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présente déjà, son œuvre, comme celle de Barrès,
nous
offre plus qu’un agrément purement littéraire : une leçon d’énergie.
2
il abandonna le stade et rentra dans le monde où
nous
vivons tous. Écœuré du désordre général, il cherche des remèdes, et n
3
é du désordre général, il cherche des remèdes, et
nous
tend les premiers qui lui tombent sous la main : le sport et la moral
4
ande qu’on me soit dévoué. » Ils disent : « Tu es
notre
capitaine. » Ces choses ne sont pas dites en vain. Stades que parcour
5
at. » C’est donc à un lacédémonisme renouvelé que
nous
conduirait cette « éthique du sport » tempérée de raison. Ce qu’on en
6
générales » ne vaillent rien2 ; sa morale virile
nous
est néanmoins plus proche que la sensualité vaguement chrétienne de t
7
qui joue franc jeu. S’il faut lutter contre lui,
nous
savons qu’il observera les règles. Saluons-le donc du salut des équip
8
peinture française, des débuts du xixe siècle à
nos
jours. Partis du classicisme de David et d’Ingres, les peintres franç
9
rès nombreux public, la série des conférences que
nous
promet le groupe neuchâtelois des « Amis de la pensée protestante ».
10
dis que ce terme n’a plus qu’un sens relatif pour
nous
protestants. Est-ce là nous juger ? Les catholiques nous reprochent d
11
’un sens relatif pour nous protestants. Est-ce là
nous
juger ? Les catholiques nous reprochent d’avoir méconnu l’élément de
12
otestants. Est-ce là nous juger ? Les catholiques
nous
reprochent d’avoir méconnu l’élément de grandeur morale que les saint
13
qu’a voulu restaurer le protestantisme. La place
nous
manque pour louer comme il conviendrait la clarté d’un exposé solidem
14
occasion de partager les conditions de vie et qui
nous
parlèrent l’un de la Réalité prolétarienne, l’autre de la Mentalité p
15
« réalité prolétarienne ». « Cercles vicieux que
nos
syndicats. Cercle vicieux, l’augmentation des salaires. Ce que nous v
16
rcle vicieux, l’augmentation des salaires. Ce que
nous
voulons, c’est élever l’homme au-dessus de la plus dégradante conditi
17
mme au-dessus de la plus dégradante condition, et
nous
n’y arriverons que par un travail d’éducation lent et souvent dangere
18
nt et souvent dangereux. Vous, étudiants, venez à
nous
pour nous aider. Nous saurons nous compromettre, si nous écopons, tan
19
ent dangereux. Vous, étudiants, venez à nous pour
nous
aider. Nous saurons nous compromettre, si nous écopons, tant pis. » C
20
x. Vous, étudiants, venez à nous pour nous aider.
Nous
saurons nous compromettre, si nous écopons, tant pis. » Cinq conféren
21
iants, venez à nous pour nous aider. Nous saurons
nous
compromettre, si nous écopons, tant pis. » Cinq conférences et autant
22
ur nous aider. Nous saurons nous compromettre, si
nous
écopons, tant pis. » Cinq conférences et autant de cultes en trois jo
23
t de professeurs suisses et français. Miracle qui
nous
fit croire un instant à la fameuse devise de la Révolution. d. Rou
24
ai 1926)g Écrire, pas plus que vivre, n’est de
nos
jours un art d’agrément. Nous sommes devenus si savants sur nous-même
25
que vivre, n’est de nos jours un art d’agrément.
Nous
sommes devenus si savants sur nous-mêmes, et si craintifs en même tem
26
t si craintifs en même temps, si jaloux de ne pas
nous
déformer artificiellement : nous comprenons que nos œuvres, si elles
27
jaloux de ne pas nous déformer artificiellement :
nous
comprenons que nos œuvres, si elles furent faites à l’image de notre
28
s déformer artificiellement : nous comprenons que
nos
œuvres, si elles furent faites à l’image de notre esprit, le lui rend
29
e nos œuvres, si elles furent faites à l’image de
notre
esprit, le lui rendent bien dans la suite ; c’est peut-être pourquoi
30
ent bien dans la suite ; c’est peut-être pourquoi
nous
accordons voix dans le débat d’écrire, aux forces les plus secrètes d
31
e débat d’écrire, aux forces les plus secrètes de
notre
être comme aux calculs les plus rusés. Nous choisissons les idées com
32
s de notre être comme aux calculs les plus rusés.
