1
ent le monde. L’une vient de l’Orient, et insinue
dans
le monde romain les virus du christianisme, de la Réforme, de la Révo
2
t tout autre principe. Jusqu’ici, rien d’original
dans
cette conception simpliste du monde, qui n’est en rien différente de
3
cisme et du christianisme, le christianisme étant
dans
le même camp que la Réforme. M. de Montherlant n’est décidément pas p
4
is. Dernièrement, il abandonna le stade et rentra
dans
le monde où nous vivons tous. Écœuré du désordre général, il cherche
5
ent sous la main : le sport et la morale romaine.
Dans
sa hâte salvatrice, M. de Montherlant ne s’est même pas demandé si ce
6
es 1, son dernier livre, est consacrée à « fondre
dans
une unité supérieure » l’antinomie de l’esprit catholique et de l’esp
7
ment. Il me semble bien paradoxal de vouloir unir
dans
une même philosophie la morale jésuite, faite de règles et de contrai
8
suite, faite de règles et de contraintes imposées
dans
le but de restreindre la liberté et l’initiative individuelles, et la
9
plus une entrave à la violence animale déchaînée
dans
le corps du joueur à la vue de la prairie rase où rebondit un ballon.
10
Ô garçons, il y a un brin du myrte civique tressé
dans
vos couronnes de laurier. Vous n’êtes pas couronnés d’olivier. La mai
11
pas couronnés d’olivier. La main connaît la main
dans
la prise du témoin. L’épaule connaît l’épaule dans le talonnage du ba
12
ans la prise du témoin. L’épaule connaît l’épaule
dans
le talonnage du ballon. Le regard connaît le regard dans la course d’
13
talonnage du ballon. Le regard connaît le regard
dans
la course d’équipe. Le cœur connaît la présence muette et sûre. Toute
14
Conférence de Conrad Meili sur « Les ismes
dans
la peinture moderne » (30 octobre 1924)b Lundi soir, dans la salle
15
nture moderne » (30 octobre 1924)b Lundi soir,
dans
la salle du Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles qui représentent
16
ant le xixe siècle, une exploration merveilleuse
dans
les domaines du romantisme, du naturalisme, de l’impressionnisme, pou
17
ralisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin
dans
ces impasses : cubisme et futurisme. Les voici revenus, après cent-vi
18
semblent s’être le plus rapprochés du Christ ; et
dans
l’Église persécutée, le martyre devient le signe par excellence de la
19
nce de la sainteté. Le peuple, encore païen, voit
dans
la vénération des pèlerins pour les tombes de leurs saints une forme
20
n formation. Au Moyen Âge l’évolution se continue
dans
le même sens. On spécialise les « compétences » des saints, ou de leu
21
nt de grandeur morale que les saints maintiennent
dans
l’Église. M. Guisan va très loin dans ses concessions à de telles cri
22
aintiennent dans l’Église. M. Guisan va très loin
dans
ses concessions à de telles critiques. Mais c’est pour affirmer avec
23
de force que « en situant tout le devoir chrétien
dans
l’accomplissement scrupuleux, joyeux et fidèle de la vocation, le pro
24
a pas de saints protestants, il existe des saints
dans
le protestantisme. Mais il n’est pas de fin aux œuvres de Dieu. La sa
25
mence qu’aux limites les plus hautes de la vertu.
Dans
ce sens, il ne peut exister de saint véritable. Il n’y a pas de saint
26
suivant M. A. Léo — du domaine de la pensée pure
dans
celui de l’action. M. Cadier montra le conflit de la théologie modern
27
rouva préciser bien des points laissés en suspens
dans
la première partie de la conférence. Puis M. A. Brémond, étudiant en
28
sité et les difficultés d’une action missionnaire
dans
ces milieux, comme M. Terrisse l’avait fait le soir avant pour les mi
29
rop courte. Et les repas réunissent tout le monde
dans
la gaieté la plus charmante. On y vit un ouvrier en maillot rouge ass
30
’affirmer aux dépens d’autrui, — c’est la liberté
dans
la recherche. Chose plus rare qu’on ne pense, à Aubonne on se sent pr
31
e Maury sur Jacques Rivière : combien reconnurent
dans
le tourment de cette âme leur propre recherche, — et dans ses lumineu
32
tourment de cette âme leur propre recherche, — et
dans
ses lumineuses conquêtes sur le doute, le modèle des réponses désirée
33
n sur l’épaule de Janson, et de l’autre dessinant
dans
l’air des phrases musicales. Après quoi Richardot, entrant par la fen
34
nférence3 pour savoir tout ce que je n’ai pas dit
dans
ces quelques notes. 3. Il suffit encore : f 2.50, nom et adresse.
