste, si nos
États-nations
délimités pour la plupart au xixe et au xxe siècles, se trouvent vr
221
ce que je sais de science certaine, c’est que les
États-nations
n’existent pas dans l’histoire de la culture, et que le « cheminement
222
e nous devons respecter ne sont pas celles de ces
États-nations
nés d’hier : elles les traversent et les divisent tous également, et
223
t ne coïncident jamais avec aucune frontière. Nos
États-nations
, obsédés par l’idée de « se faire respecter », oublient qu’ils n’y ar
224
ant de ne jamais toucher aux droits sacrés de vos
États-nations
! Vous savez bien que vous ne pourrez pas unir l’Europe en proclamant
225
l’est moins parce qu’il demande qu’on dépasse les
États-nations
que parce qu’il pose une hiérarchie nouvelle des finalités politiques
226
e de créer une puissance nouvelle sur la base des
États-nations
. Or l’Europe ne pourra se fédérer que par la volonté délibérée des Eu
227
mais qui implique le démantèlement progressif des
États-nations
. Les régions se constitueront en nouant entre elles, par-dessus les f
228
elle ne sont imaginables. Tant qu’on laissera nos
États-nations
affirmer en dépit de tout leur souveraineté absolue et s’en autoriser
229
Oui, si la politique est le jeu des partis et des
États-nations
étiquetés de gauche et de droite, capitalistes, socialistes et fascis
230
ants, de la rivalité des partis à l’intérieur des
États-nations
, et du prestige moral et militaire que les États-nations tentent d’im
231
ations, et du prestige moral et militaire que les
États-nations
tentent d’imposer à l’extérieur. Il est donc clair qu’une Europe fédé
232
ici que la politique au sens des relations entre
États-nations
n’est pas démocratique et ne peut sans doute pas l’être. Elle est enc
233
ée ; elle reste liée par nature à l’existence des
États-nations
de formule napoléonienne ; or ceux-ci feront toujours échouer la conf
234
éry voit très bien, c’est que la politique de nos
États-nations
, qui refusent toute espèce d’union sous le prétexte de leur « souvera
235
ant, elle doit tenir compte des obstacles que les
États-nations
mettent à toute stratégie écologique cohérente, c’est-à-dire transnat
236
alte 10. L’école vous a raconté que chacun de nos
États-nations
correspond à une langue, à une ethnie, à un ensemble à la fois économ
237
s l’avez cru ! Vous croyez donc que chacun de nos
États-nations
a sa langue et que ses frontières coïncident avec son extension. Vous
238
urra jamais les fédérer, parce que nos vingt-cinq
États-nations
ne sauraient céder sans trahir un pouce de leur sacro-sainte souverai
239
le principe. Nous ne croyons pas à une Europe des
États-nations
souverains. Je l’ai souvent dit : ce serait une amicale des misanthro
240
les origines, mais qui le meut. Enfermés dans nos
États-nations
depuis un siècle et demi, grâce à Napoléon puis à nos écoles national
241
aire le moins possible en restant sur le plan des
États-nations
. C’est ce que j’attaque maintenant à boulets rouges. Comment voulez-v
242
micale. C’est exactement ce qui se passe avec les
États-nations
. Ils veulent garder leur souveraineté et leur indépendance comme le d
243
Italie. Cet ensemble ne correspond à aucun de nos
États-nations
actuels. D’autre part, je suis protestant. Voilà un autre ensemble au
244
re, qui est la raison fondamentale, génétique des
États-nations
. Malheureusement, beaucoup de gens conçoivent avec peine que c’est de
245
t qu’ils sont des représentants des partis ou des
États-nations
, ils ne sont pas des hommes politiques, ils sont des partisans ou des
246
est pas possible avec le système de découpage des
États-nations
, complètement arbitraire, fait au hasard des traités et des campagnes
247
esse d’enseigner que les seules réalités sont les
États-nations
, car ceux-ci par principe s’opposent à toute espèce d’union sérieuse,
248
te, dix. L’école nous a raconté que chacun de nos
États-nations
correspond à une langue, à une ethnie, à un ensemble à la fois économ
249
formation, récente nous venons de le voir, de nos
États-nations
. Le mot nation, natio en latin, désignait au Moyen Âge, dans une vill
250
même État. D’ailleurs, il n’est pas vrai que nos
États-nations
modernes correspondent à l’aire de diffusion d’une langue. Prenez la
251
les « régions frontalières » qui séparent nos 26
États-nations
, des effets paralysants du stato-nationalisme, qui selon les cas inte