Nous
choisissons les idées comme on choisit un amour dont on est anxieux d
33
nt de ressortir trop différent. Amour de soi, qui
nous
tourmente obscurément et nous obsède de craintes et de réticences don
34
. Amour de soi, qui nous tourmente obscurément et
nous
obsède de craintes et de réticences dont nous ne comprenons pas toujo
35
et nous obsède de craintes et de réticences dont
nous
ne comprenons pas toujours l’objet. Peur de perdre le fil de la consc
36
etrouver ces limites : la vie moderne, mécanique,
nous
les fait oublier, d’où cette fatigue générale qui fausse tout, et qui
37
de, si je m’en suis d’abord rendu digne. L’époque
nous
veut, comme elle veut une conscience. Je fais partie d’un ensemble so
38
d’emblée avec ce qu’il y a de plus bondissant en
nous
; en prise directe sur notre énergie physique. Partout rôdent des pré
39
de plus bondissant en nous ; en prise directe sur
notre
énergie physique. Partout rôdent des présences animales. Tandis que s
40
à. Et c’est un moraliste de grande race, qui peut
nous
mener à des hauteurs où devient naturel ce cri de sagesse orgueilleus
41
turel ce cri de sagesse orgueilleuse : « Qu’avons-
nous
besoin d’un autre amour que celui que nous donnons ? » ⁂ Il est impos
42
’avons-nous besoin d’un autre amour que celui que
nous
donnons ? » ⁂ Il est impossible de ne voir dans les Bestiaires qu’une
43
ne vaut-elle pas d’être élevée en témoignage pour
notre
exaltation ? Comme la vue des athlètes en action, un tel livre commun
44
nt s’abandonner parfois à ces forces obscures qui
nous
replacent dans l’intelligence de l’instinct universel et nous élèvent
45
nt dans l’intelligence de l’instinct universel et
nous
élèvent à une vie plus âpre et violemment contractée, par la grâce de
46
ne. Vers sept heures, il n’y en eut presque plus.
Nous
étions seuls sur le pavé qui exhalait sa chaleur, au long des quais s
47
ait sa chaleur, au long des quais sans bancs pour
notre
lassitude. Florence s’éloignait derrière nous qui suivions maintenant
48
ur notre lassitude. Florence s’éloignait derrière
nous
qui suivions maintenant le sentier du bord du fleuve, plus bas que la
49
ait dans l’air plus frais, avec l’odeur du limon.
Nous
marchions vers ces hauts arbres clairs, au tournant du fleuve, parmi
50
accoutumance au monde de sensations inconnues où
nous
étions baignés nous promettait pourtant une connaissance plus intime
51
de de sensations inconnues où nous étions baignés
nous
promettait pourtant une connaissance plus intime de certaine tristess
52
’elle que vient cette chanson jamais entendue qui
nous
accompagne depuis un moment sur le chemin de l’autre rive. Il y a un
53
pparition. (Tu parlais de chromos, de romantisme…
nous
voici dans une réalité bien plus étrange.) Une atmosphère de triste v
54
étrange.) Une atmosphère de triste volupté emplit
notre
monde à ce chant. L’odeur du fleuve est son parfum, le soleil rouge s
55
ais, cherchant le gué. Plus proches, les syllabes
nous
parviennent au ras du fleuve sombre. Nul désir en nous de comprendre
56
parviennent au ras du fleuve sombre. Nul désir en
nous
de comprendre ce lamento. Le ciel est un silence qui s’impose à nos p
57
ce lamento. Le ciel est un silence qui s’impose à
nos
pensées. Ici la vie n’a presque plus de sens, comme le fleuve. Elle n
58
, comme une barre droite au travers d’un tableau.
