1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 février 1924)a M. de Montherlant est considéré par plusieurs comme l’un des héritiers de Barrès. Le rapprochement est pe
2 asse de logique, admirablement masqués d’ailleurs par des façons cavalières un peu intimidantes. Toute une partie du Paradi
3 n action, application de l’immense axiome formulé par Hésiode et qui gouverna le monde ancien : La moitié est plus grande q
2 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
4 ment, le Saint est un homme que Dieu a mis à part par grâce pour qu’il serve. Mais très vite on étend l’appellation de sain
5 s vite on étend l’appellation de saint à ceux qui par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’être le plus ra
6 protecteurs. Cette croyance se répand, favorisée par la souplesse dont fait preuve l’Église d’alors quand il s’agit d’adap
7 ’est, comme ici, que la loyauté d’un esprit animé par une foi agissante. c. Rougemont Denis de, « Conférence Guisan », S
3 1926, Articles divers (1924–1930). Conférences d’Aubonne (7 avril 1926)
8 des intellectuels au Dieu chrétien, fut introduit par M. Raymond de Saussure, psychanalyste distingué, qui se fit avec beau
9 rrompre les discussions philosophiques provoquées par ces deux travaux. Avec la conférence de M. Jean Cadier, un jeune past
10 les plus actifs. Pour remplacer un travail promis par M. A. Reymond malheureusement indisposé, M. Pierre Maury fit une caus
11 dégradante condition, et nous n’y arriverons que par un travail d’éducation lent et souvent dangereux. Vous, étudiants, ve
4 1926, Articles divers (1924–1930). L’atmosphère d’Aubonne : 22-25 mars 1926 (mai 1926)
12 ars 1926 (mai 1926)f Cette conférence s’ouvrit par une bise qu’on peut bien dire du diable et se termina sous le plus be
13 phrases musicales. Après quoi Richardot, entrant par la fenêtre, vint annoncer qu’on était libre — comme si on l’avait att
5 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
14 des choses. Amour de soi… Mais moi, qui suis-je ? Par ces trois mots commence le drame de toute vie. Ha ! Qui je suis ? Mai
15 dont je m’exagérais l’importance. Et c’est ainsi par feintes que je progressais, jusqu’au jour où je m’avouai un trouble q
16 parole est aux instincts combatifs et dominateurs par quoi l’homme ne se distingue plus de l’animal. Louée soit ma force et
17 que je respecte tout en moi. Je ne suis digne que par ce que je puis devenir. Se perfectionner : cela consiste à retrouver
18 ts, ensuite, les éduquer, selon des lois établies par le concours de l’expérience et d’un sentiment de convenance en quoi s
19 t cela s’agite sur fond de néant, je le comprends par éclairs, mais une secrète espérance m’emporte de nouveau, premier gag
6 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
20 Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)h Je ferme les Bestiaires, e
21 ge de violence et de volupté », je me sens envahi par un rythme impérieux au point qu’il faut que certaines voix en moi tai
22 voix en moi taisent leur protestation, étouffées par des forces qui se lèvent. Car telle est la vertu de ce livre, qu’on l
23 ue Montherlant note à plusieurs reprises. C’est «  par la divination de cet amour qu’Alban (le jeune héros du récit) sent ce
24 litanie. Sous les grands cils brillants, lustrés par la lumière descendante, les prunelles laiteuses du dieu avaient un re
25 rt, je le trouve assez peu humain et comme obsédé par une idée de violence tonique certes, mais décidément un peu pauvre po
26 ent à une vie plus âpre et violemment contractée, par la grâce de l’éternel Désir ? 6. Il est curieux de noter que de tel
7 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
27 . Il y a un homme debout à l’avant d’un char tiré par des bœufs blancs. Comme une apparition. (Tu parlais de chromos, de ro
28 hant immense. Il passe une possibilité de bonheur par personne et les devantures ne cherchent qu’à vous plaire. Chaque ruel
8 1927, Articles divers (1924–1930). Conférence d’Edmond Esmonin sur « La révocation de l’édit de Nantes » (16 février 1927)
29 les jésuites ont déjà réussi à « tourner » l’édit par mille arguties juridiques. Et les statistiques faussées peuvent faire