35
es à l’image de notre esprit, le lui rendent bien
dans
la suite ; c’est peut-être pourquoi nous accordons voix dans le débat
36
te ; c’est peut-être pourquoi nous accordons voix
dans
le débat d’écrire, aux forces les plus secrètes de notre être comme a
37
est que le jeu de sauter follement d’une habitude
dans
une autre. Il ne me resta qu’une fatigue profonde ; je devins si faib
38
prêtais. Mais en même temps que je le découvrais,
dans
tout mon être une force aveugle de violence s’était levée. Ce fut ell
39
» Ce n’était plus une douleur rare que j’aimais
dans
ces brutalités, c’était ma liberté agissante. J’allais plier des rési
40
les choses… Vers le soir, l’ardeur tombe : agir ?
dans
quel sens ? Provisoirement j’étais sauvé d’un désordre où l’on glisse
41
ion… Je crois qu’il ne faut pas attendre immobile
dans
sa prière, qu’une révélation vienne chercher l’âme qui se sent miséra
42
ertu est de chercher cette Vertu ; de me replacer
dans
le sens de ma vie ; de rendre toutes mes forces complices de mon dest
43
oindre résistance. Mais je ne m’emprisonnerai pas
dans
ces limites. Ma liberté est de les porter plus loin sans cesse, de ba
44
rité m’apparaît parfois comme un arrêt artificiel
dans
ma vie, une vue stupide sur mon état qui peut m’être dangereuse. (On
45
x plus de faiblesses4.) Et demain peut-être, agir
dans
le monde, si je m’en suis d’abord rendu digne. L’époque nous veut, co
46
onscience. Je fais partie d’un ensemble social et
dans
la mesure où j’en dépends, je me dois de m’employer à sa sauvegarde o
47
s certitudes5, j’éprouve vite le sentiment d’être
dans
un débat étranger à ce véritable débat de ma vie : comment surmonter
48
ciennes folies… Combat, oscillations silencieuses
dans
ma demi-conscience. Joie, dégoût, lueurs éteintes dans une nuit froid
49
ma demi-conscience. Joie, dégoût, lueurs éteintes
dans
une nuit froide. Les notes d’un chant qui voudrait s’élever. Puis enf
50
autre chose que moi, je vais m’oublier, me perdre
dans
une vie nouvelle : (Créer, c’est se surpasser). J’entends des phrases
51
rlant n’a pas toujours échappé, mais qu’il domine
dans
l’ensemble et entraîne dans l’allure puissante à la fois et désinvolt
52
pé, mais qu’il domine dans l’ensemble et entraîne
dans
l’allure puissante à la fois et désinvolte de son récit. On a souvent
53
voir à quel point Montherlant reste poète jusque
dans
la description la plus réaliste de la vie animale. Et n’est-ce pas ju
54
ux entendu au-dessus de la mer », il y a toujours
dans
un coin du tableau des ruades, des chevaux qui partent tout droit, la
55
à l’approche de l’inconnu. Nulle part mieux que
dans
la description des taureaux ne se manifeste ce passage du réalisme le
56
un corps qu’on gonflerait à la pompe, tandis que
dans
cet agrandissement les articulations grinçaient, avec le bruit d’un c
57
t la chère plaine. De tels passages qui abondent
dans
les Bestiaires font pardonner bien d’autres pages de vrais délires ta
58
tieux, de grands symboles païens, et l’on se perd
dans
un syncrétisme effarant, où Mithra, Jésus, les taureaux et Alban conf
59
us, les taureaux et Alban confondent leurs génies
dans
une sorte de cauchemar de soleil et de sang. On peut penser ce qu’on
60
e nous donnons ? » ⁂ Il est impossible de ne voir
dans
les Bestiaires qu’une évocation de l’Espagne et du génie taurin. Ce q
61
qui perce à chaque page, ce qui peu à peu obsède
dans
l’inflexion des phrases, ce qui s’élève en fin de compte de tous ces
62
problèmes de l’heure. La violence même qui sourd
dans
son être intime l’en empêche, le préserve des états d’incertitude dou
63
es, sociaux, etc., et il ne met de la gravité que
dans
les choses voluptueuses, je n’ai pas dit les choses sentimentales. Le