Nos
yeux ont regardé longtemps — où va l’âme durant ces minutes ? — jusqu
59
usqu’à ce que les bœufs ruisselants remontent sur
notre
rive. Fraîcheur humide, parfums à peine sensibles, bruissement vague
60
nvie de sommeil. Une lampe dans la maison blanche
nous
a révélé proche la nuit. Nous nous sommes retournés vers la ville. F
61
s la maison blanche nous a révélé proche la nuit.
Nous
nous sommes retournés vers la ville. Fleurs de lumières sur les cham
62
maison blanche nous a révélé proche la nuit. Nous
nous
sommes retournés vers la ville. Fleurs de lumières sur les champs so
63
au couchant. San Miniato sur sa colline. Derrière
nous
, les arbres se brouillent dans une buée sans couleurs, nous quittons
64
arbres se brouillent dans une buée sans couleurs,
nous
quittons un mystère à jamais impénétrable pour l’homme, nous fuyons c
65
ns un mystère à jamais impénétrable pour l’homme,
nous
fuyons ces bords où conspirent des ombres informes et des harmonies t
66
es troubles de parfums et de courbes compliquées.
Nous
secouons un sortilège pénétrant comme cette brume, une vie étrangère,
67
étrangère, une paix qui n’est pas humaine, et qui
nous
laisse gourds et faibles, caressant en nous la lâche volupté de senti
68
t qui nous laisse gourds et faibles, caressant en
nous
la lâche volupté de sentir l’esprit se défaire et couler sans fin ver
69
eureuse d’être pliée au vent qui ne parle jamais.
Nous
fûmes si près de choir dans ton silence. Nature ! qui nous enivrait,
70
s si près de choir dans ton silence. Nature ! qui
nous
enivrait, promettant à nos sens, fatigués de l’esprit qui les exerce,
71
silence. Nature ! qui nous enivrait, promettant à
nos
sens, fatigués de l’esprit qui les exerce, des voluptés plus faciles
72
ce, des voluptés plus faciles — pour infuser dans
nos
corps charmés d’un repos sans rêves une langueur dont on ne voudrait
73
ne langueur dont on ne voudrait plus guérir… Mais
nous
voyons la ville debout dans ses lumières. Architectures ! langage des
74
. Architectures ! langage des dieux, ô joies pour
notre
joie mesurées, courbes qu’épousent nos ferveurs, angles purs, repos d
75
ies pour notre joie mesurées, courbes qu’épousent
nos
ferveurs, angles purs, repos de l’esprit qui s’appuie sur son œuvre !
76
équilibre retrouvé. Un grand pont de fer, près de
nous
, érigeait l’image de la lutte et des forces humaines, et rendait sous
77
es humaines, et rendait sous des coups un son qui
nous
évoqua les rumeurs de villes d’usines. Il y avait la vie des hommes p
78
main, et il était beau d’y songer un peu avant de
nous
abandonner à l’oubli luxueux des rues. Le long de l’Arno, les façades
79
graves. Toutes ces formes devinées dans l’espace
nous
environnent d’une obscure confiance. Livrons-nous aux jeux des hommes
80
nous environnent d’une obscure confiance. Livrons-
nous
aux jeux des hommes-qui-font-des-gestes. Les autos répètent sans fin
81
ssantes. Sous cette agitation aimable et monotone
nous
allons voir courir l’arabesque des sentiments et le mouvement perpétu
82
la banlieue printanière ; des soupers d’amis dans
notre
modeste salle à manger ; des jaquettes de couleur pour ma femme… Mais
83
visible. Bientôt il m’offrit de jouer un moment.