30 morales : car malgré des félicitations arrachées par Louis XIV au pape, les catholiques sont loin d’être unanimes à louer
9 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
31 lons parler méritent d’être appelés jeunes, c’est par leurs œuvres avant tout. D’autre part je préfère la légende à l’histo
32 contagion contre lequel je ne saurais me prémunir par le moyen d’aucun de ces appareils à jugements garantis qui posent un
33 he. Mais l’atmosphère pure de ces espaces définis par quelques plans ne tue pas un certain mystère. Cette cour sans issue,
34 n’est pas seulement pour le plaisir, mais plutôt par amour du courant d’air. Cela dérange toujours quelques frileux, mais
35 son portrait de Meili : il ne prend pas le sujet par l’intérieur, mais il taille ce visage dans une pâte riche et un peu l
36 . Je crois même que, Paul Donzé touché à son tour par la grâce décorative, il n’en reste qu’un, du moins à Neuchâtel même :
37 est sa première et Neuchâtel la troisième… Il y a par Eugène Bouvier quelque chose de nouveau dans la peinture neuchâtelois
38 rd masquer ses intentions, en réalité les exprime par ses défauts mêmes ou ses fausses négligences ; mais il faut pour comp
39 c’est toujours une sorte de dissonance, un défaut par où l’on va peut-être se glisser dans l’atmosphère de l’œuvre ; que l’
40 hez un Aurèle Barraud. Il suffit de le voir peint par lui-même pour s’en assurer. La tête large, aux yeux clairs et assurés
41 triques, pour le plaisir de la perfection exercée par jeu. Mais quel support à de nouvelles songeries ! Ces horlogeries imp
42 ste un heureux équilibre entre le réalisme imposé par les sujets et un style qui sait rester ample, d’une simplicité non dé
43 n peut admirer la salutaire leçon de style donnée par le cubisme aux artistes qui ont su se dégager de son outrance théoriq
44 du moins l’avantage de grouper des artistes qui, par le fait des circonstances peut-être plus que par de naturelles affini
45 par le fait des circonstances peut-être plus que par de naturelles affinités, se trouvent former un mouvement actif déjà,
46 pays. D’autre part, des œuvres aussi différentes par leur objet et le domaine où elles se réalisent que celles de Le Corbu
47 les frères Barraud ne seraient pas très éloignés par d’autres côtés. Un avenir peut-être proche dira dans quelle mesure de
10 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
48 aliste et idéaliste du monde ne sont séparées que par un léger décalage dans la chronologie de nos sentiments et de nos act
49 j’avais d’un romantisme viennois, je fus conduit, par une sorte de compromis sentimental, à l’Opéra où l’on donnait les Con
50 st un duo des ténèbres et de la pureté où vibrent par instants les accords d’une harmonie surnaturelle. Et tout cela chanté
51 e voyez parce que vous comprenez certaines choses par votre souffrance… Mais le temps approche où vous n’aurez plus besoin
52 qui demande un long effort, et les Viennois sont, par nature et par attitude, des gens fatigués. — Pour moi, dit Gérard, je
53 long effort, et les Viennois sont, par nature et par attitude, des gens fatigués. — Pour moi, dit Gérard, je situe l’amour
54 ûmes pas dissimuler nous trahit ; elle finit donc par accepter et vint à nous avec un sourire du type le plus courant : « V
55 dieux qu’une créature aussi parfaite soit touchée par les mains outrageusement baguées de ces courtiers alourdis de “Knödl”
56 elle d’un ton de reproche, évidemment scandalisée par cette atteinte aux lois du genre le plus conventionnel qui soit. Géra
57 l’Octavie du golfe de Marseille, ou bien plutôt, par je ne sais quelle erreur d’images, — ce serait la gravité énigmatique
58 ux et finissent aux pierres précieuses en passant par toutes les formes animales. Pour lui, les choses n’ont d’intérêt que
59 nimales. Pour lui, les choses n’ont d’intérêt que par les rapports qu’il leur devine avec la réalité extra-terrestre. Il m’
60 ra-terrestre. Il m’enseigne que la passion seule, par la souffrance qu’elle entraîne, nous révèle le sens réel de nos vies,
61 ble surtout à un film où les épisodes s’appellent par le simple jeu des images, se voient par transparence au travers de l’
62 appellent par le simple jeu des images, se voient par transparence au travers de l’autre. Il dit : « Pour celui qui saisit