64
ment vers la vie ardente qui peut entraîner l’âme
dans
un élan de grandeur. N’est-ce point une solution aussi ? Plutôt que d
65
parfois à ces forces obscures qui nous replacent
dans
l’intelligence de l’instinct universel et nous élèvent à une vie plus
66
açades longues que la ville présente au couchant,
dans
ce corridor de lumière où elle accueille le ciel — et derrière, elle
67
es et le vert dur des berges : un malaise montait
dans
l’air plus frais, avec l’odeur du limon. Nous marchions vers ces haut
68
es lumières et des odeurs, espérant entrer là-bas
dans
je ne sais quelle harmonie plus reposante. Cette imparfaite accoutuma
69
(Tu parlais de chromos, de romantisme… nous voici
dans
une réalité bien plus étrange.) Une atmosphère de triste volupté empl
70
’Italie des poètes… Mais ce pays tout entier pâmé
dans
une beauté que saluent tant de souvenirs n’a d’autre nom que celui de
71
tude. Vivre ainsi simplement. Sans pensée, perdus
dans
un soir de n’importe où, un soir de la Nature… L’homme chante une pla
72
e inouïe de pureté. Deux phrases rapides ondulent
dans
l’air lourd. Le chant descend très doucement la berge, les bœufs s’en
73
end très doucement la berge, les bœufs s’engagent
dans
le marais, cherchant le gué. Plus proches, les syllabes nous parvienn
74
e. Elle n’est qu’odeurs, formes mouvantes, remous
dans
l’air et musiques sourdes. Penser serait sacrilège, comme une barre d
75
e est venue comme une envie de sommeil. Une lampe
dans
la maison blanche nous a révélé proche la nuit. Nous nous sommes reto
76
colline. Derrière nous, les arbres se brouillent
dans
une buée sans couleurs, nous quittons un mystère à jamais impénétrabl
77
qui ne parle jamais. Nous fûmes si près de choir
dans
ton silence. Nature ! qui nous enivrait, promettant à nos sens, fatig
78
exerce, des voluptés plus faciles — pour infuser
dans
nos corps charmés d’un repos sans rêves une langueur dont on ne voudr
79
ait plus guérir… Mais nous voyons la ville debout
dans
ses lumières. Architectures ! langage des dieux, ô joies pour notre j
80
sont jaunes et roses près de l’eau, puis perdent
dans
la nuit leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace
81
t leurs lignes graves. Toutes ces formes devinées
dans
l’espace nous environnent d’une obscure confiance. Livrons-nous aux j
82
iques, Donizetti qui pleure délicieusement jusque
dans
les gestes des passantes. Sous cette agitation aimable et monotone no
83
perpétuel de l’amour. Plaisir de se sentir engagé
dans
un système d’ondes de forces qui tisse la nuit vibrante, intérêts, po
84
politiques, regards, musiques — cette vie rapide
dans
un décor qui est le rêve éternisé des plus voluptueuses intelligences
85
us voluptueuses intelligences — tous les tableaux
dans
le noir des musées ! — et si tu veux soudain le son grave de l’infini
86
dix sous et le prétexte d’un apéro, on entre ici
dans
le jardin des songeries les plus étranges qu’appelle la musique. Je m
87
s-divers, rien de moins divers. Mais je suis pris
dans
l’absurde réseau des lignes, et cette mécanique me restitue chaque fo
88
m’en souviens, une petite automobile qui roulait
dans
la banlieue printanière ; des soupers d’amis dans notre modeste salle
89
dans la banlieue printanière ; des soupers d’amis
dans
notre modeste salle à manger ; des jaquettes de couleur pour ma femme
90
is à tout coup. L’étranger se mit à discourir. Et
dans
mon ivresse, ses paroles peignaient des tableaux mouvants où je me vo
91
urse. « Heureux quoique pauvre » comme ils disent
dans
leurs manuels scolaires. Les voler, pour leur apprendre. Et leur mani
92
prendre. Et leur manie aussi de situer le paradis
dans