252
ntières d’un même État. Il n’est pas vrai que nos
États-nations
correspondent à l’aire de diffusion d’une langue. Dans les frontières
253
où l’impossibilité de construire l’union sur les
États-nations
devient flagrante, où les solutions purement économiques s’avèrent in
254
où il participait de la finalité guerrière de nos
États-nations
de modèle napoléonien… Quoi qu’il en soit d’ailleurs de ces critiques
255
cologie illustre aux yeux de tous le fait que nos
États-nations
ne correspondent plus aux réalités de la société moderne, étant à la
256
’union de nos peuples en deçà et au-delà de leurs
États-nations
. Quant aux chances de réaliser ce beau programme d’écologie fédéralis
257
rès l’échec des mouvements d’union — au stade des
États-nations
qui se disent souverains, se veulent indépendants, et restent tout-pu
258
s 2000 un homme né avant 1900. La persistance des
États-nations
en 2000 impliquerait la mort de l’Europe comme entité. L’échec défini
259
commun des Six par suite du refus opposé par les
États-nations
à toute forme d’union efficace et au moins concurrentielle avec les S
260
tion civique de l’Europe paraît inévitable si nos
États-nations
persistent à refuser toute forme d’union fédérale et de distribution
261
si à s’unir, c’est-à-dire à dépasser le stade des
États-nations
centralisés de modèle jacobin-napoléonien, elle offre une double poss
262
les ; ou en d’autres termes : la substitution aux
États-nations
délimités par les arbitraires frontières politiques actuelles de rése
263
au-dessus, souffrent des mêmes défauts. Quant aux
États-nations
, à la fois trop grands et trop petits, leur procès n’est plus à faire
264
dustries mais bien des cadres de la vie civique :
États-nations
centralisés, vivant de la guerre et de la répression, ou foyers de ra
265
fédéralisme européen à base de régions (et non d’
États-nations
) qui propose le modèle d’une société nouvelle : elle aurait pour fina
266
es personnes et des groupes, non la puissance des
États-nations
. Hors de cela, « la Révolution » n’est que verbiage de sectaires, de
267
r retour qu’on prétend redouter… IVAu-delà des
États-nations
En cette fin du xxe siècle, il n’y a de révolution concevable et
268
révolution concevable et possible qu’au-delà des
États-nations
, malgré eux et contre eux s’il le faut. Ils empêchent tout et ne crée
269
alte 11. L’École nous a raconté que chacun de nos
États-nations
correspond à une langue, à une ethnie, à un ensemble à la fois économ
270
l’avons cru ! Nous croyons donc que chacun de nos
États-nations
a sa langue et que ses frontières coïncident avec elle. Nous croyons
271
ra jamais les fédérer, parce que leurs vingt-huit
États-nations
ne sauraient céder sans trahir un pouce de leur sacro-sainte souverai
272
par « nations », comme on le fait couramment, les
États-nations
modernes de l’Europe. La culture européenne n’est pas la somme de vin
273
ent ». La vérité que nous cachent les façades des
États-nations
, c’est que l’Europe est d’abord une culture, et que cette culture s’e
274
ent le principe. Je ne crois pas à une Europe des
États-nations
souverains, parce qu’on ne peut pas fonder l’union sur l’obstacle par
275
rait Napoléon, Hitler, ou n’importe lequel de nos
États-nations
s’il pouvait aller jusqu’au bout de ses ambitions monopolistes. La pl
276
-on jamais exigé une « taille européenne » de nos
États-nations
? Du Luxembourg et de la France, lequel des deux États a-t-il la tail
277
Sur le plan politique, c’est plutôt le recul. Les
États-nations
ne veulent pas abandonner une parcelle de leur souveraineté. La caren
278
politique énergétique européenne démontre que les
États-nations
sont incapables de résoudre un tel problème, comme ils sont impuissan
279
les problèmes fondamentaux de sa vie. Ce que les
États-nations
ne font pas. La participation, l’autogestion civique exige de petites
280
ultinationales ? Vous dénoncez l’existence des
États-nations
comme une entrave à l’engagement des citoyens dans leurs communautés
281
onomique coïncide avec les frontières d’un de nos
États-nations
, frontières qui ont été fixées au hasard des guerres et des traités s
282
nes et des groupes, non la puissance horrible des
États-nations
. Et ce que nous attendons du meilleur écrivain, c’est qu’il fasse con
283
comme disait Churchill à Zurich, sur la base des
États-nations
souverains — et qu’ensuite on irait plus loin. Or nous n’avons pas pr
