1
tain immoralisme comme la seule vertu digne d’une
élite
. Tel est l’état d’esprit de la plupart de nos jeunes moralistes. Le m
2
équipe d’hommes solides suffirait à restaurer une
élite
, efficace. (Je vois Jean Prévost, deux ou trois de Philosophies, des
3
tite bière. Ils ont conscience d’appartenir à une
élite
responsable, cela se voit de loin. Il faut dire que ce ridicule n’éch
4
il faudrait que dès maintenant se constituent ces
élites
, et cela ne se peut que si les tenants de l’ordre spirituel retrouven
5
tite bière. Ils ont conscience d’appartenir à une
élite
responsable, cela se voit de loin. Il faut dire que ce ridicule n’éch
6
il faudrait que dès maintenant se constituent ces
élites
et cela ne se peut que si les tenants de l’ordre spirituel retrouvent
7
pand chez les civilisés. Formulée d’abord par les
élites
citadines, elle revêt l’apparence victorieuse du rationalisme scienti
8
profonde du peuple et de l’activité créatrice des
élites
? Ni le pouvoir ni les lois ne peuvent compter sur une longue durée o
9
tout cela au compte des profits et pertes d’une «
élite
» bourgeoise en faillite ? Comptabilité bonne peut-être pour l’histor
10
l’idéal national que la culture et les mœurs de l’
élite
devenaient impuissantes à incarner aux yeux du peuple49. Cet unitaris
11
rme, à révoquer l’édit de Nantes, à décapiter ses
élites
pour le plaisir maniaque d’établir l’uniformité aux dépens de la vie
12
de la vie ? C’est la renaissance permanente d’une
élite
, aux dépens de laquelle vivent les hommes, et dont tout le plaisir, t
13
ts de la création personnelle ? S’il n’y a plus d’
élite
? Il n’y aura plus personne pour s’en plaindre ; mais plus personne n
14
l’idéal national que la culture et les mœurs de l’
élite
devenaient impuissantes à incarner aux yeux du peuple43. Cet unitaris
15
rme, à révoquer l’édit de Nantes, à décapiter ses
élites
pour le plaisir maniaque d’établir l’uniformité aux dépens de la vie
16
de la vie ? C’est la renaissance permanente d’une
élite
, aux dépens de laquelle vivent les hommes, et dont tout le plaisir, t
17
ts de la création personnelle ? S’il n’y a plus d’
élite
? Il n’y aura plus personne pour s’en plaindre ; mais plus personne n
18
général qui n’est plus clairement aperçu, dans l’
élite
de la nation. On sent qu’un homme humain, intelligent, honnête et do
19
l’union sacrée » qui vient de souffler sur notre
élite
en est l’ahurissant exemple. Du moins a-t-elle eu cela de bon : les é
20
fait plus que Jean Wahl pour faire connaître à l’
élite
française la pensée de Søren Kierkegaard : c’est un titre qui compte,
21
xe des cités, hiérarchisée, soumise au bien d’une
élite
plus jalouse de ses droits que de ses charges, la mesure meurt, se mé
22
e de la véritable « démocratie » culturelle : une
élite
dont le sens et l’honneur soit de s’agréger le plus grand nombre d’ho
23
nt il est, sauf erreur, le premier à parler : une
élite
, une espèce d’aristocratie paysanne. Vivant près d’eux, pour eux, il
24
oltantes qui figurèrent la bonne conscience d’une
élite
, et par là même, presque toujours tonique et enseignante, elle nous e
25
ur Edschmid, l’Académie refuse Claudel. État de l’
élite
française en 1935. Petits signes révélateurs d’une décadence que l’on
26
ez, est assez habituelle dans les entretiens de l’
élite
. Soudain, j’eus une idée paradoxale : je proposai de lire l’Évangile.