la classe d’impôts immédiatement supérieure à la leur. Ils voudraient
93
qui perd gagne ! Sauter follement d’une destinée
dans
l’autre, de douleurs en ivresses avec la même joie, mon cheval fou, m
94
t de peurs. Il fallut se lever, traverser le café
dans
la musique et la rumeur des clients. Dehors les réclames lumineuses d
95
le me laisse, parce que le lait va monter. Alors,
dans
ma chambre, avant d’aller souper, je m’abats sur mon lit, les cheveux
96
aller souper, je m’abats sur mon lit, les cheveux
dans
les mains. Et je voudrais pouvoir pleurer sur ma lâcheté. Et je t’apo
97
it un tableau de la France de l’édit, victorieuse
dans
la guerre de Trente Ans, l’orateur expose comment on en vint à la rév
98
imes à louer la révocation. L’un d’eux s’indigne,
dans
une lettre à Louvois, de ce que « les dragons ont été les meilleurs p
99
i la date du 16 octobre 1685 marque une déviation
dans
l’histoire de la France. Déviation telle, en effet, que nous en sento
100
ne pouvons que nous réjouir de retrouver bientôt
dans
l’ouvrage qu’il va consacrer à Louis XIV l’exposé si dénué de parti p
101
de certains jeunes tempéraments leur fait défaut
dans
la même mesure. Ainsi risquent de s’établir autour d’eux des mœurs un
102
rs ils s’en vont à Paris, ou bien ils se retirent
dans
une solitude plus effective, quitte à nous revenir munis du passeport
103
nts… » Car le fils prodigue, s’il rentre au foyer
dans
une Rolls-Royce et fortune faite, tout le monde s’accorde à dire qu’o
104
econnaître, il y a moins de malice que de paresse
dans
les jugements du public, et moins d’incompréhension que de timidité.
105
s net, plus cruel aussi. À Marin, près Neuchâtel,
dans
cette petite maison qu’on reconnaissait entre trente pareilles, aux c
106
pareilles, aux cactus qui ornaient les fenêtres,
dans
une chambre peinte en bleu vif et ornée de surprenants batiks, il s’e
107
enfin et se mette à graver les scènes qu’il voit
dans
la petite cité ouvrière, et c’est merveille de constater combien l’ép
108
uptueuse rigueur latine, et qui tout en s’épurant
dans
des formes claires a su les renouveler. Il nous apporte aussi cet élé
109
e sujet par l’intérieur, mais il taille ce visage
dans
une pâte riche et un peu lourde, son pinceau la palpe, la presse, la
110
it à la forme qu’il voit. Il y a de la sensualité
dans
l’écrasement de ses couleurs, une sensualité qui sait se faire délica
111
l y a par Eugène Bouvier quelque chose de nouveau
dans
la peinture neuchâteloise : un lyrisme un peu amer, d’une tristesse q
112
ne tristesse qui ne s’affiche pas, mais s’insinue
dans
toute sa palette, ce charme enfin, ce je ne sais quoi qu’on cherche e
113
. Il y a une sorte d’aristocratique dissimulation
dans
l’œuvre de Bouvier. Sa technique qui paraît au premier abord masquer
114
’accès. Ce qui d’abord vous prend et vous retient
dans
un tableau de Bouvier, c’est toujours une sorte de dissonance, un déf
115
ce, un défaut par où l’on va peut-être se glisser
dans
l’atmosphère de l’œuvre ; que l’on consente en effet à telle déformat
116
es mortes qui décidément l’étaient, à faire froid
dans
le dos ; ou bien des scènes d’une bizarre fantaisie, un mélange de Ro
117
e Woog, G. H. Dessoulavy)… Mais déjà paraissaient
dans
les Voix (cette courageuse revue qu’il avait fondée avec J. P. Zimmer
118
y eut une période intermédiaire, un peu pénible.
Dans
des bouquets d’une opulence assez désordonnée, des rouges trop violen
119
il doit avoir faite lui-même. Car il est artisan,
dans
le beau sens ancien du terme, tout comme son frère Charles Barraud, q
120
ent réalistes, plus fins, mais tout aussi habiles
dans
l’utilisation du clair-obscur qui simplifie et renforce l’expression.