284
par excellence à toute union. Faire l’Europe des
États-nations
, l’Europe des patries ou l’Europe des États, c’est ce que l’on nomme
285
açant chaque terme par sa définition. L’union des
États-nations
, ce serait une amicale des misanthropes. Cela peut s’écrire, non se f
286
ou « découpées » aux dépens d’un ou de plusieurs
États-nations
. Justement pas ! C’est repérer une série de problèmes et de réalités
287
e les structures et le mode de fonctionnement des
États-nations
existants. Or, on s’accorde de plus en plus à penser que, sans change
288
nt dans un laps de temps prévisible au régime des
États-nations
. Citons ici les passages les plus caractéristiques du chapitre III (p
289
rd’hui nous tenons pour acquise la légitimité des
États-nations
existant en Europe occidentale… Certains d’entre eux remontent à plus
290
remontent à plusieurs siècles. L’existence de ces
États-nations
nous paraît tellement normale qu’il nous arrive d’oublier que leurs f
291
ssir. Les raisons essentielles de l’existence des
États-nations
européens sont en train de disparaître ; il se peut qu’elles soient h
292
lors être remplacées. […] une Europe constituée d’
États-nations
éclatés pourrait former une communauté politique plus effective que l
293
ffective que le système actuel. Traduisons : les
États-nations
éclatés ne sont autre que les régions. L’avenir serait donc à l’Europ
294
ns l’État totalitaire l’achèvement logique de nos
États-nations
, lesquels se sont constitués depuis cent-cinquante ans aux dépens des
295
dangereusement simple. Les responsables sont les
États-nations
, nés et multipliés sur toute la terre, au xxe siècle. Ce sont eux se
296
en avons persuadé la terre entière ; environ 150
États-nations
, dont les deux tiers sont nés au xxe siècle. Ils se touchent tous :
297
ies, des nations ou des États, bref, l’Europe des
États-nations
, on ne la fera jamais : c’est un cercle carré. La réunion de Washingt
298
mes yeux parfaitement superflue. Cette Europe des
États-nations
, je l’ai baptisée depuis longtemps l’amicale des misanthropes. Cela p
299
nne. Une Europe fédérale, au-dessus du niveau des
États-nations
, suppose, appelle et implique des régions au-dessous de ce niveau. Tr
300
pour animer la vie civique de leurs régions, les
États-nations
sont condamnés par toute l’évolution du monde moderne. Le général de
301
subordonnées : fonction militaire dans le cas des
États-nations
, linguistique dans le cas des ethnies, économique dans le cas des « r
302
r. Si l’Europe devait consister en une centaine d’
États-nations
en réduction, je serais contre, intégralement. Les régions ne seront
303
ntégralement. Les régions ne seront pas de petits
États-nations
, ajoutant à l’absurdité de frontières communes imposées à des réalité
304
remontent ». On ne fera jamais l’Europe avec les
États-nations
. Donc, on la fera avec les régions. Comment voyez-vous la montée de l
305
sure que les frontières se dévalorisent entre nos
États-nations
, les régions resurgissent. Il y a en effet deux types de régions : le
306
tout prix. Je pense que faire en Europe 300 mini
États-nations
, au lieu de 25 États-nations serait aggraver le mal « stato-national
307
e en Europe 300 mini États-nations, au lieu de 25
États-nations
serait aggraver le mal « stato-national » d’une manière absolument in
308
elle je voudrais insister : les frontières de nos
États-nations
sont indéfendables aujourd’hui. Bidault les a appelées « des cicatric
309
e association des différents États ? L’Europe des
États-nations
, c’est un cercle carré, c’est une impossibilité, c’est ce que j’ai ap
310
e amicale. Or depuis 25 ans, les ministres de nos
États-nations
prétendent vouloir faire l’Europe. Dans ces conditions nous sommes de
311
ait l’Europe et il faut abandonner la formule des
États-nations
à souveraineté illimitée et se tourner vers les régions. Ou bien il f
312
e ne pense pas du tout qu’il faille renverser les
États-nations
, ni qu’on puisse faire l’Europe d’une manière violente ou révolutionn
313
une Europe des réalités. À mon sens l’Europe des
États-nations
est une Europe des mythes, puisqu’elle repose sur le mythe de la souv
314
e doit être ? Ce qu’il y a de plus grave dans les
États-nations
actuels, c’est surtout qu’ils laissent le citoyen dans un vide civiqu
315
ncipal motif de faire des régions. Je dis que les