27
la culture et de l’esprit qui marque à son insu l’
élite
bourgeoise, et confirme sa décadence. Ils me diraient : « Honorer l’e
28
faits une constatation évidente : l’opinion de l’
élite
ni celle du grand public n’opposent la moindre réaction à l’aveu d’un
29
it dans les nuages, c’est le vouer au culte d’une
élite
inféconde, et au juste mépris des masses. V. Situation faite aux i
30
ggravé par l’idéalisme romantique, exploité par l’
élite
bourgeoise, visant à faire du clerc un inutile ; vu la situation écon
31
nce, et il est méprisé comme tel. Cependant que l’
élite
des « clercs » le loue précisément d’être impuissant, inefficace et t
32
s aient plus de respect pour le spirituel que les
élites
elles-mêmes n’en montrent lorsqu’elles se vantent de ne servir à rien
33
molem. Mais ce mens n’est pas l’esprit pur d’une
élite
qui laisse les mains libres aux affairistes et aux politiciens. L’esp
34
r la croyance. »)40 4. Comment se fait-il qu’une
élite
ou un gouvernement, ou une personne, en viennent à perdre leur autori
35
général qui n’est plus clairement aperçu, dans l’
élite
de la nation. On sent qu’un homme humain, intelligent, honnête et dou
36
conomiques, la croyance au pouvoir créateur d’une
élite
guidant les masses. Et cette évolution s’est trouvée confirmée par le
37
ourtant former ! ou alors qui s’en chargera ? À l’
élite
bourgeoise avancée qui se complaît dans le tableau d’une décadence do
38
d’une université vieillie, dans les revues d’une
élite
bourgeoise raréfiée, dans des rencontres d’initiés qui se considèrent
39
s, put triompher sans peine des conventions d’une
élite
mondaine, tout ahurie qu’on vînt lui démontrer qu’elle ne croyait plu
40
elle ne croyait plus à sa force. D’ailleurs cette
élite
s’ennuyait, elle allait donc d’instinct vers ceux qui s’amusaient à l
41
t la rançon de son orgueil rationaliste. Certaine
élite
française enthousiasmée par l’idéal d’exportation de l’URSS est en tr
42
les faits au niveau du nouvel idéal conquis par l’
élite
culturelle. Dès le début du xixe siècle, cet idéal est installé dans
43
séparation grandissait entre les peuples et leurs
élites
, entre les classes, entre les nations de l’Europe, entre les hommes d
44
ules par les théoriciens de la Révolution. Et les
élites
ne pouvaient pas durer dans l’inaction, le spleen et le cynisme : une
45
s leurs désirs les plus naïfs, et qui fascine les
élites
et les flatte dans une part d’elles-mêmes qu’elles avaient trop longt
46
économiques la croyance au pouvoir créateur d’une
élite
guidant les masses. Et cette évolution s’est trouvée confirmée par le
47
XILa mesure nationale-socialiste L’
élite
française s’est fait depuis quelques années une géographie de l’espri
48
geoisie, niées ou rénovées anarchiquement par des
élites
contradictoires et souvent sans racines, enfin un prolétariat exaspér
49
lture a de très fortes racines populaires et où l’
élite
était bien plus artiste et bien moins « politique » qu’en France, l’o
50
pensée que nous avons formulées tout à l’heure, l’
élite
bourgeoise a choisi. Elle est pour la pondération, et elle n’appelle
51
Ainsi parlait Montaigne, ainsi pourrait parler l’
élite
bourgeoise du xixe au xxe siècle, en tant qu’elle révère et pratiqu
52
ns graves en tant que signes, nous prouvent que l’
élite
établie a perdu le sens des hiérarchies ; qu’elle l’a perdu volontair
53
pendant cent ans l’impunité des entreprises de l’
élite
, et qui maintenant la désignent à périr. Pensée privée de mains, main
54
titue de sa primauté nécessaire, et prolétarise l’
élite
. Car s’il est vrai que seule une douteuse délicatesse dénonce le dang
55
ent le maniement. Admirable désintéressement de l’
élite
! Il nous oblige, hélas, maintenant, par une injuste et nécessaire ré
56
ens nietzschéen du terme — qui anime une certaine
élite
contre les manifestations intempestives de l’esprit créateur. Au rest
57
adoxale entre les distingués et les primaires). L’
élite
bourgeoise ou prolétarisée est à la fois déterministe et libérale. Dé
58
e qui soit commune à la pensée et à l’action, à l’
élite
et au peuple que cette élite devrait aider. C’est surtout incarner ce
59
e et à l’action, à l’élite et au peuple que cette
élite
devrait aider. C’est surtout incarner cette mesure par des actes, et
60
as ma peine à définir l’erreur fondamentale d’une
élite