121
saurons désormais retrouver, allons errer un peu
dans
le royaume d’Utopie. André Evard va nous y introduire, et nous ne sau
122
che à Paris des tableaux mystérieux qu’il relègue
dans
son atelier, pêle-mêle avec les siens. Vous retournez une toile appuy
123
c’est un Evard : des roses noires sur une table,
dans
un espace bizarrement lumineux où se coupent des plans transparents,
124
C’est en effet un rêve de précision qui s’incarne
dans
ces motifs géométriques, pour le plaisir de la perfection exercée par
125
entravait pas son scrupule réaliste. ⁂ Mais voici
dans
son costume d’aviateur, retour de Vienne, un sculpteur qui saura s’im
126
parti qu’on pouvait tirer des principes cubistes
dans
un art dont la genèse même est cubiste en quelque sorte, supposant un
127
tive en plans. C’est ainsi qu’il atteint d’emblée
dans
ses statues à un beau style dépouillé et hardi. Mais il y avait quelq
128
ouillé et hardi. Mais il y avait quelque lourdeur
dans
des morceaux comme le Joueur de rugby. C’était le poids de la pierre,
129
nt su se dégager de son outrance théorique. C’est
dans
la manière cubiste encore que Perrin décora naguère fort plaisamment
130
r d’autres côtés. Un avenir peut-être proche dira
dans
quelle mesure de tels groupements correspondent à une réalité artisti
131
nce et la vitalité d’une jeune peinture originale
dans
un pays qu’on s’est trop souvent plu à dire si âpre, prosaïque et d’u
132
de son vrai nom Ch. E. Jeanneret, un article paru
dans
le numéro de février de cette revue. k. Rougemont Denis de, « Jeune
133
ur fuir l’Amérique. Mais les Viennois avaient fui
dans
les opérettes de Strauss, qu’on ne trouve plus nulle part. Dans les d
134
ttes de Strauss, qu’on ne trouve plus nulle part.
Dans
les dancings, un peuple de fêtards modérés, Juifs et ressortissants d
135
monde ne sont séparées que par un léger décalage
dans
la chronologie de nos sentiments et de nos actes. Donc, n’ayant pas r
136
nn. Je comprends aujourd’hui le lien qui unissait
dans
mon esprit Vienne et Hoffmann : c’était le souvenir de Gérard de Nerv
137
prononcé intérieurement ce nom lorsque je m’assis
dans
l’ombre du théâtre, en retard, un peu ennuyé de me trouver à côté d’u
138
té d’une place vide : la jolie femme qu’on attend
dans
ces circonstances, une fois de plus manquait le rendez-vous que j’ava
139
d’une harmonie surnaturelle. Et tout cela chanté
dans
une langue que je comprends mal. Je me penche vers un voisin pour lui
140
ander je ne sais plus quoi. Mais sans doute évadé
dans
son rêve, beaucoup plus loin que moi, il n’entend pas ma question. L’
141
e grandeur où se perdraient nos amours terrestres
dans
d’imprévisibles transfigurations, — l’heure anxieuse et mélancolique
142
parterre, le visage de mon voisin m’apparut, pâle
dans
son collier de barbe noire. Je sentis que je l’avais déjà reconnu. Il
143
sser pour une élégance très moderne. Il n’y avait
dans
toute sa personne rien de positivement démodé ; je n’eus même pas le
144
e n’en suis pas fâché. » Il y avait peu de monde
dans
les rues. Des jeunes gens avec une femme à chaque bras, l’air de ne p
145
atigués. — Pour moi, dit Gérard, je situe l’amour
dans
un monde où la question fidélité ou inconstance ne se pose plus. Vous
146
rd, mais j’ai su en retrouver la sensation jusque
dans
les choses — et c’est cela seul qui donna un sens au monde. — Mais je
147
a petite bossue qui vend des roses et des œillets
dans
la rue de Carinthie. Gérard lui paya quelques œillets rouges en lui e
148
bras, une femme pour deux hommes — et ce fut bien
dans
cette anecdote dont Gérard attendait évidemment quelque chose d’impré
149
ait charmante, comme elles le sont presque toutes
dans
cette ville, — du type que Gérard et Théo nommaient « biondo et grass
150
oulin-Rouge, souterrain où nous nous engouffrâmes
dans
un grand bruit de saxophones et de cors anglais jouant la Marche de T
151
’est une façon de parler — à laquelle on se livre
dans
ces lieux de plaisir — autre façon de parler. On dit que j’ai vécu d’
152
barbares, ils s’imaginent pouvoir faire une place
dans
leur vie aux “divertissements” entre 10 heures du soir et 4 heures du
153
4 heures du matin, moyennant tant de schillings,
dans
un décor banal et imposé, avec des femmes qui élargissent des sourire
154
essemblances. Aussi l’ennui règne-t-il bruyamment
dans
ces lieux : cet orchestre triomphant suffit à peine à toucher leurs s
155
és à la démocratie des plaisirs achetés au détail
dans
une foire éclatante de faux luxe. La misère est de voir ici des femme
156
ondages sans but. Vous savez, je lance mes filets
dans
l’eau des nuits, et quelquefois j’en ramène des animaux aux yeux biza
157
lles, des oiseaux nous parlèrent, bientôt dissous
dans
le vent. Tout était reflet, passages, allusions. Plus tard, dans un p
158
out était reflet, passages, allusions. Plus tard,
dans
un petit bar laqué de noir jusqu’à mi-hauteur, puis couvert de glaces
159
es du Moulin-Rouge, qui sont les bras de Clarissa
dans
sa danse, et Clarissa c’est aussi l’Anglaise aux citrons de Pompéi, l
160
ce serait la gravité énigmatique d’Adrienne, mais
dans
le lointain, Aurélia lui répond d’un regard pareil. Des visages naiss
161
rd pareil. Des visages naissent comme des étoiles