63 mard, qui semblait d’ailleurs endormi. En passant par la Freyung, nous vîmes un palais aux fenêtres illuminées. Des autos a
64 ienerli ». Soudain les autos se mirent à ronfler. Par le grand escalier, au fond de la cour du palais, descendaient les inv
11 1928, Articles divers (1924–1930). Miroirs, ou Comment on perd Eurydice et soi-même » (décembre 1928)
65 ndre » comme parle un de nos classiques. Repoussé par le monde parce qu’il n’est pas encore quelqu’un, Stéphane cherche à s
66 derrière le feuillet suivant, entraîne le lecteur par ruse jusqu’à la dernière page, et là déclare froidement ne pas existe
67 on : il a remarqué que l’époque peut être définie par l’abondance des autobiographies, mais aussi bien par celle des miroir
68 l’abondance des autobiographies, mais aussi bien par celle des miroirs. C’est pourquoi il en installe un sur sa table de t
69 de se baigner ; son image descend en face de lui par l’ascenseur, elle le suit au long des trottoirs, il l’aperçoit entre
70 ’est plus légitime dès l’instant qu’il se traduit par la négation de l’invérifiable. Stéphane n’a pas eu confiance. Or la p
71 . Il est bon que le lecteur dérisoirement troublé par la crainte de n’avoir pas saisi le sens véritable d’un texte, trouve
72 lié jusqu’au mot de prière. Orphée perd Eurydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoi
73 de prière. Orphée perd Eurydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoin de définir, par
74 urydice par scepticisme, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoin de définir, par défiance envers les dieu
75 e, par esprit scientifique, par doute méthodique, par besoin de définir, par défiance envers les dieux. À chaque regard dan
76 que, par doute méthodique, par besoin de définir, par défiance envers les dieux. À chaque regard dans notre miroir, nous pe
12 1929, Articles divers (1924–1930). La tour de Hölderlin (15 juillet 1929)
77 mais il est plus difficile de se faire comprendre par un sot que par un fou. » L’hiver dernier, m’occupant assez longuement
78 s difficile de se faire comprendre par un sot que par un fou. » L’hiver dernier, m’occupant assez longuement d’un des poète
79 es où le génie tourmente cet être faible, humilié par le monde. L’amour s’éloigne le premier, quand Hölderlin doit quitter
80 dirait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne dans ses Hymnes une sérénité presque effrayante.
81 otone de vieux maniaque. Le buisson ardent quitté par le feu se dessèche. Ce qui fut Hölderlin signe maintenant Scardanelli
82 e guide désigne familièrement l’image d’une femme par le nom qu’elle portait au mystère de l’amour… Trois petites fenêtres
83 y ait le monde… Mais que cette musique vulgaire, par quel hasard, donne l’accord qui m’ouvre un vrai silence : déjà je leu
13 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
84 croit ou non à la divinisation finale de l’homme par le progrès des sciences exactes ? ») d’aimables biographes : M. de Po
85 la colère. Ah ! nous ne risquons pas d’être tués par des statues !) Tout d’un coup, trois hommes qui ont du cran. Deux qui
86 Le journaliste expliquait qu’on eut dû commencer par l’échafaudage. Le libéral déplorait que l’on défonçât le sol. Le jean
14 1930, Articles divers (1924–1930). « Vos fantômes ne sont pas les miens… » [Réponse à l’enquête « Les vrais fantômes »] (juillet 1930)
87 malade ou ivre, c’est-à-dire quand je suis dominé par le monde. Ils ont tous le même air absurde. Des fantômes d’une autre
88 lité supérieure, mais bien en surpassant nos sens par notre intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui l’oriente
89 sens par notre intelligence, celle-ci à son tour par une volonté qui l’oriente vers certains états dont il arrive que la g
90 Ainsi, la vulgarité évidente des fantômes décrits par la psychologie moderne révèle-t-elle une déficience de méthode, laque
91 parmi nous les verront, dont l’esprit parviendra par sa puissance d’adoration, à se créer une part angélique. III L’amour
92 t 1930, p. 7-8. t. Les réponses à cette enquête, par Raoul Benveniste, Carlo Suarès, Joë Bousquet, Abel Grandfils, Laurens
93 perception indépendante des sens, qui, s’exerçant par le moyen d’un organe interne, puisse nous donner des connaissances pl