impuissante qu’ils ont bien fait de balayer de chez eux. Mais c’est q
61
: la violence La violence est considérée par l’
élite
libérale d’aujourd’hui comme une brutalité, un veto matériel, une coe
62
les grands ébranlements personnels ou sociaux. L’
élite
intellectuelle, en France, pressent déjà que son affadissement vient
63
malentendu : il porte sur la notion d’autorité. L’
élite
et les meneurs ignorent, même s’ils l’exercent, chose curieuse, la vr
64
té, une telle violence, ne sont pas l’apanage des
élites
modernes. Il faut rappeler pourtant que la seule raison d’être de ces
65
ppeler pourtant que la seule raison d’être de ces
élites
était d’assurer la critique, l’exercice et la qualité de l’autorité s
66
e abstraite, c’est que le monde abandonné par les
élites
n’offrait plus que d’informes résistances ; c’est que l’esprit, livré
67
e l’Europe, qui tenait à l’esprit créateur de ses
élites
intellectuelles. Si nous voulons reprendre notre marche sans retomber
68
sans retomber dans l’ornière séculaire, c’est une
élite
qu’il nous faut reformer, une élite d’hommes porteurs de la conscienc
69
re, c’est une élite qu’il nous faut reformer, une
élite
d’hommes porteurs de la conscience du but commun et de la volonté de
70
hé la formule de nos désordres en décrivant notre
élite
libérale. J’ai fait un pas de plus vers le concret en situant dans l’
71
ourtant former — ou alors qui s’en chargera ? À l’
élite
bourgeoise avancée qui se complaît dans le tableau d’une décadence do
72
d’une université vieillie, dans les revues d’une
élite
bourgeoise raréfiée, dans des rencontres d’initiés qui se considèrent
73
s, put triompher sans peine des conventions d’une
élite
mondaine, tout ahurie qu’on vînt lui démontrer qu’elle ne croyait plu
74
elle ne croyait plus à sa force. D’ailleurs cette
élite
s’ennuyait, elle allait donc d’instinct vers ceux qui s’amusaient à l
75
t la rançon de son orgueil rationaliste. Certaine
élite
française enthousiasmée par l’idéal d’exportation de l’URSS est en tr
76
les faits au niveau du nouvel idéal conquis par l’
élite
culturelle. Dès le début du xixe siècle, cet idéal est installé dans
77
séparation grandissait entre les peuples et leurs
élites
, entre les classes, entre les nations de l’Europe, entre les hommes d
78
ules par les théoriciens de la Révolution. Et les
élites
ne pouvaient pas durer dans l’inaction, le spleen et le cynisme : une
79
s leurs désirs les plus naïfs, et qui fascine les
élites
et les flatte dans une part d’elles-mêmes qu’elles avaient trop longt
80
économiques la croyance au pouvoir créateur d’une
élite
guidant les masses. Et cette évolution s’est trouvée confirmée par le
81
XILa mesure nationale-socialiste L’
élite
française s’est fait depuis quelques années une géographie de l’espri
82
geoisie, niées ou rénovées anarchiquement par des
élites
contradictoires et souvent sans racines, enfin un prolétariat exaspér
83
lture a de très fortes racines populaires et où l’
élite
était bien plus artiste et bien moins « politique » qu’en France, l’o
84
pensée que nous avons formulées tout à l’heure, l’
élite
bourgeoise a choisi. Elle est pour la pondération, et elle n’appelle
85
Ainsi parlait Montaigne, ainsi pourrait parler l’
élite
bourgeoise du xixe au xxe siècle, en tant qu’elle révère et pratiqu
86
ns graves en tant que signes, nous prouvent que l’
élite
établie a perdu le sens des hiérarchies ; qu’elle l’a perdu volontair
87
pendant cent ans l’impunité des entreprises de l’
élite
, et qui maintenant la désignent à périr. Pensée privée de mains, main
88
titue de sa primauté nécessaire, et prolétarise l’
élite
. Car s’il est vrai que seule une douteuse délicatesse dénonce le dang
89
ent le maniement. Admirable désintéressement de l’
élite
! Il nous oblige, hélas, maintenant, par une injuste et nécessaire ré
90
ens nietzschéen du terme — qui anime une certaine
élite
contre les manifestations intempestives de l’esprit créateur. Au rest
91
adoxale entre les distingués et les primaires). L’
élite
bourgeoise ou prolétarisée est à la fois déterministe et libérale. Dé
92
e qui soit commune à la pensée et à l’action, à l’
élite
et au peuple que cette élite devrait aider. C’est surtout incarner ce
93
e et à l’action, à l’élite et au peuple que cette
élite
devrait aider. C’est surtout incarner cette mesure par des actes, et
94