Nous
fixâmes comme enjeu nos consommations. Je gagnai. Il demanda des port
84
frit de jouer un moment. Nous fixâmes comme enjeu
nos
consommations. Je gagnai. Il demanda des portos. Je les gagnai et je
85
t mes pensées. Je vis qu’une femme était assise à
notre
table, en robe rouge, et très fardée. Elle jouait avec la rose. Les d
86
ette attitude est plus rare qu’on ne le croit, de
nos
jours.) M. Esmonin montra avec beaucoup de clarté comment, entre 1578
87
les dragons ont été les meilleurs prédicateurs de
notre
Évangile ». Et les persécutions contre ceux qui n’ont commis d’autre
88
oire de la France. Déviation telle, en effet, que
nous
en sentons les conséquences de nos jours encore, ajoute M. Esmonin. E
89
en effet, que nous en sentons les conséquences de
nos
jours encore, ajoute M. Esmonin. Et nous ne pouvons que nous réjouir
90
uences de nos jours encore, ajoute M. Esmonin. Et
nous
ne pouvons que nous réjouir de retrouver bientôt dans l’ouvrage qu’il
91
encore, ajoute M. Esmonin. Et nous ne pouvons que
nous
réjouir de retrouver bientôt dans l’ouvrage qu’il va consacrer à Loui
92
e artistique qu’elle fut au siècle passé ? Allons-
nous
assister à un regroupement de ses forces créatrices ? La question est
93
iscerner parmi eux certaines tendances générales,
nous
y reviendrons au cours de cette promenade à travers notre domaine art
94
reviendrons au cours de cette promenade à travers
notre
domaine artistique. Domaine à vrai dire assez singulier. Nos artistes
95
artistique. Domaine à vrai dire assez singulier.
Nos
artistes, en effet, n’ignorent rien des courants les plus modernes, e
96
tirent dans une solitude plus effective, quitte à
nous
revenir munis du passeport indispensable d’une consécration étrangère
97
ants échos : « C’est avec un légitime orgueil que
notre
petit pays accueillera cette consécration bien méritée du talent d’un
98
sé de redire ces lieux communs, auxquels pourtant
nos
circonstances confèrent une actualité toujours vive. D’ailleurs, sach
99
Evard, qui en a près de 50, si les peintres dont
nous
allons parler méritent d’être appelés jeunes, c’est par leurs œuvres
100
, je vous présente Conrad Meili, un Zurichois qui
nous
arriva de Genève il y a de cela cinq ou six ans. Il peignait alors de
101
ù on l’attend le moins. Conrad Meili apporte chez
nous
une inspiration neuve, d’origine germanique, mais qui a choisi de s’a
102
t dans des formes claires a su les renouveler. Il
nous
apporte aussi cet élément de vitalité combative qui manque trop souve
103
nique décorative ! Voilà qui laisse espérer parmi
nos
artistes bien d’autres rapprochements moins paradoxaux. Donzé n’est p
104
on cherche en vain chez beaucoup des meilleurs de
nos
artistes. Mais n’allez pas croire à des grâces faciles ou sentimental
105
ant un moment ce trésor du meilleur réalisme, que
nous
saurons désormais retrouver, allons errer un peu dans le royaume d’Ut
106
r un peu dans le royaume d’Utopie. André Evard va
nous
y introduire, et nous ne saurions trouver guide plus pittoresque. Cel
107
me d’Utopie. André Evard va nous y introduire, et
nous
ne saurions trouver guide plus pittoresque. Celui-ci s’était égaré en
108
jeunes peintres. — Vous suivez la même route que
nous
? À la bonne heure ! ». Et l’on repart bras dessus, bras dessous. Et
109
sité délicieusement féminine, une élégance aiguë.
Notre
revue n’est certes pas complète. Mais elle a du moins l’avantage de g
110
ndent à une réalité artistique. Pour aujourd’hui,
notre
but serait suffisamment atteint si nous n’avions fait qu’affirmer l’e
111
urd’hui, notre but serait suffisamment atteint si
nous
n’avions fait qu’affirmer l’existence et la vitalité d’une jeune pein
112
que par un léger décalage dans la chronologie de
nos
sentiments et de nos actes. Donc, n’ayant pas renoncé à certaine idée
113
alage dans la chronologie de nos sentiments et de
nos
actes. Donc, n’ayant pas renoncé à certaine idée que j’avais d’un rom
114
us que l’approche d’une grandeur où se perdraient
nos
amours terrestres dans d’imprévisibles transfigurations, — l’heure an
115
venez d’atteindre au monde des êtres véritables.
