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pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais
fantômes
»] (juillet 1930)s t I Vos fantômes ne sont pas les miens, et qui
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Les vrais fantômes »] (juillet 1930)s t I Vos
fantômes
ne sont pas les miens, et qui saura jamais s’ils ne sont pas pour moi
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iproquement. La distinction entre « choses » et «
fantômes
» est relative à des habitudes individuelles, en dehors de quoi je ne
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lui vois pas de signification générale. Certains
fantômes
m’apparaissent quand je suis faible, malade ou ivre, c’est-à-dire qua
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r le monde. Ils ont tous le même air absurde. Des
fantômes
d’une autre sorte, ceux-là tout rayonnants d’allusions indéfinies, na
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ains littérateurs français témoignent en face des
fantômes
nés du relâchement de leur esprit ou de celui des autres. Nous avons
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arrive que la gratuité apparente nous fascine. Un
fantôme
ne manifeste rien d’autre que la qualité du regard qui le perçoit. Di
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oi qui te hante… Ainsi, la vulgarité évidente des
fantômes
décrits par la psychologie moderne révèle-t-elle une déficience de mé
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on ne voit que ce qu’on mérite. — Les plus beaux
fantômes
, et les plus réels, ce sont les anges. Mais ceux-là seuls parmi nous
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mer.) Dès lors, il ne s’agira plus de réduire les
fantômes
qui nous tenteront, mais de leur égaler notre conscience. C’est un ef
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t entendre l’accord fondamental d’une éthique des
fantômes
, dont la poésie moderne n’est peut-être que la psychologie. s. Rou
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Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Vos
fantômes
ne sont pas les miens… », Raison d’être, Paris, juillet 1930, p. 7-8.