as ma peine à définir l’erreur fondamentale d’une
élite
impuissante qu’ils ont eu vite fait de balayer, chez eux. Mais c’est
95
la violence La violence n’est considérée par l’
élite
libérale d’aujourd’hui que sous l’aspect d’une brutalité, d’un veto m
96
les grands ébranlements personnels ou sociaux. L’
élite
intellectuelle, en France, pressent déjà que son affadissement vient
97
malentendu : il porte sur la notion d’autorité. L’
élite
et les meneurs ignorent, même s’ils l’exercent, chose curieuse, la vr
98
té, une telle violence, ne sont pas l’apanage des
élites
modernes. Il faut rappeler pourtant que la seule raison d’être de ces
99
ppeler pourtant que la seule raison d’être de ces
élites
était d’assurer la critique, l’exercice et la qualité de l’autorité s
100
e abstraite, c’est que le monde abandonné par les
élites
n’offrait plus que d’informes résistances ; c’est que l’esprit, livré
101
e l’Europe, qui tenait à l’esprit créateur de ses
élites
intellectuelles. Si nous voulons reprendre notre marche sans retomber
102
sans retomber dans l’ornière séculaire, c’est une
élite
qu’il nous faut reformer, une élite d’hommes porteurs de la conscienc
103
re, c’est une élite qu’il nous faut reformer, une
élite
d’hommes porteurs de la conscience du but commun et de la volonté de
104
hé la formule de nos désordres en décrivant notre
élite
libérale. J’ai fait un pas de plus vers le concret en situant dans l’
105
que cette crise ne sévit plus seulement dans les
élites
, mais se manifeste dans la vie publique, et dans les couches profonde
106
volution. Quand les clercs en sont arrivés — et l’
élite
— à subordonner leur mission à la « tactique » du succès commercial,
107
communistes représentent chez nous, en général, l’
élite
de leur classe. Je ne les traite pas de menteurs, d’hypocrites, etc.
108
arlent volontiers de la nécessité de « sauver les
élites
», et de secourir les chômeurs intellectuels dont on dirait parfois q
109
Voilà le signe très certain de la décadence d’une
élite
. Plutôt que de reconnaître qu’on pense mal, on attaque la pensée en g
110
es religions n’apparaissent plus au peuple et aux
élites
que sous l’aspect de survivances sociales ; où les classes nées du dé
111
au hasard d’un jeu politique de surface ; où les
élites
parlent un langage que les masses sont en mesure d’entendre, mais non
112
l’union sacrée » qui vient de souffler sur notre
élite
en est l’ahurissant exemple. Du moins a-t-elle eu cela de bon : les é
113
le péril. La dictature fascine les masses, et les
élites
. Sous prétexte de lui résister, les voilà qui d’elles-mêmes se metten
114
ils deviennent SA ou SS (Schutzstaffeln, troupe d’
élite
et de police). Les filles font partie du BDM (Bund Deutscher Mädel) p
115
es religions n’apparaissent plus au peuple et aux
élites
que sous l’aspect de survivances sociales ; où les classes nées du dé
116
au hasard d’un jeu politique de surface ; où les
élites
parlent un langage que les masses sont en mesure d’entendre, mais non
117
t de la femme dans un groupe historique donné : l’
élite
sociale, la chevalerie du xiie et du xiiie siècle. Ce groupe est à
118
iie siècle, c’est-à-dire dans une période où les
élites
faisaient un vaste effort de mise en ordre sociale et morale. Il s’ag
119
an. La chevalerie, c’est la règle sociale que les
élites
du siècle rêvent d’opposer aux pires « folies » dont elles se sentent
120
rrestre du culte de l’Éros, envahit la psyché des
élites
mal converties et souffrant du mariage. Mais cette ferveur renouvelée
121
t aisé de vérifier. Les sentiments qu’éprouvent l’
élite
, puis les masses par imitation, sont des créations littéraires en ce
122
a pas varié. Plusieurs auteurs ont supposé qu’une
élite
cléricale du Moyen Âge fut initiée à ces doctrines. Ainsi pensent-ils
123
ina par le moyen d’une littérature idéalisante, l’
élite
de la société médiévale. D’où la réaction « réaliste » qui ne pouvait
124
e la littérature a exercé jusqu’à nos jours sur l’
élite
et plus tard sur les masses. Toutefois, le classicisme s’efforça d’im
125
ts de l’État, — non les passions ou l’honneur des
élites
. Et l’État ne jouait plus guère que le rôle honorifique d’un conseil
126
même appelée, par l’absence dans tous ces pays d’
élites
civiques conscientes de leur mission. Dans un essai publié en 1928, e
127
veloppement de la personne et donc la formation d’