Nous
nous rencontrons. Vous me voyez parce que vous comprenez certaines ch
116
z d’atteindre au monde des êtres véritables. Nous
nous
rencontrons. Vous me voyez parce que vous comprenez certaines choses
117
sa carapace de principes et d’évidences opaques.
Nous
sortîmes de l’Opéra, Gérard de Nerval et moi, sans nous être rien dit
118
ortîmes de l’Opéra, Gérard de Nerval et moi, sans
nous
être rien dit d’autre, comme des amis qui se connaissent depuis si lo
119
raisons qu’eux, probablement… À ce moment, comme
nous
traversions une rue sillonnée de taxis rapides, le homard refusa obst
120
omme retiré du monde depuis si longtemps. Livrons-
nous
plutôt à une petite malice dont l’idée me vient à la vue de cette ven
121
er à la première jolie femme qui passerait seule.
Nous
nous arrêtâmes non loin, à une devanture de robes de soie, nous amusa
122
la première jolie femme qui passerait seule. Nous
nous
arrêtâmes non loin, à une devanture de robes de soie, nous amusant à
123
tâmes non loin, à une devanture de robes de soie,
nous
amusant à imaginer les corps précieux qui les revêtiraient. Vint à pa
124
e temps de regarder autour d’elle ; l’intérêt que
nous
ne sûmes pas dissimuler nous trahit ; elle finit donc par accepter et
125
elle ; l’intérêt que nous ne sûmes pas dissimuler
nous
trahit ; elle finit donc par accepter et vint à nous avec un sourire
126
s trahit ; elle finit donc par accepter et vint à
nous
avec un sourire du type le plus courant : « Vous êtes bien gentils, m
127
ient « biondo et grassotto », et qu’avec mes amis
nous
devions baptiser en style viennois « Mehlspeis-Schlagobers »10. Heure
128
0. Heureusement qu’au Moulin-Rouge, souterrain où
nous
nous engouffrâmes dans un grand bruit de saxophones et de cors anglai
129
ureusement qu’au Moulin-Rouge, souterrain où nous
nous
engouffrâmes dans un grand bruit de saxophones et de cors anglais jou
130
de Tannhäuser en tango, un Balkanique très lisse
nous
délivra de notre conquête pour la durée des danses. Gérard bâillait :
131
n tango, un Balkanique très lisse nous délivra de
notre
conquête pour la durée des danses. Gérard bâillait : « Voilà ce que c
132
emmes au hasard, disait-il. Je sens très bien que
nous
allons nous ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour vous, c’est dif
133
ard, disait-il. Je sens très bien que nous allons
nous
ennuyer terriblement. Du moins, moi. Pour vous, c’est différent, vous
134
’elles le rattachaient aux buts les plus hauts de
notre
vie. Ces citadins blasés s’amusent plus grossièrement que des barbare
135
es agonisaient, aux dernières mesures d’un tango.
Notre
encombrante conquête revint s’asseoir auprès de nous. Gérard songeait
136
e encombrante conquête revint s’asseoir auprès de
nous
. Gérard songeait, muet, et n’en buvait pas moins. « Pourquoi vous ne
137
rard embrassa paternellement la belle effarée, et
nous
sortîmes, après avoir délivré le homard qui, laissé au vestiaire, y é
138
ocktails du Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi
notre
sang. Nos pensées devenaient légères comme des ballons. La rumeur de
139
Moulin-Rouge avaient peu à peu envahi notre sang.
Nos
pensées devenaient légères comme des ballons. La rumeur de Vienne bai
140
s comme des ballons. La rumeur de Vienne baignait
nos
corps fatigués jusqu’à l’insensibilité et l’Illusion étendait sur tou
141
flatteuse aux caprices redoutables. Cette nuit-là
nous
rencontrâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux nous parlèren
142
trâmes des anges au coin des ruelles, des oiseaux
nous
parlèrent, bientôt dissous dans le vent. Tout était reflet, passages,
143
définiment — c’est un ciel suspendu assez bas sur
nos
têtes. Lumière orangée, tamisée ; un piano dissimulé joue très doucem
144
tamisée ; un piano dissimulé joue très doucement.