dans
un halo, comme les couleurs sous les paupières, s’élargissent, se fon
162
posent. Cinéma des sentiments qui montre vivantes
dans
la même minute toutes les incarnations d’un amour dont l’être éternel
163
e liberté magnifique et angoissante. Il mêle tout
dans
le temps et l’espace. Cent années et tous les visages aimés revivent
164
e. Cent années et tous les visages aimés revivent
dans
cette coupe de songes avec toutes leurs illusions, — illusions des fo
165
ié d’ombre. Et parce que tout revit en un instant
dans
cette vision, il connaît enfin la substance véritable et unique de to
166
s les drames du monde ne sont que décors mouvants
dans
la lueur bariolée des sentiments, ils ne sont que reflets, épisodes,
167
sortîmes. Seules des trompes d’autos s’appelaient
dans
la nuit froide. Gérard ne disait presque plus rien ; à peine, de temp
168
and ouvert. Les chauffeurs faisaient les cent pas
dans
la neige fraîche ou s’accoudaient à la banquette d’une boutique à « W
169
er. Transi, je me balançais d’un pied sur l’autre
dans
de la neige fondante, tout en croquant une de ces saucisses à la mout
170
apeaux noirs de ses cavaliers. Tout cela s’empila
dans
des autos ; en dix minutes, il n’y eut plus personne, la place s’étei
171
Stéphane passe des heures entières à se regarder
dans
les yeux. Il varie sur son visage les jeux de lumière et de sentiment
172
l découvre une sorte de rire au coin de sa bouche
dans
les moments de pire découragement ; et beaucoup d’autres hiatus de ce
173
t très fatigué, il veut voir encore cette fatigue
dans
son regard : appuyé sur lui-même il se perd en méditations éléates. L
174
che plus secrètement à son aventure. Nous vivons
dans
un décor flamboyant de glaces. À chaque pas, on offre à Stéphane sa t
175
téphane sa tête, son portrait en pied. Il se voit
dans
l’acte de se raser, de se baigner ; son image descend en face de lui
176
lui rendre la certitude d’être. Mais il s’épuise
dans
une perspective de reflets qui vont en diminuant vertigineusement et
177
i vont en diminuant vertigineusement et l’égarent
dans
sa nuit. Je saute quelques délires et pas mal de superstitions. Enfin
178
e il convient de méditer : la personne se dissout
dans
l’eau des miroirs. Stéphane est en train de se perdre pour avoir vou
179
t qu’il faut sortir de soi pour se voir ? Il y a
dans
l’homme moderne un besoin de vérifier qui n’est plus légitime dès l’i
180
r, par défiance envers les dieux. À chaque regard
dans
notre miroir, nous perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être l
181
ue, celle qui n’est pas une vie nouvelle. La mort
dans
la transparence glaciale de l’évidence. Un jour, à propos de rien, S
182
nt. Mais il fuit son propre regard, il se cherche
dans
d’autres yeux, c’est pourquoi il fait peur à certaines femmes. Un so
183
beauté de plus en plus frappante, il croit saisir
dans
un regard de cette femme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se perd
184
emme l’écho de ce qui serait lui. Déjà il se perd
dans
ces yeux, mais comme on meurt dans une naissance. Stéphane naît à l’a
185
éjà il se perd dans ces yeux, mais comme on meurt
dans
une naissance. Stéphane naît à l’amour et à lui-même conjointement. P
186
it vouer l’attention la plus grave — car il vécut
dans
ces marches de l’esprit humain qui confinent peut-être à l’Esprit et
187
Pentecôte. La fête de la plus haute poésie. Mais
dans
ce siècle, où tant de voix l’appellent, combien sont dignes de s’atte
188
i rimait sagement des odes à la liberté… Et voici
dans
sa vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confond
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prophétique, confondant leurs flammes. Dix années
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le Grand Jeu. Dix années où le génie tourmente cet être faible, humil
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de Madame Gontard12, déchirement à peine sensible
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son œuvre. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de sa poésie, — d
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as son auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne
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ses Hymnes une sérénité presque effrayante. Vient le temps où le sens
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t où meurt Diotima, Hölderlin errant loin d’elle (
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la région de Bordeaux croit-on), est frappé d’insolation ; sa folie d
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nt trente années, ce pauvre corps abandonné vivra
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la petite tour de Tubingue, chez un charpentier — vivra très doucemen
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ent un roman jaune à la main. L’un après l’autre,
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cette paresse de jour férié, les clochers de la ville sonnent deux he
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ures à cette fenêtre, à marmotter. Vingt-sept ans
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cette chambre, avec le bruit de l’eau et cette complainte de malade é