élites
civiques actives et responsables, on comprendra sans peine le fait su
128
t de la femme dans un groupe historique donné : l’
élite
sociale, la société courtoise et pénétrée de chevalerie du xiie et d
129
iie siècle, c’est-à-dire dans une période où les
élites
faisaient un vaste effort de mise en ordre sociale et morale. Il s’ag
130
an. La chevalerie, c’est la règle sociale que les
élites
du siècle rêvent d’opposer aux pires « folies » dont elles se sentent
131
rrestre du culte de l’Éros, envahit la psyché des
élites
mal converties et souffrant du mariage. Mais cette ferveur renouvelée
132
t aisé de vérifier. Les sentiments qu’éprouvent l’
élite
, puis les masses par imitation, sont des créations littéraires en ce
133
a pas varié. Plusieurs auteurs ont supposé qu’une
élite
cléricale du Moyen Âge fut initiée à ces doctrines. Ainsi pensent-ils
134
ina par le moyen d’une littérature idéalisante, l’
élite
de la société médiévale. D’où la réaction « réaliste » qui ne pouvait
135
e la littérature a exercé jusqu’à nos jours sur l’
élite
et plus tard sur les masses. Toutefois, le classicisme s’efforça d’im
136
rêts de l’État, non les passions ou l’honneur des
élites
. Et l’État ne jouait plus guère que le rôle honorifique d’un conseil
137
t de la femme dans un groupe historique donné : l’
élite
sociale, la société courtoise et pénétrée de chevalerie du xiie et d
138
iie siècle, c’est-à-dire dans une période où les
élites
faisaient un vaste effort de mise en ordre sociale et morale. Il s’ag
139
an. La chevalerie, c’est la règle sociale que les
élites
du siècle rêvent d’opposer aux pires « folies » dont elles se sentent
140
rrestre du culte de l’Éros, envahit la psyché des
élites
mal converties et souffrant du mariage. Mais cette ferveur renouvelée
141
t aisé de vérifier. Les sentiments qu’éprouvent l’
élite
, puis les masses par imitation, sont des créations littéraires en ce
142
a pas varié. Plusieurs auteurs ont supposé qu’une
élite
cléricale du Moyen Âge fut initiée à ces doctrines. Ainsi pensent-ils
143
mina par le moyen d’une littérature idéalisante l’
élite
de la société médiévale. D’où la réaction « réaliste » qui ne pouvait
144
e la littérature a exercé jusqu’à nos jours sur l’
élite
et plus tard sur les masses. Toutefois, le classicisme s’efforça d’im
145
rêts de l’État, non les passions ou l’honneur des
élites
. Et l’État ne jouait plus guère que le rôle honorifique d’un conseil
146
même appelée, par l’absence dans tous ces pays d’
élites
civiques conscientes de leur mission. Dans un essai publié en 1928, e
147
veloppement de la personne et donc la formation d’
élites
civiques actives, on comprendra sans peine le fait suivant qui, à ma
148
nstants, qui ne cesse de retentir dans les âmes d’
élite
. Oui, Rambert nous le dit fort bien : ce premier de nos privilèges,
149
même appelée, par l’absence dans tous ces pays d’
élites
civiques conscientes de leur mission. Dans un essai publié en 1928, e
150
veloppement de la personne et donc la formation d’
élites
civiques actives, on comprendra sans peine le fait suivant qui, à ma
151
e croyance quasi universelle dans les masses et l’
élite
, l’on est induit à reconnaître que le Progrès automatique n’était qu’
152
, sur quelle force peut-elle compter ? Et quand l’
élite
d’une société n’attache plus que du ridicule aux disciplines qui l’on
153
de nos foules, la démission sans élégance de nos
élites
, est-ce que c’est cela qu’il faut sauver au prix de sa vie ? Je répon
154
e croyance quasi universelle dans les masses et l’
élite
, l’on est induit à reconnaître que le Progrès automatique n’était qu’
155
tre moyennes et de faire nombre. On y verrait des
élites
dures, aux disciplines prestigieuses, le triomphe des petits groupes
156
orains, et je ne parle pas des incultes mais de l’
élite
intellectuelle. Vous rencontrez de grands savants, des philosophes, d
157
, sur quelle force peut-elle compter ? Et quand l’
élite
d’une société n’attache plus que du ridicule aux disciplines qui l’on
158
de nos foules, la démission sans élégance de nos
élites
, est-ce que c’est cela qu’il faut sauver au prix de sa vie ? Je répon
159
e croyance quasi universelle dans les masses et l’
élite
, l’on est induit à reconnaître que le Progrès automatique n’était qu’
160
tre moyennes et de faire nombre. On y verrait des
élites