Nous
sommes assis autour d’une petite table lumineuse, verdâtre, et Gérard
145
illusions, — illusions des formes passagères que
nous
croyons seules réelles, illusions des reflets qui ne livrent que le c
146
assion seule, par la souffrance qu’elle entraîne,
nous
révèle le sens réel de nos vies, et peu à peu, de leurs moindres coïn
147
nce qu’elle entraîne, nous révèle le sens réel de
nos
vies, et peu à peu, de leurs moindres coïncidences. La fatigue calme
148
ces superstitions qui ne sont enfantines que pour
nos
savants retombés en pleine barbarie spirituelle. Il plaisante. Il dit
149
toute en une heure, en un lieu, en une vision. »
Nous
sortîmes. Seules des trompes d’autos s’appelaient dans la nuit froide
150
it d’ailleurs endormi. En passant par la Freyung,
nous
vîmes un palais aux fenêtres illuminées. Des autos attendaient devant
151
nt à la banquette d’une boutique à « Würstel » où
nous
nous arrêtâmes. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon qui éc
152
la banquette d’une boutique à « Würstel » où nous
nous
arrêtâmes. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon qui éclaira
153
i, n’ayant plus où se prendre » comme parle un de
nos
classiques. Repoussé par le monde parce qu’il n’est pas encore quelqu
154
nsent l’attache plus secrètement à son aventure.
Nous
vivons dans un décor flamboyant de glaces. À chaque pas, on offre à S
155
r défiance envers les dieux. À chaque regard dans
notre
miroir, nous perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être la mort
156
ers les dieux. À chaque regard dans notre miroir,
nous
perdons une Eurydice. Les miroirs sont peut-être la mort. La mort abs
157
ccupant assez longuement d’un des poètes auxquels
notre
temps doit vouer l’attention la plus grave — car il vécut dans ces ma
158
à l’Esprit et dont certains des plus purs d’entre
nous
se préparent à tenter le climat, — j’avais rêvé sur ce passage de l’é
159
d’eux… Cela s’oublie. Et l’amour, tout justement,
nous
fait comprendre, dans le temps même qu’il nous entr’ouvre le ciel, qu
160
t, nous fait comprendre, dans le temps même qu’il
nous
entr’ouvre le ciel, qu’il est bon qu’il y ait le monde… Mais que cett
161
hauts murs d’ombre et de vent autour du monde où
nous
vivons parquent les visages les sons brassent les lueurs des messages
162
e qui vient de dire ton nom même avec l’accent de
notre
amour et mon visage est immobile tourné vers l’ombre où tu m’entends.
163
main à travers cette ombre rapide si je te joins
nous
la tiendrons captive écoute les cloches et le scintillement des étoil
164
es qui échangent leurs douceurs. Tiens moi bien
nous
allons partir l’air s’entrouvre un feu rose éclôt voici ton heure au
165
ce au mépris et à l’adoration : où que se portent
nos
regards, ils rencontrent des talents distingués. À cet ordre d’ambiti
166
écrivains — Claudel, Gide, Valéry… — suffisent à
nous
rassurer sur la valeur littéraire de l’époque, mais non sur le sort d
167
sur le sort de l’esprit. À côté d’eux, s’écrient
nos
auteurs, « qu’on nous montre un seul Français qui n’ait pas le cœur s
168
rit. À côté d’eux, s’écrient nos auteurs, « qu’on
nous
montre un seul Français qui n’ait pas le cœur sur les lèvres, qui ait
169
nul ne s’en déclare gêné, me semble-t-il… 3. Si
nous
jetons sur les lettres parisiennes un regard distrait mais circulaire
170
èrent à ce petit jeu avant d’écrire —, que voyons-
nous
en effet ? Une grande nuée de romanciers à peine plus réels que leurs
171
s mettre en colère contre l’insignifiance ! On ne
nous
laisse même plus la colère. Ah ! nous ne risquons pas d’être tués par
172
nce ! On ne nous laisse même plus la colère. Ah !
nous
ne risquons pas d’être tués par des statues !) Tout d’un coup, trois
173
t Simond et ce grand potache de Maldoror. « Qu’on
nous
montre un homme… » Un ou deux. Il suffit de très peu de sel pour rend
174
t défonçait, or on lui avait commandé une maison.