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l’eau jaune et verte… Quel est donc ce sommeil «
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la nuit de la vie » — et cet aveu mystérieux : « La perfection n’a pa
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gardien : il y est comme chez lui. — Dormez-vous
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ce lit ? — Oh ! répond-il, je pourrais aussi bien habiter la chambre.
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au profil de vieille femme qui promène doucement
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cette calme Tubingue le secret d’une épouvantable mélancolie. Les étu
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inette, chansons de mai. Les bateaux qui dérivent
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le voisinage se rapprochent, tournoyent lentement dans la musique. Je
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le voisinage se rapprochent, tournoyent lentement
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la musique. Je n’aime pas les jeunes Doktors à lunettes, en costume d
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cette petite chambre… Est-ce que tout cela existe
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le même monde ? (Il est bon de poser parfois de ces grandes questions
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e ces grandes questions naïves.) Lui aussi a vécu
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cette ville, tout semblable à ces théologiens aux yeux voilés, aux pa
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ivés » à faire la bête dès qu’il s’agit de l’âme.
Dans
la bouche de certains, cela prend l’air de je ne sais quelle revanche
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Et l’amour, tout justement, nous fait comprendre,
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le temps même qu’il nous entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ai
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ers l’ombre où tu m’entends. III Fais rentrer
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leur peau d’ombre ces mots qui voudraient fleurir tourne le dos ferme
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ici ton heure au regard le plus pur je suis à toi
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le triomphe du silence sereine tu es toujours plus sereine infiniment
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ereine tu es toujours plus sereine infiniment nue
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la douceur du feu et de la joie. V Oh qui a retiré tes mains des m
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r ? Maintenant je suis seul à redescendre au jour
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l’aube sans refuges… VI Prisonnier de la nuit mais plus libre qu’un
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de la nuit mais plus libre qu’un ange prisonnier
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ta tête mais libre comme avant cette naissance aux lents vertiges — q
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heure où tout le monde exagère, à qui mieux mieux
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le sens de la médiocrité spécifiquement française — et nul ne s’en dé
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x ; un qui s’éloigne : Montherlant. Très suspects
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les « milieux » littéraires, l’un parce qu’il croit tout à fait, l’au
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tat d’esprit moins facile à formuler qu’à décrire
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ses effets, et qui paraît affecter d’un commun penchant au libertinag
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ittéraires partout ailleurs divergents : « Barrès
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son éthique, Maurras dans son esthétique, les Surréalistes dans leur
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s divergents : « Barrès dans son éthique, Maurras
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son esthétique, les Surréalistes dans leur métaphysique, font preuve
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ue, Maurras dans son esthétique, les Surréalistes
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leur métaphysique, font preuve de la même ambition et témoignent de l
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ique qui leur permettrait d’envisager ce problème
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toute son ampleur et sa force. » Ainsi Beausire nous montre un Barrès
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cepter sa révolte. Il y a bien quelques outrances
dans
tout ceci. Mais je voudrais que s’en offusquent ceux-là seuls que l’o
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dont vous parlez traduit simplement une variation
dans
mes relations avec le monde. En quoi cette première question est asse
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nces. Comprenons à ce signe qu’il nous transporte
dans
un monde plus hautement organisé, c’est-à-dire plus réel. (L’absurdit