dures, aux disciplines prestigieuses, le triomphe des petits groupes
161
orains, et je ne parle pas des incultes mais de l’
élite
intellectuelle. Vous rencontrez de grands savants, des philosophes, d
162
, sur quelle force peut-elle compter ? Et quand l’
élite
d’une société n’attache plus que du ridicule aux disciplines qui l’on
163
de nos foules, la démission sans élégance de nos
élites
, est-ce que c’est cela qu’il faut sauver au prix de sa vie ? Je répon
164
e croyance quasi universelle dans les masses et l’
élite
, l’on est induit à reconnaître que le Progrès automatique n’était qu’
165
ent méconnue ou niée, et souvent par la faute des
élites
parisiennes : le peuple de France est grave, ou plus exactement il es
166
es personnalistes avaient fait leur chemin dans l’
élite
de la Résistance. S’agit-il d’une influence directe, ou d’une prise d
167
tincts, paraît bien être de se haïr. L’office des
élites
est au contraire de se comprendre en tant que distinctes, c’est-à-dir
168
dire en tant que valeurs. Seules, et d’abord, les
élites
se comprennent. (Qu’on les reconnaisse et qu’on les juge à cette mesu
169
de Goethe : Über allen Gipfeln ist Ruh.17 Les
élites
, en tant qu’élites, se rencontrent dans la compréhension, alors que l
170
llen Gipfeln ist Ruh.17 Les élites, en tant qu’
élites
, se rencontrent dans la compréhension, alors que les masses, en tant
171
aient volontiers internationalistes ; ce sont les
élites
qui sont nationalistes. » L’observation me paraît juste en ce sens :
172
araît juste en ce sens : que ce sont toujours les
élites
qui ont pris conscience des valeurs nationales en voyageant, en compa
173
geant, en comparant. Mais il est clair que si ces
élites
adoptent ensuite les passions des masses (créées par la propagande de
174
de compréhension, et cessent de mériter le nom d’
élites
. Par malheur, c’est cette trahison-là que l’on baptise aujourd’hui «
175
acrés, les rites sociaux et les cérémonies dont l’
élite
a perdu le sens, pour instaurer le culte dépouillé de la Raison. La t
176
ose, illustration de vérités morales communes à l’
élite
d’une société donnée. Nous avons fait, en quelques lignes, tout le ch
177
e retour. Pour les Suisses, ou du moins pour leur
élite
, si j’en crois les nombreux articles que je viens de lire dans les re
178
l’union sacrée » qui vient de souffler sur notre
élite
en est l’ahurissant exemple. Du moins a-t-elle eu cela de bon : les é
179
s que les masses chez eux les fuient et que leurs
élites
ne s’en approchent qu’en hésitant. Ils nous sont supérieurs à tant d’
180
conséquence pour les uns et les autres, et pour l’
élite
en général ? Il est clair que la théologie n’a pas besoin de la litté
181
ont sentir dans l’Église même. Car le clergé et l’
élite
des fidèles ne sauraient échapper à l’influence de leurs lectures, ce
182
te chez les protestants, va-t-on laisser certaine
élite
intellectuelle du siècle sans nul secours ? Va-t-on lui tourner le do
183
e signe d’une incompatibilité inquiétante entre l’
élite
active et les « milieux d’Église » ? 7. Une théologie orthodoxe (je
184
par où notre vieux monde se vide peu à peu de son
élite
en même temps que de ses parasites ! (Une élite qui se sent de trop,
185
n élite en même temps que de ses parasites ! (Une
élite
qui se sent de trop, des parasites acharnés à survivre…) On serait te
186
ette forme d’imagination qui manque le plus à nos
élites
: l’intuition des mythes de notre âge et de leur dynamisme profond. E
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ent méconnue ou niée, et souvent par la faute des
élites
parisiennes : le peuple de la France est grave. Ou plus exactement, i
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arlent volontiers de la nécessité de « sauver les
élites
», et de secourir les chômeurs intellectuels dont on dirait parfois q
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Voilà le signe très certain de la décadence d’une
élite
. Plutôt que de reconnaître qu’on pense mal, on attaque la pensée en g
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ils deviennent SA ou SS (Schutzstaffeln, troupe d’
élite
et de police). Les filles font partie du BDM (Bund Deutscher Mädel) p
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es religions n’apparaissent plus au peuple et aux
élites
que sous l’aspect de survivances sociales ; où les classes nées du dé