Nos
trois compères se moquaient fort. Le journaliste expliquait qu’on eut
175
t fut terminé, l’on interdit l’entrée du palais à
nos
trois amis (qui pourtant n’eussent pas demandé mieux que de reconnaît
176
s toute son ampleur et sa force. » Ainsi Beausire
nous
montre un Barrès tout crispé sur quelques certitudes et quelques dout
177
ts au-delà — au-dessous — de leurs prétextes. 7.
Nous
souffrons d’une terrible carence d’héroïsme intellectuel. Ces messieu
178
ourquoi il faut faire la révolution morale. Voilà
notre
aphorisme démontré. 9. Enfin je citerai deux petites phrases qui suf
179
ffisent presque à situer la position d’attaque de
nos
auteurs : « Tout créateur néglige sa personnalité » et « Kant est un
180
, comme dit Kipling, est une autre histoire. 10.
Nous
voici parvenus au point où cessent d’eux-mêmes nos bavardages. J’ai s
181
us voici parvenus au point où cessent d’eux-mêmes
nos
bavardages. J’ai senti mes oreilles se déboucher, nous gagnons l’alti
182
bavardages. J’ai senti mes oreilles se déboucher,
nous
gagnons l’altitude. Les problèmes qu’il se pose sont le meilleur de l
183
élique. Que ce petit écrit d’un mouvement naturel
nous
ramène au centre des seuls problèmes qui ne soient pas insignifiants,
184
elâchement de leur esprit ou de celui des autres.
Nous
avons vu des amateurs de pittoresque essayer, au hasard, des incantat
185
re du monde spirituel. Ce n’est pas en détraquant
nos
sens ou notre raison, ce n’est pas en nous efforçant de délirer que n
186
spirituel. Ce n’est pas en détraquant nos sens ou
notre
raison, ce n’est pas en nous efforçant de délirer que nous atteindron
187
raquant nos sens ou notre raison, ce n’est pas en
nous
efforçant de délirer que nous atteindrons une réalité supérieure, mai
188
on, ce n’est pas en nous efforçant de délirer que
nous
atteindrons une réalité supérieure, mais bien en surpassant nos sens
189
s une réalité supérieure, mais bien en surpassant
nos
sens par notre intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui
190
supérieure, mais bien en surpassant nos sens par
notre
intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui l’oriente vers
191
ns états dont il arrive que la gratuité apparente
nous
fascine. Un fantôme ne manifeste rien d’autre que la qualité du regar
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éels, ce sont les anges. Mais ceux-là seuls parmi
nous
les verront, dont l’esprit parviendra par sa puissance d’adoration, à
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ser une « désorganisation du moral », multiplie à
nos
yeux les correspondances. Comprenons à ce signe qu’il nous transporte
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les correspondances. Comprenons à ce signe qu’il
nous
transporte dans un monde plus hautement organisé, c’est-à-dire plus r
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réel. (L’absurdité des choses mesurait seulement
notre
impuissance à les aimer.) Dès lors, il ne s’agira plus de réduire les
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s, il ne s’agira plus de réduire les fantômes qui
nous
tenteront, mais de leur égaler notre conscience. C’est un effort de c
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fantômes qui nous tenteront, mais de leur égaler
notre
conscience. C’est un effort de création — car toute découverte du mon
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ar toute découverte du monde spirituel revêt pour
nous
, normalement, l’aspect d’une création. Il s’agit de maintenir cet eff
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us amoureuse. L’audace et l’humilité de la prière
nous
font entendre l’accord fondamental d’une éthique des fantômes, dont l
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Rougemont, sont précédées d’une introduction dont
nous
reproduisons l’extrait suivant : « “Y a-t-il une faculté de perceptio
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exerçant par le moyen d’un organe interne, puisse
nous
donner des connaissances plus complètes que l’expérience commune ?” D
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nt toute forme de vie, et explicitement — croyons-
nous
— certaines expériences particulières, telles que les rêves (à l’état