États-nations
sont trop petits à l’échelle internationale, mais trop grands pour an
316
internationale » qui semble remettre en cause les
États-nations
, celle des sociétés multinationales. En effet, si l’État-nation n’éta
317
grand qu’il y a des sociétés multinationales. Les
États-nations
ont n’importe quelles dimensions, au hasard des traités et des guerre
318
continental qui serait bien supérieur à celui des
États-nations
, et l’autre serait le pouvoir des régions parce que les régions serai
319
rresponsables, et que les dimensions mêmes de nos
États-nations
et de nos villes les font échapper à nos prises, et rendent vaine not
320
rresponsables, et que les dimensions mêmes de nos
États-nations
et de nos villes les font échapper à nos prises, et rendent vaine not
321
talières autant qu’intérieures, « substituées aux
États-nations
comme unités sociales de base, au sein desquelles le citoyen puisse s
322
nt simple, elle aussi : les responsables sont les
États-nations
dont les premiers sont apparus au début de cette même période, qui se
323
xception des trois Super-Puissances, aucun de nos
États-nations
n’a les dimensions nécessaires (économiques et militaires) pour jouer
324
terre ne dépendent pas de l’homme, tandis que les
États-nations
sont nés de nos œuvres… Par ailleurs je reçois l’adhésion chaleureuse
325
ritoriales ni à la puissance politique des grands
États-nations
modernes. En revanche la langue, qui est l’âme de toute culture, ne c
326
le Québec. Les frontières des quelque vingt-huit
États-nations
qui divisent l’Europe ont en moyenne, quant à leur tracé actuel, un p
327
guerres passées et en vue de guerres à venir. Les
États-nations
ne peuvent éluder leur responsabilité après deux siècles de droit abs
328
les Européens ne s’uniront jamais sur la base des
États-nations
, c’est-à-dire sur la base de l’obstacle majeur à toute union. Le prog
329
s et forts. Il s’agit, dans le cadre branlant des
États-nations
subsistants, de construire, de fomenter, d’animer des régions en tant
330
où il participait de la finalité guerrière de nos
États-nations
de modèle napoléonien. »133 Mais une fois reconnues ces limites à l’
331
opéen. Les Nations unies comptent aujourd’hui 153
États-nations
, dont les 4/5e ont moins de 30 ans d’âge et n’en sont que plus aptes
332
» politiques, — la possession par une centaine d’
États-nations
de centrales nucléaires, et donc, à bref délai, de bombes atomiques,
333
e dogme de la souveraineté nationale interdit aux
États-nations
de répondre victorieusement aux défis mortels qu’on vient de citer145
334
éens ne parviennent pas à s’unir au-delà de leurs
États-nations
, ni à résoudre le complexe systémique de leurs problèmes économiques-
335
si d’une Europe fédérée au-delà et en deçà de ses
États-nations
serait susceptible d’exercer sur le tiers-monde une influence décisiv
336
ique de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est par les
États-nations
européens commence vers 1872, pour atteindre son plein vers 1910. La
337
liée à sa responsabilité que j’oppose à tous les
États-nations
l’idée de communauté régionale. Même si la voix porte aujourd’hui bea
338
gereusement simple. Les responsables sont les 150
États-nations
qui se partagent aujourd’hui la totalité (sans nul reste) des territo
339
. Mais les défendre contre quoi ? Contre d’autres
États-nations
? C’est le cercle vicieux dont il s’agit de sortir. Il faut que ses a
340
git pas de créer des régions qui soient de petits
États-nations
» (septembre 1975)r Ne risque-t-on pas de remplacer un chauvinisme
341
git pas de créer des régions qui soient de petits
États-nations
. Ce serait bien pire que les grands. Ce seraient les défauts des gran
342
de principe, mais en fait non, que réitèrent les
États-nations
lorsqu’il s’agit de construire des instruments communs de science, d’
343
n, n’est-il pas urgent et vital de substituer aux
États-nations
souverains des pléiades de régions ou de très petits États « incapabl
344
de la centralisation et de la création des grands
États-nations
. (J’appelle État-nation la mainmise d’un appareil étatique sur l’ense
345
traversé à peu près indemne la période des grands
États-nations
. Les Suisses d’aujourd’hui ne le comprennent malheureusement pas tous
346
Elle deviendrait semblable à n’importe lequel des
États-nations
actuels, dont l’idéal est le nivellement universel, parce qu’il est p