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au hasard d’un jeu politique de surface ; où les
élites
parlent un langage que les masses sont en mesure d’entendre, mais non
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l’union sacrée » qui vient de souffler sur notre
élite
en est l’ahurissant exemple. Du moins a-t-elle eu cela de bon : les é
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par où notre vieux monde se vide peu à peu de son
élite
en même temps que de ses parasites ! (Une élite qui se sent de trop,
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n élite en même temps que de ses parasites ! (Une
élite
qui se sent de trop, des parasites acharnés à survivre…) On serait te
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ette forme d’imagination qui manque le plus à nos
élites
: l’intuition des mythes de notre âge et de leur dynamisme profond. E
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ent méconnue ou niée, et souvent par la faute des
élites
parisiennes : le peuple de la France est grave. Ou plus exactement il
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ont, ont marqué de leur influence une partie de l’
élite
intellectuelle de l’Occident. En Hollande, par exemple, le parti soci
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une technique du mensonge et de la délation, les
élites
asservies à la louange du chef, la politisation totale de l’existence
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christianisation de l’Europe. Commencée parmi les
élites
, au xviiie siècle, avec l’attaque des rationalistes, poursuivie par
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du fameux essai de Novalis. Les masses comme les
élites
échappent aux Églises. Elles ne croient plus qu’en l’ici-bas, qu’en c
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libérées des dogmes religieux, ces masses et ces
élites
n’ont rien de plus pressé que de s’asservir aux dogmes d’un parti. To
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r, sans coup férir, d’importantes sections de nos
élites
. D’autres symptômes d’un mal profond, dont l’hitlérisme fut la premiè
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de bonne volonté ! Pendant ce temps que font les
élites
? J’entends les hommes dont la fonction serait de dénoncer ces maux,
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à y parer n’ont pas manqué de provoquer dans les
élites
demeurées libérales une crise de pessimisme et de mauvaise conscience
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e bourgeois, sont initiées et déclenchées par les
élites
, ou par quelques meneurs et malmeneurs qui usurpent la charge des éli
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meneurs et malmeneurs qui usurpent la charge des
élites
lorsque celles-ci négligent de l’exercer. Les guerres ni les révoluti
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ar suite, faculté de décision. C’est donc sur les
élites
qu’il importe d’agir. Ce sont elles que l’on peut utilement éveiller
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Et c’est pourquoi la vocation de l’Europe et des
élites
qui portent la conscience de cette Europe, m’apparaît, dans un double
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de déprécier jusqu’à l’anéantir la notion même d’
élite
. Or les élites, dans une démocratie, ont pour fonction vitale de rédu
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jusqu’à l’anéantir la notion même d’élite. Or les
élites
, dans une démocratie, ont pour fonction vitale de réduire l’entropie
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par système. Une société qui perd le respect des
élites
est obligée de le compenser par le culte naïf des experts. Il en résu
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de ces idéaux tout faits doive exclure l’autre. L’
élite
américaine a su les combiner, peut-être mieux que l’élite européenne,
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éricaine a su les combiner, peut-être mieux que l’
élite
européenne, sans toutefois dépasser ni même rejoindre cette dernière
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que les masses, chez eux les fuient, et que leurs
élites
ne s’en approchent qu’en hésitant. Ils nous sont supérieurs à tant d’